(2.2) TOPIC COMMUN

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 19/04/2013

2.2 ; topic commun

Armé de l'épée de Godric Gryffondor trouvée au fond d'un lac en plein milieu de la forêt de Dean, et ce, dans d'étranges circonstances, le Golden Trio a réussi à détruire l'Horcruxe du médaillon de Salazar Serpentard. Ron Weasley et Harry Potter n'ont cependant à peine le temps de fêter leur victoire qu'ils sont rejoints par une Hermione Granger enragée, poursuivie par deux Mangemorts. Les sorts sifflent déjà dans l'air, mais une vive lumière blanche attire les yeux de tous les protagonistes de la scène : un membre de l'Ordre vient de transplaner juste ici, stupéfixiant par surprise les Mangemorts.

Mais c'est très vite la débâcle, les sifflements ne cessent pas, les clac épaississent l'air alors que la forêt s'éclaire de mille feux. Des voix crient à Harry de fuir, d'autres ordonnent de se saisir du fugitif, certains Mangemorts pensent qu'il faut joindre le Seigneur des Ténèbres de toute urgence, mais l'heure n'est pas au doute. A tout moment, Harry Potter et ses amis peuvent disparaître, il faut donc lui mettre la main dessus au plus vite, ou le sauver au plus vite.

Il est temps que votre personnage prenne part à la grande bataille : tous les personnages en rouge dans ce sujet sont déclarés morts ou blessés, indisponibles donc pour le topic commun. Si vous êtes en rouge (donc, dans le négatif) vous ne pouvez pas participer à ce sujet. Les autres, ceux qui ne sont pas colorés, le peuvent.

La capture de Harry Potter se fait aléatoirement, pour cela, à chaque poste que vous ferez dans ce sujet, allez recenser vos points ici toujours en suivant le formulaire. Un nouveau champ aura apparu : dans celui-ci vous pourrez proposer un nombre, de 0 à 500. Parmi ces possibilités, se cache un nombre qui correspond à "Harry" Le premier camp à trouver ce numéro obtient la capture/la sauvegarde de Harry Potter. Si aucun camp ne trouve le numéro, Harry s'échappera mais sera blessé. Relisez les consignes de recensement des points, elles ont changé !
Le topic commun ouvre aujourd'hui, le 1/07 et se termine le 1/08.

✤ ✤ ✤

« Ils ont repéré Potter. » D’un seul mouvement, toutes les personnes présentes dans la pièce se retournent afin de faire face au nouvel arrivant, moi compris. Arquant un sourcil, je le dévisage sans mot dire, essayant de voir à la couleur de son visage, s’il n’a pas un coup dans le nez. Après tout, personne n’a plus vu Potter depuis pas mal de temps. Certaines personnes, comme moi, ont perdu espoir de mettre un jour la main dessus, et ce même si cela fait déjà quelques temps que tout est mis en place pour les retrouver, lui et ses deux amis. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, après tout. « Deux mangemorts viennent de leur tomber dessus. Allez, ils ont besoin de renforts. » Et pour cause, on peut se laisser aller à croire que deux mangemorts soient suffisant pour maitriser trois gamins ayant fuit Poudlard trop tôt, mais ces trois là nous font tourner en bourrique depuis bien trop longtemps pour laisser l’opportunité nous filer entre les doigts à nouveau. J’espère au moins pour cet homme qu’il dit vrai, sans quoi il risque de payer chère sa fausse information, étant donné l’air mi-agacé mi-ébahi que revêtent la plupart des personnes sous la tente. Me levant d’un bond, je m’empresse d’aller au dehors, me saisissant du bras d’un potentiel ami alors que celui-ci transplane vers la forêt de Dean, préférant toujours le transplanage d’escorte plutôt que l’idée de pouvoir perdre un membre ou deux au cours de l’un de mes propres transplanages. La sensation est désagréable, mais au moins, j’atterris sur mes pieds une fois arrivé à destination. « C’est par là ? Je vais faire le tour par derrière. Mieux vaut encercler la zone. » je lance aux autres rafleurs, qui transplanent tous peu à peu par ici, créant une troupe de plus en plus compact, alors que je lâche le bras de celui qui m’a amené ici. Ainsi, je n’attends pas que l’on me donne le moindre accord, pour m’élancer dans les buissons. L’échange va forcément finir par devenir barbare de toute façon, alors autant prendre un peu d’avance.

Plus que jamais, au cœur de la forêt de Dean, l’atmosphère était devenue tendue, synonyme des brusques combats qui se jouaient dans celle-ci depuis des lustres déjà. Les minutes passaient comme des secondes, infimes et intouchables, elles glissaient entre les doigts de chacun des protagonistes de cette guerre aveugle. En un clac sourd, Sage venait de lourdement atterrir dans les herbes épineuses de la forêt, ses jambes trahissant la fatigue dont elle commençait à être grandement victime : sur son épaule, elle avait même le sentiment que son sac était devenu lourd, tandis que de la plaie à son sourcil, le sang continuait de couler sans faiblir. Baguette fermement serrée, elle tenta de reprendre ses esprits le plus vite possible, ayant eu au moins la force d’atterrir à quelques bonnes centaines de mètres du feu de l’action : prise en chasse par des Mangemorts bien trop nombreux pour elle seule, elle avait envisagé la retraite avant de pouvoir transplaner correctement, mais ses mains avaient largement atterri dans des ronces, et déjà ses doigts s’en retrouvaient esquintés. Elle ne s’en fourvoya pas, alors que devant elle, autour d’elle, les clac identiques au sien se diffusaient et s’étalaient : autour d’elle, la forêt grouillait d’ombres maléfiques, et les rares éclats de lumière qui lui parvenaient étaient ceux de sortilèges mortels. Un sifflement par-dessus son épaule la fit d’ailleurs se relever instinctivement, ses sens la ramenant à la réalité. Un éclair vert s’écrasa là où elle avait été quelques secondes plus tôt, sans attendre, elle rétorqua, en quelques gestes de baguette qui se soldèrent par les deux protagonistes abandonnant leur duel pour se ruer à toutes jambes dans le cœur même de la débâcle. En quelques longues foulées, le souffle court, elle rejoignit une clairière identique à toutes les autres, où cependant, nuages noirs et lueurs blanches se mêlaient avec frénésie, il lui semblait que tout l’Ordre ou presque, avait débarqué dans cette forêt et faisait barrage contre les Mangemorts et leurs alliés, mais le clou du spectacle ne faisait que commencer, à n’en pas douter.

