C'est au terme d'un transplanage d'escorte, que j'atterris enfin, mes pieds se posant violemment sur le sol écossais. La violence du choc me tire un grognement de douleur, qui fait bien rire le rafleur qui m'accompagne, avant qu'il ne me repousse subitement. Pas encore bien remis, je vacille et manque de tomber, ce qui suffit à arracher un nouvel éclat de rire aux autres rafleurs présents. Je frotte calmement mes vêtements, tentant de me donner une contenance. Mon attitude posée tranche grandement avec les envies meurtrières qui me passent par la tête, aisément identifiables à ma mâchoire serrée. Je prends sur moi cependant et me contente de m'éloigner en arborant un air quelque peu bougon. Je m'éloigne sûrement trop, puisqu'à l'endroit où je me trouve, ne me parvient plus les voix des autres rafleurs. Cela pourrait aisément me ravir, si avec cela ne survenait pas la peur de ne pas pouvoir rentrer chez moi, en raison de mon incompétence en ce qu'il s'agit du transplanage. J'essaye toutefois de ne pas m'affoler, continuant ma route à travers les bois, zigzaguant entre les troncs en prenant calmement ma respiration. Mais lorsqu'une brindille craque à ma droite, je ne peux me retenir de sursauter, alors que je m'empresse de venir me dissimuler derrière un tronc. Les mains posées sur l'écorce, les paupières closes, je me maudis d'avoir des réactions digne d'un gamin. Si j'ai peur face à une brindille, qu'en sera-t-il si jamais je mets la main sur le trio qu'il nous faut chercher ? Pas étonnant non plus que je n'ai pas encore trouver Cersei. Je prends une profonde inspiration avant de finalement sortir de ma cachette, tombant nez-à-nez avec une jeune femme, sortie de nulle part. Légèrement paniqué, je m'empresse de sortir ma baguette de ma poche, la pointant sur la poitrine de la brune avant qu'elle n'ait esquissé le moindre mouvement. « A plat ventre sur le sol. Et vite. » je lui ordonne à voix basse alors que je dévie mes prunelles des siennes, pour regarder de part et d'autre si aucun des rafleurs m'ayant accompagné jusqu'à la forêt de Craik, se trouve dans les parages. Merde. Ce n'était pas du tout prévu cela. Bien heureusement, il ne semble y avoir personne à l'horizon, aussi je l'oblige à se remettre sur pieds en l'empoignant par le col, la brutalisant quelque peu. Et alors qu'elle se remet debout, j'écarquille les yeux, reconnaissant son visage. « Merde. » je laisse cette fois échapper à voix haute, alors que je continue de l'observer. Et malgré moi, je baisse légèrement ma baguette, ainsi que ma garde par la même occasion. Mais je n'en desserre pas moins mes phalanges du bout de bois ensorcelé, alors que je la toise d'un air sévère.

Aucun bruit rime avec aucun danger, n’est-ce pas ? C’est ce que je me dis alors que j’empoigne la jeune femme par le bras pour la remettre sur pieds. Celle-ci ne tarde d’ailleurs pas à laisser échapper une plainte, me criant presque dessus, mais d’une voix tout de même assez retenue pour ne pas attirer les éventuelles personnes alentours. Comme quoi elle est tout de même dotée d’un brin de jugeote, prouvant ainsi que les fugitifs ne sont pas tous forcément des idiots, fuyants plus par effet de mode qu’autre chose. Certains réfléchissent tout de même, un peu. « Non mais ça va pas ! Où tu te crois pour attaquer comme ça le premier venu ? » Je la lâche finalement, la laissant épousseter ses vêtements et préférant ne pas relever sa remarque acerbe, alors que je scrute la forêt alentours. Mieux vaut vérifier deux fois plutôt qu’une, que la voie est dégagée. Mais alors que je me tourne de nouveau vers la jeune femme, je ne peux retenir un juron tandis que je reconnais son visage. Tracey. Nous nous sommes croisés à Poudlard et il semble me souvenir qu’elle ne m’a jamais porté dans son cœur. Je sers la mâchoire. « J'y crois pas. C'est toi qui vient de me menacer ? » Elle ne semble pas en mesure de retenir un rire narquois, se mettant à pouffer comme une idiote. Car c’est ce qu’elle est devenue en un instant à mes yeux, à partir du moment où j’ai reconnu ses traits. « Étonnant, n’est-ce pas ? » je lui lance d’un air narquois. Je suis à peu près certain qu’elle doit être la première à penser que je suis tellement idiot que je ne peux même pas parvenir à être un bon rafleur. Métier que mon frère m’a pourtant exposé comme étant abordable par n’importe quel imbécile ; voulant certainement me lancer des remarques acerbes mais ne parvenant qu’à se rabaisser lui-même. « On marche vraiment sur la tête. » ajoute-t-elle finalement. Je me contente de hausser les épaules d’un air désintéressé. A quoi bon prendre toutes ses remarques à cœur ? Si je prenais en compte tout ce que les gens m’envoyaient au coin de la figure, je n’aurais pas fini de me morfondre du fait de passer pour un sombre crétin. Pour le fait d’être un rafleur comme pour le fait d’être simplement moi-même. « Quelques excuses à faire pour te donner bonne conscience avant que je ne m’occupe de ton cas, peut-être ? » je lui lance alors qu’un sourire narquois se dessine sur mes lèvres. Et pourtant, je sais pertinemment que le fait de m’occuper de son cas se résumera à… Pas grand-chose de concret, je présume. Je ne suis jamais parvenu à attaquer quelqu’un de front il faut dire.

