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 my head is an animal. (cinaed)

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MessageSujet: my head is an animal. (cinaed)   my head is an animal. (cinaed) Icon_minitimeLun 25 Fév - 22:59


my head is an animal. (cinaed) 780814002 my head is an animal. (cinaed) 179327tumblrmisp6aUKuH1r0hzlqo1500
And for a while things were cold,
THEY WERE SCARED DOWN IN THEIR HOLES.

Avec le retour du célèbre Mage Noir et, par conséquent, l’avènement des mangemorts, Thaddeus avait constaté un changement radical au sein du monde de la sorcellerie. S’il s’en était tout d’abord délecté, l’ancien serpentard percevait à présent la dangerosité qu’impliquait inévitablement sa condition. Celle-ci semblait bancale, comme en équilibre sur un fil. Certains mangemorts mettaient son malaise sur la mort récente de son père, d’autres n’avaient cure de son attitude changeante. Seul Alastair paraissait dubitatif quant au comportement lunatique de son cousin mais, en somme, il ne représentait qu’une petite partie du problème à laquelle Thaddeus n’accordait pas énormément d’importance. Pour le moment, du moins. Esclave de sa profonde culpabilité, le mangemort tentait vainement de faire bonne figure, tout en sachant pertinemment que tout ce qu’il était censé représenter n’avait pas lieu d’être. Lui, le né-moldu de naissance, continuait à prendre part à une guerre livrée contre ceux qui partageaient son ascendance. La fuite n’était pas la solution, selon lui, cependant qu’il profitait de son statut privilégié pour se protéger d’éventuels soupçons. Plus jeune, s’il avait su qu’un jour il serait un mouton parmi les loups, il n’y aurait sûrement pas cru. Peut-être descendait-il d’une longue lignée de moldus mais il n’avait jamais été élevé en tant que tel ; auquel cas, sa vie aurait sûrement été moins reluisante. De fait, il profitait plus que de raison des nombreux avantages que lui apportait son appartenance à la famille Appleby.

Les Trois Balais n’avait jamais été son lieu de prédilection car cet endroit était bien loin de l’idée qu’il se faisait d’un sanctuaire. Le pub, autrefois animé, se raccordait aujourd’hui aux ténèbres qui avaient lentement englouti le monde dans lequel les sorciers vivaient. L’ambiance était ternie par la peur et il aurait été malhonnête de la part de Thaddeus d’ignorer les regards mauvais que les alcooliques notoires lui adressaient – mais ne disait-on pas que la bassesse des mangemorts n’avait aucune limite ? Le jeune homme conservait prudemment son regard azuré sur le liquide ambré qui frémissait dans son récipient transparent. Il n’y avait pas touché, peu enclin à voir ressentir les effets dévastateurs du whisky ce soir-là. Pourquoi en avait-il commandé un verre, dans ce cas ? Ne serait-ce que pour justifier sa présence dans ce pub qui, pour une fois, s’accordait à merveille avec son ressenti actuel. Les sourires ne fissuraient aucun visage, l’atmosphère était lourde, morose. Thaddeus n’était en rien gêné, bien au contraire, c’était ce qu’il recherchait. Le calme, la tranquillité d’une soirée paisible et, implicitement, la proximité avec les autres sorciers – même si ces derniers ne désiraient pas spécialement entretenir la moindre conversation avec un mangemort. Pouvait-il sérieusement les en blâmer ? Plus le temps passait, plus la réponse lui semblait évidente.

Un nouveau venu passa le seuil du pub. Son entrée fit s’engouffrer un vent sec et glacial au sein même de l’auberge. Sentant ses membres se raidirent, Thaddeus ne prêta guère attention au client. Encore un foutu dépressif, ne put-il s’empêcher de penser. Instantanément, ses lèvres s’étirèrent en un sourire carnassier. Par curiosité, il releva légèrement le menton, désireux de connaître l’identité du sorcier. Ses sourcils se froncèrent, son front se plissa. Son allure désinvolte, son visage sensiblement marqué. Il possédait tous les attributs qu’un sorcier que Thaddeus avait connu par le passé. Précisément, lors de sa scolarité à Poudlard. Il n’en tirait pas un très bon souvenir, même celui-ci semblait inébranlable. Cinaed. Il connaissait son prénom, son nom de famille, sa vie. Il s’en était longtemps amusé jusqu’au jour où, sans surprise, il se heurta à un mur. Plus jamais Thaddeus ne songea à se frotter à un individu tel que cet Adler-Monroe, de peur de se retrouver une nouvelle fois pris au sein d’une spirale infernale. Songeur, le mangemort ramena son regard vers son verre, laissant son index en redessiner le contour. S’il s’agissait effectivement de son ancien camarade, il n’avait aucune inquiétude à se faire. Il ne se souvenait certainement plus de ce gamin à qui il avait voulu faire la peau, une dizaine d’années auparavant et ce, même si de tels événements ne peuvent décemment pas être oubliés.

