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| (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Jeu 28 Mar - 16:07 | |
| Une semaine. Une semaine s'était écoulée et voilà une semaine que Daley était pris d'une frénésie, emporté dans un cercle infernal qui le dépassait totalement. Il avait, depuis sept jours, laissé parler la partie de lui qu'il taisait la plupart du temps quand il n'obéissait pas froidement et méthodiquement aux ordres qu'on pouvait lui donner. Une semaine qu'il avait laissé s'exprimer le côté le plus obscur de son âme, qui en reflétait toute sa noirceur. Il avait l'impression que son cœur s'était arrêté et qu'aucun sentiment ne filtrait ses pensées. Il avait raté une semaine entière de cours, il n'avait participé à aucun de ceux qu'il devait dispenser, trop occupé à travers l'Angleterre à torturer, à tuer et à se repaître du malheur qu'il semait. Il avait demandé à Rogue de charger les Carrow d'assurer ses cours pendant son absence, il était en mission pour le Seigneur des Ténèbres, voilà qui l'avait convaincu d'accéder à son caprice. Et des missions pour le maître, il en avait exécuté bien plus au cours des sept dernières jours qu'en un mois entier. Il avait passé la semaine à courir la campagne en compagnie d'autres mangemorts, ne se préoccupant de rien d'autre que de verser le sang. Mais plus il versait du sang, plus il revoyait le visage de son meilleur ami ensanglanté et plus il ressentait le besoin impérieux d'en verser toujours plus. Un véritable cycle infernale, une spirale mortelle dans laquelle il baignait depuis des jours et des jours sans jamais se réveiller, comme plongé dans un cauchemar grandeur nature duquel il ne souhaitait pas sortir. Il était enfin à sa place, il trouvait enfin la force et le courage de faire ce qu'il aimait sans en avoir honte une seule seconde. Et il avait négligé deux aspects de sa vie depuis tout ce temps : sa vie à Poudlard et Eden. Suite au fiasco de la mission qu'il avait faite une semaine auparavant, Daley n'avait pas eu le droit de voir sa fille, ce qui affectait également énormément son humeur et ses actions, il se retrouvait sans son cœur et il avait fait exprès de ne pas retourner à Poudlard pour ne pas en croiser l'autre moitié. Mais son devoir restait à accomplir, il était devenu professeur et il n'était pas question qu'il néglige cela plus longtemps, surtout que son père commençait à lui faire la leçon à ce sujet, il avait intérêt à se reprendre et vite. C'est dans un état second que Daley retourna au château et prit son dîner en compagnie d'autres professeurs, il fit en sorte de ne croiser le regard de personne, il était vidé de toute expression et il n'avait pas envie de rendre de compte à qui que ce soit. La journée du lendemain serait probablement dure, il allait devoir jongler entre son rôle et l'envie d'égorger tout ce qui se mettait sur sa route et tout ce qui le contrariait. Parce qu'il avait passé la semaine à faire en sorte que quiconque hausse le ton sur lui soit puni. Il avait le regard froid, aucune expression ne passait et il ne resta pas très longtemps à table, se réfugiant dans la salle des professeurs pour faire le point avec les Carrow sur leur façon d'enseigner. Et il se rendit vite compte qu'il avait eu tort de leur laisser la possibilité de faire des cours à sa place et c'est deux fois plus remonté qu'il sortit de la salle pour traverser le hall. Le couvre-feu n'était que dans une demi-heure et des élèves traînaient encore. Il se figea lorsqu'une voix lui parvint. « Incapable.. lâche... faible » étaient les seuls mots qu'il captait mais il se retourna d'une traite, le regard si sombre que les deux gryffondor se figèrent en le voyant faire volte-face. L'un d'eux eut même la bonne idée de déglutir à la vue de son expression meurtrière, probablement celui qui venait de l'insulter derrière son dos alors qu'il passait à côté d'eux. La fureur monta en lui comme un ouragan en colère, il sentit sa baguette lui brûler le torse à l'endroit où elle reposait derrière sa cape et cette vague de colère se fit incontrôlable, complètement in-maitrisable, Daley comprit alors ce qu'il avait perdu le jour où il avait vu son ami mourir : le contrôle de son corps et de son esprit. Il cédait rarement à ses pulsions meurtrières et cette fois, il n'avait plus envie de les enchaîner. Il s'approcha, menaçant, si bien que les quelques élèves présents se firent silencieux l'espace d'un instant. « Tu aurais le courage de me répéter tout ça en face pour voir ? » Même sa voix, Daley ne la reconnaissait plus, menaçant, il grondait plus qu'il ne parlait, il était une menace à lui tout seul et le courage légendaire des gryffondor ne fut pas suffisant pour donner de la répartie à l'élève qu'il menaçait. Trop vite pour que quiconque réagisse, Daley l'attrapa par le devant de la cape de ouvrit la porte qui menait aux cachots. Personne ne pensa à intervenir et au vu du regard de Daley, c'était probablement la plus sage décision à prendre. Le jeune homme traîna le gryffondor à travers les cachots, même s'il ne disait pas un mot pour se faire pardonner sa conduite, fichue fierté de lion.
Il finit par ouvrir une porte et lança le jeune garçon avec une telle force à l'intérieur qu'il trébucha et tomba au sol. Daley ferma la porte mais son orgueil l'empêcha de la verrouiller et s'interdit d'insonoriser la pièce. Ses yeux étaient fou et il tremblait tant l'excitation montait en lui. Le jeune garçon dut alors comprendre qu'il avait fait une lourde erreur parce qu'il releva la tête et sortit sa baguette, bien trop tard, Daley l'avait déjà désarmé et un coup de sa propre baguette envoya l'élève contre le mur le plus proche. Il retomba au sol mais Daley ne s'arrêta pas là. Le sortilège doloris franchit ses lèvres sans qu'il ne s'en rende réellement compte, comme toutes le fois précédentes. Il regardait l'élève à ses pieds se contorsionner au sol pour échapper à la douleur vivace en hurlant à plein poumon. C'était la première fois qu'il faisait cela par pur sadisme, la première fois qu'il prenait un élève pour le punir de cette façon et il n'en ressentait qu'un intense plaisir. Une pleine satisfaction effrayante. L'adrénaline coulait en lui comme le sang en ébullition dans ses veines. Il bouillonnait et voilà la seule manière qu'il avait trouvé de se défaire de sa rage, de sa douleur, de sa culpabilité. Poudlard n'avait rien changé, il ne serait plus jamais le même professeur. Avant qu'il ne s'en aperçoive, il continua, inlassablement. Deux fois, puis trois, puis quatre, il se nourrissait pleinement des cris que poussait le jeune homme à peine âgé de quinze ans. Il souffrait et Daley s'en réjouissait, absolument incontrôlable, il n'avait pourtant aucune expression sur le visage. Il ne sut pas combien de temps venait de s'écouler lorsque le gryffondor tomba dans l'inconscience, il avait perdu toute notion de temps mais il ne criait plus et Daley ne lui trouvait plus aucun intérêt. Il regarda la masse qu'il représentait, couché ainsi au sol, protégé de la souffrance par son sommeil. Il avait échappé à son châtiment en tombant dans les pommes, ce qui énervait Daley. Il serra sa baguette en faisant un pas, incapable de savoir ce qu'il devait faire. Il le savait, il n'avait fait que torturer et tuer cette dernière semaine mais pouvait-il le faire ? Sur un élève ? La question ne se posait même pas, il n'avait même pas à se le demander, il agissait par simple réflexe, comme à chaque fois qu'il tuait. Il ne prenait pas le temps de se préoccuper des conséquences et il serra un peu plus sa baguette dans sa main, comme prêt à lancer le sort qui serait fatal à cet élève. Comme assommé, vide de tout sentiment, il était tellement simple pour lui d'agir de cette manière. Il prit une inspiration et leva légèrement sa baguette, parce qu'il n'y avait qu'une seule fatalité à ce moment et il le savait. Son corps tremblait sous l'anticipation de ce moment, il aimait toujours autant prendre la vie de quelqu'un, qui que ce soit, il fallait qu'il le fasse, tout son corps le lui demandait, tout son être le poussait dans cette direction. C'était comme si un voile noir s'était abattu devant ses yeux, rien d'autre que la mort n'avait d'importance à ses yeux. |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Jeu 28 Mar - 20:58 | |
| Cette semaine fut une des plus longues que j'avais passé, ici, à Poudlard. En revenant, de la nuit passée en compagnie de la petite fille de Daley, je n'avais pas eu d'autre choix que de retourner dans ma salle commune. J'avais continué à me cacher de Sam autant que je le pouvais. Bien sûr, les cours avaient fini par reprendre et j'avais du sortir de ma cachette. Retrouver Sam n'avait pas été la seule mauvaise nouvelle, en entrant dans la salle de classe où nous étions censé trouvé Daley, se trouvaient les Carrow à sa place. J'avais failli partir en courant. Surtout lorsque le regard perçant et glacial de la soeur me transperça de toutes parts. Je me tenais à carreaux durant tout le cours, qui fut une catastrophe pour certain "rebelles". Beaucoup avaient écopé d'une retenue, qui allait sans doute resté gravée dans leur mémoire. Le reste de ma semaine passa sous un vent de cruauté sans égal, un vent qui vous donne envie de rester loin de tout, de vous cacher au fond de votre lit ou d'un trou. Je me demandais pourquoi Daley avait laisser le contrôle aux Carrow. Je m'inquiétais, et je passais donc à son bureau, dans ses appartements, mais je ne trouvais jamais personne. Juste le silence et le signe de son absence. Je ne pouvais me renseigner auprès de personne, cela aurait sonner comme étrange. Bien entendu, je participais passivement aux conversations pour savoir où était passer le professeur O'Donnell. J'avais peur qu'il soit blessé comme la dernière fois, même pire, qu'il ne soit mort. Je me sentais vide, abandonnée à un monde cruel et noir, et le regard de la soeur Carrow ne cessa de me transpercer toute la semaine, à chaque fois qu'elle me croisait. Ce sentiment était véritablement désagréable. C'est alors que je le vis à la table des professeurs, le visage fermé, impassible, pire que son visage habituel. J'avais un pressentiment, je priais pour que rien ne soit arrivé à Liadan. Je détournais le regard pour ne pas avoir l'air trop suspecte. Cependant, il ne tarda pas à quitter la Salle. La peur me nouait les entrailles et je touchais à peine à mon assiette. Je quittais la Grande Salle en compagnie de mes camarades peu avant le couvre-feu pour rejoindre la salle commune des Poufsouffle. A peine ai-je mis un pied sur les escaliers qui menaient au dortoir que Sam m'interpella. " Eden, attends !". Je me crispais avant de me retourner lentement. Je n'avais pas du tout envie de lui parler, encore moins de me disputer avec lui, j'avais d'autres choses en tête. « Qu'est ce que tu veux ? », demandais-je acide. Il eut un sourire, comme ceux que je lui connaissais avant son petage de plomb à mon égard. " Je m'excuse, je suis désolé, je me suis comporté comme un abruti, ces derniers temps.", s'excusa t-il platement, un air penaud sur le visage. Je soupirais. « Tu m'as traitée comme une moins que rien cette semaine, et tu voudrais que je t'excuse aussi facilement face à tes belles paroles ? Désolé, mais c'est non.», répondis-je âprement. Il m'attrapa le bras, mais je me dégageais promptement en le menaçant de ma baguette et en le gratifiant d'un regard du style "tu me touches encore et je te le fais regretter, mon coco". Je fis demi tour et ressortais de la salle commune, énervée. Le couvre feu n'était pas encore passé, heureusement pour moi.