Voilà à peine quelques instants que nous nous trouvons côte à côte dans cette forêt et déjà, la jeune femme me prend de haut, se moquant ouvertement de moi. Pourtant je ne dis rien, ou presque, me contentant de prendre sur moi alors que j’encaisse ses remarques acerbes. « Surprise ! » laisse-t-elle ironiquement échapper, alors qu’un sourire prend place sur ses lèvres. Je ne préfère pas relever, me contentant de lui demander de s’excuser, ce pourquoi elle s’insurge aussitôt. « M'excuser ? » Elle cligne alors rapidement des yeux, comme une moquerie supplémentaire alors que je ne tarde pas à crisper la mâchoire. Je ne dis toujours rien cependant, attendant qu’elle finisse de déballer ce qu’elle a sur le cœur. « En quoi je devrais m'excuser, dis-moi ? Je ne vois pas. » Je sers les poings, la baguette toujours pointée dans sa direction. Ce n’est pas parce qu’elle s’appelle Tracey Davis et qu’elle a été dans cette noble maison qu’est serpentard, qu’elle a le droit de se comporter ainsi avec moi. Je ne lui ai jamais rien fait après tout, aussi je ne comprends pas bien d’où lui vient sa haine à mon égard. « Pour me prendre pour un idiot. Pour croire que je suis bien trop crétin pour ne pas tomber dans le panneau. » je siffle entre mes dents, alors que j’essaye de prendre sur moi pour faire retomber la rage qui me submerge peu à peu. Il ne faut pas que je me laisse aller, cela lui ferait trop plaisir, je le sais bien. « Mais si tu veux vraiment tout savoir, ma conscience va bien, merci de t'en inquiéter. » Toujours cet air satisfait peint sur son visage. Pourtant, ses yeux crient tout autre chose. L’exact opposé de ce qu’elle est en train de prétendre à vrai dire, mais peu importe. Je me fiche complètement de sa conscience. Tout ce que je veux, c’est flatter mon égo de ses excuses. Qu’elle se soumette à moi, en quelques sortes. « J’en ai rien à foutre de ça ! » je peste alors que je sers un peu plus mes phalanges autour du bois de ma baguette, grinçant des dents. Pourtant, je finis par baisser le bras, me forçant à me décontracter un peu malgré moi, je dois bien l’avouer. « Je vais montrer que suis moins bête que tu le penses. Et en souvenir de nos années communes à Poudlard, je vais me contenter de te relâcher. » Mes pensées s’accrochent à la silhouette pourtant floue de Cersei, qui se dessine dans un coin de ma tête. Il me semble que les deux jeunes femmes ont le même âge. Et si elles ne sont pas issues des mêmes maisons, il y a toujours une chance pour qu’elles aient été liées. Quoi que Tracey me parait bien trop peu amicale pour se lier à qui que ce soit. La garce. « En échange de quelques informations. » je finis par ajouter, alors qu’un sourire carnassier prend place sur mes lèvres.