Toutefois, la tentation de l’interpeller était incroyablement séduisante. Cela faisait quelques semaines que Thaddeus ruminait en silence, victime d’une fatalité dont il ne pouvait se défaire, et restait de marbre face aux rares nés-moldus que les rafleurs lui amenaient. S’il s’était fait avoir une fois, une deuxième erreur signerait à coup sûr son exécution. Il ne comptait pas mourir ce soir-là, ni même les jours, les mois à venir. De fait, renouer avec une vieille connaissance (surtout d’une telle envergure) lui permettrait sûrement de se distraire. Et quelle distraction ! S’il sortait du pub indemne, cet exploit serait à jamais gravé dans sa mémoire. Néanmoins, si Monroe osait porter la main sur lui, et le connaissant il n’hésiterait pas si les circonstances l’exigeaient, Thaddeus pourrait facilement s’offrir à de nouvelles distractions. Les nerfs à fleur de peau, il pensait que sa patience était limitée alors qu’il savait encore se contrôler. En revanche, depuis la mort brutale de son père, ce contrôle paraissait moindre. Se raclant la gorge, alors que Cinaed passait près de sa table afin d’aller s’installer non loin de là, Thaddeus sentit ses lèvres se tordre en un rictus satisfait.

« Tiens, Ed. » Il releva un peu la tête, de sorte à capter le regard de son futur supplicié. « Quel plaisir de te revoir. Toujours aussi efféminé, à ce que je vois. » Il esquissa un bref sourire amusé avant de s’occuper de son verre. Il l’encercla de ses doigts fébriles et le porta à ses lèvres. Il en but une gorgée, courte et rapide, avant de reposer bruyamment son récipient sur la table. « T’as pas changé, souffla-t-il enfin, la gorge et la bouche en feu. T’avais la même tête de déterré lorsque t’étais à Poudard. » Il désigna d’un bref mouvement de menton la chaise libre en face de lui. « Je t’en prie, assieds-toi. » Une invitation qu’il espérait ne pas réitérer.

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MessageSujet: Re: my head is an animal. (cinaed)   my head is an animal. (cinaed) Icon_minitimeJeu 14 Mar - 22:50


THADDEUS ET MONROE
my head is an animal.
Les rues de Pré-au-Lard étaient, comme d'habitude, désertes. Je me serais presque fait à ce dépeuplement soudain, si seulement la raison pour laquelle le village s'était complètement vidé n’était pas aussi sombre. J'appréciais bizarrement l'allure de ville fantôme que prenait le lieu alors que les sorciers les plus éclairés avait préféré resté terré dans leur petite maison. Et le silence surtout, le doux silence qui englobait tout. Qui apaisait. Poudlard n'était jamais calme, même avec les derniers événements, la quiétude était un luxe dans l'établissement remplit de gamins. Aussi, venir dans ce lieu que tout le monde avait fui était une sorte de petit plaisir, et c'était devenu un de mes endroits favori ces derniers temps. Malgré tout, malgré la sérénité du lieu, l'ambiance restait relativement pesante. Personne ne pouvait ignorer ce qu'il se passait ; les mangemorts qui jubilaient à tous les coins de rues, les chasses aux sang-de-bourbe, la crainte, partout, tout le temps. Je pressai le pas alors que le ciel se couvrait, tâchant d'éviter la neige qui menaçait de s'abattre. Quelques sorcier autour de moi déambulait dans le petit village, le visage enfoncé dans leur manteau, le regard fixé devant eux, craignant peut être de faire une mauvaise rencontre. J'avais beau craindre le Seigneur des Ténèbres et ses partisans, pourtant je ne pouvais me résoudre à vivre dans la peur comme la plupart le faisaient. Rester cloîtrer chez soi et attendre que Potter fasse ses preuves, à quoi bon ? Autant tâcher de vivre normalement dans la mesure du possible, faire face. Je n'avais jamais été peureux ; je n'avais peut être pas été le plus fidèle des hommes, mais j'avais toujours affronté ce qui se dressait devant moi. Et la menace avait beau être aussi sérieuse, je tâchai pourtant de m'accrocher, et non pas me laisser submerger par la crainte. J'avais pourtant indéniablement peur ; mais pas pour moi. Pour Meade, pour Cedrella, et surtout pour Beitris. J'avais peur pour elle, bien plus que je ne laissais paraître. Je m'étais juré de la protéger. Promesse dérisoire étant donné le statut de son sang, mais que pourtant l'intention de tenir. Cette promesse je l'avais fait il y a bien longtemps, alors que nous étions encore tout deux étudiants à Poudlard, quand je lui étais venu en aide pour la première fois. Et si j'avais tout fait pour l'éviter après cette rencontre, je n'avais pourtant pas pu m'empêcher de garder un œil sur elle. Si nous nous étions perdus de vue pendant longtemps par la suite, l'accord était pourtant encore valable, plus que jamais, je l'avais su dès qu'on s'était recroisé l'année passée. Aussi, je ne pouvais m'empêcher de passer de temps en temps par l'infirmerie, ou de l'accompagner à travers les couloirs. Juste pour être sûr. Juste pour tenir cette promesse. Rien de plus, essayais-je de me convaincre.

