(2.2) “ starless night w/evander + moses.

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 01/05/2013

2.2 evander & moses

Un groupe de l'Ordre a été fait prisonnier. On raconte qu'ils détiennent à eux seuls, de nombreuses informations sur les plans et les projets de l'organisation de Dumbledore. L'Ordre avait prévu d'envoyer à leur rescousse certains de ses meilleurs sorciers, mais ceux-ci étant disséminés à travers la forêt, difficile d'organiser des troupes efficaces : devant donc l'impuissance de l'Ordre, c'est sans réfléchir qu'Evander s'est lancé à la recherche du groupe de prisonniers. Mais ceux-ci sont fermement gardés par Moses et de nombreux autres Mangemorts également, qui semblent grouiller de partout. Si Evander veut sortir de ce guêpier vivant, mieux vaut pour lui de réfléchir très intensément à ce qu'il compte faire, seul contre beaucoup trop de gens : les prisonniers peuvent cependant, s'ils ont de quoi se battre, se révéler être de puissants alliés. Et alors que peu à peu certains Mangemorts se dispersent pour retourner à des missions nouvelles, l'heure est venue pour Evander de secourir ses alliés, et pour Moses de défendre son butin ardemment gagné.

- instructions et explications.
+ l'influence du lancé de dés sur ce sujet sera révélée plus tard.
+ l'ordre de passage se fait comme donné dans le titre, le rp débute avec la découverte des prisonniers par evander, et c'est evander qui commence en premier, puis ce sera au tour de moses de répondre.
+ d'autres informations pourraient être fournies par la suite.

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“ starless night ”

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Moses and Evander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Les batailles faisaient rage dans la forêt de Dean, tous étaient à la recherche d’un gamin qui de toute évidence n’y était plus depuis longtemps. Du moins, Evander l’espérait. Vu que personne ne semblait à même de le trouver – sans quoi tout le monde serait déjà au courant – il devait sans doute être déjà bien loin. Fuir, aurait été la meilleure chose à faire selon Evander, même si, lui à sa place, il ne l’aurait pas fait. Mais lui, c’était différent et il espérait vraiment que le sorcier balafré ait plus de jugeote que lui n’en avait. Il ne le connaissait absolument pas, il n’avait jamais eue l’occasion de se retrouver en face de lui alors à part sa réputation, il ne savait pas grand-chose du célèbre Potter, si ce n’est sa réputation qui lui collait tout particulièrement à la peau. Pour l’instant Potter aurait du être le cadet de ses soucis. Des membres de l’ordre avaient été fait prisonnier par les mangemorts, un groupe plutôt important, on aurait presque pu les qualifier de gros bonnets de l’ordre, si seulement ils avaient été assez doués pour filer plutôt que de se laisser prendre comme des débutants, eux qui possédaient bien des informations qui ne devaient absolument pas tomber entre les mains des mangemorts. L’ordre était quelque peu limité pour l’instant, dispersé à travers bois, trop peu étaient aptes à agir à l’heure actuelle. Lui il l’était. Ses recherches l’avaient menés jusqu’à l’endroit où étaient retenus ses camarades, un endroit particulièrement bien gardé. Mais vite, les mangemorts avaient commencés à se disperser. Sans doute qu’ils avaient mieux à faire que de rester là à surveiller des prisonniers. Ils cherchaient toujours Potter, il était censé être la seule personne les intéressant, puisque c’était lui que leur maitre voulait, bien plus qu’il ne voulait connaitre les plans de l’ordre. Au bout d’un moment, il n’y avait plus qu’un seul mangemort posté devant le camp. C’était le moment de saisir sa chance. Il y avait très peu de chance pour qu’il réussisse à passer sans se faire repérer, les mangemorts n’étaient pas nés de la dernière pluie, le camp devant être protéger par des sortilèges. Sa baguette en main, il avança prudemment vers le camp, sachant bien qu’il se ferait vite repérer, mais un mangemort, il devrait pouvoir gérer.

