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 (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd)

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MessageSujet: (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd)   (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd) Icon_minitimeMer 27 Mar - 18:24


it's like we just can't help ourselves
i was called out in the dark by a choir of beautiful cheats
and as the kids took back the parks


Eamonn ne savait plus depuis combien de temps il était enfermé dans ce cachot. Depuis qu’il était parti en compagnie de Blodwyn, depuis qu’il s’était lancé dans une longue fuite à ses côtés, il avait bien souvent perdu le fil des jours, oubliant jusqu’aux informations qui, avant tout ça, étaient particulièrement importantes dans une vie. Noël, une fête qu’on pouvait difficilement loupé. Les décorations n’étaient pas trompeuses mais Eamonn n’y avait pas fait attention alors qu’il traversait des tas de petites villes en compagnie de sa fiancée. Il avait réussi à oublier noël alors qu’il avait eu bien des indices, des décorations jusqu’au chants que fredonnaient bien des chorales. C’était Blodwyn qui lui avait rappelé la célèbre fête, tout comme, le lendemain, il lui avait été nécessaire de lui rappeler que c’était son anniversaire. Maintenant, elle n’était plus là. Il pouvait facilement imaginer son visage quand il fermait les yeux, une vision à laquelle il s’accrochait avec toute la force qu’il lui restait, parce qu’il l’aimait et qu’il voulait la retrouver. Il ne savait pas quand ni comment, mais il réussirait par sortir d’ici parce qu’il souffrait bien plus quand il imaginait Blodwyn seule dans la nature, à affronter le mal, à souffrir de son absence, qu’en subissant toutes les tortures qu’on lui avait préparées. Il avait toujours su qu’il était venu au monde dans une famille assez particulière. Il en avait conscience depuis bien des années, pourtant, une fois de plus, ils réussissaient à le surprendre. Ils avaient dépassé le niveau de folie qu’il leur avait bien souvent attribuer. Il se souvenait de la réaction que ses parents avaient eu en apprenant que leur fille aînée allait épouser un sang-mêlé, il aurait du se douter que sa relation avec une née-moldue serait encore moins bien accueillie. Il l’avait toujours vu. Mais il s’en fichait. L’avis de ses parents et de sa cadette n’avaient pas d’importance, il aimait Blodwyn, il était heureux et il ne se souciait pas de ce qu’on pouvait penser de lui. Il n’avait jamais chercher à savoir et il avait la sensation d’avoir fait le bon choix en évitant le plus possible sa famille depuis des années. Ils n’approuvaient pas sa relation avec Blodwyn. Vraiment pas. Il était le seul fils qu’ils avaient. Celui qui se devait de transmettre leur nom à la génération suivante et leur nom ne pouvait pas être donné à des enfants de sang-mêlé. C’était avec une sorcière de sang-pur qu’il aurait du se marier s’il avait voulu les satisfaire. Ce n’était pas ce qu’il avait voulu et, au fond de son cachot, il se rendait bien compte que c’était la une belle erreur. Bien que lui, il ne soit pas à même de regretter ses choix. Il aimait Blodwyn, elle et personne d’autre. Jamais il n’aurait eue l’idée de la laisser tomber pour aller avec une sorcière de sang-pur, il préférait encore mourir que de faire sa vie avec une autre. Elle était sa vie. Il ne regrettait rien et ce, même si à présent, il était obligé de subir toutes les tortures possibles inimaginables, comme si ça allait faire changer quelque chose à sa façon de voir les choses.

La vérité, c’était que ce qu’il subissait depuis un temps qu’il était incapable de déterminer avec précision, ça ne faisait qu’accentuer sa haine non seulement envers sa propre famille, mais aussi envers les sang-purs, au moins ceux qui partageait l’idéologie de Lord Voldemort. Si ses parents avaient eu l’intention de le pousser à revenir sur ses choix pour qu’il rejoigne les rangs du seigneur des ténèbres, ils avaient eu tord de s’y prendre ainsi. Ils auraient dû y aller à coup de sortilège d’imperium, car là, tout ce qu’ils faisaient, c’était le conforter d’avantage dans ses choix. Ils finiraient par le tuer à essayer de le persuader de changer de camp. Il lui était souvent arrivé de penser que ce serait mieux ainsi et pourtant, dans les moment où la souffrance devenait tellement insupportable que la mort aurait été, largement préférable, ces moment où il voulait simplement se laisser partir, il avait eu l’impression de sentir le parfum de Blodwyn. Une douce illusion qui avait au moins le mérite de lui faire reprendre ses esprits. Ce qui bien souvent, arrangeait Diana, c’était plus amusant pour elle de torturer quelqu’un encore conscient plutôt que quelqu’un complètement dans les vapes. Il était persuadé que sa cadette avait un problème psychologique et qu’elle était bonne à interner. Ça aussi il l’avait probablement toujours su, mais là il se rendait compte que c’était encore plus grave que tout ce qu’il avait pu imaginer auparavant. Il avait l’impression qu’il n’y avait que Margaery et lui qui étaient censés dans cette famille. Cibran, ça passait encore, mais Thaddeus, absolument pas. À leurs yeux, c’était le contraire, Margaery et lui étaient des hérétiques, ou quelque y ressemblant. Au moins, eux ils n’étaient pas des psychopathe sadiques, persuadé que la torture puisse aider quelqu’un à revenir sur un prétendu droit chemin. Il ne serait guère surpris s’ils décidaient de l’exorciser ou même de le mettre au bucher. Ils ne s’en rendait apparemment pas compte, mais ils étaient complètement fous. La pire, c’était peut-être Diana. Elle avait tout d’un ange physiquement, et pourtant c’était un véritable monstre. Il y avait en elle, selon Eamonn, une grande incohérence entre son apparence physique et sa personnalité. C’était quelque chose d’assez effrayant d’ailleurs. Elle était la preuve que les apparences peuvent parfois être trompeuses. Cette fille était vraiment effrayante. Une vraie réussite pour ses parents, eux qui avaient tout raté avec leurs deux aînés, ils devaient être sacrément fiers de leur petite dernière, le chef-d’œuvre après les brouillons comme on dit souvent. Aux yeux d’Eamonn, c’était un bel échec, elle avait probablement un problème neurologique cette pauvre fille. C’était la seule chose qui puisse expliquer un tel comportement. C’était ce qu’il se disait à chaque fois qu’elle quittait le cachot après avoir passer un long moment à le torturer. Il ne savait ni quel jour ni quel heure il était, mais il espérait vivement que la journée soit enfin finie pour que la jeune femme ne vienne pas lui rendre à nouveau visite.

