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 (oswalds.) ❝ all the same, a solace shame.

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MessageSujet: (oswalds.) ❝ all the same, a solace shame.   (oswalds.) ❝ all the same, a solace shame. Icon_minitimeMar 13 Aoû - 16:23


a flawless frame through ember eyes
veil the night wakeful stars blow dread astray.
— sohan "cesar" oswald & cibran-yaexen oswald —
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Dans un cliquetis métallique, la porte de l’ascenseur s’ouvrit sur l’énigmatique couloir du département des mystères. A voir le calme paisible qu’il y régnait, il était difficile de croire que quelques étages au-dessus, les Mangemorts régnaient en maîtres du monde et dictaient à chaque nouvelle journée les mesures qui seraient prises pour changer les choses. Les modifier de manière radicale, incontestablement, alors que se succédaient sur le banc des accusés des sorciers qui n’avaient rien demandé à personne : traitres, voleurs, assassins – accusés de tous les maux de cette vaste planète, ils étaient jetés à Azkaban sans que personne ne fasse quoique ce soit, sans que personne ne se rebelle. Comme un raz de marée s’étant étalé sur le monde magique, le nom de Lord Voldemort avait fini par trop effrayer la population magique, alimenté par ces poussiéreuses légendes et ces mythes ancestraux qui avaient presque servi pour faire peur aux plus jeunes. Ceux qui avaient un tant soit peu de décence d’esprit se promettaient sans cesse de ne jamais devenir comme le Seigneur des Ténèbres, et d’autres l’adulaient comme un Roi : personne cependant, que ce soit parmi ses fidèles ou ses ennemis, n’osait le regarder dans les yeux, affronter de face l’impérieux problème qui dévorait les libertés de chacun. Livrés à eux-mêmes, les nés-moldus, les innocents, les abrutis qui n’avaient pas fui à l’autre bout du monde, se retrouvaient cloués au pilori, là où une cellule à Azkaban s’apparentait à un traitement de faveur. Combien au dehors étaient assassinés d’un sortilège sans que personne ne le sache jamais ? Des frissons incessants parcouraient la nuque de Cibrán Oswald à chaque fois qu’il y pensait – trop souvent, en définitive, pour un sorcier comme celui qu’il voulait devenir. Son propre corps le trahissait, son propre esprit le jugeait en des critiques acerbes, qu’il ne laissait qu’à peine transparaître à l’extérieur : ses songes, pourtant, ne lui laissaient que trop peu d’instants de répit. Depuis qu’Eilidh hantait les murs de sa maison londonienne, furetant, incapable de pouvoir sortir à l’air libre sans mettre sa vie en danger, les pensées du sorcier l’accablaient plus vivement que jamais : pourquoi, comment pouvait-elle avoir un effet si pernicieux et brutal sur lui ? Aucune idée, répondaient toutes les parcelles de sa conscience. Accroché dans le sillage de la jeune femme, il y avait Finnian, son souvenir omniprésent qui asphyxiait l’air entre eux à chaque fois qu’ils se retrouvaient face à face. Cibrán s’interrogeait alors sur les raisons qui poussaient la blonde à lui offrir sa vie d’une telle manière, sans se méfier ; peut-être faisait-elle un stupide transfert entre les deux frères. Pourtant, leur ressemblance physique était bien la seule chose qui pouvait les rapprocher : et encore, à y regarder de plus près, plus on les observait, plus on distinguait entre eux d’indéniables différences. Là où l’œil de Finnian avait toujours été offert au monde, brillant de bravoure et de volonté, celui de Cibrán était plus froid, sec, dénué de ces clartés optimistes qui n’étaient voués qu’à être écrasées dans le monde qu’ils connaissaient aujourd’hui. Et Finnian n’avait fait que donner raison à ces réalités glaciales : il était mort, même pas en héros, simple empreinte sur le monde qui n’avait pas fait grande différence. Dehors, la guerre faisait toujours rage, et au niveau principal du bâtiment, les fous et les Mangemorts se proclamaient encore membres du Ministère de la magie, ou Ministre, même. Plus encore que l’état du reste du pays, c’était évidemment l’équilibre en balance constante qui préoccupait l’aîné des Oswald, alors qu’il voyait déjà les longues années de dégringolades que Lord Voldemort ferait connaître à la population qui resterait ici. Si déjà l’ancien Ministère avait été on ne peut plus bancal, aujourd’hui, la situation était on ne peut plus préoccupante, sans pour autant que personne ne puisse faire quoique ce soit contre cela. Ni la population en votant, ni quelque organisme politique en évinçant la menace. Hormis ce qu’ils imposaient, plus rien n’avait de sens, plus rien n’avait de voix.