Moses n’aimait pas travailler en groupe - de toute évidence, il se débrouillait bien mieux lorsqu’il faisait cavalier seul, et qu’il avait alors tout le loisir de n’en faire qu’à sa tête. Visiblement, trop peu le croyaient apte à tenir ses engagements envers le Mage Noir, au vu du petit groupe qu’il devait se coltiner : ce n’était pourtant pas faute de l’avoir assez bien organisé pour avoir attiré dans leur piège les membres de l’Ordre comme des mouches sur un pot de confiture. Ceux-ci s’avéraient aujourd’hui bien plus idiots que dix-sept ans auparavant, quand bien même déjà à cette époque, ils n’avaient pas été des lumières. « Va donc faire un tour, toi. » Certains autres avaient déjà opté pour faire un tour ailleurs pour se rendre plus utile plutôt que de surveiller des membres de l’Ordre à moitié conscients, ou quelque peu amochés (pour la plupart) et brasser de l’air : pour ça, Moses leur en était infiniment reconnaissant. Etait resté avec lui l’espèce de mouton qui avait le réflexe un peu trop fâcheux de le coller depuis trop longtemps déjà ; c’est ainsi donc qu’il s’en débarrassa, dans un regard entendu, accompagné d’un haussement de sourcils. Il pouvait gérer trois clampins assommés, ou même la torture de ces idiots afin de leur arracher tout ce qu’ils pouvaient potentiellement savoir d’intéressant (pas grand chose, sans doute). En quelques gestes de baguette rapidement exécutés, il avait lancé quelques sortilèges de protection autour de son petit groupe de prisonniers : ils ne pourraient pas en sortir facilement, quand bien même l’envie de ramper pour fuir leur prendrait. Et cette mission devenait subitement barbante à souhait, alors qu’il avait longtemps cru (dans ses souvenirs) que ses missions passées avaient été infiniment plus amusantes. Ce n’était pas faute d’avoir sans cesse l’esprit éveillé à présent, les sens aux aguets du moindre signe trompeur - réflexe d’Azkaban pour repérer ou les visites des gardiens ou celles des Détraqueurs - ou, au pire des cas, les changements de comportement quelque peu subits des autres détenus. C’est ainsi grâce à ces capacités presque surnaturelles tant elles avaient été aiguisées par ces dix-sept années passées à Azkaban, que l’attention de Moses fut bien vite capturée par un bref mouvement dans le coin de son oeil. Baguette à la main, il se redressa donc quelque peu, son attention vrillant intensément tout autour. « On dirait que certaines personnes ne sont pas très discrètes. » Fit-il finalement remarquer, dans un haussement des sourcils - un type de l’Ordre s’agita quelque peu, à la recherche d’une potentielle silhouette se devinant qui pouvait indiquer que quelqu’un venait à leur secours - ou que le Mangemort devant lui n’était pas fou au point de parler seul. Et il savait qu’il ne l’était pas, il y avait quelqu’un et au moins, ça lui promettait un peu d’action - l’espérait-il en tout cas.

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Moses and Evander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Evander avait promis à Sage qu’il ne mourait pas. Du moins il avait promis qu’il essaierait. C’est ce qu’il faisait. Il n’avait pas l’intention de mourir ici, mais il n’avait pas non plus l’intention de laisser ses collègues et les précieuses informations qu’ils possédaient, entre les mains des mangemorts. Les aider ne voulait pas automatiquement dire qu’il allait mourir ici. Sage n’était de toute façon plus à ses côtés pour juger chacun de ses faits et geste, ce qui d’ailleurs n’était pas plus mal, bien au contraire. Elle était spéciale et leur dernière discussion l’avait légèrement perturbé, si bien qu’il se sentait mieux maintenant qu’elle n’était plus à ses côtés. Maintenant qu’il n’avait plus à se demander ce qu’il était censé être pour la femme qui marchait à ses côtés. Là au beau milieu des bois à rechercher ses compagnons, il pouvait au moins penser à autre chose. Penser à ses amis qui devaient être quelque part dans le coin, mais sans doute que les mangemorts n’étaient pas complètement demeurés, ils avaient du dresser un camp avec des sortilèges de protection. Il ne pouvait pas entrer là dedans comme ça l’air de rien, il en avait bien conscience. Sa stratégie était donc de pousser la personne chargée de garder le camp à sortir de là. Il pouvait presque entendre Sage lui dire ce c’était idiot. A cette pensée il secoua légèrement la tête, il fallait qu’elle en sorte. Il ne savait pas pourquoi il pensait tant à elle, peut-être parce qu’une partie de lui essayait définitivement de se souvenir d’elle alors que l’autre luttait pour laisser les choses telles qu’elles étaient. Il allait finir par être obligé de suivre une psychanalyse pour régler tous ses problèmes à ce train là. Enfin, le plus important pour l’heure ce n’était pas sa mémoire trouée ou la raison pour laquelle Sage avait tendance à hanter ses pensées, c’était ce camp. « Lumos. » Au moins maintenant, on ne pouvait plus le louper. Il savait presque ce qu’il faisait à ce rendre ainsi si visible, mais quelqu’un n’étant pas dans sa tête pouvait aisément le prendre pour un boulet fini qui venait de se faire repérer sans même en avoir conscience. Ce n’était pas le cas, il attendait qu’on lui tombe dessus et il savait que rare étaient les mangemorts qui ne sautaient pas sur ce genre d’occasions.