Je marchais d'un pas vif, bien décidée à ne pas m'arrêter avant d'arriver quelque part. Où je ne savais pas. La forêt interdite peut être, ou alors le bureau de Daley ? En fait, j'avais bien trop peur d'y trouver les Carrow. Pourtant quelques secondes après avoir commencé, je fus stoppée dans mon élan, en entendant des cris, provenant des cachots. Ceux d'un garçon apparemment. Je ne savais pas pourquoi, je me précipitais dans les escaliers qui menaient à ces derniers. Arrivée devant un série de porte, je ne savais pas où m'orienter, car les cris avaient cessés. Cependant, j'entendis des pas et je sus que j'avais toucher au but en poussant la porte suspecte. Je vis Daley de dos, commençant à pointer sa baguette sur le jeune homme à terre. Mon sang ne fit qu'un tour et me glaça les entrailles. Je ne savais pas quoi faire, figée sur place, la respiration saccadée. Ne sachant pas ce qu'il comptait faire en pointant sa baguette sur ce jeune, et en me doutant que ce n'était pas du tout plaisant, je me dirigeais alors vers lui, mettant toute ma force pour lui faire baisser son bras et prendre sa baguette dans la foulée, tout en m'adressant à lui, furibonde, l'adrénaline surement. « Daley qu'est-ce que tu fais ? », dis-je, en tournant mes prunelles vers lui. Et alors que je savais que cela allait le mettre en colère, sans même le regarder, là, je savais parfaitement qu'il allait entrer dans une rage noire, en voyant son expression. Il ne ressemblait en rien au Daley que je connaissais, qui prenait "soin" de ses élèves, ni celui qui était père. Là, je savais que malheureusement pour moi, j'allais passer un mauvais quart d'heure en compagnie de Daley, le mangemort. Celui contre le lequel, il m'avait souvent mise en garde. Je me dirigeais ensuite vers l'étudiant à terre, pour ne pas me laisser impressionner par ce qui émanait de Daley, m'accroupissant, je cherchais son pouls avec mes doigts. Il était encore vivant, je soupirais de soulagement. Et me redressais pour faire face au mangemort de nouveau. « Tu aurais pu le tuer ! Qu'est ce qui t'as pris ? », lui demandais-je, en fronçant les sourcils.
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| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Ven 29 Mar - 15:40 | |
| Daley n'avait même plus conscience de ce qu'il faisait, de qui il était, de ce qui l'entourait. Pour lui, Poudlard était loin, il aurait pu se trouver au milieu d'un champ quelque part en Écosse que cela ne changerait rien son attitude. Au contraire, cela le rendait plus dangereux parce qu'il n'avait pas conscience qu'il menaçait un élève, un de ceux qu'il n'avait jamais touché et qu'il était censé préserver parce que c'était exactement ce qu'il avait fait depuis le début. Mais il n'arrivait pas à retrouver l'innocence d'un adolescent dans cet élève qui venait de le défier ouvertement. Pourquoi devait-il subir les remarques incessantes sur son comportement intriguant ? Pourquoi le fait qu'il ne lève jamais sa baguette sur un élève faisait de lui un lâche et un faible ? Pourquoi fallait-il qu'on le perçoive ainsi alors que sa baguette pouvait s'avérer aussi meurtrière que celle de n'importe qui d'autre, que n'importe quel autre mangemort ? Tant de questions qu'il avait envie de poser à cet élève mais comme il gisait inconscient sur le sol, il n'avait aucun moyen de le faire et cela l'enrageait, il avait besoin de réponses, il devait savoir ce qui clochait chez lui, pourquoi il ressentait cette haine au plus profond de son être, pourquoi pouvait-il se montrer aussi cruel et aussi tendre l'instant d'après ? Pourquoi ressentir la douleur de la perte de son meilleur ami et pouvoir tuer sans broncher ? Qu'est ce qui n'allait pas, pourquoi était-il tel qu'il était ? La rage brute le parcourait et c'est la main crispée sur sa baguette qu'il s'apprêta à achever cet élève, à mettre fin à son existence comme s'il avait écrasé une fourmi sous sa chaussure et avec aussi peu de remord. Il était tellement pris dans sa frénésie meurtrière et le monde entier avait tellement disparu que lorsqu'il sentit une main lui baisser le bras et lui prendre sa baguette, il eut un instant de réaction trop lent pour s'en prendre à la personne qui venait de lui faire ça. Il cligna des yeux et constata que sa main était vide, vide de l'objet qui lui servait, qui faisait parti de lui. Il ne voyait que sa baguette dans une main qui lui était pour l'instant étrangère et même la voix qui lui parvint sembla lointaine. « Daley qu'est-ce que tu fais ? » Ses oreilles bourdonnaient tant qu'il ne reconnut même pas la voix, il s'en fichait, rien n'avait d'importance que le besoin qu'il avait de tuer, de se défaire de tout ce qu'il ressentait. Il pencha la tête sur le côté, l'expression meurtrière entièrement tournée vers sa baguette et uniquement sa baguette. Pas une seconde il ne chercha à croiser le regard de la personne qui venait d'intervenir et sa voix se fit rauque lorsqu'il réclama. « Ma baguette. » Exigea-t-il d'un ton si froid qu'il fut surpris de ne pas voir son souffle se solidifier devant lui. Il devait la récupérer, c'était tout ce qu'il savait, il n'avait pas l'intention d'argumenter ou de se justifier. Il suivit sa baguette des yeux lorsqu'elle se dirigea vers la personne déjà à terre et il l'observa un instant avant de finalement la voir se mettre à nouveau devant lui. Elle était en colère mais en quoi cela le concernait-il ? « Tu aurais pu le tuer ! Qu'est ce qui t'as pris ? » Daley partit dans un rire dénué de toute joie et de toute expression positive, comme si la jeune femme venait de lui faire la blague la moins drôle de l'année qui pourtant le faisait rire, comme une histoire bien glauque qu'il aurait pris son pied à écouter. « Et tu crois que ce n'était pas le but ? » Lui demanda-t-il, impitoyable, inconscient de ce qu'il disait et de ce qu'il faisait. Il fit un pas en avant, remontant son regard pour croiser celui de Eden et il fit un arrêt. Eden était devant lui, il cligna des yeux. Elle était devant lui et venait de lui dérober sa baguette et surtout, elle était entrain de le juger. Ce simple constat, la colère qu'exprimait Eden le plongea plus profondément dans une abysse dont il ne voyait pas le fond. Il se laissa submerger par les ténèbres et son éclair de lucidité s'éteint aussi vite qu'il venait d'apparaître lorsqu'il avait croisé le regard de la jeune femme. Il continua à s'avancer vers elle, menaçant en tout point. « Que crois-tu qu'il me prenne ? Je fais ce pour quoi on m'a engagé ! Je punis les élèves qui manquent de respect à leur professeur, je fais ce que je suis censé faire parce que c'est ce que je suis ! » Il était brutal, il réagit rapidement pour rejoindre Eden et la plaquer contre le mur, sans la moindre douceur. Il finit par lui attraper le poignet brusquement et par lui serrer pour pouvoir récupérer sa baguette. « Ça, c'est à moi et je pense qu'il vaut mieux que tu évites de refaire ce que tu viens de faire ! » Lui prendre sa baguette. Il en profita pour pointer la baguette contre la gorge de Eden pour lui enfoncer légèrement contre la peau avant de la retirer.