Eamonn était épuisé. Comme toujours depuis qu’il était enfermé là-dedans. Il l’avait déjà été avant, alors qu’il fuyait avec sa fiancée, qu’il dormait peu et bougeait beaucoup, mais ce n’était rien en comparaison de ce qu’il ressentait à présent. Il était à bout de force et à en juger le sang qui continuait à couler de ses nombreuses plaie, ça n’avait rien de vraiment surprenant. Il laissa échapper un soupire alors que son cachot retrouvait peu à peu son calme, il n’avait même plus la force de tirer sur ses chaines, dans l’espoir vain qu’elles finissent enfin par céder. Il essayait souvent, mais elles ne semblaient pas vouloir bouger d’un pouce, malheureusement pour lui. Cependant, il espérait qu’à force de temps, de patience et de beaucoup de force, elles aller enfin se détacher de ce maudit mur et lui, il serait libre. Du moins, s’il arrivait à quitter le cachot afin de transplaner, quoi qu’il doute en être capable dans cet état. Mais l’espoir fait vivre d’après ce qu’on dit alors autant continuer d’espérer, il en avait bien besoin en ce moment. C’était, après tout, la seule chose qu’il lui restait. Pourtant pour l’heure, il n’arrivait pas à bouger le moindre muscle. Il avait les paupières lourdes et ne trouvait plus que la force de soupirer. Malgré tout, il arrivait à prêter oreille attentive aux bruits environnants, bien que le cachot soit assez bien isolé, il entendait quelques coups sur le sol l’étage, des bruits de pas, ça semblait s’agiter là haut. Un court instant, puis le silence s’installa à nouveau. Suffisamment longtemps pour qu’il commence à plonger dans le sommeil. Il en avait bien besoin après ce qu’il avait vécu aujourd’hui. Pas que ce soit particulièrement différent des jours précédents après tout, mais disons qu’à force d’accumulation, ça devenait vraiment épuisant. Pourtant il se réveilla de son pseudo sommeil en sursaut alors que la porte du cachot s’ouvrait dans un grincement qui lui était devenu particulièrement familier ces derniers jours. Il laissa échapper un long soupire et ne pris pas le temps de relever la tête. De toute façon, dans l’obscurité il ne distinguait pas grand-chose et il n’y avait que Diana qui venait dans ce cachot, en principe. «« Tu ne te lasses donc jamais Diana ? Est-ce qu’il faut vraiment que je crève pour que tu te décides à me laisser en paix ? » Il laissa échapper un léger soupire. Même mort, elle trouverait un moyen de l’emmerder, il en était sûr. Il n’entendit pourtant aucune remarque acerbe de la part de la jeune femme, surprenant, elle ne pouvait pas s’empêcher de répondre d’habitude. Surpris, il releva enfin la tête, pour remarquer que les torches avaient été allumées. Il vit deux personnes s’avancer vers lui. Il fronça les sourcils pour reconnaitre sa sœur aînée. «« Maggie ? » Il haussa ensuite les sourcils, surpris de voir qui se trouvait à ses côtés. «« Thaddeus ? » C’était bien la dernière personne qu’il s’attendait à voir ici. Il se demandait si, finalement son état n’était pas encore plus critique que ce qu’il pensait quelques secondes auparavant, il avait l’impression d’être en train d’halluciner maintenant. «« Je perds la tête c’est ça ? » Il n’était pas sûr que des hallucinations allaient lui répondre mais il n’avait rien à perdre à essayer. Il serait de toute façon, pas surpris d’être en train de devenir complètement fou.
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MessageSujet: Re: (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd)   (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd) Icon_minitimeVen 29 Mar - 16:45


IT'S LIKE WE JUST CAN'T HELP OURSELVES
eamonn & thaddeus & margaery
La porte claque dans mon dos. Je n'avais même pas pris la peine de toquer, même pas pris la peine de le prévenir. C'était la rage qui m’animait à cet exact moment, et elle ne laissait pas vraiment de place pour la politesse. Je n'avais pas traîné longtemps après que Cibrán m'ait annoncé la nouvelle. Celle-ci avait l'effet d'une bombe dans mon esprit ; si j'avais à peine pris le temps de réprimander mon cousin, si je l'avais à peine écouté alors qu'il tentait de me résonner, c'était que plus rien d'autre n'importait. Une seule pensée habitait mon esprit depuis cette révélation : celle de mon petit frère, enchaîné, agonisant dans les cachots du manoir familial. J'avais toujours pensé que ces cachots n'étaient qu'un bout de patrimoine, une partie de la maison qu'on gardait avec nostalgie mais à laquelle on ne pouvait de nos jours plus trouver d'utilité. Mais encore une fois, la folie de mes parents avait dépassé les limites de l'imaginable. Je savais bien qu'ils n'allaient pas être ravis d'apprendre qu'Eamonn allait se marier avec une née-moldue ; si nous avions déjà frôlé le scandale lors de l'annonce de mon propre mariage, avec un sang-mêlé, leur réaction ne pouvait qu'être pire avec une sang de bourbe. Mais enchaîner leur propre fils dans les sous-sols de leur propre maison et le torturer régulièrement, dans l'espoir vain qu'il reprenne le droit chemin, c'était du délire, de la folie pure et simple. Apparemment, dans cette famille la démence n'avait pas de limite ; triste destin qu'était de naître dans une famille aussi hérétique que la notre.