Les missions de garde de prisonniers pouvaient vite s’avérer inintéressantes et ennuyeuses au possible : à cela, Moses avait toujours espéré (à cette époque lointaine où il avait décidé de s’engager chez les Mangemorts) qu’il échapperait à de telles corvées. Les circonstances actuelles lui indiquaient évidemment ses torts, mais il comptait bien remplir sa mission correctement (décemment en tout cas), afin de ne pas risquer de se retrouver de corvée d’épluchage de patates, pour la prochaine mission qu’ils auraient à accomplir. Le voilà pourtant qui faisait les cent pas, même pas autorisé à arracher un tant soit peu des savoirs des sorciers qu’il avait sous la main : il devait attendre qu’on le rejoigne, sans quoi, ceux-ci seraient sûrement déjà tous bien réveillés, par quelque sortilège que ce soit. Il était cependant dommage qu’aucun Mangemort n’ait assez de foi dans le fou sortant d’Azkaban pour lui confier de tels devoirs : il restait particulièrement doué pour ça, excessivement pointilleux, il trouverait forcément en lui assez d’imagination et d’originalité pour faire cracher le morceau à ces types de l’Ordre. Mais soit, il suivait les ordres, évidemment. Avec tant de bonne volonté que le destin décidait de lui amener une occupation sur un plateau d’argent : et s’il n’avait aucunement l’autorisation de lever sa baguette sur les quelques imbéciles qu’il avait sous la main, il pouvait malgré tout le faire avec n’importe quel fou qui se pointait ici avec l’envie de lui voler ses prisonniers. Si ces membres de l’Ordre venaient à lui échapper avec leurs précieuses informations, il serait à nouveau condamné à rester pourrir à Poudlard pour des semaines. Là-bas, au moins, il pourrait se défouler sur n’importe qui sans qu’on ne lève le petit doigt pour le rappeler à l’ordre, mais soit, il avait forcément mieux à faire, dans la nature. C’est ainsi qu’il avait sorti sa baguette, l’oeil observant les alentours, le souffle lent comme pour tenter de débusquer le gibier qui se cachait par là, à quelques pas de lui. C’est cependant une lumière, au coin de son champ de vision, qui attira finalement son attention : alors ça, c’était sans doute l’acte le plus stupide qui soit, indigne d’un membre de l’Ordre du Phénix (osait-il l’espérer en tout cas, sans quoi, il ne comprendrait vraiment pas pourquoi cette guerre prenait tant de temps à être résolue). Ni une, ni deux, il n’hésita aucunement pour rebrousser chemin en direction de ladite lumière, contournant les ténèbres, s’enfonçant dans la frondaison des arbres pour rejoindre la petite fouine planquée derrière quelques bosquets d’arbustes en tout genre. Baguette pointée en direction de son assaillant, une branche craqua sous son pied, interrompant brusquement les desseins de son adversaire. « Alors ça ce n’était vraiment pas très malin. » Un homme, visiblement, au moins, ils auraient droit à un combat un tant soit peu équitable - à espérer que les années de prison ne l’aient pas définitivement rouillé pour les duels à la loyale (ou presque à la loyale). Dans la pénombre, le regard du Mangemort s’éclaira, alors qu’il arquait un sourcil.c« Peut-être bien que tu l’as fait exprès. Mais j’aimerais vraiment savoir quel est ton plan, maintenant. » Il n’y avait personne d’autre qu’eux deux ici, il en était convaincu - ou presque sûr, mais ne laissait transparaître aucune hésitation vis à vis de ce fait-là. Maintenant, pointé par la baguette de son ennemi, un faisceau de lumière éclairant sa présence à des dizaines de mètres à la ronde, c’était à se demander ce qu’il attendait.

