Aiden tirait une tête pas possible. C’était le grand jour, ses parents étaient eux aussi tout excités, ils étaient tellement, fier pour leur fils. Aiden aurait du se réjouir et pourtant, non, il était tout sauf heureux. Emma n’était pas là. Elle ne serait plus jamais là. Elle l’avait vu, dans son jardin, alors qu’il avait sortit sa baguette et que quelques étincelles en avait jaillis. Au début, elle avait cru à un gadget. Aiden l’avait vite rangé, mais Emma était coriace, elle voulait absolument voir son « bout de bois à étincelles » de plus près. Aiden avait voulu la repousser, elle avait insisté. Ce n’était qu’une dispute de gamin. Puis, ça avait mal tourné. Aide s’était emporté, car Aiden était un garçon très susceptible. On n’est pas pareil t’façon, tu comprendras jamais ! Emma n’avait pas comprit, elle tenait à voir son gadget de plus après. Punaise ! J’tai dis non ! Ce n’est pas pour les moins que rien et les crétins comme toi ! Il n’y a que des gens spécieux comme moi qui … Là, elle avait rougis. Sauf que quand Emma rougissait, c’était mauvais signe. Elle lui avait répliqué, que, s’il était si « extraordinaire » il n’avait qu’à se trouver un meilleur pote extraordinaire. Je comprends rien Aiden, je pensais qu’on était amis… Moins que rien… Je te hais Aiden, je te hais. Demain, tu peux rêver pour que je t’accompagne à ton école pour – elle mima des guillemets – surdoués. Je ne veux plus jamais de revoir.

Elle avait tourné les talons était été partit. Elle avait tenue sa promesse, et le lendemain, Aiden était seul sur les quais de la gare avec ses parents. Il leur fit la bise et passa la barrière magique, le visage toujours aussi fermé. Lorsqu’il s’installa dans le Poudlard Express, il choit un wagon vide. Plus tard, deux garçons le rejoignirent. Le trajet dura, aux yeux d’Aiden, une éternité. Les deux garçons commencèrent à parler. D’après leur dires, ils étaient nés d’une famille sorcières, voir une famille de sorciers bien ancienne…

Non mais t’as vu ce vieux né moldu ? Ils ne méritent même pas leur place ici.
J’avoue. Je ne comprends pas pourquoi ils ont une place parmi nous, les pauvres, ils doivent se sentir tellement inférieurs…
Et toi, t’es quoi ?

Aiden comprit que la question lui était adressée. Sans aucune hésitation, il répondit qu’il était comme eux, un sang pur, un vrai de vrai. Encore un mensonge. Les deux garçons continuèrent alors leurs critiques, et Aiden eu le loisir d’y participer. Il se défoula. Critiquer, rabaisser, ceux parmi lesquels il avait grandit durant toute son enfance. Pourtant, au fond de lui, il ne voulait pas être méchant, juste… juste être quelqu’un d’autre. Et pour être quelqu’un d’autre, il fallait qu’il change quelques détails de sa vie. Pour être quelqu’un d’autre, Aiden allait devoir oublier Emma.

[…] Lorsque la dame – qui portait l’étrange nom de Minerva – posa le choixpeau magique sur sa tête, Aiden pria pour qu’il l’envoie dans la maison dans laquelle étaient allés ses deux potes du train, Serpentard. Bientôt, la grande salle disparue de son champ de vision et ce fut le noir complet. Un petit courageux, quelqu’un qui veut prouver ce dont il est capable, mais tout en restant … loyal ? Quand il le faut… Une personne qui veut changer, changer de vie. Personne ne peut Aiden. Personne. GRIFFONDOR ! La grande salle reparue sous ses yeux et Aiden se retint de lâcher un juron. Il fit une petite moue à ses nouveaux amis et rejoignis le banc des rouge et or. Ils l’accueillir comme il se devait et Aiden se senti un peu mieux. Après tout, pourquoi ne pas profiter de sa maison pour… Paraitre meilleure ? Le choixpeau voulait lui donner une nouvelle chance ? Et bien ce vieux tas de tissus n’allait pas être déçu. Lorsqu’on lui posa la question, Aiden était un sang pur, venant de Londres. Fils unique, il avait grandit depuis toujours dans un univers magique.