Cela fait à peine quelques secondes que je me suis enfoncé dans les épais fourrés de la forêt, que déjà, des bruits de bataille me parviennent. Des éclairs de lumière attirent mon regard à travers le feuillage épars et les branchages. Un bruit de course ne tarde pas à me parvenir, alors que je perçois les rafleurs m’ayant accompagné jusqu’ici, se mettre à courir vers la mêlée, leurs baguettes brandis dans leurs mains, ne tardant pas eux-aussi à lancer quelques sortilèges. Je déglutis alors que je ressers moi-même mes phalanges autour de ma baguette, continuant d’avancer à pas feutrés, jugeant inutile de me faire repérer de ci-tôt. L’attaque de front n’est clairement pas ma tasse de thé et jamais, l’on ne me verra mener un assaut. Pas depuis la dernière fois qu’il m’a fallu le faire face à l’ordre, pour de stupides campeurs au final. Soudain, un brusque craquement de branches survient à côté de moi, alors qu’une personne traverse les feuillages pour finir sa course au milieu des ronces. Je me raidis instantanément alors qu’une seconde personne arrive, passant à travers les feuillages pour prendre en poursuite la première. Un mangemort. Mais bien vite, il tombe au sol alors que des ronces, s’extirpe une brune. Pandora. Mais pourquoi se trouve-t-elle en prise avec des personnes de son propre camp ? Je fronce les yeux, je ne comprends pas grand-chose à ce qu’il se passe. A croire que cela est un coup d’état dans la hiérarchie mangemort, plutôt qu’une vraie découverte de la bande de l’élu. Pourtant, j’entends plusieurs fois le nom de Potter au milieu des cris lancés par-ci par-là. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus longtemps que déjà, Pandora est parti. Pas le temps de la rejoindre cela dit, puisque c’est à mon tour de recevoir un sortilège en plein ventre, le combat s’étant déplacé, la totalité de la forêt prenant peu à peu vie au gré des éclats de lumière s’extirpant des diverses baguettes. Je lâche un léger grognement alors que je tombe à genoux sur le sol, mais déjà, mon agresseur semble s’être envolé, partant la baguette en main, s’en prendre à d’autres mangemorts et rafleurs. Je n’attends pas plus longtemps et me jette moi aussi dans la mêlée. J’ai beau ne pas savoir jeter de sortilèges impardonnables, je dois bien savoir me montrer utile, moi aussi.

Les sortilèges fusaient de toute part, sans discontinuer. La forêt de Dean semblait s'être embrasée, devenant un véritable champ de bataille, tant et si bien que je ne serais même pas surprise de voir certains arbres s'effondrer au sol. Des brindilles voletaient un peu partout, arrachées aux formes sombres qui se dressaient tout autour de moi. Dans quoi m'étais-je fourrée encore ? Après l'épisode du portoloin, qui s'est heureusement bien fini pour ma part – relativement – je pensais ne jamais avoir à revenir ici. Je me trompais. « Tout ça pour le Balafré » grognai-je d'un ton bourru, tout en serrant les poings, l'un d'entre eux étant solidement arrimé à ma baguette. Je m'attirai le regard noir d'un de mes comparses, ce qui me fit ni chaud ni froid. Cette histoire avait pris des proportions ridicules de toute façon. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi ils plaçaient autant d'espoir dans ce gamin, qui avait mon âge soit dit en passant. D'habitude, les gens de l'Ordre avaient plutôt tendance à nous prendre pour des crétins qui ne connaissaient rien à la vie. Des gosses, quoi. Et moi, je faisais partie de ceux qui risquaient leur vie pour lui ce soir. J'étais dans la forêt, alerte, attentive, il ne fallait surtout pas que je me fasse toucher par un sortilège perdu. Au camp, j'avais eu l'occasion de m'entraîner un peu, mais je n'avais rien d'une auror aguerrie. Mes connaissances allaient-elles être suffisantes ? J'en doutais. L'ennemi en face était bien réel. Et dangereux de surcroît. La peur au ventre, j'avançais entre les arbres, au pas de courses. « Supéfix ! » m'écriai-je en visant une ombre qui furetait un peu plus loin de moi – un ennemi, à n'en pas douter, si on se fiait à son visage couvert, le costume des Mangemorts. Je n'avais pas pris le temps de viser. Résultat, le sort ricocha sur le premier arbre qui vint et s'évanouit au loin, laissant ma cible sauve. Un autre sort siffla à mes oreilles, et instinctivement je me planquai derrière l'arbre le plus proche pour me protéger. J'avais bien fait : sous l'impact du sortilège, l'écorce venait de voler en éclats, et le bois avait même été légèrement entamé. Le cœur battant à tout rompre, le souffle court, je regardais autour de moi, hagarde, tentant de détecter un quelconque ennemi, histoire de ne pas me faire prendre par surprise. Bienvenue en enfer.