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Moses and Evander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Les plans stupides – si tant est qu’on puisse réellement qualifier ça de plans – c’était quelque chose qu’Evander maitrisait à merveille, pour le plus grand malheur de Sage. Quoi qu’il ait encore beaucoup à apprendre d’elle, après tout c’était elle qui avait piqué une crise de nerfs au beau milieu d’une zone truffée de mangemorts quelques temps plus tôt. Lui au moins, avant d’attirer le mangemort vers lui il s’était assuré que leur nombre ait considérablement diminué, parce qu’il savait que trop d’adversaires à la fois, ce n’était pas gérable. La preuve étant que Sage et lui avaient été obligés de fuir quand elle avait rameuté la moitié des mangemorts à leurs trousses. Pour le coup son pseudo plan avait assez bien marché puisqu’un mangemort fini par pointer le bout de son nez. Il savait pour sûr qu’un mangemort ne pouvait pas résister à l’envie de se battre. Ils étaient tous les mêmes ceux-là. Un membre de l’ordre serait sans doute resté bien caché dans son coin, surveillant avec soin son butin, parce que c’était censé être le plus important. Les gars qu’ils avaient capturés avaient des informations qu’Evander ne connaissaient pas, ils auraient du être plus précieux qu’un imbécile ne trouvant rien de mieux à faire que d’allumer sa baguette en territoire ennemie. Enfin, mangemorts et membres de l’ordre ne réfléchissaient définitivement pas de la même façon. « Va savoir. » Le reste de son plan n’était pas très compliqué, se débarrasser de lui, au moins assez longtemps pour libérer ses camarades et sans doute transplaner plus loin, parce que ce n’était pas dans la philosophie des membres de l’ordre que d’achever leurs ennemis. Rapidement, la lumière émise par sa baguette disparue, ne laissant que la lumière de la lune leur servir de faible éclairage, il avait attiré ce mangemort, il ne voulait pas en attirer d’autres. « Je me demande, il y a vraiment des gens qui ont déjà répondu clairement à tes interrogations ? » Si c’était le cas, c’était le gars le plus chanceux de la terre, ou alors il n’avait croisé que des abrutis. Il faudrait être con pour dévoiler son plan comme ça à un ennemi, lui au moins il n’avait pas se problème vu que ses plans se résumaient bien souvent à l’improvisation la plus totale.

C’était presque anecdotique à dire, mais Moses n’avait qu’une connaissance restreinte de la guerre - pour ça, on pouvait dire qu’il était presque handicapé, comme une pauvre petite souris laissée sur le bord de la route depuis dix-sept longues années déjà. Jeune Mangemort qu’il avait été, bien des années auparavant, il avait été évincé de toutes les démarches stratégiques et importantes de Lord Voldemort, car il n’y a pas plus insaisissable et impétueux que la jeunesse elle-même. Et le lien indéfinissable et puissant qui avait attaché le Mangemort à Moira en était d’ailleurs la triste preuve, pathétique marque à son existence - erreur que jamais plus, il ne répéterait. Les tactiques et un tant soit peu de jugeote restaient cependant des aspects aiguisés de l’esprit du sorcier - assez pour qu’il trouve stupide quand même, d’allumer sa baguette alors que le principe même de cette balade sauvage et risquée dans les bois, c’était de passer inaperçu. Il était évident pour lui alors, que l’abruti qui avait agi ainsi n’avait fait ça que dans le but de le détourner de sa voie, et attirer son attention. Mais cette ruse n’était définitivement pas la plus intelligente qui soit : car encore fallait-il parier sur ses capacités à contrer l’ennemi, et pour ça, Moses prétendait au moins assez savoir manier la baguette pour faire face au misérable sorcier qui lui faisait face. D’ailleurs celui-ci ne semblait pas avoir beaucoup de répondant, c’est du moins ainsi que le Mangemort choisit d’interpréter ses premières réponses. Un rire glissant entre ses lèvres, glacial dans la nuit noir, Moses arqua les sourcils, sa baguette serrée entre ses doigts. « Tu n’es pas une lumière, dis-moi. » Souligna-t-il sur le ton de l’indifférence ; au fond, peu lui importait, si tel était le cas, ce n’était pas lui qui crèverait ici-bas, dans les branchages de cette forêt misérable. Puis, prenant un faux air intéressé, il reprit. « Tu n’as même pas besoin de répondre ; je deviiine, que ton plan c’est de foncer dans le tas, advienne que pourra - que je suis chanceux, il n’y a qu’un Mangemort sur ma route. Allons-y au pile ou face pour sauver les trois débiles qui tournent de l’oeil toutes les trois secondes. » Il aurait sans doute fallu pour son interlocuteur d’évaluer un tant soit peu quelles protections entouraient le camp de fortune, ou quel ennemi il avait en face de lui. « Oui, parce que tes camarades là-bas ont l’air un peu trop dans le potage pour pouvoir être sauvés, à moins que tu aies prévu de les porter sur ton dos. » A trois à moitié conscients et un imbécile, ils n’iraient vraiment pas loin - et dire que personne n’avait pensé à l’estimer plus talentueux que ça, il aurait presque préféré retourner à Poudlard, là, maintenant. Moses fit finalement un pas dans la direction de son interlocuteur, sans lever sa baguette mais la gardant assez fermement en main pour pouvoir riposter au moindre geste de son vis-à-vis ; faire la conversation était sympa, mais toute bonne chose a une fin, sans doute.