La politique n’intéressait sans doute pas tous ceux qui étaient obligés de se cacher pour survivre, ou les élèves de Poudlard qui étaient littéralement maltraités par tous les psychopathes qui s’y trouvaient, mais c’était tout ce sur quoi Oswald pouvait avoir une quelconque emprise. Aimait-il le croire en tout cas, alors que plus les jours passaient, plus il se découvrait enchaîné au bon vouloir d’autrui. Autrui notamment l’autre folle d’Hackett, cette sorcière sans grand esprit qui n’avait que miraculeusement atteint son poste lorsque son prédécesseur avait disparu du jour au lendemain. Etait-il seulement en fuite, ou la jeune femme l’avait-elle assassiné pour arriver à ses fins ? Bien souvent, Cibrán se questionnait avec un indéniable sarcasme sur cette question : Shae-Layne Hackett, avec son allure de Reine, n’avait cependant pas les épaules pour supporter un Département tel que celui des Mystères. Elle ne devait son statut qu’à l’horrible marque sur sa peau, et son horrible mari qui présidait le Magenmagot comme un Roi tyrannique sur son trône. L’époque de Dumbledore était désormais bien lointaine ; mais dès que quiconque se risquait à prononcer de telles paroles, son avis de disparition ou de mort suspecte apparaissait dans la presse ou les radios inlassablement diffusées sur les ondes. Ayant emporté de chez Finnian une des radios de l’Ordre du Phénix, Cibrán se surprenait à trop souvent se connecter sur les ondes de celui-ci, rien que pour écouter l’interminable liste de sorciers qui pâtissait gravement de cette guerre. Remuaient alors en lui certains remords, une colère sourde ou même, parfois, lors des mauvaises journées, une furieuse indifférence. Oscillaient en Cibrán encore des pensées bien différentes, lorsqu’il pensait à ceux qui n’avaient rien à faire dans cette histoire, l’horreur dans laquelle tombait cette société à laquelle il s’était, à une époque, dévoué avec la volonté arrogante de la mener au sommet. Elle plongeait dans l’Enfer à présent, et il ne faisait rien. Quand bien même il n’avait jamais agi et n’en avait ressenti aucune honte jusque-là, le regard omniprésent d’Eilidh se faisait plein de jugements à son avis ; elle ne disait mot cependant, et le nom du jumeau des Oswald ne franchissait jamais leurs lèvres. Mais il était là, insidieux fantôme qui les changeait, eux deux, peu à peu : si Cibrán avait fait éliminer son frère pour l’écarter de sa route et ainsi effacer tout doute de son esprit, cette vaine tentative était officiellement vouée à l’échec, alors que, en plus des questionnements incessants de son instinct, se posaient à présent d’inlassables remords. Parfois, quand il regardait longuement Eilidh pour une quelconque raison, il était animé par l’envie de prendre son courage à deux mains, de confesser ses fautes et avouer la trahison qu’il avait commise à l’égard de son propre frère. A l’égard de la jeune femme, également. Mais il n’y arrivait pas, incessamment, les mots restaient bloqués dans sa gorge, une indéniable lâcheté s’emparant de lui. D’un pas vif, sa cape de sorcier virevoltant sur son sillage, Cibrán traversa le couloir, pour rejoindre une première porte, et parcourir encore une longue distance sans même sembler être perdu. Le Département des Mystères cachait bien des secrets, sauf à ceux qui y passaient toute leur journée : aussi, contrairement à beaucoup d’être humain sur cette planète, le sorcier ne se perdrait pas ici – c’était ça, faire partie de cette infime élite qui ne pouvait aucunement parler de son travail ni ne pouvait évoquer quelque événement se produisant dans ces locaux. En définitive, le mutisme qui découlait de tout poste dans ce Département, avait presque quasiment contaminé Cibrán, qui était bien peu loquace et gardait généralement ses propres songes pour lui : dans un monde en guerre, une telle attitude lui sauvait la vie plus qu’autre chose. Passant à nouveau une porte, il rejoignit un couloir fait de nombreuses portes, percé par de fausses fenêtres qui n’offraient qu’une lumière artificielle. Devant la porte à son nom, il s’arrêta un instant, comme s’il cherchait à rassembler ses pensées.