Il ne lâcha pas son poignet et planta son regard dans celui de la jeune femme, comme s'il n'arrivait pas à la reconnaître, à placer les moments de plénitude qu'ils avaient passé tous les deux. Il n'arrivait pas à faire la part entre le bien et le mal, pour lui, plus rien ne marchait correctement, il cachait toute sa douleur derrière sa rage profonde et rien n'arrivait à le raisonner, pas même le regard de Eden parce qu'il était trop plein d'un jugement qu'il détestait. « Tu n'aimes pas ce que tu vois ? Je ne te retiens pas, sors d'ici avant que je ne considère ton geste comme un affreux manquement de respect à un professeur ! » Et la jeune femme pouvait témoigner de ce qu'il venait de faire à quelqu'un qui avait jugé irrespectueux. S'il était en mesure de mettre sa menace à exécution, tout son corps exprimait une réponse positive et son regard fou de haine également. Il se détacha du mur, tira sur le poignet de la jeune femme et la poussa loin de lui, sans avoir la moindre tendresse ni la moindre retenue. Il se fichait de la voir trébucher ou tomber à terre, rien n'avait d'importance. La rage gonflait en lui comme un ballon prêt à éclater et il ne perdit pas de temps pour se retourner dun mouvement vers elle et de se mettre à crier. « Sors d'ici ! Si tu es venue pour m'arrêter, tu fais une erreur, si tu penses que je vais t'écouter, tu es ridicule, sors de cette pièce maintenant avant que je ne change d'avis ! » Il l'avertissait à nouveau mais bien plus menaçant qu'il ne l'avait jamais été contre elle. Même la fois où elle l'avait giflé ne faisait absolument la comparaison face à ce moment précis. Il était plus qu'hors de lui, il n'était pas le même homme, tout simplement et il avait besoin de la poufsouffle s'en rende compte avant qu'il ne se mette en colère pour de bon contre lui. Il n'attendit pas qu'elle parte, il n'attendit pas de savoir ce qu'elle allait décider de faire, elle n'existait déjà plus. Il se dirigea à nouveau vers l'élève inconscient et reprit la place qu'il avait quitté pour chasser l'élève qui venait de l'interrompre. Et sa main se crispa à nouveau sur sa baguette, absolument ravi de l'avoir retrouvé. Il gonfla ses poumons pour respirer profondément, absolument méconnaissable. Il ne savait toujours pas ce que Eden avait décidé de faire mais il s'en fichait, si elle voulait rester, grand bien lui fasse, lui avait quelque chose à accomplir et le mieux pour elle serait qu'elle cesse de l'interrompre. Ce qu'il avait le plus détesté, c'était ses yeux emplis d'horreur à la vue d'une partie intégrante de sa vie. C'était exactement ce qu'il était, ce qu'il devait être, ce qu'on lui avait demandé d'être. Malheureusement, l'intervention de la jeune fille avait gâché cet instant et il n'avait plus autant le besoin de tuer, pourtant, il le devait. Il regardait la forme inerte à ses pieds mais ne leva pas la baguette. A la réflexion, il préférait attendre que Eden quitte la pièce, il n'était pas prêt à faire ça devant un témoin, pas devant Eden, parce qu'il avait suffisamment conscience du lien qui les unissait pour ne pas vouloir achever cet élève devant elle. Mais il avait été clair, son intérêt était de partir et il espérait qu'elle le fasse vite, il n'avait pas toute la soirée et il avait un cours à préparer. A cette simple pensée, un petit sourire en coin vint se dessiner sur ses lèvres, il savait parfaitement ce qu'il concoctait à ses élèves. Ces petits ingrats allaient très vite regretter les Carrow, il en était presque sûr. |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Mar 2 Avr - 21:53 | |
| De tous les cauchemars que j'avais bien pu faire dans ma vie, celui-ci était le pire de tous. Et en plus, je n'arrivais pas à me réveiller, c'était affreux. J'avais en face de moi, un mangemort à l'état pur, pas Daley. Ce n'était pas lui, cela ne pouvait pas être lui. Alors que je lui avais ôter sa baguette des mains, et que je l'avais interrogé, il n'avait pas sembler me reconnaître. Il ne chercha pas à croiser mon regard, seule sa baguette semblait lui importer. « Ma baguette. », réclama t-il, d'une voix glaciale, esquivant la question que je venais de lui poser. Je l'ignorais alors à mon tour, les doigts serrés sur sa baguette, préférant aller vérifier si l'étudiant à mes pieds étaient encore vivant. C'est avec soulagement, que je constatais qu'il était encore des nôtres. Je me tournais alors vers Daley, fronçant les sourcils et en l'interrogeant avec colère, comme pour lui faire recouvrir la raison. Il rit de ma question, et je me renfrognais d'autant plus. Je commençais à me poser des questions sur sa santé mentale. « Et tu crois que ce n'était pas le but ? », me répondit-il avant d'affronter mon regard, il sembla marquer un arrêt. Comme si il me reconnaissait enfin. Cependant, cela ne dura pas très longtemps, et il reprit son armure de mangemort impitoyable. Il s'approcha de moi, d'un air menaçant et je me faisais violence pour ne pas reculer. . « Que crois-tu qu'il me prenne ? Je fais ce pour quoi on m'a engagé ! Je punis les élèves qui manquent de respect à leur professeur, je fais ce que je suis censé faire parce que c'est ce que je suis ! », continua t-il, en s'approchant de moi rapidement, m'agrippant ensuite pour me plaquer contre le mur. Je ne pus retenir ma tête qui atterrit violemment sur la pierre froide. La douleur me paralysa quelques instants. Le temps qu'il fallut pour que Daley récupère sa baguette en meurtrissant mon poignet au passage. « Ça, c'est à moi et je pense qu'il vaut mieux que tu évites de refaire ce que tu viens de faire ! », affirma t-il, en pointant sa baguette sur ma gorge, l'enfonçant dans ma peau. Je hoquetais de douleur, et bien que les larmes me vinrent aux creux des yeux, je faisais taire ma peur du mieux que je pouvais. « Arrête, tu me fait mal ! », crachais-je, la phrase s'étranglant dans ma gorge, sous la pression de sa baguette sur ma peau. Pleins d'options défilaient dans ma tête, il avait peut être reçu un sortilège pendant une mission, il avait été torturé ou bien pire, cela avait été Liadan qui avait été torturé et il avait perdu la tête. Mon souffle se faisait saccadé. « Tu n'aimes pas ce que tu vois ? Je ne te retiens pas, sors d'ici avant que je ne considère ton geste comme un affreux manquement de respect à un professeur ! », continua t-il avant de tirer sur mon poignet pour m'envoyer loin de lui. Il était tellement violent que je n'avais presque pas le temps de réagir, abrutie par le coup de ma tête avait subie. Je me tenais le poignet après avoir repris mon équilibre. Il ne semblait pas en avoir fini avec moi et il revint à la charge, en me hurlant dessus.
« Sors d'ici ! Si tu es venue pour m'arrêter, tu fais une erreur, si tu penses que je vais t'écouter, tu es ridicule, sors de cette pièce maintenant avant que je ne change d'avis ! », m'ordonna t-il, avant de se détourner une nouvelle fois de moi, considérant de nouveau l'étudiant inconscient. J'imaginais déjà son regard meurtrier sur le corps inerte, et les cellules de mon cerveau semblaient s'être arrêtées. Je ne pouvais pas m'en aller en sachant très bien ce qui allait se passer. Je tentais de maitriser les tremblements de mes mains, reprenant mon souffle. La douleur irradiait de mon crane et de mon poignet, mais je les ignorais pour reprendre la parole. « Je ne peux pas te laisser faire ça. », dis-je calmement. Suicidaire, cela l'était assurément, mais je refusais d'être complice d'une telle chose. Je m'avançais lentement vers Daley, j'arrivais ensuite à sa hauteur et je mettais un peu de distance entre nous, même si je savais que cela ne l'empêcherais pas d'être violent comme toute à l'heure, ou de me lancer un sortilège. « Si je sors d'ici, ce sera avec ce Gryffondor pour l'emmener à l'infirmerie. », affirmais-je, toujours sur le même ton. Je savais que même si il me réduisait en charpie, je ne partirais pas de ce cachot avant d'être sûre que l'élève était sain et sauf, et qu'il n'allait pas périr d'un avada kedavra. « Qu'est-ce qu'il a bien pu te faire pour que tu veuilles le tuer ? », lui demandais-je, sachant qu'il risquait de ne pas me répondre ou alors, se moquer de moi comme il y a quelques secondes auparavant. Je me sentais mal à l'aise, à l'étroit dans ce cachot. Je me souvenais de la fois où il m'avait sortie d'un des cachots, alors que la soeur Carrow avait voulu obtenir des informations et m'avait interrogé à la manière musclée. Il s'était montré doux malgré tout, rien à voir avec l'homme ignoble que j'avais en face de moi, en cet instant. « Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu changes à ce point en une semaine ? », finis-je en le dardant de mes prunelles.
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| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Ven 5 Avr - 22:10 | |
| Rien ne parvenait à attendre Daley au plus profond de son âme, il n'arrivait pas à résonner correctement, à trouver une logique à ce qu'il était entrain de faire. Il était complètement paralysé dans un rôle qu'il aurait dû abandonner à partir du moment où il avait croisé le regard de Eden. Mais cette partie de lui qui aimait la jeune femme et qui hurlait en lui comme un fou n'arrivait pas à refaire surface, il n'arrivait pas à le libérer, à lui faire entendre raison. Il se battait à l'intérieur de lui, comme un animal en cage et grondait à l'intérieur de son ventre pour qu'on le libère et qu'il puisse prendre Eden dans ses bras, pour qu'il puisse pleurer allègrement la mort d'un être cher et qu'il puisse enfin lui dire qu'il l'aimait. Mais non, la part de lui qui prenait un plaisir malsain à torturer autrui était bien plus forte à cet instant, si bien que lorsque la tête de la jeune femme atterrit contre la pierre froide du cachot, il ne sourcilla même pas et ne lui prêta pas assistance. Au contraire, il profita de son étourdissement pour lui subtiliser ce qui lui revenait et pour la meurtrir davantage. Et ses larmes n'eurent pas l'effet habituel sur lui, il était complètement vide de l'intérieur, comme si aucune sensation ne coulait en lui, comme s'il était devenu un autre, comme s'il avait jeté son humanité à la poubelle pour ne plus le faire sortir, plus jamais. « Arrête, tu me fait mal ! » Il ne l'écoutait pas, c'était tout juste s'il l'entendait et s'il comprenait ce qu'elle disait. Il ne voulait pas entendre qu'il faisait ce qu'il s'était juré de ne plus lui refaire. Il se fichait de ce qu'elle ressentait et c'était bien la pire chose qu'il aurait pu faire. Il la projeta loin de lui pour ne plus voir les larmes qui sillonaient ses joues et il ne tint pas en compte sa posture douloureuse, il se contenta de lui hurler de partir loin de lui avant qu'il ne se mette véritablement en colère, avant qu'il ne prenne des décisions que tous les deux risquaient de regretter. Une part de lui parvenait encore à voir Eden comme une élève différente de celui qui se trouvait à leurs pieds. Une minuscule part de conscience qu'il ne tiendrait pas longtemps, qu'il ne parviendrait pas à maintenir plus de quelques minutes, il fallait qu'elle le comprenne et qu'elle s'en aille avant qu'il ne soit trop tard. Ce qu'il s'efforça de lui faire comprendre avant de se tourner vers sa victime, de nouveau froidement calme et méthodiquement meurtrier. Il allait finir ce qu'il avait commencé et ce n'était pas Eden qui allait l'en empêcher. Il attendit donc calmement qu'elle débarrasse le plancher mais il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui réponde. « Je ne peux pas te laisser faire ça. » Il se figea, n'exerçant plus le moindre mouvement, il leva doucement la tête, dans une lente rotation qui exprimait tout le danger qu'il représentait à cet instant, comme un serpent prêt à passer à l'attaque et qui jauge sa proie froidement. Il tourna la tête vers la jeune femme, sans pour autant quitter la position de son corps. Il lui semblait qu'elle avait perdu la tête. Elle tenait son poignet douloureux dans sa main et tremblait légèrement mais lui tenait tête. Une décharge lui parcourut tout le corps en reconnaissant ce comportement qu'il appréciait tant chez elle. Elle n'avait pas peur de lui mais à cet instant précis, ce n'était pas ce qui allait le réjouir. La décharge disparut aussitôt et son regard passa une nouvelle fois au noir complet. S'il donnait l'impression de l'avoir réellement reconnu l'espace de quelques secondes, ce moment était à nouveau définitivement terminé. « Si je sors d'ici, ce sera avec ce Gryffondor pour l'emmener à l'infirmerie. » Il eut alors un rictus en la voyant mettre de la distance entre eux et il observa les quelques pas qui les séparait, sa baguette toujours fermement tenue dans la paume de sa main. Si elle croyait qu'en restant à distance, il n'allait rien faire, elle se trompait, il n'avait pas encore bougé et c'était cette immobilité qui le rendait aussi dangereux. Il finit par croiser de nouveau son regard et demanda, nonchalamment. « Qu'est-ce qui te fait croire que tu seras encore en état de l'emmener à l'infirmerie une fois que j'en aurais terminé avec toi ? » Demanda-t-il froidement, parce qu'il voulait refroidir ses ardeurs et surtout, il voulait la voir s'enfuir en courant, ce qu'elle n'avait pas l'air de vouloir faire. Pourtant, sa menace était sérieuse et il ne laissait pas le moindre doute s'installer, il ne jouait pas un jeu, il était exactement ce qu'il montrait.