« Mais tu es idiot. » Je grimace, essayant pourtant de garder un air impassible, même si je sens que mon visage est en train de se déformer sous l’effet de la rage. Mais bon sang, c’est qu’elle sait où frapper pour faire mal, celle-là. Et le pire, c’est qu’elle le sait bien. Cela se voit aisément à l’expression victorieuse et narquoise qu’elle affiche avec assurance sur son visage. Un instant, je reste le souffle coupé, comme-ci elle m’a donné un coup de poing dans le ventre – ce que j’aurais sans aucun doute préféré, puisque certaines fois, les mots font bien plus mal que les gestes –, avant de lâcher un profond soupir. Je ne relève pas cependant, me contentant de serrer les poings et d’enfoncer mes ongles dans les paumes de mes mains, toujours sans lâcher ma baguette. « Pourquoi j'accepterais de t'aider, au juste ? » finit-elle par demander en me foudroyant du regard. « Je n'ai aucune bonne raison de venir en aide à un rafleur. » Une nouvelle fois, elle affiche un air victorieux. Elle a comprit que je suis un rafleur, et alors ? Je ne l’ai pas caché une seule seconde, si elle voulait le savoir, elle n’avait qu’à le demander d’emblée. Mais bon, je ne peux l’en blâmer. A vivre seul sans arrêt, en pleine forêt, à fuir sans savoir de quel côté aller, on finit souvent par se ravir d’un rien. Tracey vient de m’en donner la preuve à l’instant. « Tout comme je n’ai aucune bonne raison de relâcher une fugitive, n’est-ce pas ? » Question rhétorique, simplement destinée à – tenter de – la remettre à sa place. Comme elle l’a si bien relevé, je suis un rafleur, un qui aspire à se voir imprimer la marque des ténèbres sur l’avant-bras qui plus est. Et elle n’est qu’une fugitive, que je pourrais aisément amener à mes autorités supérieures. Sans compter que quelques autres rafleurs sont également dans la forêt avoisinante et se montrent sans doute bien plus méchants que je ne peux l’être. Mais ça, elle a dû l’omettre dans son éclat de lucidité, le fait qu’un rafleur ne se déplace jamais seul. Pas en pleine forêt tout du moins. « C'est quand même marrant de voir que vous ayez besoin de l'aide de certains fugitifs pour mettre la main sur d'autres fugitifs, alors qu'à vos yeux nous sommes de la vermine. » reprend-t-elle alors, acerbe. Elle ne semble pas avoir fini de m’envoyer ses remarques désobligeantes à la figure. « Vous n'êtes donc plus capables de vous débrouiller par vous-mêmes, vous qui êtes si intelligents, au dessus de tout ? Vraiment, votre maître devrait apprendre à mieux choisir ses larbins. » Cette fois, c’est à moi de laisser échapper un léger rire, mesquin. Je la dévisage, plus aucune amertume dans le regard. Pour elle, c’est seulement un éclat de pitié qui vient y briller. Car c’est la seule chose qu’elle peut continuer d’attiser ; ma pitié. « Mais, pauvre fille, tu n’as rien compris. C’est toi, le larbin. » je lui fais remarquer, affichant à mon tour un air victorieux sur mon visage. « C’est vous tous, pauvres imbéciles de fugitifs. Il nous suffit d’en trouver un et on en débusque une dizaine. Parce que si toi, tu résistes, d’autres lâchent le morceau au bout de quelques secondes, parce qu’ils croient que l’on va les laisser tranquilles s’ils nous en vendent d’autres. » C’est la dure réalité des choses, mais c’est pourtant la pure vérité. Ils se vendent tous les uns les autres, sans jamais en éprouver une once de remords. Pas avant de comprendre que ce n’est pas pour autant que l’on va leur ficher la paix, tout du moins. « Comme-ci on allait laisser ces enflures retourner dans la nature, que des traîtres entre eux. » je souligne en secouant une nouvelle fois la tête. « Désolée de te le dire, mais ça sera sans moi. » Elle semble camper sur ses positions, mais elle ne peut sans doute pas croire que je vais laisser tomber aussi facilement. « C’est une future mangemort que je recherche. Une personne que l’on écarte de ces forêts alors qu’elle est capable de te torturer de sang-froid, ça ne peut pas te faire de mal. » j’insiste d’une voix forte, se voulant convaincante. Je ne suis pas du tout certain que Cersei puisse accomplir les actions que je lui prête, mais qu’importe. Il faut bien tenter les choses d’une manière ou d’une autre.

J’essaye de convaincre la jeune femme de me venir en aide, mais visiblement, Tracey ne semble pas d’humeur à accéder à ma requête. Cela se voit à sa façon de fixer ses prunelles dédaigneuses sur moi. Et face à son regard, j’ai vraiment l’impression d’être un parfait idiot. A croire que tout ce qui émane d’elle se résume à cette idée à laquelle elle semble si bien attachée. « Et en quoi c'est mon problème ? » me lance-t-elle en levant un sourcil. Un frisson menace de me parcourir l’échine, pourtant je sers les dents, résistant à ce qui pourrait être considérer comme un excès de faiblesse. Je ne peux pas me permettre de fléchir devant la brune, pas alors que ma requête est tout ce qu’il y a de plus sérieux. « Tu crois sérieusement que j'ai une tête à pourchasser tous les Mangemorts et les apprentis mangemorts ? » Je soupire, considérant sûrement à juste titre que non, ce n’est pas le cas. Elle est une fugitive après tout, pas une quelconque psychopathe courant au devant du danger – quoi que, ça reste à prouver – et heureusement pour moi. « Comme tu l'as rappelé à juste titre, je suis une fugitive. Par conséquent, le but du jeu, au cas où tu ne l'aurais pas compris, c'est de me cacher de vous tous et non pas de me jeter dans la gueule du loup. Je ne suis pas suicidaire à ce point là. » Je déglutis. Décidément, elle a décidé de m’embêter jusqu’au bout. Enfin, ça ne m’étonne pas d’elle, car c’est tout ce que j’ai retenu de sa personne lorsque je me flânais dans les couloirs de Poudlard. Simplement le fait qu’elle est un être insociable et visiblement peu enclin à venir en aide aux autres. Enfin, je ne peux pas l’en blâmer, vu qu’elle me déteste et que je suis un rafleur. Mais tout de même. « Vu l’expression blasée que tu as affichée lorsque je t’ai trouvé, ce n’est pas la première fois que tu te fais attraper. Il est peut-être temps de changer de tactique. » Je passe ma langue sur mes lèvres alors que je finis par abaisser ma baguette, la rangeant simplement dans ma poche. Je n’imagine pas Tracey m’envoyer un sortilège à la figure de toute façon. Enfin, je ne pense pas que cela soit son genre. « Aide moi et je te promets de te sortir d’affaires à chaque fois que tu seras sur le point de te faire prendre. Ou autre chose. Je sais pas ce que je peux te fournir en échange et qui pourrait te faire plaisir, moi. » Tout simplement parce que je ne la connais pas. Mais la pression s’avère inutile à exprimer, puisqu’elle doit le savoir autant que moi.