Car derrière cette porte se trouvait une personne qu’il n’avait plus vue depuis bien longtemps ; que personne, dans les Oswald, n’avait cru bon d’avertir de la mort de Finnian. Sohan était parfois le mouton noir de cette famille, parfois celui que l’on regrettait, mais les récentes informations que Cibrán avait pu rassembler sur son propre frère ne le motivaient guère à se retrouver dans une pièce, seul à seul, en sa compagnie. Il ouvrit cependant la porte, entrant sans l’ombre d’une hésitation : quiconque ne n’ayant pas perçu son doute fugace de l’autre côté de la porte, le verrait comme un conquérant qui reprenait de droit la place qui lui appartenait – à savoir, son bureau, dans lequel son frère cadet était resté trop longtemps seul. « Sohan. Que me vaut cette agréable visite. » Rien qu’à le regarder, une œillade suffisait à comprendre qu’il avait changé, d’une certaine manière. Pas nécessairement en meilleur, si Cibrán n’avait jamais accepté l’engagement de son jumeau dans l’Ordre du Phénix, il n’en était encore moins dans l’allégeance de son autre frère. Passant derrière son bureau, Oswald déposa la pile de dossiers qu’il avait eus en mains sur celui-ci, agissant pendant quelques instants comme s’il était seul ou ne recevait aucune visite digne de son attention. Finalement, après avoir enfoncé lesdits dossiers dans un tiroir agrandi par un simple charme, il reporta son attention sur son frère. « Tu ne devrais pas être là, on aurait pu se retrouver ailleurs si tu tenais tant à me parler. Mais le Département des Mystères est généralement interdit aux visiteurs. » Du moins, c’était la politique à une autre époque : sans doute que dans le monde actuel, le Département des Mystères avait bien peu d’importance – plus encore, maintenant que la seule chose qui aurait pu intéresser le Mage Noir (à savoir, la prophétie qui le liait à Harry Potter), avait été détruite deux ans plus tôt. S’asseyant dans son siège, il invita son frère à en faire de même, lui désignant l’autre chaise de l’autre côté du bureau – à une distance appréciable cependant. D’un geste de la baguette, il fit apparaître deux verres, ainsi qu’une bouteille de vieux Whisky Pur Feu, l’alcool qui devenait le meilleur ami de tous les cas désespérés de cette vaste blague qu’était le monde actuel. La bouteille remplit d’elle-même généreusement les deux verres, avant de se poser comme si de rien n’était. Se penchant, Oswald fit glisser un verre en direction de Sohan, avant de s’emparer du deuxième : il était rare qu’il soit aussi détendu – d’apparence – lorsqu’on le dérangeait d’une manière aussi impromptue ; mais dans le trajet entre les étages supérieurs où on lui avait annoncé la visite de Sohan, et son bureau, il avait eu le temps de se préparer à toute éventualité.
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MessageSujet: Re: (oswalds.) ❝ all the same, a solace shame.   (oswalds.) ❝ all the same, a solace shame. Icon_minitimeLun 26 Aoû - 12:52