« Qu'est-ce qu'il a bien pu te faire pour que tu veuilles le tuer ? » Il détourna les yeux pour les poser sur le jeune gryffondor toujours inconscient au sol, cherchant à se rappeler ce qui les avait mener, tous les trois par ici. Il réfléchit quelques instants, parce que la raison lui échappait, il n'arrivait pas à se souvenir de la bonne raison qui l'avait forcé à faire ça. Il fronça légèrement les sourcils avant de décréter. « Je te l'ai dit, il m'a manqué de respect. » Oui, il l'avait insulté, c'était cela que le jeune gryffondor avait fait et qui avait amené Daley à se comporter de la sorte. Mais ce n'était pas un comportement nouveau puisqu'il était le même depuis une semaine. Il avait agi ainsi pendant sept jours et personne ne lui avait dit quoi que ce soit, personne ne l'avait jugé, tout le monde l'avait encouragé, il avait reçu quelques félicitations et Pandora n'avait jamais été aussi joyeuse que depuis quelques jours, il était enfin lui-même et voilà que la jeune pousfouffle le lui reprochait, il n'arrivait pas à le supporter, tout simplement. Un frisson lui parcourut l'échine et il fit un pas en avant lorsqu'elle posa une autre question. « Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu changes à ce point en une semaine ? » Il stoppa son geste une seconde avant de se remettre en route rapidement, il attrapa la jeune femme par le coude et ouvrit la porte à la volée, elle n'aurait plus l'occasion de lui parler aussi familièrement devant public. Parce que des gryffondors s'étaient agglutinés derrière la porte et ils s'écartèrent lorsqu'ils virent Daley sortir, traînant Eden derrière lui. « Votre ami va avoir besoin d'assistance. » Annonça-t-il froidement tandis que deux d'entre eux se précipitaient dans le cachot et deux autres regardaient Eden. « Et que je ne vois aucun d'entre vous traîner encore dans les parages après le couvre-feu. » Le légendaire courage des gryffondor déserta momentanément les corps de ses adolescents en voyant l'état de leur ami et Daley traîna sans la moindre douceur sa petite prisonnière jusqu'à un autre cachot. Il la poussa à l'intérieur sans la moindre douceur et referma la porte, scellant d'un sort la serrure et insonorisant les lieux. Il fit tourner dans sa main la baguette de Eden qu'il venait de lui subtiliser en la faisant avancer avant de la ranger dans sa propre cape. Il attrapa la jeune femme et finit par la plaquer de nouveau contre un mur, explosant de rage. « Qu'est-ce qui te permet de me juger de la sorte ? Parce que tu es parfaite et que tu ne fais jamais un seul faux pas ? Parce que tu crois que j'ai changé et que je ne suis pas tout simplement comme ça au quotidien ? » Il la secoua légèrement, parce qu'il avait besoin de ça, il avait besoin de s'exprimer et il ne savait pas le faire correctement. Il serrait ses bras sans la moindre douceur. « Tu crois que tu me connais mais tu ignores tout du mangemort qui est en moi, tu ignores ce que je suis capable de faire, tu ne sais pas qui je peux être quand tu n'es pas là ou que je ne peux pas voir ma fille ! » Ses mains tremblèrent légèrement en mettant l'accent sur le problème qui lui avait légèrement fait perdre les pédales depuis une semaine, même si cela n'avait été qu'une conséquence de la mission qu'il avait échoué. Il fit courir ses mains le long de ses bras pour attraper ses poignets pour l'empêcher de tenter quoique ce soit, il la bloquait avec son corps et il tremblait de rage contenue. « T'aimer va me détruire, purement et simplement. L'amour vient de détruire mon meilleur ami, il est mort par amour et qu'est-ce que ça a changé ? » Il hurlait, il était plein de haine mais pas dirigée contre elle et cela se voyait, il venait de lui avouer, de lui dire des mots qu'il n'avait jamais dit et pourtant, il semblait les regretter puisque c'était ce qui causerait sa perte. Il avouait également qu'il venait de perdre son meilleur ami, un autre mangemort de qui il avait été proche. Daley était presque sûr d'avoir déjà parlé d'Alexander à la jeune femme mais il ne savait plus, il ignorait ce qu'il faisait, ce qu'il disait, il ne se rendait pas compte de ce qu'il avouait, il s'en fichait en réalité, il voulait juste qu'on le comprenne, que quelqu'un lui explique ce qu'il ressentait, pourquoi était-il aussi mal ? Aussi douloureusement malheureux à cet instant ? « Rien, ça n'a rien changé » Enchaîna-t-il avec un peu moins de rage, sa voix se tarissait à mesure que la réalité de la situation lui retombait dessus, à mesure qu'il se rendait compte qu'il serrait les poignets d'Eden dans une étreinte de fer douloureuse et implacable. Il fronça les sourcils, il avait l'impression que deux personnes se battaient à l'intérieur de lui, comme si l'un voulait reprendre le dessus sur l'autre et ça lui faisait mal, il avait le sentiment qu'on triturait ses intestins, qu'on compressait son cœur dans un étau et il lâcha le poignet d'Eden pour porter la main à son cœur et s'accrocher à son vêtement, dans un geste douloureux, il ne savait plus comment réagir, quoi faire, il restait figé dans cette étreinte, sans pour autant lâcher la jeune femme. Il déglutit difficilement, il avait l'impression d'être en sueur, il transpirait, comme pris d'une fièvre dévastatrice, il respirait plus rapidement également, comme s'il venait de courir des kilomètres sans s'arrêter, il avait le sentiment qu'il allait se décomposer aux pieds de la jeune femme et la prise qu'il avait sur son poignet était plus un moyen de rester debout qu'un véritable désir de lui faire mal. |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Jeu 11 Avr - 21:14 | |
| Je me sentais à la fois, mal à l'aise et apeurée. Cela faisait bien longtemps que ces sensations étaient intervenue en présence de Daley. Je lui avais tenu tête, était devenue têtue, je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Mais là, je n'étais pas tellement en position de faire la maline. Cela, je l'avais très bien compris. Mes remarques semblaient ne lui faire aucun effet, même pire, il semblait vouloir me réserver le même sort que le Gryffondor qui gisait à mes pieds. Après m'avoir fait valdinguer dans les recoins du cachots, il me "laissa" une "chance" de partir sans me retourner. Malgré la douleur qui irradiait de mon poignet, et mes tremblements, je lui tenait tête. Non pas d'une façon arrogante, mais d'une manière calme sans aucune rébellion dans la voix. Juste comme lui faire passer un message. Je savais à son attitude que ce n'était pas la bonne que j'avais adopter. C'était une terrible erreur, mais je ne supportais pas l'idée d'être complice de telles atrocités. Un horrible rictus s'installa pendant quelques secondes sur son visage, j'en eu la chair de poule. « Qu'est-ce qui te fait croire que tu seras encore en état de l'emmener à l'infirmerie une fois que j'en aurais terminé avec toi ? », me demanda t-il, froid, et son regard plongé dans le mien. Je me sentais comme une fourmi sur sa chaussure. Fourmi dont il voulait se débarrasser au plus vite, quitte à l'écraser. Je me retins de déglutir, ou sursauter comme une imbécile, et je maintins tant bien que mal, mes yeux dans les siens. Je savais qu'il ne jouait pas, et cela me glaçait le sang, me transperçant d'effroi. Avec raideur, je haussais les épaules, en lançant un regard à l'étudiant à terre. « Qu'importe, je veux pas être complice d'un mangemort. », répondis-je sombrement, en espérant secrètement que cela aller enfin le faire réagir, un tant soit peu. C'était aussi la vérité, en partie. Et malgré la peur qu'il éveillait en moi, je l'interrogeais sur le pourquoi, du comment de sa présence dans ces cachots avec ce jeune homme. Il sembla réfléchir pendant un certain temps avant de me répondre. « Je te l'ai dit, il m'a manqué de respect. », affirma t-il, en fronçant les sourcils. Il amorça un pas dans ma direction et j'inspirais doucement pour me donner du courage, pour ne pas reculer face à lui. Cela allait à l'encontre de tout ce qu'il avait bien pu m'apprendre. Qui aurait cru que ces cours me conduirait à ma perte ? Certainement pas moi ! Alors que je l'interrogeais de nouveau, il sembla se pétrifier pendant l'espace de quelques secondes avant de revenir à la charge en se saisissant de mon coude avec hargne. Je n'eus pas le temps de réagir qu'il ouvrait la porte du cachot, découvrant des camarades de Gryffondor, sans doute là pour leur ami, agglutinés devant celle-ci. Ils nous regardèrent avec stupeur et je n'eus pas besoin de jouer de rôle en présence de Daley. Là, j'avais réellement peur pour ce qui allait se passer par la suite.