Je n'avais pas longtemps hésité sur la destination que j'allais prendre une fois sortie des locaux du ministère de la magie. J'aurais bien sûr pu foncer tête baissée au manoir, baguette à la main, et libérer mon frère de cette famille de détraqués ; mais je devais déjà rendre visite à quelqu'un d'autre. Si j'avais bien sûr crié sur Cibrán quand il m'avait prévenu, je n'arrivais pourtant pas à lui en vouloir. Ma relation avec Cibrán avait depuis toujours été très bonne -c'était d'ailleurs l'un des seuls membres de la famille à encore me fréquenter une fois le mariage passé- mais il avait quelque chose de différent avec lui. Je savais très bien et avait toujours su que la seule personne en qui mon cousin était entièrement fidèle, c'était lui-même, aussi je l'imaginais mal en héros, volant à la rescousse d'Eamonn et se mettant à dos la totalité de la famille. Mais ce cousin-ci n'avait pas d'excuse. Baguette à la main, je pénétrais violemment dans le salon, découvrant le jeune homme debout dans son salon. « Comment tu as pu, Thaddeus ? C'est ton cousin, merde ! » hurlai-je méchamment au brun, ne m'encombrant pas de plus de politesses. Je voulus me jeter sur lui, le frapper, lui faire regretter de rester tranquillement dans son canapé alors que son cousin se faisait torturer par sa propre famille. Mais je ne fis rien. Je restais immobile, figée, baguette à la main, un regard brûlant de haine posé sur mon si cher Thaddeus. Si les Oswald avait fait partit à part entière de notre vie depuis toujours, ils n'avaient jamais été aussi proche de nous que les Appleby. Mais plus que ça, Bran et Thaddeus avaient été ma seconde famille, mon échappatoire à toute la folie de me propre famille. Il aurait dû l'aider, ou au moins me prévenir. Il m'était inconcevable sur le moment qu'il ait pu me cacher une telle chose. Nous ne nous étions certes jamais réellement réconcilié depuis l'annonce de mon mariage, mais tout de même. « Ça t'aurais arraché la gueule de venir me prévenir au moins? On ne parle pas d'un simple sang de bourbe égaré dans la forêt à qui il faut remettre les idées en place, il s'agit d'Eamonn putain ! Mon frère, en train de se faire torturer par mes propres parents. On atteint un tel niveau de délire que c'est juste inimaginable que tu puisses les laisser faire gentiment et rester le cul dans ton fauteuil ! » lâchai-je, toujours la même colère dans la voix. La baguette toujours pointé vers Thaddeus, je savais pourtant pertinemment que je ne ferais rien. J'en étais simplement incapable, pas besoin d'y réfléchir pendant longtemps. J'avais beau l'avoir détesté pendant des années, imaginant mille façon de venir me venger, de lui faire subir la même souffrance qu'il m'avait fait endurer en restant muet alors que ma famille entière me tournait le dos, je ne pouvais simplement pas. Je l'aimais toujours beaucoup trop pour ça. Les secondes défilèrent, alors qu'immobile, je le fixai le souffle court. Je dirigeai soudain ma baguette vers la lampe à ses côtés, et la fit voler à travers la pièce. Elle s'écrasa contre le mur dans un fracas de verre, alors que je visais maintenant la petite bibliothèque à l'autre bout de la pièce, sans m'arrêter. Un à un, les livres vinrent s'écraser au sol, quelques affaires posés sur une étagère. En quelques secondes son appartement était devenu un vrai champ de bataille. Prenant une grande inspiration, je tentais pourtant de me calmer, reconcentrant mon attention sur mon cousin. « Je te déteste tellement Thad. » lâchai-je finalement le souffle court, plus doucement cette fois. La réplique sonnait incroyablement fausse, mais peu importait. « Je te déteste, mais pour le moment j'ai besoin de toi. Tu viens avec moi. » Je me dirigeai à grandes enjambées vers Thaddeus et lui agrippait le bras, avant de le traîner de force vers la sortie, tâchant d'ignorer ses nombreuses plaintes. Le plan était simple : il n'avait pas de plan. Si je prenais un malin plaisir à toujours tout planifier, je n'avais pourtant aujourd’hui ni le temps, ni l'envie de le faire. Une seule chose importait, je devais le sortir de là. Et Thaddeus serait plus qu'utile si quelqu'un décidait de s'opposer à ce sauvetage. La maison devait probablement être vide à cette heure-là, mais on ne savait jamais. Mon cousin accepta à contrecœur, non sans cesser de protester. Sans le lâcher, je le traînais jusqu'au pas de sa porte avant d'attraper sa main. Je plongeai mon regard dans le sien. « T'as intérêt à ce qu'il soit encore en vie cousin, sinon c'est plus sur tes bouquins que je me défoule, mais sur toi. » soufflai-je vivement. Je ne lui laissais pas le temps de répondre ; je transplanais, une seule pensée en tête : le manoir familial.