La jeune femme semble tellement remontée contre moi, qu’elle est capable de prendre n’importe quelle parole venant de ma part comme une attaque. Ce n’est pas non plus comme-ci les choses que je lui lance à la figure sont des plus anodines, mais de là à les prendre ainsi, il ne faut tout de même pas abuser. « Ça s'appelle se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout. » finit-elle par souffler pour contrer mes paroles, alors qu’elle hausse brièvement les épaules. Je pince les lèvres, mais n’ajoute rien. Car il ne sert à rien de la prendre à contre-pieds comme j’ai pu un temps soit peu le faire. Pas si je veux garder l’espoir qu’elle me vienne en aide. Qu’elle l’accepte du moins. « Je n'ai besoin de rien, ni de personne. » me répond-t-elle avec force alors que je lui propose de lui fournir une contre partie en échange de son aide. Si bien que je suis incapable de retenir un soupire alors que je détourne un instant le regard. « N'espère pas m'acheter en formulant des offres plus ou moins foireuses, tu devrais savoir que je suis du genre incorruptible. » Pour le savoir, je le sais bien, pas de problème avec ça, bien au contraire même. Enfin, tout le monde a bien le droit d’espérer un peu, même moi et ce même si Tracey me considère tout bonnement comme une vulgaire ordure. « Ça ne t’aurait pourtant pas fait de mal d’avoir quelques alliés, mais si tu le dis. » J’adopte un air résigné. A vrai dire, c’est ce que je suis un peu aussi. A voir ainsi la jeune femme camper sur ses positions, je me demande vraiment comment je pourrai la faire changer d’avis. Aussi je dois bien avouer que je commence peu à peu à perdre espoir. « Ton comportement ferait se retourner Helga Poufsouffle dans sa tombe. » ajoute finalement Tracey. Et intérieurement, je ne peux que me dire que le fait qu’elle ne soit pas encore partie en courant alors que j’ai rangé ma baguette et sa façon de recommencer à parler, prouve tout de même que j’ai un peu piqué sa curiosité à vif. « Laissons les morts là où ils sont. » je me contente de commenter d’un ton neutre alors que je fixe de nouveau mon regard dans le sien, la détaillant de mes prunelles s’étant faites brillantes. « Enfin, si tu ne veux pas faire de pacte avec moi, il faut que je t’amène voir les autres rafleurs. Hors de question que je te laisse partir si je n’ai rien en échange, je ne suis pas encore assez masochiste pour m’en prendre plein la figure si je n’obtiens rien en échange. » Ou comment lui faire savoir que si elle souhaite changer d’avis, il faut qu’elle le fasse maintenant et vite. Car si d’autres ont pu la relâcher jusqu’à présent, ce ne sera pas mon cas si elle ne coopère pas. J’ai déjà suffisamment de problèmes avec Cersei pour en ajouter une couche autrement.