C’était dans ces moments là qu’Oberyn regrettait vraiment d’avoir choisi un camp, dans cette guerre. Il avait réussi à sortir de la grotte en un seul morceau, mais sa jambe était encore en sang, malgré les sortilèges de guérison qu’il avait tenté de s’appliquer. La douleur l’élançait à chaque pas, et pourtant il fallait continuer à aller vers la bataille. Parce qu’il il y avait l’Elu, visiblement, et qu’un membre de l’Ordre ne pouvait pas tourner le dos à sa mission première, qui était donc de préserver la vie de ce foutu Elu. Rien qu’un gamin binoclard qui avait eu de la chance jusqu’à présent, d’Elu il n’en avait que le nom et la renommée dans les magazines populaires … Mais les pouvoirs magiques qui allaient avec, alors là, Oberyn doutait fortement que Potter les possédât. Ou s’il les possédait, il ferait bien de s’en servir ici et maintenant. Les membres de l’Ordre avaient beau être arrivés en masse, les Mangemorts et les rafleurs semblaient surgir toujours plus nombreux, et l’issue de ce combat était incertaine. Et Oberyn n’avait pas du tout envie de prendre part à ce carnage, qui déterminerait pourtant l’issue de la guerre. Mais l’issue de la guerre, il s’en fichait complètement. Réprimant une grimace de douleur – et sans doute d’agacement – il suivit pourtant le mouvement, leva sa baguette, et s’engouffra dans la bataille. Le chaos régnait en maître dans la forêt, le bruit était assourdissant, les explosions jetaient des éclats de lumière crue sur des scènes de combat mais tout n’était que confusion. Oberyn resta un instant appuyé à un arbre, évaluant de son mieux la situation, quand un Mangemort passa en trombe devant lui. Il pointa sa baguette dans son dos, mais dut se retenir à la dernière seconde pour ne pas lui envoyer un sortilège Impardonnable. Un autre inconvénient de devoir se fader les missions communes à l’Ordre : il ne pouvait pas utiliser ses manières habituelles … Avec un grognement furieux, il laissa passer le Mangemort. Il s’arracha de son arbre, quand même, et jeta un sortilège sur le premier rafleur qui passa à sa portée, l’envoyant rouler dans les fourrés, et se détourna de lui pour chercher d’autres cibles. Il ne savait même pas où se trouvait Potter, comment vouloir le sauver dans ces conditions ?

Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un grognement de douleur alors que je me redresse, tournant la tête pour observer mon épaule. Je ne tarde pas à remarquer que le sort qui m’a frôlé, à tout de même réussi à déchirer le tissu de mes vêtements, émaillant mon pull et déchirant la manche de mon tee-shirt. Mon sang commence à imprégner mes habits, mais la plaie semble relativement peu profonde. Du moins ne l’est-elle pas suffisamment pour que cela devienne réellement inquiétant. J’esquisse tout de même une légère grimace avant de me redresser, serrant la mâchoire alors que je m’élance à nouveau dans la cohue, le vent fouettant mon visage, faisant s’agiter mes cheveux désordonnés alors que des sortilèges se croisent dans mon sillage. Il y a tellement de monde ici qu’il devient difficile de savoir qui appartient à quel camp. La seule solution reste d’observer les personnes occupées à s’entre-tuer – disons que l’un des camps semble vouloir faire plus de mal à l’autre, bien qu’il soit certainement inutile de préciser lequel – et de repérer les personnes avec lesquelles il m’est déjà arrivé de travailler. Les personnes les affrontant sont sans aucun doute les personnes qu’il me faut éliminer par conséquent. Ou alors, je peux toujours regarder les éclats de couleur qui s’échappent des baguettes, généralement, ceux-ci reflètent bien la nature de la personne qui possède le bout de bois ensorcelé et par conséquent, du camp auquel il appartient. Mais sûrement suis-je en train de me poser trop de questions alors qu’il n’est plus de temps de réfléchir. Serrant une nouvelle fois les dents, je me remets à courir, esquivant les sortilèges et les personnes disséminées un peu partout. Trouver Potter, il me faut trouver Potter. Mon regard vogue entre les diverses personnes agrémentant le champ de bataille, mais jamais mon regard ne tomber sur l’Élu. Comme pour confirmer qu’un simple rafleur n’est pas destiné à trouver pareille célébrité du monde magique, quelle blague. L’ennemi publique numéro un doit sans doute être protégé par une horde de membres de l’ordre en cet instant présent. Je grimace, ma respiration se trouvant soudainement coupée alors que je reçois un nouveau sortilège dans le dos, l’onde de choc me parcourant l’échine, ne me laissant aucune chance d’accuser le coup comme il se doit. « Stupéfix ! » je hurle en faisant subitement volte-face vers mon agresseur, un éclair de lumière sortant aussitôt du bout de ma baguette.