Nous atterrîmes dans le jardin, celui où j'avais passé mon enfance, où bien des années auparavant je poursuivais en riant le jeune homme qui se trouvait à mes côtés, le menaçant avec une poignée de boue. Tout cela semblait si loin, si joyeux par rapport à la l'obscure raison qui nous amenait ici aujourd'hui. « Par ici. » lâchai-je à Thaddeus, sortant à contrecœur de la nostalgie que m'inspirait les lieux. Je commençais à avancer silencieusement vers le vieux manoir, la gorge serrée. Cela faisait plusieurs années que je n'étais pas revenue à la maison ; j'étais repassée pour prendre mes affaires après la dispute que j'avais eu avec mes parents, mais n'y avait depuis jamais remis les pieds. Les seuls contacts que j'avais eu avec mes parents ou avec Diana avait été très bref, et surtout glacial. Eamonn était la seule personne avec qui j'avais encore des relations correcte, surtout depuis qu'il m'avait annoncé sa relation avec Blodwyn. Je ne l'appréciais pas particulièrement, persuadée que mon petit frère aurait pu trouver mieux qu'une née-moldue. Sans être aussi concernée par le statut-du-sang que mes géniteurs, j'avais toujours été élevée dans la haine des sangs de bourbe, aussi, je ne pouvais m'empêcher de m'en méfier. Pourtant, après avoir vu plusieurs fois Eamonn et Blodwyn ensemble, je n'avais que pu accepter l'évidence ; ils étaient parfait l'un pour l'autre, et plus important ils étaient heureux. Je les avais plusieurs fois recroisé après leur fuite, une fois qu'Eamonn ait annoncé aux parents son mariage, mais beaucoup moins qu'avant. Cela faisait même un petit moment que je n'avais pas eu de nouvelles, chose qui s'expliquait le plus naturellement possible maintenant. Je me demandais où était passé Blodwyn pourtant. Dans un cachot elle aussi, ou peut-être déjà morte ? Ou avait-elle réussi à fuir contrairement à mon frère ? Je pressai le pas, comme impatiente de l'entendre me raconter ce qu'il se passait exactement. Thaddeus sur les talons, je lui fis signe de s'arrêter alors que nous arrivions devant la porte de derrière de l'immense manoir. Je sortis ma baguette. « Hominum revelio. » lâchai-je doucement. Comme je l'avais envisagé, la maison était déserte, mon père étant sûrement trop occupé par son travail et ma mère de sortie. Il ne devait plus rester que les elfes de maison, ce qui ne poserait sûrement pas plus de problèmes que ça. « Prêt ? » lâchai-je à Thaddeus. Baguette pointée sur la serrure, j'entendis cette dernière céder et pénétrai discrètement dans la maison. La porte pour descendre aux sous-sols se trouvait seulement à quelque pas de la porte arrière, une chance. Nous passâmes prudemment la porte avant de la refermer soigneusement. J’ignorai pour combien de temps nous allions en avoir, si mes géniteurs avaient placé des sorts sur les chaînes ou non, alors autant ne pas prendre de risque. Je m'occuperais de laisser une trace de mon passage une fois Eamonn sain et sauf. Je dévalai les escaliers quatre à quatre, courant au petit trot vers les cellules au bout du couloir. L'odeur était particulièrement désagréable ; une odeur de renfermé, d'égout presque, si bien que le fait seul de devoir supporter cette atmosphère nuits et jours était une torture. J'aperçus enfin une silhouette allongée au fond de l'un des cachots. « Tu ne te lasses donc jamais Diana ? Est-ce qu’il faut vraiment que je crève pour que tu te décides à me laisser en paix ? » souffla la voix épuisée de mon petit frère. Je sursautai en l'entendant ainsi. Je me précipitais pour ouvrir le verrou avant de pénétrer dans la petite cellule, mon cousin sur les talons. « Maggie ? Thaddeus ? » Je ne pus m'empêcher de lâcher un sourire satisfait en apercevant Eamonn vivant. Peut-être pas dans la meilleure des formes, mais au moins, vivant. C'était tout ce qui comptait. « Je perds la tête c’est ça ? » Je m'avançai encore de quelque pas avant de m'accroupir au-dessus du garçon. Il n'était pas beau à voir, loin de là. Pourtant, je ne pus m'empêcher de m'approcher encore un peu et de déposer un baiser sur son front. J'aurais pu lui dire à quel point j'avais eu peur pour lui, à quel point j'étais désolée de ne pas être arrivée plus tôt. Mais je ne pus sortir qu'une seule chose, un grand sourire déformant les traits inquiet de mon visage. « Je t'ai manqué, petit frère ? »
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MessageSujet: Re: (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd)   (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd) Icon_minitimeDim 14 Avr - 21:30


we are family
« we don't get depressed
here's what we call our golden rules. »


Eamonn. Son cousin. Un membre de sa famille, un homme qui n’avait jamais été digne de son intérêt. Enfermé dans sa cave, il y croupissait, se complaisant dans la misère que lui apportait inévitablement sa condition pour le moins précaire. Rongé par les souvenirs de sa bien-aimée, sa née-moldue, et régulièrement torturé par sa sœur cadette. Thaddeus portait sur cette situation un regard relativement détaché – il n’avait pas la moindre envie de se mêler à cette affaire chaotique. Non pas qu’il craignait le courroux de ses aînés – de cela, il n’en avait cure – mais il savait pertinemment qu’Eamonn était plus en sécurité en captivité plutôt que dans la nature. Il aurait apporté sur la famille Appleby (et, par extension, sur les Oswald) une honte inimaginable si on l’avait repéré en train de battre la semelle dans les bois en compagnie d’une fugitive. De mémoire, Eamonn s’était toujours affiché fièrement au bras de sa fiancée, se fichant allégrement des convenances. Son égoïsme faisait peur à voir – même s’il aimait cette née-moldue, il ne savait visiblement pas dans quel pétrin il plaçait sa famille. Ce comportement puéril était le signe d’une trahison, purement et simplement. Thaddeus n’y apportait toutefois pas la moindre importance : s’il avait mal réagi lorsque Maggie s’était fiancée avec son boulet d’écrivain, il n’avait rien à dire sur les faits et gestes de son cousin. Et pour cause, il n’avait jamais entretenu une véritable relation avec ce dernier. S’il désirait se racheter à ses yeux et le sauver ? Non. Il avait ses propres problèmes à régler. Finalement, peut-être que son égocentrisme méritait d’être traité avec le plus grand soin, à l’instar de l’orgueil démesuré d’Eamonn – mais pas pour le moment. De fait, il était curieux de voir sur quoi allait déboucher l’emprisonnement de son cousin. Silencieusement, il espérait que sa mort ne représenterait pas le paroxysme délicieux de cet étrange événement : à travers les ombres qui ternissaient le cœur de Thaddeus, le mangemort ne se sentait pas capable de souhaiter le décès d’Eamonn. Proches ou pas, il s’agissait de l’un des membres de sa famille – il valait ce qu’il valait, certes, mais il était largement moins pourri que sa cadette. Mais voilà à quoi menait le refus de suivre les règles – ne pas être un sage petit chiot apportait indéniablement son lot d’ennuis. Thaddeus voyait son futur proche en Eamonn (et peut-être était-ce cela qui l’empêchait de mépriser cet être écœurant) si ses proches étaient amenés à découvrir sa véritable ascendance. Non, mesdames et messieurs, je ne suis pas un Appleby mais un misérable petit sang-de-bourbe. N’est-ce pas merveilleux ? Son regard bleuté était rivé vers les flammes orangées qui dansaient élégamment dans le foyer de la cheminée. Ils le feraient brûler. Le déshonneur planerait au-dessus de leur nom de famille – parce que Bran Appleby était un homme bon, sage, qui avait eu le malheur d’accorder de l’importance au Seigneur des Ténèbres. Qui avait ressenti de la pitié face à ce bébé, l’enfant qui devint le sien, fraîchement orphelin. Le jeune homme se racla la gorge, faisant rouler son verre entre ses doigts, ne prêtant guère d’importance les éclats du liquide ambré qui mouillait sa peau.