S’il on peut accorder une chose à Tracey, c’est bien sa façon de se montrer incorruptible en permanence. Impossible à duper, elle est également une bonne négociatrice. Et lorsqu’elle prend une décision, il semble véritablement impensable de parvenir à la faire flancher. C’est pourtant ce que je dois faire, si je veux parvenir à retrouver Cersei. Et je suis convaincu que pour cela, Tracey peut s’avérer être une aide précieuse. « De la même façon que je suis incorruptible, je ne fonctionne pas non plus au chantage. » Je la vois qui sert un peu plus les doigts autour de sa baguette et je crispe un peu plus la mâchoire. A-t-il si peu d’honneur qu’elle est capable de m’attaquer alors que j’ai rangé ma propre baguette ? Remontant mon regard jusqu’à son visage, je plante de nouveau mes prunelles dans les siennes. « Puis même. » reprend-t-elle en me dévisageant. « Vas-y. Fais le. Appelle tes copains rafleurs pour qu'ils viennent me capturer. » Je fronce les sourcils. Elle n’est tout de même pas sérieuse ? Elle ne peut pas être sérieuse. Je laisse échapper un léger rire gêné. « Dis pas de connerie Tracey, tu ne veux pas que je le fasse vraiment. Réfléchis bien. Ce ne serait même plus vivre que de te retrouver à Azkaban. » je lui souffle à demi-voix, ne sachant pas réellement comment elle va prendre cela. Ce n’est même pas du chantage. Juste une façon de lui montrer que je ne souhaite pas qu’il lui arrive une telle chose non plus. Qu’il ne faut pas qu’elle me pousse à le faire. « J'attends. » me rappelle-t-elle. J’esquisse une moue dégoûtée alors que j’embrasse notre coin de forêt du regard, cherchant à voir si les autres rafleurs sont à proximité. Mais je ne cherche pas à les voir, ne veut pas les voir. Mes yeux ne tombent que sur cette immensité verte et blanche, silencieuse autour de nous. « De toutes les façons, dis-toi que tu as sans doute plus besoin de moi que l'inverse. » Je me retourne de nouveau vers elle afin de la foudroyer du regard. Sa prétention m’irrite bien plus qu’elle ne peut sans doute le penser. « Ah ouais ? C’est ce qu’il parait ? » je lui demande, avant de pincer les lèvres. Je crois que je n’ai jamais réfléchis aussi vite de ma vie, alors que je la dévisage sans retenue, tout comme elle le fait avec moi. C’est alors qu’un éclat de voix me parvient de je-ne-sais-où, précédant un éclat de lumière que je vois arriver du coin de l’œil. Je repousse Tracey, afin qu’elle ne se fasse pas toucher. Merde, merde, merde. Je ne les ai même pas entendus arriver. Il faut aussi dire que l’on fait nous même un trop grand bruit pour entendre quoi que ce soit d’autre. Paniqué, je pose de nouveau mon regard sur la jeune femme. « Mais cours, merde ! » je lui lance. Et sans réfléchir, je me mets à courir avec elle, fuyant les miens comme un malpropre.

Tracey me dévisage alors que je mentionne ma vision de ce qu’est la vie à Azkaban. Je comprends alors qu’elle va tenter de me contredire, juste pour le plaisir, parce que ça lui plait de le faire. « Qu'est-ce que tu en sais ? » Et cela ne manque pas, forcément. Je me contente de croiser les bras sur mon torse, attendant la suite. De toute évidence, elle va sentir le besoin irrépressible d’expliquer son point de vue. « Il n'y a plus un seul détraqueur là bas. Ne se sont-ils pas barrés en même temps que certains mangemorts ? » J’arque un sourcil, ne m’étant clairement pas attendu à cet argument là. Enfin, Tracey n’a pas fini de me surprendre, cela ne fait aucun doute de toute manière. « À l'heure qu'il est, ils sont tous au service de votre maître. » finit-elle par conclure. Je hoche pensivement la tête pendant un instant, tournant ses paroles dans tous les sens, à l’intérieur de mon esprit. « Ainsi c’est donc cela, la grande Tracey Davis préfère être privée de liberté que de se retrouver confrontée à des détraqueurs. » Je laisse échapper un léger rire alors que je secoue la tête d’un air moqueur. « Une élève si brillante que toi, ne parvient donc pas à faire de patronus ? » j’ai le temps de lui lancer, juste avant de percevoir un éclat de lumière du coin de l’œil. Et sans chercher à comprendre quoi que ce soit, je pousse alors la serpentarde face à moi, afin de lui éviter de se prendre le sortilège en plein visage. L’incitant à courir, je me mets à avancer plus vite avec elle, fuyant ainsi les miens. Mais alors que ses pieds battent le sol gelé et qu’elle s’enfonce dans la forêt, je remarque cette façon qu’elle a de contourner les arbres, de changer sans cesse de direction. Je pince les lèvres alors que je m’efforce de tenir le rythme. Mais mon regard est plus fixé sur la jeune femme que sur le sol, si bien que je finis par m’empêtrer les pieds dans un tronc d’arbre, échoué sur le sol. Heurtant violemment le sol, je m’empresse de sortir ma baguette de ma poche, afin de la pointer en direction de la sorcière que je perçois toujours au loin. « Stupéfix ! »