C'était pourtant à elle que je pensais en poussant la porte des Trois Balais, regrettant presque de l'avoir laissé seule au château. J'avais malgré tout terriblement besoin d'un verre, l'atmosphère tendu de Poudlard me poussant à multiplier mes voyages au petit pub dans l'espoir de trouver un peu de réconfort dans mon verre de whisky. L'air froid qui s'engouffra alors que je pénétrai dans la petite taverne fit se relever un ou deux regards, placides, vides, épuisés, comme si le poids du monde reposait sur les épaules de cette poignée d'ivrogne. Étrangement, rien ne pouvait me remonter plus le moral que l'ambiance morne d'un pub la nuit tombé. Pour des raisons, il fallait l'avouer, assez obscure que je n'étais même sur de connaître moi-même. Pourtant, alors que je marchai vers le comptoir, une sensation de bien-être m'envahit. « Tiens, Ed. » sonna une voix derrière moi. J'avais peut être parlé trop vite. Je fis volte-face en entendant ce surnom, surnom que je ne divulguais pourtant à personne. Si mon prénom restait déjà un mystère pour la plupart de mes connaissances, Ed était lui un patronyme qui valait généralement à quinconce l'utilisait une bonne correction. Je me figeai devant le brun assis à une petite table à quelques mètres de moi, cherchant à placer un nom sur ce visage. « Quel plaisir de te revoir. Toujours aussi efféminé, à ce que je vois. » Je revins sur mes pas, me rapprochant de l'homme qui apparemment me connaissait, le visage dur. Il me fallut quelque seconde avant de réaliser. « Thaddeus. » soufflai-je enfin une fois que je l’eus reconnu. Thaddeus Appleby. Le fils Appleby, celui dont mon père nous parlait tant. Les deux patriarches avaient dû se connaître à une époque, tous deux issus de grande famille de sorcier. Pourtant, j'avais un autre souvenir de l'Appleby, bien loin des histoires que me racontait mon père. Un souvenir plus sombre, celui d'un gamin de quatre ans mon cadet qui avait osé un jour venir me provoquer, ressortant sûrement des histoires que lui avait raconté son propre père sur ma génitrice. Pour amuser ses amis peut être, je n'avais jamais réellement su pourquoi. Mais ce qui était sûr, c'est qu'il n'avait jamais oublié qu'il ne fallait pas venir se frotter à moi. Aussi, pendant toute ma scolarité, j'avais pris un malin plaisir à lui faire peur chaque fois que je le croisais, le pauvre gamin. Je ne l'avais jamais revu depuis que nous avions quitté Poudlard, et je ne l'aurais sûrement jamais reconnu s'il ne m'avait pas interpellé. « Thaddeus Appleby. » répétais-je alors qu'il avalait maladroitement une gorgée de son whisky. « Quelle désagréable surprise. » « T’as pas changé. T’avais la même tête de déterré lorsque t’étais à Poudlard. » Un léger sourire déforma mes traits, amusé par l'attitude du jeune homme, qui n'était sûrement pas aussi fier dans les couloirs du château quelques années auparavant. « Je dirais pas la même chose pour toi. Au contraire, t'as enfin atteint la taille d'un gobelin c'est quelque chose. Je parie même qu'il t'arrive d'avoir à te raser, une ou deux fois par mois. Je te l'avais bien dis, la puberté arrive toujours à un moment ou à un autre. » lâchai-je en acceptant l'invitation à se joindre à lui. Si j'aurais préféré passer la soirée seul, l'idée de pouvoir retomber en enfance m’était malgré tout attrayante. La nostalgie de retrouver un vieux camarade peut être. Je me laissai tomber lourdement sur le siège en bois, faisant signe à la serveuse de m'amener le même breuvage que Thaddeus avant de continuer. « Alors Thaddeus. Qu'est-ce que tu es devenu après toutes ces années ? » soufflai-je sur le même ton que je le ferais pour un vieil ami perdu de vu. « J'imagine que les derniers temps n'ont pas dû être trop dur pour une famille aussi pure que les Appleby ? »
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MessageSujet: Re: my head is an animal. (cinaed)   my head is an animal. (cinaed) Icon_minitimeLun 8 Avr - 14:48