La porte d’entrée claqua. Thaddeus sursauta légèrement et, immédiatement, posa son récipient transparent sur la petite table basse. Il se releva, plongea sa main dans l’une de ses poches afin d’y piocher sa baguette. Avant même d’avoir pu la brandir, sa cousine – furibonde – surgit dans son champ de vision. Poussant un fin soupir, après avoir roulé des yeux face à ce spectacle surprenant, il rangea son arme à sa place initiale. Alors que celle de Maggie fendait l’air. Elle s’égosillait, déversait son venin, crachait sa haine. Il s’agissait de son frère, c’était une attitude compréhensible. Tout au long de son discours venimeux, Thaddeus prit garde à ne souffler mot, ne souhaitant pas se frotter à la colère de sa cousine. Brusquement, elle dirigea la pointe de sa baguette vers une lampe, qui se trouvait non loin de lui, et l’envoya valser à travers la pièce. Puis ce fut au tour de la bibliothèque dont les livres qui l’encombraient tombèrent un à un. Sous ses yeux ébahis, il la vit réduire son salon – propre et net – en un véritable taudis. Se raclant la gorge, le jeune homme voulut lui signifier que le bordel qu’elle venait de semer ne le dérangeait pas – elle donnait plus de travail aux elfes de maison, voilà tout, mais il jugea plus sage de se taire. Elle lui déclara alors sa haine. Cette confidence n’était pas sincère, ils le savaient tous les deux. Maggie lui agrippa le bras, exigeant de plus une totale coopération. Peu à peu, ses sombres desseins sautaient aux yeux de Thaddeus. Il savait ce qu’elle voulait faire. Et il n’en était pas question. Bien malgré lui, il la suivit, protestant avec vigueur les premières secondes de sa nouvelle captivité. Sa menace ne le fit pas frissonner mais il sut, oui il sut, qu’elle n’hésiterait pas à s’en prendre à lui si jamais il ne restait d’Eamonn qu’un cadavre pourrissant. Arquant un sourcil dédaigneux, le mangemort acquiesça et la laissa se saisir de sa main. Ils transplanèrent. Leur apparition devant le manoir familial des Oswald-Appleby ne le surprit pas. Cependant, ce qu’ils s’apprêtaient à faire ne lui plaisait guère : il aurait été pourtant si simple de lâcher les doigts fins de sa cousine et de quitter les lieux. Abandonner les gens, c’était ce qu’il savait faire de mieux. Ca, et les tuer. Mais non, pas elle. Elle méritait mieux, elle méritait de l’aide, et ce, même si la perspective d’être pris la main dans le sac paraissait intimidante. Thaddeus balaya le jardin du regard. Il ne s’était jamais attardé ici, privilégiant son propre manoir à celui des membres de sa famille. Enfin, Maggie lui fit signe de la suivre – ce qu’il fit, non pas sans rechigner.

Ils se faufilèrent derrière le manoir, se trouvant à proximité d’une petite porte dérobée. La jeune femme lança un sort, afin de vérifier si quelqu’un se trouvait en ce lieu. Le verdict tomba. Personne. Même s’il ne voulut pas l’avouer, Thaddeus en fut grandement soulagé : il ne voulait pas affronter son oncle et sa tante. Leur attitude était suspecte. De fait, ses mensonges auraient été facilement pointés du doigt. Prêt ? Le mangemort hocha brièvement la tête, saisissant sa baguette – même si ce n’était pas particulièrement nécessaire étant donné l’absence des propriétaires – et emboîtant le pas à Maggie. Ils refermèrent soigneusement la porte derrière eux, avançant péniblement à travers les longs couloirs de la maisonnée. Combien de temps avaient-ils devant eux ? Très peu, sûrement. La jeune femme dévala les escaliers alors que Thaddeus peinait à la suivre – à croire que l’idée de retrouver son frère cadet lui donnait des ailes. L’odeur était désagréable. Retenant sa respiration, il plaça son avant-bras contre son nez, tâchant vainement de se prémunir contre cette senteur pestilentielle. Il ne leur fallut pas longtemps avant de remarquer une silhouette recroquevillée au fond d’un cachot. Les paroles qu’Eamonn prononça firent esquisser un fin sourire au mangemort alors que Maggie se précipitait vers la serrure, s’escrimant dessus jusqu’au moment où elle obtint un résultat. Suivant sa cousine, Thaddeus s’arrêta devant la cellule et il put enfin se résoudre à abaisser son bras protecteur. En quelques enjambées, il rejoignit les deux protagonistes. Il leva les yeux au ciel, secouant doucement sa tête de droite à gauche. Ce n’était qu’une longue succession de déclarations idiotes. Il avait l’étrange impression d’avoir été propulsé dans un mauvais roman. « Ouais, tu perds la tête. Je suis le fantôme de Merlin et je me promène avec mon troll de compagnie. » répliqua-t-il, après Maggie, en la désignant d’un vif mouvement de menton. Son front pâle se plissa alors qu’il détaillait les cicatrices et autres blessures sanguinolentes d’Eamonn. « J’espère que ta petite copine te vomira pas dessus lorsque tu la retrouveras, mon cher cousin. » Lui signifia-t-il élégamment avant de poser un genou à terre, dégoûté à l’idée de toucher sa peau crasseuse afin de lui retirer ses chaînes.

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MessageSujet: Re: (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd)   (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd) Icon_minitimeMar 16 Avr - 20:37


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i was called out in the dark by a choir of beautiful cheats
and as the kids took back the parks