Il me traina derrière lui, lançant des remarques aux élèves. Ces derniers ne se le firent pas répétés deux fois, et se dépêchèrent d'extraire leur ami du cachot. Ce fut la dernière chose que je vus avant que Daley ne m'enferme dans un nouveau cachot. Je titubais alors qu'il m'y poussait. Je m'aperçus avec stupeur qu'il m'avait voler ma baguette, et je soupirais avec agacement. Je n'eus pas le temps de m'apitoyer sur ma bêtise, qu'il m'attrapa de nouveau par les épaules et me plaqua sur le mur. Ma colonne vertébrale commençait à se faire douloureuse à son tour. Je grimaçais. « Qu'est-ce qui te permet de me juger de la sorte ? Parce que tu es parfaite et que tu ne fais jamais un seul faux pas ? Parce que tu crois que j'ai changé et que je ne suis pas tout simplement comme ça au quotidien ? », hurla t-il en serrant mes épaules entre l'étau de ses doigts. Les larmes me montèrent de nouveau aux yeux. Qu'est ce que je pouvais bien répondre à ça ? « Je suis loin d'être parfaite, je suis sûre que tu le sais au fond de ton cerveau borné ! Je ne te juges pas, je constate ! Comme ça au quotidien ? Je ne te parles pas de tes journées remplies de 'mission de mangemort' ! Depuis quand tu tortures tes élèves au cours de tes journées, hein ? », répondis-je à mon tour, virant de la peur à la fureur. Il ne s'arrêta pas, cependant, continuant de me secouer comme un prunier, comme si je n'enregistrais pas assez ce qu'il me disait. Mes membres se faisaient douloureux, mais je fis taire la douleur pour poursuivre.
« Tu crois que tu me connais mais tu ignores tout du mangemort qui est en moi, tu ignores ce que je suis capable de faire, tu ne sais pas qui je peux être quand tu n'es pas là ou que je ne peux pas voir ma fille ! », continua t-il sur le même ton, et je me raidis. Que s'était-il passer pour qu'il ne puisse pas voir sa fille ? Ma colère redescendit d'un cran, mais resta tout de même sous jacente pour pouvoir continuer ses éclats de voix. Je le sentis trembler, était-ce parce qu'il serrait trop fort mes bras ? Ou parce que c'était sur le coup de l'émotion ? Il descendit sa poigne sur mes poignets, une nouvelle fois en continuant sur sa lancée. « T'aimer va me détruire, purement et simplement. L'amour vient de détruire mon meilleur ami, il est mort par amour et qu'est-ce que ça a changé ? », hurla t-il, encore une fois. Je ne savais pas comment analyser la chose. Il venait de m'avouer dans la même tirade qu'il venait de perdre son meilleur ami et qu'il m'aimait. Mon coeur se fit lourd, sa peine me transperçant le coeur. Il était impossible pour Daley d'exprimer ses sentiments sans renvoyer au loin les personnes qui l'entourent. Et même si c'était lourd pour lui, je ne pouvais pas l'excuser pour sa violence. Violence gratuite. Pas tout de suite, pas maintenant. « Rien, ça n'a rien changé », finis t-il, sa voix descendant d'un ton. Je me mordis les lèvres et détournais le regard pour essayer de reprendre mes esprits, et voir ça au clair. Il n'avait pas pu voir sa fille, et il avait perdu son meilleur ami ? Ces deux élèments étaient-il liés ? « Daley, s'il te plait calmes-toi. », chuchotais-je. Je l'observais, il semblait avoir mal, même si il ne semblait pas blesser. Il s'était un jour moquer de moi parce que j'avais placer la douleur psychologique au dessus de la douleur physique. Il me semblait qu'il était en proie à la douleur psychologique ... Il avait la main crispée sur sa tenue, à la place du coeur et ne tenait plus qu'un de mes poignets. Il transpirait, respirait rapidement, j'avais peur qu'il me fasse une attaque. Typique réaction moldue. « Daley, respire, ça va aller. », continuais-je, en touchant sa joue de ma main libre. J'attendais quelques secondes avant de me rapprocher de lui. « Ca va aller. », répétais-je.
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| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Sam 13 Avr - 12:11 | |
| D'habitude, le tempérament de feu que Eden avait fini par acquérir l'excitait au plus haut point et il adorait la voir le contredire complètement, lui tenir tête, il trouvait cela drôlement séduisant et même si ça l'énervait, il ne pouvait pas nier que c'étaient ces raisons qui l'avaient poussé vers elle dans un premier temps. Il ne pouvait pas oublier l'attraction qui avait été la leur quand elle avait fini par lui répondre, par se montrer arrogante et parfois même insolente, elle ne se laissait plus guère impressionnée par ses regards noirs et ces humeurs massacrantes. Mais aujourd'hui, à cet instant précis, il avait absolument besoin qu'elle redevienne la petite poufsouffle apeurée qu'il avait découvert dans les couloirs la première fois et sauvée des serpentard. Il avait besoin qu'elle s'enfuie, qu'elle prenne ses jambes à son cou parce qu'il savait qu'il n'était pas rationnel et qu'il risquait de lui faire du mal à tout moment, il savait qu'il était sur le point de craquer et il ne faisait plus la différence entre une proie potentielle et la jeune femme qu'il avait appris à aimer. Il ne savait plus qui elle était, même s'il savait qu'il fallait qu'elle parte loin de lui avant qu'il ne commette l’irréparable, avant qu'il ne l'éloigne pour de bon et ne l'effraye définitivement. Il sentait son corps tout entier attiré par cette proie excitante qui lui tenait tête fièrement mais pas de la façon qu'il pouvait l'espérer. Il avait juste envie de la faire taire, de fuir ce visage inquisiteur, de ne plus voir les reproches dans ses yeux. Il détestait cela, il la détestait à cet instant et encore plus quand ces mots l'atteignaient comme ils n'auraient pas dû être capables de l'atteindre. « Qu'importe, je veux pas être complice d'un mangemort. » Sans se contrôler ni se dire que ce qu'il faisait était mal, Daley eut un rictus quand son corps entier brûlait de lui faire du mal pour ces mots. « Tu préfères être sa victime ? C'est ton choix après tout. » Il parlait froidement, comme s'il ne faisait qu'analyser une situation presque ennuyeuse à ses yeux mais le mot « mangemort » ne cessait de résonner dans sa tête comme une saleté de cloche qui ne s'arrêtait plus. Il n'était qu'un mangemort à cet instant pour elle et il ne savait pas pourquoi cela le dérangeait. Il ne savait plus quoi ressentir, il ne savait même plus ce qu'il faisait. Pas plus lorsqu'il torturait le gryffondor que lorsqu'il traîna Eden derrière lui pour l'entraîner dans un autre cachot et s'enfermer avec lui. Il ne mit pas longtemps à laisser sa fureur se déchaîner et il ne voulait prêter aucune attention aux larmes de Eden, pas plus qu'à ses grimaces de douleur. « Je suis loin d'être parfaite, je suis sûre que tu le sais au fond de ton cerveau borné ! Je ne te juges pas, je constate ! Comme ça au quotidien ? Je ne te parles pas de tes journées remplies de 'mission de mangemort' ! Depuis quand tu tortures tes élèves au cours de tes journées, hein ? » Mais il n'avait pas envie de l'entendre, il n'avait pas besoin de se justifier, il ne lui devait rien, pourquoi insistait-elle ? Pourquoi était-elle encore là ? Il agrippait à ses bras puis à ses poignets comme s'il voulait se raccrocher à la réalité, comme s'il cherchait une issue à tout cela sans jamais la trouver et encore une fois, c'était la colère qui parlait à sa place, il ne savait pas faire autrement, il n'avait pas appris à faire autrement. « Depuis que je l'ai décidé ! Depuis que j'en ai marre d'être deux personnes dans le corps d'une seule ! Je ne peux pas être deux personnes différentes, c'est impossible, ça fait trop mal ! » Il continuait de hurler ce qu'il avait réellement sur le cœur. C'était bien la première fois qu'il avouait avoir mal, la première fois qu'il criait ses sentiments à quelqu'un d'autre qu'à lui-même et il ne supportait pas cela, il se détestait pour cela. Il était bel et bien deux personnes dans un même corps, il entendait celui qui aimait Eden gronder de rage à chaque fois qu'elle grimaçait mais il ne voulait pas l'écouter. La division de son esprit lui faisait bien trop mal et il ne pouvait pas abandonner sa part de mangemort, parce qu'il était lié par serment à son père. La seule à faire était de se débarrasser de son humanité, de la jeter au placard, de ne plus y faire attention.