Les sorts claquaient dans l'air, agitant la forêt si paisible il y a quelques minutes encore. Alors que Mangemorts et membres de l'Ordre s'affrontaient, une seule certitude revenait en boucle dans son esprit : cette bataille n'était pas la sienne. Bien sûr, cette guerre affectait le monde sorcier dans son ensemble mais Katherine s'était toujours efforcée de ne pas se mouiller. S'engager, dans un camp comme dans l'autre ne pourrait lui apporter rien d’autre que des ennuis. Pourtant, elle se retrouvait, baguette à la main, au beau milieu de cet affrontement. Avec agacement, elle repensa à la série d’événements qui l’avait conduite ici – ou plutôt, forcée à se trouver là. Si combattre une baguette à la main ne la dérangeait pas en soi, elle s’était attendu à… autre chose. Moins de monde, moins de confusion, moins de risque, sans doute. Les silhouettes semblaient bouger à toute vitesses, se mélanger, si bien qu’elle avait du mal à savoir qui était ami, et qui ne l’était pas. Un sort l’effleura soudainement, la ramenant à la réalité. Ses réflexes reprirent le dessus et elle balança un sort à son tour dans la direction opposée, avant de filer un peu plus loin. Elle se protégea d’un éclair rouge qui menaçait de la frapper, puis stupéfia une silhouette qu’elle devina derrière un buisson à quelques pas d’elle. Peu importait le camp de ce sorcier – elle se fichait d’attraper Potter. Elle s'en foutait des ordres, ou de gravir des échelons. La seule chose qu’elle voulait, c’était sortir d’ici en vie.

Les sortilège frappaient l'air des deux côtés. N'importe qui d'un minimum censé aurait été apeuré devant cette bagarre. Une bagarre pour quoi? Pour un gamin de dix-sept ans. Harry Potter, donc pas n'importe quel gosse puisqu'il s'agissait de l'élu, le seul pouvant détruire Voldemort. Donc Hanna se retrouvait plongée dans cette guerre et elle ne resterait pas les bras croisés, à regarder les autres se battre, elle se battrait pour que tous, Sangs-Purs comme Sang-de-Bourbe, soient libres et aient le droit de vivre sans risquer d'être tué au coin de la rue. Hanna n'attendit pas très longtemps pour se saisir de sa baguette magique, la diriger vers un assez grand groupe de mangemorts et de rafleurs et lança rapidement sur eux un sortilège bien connu des sorciers. « Stupéfix! » On pouvait affirmer sans la moindre difficulté que la jeune blonde avait plus que réussir le sortilège de stupéfixion puisqu'elle toucha une de ses cibles. Le bon côté de la chose, c'est que ça leur faisait un ennemi de moins à combattre - c'était toujours ça de gagner - mais le mauvais côté de cet acte était que ses adversaires avaient peut-être remarqué sa présence. Elle se cacha derrière un arbre pour éviter d'être remarqué. Mais rien ne lui assurait que malgré sa petite cachette, personne ne l'ait vu. Elle n'avait qu'à espérer. Elle était capable de combattre un, deux ou maximum trois sorciers mais elle aurait plus que du mal à combattre et à survivre contre plus de sorciers n'étant pas forcément connu comme étant des enfants de coeur.

Je ne tarde pas à sentir la dureté du bois dans mon dos, alors que je laisse basculer ma tête en arrière, mon crâne rencontrant l’écorce du tronc alors qu’il me faut lutter contre le frisson qui me parcourt l’échine. Je n’ai pas l’impression d’avoir ma place ici. La forêt est devenue bien trop hostile pour une personne rechignant à se battre. Les sorts fusent de partout, traversant les lieux de long en large, se croisant dans un sinistre schéma pour le moins confus et que plane une odeur de mort. Je passe une main sur mon visage alors que je rouvre enfin les paupières, m’extirpant des feuillages bas dans lequel je me suis dissimulé pour atterrir au milieu de nulle part et de tout à la fois. Sur le champ de bataille, tout simplement. Autour de moi, j’ai du mal à reconnaître des visages, tous les rafleurs que j’ai pour habitude de côtoyer s’étant dispersés un peu partout. Pourtant, je reconnais quelques visages de mangemorts, croisés quelques fois mais auxquels je n’ai jamais réellement adressé la parole. Et cela m’insuffle un nouveau souffle d’espoir. Déglutissant, je fonce de nouveau dans la foule, esquivant quelques éclairs de lumière, désireux de ne pas tomber si tôt, alors que je me trouve si proche du but. Alors que nous nous trouvons si proche du but. Et puis, qui sait ? Si j’aide à retrouver Potter, le vieil Harkness pourra peut-être choisir de ne pas me porter préjudice pour avoir laisser partir sa fille, qu’il choisira de me laisser tranquille malgré tout. Espérance en laquelle je ne crois qu’à moitié, mais elle se trouve bien être ma seule motivation valable en ce jour. Adieu la quête de Cersei, le manque de considération et bonjour le retour à la vie normale. Et c’est avec ce souffle d’espoir que je me suis moi-même insufflé, qu’une nouvelle fois, je lance un sort en direction de l’un des membres de l’ordre.