1993. Poudlard.

Trois ans s’étaient écoulés. Trois années parfaites au goût d’Aiden. Il avait gardé ses fréquentations chez Serpentard, tout en trainant parfois avec des gens de sa maison. L’été, lorsqu’il était rentré chez lui, il n’avait pas eu à croisé les yeux bleus perçants d’Emma : elle avait visiblement déménagé. Aiden était devenue un élève, pas tout à fait modèle, mais un élève moyen. Il était assez bon dans la plus part des matières sauf en vol où il se révéla être le pire élève de sa classe. L’idée qu’il s’était imposé en première année avait fini par véritablement lui rentrer dans la tête. Pour Aiden, il était vraiment un sang pur, et n’avait aucun moldu dans sa famille ou presque. Pourtant, il eu bien un jour où Aiden vit rouge, où le Griffondor pensa l’espace de quelques secondes que tout ses efforts aller être ruiné.

Hé ! Ladris !

Le gros. Bon d’accord, ce n’était pas gentil, mais c’était le surnom que tout le monde donnait à ce stupide Pouffy. Ce Liam était juste bête comme ses pieds et parfois, Aiden se demandait qu’il se servait de sa cervelle pour réfléchir. Aiden se retourna vers lui porta la main à ses yeux. Il faisait chaud, il était venue près d’un lac pour se balader tranquillement, pas pour être embêter par un tas de bêtises ambulant. Il s’arrêta et lui demanda d’une voix sèche mais polie ce qu’il voulait.

Je sais tout Ladris.

Liam croisa ses petits bras potelé sur son torse et sourit. Enfin sourit, il valait mieux qu’il arrête tout de suite car Aiden n ‘avait qu’une envie, rire. Mon dieu, il n’était tout simplement pas effrayant du tout !

Je sais que t’as berné tout le monde depuis le premier jour.

Aiden l’encouragea à poursuivre. Comment ça il avait berné tout le monde ? D’où ? Pourquoi aurait-il fait ça ?

Tes parents, ce sont des moldu pas vrai ? Comment j’le sais ? Comment j’le sais ? Tu te demande comment hein ? Ben j’habite dans la même ville que toi et ho, surprise, l’autre jour, j’ai entendu des gens parler de toi. C’est vrai que t’es un mec discret, mais Liam Œil de Lynx voit tout et entend tout !

Mon dieu, ce gars était tellement bête. Il se croyait tellement… Au dessus de tous alors que bon, techniquement, il mesurait dix bon centimètres de moins qu’Aiden…

Je ne crois pas non.
Et mois je crois que si…

Et là, Aiden s’emporta. Pourquoi ? il venait simplement de se souvenir. Pourtant, il se forçait à chaque fois d’oublier. Il était un sang pur et pourtant, tout les étés, il rentrait chez des gens qui lui demandaient commet s’était chez les sorciers. Ces gens étaient étranges. Il attrapa Liam par le col et – faute de pouvoir le soulever d’un seul coup – le traina su les rives du lac.

Lâche moi ! C’est bon quoi ! Ca fait quoi d’être né moldu ! J’le suis aussi et je me porte très bien ! Je…

Aiden ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase et plongea la tête dans les eaux glacées du lac. Une fois, deux fois, trois fois jusqu’à que Liam réussisse à se dégager de son étreinte.

T’es malade mec !

Il était tout mouillé. Le spectacle était comique et Aiden profita de ce moment. Pourtant, quelque part au fond de lui, il s’en voulait d’avoir été si brute…

Faut pas oublier qui on est mec… Faut être fier de nos racines ! Pas les renier, tu vas voir, un jour, ca va te retomber dessus.

Aiden haussa les épaules. Peut être, peut être, mais pour le moment, tout tenait la route, ses histoires étaient gobé par tout les gens à qui il les avait raconté. Il regarda Liam partir, le dos vouté. Quelque chose lui disait qu’il n’allait pas ouvrir se bouche de si tôt.