Ce qui avait déclenché tout ça restait la mort de son meilleur ami, un coup de poignard dans son cœur déjà meurtri. Il avait compris qu'il ne serait jamais en paix et que les sentiments handicapaient plus qu'il n'avait voulu l'admettre. C'était Pandora qui avait raison, de puis le départ, il valait mieux ne pas aimer, ne pas prêter d'attention aux autres, c'était bien trop dur de s'en remettre, de se détacher de ses sentiments. Il finit par l'avouer à Eden, lui dire qu'il l'aimait mais qu'il ne pouvait continuer à le faire, pour les mêmes raisons qu'il avait cité plus haut. Il en était arrivé à son point de rupture et s'était brisé quand son cœur avait volé en éclats. Il se tenait à Eden, la voix plus basse, le corps tremblant, il se battait à l'intérieur de lui-même et cela illustrait la douleur dont il venait de lui parler. Il souffrait bien trop et il avait bien trop encaissé pour ne pas craquer un jour. Il savait que Eden n'y était pour rien mais il avait voulu jeter son cœur aux ordures mais ce foutu muscle restait ancré en lui, battant à tout rompre contre la paume crispée de sa main. « Daley, s'il te plait calmes-toi. » Il ne se rendit pas compte qu'il avait baissé les yeux et fut forcé de les relever pour croiser le regard apaisant de la jeune femme. Il semblait à nouveau avoir le regard vitreux, ce voile rouge l'empêchant de la voir réellement. Il aurait voulu lui faire mal mais encore une fois, il était incapable d'aller au bout de ses poussées meurtrières avec elle. Il déglutit quand peu à peu, son masque se fissura. Il tenta tant bien que mal d'en recoller immédiatement les morceaux mais il en était incapable, épuisé qu'il était de ce qu'il venait de faire, de subir, de ressentir. Il s'accrochait au poignet de la jeune femme comme à une bouée de sauvetage dans une mer agitée et elle représentait à cet instant sa seule chance de survie. « Daley, respire, ça va aller. » Il semblait à nouveau la voir, son regard s'éclaira de compréhension quand elle posa une main apaisante, fraîche, sur sa joue et que ce contact l'électrisa de la tête au pied, comme une décharge le ramenant brusquement à la réalité. Elle se rapprocha mais instinctivement, il la lâcha complètement et recula d'un pas. « Ca va aller. » Comme il s'y attendait, sans le soutien de Eden, il tituba et sans chercher à contrôler la réaction de son corps, ses jambes cédèrent sous son poids et il tomba à genoux, le corps vidé de toute énergie. L'espace d'un instant, il eut besoin de poser ses deux mains à plat sur le sol pour éviter de s'effondrer totalement et un frisson lui parcourut l'ensemble des membres. Il secoua la tête pour la redresser, cherchant des yeux Eden. « Je t'ai blessé. » Constata-t-il d'une voix éteinte, comme si sa prise de conscience arrivait bien trop tard pour que cela soit pardonné. Il avait envie de lui dire qu'il était désolé mais les mots se perdirent dans sa gorge lorsqu'il ouvrit la bouche. « Rien ne va aller... je n'y arrive plus, je déteste ce que je suis entrain de devenir mais je n'ai plus le choix... » Il n'avait jamais autant exprimé ses craintes à voix haute et encore moins avoué qu'il détestait l'être qu'il était lorsqu'il jouait les mangemorts à temps complet. Si parfois, il prenait plaisir à torturer, sa vie ne se résumait pas qu'à ça et c'est ce qui lui maintenait la tête hors de l'eau et l'empêcher de devenir quelqu'un d'aussi cruel que Bellatrix. Mais c'était ce qui lui faisait le plus mal et il lui fallait laisser tomber cet aspect qui le bloquait et l'empêchait de vivre sans avoir mal. « Il faut que tu t'éloignes avant que je ne te perde toi aussi. » Il voulait qu'elle s'en aille sans en avoir la moindre envie mais il ne pouvait pas perdre une personne de plus. Il avait sa fille en qui il tenait plus que tout, il y avait eu Alexander et il y avait Eden. Tout cela était bien trop pour son esprit instable. Il fallait se détacher de ceux qu'il aimait. Même si cela le détruirait. Immédiatement, il sentit sa gorge se nouer et il eut presque du mal à ne pas s'étrangler en réprimant une envie qu'il n'avait pas eu depuis des années. Pourtant, toute sa volonté ne parvint pas à retenir la larme qui s'échappa de ses yeux et vint glisser le long de sa joue. L'ironie avait voulu qu'il n'ait pas pleuré depuis des années et qu'il le fasse le jour où il avait décidé de renoncer aux émotions de son cœur. Mais il en était incapable, il était né avec la bonté que sa mère lui avait insufflé et malgré toute la noirceur de son cœur, il ne pouvait se défaire de ses sentiments, il avait essayé de rejeter la mort de son meilleur ami et le fait de ne pas pouvoir voir Liadan loin de lui et il n'avait fait que déclencher une bombe, qui avait fini par exploser, sans le moindre signe annonciateur. Et c'était encore Eden qui en payait les conséquences. |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Jeu 18 Avr - 18:27 | |
| Plus je parlais, moins j'allais dans son sens, et je savais que j'aggravais de plus en plus mon cas. Je le voyais dans ses yeux, même si son visage restait vide d'expression … La seule chance qui me restait été de prendre mes jambes à mon cou, pourtant, je ne pouvais partir. Mon cerveau, ma raison et mon corps tout entier s'y opposaient. Je voulais que mes paroles lui fassent recouvrir la raison, mais rien n'y faisait. Un rictus hideux apparu sur son visage et j'en eu des frissons. Pas dans le sens positif du terme. Au contraire, je me serais cru dans un de ces satanés films d'horreur moldu. « Tu préfères être sa victime ? C'est ton choix après tout. », répondit-il, froidement. Étais-je en fasse du même Daley que j'avais connu ? Celui qui avait été blessé autrefois par ce type de phrase ? Je l'avais vu tellement de fois sortir de ses gonds pour moi que cela. J'avais envie d'aller lui donner une bonne paire de claques pour le réveiller, mais je savais bien que cela allait empirer la chose, et j'avais déjà donner ma promesse de ne jamais le frapper de nouveau. Le réveil que j'attendais ne tarda pas à arriver. Après, qu'il m'ait traîner dans un cachot différent du précédent, sa colère se déversa totalement. Comme un tsunami emportant tout sur son passage! Mes membres étaient douloureux, surtout mes bras. Et je répliquais toujours sur le même ton que lui. Comme si cela allait changer quoi que ce soit.« Depuis que je l'ai décidé ! Depuis que j'en ai marre d'être deux personnes dans le corps d'une seule ! Je ne peux pas être deux personnes différentes, c'est impossible, ça fait trop mal ! », continua t-il de hurler. Je fronçais les sourcils, et restais bouche bée. Il m'avait coupé le sifflet, j'étais abasourdie par ce que je venais d'entendre. Il n'avait jamais dit quoi que ce soit à propos de la douleur qu'il pouvait bien ressentir, il ne s'était jamais plaint ni quoi que ce soit. Il avait toujours préféré détourner le sujet contre la personne en face de lui, ou de dériver dans des pirouettes stupides. Je ne savais pas quoi lui répondre, ni même si je devais lui répondre. Je baissais les yeux, consciente de quelles personnalités, il était entrain de parler. « Sur ce point, je ne peux pas t'aider. C'est ton choix. », soupirais-je en continuant de fixer la mince partie de vide qui nous séparait. Je me sentais démunie face à cette situation, je ne savais pas comment faire face. Il passait par tellement de stades émotionnels que j'en étais déroutée, généralement, c'était moi qui en était l'instigatrice dans nos conversations. Ce qui me déroutait le plus était le fait que je ne savais pas à quoi cela été du.
Comme si il lisait dans mes pensées et mes questionnements, il m'avoua ses sentiments, en passant par la disparition de son meilleur ami et du fait qu'il n'avait pas pu voir sa fille pendant le week end. Le voir ainsi, se raccrochant à moi, tremblant et parlant à voix basse. Même lorsqu'il avait été blessé, il n'avait pas baisser la garde un seul instant et s'était borné à me repousser. Là, ce fut mes défenses qui cédèrent bien vite et je ne pus me borner à lui en vouloir. Je lui chuchotais de se calmer, espérant qu'il se laisse un peu aller et qu'il n'emporte pas encore une fois, même si cela me paraissait peu probable en cet instant. Pourtant, il sembla reprendre conscience et s'écarta de moi, lâchant mon poignet, avant de tituber et tomber à terre. « Je t'ai blessé. », affirma t-il en plantant ses prunelles dans les miennes, je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il continua sur sa lancée. « Rien ne va aller... je n'y arrive plus, je déteste ce que je suis entrain de devenir mais je n'ai plus le choix... Il faut que tu t'éloignes avant que je ne te perde toi aussi. », continua t-il, et je fronçais les sourcils en me dirigeant vers lui, m'agenouillant en face de lui, et posant mes mains de part et d'autre de son visage pour le regarder dans les yeux. Même si je savais qu'il avait en partie raison, mon entêtement refit surface et je ne pu l'écouter plus longtemps. « Ne dit pas ça. Tu … tu m'as fait mal, c'est vrai, mais, je vois bien que ça ne va pas … », soufflais-je ayant du mal à trouver mes mots, pour tenter de le rassurer. Je pouvais pas lui promettre qu'il ne me perdrait pas, car comme il savait si bien me le rappeler : on ne sait pas ce que la guerre nous réserve. La scène qui se jouait devant moi des allures d'hallucinations. Je ne pensais pas que je le verrais un jour, c'était comme pour les excuses chez lui : rare, extrêmement rare, du jamais vu même. Je vis une larme couler le long de sa joue, et une boule se forma au fond de ma gorge. Il devait être dévasté à l’intérieur pour que j'assiste à une telle chose, j'en étais toute retournée. « Dis-moi ce qu'il se passe. », demandais-je doucement en essuyant du pouce, la larme qui avait coulé. Je me sentais un peu comme étrangère, ce n'était pas moi qui séchait les larmes, surtout pas celles de Daley. Je ne pus me contenir plus longtemps et mes mains glissèrent autour de sa nuque, l'attirant à moi, pour le prendre dans mes bras. |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Sam 20 Avr - 14:17 | |
| Il n'y avait pas si longtemps, même si ce temps lui apparaissait si loin, il aurait été incapable de lâcher la bride de ses sentiments de cette façon, il n'aurait jamais été en mesure de mettre des mots sur ce qu'il ressentait et encore moins de mettre l'accent aussi aisément sur ses faiblesses. Il détestait cela, il ne pouvait le supporter mais au moment où les mots franchirent ses lèvres, il avait l'impression que c'était tout ce dont il avait besoin, il en avait besoin, il devait le faire, il devait trouver un soutien pour éviter de se perdre et cette épaule sur laquelle il avait de s'épancher, c'était celle de Eden, de personne d'autre. Elle avait fait ressortir le meilleur en lui même s'il trouvait que cela le rendait faible, elle était celle dont il avait besoin à cet instant et il avait envie de s'accrocher à elle pour une fois et de lâcher prise, un tout petit instant, rien qu'un tout petit instant. Il chancela légèrement en voyant qu'elle ne disait plus rien, comme médusée qu'il lui fasse un tel aveu et lui-même n'arrivait pas à croire que les mots étaient sortis aussi facilement, il n'arrivait pas à l'imaginer. Il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps sur ses jambes, il savait qu'il allait finir par pleinement craquer, il aurait eu envie de se mettre à nouveau en colère, de l'injurier et lui faire suffisamment mal pour qu'elle sorte de la pièce mais il avait épuisé toute son énergie, il n'en avait plus, il était vidé, épuisé tant sur le plan émotionnel que sur le plan physique. Son esprit se scindait en deux, encore une fois, il repoussait le mangemort qui était en lui pour simplement faire ressortir le bon qui était en lui, dans une spirale infernale qu'il détestait voir tourner. Il n'avait pas réussi son entreprise, il ne pouvait pas renoncer à l'une de ses personnalités, il en semblait incapable, surtout face à Eden et il savait qu'il le serait encore moins face à sa fille. Sa douleur serait la sienne pour encore plusieurs années, aussi longtemps que sa fille l'aimerait, aussi longtemps qu'il s'accrocherait à Eden. « Sur ce point, je ne peux pas t'aider. C'est ton choix. » Ses mots lui firent l'effet d'un coup de poing en plein ventre, comme une douleur supplémentaire, comme une lame de plus contre son cœur. Il ferma les yeux, déglutit avant de hocher la tête. Elle avait raison, dans le fond, elle avait raison mais il aurait tellement voulu qu'elle l'aide, qu'elle lui dise quelque chose de réconfortant. Mais il avait sûrement perdu ce droit au moment où il l'avait brutalisé.