La baguette toujours tendue vers l’avant, je perçois la jeune femme en train de se faire percuter de plein fouet par l’éclat de lumière qui sort de ma baguette. Et alors qu’elle tombe rudement sur le sol, je baisse un instant la tête, n’ayant que faire de mettre mon nez dans la boue, tandis que je reprends ma respiration. Au bout de quelques instants, je finis par me redresser, passant la manche de mon tee-shirt sur mon visage, afin d’enlever un maximum de la terre qui s’y est déposée. Alors que je me relève, il me faut tirer quelque peu sur le bas de mon habit, qui s’est empêtré avec le tronc d’arbre, afin de l’en dégager. Une fois cela fait, n’ayant que faire du tissu quelque peu amoché, je me dirige ainsi vers Tracey. « Enervatum. » je lance alors que je parviens à côté d’elle. M’accroupissant, je me mets ainsi à sa hauteur, afin de la retourner, afin de la mettre sur le dos. « Alors, comme ça, t’essayes de me fausser compagnie ? » Je laisse échapper un léger rire nerveux. Le pire, c’est qu’elle a véritablement failli y parvenir. Je pince les lèvres alors que je lance un regard au loin. Les rafleurs ne nous ont pas suivis. Peut-être m’ont-ils reconnu et ce sont dit que je suis déjà sur l’affaire. Je n’en sais rien et, au fond, je n’en ai pas grand-chose à faire. Car cela ne change pas grand-chose non plus. Le principal est que Tracey n’ait pas filé et que les autres rafleurs ne soient pas déjà là, à vouloir mettre un terme précipité à notre échange. Comment cela est rendu possible, au fond, peu importe. « Peut-être que finalement, je peux te venir en aide, certaines fois. » j’élude enfin, attendant qu’elle émerge des brumes qu’a projeté sur elle, le stupéfix. Je n’en démords pas, je veux qu’elle m’en vienne en aide. Je peux lui offrir ce qu’elle souhaite en échange, peu m’importe au final. Le tout est qu’elle m’aide à retrouver Cersei, car je suis intimement persuadé qu’elle est la mieux placée pour le faire. Une chance que je sois tombé sur elle par hasard, en plein milieu de la forêt.

Alors que je prononce le sortilège du contre-sort, la jeune femme ne tarde pas à se redresser sur deux coudes, après avoir quelque peu repris ses esprits, m’adressant un regard noir. Comme à chaque fois qu’elle plante ses prunelles dans les miennes à vrai dire, si bien que je ne m’en offusque pas plus que ça. « C'est vraiment brillant d'attaquer les gens par derrière. » siffle-t-elle dans ma direction, me crachant presque ces paroles à la figure. Je hausse brièvement les épaules, n’ayant que faire de son commentaire. Je ressens néanmoins le besoin de me justifier, quand bien même je prétends ne pas prendre attention à ses dires. « Vraiment brillant de fuir quelqu’un qui essaye de t’aider. » Je détourne un instant le regard, scrutant la forêt, à la recherche du moindre éclat de couleur entre les branches, tendant l’oreille en attendant que m’atteigne le moindre bruit suspect. Pourtant, rien ne me parvient. Tant mieux, même si cela ne m’empêche pas de rester quelque peu sur mes gardes. « Ça ne compte pas, ça. » Je me tourne de nouveau vers Tracey, haussant un sourcil intrigué. « Comme je l'ai dit c'est toujours plus facile d'attaquer quelqu'un quand il a le dos tourné plutôt que de front. Tout comme c'est facile de m'attaquer et de prétendre ensuite que tu m'as soi-disant sauvée, au bout d'un moment il faudrait peut-être arrêter de vouloir jouer les héros, encore plus quand on n'est seulement qu'un blaireau. » Je laisse un sourire apparaître sur mes lèvres alors qu’un léger rire m’échappe. Je secoue finalement la tête en me mordillant l’intérieur de la joue, retenant une remarque cinglante. Il est bien beau de commenter l’agissement des autres alors que l’on ne fait pas mieux. Je finis cependant par me reprendre, m’éclaircissant la gorge afin d’adopter une certaine contenance, avant de relever le regard dans sa direction. « Tu sembles oublier facilement le fait que je suis parvenu à t’éviter d’en prendre un, de stupéfix, de la part d’autres rafleurs, avant de t’en envoyer un. Parce que tu as tenté de me fausser compagnie. Eux n’auraient pas chercher à comprendre et tu serais déjà aux portes d’Azkaban à l’heure qu’il est, aux prises avec des détraqueurs. » j’insiste grossièrement, avant de secouer doucement la tête. « Mais ne remercie pas surtout. Enfin, qui sait, je pourrai toujours te laisser à leurs bons soins si jamais ils revenaient ? » Me redressant dans sa direction, je l’interroge un instant du regard, attendant de voir sa façon de réagir. Pourtant, la jeune femme semble être taillée dans le marbre ; dépourvue de toute expression. Hormis celle qu’elle revêt pour me donner l’impression que je ne suis qu’un moins que rien, bien sûr. « Dis-moi, ce n'est pas en m'attaquant de la sorte que tu vas obtenir ce que tu veux. » Je passe ma langue sur mes lèvres, alors que la regardant toujours du haut, je continue de la dévisager pendant un instant. « Il fallait le dire plutôt, que c’était de galanterie dont tu avais besoin. » J’esquisse une légère courbette – sans doute plus ridicule qu’autre chose – face à elle, avant de lui tendre une main. Pour l’aider à se redresser, tout simplement, alors que de mon autre main, je range une nouvelle fois ma baguette au fond de ma poche. « Mademoiselle veut-elle bien me faire le plaisir de l’aider à se relever ? » je lui demande d’un ton fanfaron, alors que ma main est toujours placée face à elle, les doigts légèrement repliés, prêts à agripper la paume de sa main pour l’aider à se redresser.