Les sorts avaient fusé. Alors que j'avais tout fait pour en rester éloigner, je me retrouvais les deux pieds dans cette maudite guerre. Que faisais-je à nouveau dans cette forêt ? J'étais incapable de protéger qui que cela soit et pourtant je me retrouvais aux côtés de membres de l'Ordre à combattre pour la survie de Potter. Celui-ci avait été repéré en compagnie de ses deux amis Ronald Weasley et Hermione Granger. Bien entendu, l'Ordre n'était pas le seul au courant et des dizaines de mangemorts et de rafleurs avaient également fait le déplacement. La chasse à l'homme était lancée. Nous devions tout faire pour être les plus rapides. A peine arrivé, que les sorts claquaient déjà de toutes parts. Dans ce chaos j'aperçus quelques visages familiers de professeurs et d'élèves. Des adolescents, des enfants, beaucoup trop jeunes pour se battre. Qu'est-ce que je faisais là ? - me répétais-je encore. J'étais ici pour me battre pour ma famille, pour mes amis, pour mes élèves, pour Juliet... J'étais là pour eux, pour leur donner un avenir meilleur. Il était tant de faire un choix, le bon. Celui que je ne regretterais pas, que je serais fière de clamer haut et fort à mes enfants plus tard...si je restais en vie jusque là. Sans plus attendre, je sortais ma baguette et lançais un sortilège sur le premier mangemort venu. La réponse ne se fit pas attendre et un éclair vert passa à quelques centimètres de mon épaule. Je fis une roulade arrière pour atterrir sur le sol tendre des sous-bois. Un nouveau sort s’abattit tout près de moi dans un sifflement perçant. L'explosion qu'il créa en s'abattant sur une souche me désorienta l'espace de quelques secondes. Je plissais les yeux et secouais la tête pour reprendre mes esprits. Alors qu'un autre sort allait me toucher, je poussais sur mes jambes pour me relever et détaler comme un lapin vers la clairière voisine. Dans cette zone dégarnie d'arbres, il n'y avait aucun moyen de se cacher pour l'un autre ou l'autre des deux camps. Pourtant, il n'était pas difficile de savoir qui faisait partie des mangemorts et qui se battait pour l'Ordre. Les membres de l'Ordre étaient jeunes et déjà blessés par la bataille qui ne faisait que commencer. Difficile de rendre les coups avec la même intensité lorsqu'on refuse d'utiliser les sortilèges impardonnables. Les mangemorts eux n'avaient aucun remords et c'était une pluie d'éclair vert qui s'abattait sur les membres de l'Ordre. D'un geste de la main, je contrais un sort qui allait frapper une jeune femme brune à bout de souffle. Son visage portait déjà les marques de coups qu'elle avait dû accuser. Deux mangemorts s'étaient dressés face à elle, profitant de son état de faiblesse pour agir avec lâcheté. Je lui venais en aide en envoyant deux incarcerem dans leur direction. L'un d'eux atteint sa cible pour toucher un des mangemorts qui s'abattit sur le sol, le cou enserrer par une corde.

Les sortilèges continuaient de claquer et de crépiter tout autour de moi. La forêt s'embrasait en l'espace d'un instant, et plus rien. Le calme ne s'installait pas longtemps, il était rapidement balayé par la salve de sortilèges suivante. C'était un éternel et morbide recommencement. Des corps tombaient de toutes parts, selon qu'ils avaient été stupéfixiés ou pire encore. Il y avait déjà trop de morts. Tout ça pour Potter. J'espérais vraiment que ce gamin avait conscience de tout ce qu'on faisait pour lui. Pour les protéger, lui et ses idiots de copains, on se damnait toujours un peu plus, on renonçait à notre humanité. Je faisais probablement partie de ceux qui n'avaient plus rien à perdre puisque la guerre m'avait tout pris, mais je ne me sentais pas prête pour autant à me jeter dans la mêlée. En réalité, tout ça me dégoûtait, au plus profond de mon être. Trop de sang avait été versé. Pour quoi faire au juste, je ne le savais pas vraiment. Je n'avais rien à faire ici moi non plus. Dans le fond, je n'appartenais à aucun camp. Je n'étais même pas officiellement dans l'Ordre. J'avais simplement une dette envers eux. Une dette que je me devais d'honorer ce soir parce que j'avais un minimum d'honneur. J'avais donné ma parole et je devais la respecter. Je ne m'étais jamais dérogée à ce principe, ça n'allait pas commencer ce soir. Pourtant, je craignais de tomber sur certaines personnes que je n'avais pas spécialement envie de voir. Je voulais m'enfuir, mais ma dette me retenait prisonnière ici. Cycle infernal. Ce fut alors à ce moment que je reconnus une silhouette très familière qui slalomait entre les arbres et les sortilèges. Saireann. Je ne m'étais pas préparée à le revoir ici, surtout en de telles circonstances alors que nos deux camps respectifs s'affrontaient. Pourtant, c'était sans doute mon seul allié dans cette guerre absurde, probablement parce qu'il ne pouvait pas me nuire en vertu de ce serment inviolable qui nous unissait. Sans réfléchir, je quittai ma cachette pour me ruer vers le rafleur qui de toute évidence n'allait pas pouvoir esquiver tous ces sorts encore longtemps. Preuve en est, un éclair vert était en train de foncer droit vers lui. Je me jetai alors sur l'ancien Poufsouffle pour le plaquer au sol. Juste à temps. L'éclair vert me frôla mais sans me toucher. J'étais vivante, et lui aussi. Tout en lui adressant un regard froid et en me dégageant de là, je murmurai du bout des lèvres. « C'est parfois utile d'avoir des yeux derrière la tête. » J'avais réellement conscience que je venais de lui sauver la vie et qu'il avait une dette envers moi. Je me relevai alors, légèrement endolorie, tout en époussetant mes vêtements. Il ne fallait pas que je m'attarde trop. Je ne voulais pas qu'on m'accuse d'être de mèche avec eux. Mais pourtant, j'avais l'impression d'avoir bien fait. Cersei avait besoin de lui après tout.

