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 You'd better run [Lincoln & Wolfgang]

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MessageSujet: You'd better run [Lincoln & Wolfgang]   You'd better run [Lincoln & Wolfgang] Icon_minitimeMer 22 Mai - 14:13


Run run run away baby !
Lincoln & Wolfgang


En ce matin du mois de Février, le froid règne sur Londres. Pourtant, un soleil radieux se lève sur la capitale, baignant graduellement les immeubles d’une lueur dorée qui traverse chaque vitre de l’appartement pour réchauffer l’atmosphère et terminer de réveiller Lincoln. Cela fait déjà quelques minutes que ses yeux sont ouverts, mais la jeune femme n’a pas encore trouvé la force ni même l’envie de se lever, préférant regarder les ombres se dessinant sur le mur face à la fenêtre. Le weekend a été plutôt rude. Pas rude au sens de difficile, brusque, mais rude au sens de fatiguant. En effet, après avoir dansé toute la soirée de vendredi au club, Lincoln n’a pas résisté à l’envie de sortir de nouveau samedi pour danser encore et ne rentrer qu’au petit matin, ne se laissant alors que quelques heures de sommeil avant de se lever pour aller déjeuner chez ses parents le dimanche midi. Après un quart d’heure, alors que le clocher de l’église au bout de la rue sonne huit heures trente, la jeune femme se décide enfin à se glisser hors du lit afin d’aller prendre son petit déjeuner. Une fois ses deux pancakes au sirop d’érable et son jus d’orange frais terminés, la jeune femme se sent tout à fait prête à attaquer l’entrainement. Elle file alors dans sa chambre en silence, pour ne pas réveiller Mary qui dort toujours dans celle d’à côté, et s’habille rapidement avant de sortir de l’appartement en essayant encore de faire le moins de bruit possible en fermant la porte.
Alors que Lincoln pousse la porte d’entrée de son immeuble, les gens qui défilent devant elle pour se rendre au travail se fondent tous dans la masse, portant des costumes impeccables aux couleurs tristes et monotones. La jeune femme quant à elle porte un large pantalon de jogging noir, de la même couleur qu’une brassière de sport que peine à couvrir entièrement un haut distendu d’un vert pomme aussi flashy que ses baskets. Vissant sa casquette sur sa tête, Lincoln entame une marche rapide afin de terminer ses étirements pratiqués avant de sortir, regardant la mine déconfite qu’elle croise sur son passage que ces gens arborent alors qu’ils se rendent au travail : toute une semaine entière de boulot se profile devant eux. Visiblement, une grande partie d’entre eux n’exerce pas un métier qui l’épanouit et le rend heureux. Ou peut-être est-ce la menace de Voldemort qui se fait ressentir dans le monde moldu autant qu’il se fait ressentir dans le monde des sorciers. C’est sur qu’elle fait un peu tâche accoutrée de la sorte et le sourire aux lèvres. Malgré tout ce qui passe, il faut avouer que l’exercice physique a de forts effets euphorisants sur Lincoln. Elle a grand besoin de se défouler, et ses entrainements lui donnent entière satisfaction. Elle a établi un plan pour avoir un entrainement complet et uniforme, et le lundi, c’est jogging. La jeune femme resserre un maximum le pull dont les manches sont attachées autour de sa taille, histoire de ne pas attraper froid lorsqu’elle aura terminé, regardant autour d’elle. Elle peut sembler peu couverte quant aux températures hivernales, mais le froid la stimule et la pousse à courir plus pour se réchauffer, ce qui l’encourage aussi à repousser ses limites. Elle aime la rapidité avec laquelle elle atteint la sortie de Londres de son appartement, qui est tout de même bien situé, au centre d’une rue commerçante. Alors que les magasins, restaurants et passants se font de moins en moins nombreux sur son chemin, la petite brune accélère de plus en plus le pas, calant progressivement sa respiration sur le rythme de ses pas.
Ce n’est tout de même qu’au bout d’une demi-heure de marche que la jeune sorcière rejoint la lisière de la forêt annonçant la sortie de la ville. Elle s’arrête un instant pour resserrer correctement ses lacets puis, après quelques profondes respirations, entame une course tranquille pour commencer. Elle ne sait pas ce qu’elle aime le plus dans le fait de courir. Est-ce ce sentiment de sentir tout ce qui est négatif s’évader par chaque pore de sa peau ou celui de se retrouver seule, face à elle-même. En effet, même s’il est bon d’être entouré dans la vie quotidienne, Lincoln aime lorsqu’elle court se retrouver seule afin de se concentrer sur ses pensées, ses besoins ainsi que sur ses plans. Courir en forêt lui permet aussi de se ressourcer. Bien qu’elle se retrouve tout de même souvent dans des endroits de verdure, comme à l’entrainement de Quidditch, sur le terrain ou encore dans les parcs de Londres pour se promener, elle apprécie particulièrement ce moment : pouvoir profiter seule du paysage. Bien entendu, ces derniers temps, plus qu’à l’accoutumée, se promener seule en forêt relève de la recherche consciente et purement débile des problèmes. Les forêts sont pleines de rafleurs, cherchant des fugitifs derrière chaque arbre, dans chaque renfoncement. Tomber sur eux serait sans doute une expérience pas des plus agréables, même si Lincoln n’est pas née moldue. Mais elle garde toujours sa baguette sur elle. Celle-ci est cachée sous son pantalon de jogging, coincée dans sa chaussette et plaquée contre son mollet grâce à l’élastique du vêtement ainsi que par la basket elle-même. Si elle entend un bruit suspect, elle n’aura qu’à sortir du sentier battu et prendre refuge entre les arbres en lançant quelques sortilèges pour être en sûreté. Fort heureusement, elle n’a pas encore eu à s’inquiéter de cela. Apparemment, les rafleurs passent leur lundi ailleurs, car elle n’en a encore jamais rencontré.
Comme chaque lundi, la demoiselle s’arrête face à un grand chêne qui se trouve au bout de son trajet, là où le sentier se divise pour laisser place à deux chemins distincts, partant de chaque côté de l’arbre centenaire. Elle l’atteint généralement au bout d’une heure de course, et se laisse le temps de trois ou quatre minutes, afin de respirer profondément tout en s’étirant sérieusement. Une fois cette petite pause consommée, la jeune femme se tourne et contemple la route qui s’offre à elle, lui promettant encore une bonne heure à courir. Ses jambes commencent à fatiguer, mais elle reprend sa course avec entrain, à ce moment de l’entrainement, c’est son cerveau qui décide, pas ses jambes. Travailler son mental et repousser ses limites font aussi partie de son entrainement. Elle aime se dépasser, et elle n’attend pas d’être sur le terrain pour cela, l’entrainement et la vie de tous les jours sont aussi de bonnes occasions de se renforcer. C’est pourquoi elle ignore la fatigue dans ses jambes et court même à un rythme plus soutenu, se concentrant sur sa respiration, car c’est en en faisant toujours un peu plus qu’on devient plus fort.
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You'd better run [Lincoln & Wolfgang]

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