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Moses and Evander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Foncer dans le tas et on verra bien ce qui pouvait arriver, c’était tout à fait ce qu’Evander avait l’habitude de faire. Mais il était encore en vie et il avait toujours plutôt bien réussi les missions qu’on lui avait confiées. Parce que finalement, il était plus doué en improvisation que pour répéter des plans parfaitement bien organisés et qui ne laissait pas de place à l’erreur, l’ordre avait du le comprendre ça, parce que c’était très, mais très rare qu’on lui confie une mission avec un plan préétabli et dont la précision pouvait aisément couper le souffle. Sage avait peut-être raison au final, l’ordre avait tendance à l’envoyer au casse pipe systématiquement et c’était peut-être le cas encore cette fois. Enfin, il n’était pas du genre à reculer et même s’il avait promis à Sage qu’il tenterait de rester en vie, il n’allait pas prendre ses jambes à son cou pour s’enfuir, surtout face à un seul mangemort. Il avait connu plus critique comme situation. « C’est à peu prés ça ouais. Je viens aider des amis, de là où je viens on appelle ça la loyauté, mais je doute que ça te dise vraiment quelque chose. » La loyauté c’était un peu vague chez les mangemorts, ha si, ils étaient loyaux envers lord voldemort, pas difficile, le mage noir n’avait aucune difficulté à tuer ses propres hommes s’ils commettaient la moindre petite erreur, alors forcément qu’ils étaient loyaux. « Tu l’as dit toi-même je fonce dans le tas et advienne que pourra, alors je trouverais bien quoi faire le moment venu et puis on ne va pas passer la nuit à discuter de mes plans stupides, si ? » Il n’en avait pas la moindre envie, déjà avec Sage ça avait tendance à l’agacer, mais avec un mangemort ce n’était pas la peine. Forcément, si les rôles avaient été inversés il aurait eu tout un tas d’idées lumineuses, parce que les mangmorts avaient toujours plein d’idées quand on les entendait parler, en attendant il y en avait certains qui étaient cons comme leurs pieds alors Evander n’avait rien à leur envier, au moins lui il ne se voilait pas la face et il n’avait pas cette fâcheuse habitude – si propre aux mangemorts – de se surestimer sans la moindre raison.