Cela faisait trop longtemps qu’Eamonn était enfermé dans ce cachot. Beaucoup trop longtemps. C’était une impression qu’il avait. Le temps s’écoulait lentement et chaque minute qui passait semblait aussi longue qu’une heure. Il ne saurait dire depuis combien de temps il était prisonnier dans cette maison dans laquelle il avait grandi. Tout ce qu’il voulait, c’était en sortir. C’était toujours ce qu’il avait voulu. Quand il était entré à Poudlard et que les vacances d’été se faisaient trop longues à son gout. Il y avait eu tant d’instants où il avait quasiment prié pour que l’été s’achève et que les cours reprennent juste pour pouvoir enfin quitter l’hostile et glaciale maison de ses parents. Une fois les études terminées, il s’était empressé de quitter ne nid. Bien que peu mature, il avait appris à être indépendant pour s’éloigner d’eux le plus souvent possible. Il n’avait eu de cesse de fuir sa famille et cette maison pendant toute sa vie et voilà qu’après tout ses efforts, il s’y retrouvait encore. Dans une bien mauvaise position. Il était prisonnier dans cette maison et traité tel quel. Il n’était plus leur fils, il était ce paria, dans un autre temps, dans un autre monde, on l’aurait presque accusé d’être possédé par le démon. S’il avait bien compris les intentions de ses géniteurs, c’était dans le but de le ramener sur la voix de la raison qu’il était dans une telle position. C’est avec facilité qu’on pouvait ainsi penser qu’ils attendaient que le démon qui s’était emparé de son fils sorte de son corps. Les démons, pourtant, c’était eux. Des monstres capables d’attacher leur propre enfant au fond d’une cellule pour lui faire subir autant de torture que son esprit et son corps étaient capable d’endurer avant qu’il ne craque. Avant qu’il ne meurt. Il le savait, il ne céderait pas. Il ne pouvait pas céder. Il était incapable de soudainement se mettre à détester les nés-moldus et à vouloir les voir tous périr. Au fond de son cachot, dans cette position dégradante, au milieu de toutes les souffrances qu’il encaissait, c’était encore Blodwyn qui faisait battre son cœur. Elle était l’étincelle qui lui permettait de s’accrocher à la vie. Il voulait croire qu’il sortirait de cette cave, qu’il retrouverait Blodwyn et qu’un jour, comme ils l’avaient prévu quelques années auparavant, ils se marieraient. C’était à cet espoir qu’il était fermement accroché. C’était pour voir ses desseins se réaliser un jour qu’il se battait encore et encore. Il se battrait jusqu’à son dernier souffle, c’était une promesse silencieuse qu’il s’était faite à lui-même. Cependant, le temps passait, long, trop long et destructeur. Avec du recul et un peu de réalisme, il pouvait admettre qu’il puisse tenir un jour de plus dans ce cachot, une semaine, un mois peut-être, mais au-delà, ça commençait à être compromis. Il n’était pas particulièrement fort et résistant, il n’était pas non plus taillé comme un être frêle et fragile, mais comme tout homme sur cette terre, il avait des limites, il était loin d’être immortel. Il leur serait bien utile à ses parents quand il sera juste bon à enterrer six pieds sous terre. Eux qui voulaient récupérer leur enfant, ils s’y prenaient très mal et la seule chose qu’ils gagneraient dans tout ça, ce serait son cadavre. Il ne leur offrirait rien de mieux. Ils ne méritaient rien de mieux. Ils n’étaient que des barbares et Eamonn avait passé sa vie à les détester, à présent, il atteignait certainement un paroxysme de la haine envers ses propres géniteur et sa sœur cadette qui ne valait guère mieux qu’eux.

C’était au désespoir qu’il était livré, une fois de plus. Les paupières closes, il aurait facilement pu s’endormir, être emporté par l’épuisement dont il était victime. Il était à bout de force et il eu l’impression que son cœur allait s’arrêter de battre à la minute où il avait entendu la porte de sa cellule s’ouvrir à nouveau. Il s’imaginait déjà que Diana revenait pour s’occuper de lui. S’amuser avec lui. Son sadisme ne semblait pas avoir de limite. Il n’avait l’impression de n’être qu’un jouet entre ses mains. C’était probablement de cette façon qu’elle le voyait. Elle était juste bonne à interner. Mais au lieu de Diana, ce fut la silhouette de Margaery qui se dessina dans l’obscurité. Il avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il n’avait pas vu sa sœur aînée. Vu qu’il ne savait pas depuis combien de temps il était enfermé au fond de son cachot, ce n’était pas une chose complètement impossible. S’il n’avait pas été enchainé, il lui aurait sauté dans les bras. Il était heureux de la revoir. Vraiment heureux. Il savait qu’elle, elle n’était pas venue ici pour le torturer. A moins qu’elle ait été victime d’un sortilège d’impero, mais ça n’avait pas l’air d’être le cas. Il se permit cependant d’en douter en voyant la personne qui l’accompagnait. Thaddeus Appleby. Son cher et tendre cousin. Lui, il était capable de le torturer tout comme il aurait été capable de faire agir Magaery sous impero. Il avait tué Ceinwen. Il ne valait pas mieux que le reste de la famille et il pourrait facilement partager une chambre à Sainte Mangouste avec Diana, dans le service des grands dégénérés. Eamonn se demandait bien évidemment ce que son cousin faisait là. Ils n’avaient jamais eu d’assez bonnes relations pour qu’il décide de venir le sauver. Bien au contraire, il aurait plutôt été du genre à l’enfoncer d’avantage. Il ne pouvait s’empêcher de quitter le sorcier des yeux, comme s’il avait représenté une véritable menace pour lui et pour sa sœur. Ce qu’il était, aux yeux d’Eamonn. Sans l’ombre d’un doute même. Thaddeus était l’une des dernières personnes à qui Eamonn aurait été capable de faire confiance dans ce monde de fou. Même s’il était de sa famille. Ça n’avait pas d’importance. C’était un meurtrier. Peut-être cependant, qu’il était vraiment là pour l’aider et, dans ce cas, il aurait été logique qu’il essaie de passer outre le fait qu’il ait assassiné Ceinwen, mais elle était son amie et c’était difficile de l’oublier. C’était un regard noir qu’il lançait à son cousin, n’osant définitivement pas le quitter des yeux pour fixer sa sœur, bien que cette dernière s’adressait à lui. « Je t'ai manqué, petit frère ? » Il resta sans rien dire quelques secondes avant de poser un regard furtif sur son ainée, ne voulant pas lâcher Thaddeus trop longtemps. « Toi oui. Enormément. Lui par contre, absolument pas. » Il désigna son cousin d’un mouvement de tête nonchalant. Il pouvait être venu pour l’aider, ça n’avait pas d’importance. En pleine santé, il était incapable de se montrer aimable envers son cousin, alors dans un état pareil, bien entendu qu’il n’allait pas faire d’efforts.