La forêt est de plus en plus encombrée de mondes. Les arbres et diverses parcelles de végétation se trouvent éclairer par les divers éclats de lumière qui jaillissent du bout des baguettes de leurs possesseurs, alors que les sorts volent en toute part sans discontinuité. Je déglutis alors qu’un nouveau frisson me parcourt l’échine. Je ne suis pas doué pour ce qu’il s’agit des combats comme celui-ci. Tout comme je ne me considère pas comme spécialement doué en ce qu’il s’agit des négociations, comme en laisse constater le fait que je me trouve souvent à laisser partir les fugitifs que nous avons tout juste réussi à attraper. Le métier de rafleur n’est certainement pas fait pour moi, pourtant, il est tout ce que je connais depuis mes seize ans, à tel point que je ne saurais pas quoi faire d’autres. Sujet auquel il ne vaut mieux pas réfléchir en ce lieu, où il vaut mieux garder tous ses sens éveillés, comme le laisse constater le fait que je me vois propulsé au sol, par autre chose qu’un sort cependant, vu que le choc se trouve être bien moins rude. « C'est parfois utile d'avoir des yeux derrière la tête. » La voix de Tracey, aucun doute possible là-dessus. Je me tourne vers elle, complètement interloqué, me demandant ce qu’elle peut bien faire ici. Clairement pas dans un endroit où elle se trouve en sécurité et encore moins là où je peux me trouver certain de la protéger. Je me redresse doucement, prenant garde à ne pas manquer de me faire renverser par un nouvel éclat de lumière. « Je t’en dois une. » Commentaire inutile, sachant que le serment inviolable que j’ai fait avec elle, stipule que je dois tenter de la maintenir en vie, même si cela équivaut à mettre en danger la mienne. Ma baguette toujours fermement tenue entre mes phalanges, c’est d’ailleurs ce que je m’apprête à faire. « Je te couvre. » je lui lance alors que je recule quelque peu, adoptant un angle de portée plus large autour d’elle. Ainsi dois-je combattre contre les miens, en pleine bataille, il ne manquait plus que ça. Mais je compte bien tenir mon pacte.

Epuisée, Sage avait conscience que ses précédents face à face avec les Mangemorts avaient laissé des traces. Des traces à même d’épuiser ses ressources plus rapidement encore que si elle avait pris le temps de soigner ses plaies, d’appliquer un quelconque onguent sur l’ouverture à son sourcil qui lui brouillait la vue. Régulièrement, le sang venait la déranger, en un indélicat picotement qui faisait dévier la trajectoire de ses sorts, ou diminuer sa concentration. La rage au ventre et toute détermination déployée cependant, la sorcière ne manquait pas d’énergie pour déjouer les sortilèges lancés par ses ennemis, et protéger ses alliés. Depuis l’incident avec Cali, Sage avait au moins l’instinct de s’arranger le plus possible pour acheter la confiance/l’affection de ses camarades de l’Ordre, afin que la coupable idéale que représentait son ancienne amie, reste ce qu’elle était : un coupable idéal, en comparaison de la gentille Sage qui avait simplement perdu son père, et traînait avec elle, un bien lourd deuil. Elle évitait tout juste un sortilège qu’elle devait se relever pour en esquiver d’autres : il semblait subitement que, dans ce coin de forêt où Harry Potter devait se trouver, Voldemort ait déversé la totalité de ses troupes, quitte à en perdre une bonne partie. Peut-être pariait-il sur l’incapacité des membres de l’Ordre à tuer leurs ennemis ; Sage elle-même rechignait à le faire à nouveau, comme encore marquée au fer rouge par sa seule et unique expérience dans le domaine. Dents serrées, elle tentait d’oublier la douleur, mais manqua de trébucher sur une racine noueuse d’un arbre – se baissant tout juste, elle esquiva un sortilège avant de renvoyer la faveur au Mangemort qui avait tenté de l’assassiner. D’un stupéfix, il tomba raide sur le sol, inconscient et totalement inoffensif. Le cauchemar ne s’arrêtait pas là cependant, puisque ses réflexes diminués, Sage dut faire face à deux nouveaux Mangemorts ; apparus de nulle part cependant, des liens invisibles vinrent enserrer la gorge de l’un deux, créant une digne diversion. Se redressant plus vive que l’éclair, elle envoya un éclair rouge dans la figure de l’autre, qui fut brutalement soulevé de terre et envoyé plusieurs dizaines de mètres en arrière, contre un arbre au tronc solide. Dans une volte-face, elle distingua aux quelques lumières des sortilèges, le sorcier qui l’avait sortie d’une bien mauvaise passe et sans attendre, la jeune femme leva sa baguette dans sa direction. Un nouveau sortilège jaillit du bout de celle-ci, pour frapper un Mangemort qui se précipitait vers eux ; elle lui en devait bien une, sans doute. Pourtant, son visage lui était inconnu, et dans les rangs restreints de l’Ordre, elle avait au moins la prétention d’avoir vu chacun de ses membres au moins une fois – lui, restait pourtant un mystère qui éveillait – mine de rien – une certaine méfiance.

Hanna n'arrivait pas à y croire. C'était impossible. Pourtant ses yeux ne la trompaient pas. Elle voyait cette fille aussi insupportable qu'hautaine. Elle ne l'avait rencontrée qu'une fois. Elle s'appelait... Elle s'appelait... Non, Hanna n'avait aucune idée de son nom et n'y avait jamais été intéressé. La rencontre entre la brune et la blonde n'avait été en rien agréable. Mais ça n'avait pas non plus été la grosse "bagarre"puisque les deux filles faisaient partie du même camp. L'une faisait partie de l'ordre et l'autre faisait le tour des camps. Mais Hanna se demandait si elle n'avait pas été bernée par l'autre. Elle venait de sauver la vie d'un rafleur. Rafleur qui, il n'y a pas si longtemps que ça, avait sa baguette pointée sur la poitrine d'Hanna. Quel était son nom? La jeune femme ne savait plus trop. Sair...quelque-chose. Enfin, peu importe son nom et celui de cette fille. L'important est qu'ils n'étaient pas du côté d'Hanna, qu'ils voulaient sans le moindre doute attraper Harry Potter et ses deux amis. Hanna devait les combattre, elle n'aimait pas l'étrange duo qu'ils formaient, ça n'annonçaient rien de bon. Hanna pointa sa baguette magique en leur direction. Ce geste lui sembla courageux, stupide et ne pas vraiment venir d'elle. « Stupefix .» A peine le sortilège jeté, elle le regretta. Mais inutile de chercher à se cacher, ils l'avaient déjà repéré.