Et il sut à l'instant précis où il la lâcha qu'il allait tomber et ses jambes ne lui firent pas le plaisir de le démentir. Il tomba à genoux sans pouvoir se retenir, il avait définitivement lâché prise et il demandait à Eden de partir, cette fois parce qu'il pourrait comprendre qu'elle en aurait envie. Il n'était qu'un monstre d'égoïsme à rester près d'elle et il se détestait pour cela. Pourtant, il la sentit s'approcher et tout à coup, elle était en face de lui, à genoux elle aussi, les mains de part et d'autre de son visage, il releva les yeux pour croiser les siens. Elle n'était pas en colère. Il avait tellement envie de se laisser aller mais la part de lui si fière s'offusquait que ce soit elle qui s'occupe de lui et non l'inverse, il voulait se rebeller mais le corps de Daley n'était pas capable du moindre mouvement, il n'arrivait pas à bouger ses jambes, il espérait encore moins être en mesure de lever ses bras pour la repousser, il se laissait simplement aller à sa caresse. « Ne dit pas ça. Tu … tu m'as fait mal, c'est vrai, mais, je vois bien que ça ne va pas … » Il déglutit à nouveau, elle ne semblait pas lui en vouloir, elle semblait comprendre. Quel idiot digne de ce nom se mettait à brutaliser sa compagne quand ça commençait à ne pas aller ? Il se détestait pour cette réaction et tout ceci l'empêcher de retenir la larme qui coula le long de sa joue, immédiatement effacée par le doigt de Eden. Loin de s'alarmer qu'elle assiste à ce genre de démonstration, il se laissa aller, pencha sa tête sur le côté pour rechercher la caresse de ses doigts et tout son corps tituba vers l'avant, comme cherchant son corps à elle. « Dis-moi ce qu'il se passe. » Comment mettre des mots sur tout ce qu'il ressentait ? Sur tout le bordel qui se trouvait dans sa tête ? Il en était incapable. Il inspira légèrement avant de sentir la main de la jeune femme dans sa nuque et tout à coup, son corps répondit instantanément alors qu'elle l'attirait à lui pour le prendre dans ses bras. Il se laissa faire, comme une poupée de chiffon désarticulée, sa tête trouva appui dans la courbure du cou de la jeune femme et il respira, comme si cela lui faisait du bien de la sentir auprès de lui. Ses mains s'animèrent d'elle-même et il les porta aux hanches de la jeune femme. Il l'enlaça, il en avait tellement besoin.
Daley resta dans cette position durant un temps qui lui parut s'écouler au ralenti, il se rendit compte qu'il n'avait pas dit un mot ni fait le moindre geste depuis trop longtemps, il en avait fini par oublier pourquoi il se trouvait dans les bras de la jeune femme, jusqu'à ce que son cerveau ne se remette en route. Au bout de longues secondes, il prit enfin la parole, sans se détacher d'elle pour autant. « J'aurais réellement pu te faire du mal, mais tu ne peux pas t'empêcher de me défier. » Et Merlin lui pardonne, il adorait ça jusqu'au fond de ses entrailles. Il savait qu'elle ne l'avait fait que pour sauver le gryffondor qu'il avait torturé mais elle était restée malgré tout, parce que c'était lui et parce que, d'une façon ou d'une autre, elle avait cherché à le ramener. Il s'éclaircit la gorge, la voix rendue rauque par toutes les émotions qui avaient coulé en lui comme un puissant dopant coulant dans ses veines. Il inspira une nouvelle fois et dégagea sa tête du coup de la poufsouffle mais il n'eut ni la force ni le courage d'aller bien loin. Il posa immédiatement son front contre le sien mais garda les yeux fermés, étroitement serré contre la jeune femme, il n'avait pas l'intention de bouger tout de suite. « J'ai tout foiré, j'ai tout fait foirer. » Avoua-t-il finalement, répondant définitivement à la question que Eden se posait, répondant à ses interrogations et le pourquoi de ce comportement qu'il avait eu. « On avait une mission, une mission de routine, et tout a dérapé. Alex est mort, il a trahi les mangemorts pour sauver la femme qu'il aimait, il s'est fait exécuter devant mes yeux et je n'ai rien pu faire pour l'empêcher. La mission a été un fiasco total et mon père m'a jugé seul responsable puisque je suis le seul à être revenu vivant. Il m'a interdit de voir Liadan. Je ne l'ai pas vu depuis une semaine, un jour, sept heures et... » Il jeta un regard paresseux à sa montre, le cœur serré par ses aveux. « trente-sept minutes. » Et cela le tuait à petit feu, parce que c'était la plus longue période qu'il avait passé sans voir Liadan, combiné alors à la perte de son meilleur ami, Daley avait simplement plongé dans un gouffre de terreur. Mais il avait fait n'importe quoi et même s'il s'en était réjoui, le retour sur terre était difficile et l'hébétait légèrement. Un peu hagard, il releva les yeux pour regarder le cachot dans lequel il venait de les enfermer et soupira, le cœur serré. Il n'arrivait pas à croire tout ce qui venait de se passer. Il tourna de nouveau les yeux vers Eden et lui prit la main, avec une douceur qui contrastait avec les gestes brusques qu'il avait eu plus tôt. Il la posa sur sa poitrine à lui, plongeant son regard dans le sien. « Tu m'as ramené à temps. Merci, de m'avoir empêché de tuer cet élève. » Il ne remerciait jamais mais là, il se le devait, il en avait besoin. Il avait traqué des traîtres et des nés-moldus toute la semaine durant en se disant qu'ils le méritaient mais cet élève n'avait clairement rien fait pour subir ce qu'il lui avait fait et même si la conscience de Daley s'en serait accommodé, il était quand même soulagé de ne pas l'avoir fait. Il baissa les yeux pour voir que sa fureur commençait à laisser des marques sur la peau de la jeune femme et il fronça les sourcils en levant sa baguette. Il s'accroupit, poussant doucement Eden à s'asseoir sur le sol du cachot et lui prit un poignet dans la main. « J'ai une impression de déjà-vu, je nous ai fait régresser de quelques mois en arrière. » Et il se détestait pour cela, il revoyait la scène qui s'était jouée dans son bureau, le moment où il l'avait blessé et celui où il l'avait soigné. Il pensait ces instants révolus entre eux et pourtant, ils y revenaient à présent à cause de lui. Il ne croisa plus le regard de la jeune femme, se contentant de faire disparaître les marques qu'il lui avait faite, comme si cela allait alléger la situation, comme si cela allait apaiser son malaise. « Resteras-tu avec moi ce soir ? » Demanda-t-il, n'osant poser la véritable question qui le taraudait : resterait-elle avec lui malgré tout ce qui venait de se passer ou avait-il signé l'arrêt définitif de leur relation ? |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Sam 27 Avr - 19:01 | |
| Mon cerveau était au ralenti, comme si ses paroles m'avaient données de quoi réfléchir. C'était un peu vrai. En effet, jamais au grand jamais je n'aurais pu parier sur le fait de voir ses faiblesses et ses émotions étalées au grand jour devant moi. Certes, le résultat était surprenant, mais le début de notre entrevue n'était pas des plus simples. Il ne s'était jamais montré aussi violent avec moi, j'avais du mal à m'en remettre, du moins, mon crâne ainsi que mes poignets étaient douloureux. Je n'avais jamais vu non plus cette part d'ombre de lui. A chaque fois, que je croyais avoir vu toutes les facettes de Daley, il me prouvait le contraire. Je me demandais si il avait d'autres « surprises » en stock comme celle-ci. Tellement abasourdie par ses paroles, je n'arrivais presque pas à lui répondre correctement, ou du moins pas selon mes pensées. Je le fis hocher la tête, comme si il était déçu que je ne lui donne de pas de solutions à son questionnement. Il ne tarda pas à me lâcher et à tomber à terre, je me précipitais alors vers lui pour maintenir son visage à ma hauteur, lui prouver que j'étais là. Une larme perla sur sa joue, chose encore plus inattendue, et je l'essuie d'un geste du pouce. J'étais prise de court, mais je ne le laissais pas paraître, ce n'était pas le moment. Son corps répondit au mien alors que je le prenais dans mes bras pour l'apaiser. Mes bras autour de sa nuque, mes mains trouvèrent mes hanches et je le serrais un peu plus fort. Je lui demandais d'exprimer plus ce qu'il se passait dans sa tête, et je savais que je lui en demandais beaucoup, encore plus que ce qu'il avait déjà bien pu me dire. « J'aurais réellement pu te faire du mal, mais tu ne peux pas t'empêcher de me défier. », dit-il enfin, et j'eus un sourire, alors qu'il dégageait sa tête de mon cou, collant son front au mien par la suite, gardant ses yeux clos. « Je pouvais pas te laisser sombrer. », chuchotais-je doucement. Il ne tarda pas à reprendre la parole, répondant ainsi aux questions que je lui avais posée. « J'ai tout foiré, j'ai tout fait foirer. On avait une mission, une mission de routine, et tout a dérapé. Alex est mort, il a trahi les mangemorts pour sauver la femme qu'il aimait, il s'est fait exécuter devant mes yeux et je n'ai rien pu faire pour l'empêcher. La mission a été un fiasco total et mon père m'a jugé seul responsable puisque je suis le seul à être revenu vivant. Il m'a interdit de voir Liadan. Je ne l'ai pas vu depuis une semaine, un jour, sept heures et... », commença t-il, et j'en eus des frissons, son meilleur ami était décédé devant ses yeux, et il n'avait pas vu sa fille … depuis une éternité maintenant. Je comprenais pourquoi il avait dégénéré à ce point, même si les hématomes qui se formaient sur mon corps, me rappelaient que dans des moments comme celui-ci, Daley restait vraiment dangereux pour moi. Je le vis regarder sa montre sans se détacher de moi, pour finir sa phrase. « trente-sept minutes. », finit-il, et je déglutis difficilement, lui caressant à nouveau la joue de mon pouce. « Je suis désolé, Daley. Ca ne t'aidera pas plus, mais … je suis désolé. », chuchotais-je à nouveau.