« Ouais, tu perds la tête. Je suis le fantôme de Merlin et je me promène avec mon troll de compagnie. » La réflexion lui fit lever les yeux au ciel d’un air exaspéré, c’était Thaddeus dans toute sa splendeur. Il était d’ailleurs probablement plus sage de ne pas relever afin de ne pas s’enfoncer dans de véritables gamineries, puisque sa réflexion relevait du niveau intellectuel d’un gamin. Ce n’était même pas une touche d’humour aux yeux d’Eamonn puisqu’il n’y avait là dedans rien de d’amusant. Ou alors qu’il n’était pas en mesure de trouvé quoi que se soit d’amusant vu sa condition actuelle. Ce qui au fond, n’avait rien de surprenant, n’oublions pas que cela faisait bien des jours qu’il était enfermé au fond de son cachot à subir bien des tortures. Suffisamment de temps, suffisamment de torture pour ne plus être capable de ressentir le moindre amusement. Ironique de la part d’un homme qui avait l’habitude de travailler dans une boutique de farces et attrapes. Quoi qu’il ait l’impression que cet emploi qu’il avait eu pendant de nombreuses années, appartenait en vérité à une autre vie. « J’espère que ta petite copine te vomira pas dessus lorsque tu la retrouveras, mon cher cousin. » Encore une fois, il était certainement plus sage de ne rien répliquer, bien que la tentation soit forte, presque trop forte pour y résister. Il se contenta cependant d’un soupire las en fixant son cousin qui s’était rapproché de lui. « Je savais pas que le sang et les blessures te dégoûtaient à ce point. Au moins je suppose que ça a permis à Ceinwen d’avoir une mort rapide. » Ce n’était probablement ni l’endroit ni le moment pour revenir sur la mort de Ceinwen et au fond, Eamonn n’avait pas la moindre envie de savoir comment le sorcier avait décidé de mettre fin à l’existence de cette pauvre Ceinwen, mais il avait été incapable de tenir sa langue en place, tout comme il était incapable de relâcher son regard noir de sur son cousin. C’était idiot, il n’était pas en position de force et il l’avait bien compris pendant ces derniers jours, mais il ne pouvait pas faire comme si Thaddeus était soudainement devenu le meilleur ami qu’il ait au monde. Il fini cependant, après un très gros effort, par décrisper la mâchoire, soupirer puis déposer son regard sur son aînée. « Pourquoi tu l’as emmené lui ? » Il fronça légèrement les sourcils tout en désignant Thaddeus d’un léger signe de tête. Il y avait bien de personnes, du moins il l’espérait, qui aurait bien voulu venir le libérer de sa prison, bien des personnes qui y auraient mis de la meilleure volonté et qui au moins n’auraient pas pus être qualifiées d’assassins. Parmi toutes ses personnes elle avait pourtant choisi Thaddeus, un choix qui selon Eamonn méritait bien un questionnement.
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MessageSujet: Re: (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd)   (+) it's like we just can't help ourselves (maggie&thadd) Icon_minitimeDim 26 Mai - 23:23


IT'S LIKE WE JUST CAN'T HELP OURSELVES
eamonn & thaddeus & margaery
La pièce était sans dessus-dessous. Le contenu des étagères vides gisait maintenant sur le sol, et les éclats de verres parsemaient la pièce à quelques endroits. Je contemplais mon chef d’œuvre sans un mot, les larmes aux yeux. J’enrageai contre ma famille, contre mes parents mais aussi contre Thaddeus pour ne rien avoir dit. Tellement de rage que je n'avais pu contenir, que j'avais déversée sur le petit appartement de mon cousin. Muet, Thaddeus me fixait l'air impatient, puis se racla la gorge comme pour me demander si j'avais bel et bien terminé ma scène. Bonne question. Il restait encore quelque chose dans la pièce, quelque chose d'intact que je prendrais plaisir à abîmer ; mais à la place d'attaquer mon cousin, je préférais lui confier à quel point je le haïssais, à quel point ça me faisait mal de me tenir dans la même pièce que lui sachant ce qu'il avait caché. Confidences vaines certes, je peinais à paraître convaincante. Le jeune homme resta impassible, m'écoutant sagement marmonner alors que je le traînais dehors. S'il tenta d'abord de résister, il dû bien vite comprendre que c'était peine perdue. Je ne lâcherais jamais l'affaire, et ne le laisserait pas tranquille tant que je n'aurais pas mis la main sur Eamonn. S'il avait voulu garder le silence alors qu'il savait ce qui se manigançait dans les sous-sols du manoir, c'était son choix. Mais il ne s'en tirerait pas comme ça, jamais. Je ne le laisserais pas. Toujours impassible face à mes menaces, il se laissa transplaner sans plus de protestation. Son mutisme commençait à me peser ; j'aurais espéré une excuse, ou au moins une explication. Mais connaissant mon cousin, c'était peut-être une meilleure chose qu'il ne fasse aucune remarque, plutôt que de me gratifier de son sarcasme habituel. Nous atterrîmes dans le jardin du manoir familial. J'aurais voulu m'y attarder, déambuler dans les cachettes de mon enfance, pleurer l'absence de la vieille balançoire que mes parents avaient dû jeter depuis bien longtemps. J'aurais voulu, rien qu'un moment, retomber en enfance et oublier tout ce qui me fâchait. Eamonn, la disparition d'Archie, la guerre, le naufrage de mon mariage. Tout. Je n'avais pas réellement eu beaucoup de repos dernièrement. Si le problème Eamonn était tout nouveau, le reste de mes soucis semblait s'accumuler sans me laisser souffler. Les deux dernières années avaient été étonnamment dures, loin de mon mari, je n'avais jamais réellement réussi à retrouver mon bonheur passé. Peu importait le nombre de jeunes gens dans mon lit, peu importait le nombre de ragots que j'arrivais à soutirer au ministère, impossible de remplir ma vie comme je le faisais avec lui. Puis il était parti. Évanouie dans la nature, sans un mot, sans une explication. S'il l'avait sûrement fait pour me protéger, je ne pouvais m'empêcher de lui en vouloir. D'être parti comme ça, se mettant en danger alors que j'aurais pu être avec lui, veiller sur lui. Ça me rendait malade. J'essayais de récolter le plus d'informations, et de visiter les endroits où il aurait pu se trouver; mais pour le moment, la chasse état vaine et chaque soir je m'endormais la peur au ventre, espérant de tout cœur qu'Archie était à l’abri, sain et sauf. La sécurité était décidément un luxe en cette période de guerre. Même pour mon pauvre frère, qui pourtant était privilégié par son statut de sang. Je pressai le pas, ordonnant à Thaddeus de me suivre. Il s'opéra sagement, toujours sans un mot et nous atteignîmes l'arrière du manoir rapidement.
 
