2.2 - The game is on, Sherlock!

Ginnie ouvrit la tente d’Ozie pour la trouver, sans surprise, en train de nettoyer ses armes à feu. « Hey, James Bond Girl ! Tu es déjà allée à Dublin ? » Depuis qu’Oz s’était installée au camp avec sa sœur, elle et Ginnie entretenait une relation à mi-chemin entre la complicité et la moquerie, entre la confiance et la concurrence. Ginnie admirait et redoutait à la fois ces armes à feu, et la façon dont Oz les utilisait. Mais elle ne pouvait nier que la moldue était la parfaite co-équipière. Depuis qu’elle enquêtait avec elle, Ginnie retrouvait les nés-moldus fugitifs deux fois plus vite… « Un hibou de Clive vient d’arriver. Une élève n’est pas revenue des vacances de fin d’année. Je pensais aller faire un tour chez elle. » Ginnie ne l’y trouverait évidemment pas, et elle ne s’y attendait même plus. Depuis quatre mois qu’elle poursuivait des élèves en fuite, elle savait désormais que les premiers endroits qu’ils évitaient étaient bien sûr Poudlard, puis leur maison, pour ne pas risquer de mettre leur famille en danger. Ils allaient généralement chez des amis, ou alors dans un lieu qu’ils connaissaient, où il étaient souvent partis en vacances. Ginnie avait découvert que le meilleure moyen de déduire ses endroits était encore de s’introduire dans la maison des parents quand ceux-ci étaient au travail pour la journée pour chercher des souvenirs de vacances, ou mieux, des cartes postales où il suffirait de lire l’adresse… « Tu es partante ? »

Je suis dans le flou. Les gens s'agitent dans tous les sens, j'ai l'impression que la crise qui sévit dans le monde sorcier est encore pire que celle que nous vivons depuis que nous sommes en fuite. Cette histoire de survivant... c'est incompréhensible pour moi. J'ai l'impression de me retrouver dans un film d'action. Au moins, je suis du bon côté. « Hey, James Bond Girl ! Tu es déjà allée à Dublin ? » En parlant de film d'action... Je lève la tête alors que Ginnie entre dans ma tente et je lui souris, avant de reposer mes yeux sur mon flingue préféré, que je suis en train de nettoyer. Il faut bien faire passer le temps... Ce qu'elle me dit m'intéresse grandement. « Jamais non. Est-ce qu'on part enquêter ? » Je la regarde, ravie à l'idée de partir en mission avec elle. On forme une bonne équipe et j'ai besoin de bouger. « Un hibou de Clive vient d’arriver. Une élève n’est pas revenue des vacances de fin d’année. Je pensais aller faire un tour chez elle. » Je la regarde, quelque peu intéressée. C'est l'action, le danger qui m'interpellent. Je n'ai pas fui avec ma sœur dans l'idée de sauver la veuve et l'orphelin, mais bien pour sauver mon propre monde. Néanmoins, je ne suis pas une méchante, et si on a besoin de moi... Et, surtout, je ne peux pas dire non si on a besoin de mon flingue. Je suis, après tout, toujours prête à m'en servir. Je me lève, et j'accroche mon pistolet à ma ceinture, attrapant une autre arme au passage pour la mettre de l'autre côté. Un regard dans le miroir pour voir si je suis potable. « Tu es partante ? » Je lui souris dans le reflet, à la manière d'un requin. « Bien sûr que je suis partante ! Pour qui tu me prends ? » J'ajuste ma ceinture. J'enfile ma veste et je la regarde, impatiemment. « On y va ? L'Irlande nous attend ! »