La solitude n’était pas une chose que Moses affectionnait particulièrement. Pas depuis Azkaban en tout cas, quand bien même le laisser seul avec ce groupe de prisonniers était une indéniable preuve de confiance qu’il comptait bien ne pas décevoir. Depuis combien de temps déjà, attendait-il de sortir de Poudlard pour faire ses preuves au dehors ? Avant même la chute du Seigneur des Ténèbres, ses tâches s’étaient limitées à des missions on ne peut plus ingrates et barbantes – parce qu’il avait fait partie des jeunes recrues, des insouciants et ceux auxquels on ne pouvait qu’à peine se fier. Sa peine à Azkaban, avait pourtant été la même que celle de ses congénères : comme Bellatrix Lestrange, qui elle, avait torturé jusqu’à la folie, avait tué sans remord, il avait été voué à passer sa vie dans la désolante prison sorcière. Maintenant, s’il devait être condamné, il espérait bien que ce soit pour une bonne centaine de raisons : cadavres, fous torturés, maisons brûlées, vies brisées. Qu’importe. Il ne retournerait de toute manière pas à Azkaban avait d’avoir eu la peau de tous ses détracteurs, Steadworthy en premier. Mais les volontés du Mage Noir passaient avant les siennes – mieux valait ne pas sortir des rangs – alors faire le piètre soldat de plomb devant ces quelques imbéciles de l’Ordre du Phénix, n’était en soit qu’une pathétique mission presque fatigante. Il aurait pourtant pu transplaner directement dans un des quartiers généraux des Mangemorts, mais il exécutait simplement les ordres à la perfection, restant au milieu de cette silencieuse et oppressante forêt, scène de fond de bien des horreurs, alors que l’air était parfois brisé de quelques éclats de lumière significatifs. L’Ordre avait contre-attaqué, bien évidemment. Mais c’en était presque décevant : un sorcier, tout seul, et avec rien d’autre pour plan que celui d’attirer son ennemi jusqu’ici, vraiment ? Au moins reconnaissait-il son inutilité, et l’idée fit sourire le Mangemort, d’un air carnassier invitant grandement son visiteur du soir à se lancer dans cette attaque si subtile qu’il avait prévue. « Ma loyauté n’a rien à envier à la tienne. On dit bien souvent que l’Ordre est rejoint par des désespérés qui veulent mourir dans la gloire. » Pour ce qui était des rangs du Lord, c’était tout autre chose, une loyauté qui coulait dans les veines, vibrait dans les fibres de chaque corps, flottait dans l’air. Même à Azkaban, tous les soldats de Voldemort avaient survécu là-bas, rien que pour lui, uniquement lui. « Dis-moi, serais-tu par hasard, un sang-de-bourbe qui tente de se donner bonne conscience ? » Ajouta-t-il finalement, son sourire ne quittant pas ses lèvres. Mais l’autre le rappela vite à l’ordre, ils n’étaient pas là pour discuter : quoique, Moses n’avait aucun impératif, encore moins celui de sauver des vies gravement en danger. « Tu as raison. Assez parlé. Mais après tout, c’est toi qui es venu chercher tes amis, montre-moi donc de quoi est fait la suite de ton plan génial. » Foncer dans le tas n’était définitivement pas une bonne option, encore moins frontalement comme il se devait de le faire à présent : car s’il hésitait un tant soit peu à attaquer, s’il laissait tarder la chose une seconde de trop, Moses, lui n’hésiterait pas. Il avait d’ailleurs déjà levé sa baguette, comme s’il attendait que les choses intéressantes débutent enfin.

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Moses and Evander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Un jour, peut-être qu’Evander serait capable d’apprendre de ses erreurs, ce jour où enfin, il comprendrait les conséquences des actes plus ou moins débiles dont il faisait preuve. Quoi qu’on pouvait toujours se demander si ce jour là, il serait encore en vie pour comprendre ses erreurs. Il avait promis à Sage qu’il essaierait de rester envie, pas qu’il le resterait assurément après tout. Il ne comprenait que trop peu les conséquences des risques qu’il prenait et surtout leur inutilité. Sage avait raison quand elle prétendait que finalement, l’ordre se ficherait bien de sa mort à lui. il n’y avait que Harry Potter qui comptait à leurs yeux. Même ces quelques types qu’il était venu aider ce soir, ils n’étaient pas franchement importants. Là où Evander voulait sauver les hommes qu’ils étaient, l’ordre lui ne voulait probablement ne sauver que les informations qu’ils possédaient. Si Sage avait été là, elle l’aurait sans doute souligné. Un instant, alors que ses pensées revenaient inéluctablement vers la sorcière, le jeune homme réalisa que d’une façon un peu imagée, elle était encore à ses côtés, du moins elle lui avait laissé une trace de l’aide qu’elle avait été capable de lui apporter, là dans la poche de sa veste, complètement insoupçonné, il avait son plan B, sans doute plus efficace que sa baguette finalement. « Je suis juste un type qui préfère se battre plutôt que de fuir. » Fuir pour une raison stupide qui plus est. Comme s’il avait choisi d’être un sorcier. Il n’avait rien demandé à personne, ça lui était tombé dessus sans qu’il ne puisse le refuser. Même s’il n’avait pas été à Poudlard, s’il avait refusé cette éducation qu’on lui proposé, il aurait été fiché comme un né-moldu au ministère, alors il serait tout autant dans la merde aujourd’hui, à la différence qu’il serait bien incapable de se défendre. « On connait tous les deux la suite de mon plan. » De toute évidence c’était un duel qui s’imposait à eux, il ne pouvait pas en être autrement et tout d’eux étaient prêt à attaquer, ils n’étaient pas le temps de respecter les règles de duel qu’on apprenait à Poudlard. Ils avaient mieux à faire et c’était à qui attaquerait le premier, ainsi, Evander agita sa baguette, envoyant un éclair en direction de son ennemi dans le but de le stupéfixer.