Il sembla prendre conscience de l'endroit où nous nous trouvions, un cachot sordide prés de la salle commune des Serpents. Je ne pensais pas que les élèves Gryffons étaient encore présents derrière la porte. J'étais pratiquement sûre qu'ils étaient tous à l'infirmerie à envahir l’infirmière d'une flottée d'injures à l'encontre de Daley, décrivant sans doute ce qu'il avait pu faire à leur ami, et du fait, qu'il m'avait faite « prisonnière ». Ce dernier prit ma main avec douceur, posant ma paume sur sa poitrine, je respirais profondément en l'observant faire. « Tu m'as ramené à temps. Merci, de m'avoir empêché de tuer cet élève. », me remercia t-il, et je hochais la tête, avec l'esquisse d'un sourire dessiné sur le visage. Son regard dévia sur mes poignets, je déglutis. Des bleus étaient apparus à l'endroit où il m'avait agrippé violemment. Je voulus cacher les marques à ses yeux, comme pour faire disparaître toutes preuves qui pourrait le faire culpabiliser. Il s'accroupit devant moi, et je me laissais faire en m'asseyant. « J'ai une impression de déjà-vu, je nous ai fait régresser de quelques mois en arrière. », dit-il, en baissant les yeux sur mes blessures, les faisant de nouveau disparaître. Je soupirais doucement. « Arrête, je vais bien ! Tu aurais dû les laisser, ça aurait coller avec la version des élèves qui étaient derrière la porte.... », dis-je lentement. « Non, pas que je sois mécontente que tu me soignes. », le taquinais-je pour essayer de détendre l'atmosphére qui se faisait lourde au fur et à mesure que la culpabilité de Daley grandissait. « Resteras-tu avec moi ce soir ? », me demanda t-il, et j'eus l'impression qu'une autre question se cachait sous celle-ci. Je passais mes doigts sous son menton pour soulever son visage et croisait de nouveau son regard, comme il le faisait quand je ne voulais pas croiser le sien. « Oui, ce soir, et tous les autres, si tu veux toujours de moi ... », répondis-je lentement, comme pour lui faire rentrer dans le crâne. Je scellais ensuite mes lèvres aux siennes. Quelques secondes plus tard, je me détachais de lui. « Compris ? », lui souris-je. |
| | | | Sujet: Re: (eden&daley) ♦ find me, stop me, save me Lun 29 Avr - 13:22 | |
| Daley se sentait complètement vidé, épuisé, il avait l'impression que seul le corps de Eden contre le sien le soutenait convenablement et que si elle s'en allait tout à coup, il pourrait bien tomber tête la première sur le sol du cachot, il n'aurait même pas le réflexe de se retenir, il se laisserait faire parce qu'il n'en pouvait plus, il était à bout et ça, c'était une chose qui ne lui arrivait jamais. Il ne pouvait pas continuer ainsi, il avait du mal à croire que Eden soit toujours apte à l'aider, soit toujours volontaire pour l'empêcher de tomber après tout ce qu'il venait de faire et il avait l'impression qu'elle était plus un rêve, une apparition qu'une véritable aide pour lui à cet instant. Il devait être entrain de délirer, il était encore entrain de sombrer et elle n'était là que pour lui rappeler le monstre qu'il était au fond de lui. Mais son corps lui paraissait tellement solide, tellement dur mais tendre contre lui qu'il n'arrivait pas à y croire, il se laissait aller à sa caresse en fermant les yeux tendrement. « Je pouvais pas te laisser sombrer. » Comment pouvait-elle dire une chose pareille ? Elle aurait dû vouloir qu'une seule chose en réalité : sa perte, elle aurait dû souhaiter sa mort lente et douloureuse mais au lieu de cela, elle était là et le soutenait de la façon dont il avait besoin, dire qu'elle était incroyable à et instant ne lui rendrait sûrement pas hommage. Il se contenta de serrer son corps contre le sien, comme s'il voulait la rapprocher encore, sa façon de la remercier encore un peu pour ce qu'elle venait de faire pour lui. Et après, sans qu'il ne puisse retenir les mots, sans qu'il ne réfléchisse au fait qu'il se confiait de façon aussi naturelle, il se mit à lui parler de ce qui s'était passé pendant tout ce temps, il y a une semaine de cela, alors qu'il sombrait doucement dans la folie un peu plus chaque jour. Il savait maintenant pourquoi il avait évité de rentrer au château, pourquoi il n'était pas revenu pendant tout ce temps, il voulait éviter de croiser Eden parce qu'il savait exactement ce qui allait se passer, ce qui était entrain de se passer. Il laissait tomber, il lâchait prise sur son entreprise de rester et de demeurer un mangemort à part entière, il allait devoir recommencer à se disputer deux personnalités distinctes à l'intérieur de lui, il allait devoir reprendre à zéro mais il était prêt à le faire pour elle, pour Liadan, pour ceux qui comptaient sur lui. Même si ces personnes pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main, il avait fait bien trop de mal depuis quelques temps pour que les choses changent. Il s'enfonçait dans un gouffre de haine qui allait le condamner à la fin de la guerre, quel qu'en soit l'issue. Et la douleur qu'il ressentait à ne pas voir sa fille, sa dose quotidienne de tendresse, il était conscient d'en avoir besoin, d'y être dépendant et c'est ce sur quoi son père jouait sans cesse contre lui, il le maintenait dans un état de manque permanent parce qu'il se sentait tout à fait comme un drogué en manque de sa dose, il avait besoin, il lui était vital de la voir et de la serrer dans ses bras. Mais heureusement, il y avait une chose que son père ne pouvait lui enlever et qui s'avérait aussi efficace que le sourire innocent de sa fille, c'était les bras de la jeune femme agenouillée en face de lui. Il n'en avait pas pris conscience avant mais voilà quelque chose sur laquelle son père n'avait aucune emprise et c'était une véritable bouffée d'oxygène. « Je suis désolé, Daley. Ça ne t'aidera pas plus, mais … je suis désolé. »] Non, ça ne l'aiderait pas mais le savoir était vivifiant, il avait l'impression qu'elle le comprenait vraiment et qu'elle savait ce qui se disputait en lui à cet instant et il ne pourrait jamais la remercier assez pour cela. Il hocha légèrement la tête, les yeux toujours fermés sous la caresse de sa main contre sa joue. Il aimait ce contact, il s'en nourrissait pleinement à cet instant. Elle était là, bien réelle et elle lui pardonnait sa violence, ses crises, son caractère. Encore une fois, elle lui prouvait qu'elle le prenait tout entier, sans la moindre nuance de déni, elle l'avait vu à l’œuvre et pourtant, elle était encore là. Même s'il pouvait tout gâcher en se disant que c'était lui qui avait sa baguette et que la pièce était verrouillée mais il n'était plus à s'attarder sur ce genre de détails. Mais il ne pouvait pas oublier, ou faire semblant de ne pas voir les marques sur les poignets de la jeune femme, malgré tout ce qu'elle lui disait, il n'était pas naïf, il savait qu'il lui avait fait du mal et il le regrettait, ce qu'il ne pensait pas ressentir un jour. Pas de regret, pas de remord, il regardait toujours ses victimes avec détachement et malgré le soulagement ressenti de ne pas avoir tué le gryffondor, il savait que ce n'était pas la culpabilité qui allait l'étouffer au matin. Il en était parfaitement conscient et pourtant, voir les blessures de Eden était comme du fer chauffé à blanc contre son cœur et il s'employa très vite, mais avec douceur, à les faires disparaître de sa vue pour de bon. Même si cela n'étoufferait pas ses remords, il pouvait au moins lui apporter du soulagement. « Arrête, je vais bien ! Tu aurais dû les laisser, ça aurait coller avec la version des élèves qui étaient derrière la porte....Non, pas que je sois mécontente que tu me soignes. » Elle allait bien ? Cette fille n'avait absolument aucune conscience de ce qu'elle disait parfois et il exprima son mécontentement en fronçant les sourcils avant de regarder en direction de la porte. Le couvre-feu était passé maintenant et il savait que les gryffondors ne s'attarderaient pas dans les couloirs après son avertissement et après avoir ramassé leur ami. La salle commune des poufsouffle n'était pas loin et il pourrait escorter Eden jusque-là sans aucun souci. Mais ce n'était pas à ça qu'il pensait. « Je me fiche de ce qu'ils croient ! Ils savent maintenant que je suis capable de te faire du mal et c'est déjà bien assez selon moi ! » Il s'exprimait avec une certaine colère mais absolument pas dirigée contre elle mais il tourna les yeux pour croiser son regard et calma doucement sa rancœur envers lui-même avant d'ajouter. « Je déteste avoir à te soigner quand je suis responsable de tes blessures. » Il aurait peut-être adoré jouer aux apprentis-médicomage avec elle en temps normal mais certainement pas quand il était responsable des marques qu'elle portait. Il pourra légèrement un soupir, déçu de voir qu'ils n'avaient pas vraiment fait de progrès depuis la dernière fois qu'il s'en était pris à elle. Quoiqu'il était bien plus bavard au moins cette fois. Il savait qu'il l'avait cogné contre le mur du cachot et il tâtonna à l'arrière de sa tête, comme il l'avait fait de longs mois auparavant et ne trouva pas de quoi s'alarmer, même s'il espérait ne pas avoir frappé trop fort. Il préférait s'en assurer et il s'assurerait à mesure de la soirée qu'elle n'avait rien de grave. Il finit par lui poser la question qui lui brûlait littéralement les lèvres et c'est le cœur battant qu'il attendit la réponse. Il sentit ses doigts sous son menton et détourna immédiatement le regard pour croiser le sien, incroyablement doux étant donné les circonstances. « Oui, ce soir, et tous les autres, si tu veux toujours de moi ... » Le soulagement l'étreignit en même temps que l'indignation. S'il voulait toujours d'elle ? Il allait répondre quand elle déposa ses lèvres sur les siennes et il profita de l'instant avant qu'elle ne s'éloigne à nouveau. « Compris ? » Il la regarda un instant sans pouvoir faire autre chose que cligner des yeux bêtement. « Si je veux toujours de toi ? Merlin, ce serait à moi de dire ça ! » S'exclama-t-il, encore médusé qu'elle puisse proférer une telle hypothèse. Il finit cependant pas esquisser un sourire, presque douloureusement tant il en avait perdu l'habitude depuis une semaine. Il s'approcha des lèvres de la jeune femme pour sceller cette promesse que visiblement, ils ne se sépareraient pas de si tôt, tant que l'un voudrait toujours de l'autre. Il finit par se relever, il fallait qu'ils sortent de là maintenant. Il fouilla sa robe de sorcier et rendit sa baguette à la jeune femme dans une moue d'excuse et très vite, ils atterrirent dans le couloir sombre et vide. Daley n'avait alors qu'une idée en tête : rejoindre au plus vite ses appartements en toute discrétion et faire oublier à Eden toute sa brutalité, en essayant dans le même temps de lui faire oublier son nom et leurs problèmes. { sujet terminé } |
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