Il était largement temps de s’impliquer sérieusement dans cette bataille, avant qu’il ne se fasse tuer lui-même, pourtant Oberyn avait du mal à trouver un intérêt à tout ça. Il n’avait pas grand-chose à faire d’Harry Potter, il ne voulait pas jeter des sortilèges sur des hommes dont il ne voyait pas le visage. Il avait besoin d’une motivation pour se battre, et actuellement il n’en voyait aucune. Mais un visage familier passa soudain devant lui, un visage qu’il n’avait pas vu depuis plusieurs années à vrai dire, et qu’il ne reconnu pas du premier coup tant il n’avait rien à faire ici. Que faisait une élève de Poudlard dans ce capharnaüm ?? Oberyn connaissait Tracey depuis plusieurs années – du moins, il avait connu son père, qui lui avait rendu quelques services très précieux quand il était encore en ce monde. Mais il avait été tué avant qu’Oberyn ne puisse lui payer sa dette, et tué sans doute parce qu’il avait rendu des services à des gens comme Oberyn. Autant dire que sa dette était assez conséquente aujourd’hui … Aider sa fille devrait suffire à payer tout ça. Mais Tracey était suivie de près par un jeune homme inconnu au bataillon, dont la position défensive semblait indiquer qu’il l’aider à se protéger, voire même à fuir. Oberyn n’avait rien à faire là-dedans, dans ce cas, mais un sortilège fusa soudain vers Tracey et son ami, et le sorcier tourna vivement la tête, prêt à démolir quiconque avait lancé ce stupéfix. Pas loin d’eux, une jeune femme venait de les attaquer … Une membre de l’Ordre, qu’Obeyn avait déjà croisée en réunion, Anderson ou quelque chose dans ce goût là. Il ne la connaissait pas, mais ce n’était absolument pas nécessaire de la connaitre : en deux enjambées, il fut sur elle, lui agrippant durement le poignet. « Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu tires sur des enfants à présent ? » Siffla-t-il d’un ton furieux, avant de tourner la tête pour vérifier que Tracey s’était mise hors de portée. Oberyn ne voulait pas avoir la mort de la fille Davis sur la conscience en plus de celle du père. Elle pouvait même être une Mangemort, cela ne l’empêcherait pas de se mettre en travers de l’Ordre pour lui sauver la vie. Ensuite, il aura payé sa dette.

Il était moins une. Le sortilège nous avait frôlé vraiment de très peu. J'avais senti la mort rôder autour de nous alors que le sortilège filait au dessus de ma tête pour s'écraser sur un arbre un peu plus loin, ne touchant fort heureusement personne d'autre. « Je t’en dois une. » Et même plusieurs, songeai-je avec un semblant d'amertume. Selon les termes de notre contrat, il était censé me protéger, pas l'inverse. Enfin. J'espérais qu'à l'avenir, je ne regretterai pas de lui avoir sauvé la mise. Certes, le voir mort m'aurait permis de me libérer de ma promesse, à savoir l'aider à rechercher cette gamine, mais dans ma tête, ça ne collait pas. Saireann n'était pas méchant, il était juste...idiot, il ne méritait pas de mourir. L'un comme l'autre n'avions rien à faire ici. Les monstres assoiffés de sang, ce n'était pas nous. « Je te couvre. » C'était vraiment la première fois que notre alliance toute fraîche déployait tous ses effets. Pour un camp comme pour l'autre, s'associer revenait à trahir. Pourtant, nous n'étions en train de trahir personne, on protégeait juste nos intérêts respectifs. Au final, au delà du fait qu'il était censé me protéger, Saireann pourrait s'avérer être un allié très précieux. Je m'élançai alors sur le sentier, le rafleur sur les talons, fonçant entre les arbres pour me mettre à l'abri du carnage. « Stupefix .» Je n'eus que le temps de tourner la tête pour reconnaître la fille que j'avais croisée l'autre fois au camp de Dean. Déjà à l'époque elle avait suscité en moi un début d'antipathie, et ce sentiment ne faisait que se confirmer alors que son sortilège fonçait droit dans notre direction. « Saireann, attention ! » l'avertis-je en me protégeant derrière le premier arbre qui vint. Je m'apprêtais à riposter lorsqu'une quatrième voix se superposa, tonitruante. « Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu tires sur des enfants à présent ? » Un sourire satisfait se dessina sur mes lèvres alors que je voyais la blonde se faire engueuler par cet homme. Un homme que j'avais souvent vu à la maison quand j'étais encore qu'une gamine. Ah ça, je m'en souvenais puisqu'à l'époque il m'avait foutue les jetons. « C'est bon. » lançai-je à l'adresse de Saireann. « C'est un ami de mon père, on craint rien. » Enfin, j'espère, parce que l'air de rien, il était toujours aussi impressionnant. Mon père avait des amis bizarres, à n'en pas douter. L'aura qu'il dégageait me donnait la chair de poule. J'adressai un signe de tête au sorcier en signe de remerciement, avant de faire une nouvelle tentative d'infiltration...ou de fuite, d'ailleurs, parce que j'étais écoeurée que tout le monde risque sa vie pour ce foutu balafré de malheur.