La jeune femme m’adresse un énième regard noir. Si bien que je ne m’en offusque même pas, commençant à prendre l’habitude. Aussi je laisse afficher sur mes lèvres un sourire victorieux alors qu’elle pince un peu plus les lèvres. « Oh, ça va, ferme-la un peu. » soupire-t-elle alors qu’elle se saisit enfin de ma main pour que je l’aide à la relever. Je hausse brièvement les épaules, sans me défaire de mon sourire alors que j’accède à ses attentes. « Des menaces, toujours des menaces ! » peste-t-elle, à peine remise sur pieds. Je roule des yeux, alors que je lui lâche la main, pour venir les croiser sur mon torse, décidant simplement d’attendre qu’elle finisse de déverser sur moi sa colère. Cela va bien finir par lui passer, de toute façon. Du moins, j’ose l’espérer. « Tu ne peux pas changer de disque un peu ? Je vais te livrer aux autres rafleurs/détraqueurs/Voldemort/rayez la mention inutile, blablabla, je commence à connaître la chanson. Il serait peut-être temps de vous renouveler. » Je ne prends même pas la peine d’écouter la fin de ses dires, m’arrêtant simplement à la prononciation du nom du Seigneur des Ténèbres. J’écarquille un instant les yeux, la dévisageant. « Punaise, c’est malin ! T’en avais marre des menaces alors t’as décidé de me fausser compagnie en faisant directement appel à d’autres rafleurs, c’est ça ? » Je laisse échapper un rire jaune alors que je fais quelques pas en arrière, passant une main sur mon visage. Me reculant de quelques pas, je me mords la lèvre inférieure tout en levant les yeux au ciel. Ce n’était clairement pas prévu. Bon moyen de faire tomber mon plan à l’eau, tiens donc. Pourtant, à son air paniqué, je suis presque sûr qu’elle ne l’a pas fait exprès. Elle ne peut pas réellement vouloir finir à Azkaban. « Et merde ! » peste-t-elle derrière moi. « C'est de ta faute aussi ! » Je fais rapidement volte-face dans sa direction, lui adressant un regard noir. « Ma faute ? » je lui demande, complètement interloqué par ses paroles. J’essayais de ne pas me montre trop méchant avec elle, et puis c’est elle qui a dérapé, pas l’inverse. « Si tu ne m'avais pas poussée à bout, on n'en serait pas là. » Je déglutis, hochant la tête pendant un instant. « T’as du culot quand même. » Force m’est de le constater. « Il faut qu'on se tire ! » me lance-t-elle. Ce à quoi je me contente de répondre par un hochement de tête négatif. Pas le temps. Les rafleurs ne tardent d’ailleurs pas à apparaître, nous encerclant. Je laisse mes bras retomber des deux côtés de mon bus, alors que j’esquisse un large sourire, désignant Tracey à leur attention. « J’étais justement en train de dire à la fille que j’allais vous appeler. » je leur lance avant de m’approcher de la brune pour l’agripper par les épaules. La faisant avancer en direction d’un rafleur, légèrement plus en avant que les autres, je lui souffle à l’oreille : « T’as de la chance que je ne sois pas vraiment un connard. Je vais te sortir de là. » Je me redresse alors, comme-ci de rien n’était, avant de la passer au rafleur d’une façon dédaigneuse. Autant bien jouer la comédie, quitte à devoir venir en aide à la jeune femme par la suite, afin de ne pas me faire prendre. Ce n’est pas comme-ci j’ai déjà des problèmes avec Cersei, après tout.

Enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie, afin de bien lui faire comprendre qu’elle a fait une gaffe. Au cas où elle ne l’aurait pas compris d’elle-même, bien évidemment. Ce dont je doute tout de même quelque peu, étant donné que Tracey est loin de se montrer idiote. « C'est bon, j'ai pas fait exprès ! » Encore heureux. Autrement elle aurait fait preuve d’un masochisme hors norme auquel je ne préfère pas être confronté. J’ai déjà suffisamment de problèmes à dos avec la fuite de Cersei, pour que la jeune femme ne m’en rajoute d’autres à dos de façon volontaire. Je lève un instant les bras, signe que je ne dirai plus rien à ce sujet, avant de les laisser retomber pour me retourner, juste à temps pour voir apparaître une horde de rafleurs, sortis de nulle part afin de nous encercler. Une bonne dizaine au moins. Me montrant certainement plus docile que Tracey, je tente d’amener celle-ci vers le rafleur semblant dominer le groupe. « Ne me touche pas ! » s’offusque-t-elle alors que je la saisis par l’épaule. « Ôte tes sales pattes de Mangemort de là ! » Il faut toujours qu’elle rende les choses plus compliquées, décidément. Non contente de nous avoir foutu dans la merde jusqu’au cou, il faut à présent qu’elle me prête le qualificatif de mangemort devant une bande de rafleur de laquelle je dois être la risée, si jamais ils ont un jour entendu parler de moi. « Ferme-la. » je lui ordonne d’un ton sec alors que je sers un peu plus mes phalanges autour de ses bras, tentant de faire en sorte qu’elle cesse de se débattre. Si elle joue la comédie, elle le fait à la perfection. Peut-être même en fait-elle un peu trop. Pourtant, quelque chose me souffle qu’elle ne veut vraiment pas que je posse les mains sur elle. Tant pis. « Tu me le paieras très cher. » me glisse-t-elle en sifflant. « Je tremble de peur. Tellement que j’en ai la chair de poule. » je commente sur le même ton, alors que je recommence à la pousser devant moi. « Lâche-moi ! » s’évertue-t-elle à protester alors qu’une vague de rire se met à parcourir la dizaine de rafleurs. Chose très mauvaise pour notre affaire puisque, connaissant Tracey, elle ne va pas rester ainsi s’en rien faire, alors que l’on se moque ouvertement d’elle. « Parce que ça vous fait rire ? » Et ça ne manque pas. La réplique jaillit, cinglante, d’entre les lèvres de la brune, provoquant une nouvelle vague d’hilarité parmi les hommes présents. Seul le rafleur vers lequel je m’apprêtais à l’amener, semble revêtir une expression plus morne. S’approchant d’elle, il vient lui planter sa baguette sous le menton, enfonçant le bout dans sa peau frêle. « Si j'étais toi, ma jolie, j'apprendrais à tenir ma langue. » Je m’empresse de m’éclaircir la gorge alors que, sans lâcher la jeune femme, je passe ma tête par-dessus son épaule pour venir dévisager le rafleur. « Vire ta baguette de là ! C’est connu que les chiennes aboyant le plus sont celles qui mordent le moins. » Je lui parle comme à un idiot, n’hésitant pas à dénigrer Tracey face à elle. Peu importe, ce n’est qu’un juste retour de bâton, vu que c’est elle qui nous a foutu dans cette merde. « Contente toi de t’en tenir au protocole ou je te contrains à le faire à coup d’impérium. » Ce ne sont pas des menaces en l’air. J’ai beau ne m’être jamais servi de sortilèges impardonnables, je n’hésiterai pas à le faire si cela s’avère être nécessaire.

Les doigts agrippés autour des épaules de Tracey, j’accorde un regard dédaigneux au rafleur face à moi. A dix contre une et il ressent toujours le besoin de la menacer avec une baguette. Elle aurait déjà transplané si elle savait le faire pourtant, n’importe quel idiot est en mesure de le comprendre. « Quel protocole ? » claque alors la voix de la jeune femme dans le silence de la forêt. Je tourne alors mes prunelles dans sa direction, la dévisageant à son tour. Les protocoles de rafleurs ne la regardent pas et au fond d’elle-même, elle doit très bien s’en douter. « C'est à dire vous suivre docilement pour que vous puissiez m'enfermer dans une jolie cave, le tout sans faire d'histoires ? » Elle laisse échapper un léger rire et je lève un sourcil, hébété. Mais de quoi parle-t-elle ? C’est alors que je comprends qu’elle croit que je lui parle. Décidément, la jeune femme semble ne pas vouloir m’aider en ce qu’il s’agit de la sortir d’affaire. Moi qui croyais qu’elle était maligne, je dois tout de même avouer que je suis un peu déçu pour le coup. « Non mais t'es vraiment pas bien. » Pour le coup, c’est elle qui n’est pas bien. Mais bon, c’est un simple quiproquo, alors ce n’est pas vraiment de sa faute. Du moins, j’espère qu’elle n’a pas fait exprès de tout comprendre de travers. Auquel cas, ce serait véritablement idiot de sa part. « La ferme, Davis. » je siffle à son attention. « C’est à lui que je parlais. » je précise alors que je désigne le rafleur face à elle d’un geste du menton. Celui-ci me dévisage, comme-ci je suis un parfait idiot de tenter d’expliquer quoi que ce soit à une fille comme elle. Mais peu importe, après qu’il ait enlevé sa baguette du menton de la brune, je ne daigne même plus lui accorder un regard. « Le seul protocole que tu dois suivre, c’est celui de ton instinct de survie. Et laisse moi t’apprendre qu’il doit être en train de te dicter d’obéir, en ce moment même. » je souffle, à l’adresse de Tracey cette fois. Après quoi, l’empoignant toujours par les bras, je la pousse un peu en avant, pour la faire avancer.