There are two people who I trust, the first person is me the other is not you

Je ne doutais pas qu'à une époque il eut été, sans aucun doute, assez compliqué de pénétrer dans ce sanctuaire sacré que semble être le Ministère de la magie pour chaque bon sorcier ayant été élevé dans le culte de cette institution. Alors le département des mystères n'en parlons pas. Le saint des saints, le temple de Salomon, aussi inviolable que les coffres de Gringotts, aussi convoité que les richesses des dits coffres. J'ai travaillé un temps à Gringotts, je n'aurais pu pénétrer les couloirs mythiques pour autant. Néanmoins nous vivons une époque où le terme de sécurité lui même est devenu une bonne plaisanterie. Comme s'il y avait encore un endroit ici bas qui était à l’abri, comme si une seule personne parmi les mortel était encore assurée d'une quelconque protection. Tout le monde était vulnérable - c'est le lot que nous apporte la vie en même temps – tout lieu est susceptible d'être violé. La seule chose qui peut encore nous guider c'est la foi. Sans elle nous ne sommes rien, sans elle nous sommes ternes et vides, nous sommes perdus et pécheurs. J'aurais aimé pouvoir aider chacun des passants qui marchait devant moi. Accoudé au lourd bâtiment si innocent et banal pour un simple moldu j'aurais aimé pouvoir leur faire voir la vérité, leur montrer la lumière. Tirant sur ma cigarette j'aurais aimer pouvoir leur souffler ma fumée comme une illumination, j'aurais aimer pouvoir les envelopper d'un nuage grisâtre de félicité de l'esprit. Créer un aqua ensoleillé de la parole bienfaitrice du Mage Noir. Je ne pouvais pas. Ils étaient trop nombreux. Ils étaient trop sales, trop viles, ils ne méritent pas de savoir. Certains peut être.

Je n'ai jamais été un anti moldu radicale, je les ai même toujours trouvés relativement fascinant, j'ai toujours été convaincu aussi loin que je m'en souvienne qu'unir la magie et la science serait l'avenir de l'humanité. À présent je sais que l'avenir de l'humanité réside en Lord Voldemort mais tout de même, je n'en démords pas. Bien entendu ils sont quelque peu inférieur, mais c'est seulement parce qu'ils ignorent tout, ils sont maintenus dans l'obscurité tels des rats dans leurs égouts, pas assez forts, pas assez nobles pour atteindre la surface. Ils n'en perdent cependant pas un potentiel certains, ils sont vierges, innocents, prêts à ce qu'on leur montre le monde. J'avais d'ailleurs débuté ma propre expérience avec cette moldue. Elle n'avait aucun pouvoir magique, cependant elle connaissait notre existence, qui plus est elle ne savait rien du Seigneur des Ténèbres. Elle était déterminée et pas plus bête qu'une autre. Elle serait privilégiée. Elle aurait plus de chance que n'importe quelle autre. J'ai entrepris de l'éduquer, entrepris la première conversion d'une personne étrangère à notre monde. Je souris rien qu'en y pensant. Elle ne me remercierait jamais assez. Je repensais aussi à ma première conversion, une jeune femme en passe de devenir Mangemort, une plutôt belle réussite, à l'époque j'étais jeune, quelques mois de moins qu'aujourd'hui, j'étais chef d'un groupe dissous depuis. Je m'en étais plutôt bien tiré tout de même avec les récents événements. J'étais passé entre les mailles du filet et aujourd'hui je m'étais constitué ma propre équipe. Pas trop mal d'ailleurs. Beaucoup de petits jeunes, mais ils étaient motivés et ils apprendraient vite. Même Saireann, même lui finirait par apprendre.

Je jetai un coup d’œil à ma montre avant d'écraser mon mégot au sol et de rajuster mon long manteau d'un marron étrangement sombre et d'emprunter le fameux passage qui vous faisait découvrir le ministère de la magie. Je marchais d'un pas décidé, les mains dans les poches, souriant d'un air détendu, saluant poliment les personnes qui croisaient mon chemin. Je passais devant la réception sans un mot. Je n'avais pas de marque, je n'en avais pas besoin, je n'en voulais pas. Les tatouages très peu pour moi - bien que celui ci ait un design intéressant, témoignant du bon goût certains du sauveur de l'indigne espèce humaine. J'étais libre. C'était une utopie de croire qu'on l'était , aujourd'hui, dans le monde qui nous entoure. Plus personne ne l'est. Il faut choisir son camp, la neutralité n'est plus vraiment une option, certains le croient, mais ils se trompent. Mon frère se trompe. Il est pieds et poings liés des deux côtés. Moi, Cesar, je suis libre. Je suis libre parce qu'Il m'a libéré. Je suis libre de croire et de Le servir. Je ne suis pas enchaîné à Lui, je ne Le sers pas parce que je le dois, mais parce que je suis libre de le faire. Pas de marque des ténèbres, pas de réunions secrètes dans une maison cachée, juste une foi qui a pris toute la place encore libre en moi, qui a empiété sur les données inutiles déjà stockées dans le disque dur.