Le sortilège qu'Hanna avait lancé en leur direction avait raté de très peu le rafleur et la brune. Deux contre un. C'est ce que ça allait donner. Ils allaient riposter, Hanna s'y attendait et était plus ou moins prête à accueillir ce duel. Lorsqu'Hanna avait rencontré la jeune fille aux cheveux bruns, elle avait été loin de l'apprécier mais elle avait cru comprendre qu'elles n'auraient pas à se battre, qu'elles étaient du même coté. Apparemment pas. Hanna faisait partie de l'ordre du phénix alors que l'autre n'en faisait pas partie et qu'elle venait de sauver la vie d'un rafleur. Peut-être était-elle elle-même une rafleuse? Hanna n'avait pas vraiment réfléchi à qui elle pouvait être vraiment et elle n'en avait ni le temps ni l'envie. Ils étaient en guerre et Harry Potter n'était pas loin d'ici. Ils étaient yu hors de question que qui que ce soit de l'autre camp - incompris cette fille - l'attrape. Deux contre un, c'était toujours faisable, pas simple mais faisable. Avant qu'Hanna pu ses deux futurs adversaires puissent réagir, quelqu'un se saisit du poignet de la blonde. « Qu'est-ce que tu fabriques? Tu tires sur des enfants à présent ?» Hanna tourna la tête en direction de la brune pour vérifier qu'elle était l'enfant. Il était vrai qu'elle avait l'air assez jeune. Elle devait avoir dix-sept ou dix-huit ans. Peut-être même était-elle censé être à Poudlard? Quelque soit son âgé, la blonde avait du mal à la voir comme une enfant. Oberyn - Hanna ne le connaissait pas vraiment - semblait être du coté de la brune et il n'était pas le moment de se mettre un membre de l'ordre à dos, pas en pleine guerre. « En principe, non. Mais quand les enfants ne sont pas de notre côté et que Potter n'est pas loin, je me permets de leur tirer dessus. Je tiens plus à la vie d'Harry Potter qu'à celle d'une gamine qui sauve la vie d'un rafleur. ». Et il devrait en faire de même. Sans Potter, Voldemort gagne. Hanna ne connaissait pas cette fille mais elle pouvait peut-être être celle qui attraperait Potter et le livrerait à Voldemort. « Lâche-moi, maintenant ! » Elle fit un grand geste de la main. Elle se dégagea de son emprise tout en lui jetant un regard noir.

« Saireann, attention ! » Guidé par la voix de Tracey, je ne tarde pas à m’aplatir sur le sol, voyant un éclat de lumière passer à l’endroit exact où je me suis tenu quelques secondes auparavant. Mes yeux s’écarquillent sous l’effet de la surprise. C’est tout de même la deuxième fois que je lui dois quelque chose, la deuxième fois qu’elle m’aide, alors que c’est moi qui suis censé la protéger. Quelque chose ne va pas dans cette histoire, il faut quand même l’avouer. « Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu tires sur des enfants à présent ? » me parvient alors une voix d’homme, indignée, tandis que je me traine jusqu’à un arbre proche de celui derrière lequel s’est caché la jeune femme, afin de pouvoir me relever. Je découvre alors le sourire satisfait qui imprègne son visage et je ne tarde pas à lui lancer un regard interrogatif. « C'est bon. » me lance-t-elle alors, adoptant toujours cet air sûr d’elle. Je hausse un sourcil, l’incitant à poursuivre. Après tout, on vient de se faire attaquer par je ne sais qui et ce n’est pas une brève réprimande de la part d’un membre de l’ordre, qui va arrêter notre agresseur. Surtout lorsque notre aide, se révélera être en mesure de constater mon véritable camp, je suppose. « C'est un ami de mon père, on craint rien. » Je hoche la tête, signe que je comprends. Je laisse tout de même Tracey se dégager de derrière le tronc la première, avant de me mettre à la suivre. Mon regard tombe alors sur une blonde qui nous tourne le dos, mais dont l’identité ne peut m’être dissimulée. J’ai tellement dû l’étudier, pour savoir à quel endroit l’intercepter et comment m’y prendre avec elle, avant notre première entrevue, que je suis maintenant bien en mesure de la reconnaître. « Anderson. » je l’appelle, adoptant un ton plutôt morne. « Tu as bien remis ma lettre j’espère ? Et sans rancune. » Me tournant alors vers le membre de l’ordre qui la jouxte, je lui adresse un bref signe de tête, en guise de remerciements. « Merci Monsieur. Je prends le relai en ce qu’il s’agit de la protection de Tracey. » Les amabilités n’ont rien à faire sur un champ de bataille, mais peu importe, je m’élance tout de même à la suite de la brune. Après tout, ce n’est même pas un relai que je dois prendre, j’aurais carrément dû la couvrir, au lieu de me laisser couvrir par elle. Sur mon chemin, je lance des sorts en direction des divers rafleurs et mangemorts qui tentent de lever leurs baguettes dans sa direction. Les sorts que je leur lance sont inoffensifs – je ne suis pas encore assez fou pour me mettre dans pareilles histoires qu’en éliminant les miens –, certes, mais cela est déjà suffisant pour les mettre hors d’état de nuire pour un petit moment. Ce qui est mieux que rien, sans doute.