take that money
« watch it burn, sing in the river
the lessons are learnt. »


Cinaed. Thaddeus n’aurait jamais pu oublier son visage, ses manières, et ce, même s’il l’avait voulu. Dans ses souvenirs, il arborait le comportement d’un tortionnaire, celui qui n’avait cure des convenances et des familles à ne surtout pas déranger. S’en prendre à un Appleby ? Il l’avait fait et sûrement s’y était-il plu car il n’avait pas hésité à recommencer. Certes, Thaddeus l’avait taquiné avec acharnement, s’en prenant à des sujets difficilement abordables – il avait mérité un tel châtiment. C’était ce que son père lui avait rétorqué lorsqu’il s’était plaint du comportement désagréable de Cinaed Adler-Monroe. Encore aujourd’hui, Thaddeus se demandait pour quelles raisons Bran avait rejoint les rangs des mangemorts alors que son état d’esprit ne s’y prêtait guère. Il savait que ce dernier n’avait jamais sourcillé ou rechigné face à la sale besogne. Tout comme le mystère qui entourait sa naissance, son père était mort avec bon nombre de secrets. Sa présence lui manquait et, à cause de cette sombre douleur qui meurtrissait continuellement son cœur, Thaddeus se doutait que son état n’était pas particulièrement plaisant à voir. Cinaed s’en réjouirait sûrement mais qu’importait, au fond ? Renouer avec les liens de son passé, de son adolescence tumultueuse, apaiserait certains de ses maux. C’était l’espoir vain auquel il se raccrochait. Tout oublier le temps d’une soirée. De fait, il n’avait pas pu s’empêcher d’interpeller le principal intéressé, retenant son attention grâce à la dureté de ses mots. Un long sourire carnassier avait étiré ses lèvres. Son interlocuteur s’était immobilisé et avait fait volte-face, toisant Thaddeus d’un regard particulièrement dur. Cette aigreur frappa le mangemort qui, sans se départir de son sourire, attendit patiemment une réaction de sa part. Ce fut fait lorsque Cinaed le reconnut. La surprise ne sembla pas percer les traits de son visage. Ce ne fut qu’un simple échange de réparties, de dialogues dérisoires – Thaddeus en tira pourtant une énorme satisfaction. Ils s’adressaient l’un à l’autre de manière égale, comme s’ils avaient été amis par le passé – ce qui n’était évidemment pas le cas. Jamais. Ils avaient toutefois grandi, acquis en maturité et en aisance. Leurs querelles d’antan ne portait rien, pas même une ombre, sur leur conversation. Ils n’étaient pas amis, ils ne l’avaient jamais été. Pourtant, ils se conduisaient comme si leur relation à Poudlard était amicale – les années faisant, peut-être avaient-ils oublié ce qu’ils s’étaient mutuellement infligés. Non. Jamais Thaddeus n’oublierait l’indécence de cet être et son attitude odieuse. Il n’en était plus à souhaiter sa mort, il avait dépassé ce stade depuis bien longtemps déjà, mais la rancœur l’avait étreint lorsqu’il avait croisé le regard de Cinaed. Sa vie semblait douce, plus douce que la sienne. Qu’avait-il fait depuis sa sortie de Poudlard ? N’étant pas un fervent adepte de Quidditch, il avait cependant ouïe-dire que son compagnon avait été viré de son équipe (comme c’est étonnant) et était à présent employé à l’école de sorcellerie. Une reconversion que Thaddeus jugeait plutôt étrange. Jamais il n’avait cru Cinaed capable de professionnalisme, d’autorité et – surtout – d’un minimum de pédagogie. S’il traitait les élèves comme il l’avait traité autrefois, alors il devait être un bien mauvais professeur. Goguenard, son sourire se dissipa alors que Cinaed évoquait la pureté des Appleby. Si seulement il savait, songea le mangemort en sentant son front se plisser, si seulement. Il avait en face de lui un paria, un menteur, un assassin – un être diabolique astucieusement dissimulé sous le costume qu’on lui avait inventé. Qui pouvait s’en douter ? A présent, Cinaed faisait partie de ceux qui n’hésiteraient pas à le dénoncer s’il avait idée de ce qui se tramait derrière le regard azuré de son vis-à-vis. C’était une certitude, relativement déstabilisante, à laquelle Thaddeus se fiait corps et âme.