 
La voie était libre, personne à la maison. Je me détendis quelque peu, heureuse de ne pas avoir à me confronter à mes géniteurs. Je reviendrais bien sûr très probablement leur dire ce que je pensais ; mais aujourd'hui, il fallait s'occuper du plus important : secourir Eamonn. Il ne devait probablement pas se trouver au mieux de sa forme, le pauvre. Depuis combien de temps pourrissait-il ici ? Combien de sortilèges avait-il dû endurer depuis son arrivée ? A mon avis, il était dans un sale état, et la priorité était de le sortir d'ici, et de le soigner. S'il était encore en vie … Je ravalai vite cette pensée ; ce n'était pas envisageable, question de logique. Si mes parents l'avait enfermé, c'était parce pour maintenir leur lignée et leur nom pure, intact. Or le tuer condamnerait en quelque sorte leur précieuse famille, ils  avaient besoin de lui. Du moins, c'est ce dont je tentais vainement de me persuader. J'avais déjà perdu mon mari d'une certaine manière, et je n'étais pas sure de pouvoir supporter de voir disparaître mon cadet. Si nous n'avions pas eu l'occasion de nous voir souvent ces dernières années, Eamonn restait pourtant une des personnes que j'aimais le plus. Et s'il était déjà mort, je ne pourrais jamais me pardonner de ne pas avoir été là pour lui plutôt. Entre dégénérés de la famille, il fallait s'entraider ; je n'avais pas le droit de le laisser tomber. Une fois entrés dans la maison, la route vers les cachots n'avait pas été très compliquée. Les elfes de maisons étaient sûrement occupés ailleurs, aussi nous arrivâmes facilement vers le sous-sol. Thaddeus sur mes talons, je le devançais, cherchant Eamonn dans la pénombre. Apercevant une silhouette allongée dans le fond du cachot, immobile, mon cœur se serra ; j'imaginais déjà le pire. Mais sa voix s'éleva dans les cachots, et, alors que j'accourais vers lui, je me relâchai enfin.
 
Déverrouillant sa cellule, je courrais m'agenouiller à ses côtés. Des blessures s'accumulaient sur une bonne partie de la surface visible de sa peau. Je n'osai pas imaginer le nombre de fois où mes parents étaient descendus ici pour torturer leur propre fils. Par contre, je pouvais facilement deviner que notre cadette avait dû être responsable d'un bon nombre de ces blessures ; connaissant Diana, elle avait dû s'en donner à cœur joie. Tous d'ailleurs, avaient dû prendre un malin plaisir à blesser leur propre sang. Famille de psychopathes, ça avait dû les distraire de leur vie pathétique de mangemorts. Je rageai silencieusement contre les Oswald-Appleby quand Eamonn remarqua enfin la présence de notre cousin, cousin qui entrait d'un pas las dans le cachot. « Toi oui. Enormément. Lui par contre, absolument pas. » La couvant d'un regard protecteur, je ne pus m'empêcher de lui sourire tendrement. Eamonn. Mon Eamonn sain et sauf, peut-être pas en pleine forme, mais suffisamment vif pour s'en prendre à Thaddeus. Je restais silencieuse, contemplant mon petit frère d'un air béat, trop heureuse de le voir en vie pour me soucier d'autre chose. La voix de Thaddeus résonna alors dans la petite cellule, cynique comme à son habitude. Je me retournais, lançant un regard noir à mon cousin. « Chut ! » soufflai-je au jeune homme en me reconcentrant sur mon frère, regrettant soudain son mutisme. Mais il continua quand même, tout en s'agenouillant à son tour. « J’espère que ta petite copine te vomira pas dessus lorsque tu la retrouveras, mon cher cousin. » Je poussai un soupir exaspéré, me tournant vers Thaddeus, soutenant le regard dégoutté de ce dernier. J'avais été étonnée qu'il ait tenu si longtemps sans faire de remarque désagréable ; apparemment il ne pouvait il avait atteint sa limite. « Par Merlin, mais quel âge tu as ? Douze ans ? Je préférais quand tu ne parlais pas. » lâchai-je d'une traite, sur un ton plus enfantin que je ne l'aurais voulu. « Je savais pas que le sang et les blessures te dégoûtaient à ce point. Au moins je suppose que ça a permis à Ceinwen d’avoir une mort rapide. » souffla Eamonn à notre cousin, l'air méchant. Reposant mon regard sur le garçon, je tâchai d'estimer ses blessures. Ce n'était pas le moment pour se disputer ; les parents pouvaient revenir à tout moment, et il était inutile de rajouter une confrontation à tout cela. « Pourquoi tu l’as emmené lui ? » rajouta mon cadet. Mes yeux se plongèrent dans les siens, alors que je posai ma main sur son front pour m'assurer s'il était  fiévreux. « Parce que je voulais qu'il se rende compte de ce qu'il avait laissé faire sans broncher. » lâchai-je de la même manière qu'une mère s'adresserait à son enfant. Je retirai ma main de son front, avant d'ajouter. « Et aussi parce que je voulais être sure de te sortir de là sain et sauf, sans avoir à affronter les parents toute seule. » Et pour le coup, Thaddeus était sûrement l'un des meilleurs sorciers que je connaissais, et surtout à qui je pouvais faire confiance ; car au fond de moi, je savais qu'en cas d'affrontement, il ne me laisserait pas tomber. Du moins je l’espérais. « Où est-ce que tu as mal ? » lâchai-je maladroitement, ne sachant pas réellement comment faire face à la situation. Je n'avais jamais été réellement attirée par la médecine magique, et n'avait donc aucune idée de comment l’aider. « Et ne me répond pas partout, ça ne va pas nous aider. Tu crois pouvoir marcher ? » Je tâchai d'avoir l'air sure de moi, de prendre un ton protecteur et assuré malgré mon impuissance ; en vain.
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