1997. Grimsby. Domicile des Ladris.

Poudlard c’était fini. FINI. Pouf, plus de monde enchanté, de grande salle, de bonne partie de cartes avec ses amis Griffondors, plus de conneries dans le forêt interdite, plus de paris débiles sur le Lac Noir… Pourquoi ? Tout simplement parce que les gens comme lui n’avaient plus leur place nulle part. Ses amis se Serpentard était resté fidèles à leur famille, pas à leur amis et étaient désormais de l’autre côté. On lui avait rabâché qu’il ne pourrait plus, c’était fini. Plus jamais de magie à Poudlard. Aiden avait eu du mal à accepter le fait d’être un né moldu. Non en fait, c’était exactement comme pour ses six dernières années : il n’y croyait toujours. Pour lui, il était un sang pur digne de ce nom et sa famille, ceux à qui il avait inventé une nouvelle vie, un passé, des exploits… Non, il ne pouvait plus les voir. Un jour, il avait laissé une lettre d’adieu, enfin d’adieux, Aiden n’avait jamais vraiment était capable de dire adieux à quoi que soit, même Emma.

Papa, Maman,
Je suis désolé de vous dire ça aujourd’hui. Je sais d’avance que vous serez triste d’apprendre ça, de lire cette lettre, mais je me dois pourtant de vous faire part de ce que je ressens. Je ne me suis jamais senti comme vous, jamais. Moi être un simple moldu ? Un simple Né Moldu ? Non, j’ai toujours refusé d’y croire depuis que j’ai reçu cette lettre. E vous ai menti depuis tant de temps… Pendant six longues et belles années, j’ai prétendu être quelqu’un autre, parce que je croyais être quelqu’un d’autre. J’avais une idée ne tête, une idée qui m’a plu, et qui est resté, hélas. Je voulais être fier, être un sang pur. Je vous ai oublié, renié. Parce que maintenant, je ne suis plus comme vous, plus de votre monde. Vous vous devez de m’oublier. Les gens comme moi, les fiers sangs purs son attendu pour faire régner l’ordre dans le pays. Je crois que c’est la première fois que j’avoue ça à quelqu’un, à vous-même, et je dois vous avouer que ça me soulage.
-A.

Un tissu de mensonge. Non, il n’allait pas rejoindre les sangs purs, il allait s’enfuir, il ne voulait pas être mêlé à ça… Jamais, pour lui, ce n’était impensable. Il l’avait glissé sur les draps du lit de ses parents était partit, sa baguette, un sac rempli de choses plus ou moins utiles, et avait quitté définitivement son quartier.

1997. Quelque part. Emma.

Il l’avait revu. Ses yeux bleus, toujours aussi perçants, presque intimidant. C’était en quittant sa maison, sa famille, qu’Emme était réapparue. Elle était là, dans la première auberge dans laquelle il s’était arrêté. Elle ne l’avait pas reconnu, car il avait bien grandit, trop peut être. Mais lui, ce regard, ces gestes ne lui avait pas échappé. Au début, il ne voulait pas la voir, ne pas lui dire un mot puis finalement, elle engagea la conversation. Et ils parlèrent, longtemps, très longtemps.

Aiden ?

Comme ça, en plein milieu de leur discussion. Aiden avait fermé les yeux craignant des représailles, mais rien ne vint. Au lieu de ça, elle prit son visage entre ses deux mains et l’embrassa. Il ne comprit pas tout de suite, d’ailleurs, il ne comprit jamais.

Emma.

Elle semblait lui avoir pardonné. Et Aiden oublia lui aussi la promesse qu’il s’était faite d’oublier cette fille. Il lui raconta tout. Au diable les idées de sorciers et tout ce qui allait avec, il voulait tout lui dire. Emme l’écouta. Elle accepta l’idée. Même l’idée qu’Aiden était – enfin se revendiquait – sang pur. Car depuis le jour où elle l’avait quitté en hurlant dans son jardin, elle en avait vu d’autre comme lui. Elle lui tendit alors la main en souriant, Aiden aimait ce sourire.

Ensemble. On peut rester ensemble. Voyager à deux c’est toujours mieux non ?

Comment pouvait-il refuser ? C’était bien simple, il ne pouvait pas. Elle connaissait les risques et pourtant… Elle voulait rester avec lui, malgré ce qu’il lui avait dit, ce qu’il lui avait fait. Aiden sourit à nouveau, un grand sourire.

Ensemble. Restons ensemble.

Dernière édition par Aiden Ladris le Dim 21 Avr - 11:16, édité 5 fois