J'ai une pensée pour lui alors que j'arpente les couloirs de son lieu de travail. Cibran Oswald. Le fils aîné, le fils prodige, le fils restant, le jumeau désormais seul. Je monte dans le fameux ascenseur ô combien célèbre. Les avions en papiers messagers sont là, la petite musique à la con est là, les hommes d'affaires suant et en surpoids sont là, les secrétaires à lunettes aux cheveux lustrés, talons aiguilles et jupes surtout pas trop longues sont là aussi. Un ministère comme un autre, la magie en plus. J'imagine que ce petit extra apporte un certains charme. C'est fou comme on est serré ici. Ce mec est déjà énorme, il prend toute la place, il ferait mieux d'arrêter de manger. Premier arrêt. Avec un peu de chance il descend ici... et non. Merde. C'est la vieille peau qui sent l'ail, pas plus mal non plus. Je joue des épaules pour tenter d'être celui qui réussira à rentabiliser le peu de place ainsi libéré. Seigneur si c'est une mise à l'épreuve je l'endure volontiers. Elle est pas mal cette petite blonde à côté de moi d'ailleurs. Une main baladeuse pourrait facilement voir ce qu'il en est. Ma main droite est pile à la bonne hauteur, ce n'est pas une coïncidence, je ne crois pas au hasard. Merci ténébrissime Lord de rendre ce calvaire supportable. J'y suis presque... Deuxième arrêt. Non. Bien sûr il fallait que ce soit elle qui descende, j'avais un bon angle de vison pourtant. J'accepte la sentence de bon cœur cependant Grand Mage Noir. Il semblerait qu'il ne reste plus que gros lard, trois avions en papier volant -à croire qu'ici le véritable créneau ce sont les origami- et moi. Nous ne sommes plus que deux et pourtant il parvient encore à occuper tout l'espace et à me plonger dans un état non loin de la suffocation. Troisième arrêt. Un avion sort. C'est même pas une personne comment il a demandé l'étage ? Greaseman ne veut pas en profiter pour sortir ? Pas le moins du monde, on est tellement bien tous les deux, il s'en voudrait de gâcher l'osmose évidente entre nos deux corps qui se touchent malgré moi, du fait du caractère largement exiguë de l'endroit. Sueur et tabac froid. J'aime tellement ces deux odeurs ne serait ce que séparément que je ne peux que me délecter de leur subtil mélange dans une pièce de la taille d'un cagibi. J'ai envie de vomir. J'ai toujours eu un peu le mal des transports. Je crois. À quoi sert-il d'avoir la magie à disposition s'il ne sont même pas capable de pondre des ascenseur extensibles où tout le monde serait à l'aise ? Et le mini bar aussi ? Il est où ? Et puis le département des mystères pouvait pas être au rez de chaussée hein. Septième étage. Est ce que cette femme a vraiment l'intention de rentrer ? Je lui décoche un sourire très chaleureux tout en hochant doucement la tête. Non madame, non, croyez moi, vous ne voulez pas pénétrer là dedans. Neuvième étage. Département des mystères.