Le jeune homme haussa les épaules, son doigt glissant sur la surface de son verre, en redessinant le contour. Fallait-il lui dire la vérité ? Fallait-il lui dire que son père était mort ? Après tout, cela devait être la situation la plus passionnante de ces quelques derniers mois. Ca et le fait d’avoir séquestré une née-moldue, dans le seul et unique but de ne pas l’achever. Il avait tué son père, aider l’ennemi – les rôles s’étaient malicieusement inversés et jamais Thaddeus ne comprit pourquoi. Il subissait les aléas de la vie. Déglutissant, il porta à nouveau le récipient transparent jusqu’à ses lèvres et se délecta d’une nouvelle gorgée d’alcool. Il lui fallait bien cela pour ne pas perdre pied et chavirer dans la déraison. « Eh bien, tu imagines mal, mon cher Cinaed. » rétorqua-t-il avec lassitude avant d’ajouter « Mon père est mort en septembre. » Son visage ne se froissa pas mais le simple fait d’en parler l’ébranla. Il ne laissa rien paraître, trop heureux de garder un minimum de contrôle sur la situation. Il se contenta d’esquisser un petit sourire, se retenant de justesse de lui montrer la marque des mangemorts qui barrait son avant-bras. Cinaed n’en aurait cure ; ce n’était un secret pour personne, les Appleby avaient rejoint les mangemorts durant la première guerre et s’étaient également dressés aux côtés de Voldemort dès qu’il fût revenu. Leur fidélité n’était plus à remettre en question. Il se racla bruyamment la gorge, toisant son vis-à-vis d’un œil vif. Il aurait voulu revenir en arrière, à l’époque où son insouciance le poussait à ne craindre personne – hormis Cinaed, où son père n’était pas encore devenu un menteur, un traître, et où il ne connaissait pas la vérité sur sa naissance. Des souhaits qu’il n’était pas susceptible de satisfaire et pour cause, ses pouvoirs étaient limités. Sa vie était en sursis. Adoptant un ton plus doux, d’où transperçait une certaine ironie, Thaddeus reprit la parole. « Sinon, tu sais ce que c’est, la routine. J’ai travaillé à Gringotts après ma sortie de Poudlard. Par la suite, avec le retour de Tu-Sais-Qui et la mort de mon père, je n’ai plus eu une minute à moi. » Mensonge éhonté. Etonnement, les mangemorts respectaient son deuil autant qu’ils avaient respecté Bran Appleby. Rares étaient les fois où il avait mis le pied dehors depuis la fuite de Ceinwen. Il fit pencher sa tête sur le côté, comme s’il cherchait à admirer le visage de Cinaed sous le meilleur angle possible. « Et toi, alors ? J’ai entendu dire que tu travaillais désormais à Poudlard. J’espère que tu ne traites pas les élèves comme tu avais l’habitude de traiter les gens lorsque tu étais encore étudiant. » Son regard se porta machinalement vers les mains de Cinaed, cherchant la trace d’une quelconque alliance. Sans surprise, il n’en trouva aucune. Cet homme était un loup solitaire et il n’avait visiblement pas changé. Ce n’était pas pour lui déplaire, lui qui se complaisait dans ce semblant de dépression qui l’envoûtait.


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