Inside my heart is breaking ; my make up may be flaking but my smile still stay on.




Il pleuvait en cette froide journée de Janvier 1980. Des trombes tombaient sur la capitale anglaise, rendant ainsi vrais les clichés qui présentaient l’Angleterre comme l'endroit où avoir les cheveux lisses relevaient du miracle. Pourtant, contrairement aux passants qui se pressaient pour rentrer chez eux se préparer une tasse de thé, une femme restait seule sous la pluie. Elle semblait très intéressée par la vitrine d'un magasin fermé et en perpétuels travaux. Personne ne semblait prêter attention à elle et personne ne remarqua qu'elle disparaissait "comme par magie".

Quelques heures plus tard naissait Hannah Abbot, 2 kilos 300 grammes, les yeux d'un bleu éclatant et les cheveux aussi blonds que ceux de sa mère.


La Grande Salle était telle qu'elle avait été décrite par sa mère à Hannah : Magnifique. Prodigieuse, même. L'éclairage était magnifique, le plafond magique brillait de mille feux et tout scintillait autour d'elle. Une bouffée de chaleur s'insinua en elle et elle inspira grandement pour ne pas laisser le stress l'envahir. Il faut dire que la jeune blonde était une fille particulièrement stressée et qu'elle n'avait jamais réussie à dompter ce défaut, quelques soient les moyens employés.
La directrice adjointe, Minerva McGonagall les conduisit jusqu'à l'autre bout de la salle, face à la table des professeurs. Un tabouret et un chapeau s'y trouvaient. Hannah se demandait en quoi un chapeau pourrait les aider à choisir leur maison. Le suspense bien sûr, fut rapidement levé puisque le professeur leur expliqua que le choixpeau - apparemment enchanté - déterminerait leur maison. Elle ouvrit le parchemin et annonça clairement "Hannah Abbot".
La jeune fille s'avança doucement vers le tabouret. Elle n'avait aucune idée de la maison dans laquelle est serait envoyée. Serdaigle ou Poufsouffle sans doute, au vue de sa personnalité. A peine posé sur sa tête, le choixpeau cria haut et fort "POUFSOUFFLE". Souriante et ravie, Hannah se leva, reposa le choixpeau et se dirigea vers la maison aux couleurs jaunes et noirs, qui l'acclamaient comme la tradition le voulait. Elle avait enfin sa maison. L'aventure qu'était Poudlard pouvait commencer.


Ce jour n'était pas une journée comme les autres, c'était le cas de le dire. En cette chaude journée de Juillet 1996, la jeune femme de 17 ans attendait impatiemment sa lettre de Poudlard. Cette excitation était plus importante que d'habitude. En effet, elle recevrait, en plus de son badge de préfète, ses résultats de BUSE. Hannah savait qu'elle avait d'ore et déjà qu'elle avait raté la métamorphose, à cause de son stress. Néanmoins, elle ne doutait pas de ses résultats en botanique, potions et astronomie, matières qu'elle préférait. Le reste attendrait.
"Hannah ma chérie, cesse de t'en faire. Les dés sont jetés maintenant". Sa mère lui avait lancé cette phrase au cours du petit déjeuner, alors qu'elle rongeait de manière répétée ses ongles, jusqu'à la peau. Les deux femmes étaient très proches, surtout depuis la mort accidentelle du père d'Hannah, un moldu, par accident de voiture. La famille de son père n'était d'ailleurs pas très présente, quant à la famille de sa mère, elle avait coupé les ponts lorsque la femme, sang pûre, avait épousé un moldu.

Un hibou grand duc se posa soudain, alors qu'Hannah regardait encore une fois la grande pendule de la salle à manger. Elle sursauta puis se précipita pour enlever la lettre, les mains tremblantes. Dépliant avec angoisse son enveloppe, les notes lui apparurent clairement. Excepté la métamorphose, elle avait tout réussi, même les sortilèges. Poussant un cri de joie, elle sauta dans les bras de sa mère, heureuse que ses efforts gargantuesques aient payé.

"Hannah Abbot ? Veuillez me suivre s'il vous plait". La voix du professeur McGonagallr résonna fort dans les serres. Tout le monde se tourna vers la préfète, qui pour la première fois dans sa vie, était exemptée de cours et devait suivre un professeur, convoquée apparemment par le directeur. A la fois surprise mais surtout légèrement inquiète, Hannah rassembla ses affaires et s'empressa de suivre la directrice adjointe. Que pouvait-elle avoir bien fait ? Allaient-ils lui ôter son rôle de préfète ? Avait-elle punie de manière injustifiée un élève ? Ou omis de présenter un devoir ? Tant de questions la taraudaient. Hannah avait le sens du devoir, elle s'appliquait à toutes les tâches qu'elles faisait, et ce de manière consciencieuse.

La mine grave du professeur McGonagall n'arrangeait pas les choses, au contraire. Arrivée devant le bureau, elle rentra à l'intérieur et s'assit en face du directeur, sur le fauteuil qui avait été disposé pour elle. Un silence s'installa alors dans la pièce. Un silence de mort. Hannah eut soudain un pressentiment. Un très mauvais pressentiment.

« Mademoiselle Abbot, j'ai reçu des mauvaises nouvelles. De très mauvaises nouvelles. » débuta le directeur, permettant à la blonde de confirmer ses soupçons. « Votre mère .. a été retrouvée morte, à son domicile. La marque des ténèbres y flottait.»

La douleur et le chagrin terrassèrent la jeune femme qui, bien que préparée, ne pouvait accepter la mort du seul membre de sa famille.


Le train arrivait à quai et Hannah sortit à la hâte du Poudlard Express, aidant les premières années à s'orienter. De nouvelles têtes faisaient leur apparition, même parmi les années supérieures. Le décret imposé par le nouveau gouvernement imposait à tous les enfants magiques en âge de suivre leur scolarité d'aller à Poudlard. Évidemment. pensait la jeune blonde. C'est une manière de contrôler la future génération. Les choses étaient amenées à changer à Poudlard, comme dans l'ensemble du monde magique. Les nés moldus étaient arrêtés et persécutés, le nouveau prof de défense contre les forces du mal était à ne pas en douter un mangemort. Drago Malefoy , le préfet de Serpentard, l'avait d'ailleurs bien fait entendre et Hannah ne pouvait que constater la mauvaise tournure que prenaient les évènements. Elle espérait juste que, plus tard, les choses finiraient par revenir à la normale. En attendant, cette année était la dernière pour la Poufsouffle. Que lui réservait-elle ?