come as you are, as you were, as I want you to bex x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x
J'espère, je crois que c'est tout ce qui me reste à faire. J'espère que tout cela aura une fin heureuse, que les choses reprendront comme avant. J'espère que demain je ne me réveillerais pas, ou alors que demain je serais toujours là... Ça dépend, j'espère, je rêve. Un jour j'ai entendu dire qu'il fallait faire en sorte que le rêve dévore notre vie, pour que la vie ne dévore pas notre rêve. La vie ici n'a plus rien d'onirique. Tout fout le camps. Le ministère, Poudlard, ma famille... Elle n'était déjà pas bien glorieuse ma famille, avec mes parents qui ont divorcé six mois après leur arrivée en Angleterre, leur différence d'opinion sur tout... Je pensais que ça ne pourrait être pire, mais avec le remariage de ma mère ça n'a qu'empirer. J'avais rien contre, moi, enfin... j'étais trop jeune pour avoir une opinion, ou même des souvenirs. A peine deux ans. Enfin, sur les photos de mariage je ris, alors je suppose que je n'avais rien contre, je tente de m'en convaincre. D'une manière générale j'essaye de me convaincre de beaucoup de choses. Si vous voulez savoir, ça marche pas des masses. Moi je voulais juste avoir une petite vie heureuse. J'y croyais presque, je vous jure. J'ai une demi-soeur, je l'aime comme une vrais, peut être même plus qu'une vrais. Elle a pas le même père, mais franchement si vous saviez comme je m'en cogne. Le peu que j'avais je le gardais, je fermais les yeux sur la haine que mon père vouait à ma mère, je fermais les yeux sur les différents chemins que j'empruntais. Je m'attachais aux détails, car il n'y a que ça qui compte au final. Je souriais à Mona quand on se retrouvait, sans vraiment prendre note de nos différentes maisons. J'étais à Gryffondor, elle a Serpentard. Mais nous restions deux sang-pur, à moitié du même sang. C'était ce qui comptait, le plus important. Je fermais les yeux sur ses idées, sur les amis de ma mère, et pourtant le résultat est là. Encore une fois je me retrouve entre les deux, l'un qui veut une société tournée vers la pureté, l'autre qui veut l'égalité pour tous. Une fois de plus j'ai suivit mon père, faut dire que j'ai toujours été là pour lui. Après le divorce sa vie c'est mise à tourner autour de moi. Sa fille, son trésors, ce qui lui restait de stabilité dans le monde. En grandissant j'ai appris à veiller sur lui, je renonçais à certains week-end chez ma mère juste pour lui. Pour lui tenir la main, et lui réclamer des histoires que je finissais pas connaître par coeur. Mon père était un guerrier blessé, un homme sur le point de tomber mais qui se rattachait toujours à un branche plus fragile que la précédente. J'ai crut qu'il allait devenir fou quand j'ai rejoint Poudlard. Là bas je prit rapidement l'habitude de lui envoyer tout les jours des lettres. Je voulais qu'il sache que je n'étais pas loin, qu'il pouvait compter sur moi. Il avait quand même réussit à trouver un semblant de vie ici, en Angleterre, de l'autre côté de la mer. Heureusement les années ont passé, en sortant de l'école je suis retournée m'installer chez lui. J'ai commencé à travailler comme journaliste, il est entré dans l'ordre du phénix. Il ne me l'a pas caché, comment l'aurait-il put de toute façon ? Je savais tout de lui. J'ai déménagé, pas trop loin, aujourd'hui encore je mange quasiment tout les jours chez lui. Peu à peu je perdais contact avec Mona, je ne comprenais pas pourquoi. Elle était distante, évasive... A Poudlard nous étions toujours ensemble, extrêmement proche. Elle est l'un de mes meilleurs souvenirs de cette école où je n'ai jamais vraiment sut m'intégrer. Au fil du temps l'explication c'est fait plus claire. Son père voulait qu'elle s'éloigne de moi, cette sœur trop tolérante, souvenir de l'ancienne vie de sa femme. Maintenant elle est de l'autre camps. Moi ? J'ai suivi mon père, il a besoin que je veille sur lui, et je ne pourrais me résoudre à porter la marque et à combattre contre mes idéaux... Malgré la peur qui chaque jour me tord un peu plus le ventre.