Je jette un coup d’œil à mon compagnon d'élévateur, lance un sort à son déjeuner, qui se transforme en salade pleine de limaces. C'est pour votre bien et surtout pour celui de tous ceux qui prendront l’ascenseur avec vous. Il me paraît tellement vide que je ne ressens même pas l'ombre d'une petite excitation à l'idée de pouvoir le tester, le torturer ou obtenir quoi que ce soit de lui. Je n'ai même pas envie de lui parler du Seigneur, il ne le mérite pas. Si je le recroise je lui décocherai peut être un rayon vert entre les deux yeux, qui sait. Je respire enfin, alimentant mes poumons d'un air relativement salvateur alors que je pénètre dans un élan confiant dans le bureau Oswald. Il n'est pas encore là. Ça ne fait rien, il finira par y mettre les pieds à un moment où un autre de la journée. Je m’assois contre le rebord du bureau massif en bois lourd, observant d'un air curieux ce qui m'entoure : bouquins, meubles, paperasses, objets en tout genre. Je me lève, fait le tour de la pièce. Pas trop mal mais pas de quoi en faire tout un plat non plus. Néanmoins je comprends que mon frère aime bien ça, on se sent plutôt puissant entre ces quatre murs. Je ne tarde pas à reprendre ma place sur le secrétaire qui trône au milieu de la salle. J'attends, patient, je ne suis pas pressé, j'ai tout mon temps. Cette mission est personnelle et ne rend pas directement service à Sa Grandeur mais je sais que je peux me le permettre.

Il finit par venir, la porte s'ouvre. Oswald. Un nom en commun mais je crois que ça s'arrête là en vérité. Je lui souris, de cet air confiant, de cet étirement arrogant de mes lèvres qui ne m'a jamais quitté depuis ma naissance mais s'est teinté d'une insanité palpable au cours des années, de ces dernières années surtout. Il entre dans la pièce en territoire conquis, ce qui n'est pas si surprenant que ça si on prend en compte je fait qu'il s'agit après tout de son bureau, de son lieu de travail. Cependant c'est moi qui siège en son centre, c'est moi qui l'y attend. Ce qui ne semble pas le déranger plus que ça. Moi qui comptait lui faire la surprise. Il a quelques explications à me donner celui là mais on va commencer par les politesses de mise je suppose. Ce que lui vaut cette agréable visite ? Et bien un élan d'amour fraternel voyons. Je passais dans le couloir et j'ai vu une porte avec mon nom dessus alors je me suis permis d'entrer lui répondis-je alors qu'il passe tranquillement derrière le bureau, vaquant à ses affaires, imperturbable, un véritable dialogue de sourds. Pour un département interdit aux visiteurs je dois dire que je n'avais pas eu trop de mal à y pénétrer ! Je me tournai pour lui faire face et constatai qu'il s'était assis et me désignait le fauteuil tout près de moi. Pourquoi pas, il avait l'air assez confortable. Oh ne t'inquiète pas je n'ai pas eu de trop grosses difficultés, même si je dois reconnaître que le voyage en ascenseur n'était pas des plus agréables, un cétacé m'a largement étouffé, j'en étais presque à appeler Greenpeace. Je fais une pose en me rendant compte que mon cher frangin ne connaît sûrement pas cette organisation moldue. Bref. Tu devrais faire quelque chose, c'est bien trop exiguë. Toujours aussi imperturbable il sert deux verres de Whisky Pur Feu et m'en tend un. Ma foi, ça ne se refuse pas ce genre de choses. Je prends le verre qu'il a fait glisser sur le bureau et en boit une gorgée, le reposant je sors mon tabac et met un filtre entre mes lèvres. J'espère que ça ne te dérange pas que je fume ici... tout en gardant les yeux fixés sur mon ouvrage alors que je place l'herbe sur la feuille et commence à rouler d'un doigté expert je reprend la parole. Alors, comment ça va frangin ? Ça fait un moment qu'on s'est pas vu. Je me rappelle pas exactement quand c'était la dernière fois... Ah si attends voir, c'était avec Finnian, tous les trois, c'était sympa comme soirée d'ailleurs... T'as eu des nouvelles de lui récemment? tout en finissant ma phrase je relève la tête vers lui alors que je finalise le collage de ma cigarette. Je plante mon regard dans le sien. Une flamme de folie mauvaise dansant dans le fond. Alors Cibran, tu comptais faire comme si tout allait bien ? Tu comptais me dire que Finnian est mort ?

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