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 “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „

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MessageSujet: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeMer 16 Jan - 13:55


« You left your blood stain on the floor »
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Daley C. Ó Donnell & Posy-Jane H. Lowell.





Tout d'abord, il y a eu la dépression. Je n'ai jamais été de nature molle ou anémiante, mais le départ de Dora m'avait complètement bouleversé, si bien que je donnais l'impression de me foutre de tout. Elle avait été obligée de quitter Poudlard à cause de son sang. Ce n'est pas juste : je suis une sang-mêlée qui a été élevé par une moldu, j'aimerais savoir en quoi mon sang vaut mieux que le sien. Dans le dernier courrier qu'elle avait adressé, elle me demandait de rester à Poudlard et de me battre pour rétablir la justice, de ne pas laisser faire les mangemorts. Lorsque je suis revenue à l'école, j'ai vraiment douté de mes capacités à me battre pour l'armée de Dumbledore. Celui-ci n'était plus, les mangemorts pouvaient se promener dans les couloirs comme bon leur semblent et s'en prendre aux nés-moldus qui avaient eu la folie de remettre les pieds dans celle qui fut jadis, une école ouverte et prestigieuse. Un bien beau bordel en sommes. Le premier mois, je n'avais qu'une envie, c'était de fuir Poudlard moi aussi, hélas, la lettre de Doraleen m'avait fait promettre de rester pour me battre. J'avais vécu cela comme une promesse faite avec un flingue sur la tempe. Mais le temps passant, je réalisais enfin l'importance de rester : je n'étais peut-être pas la plus puissante des sorcières, pas la meilleure des batteuses, sûrement pas digne d'être préfète et surtout, je n'étais qu'une simple personne, mais si tout le monde renonçait pour de telles raisons, alors la victoire des ténèbres était assurée. Élevée dans un monde moldu, j'avais de nombreuses références historiques pour me conforter dans mes choix : si les Alliés n'avaient pas tenue tête à l'Axe, s'ils s'étaient dit « Ce n'est pas la peine, nous sommes trop faibles. » alors Hitler aurait gagné et je ne serais surement jamais née ; si les Anglaises n'étaient pas descendues dans les rues dès la fin du dix-neuvième siècle, elles n'auraient jamais obtenue le droit de vote. Quel que soit le temps que ça prendra, je savais bien que si chacun n'y mettait pas du sien, les chances de sauver notre monde magique de l'ombre étaient minces.

【 ❦ 】

Voici pourquoi, aujourd'hui je suis ici, en retenue pour le cours d'initiations aux forces du mal. Un cours que je déteste. Je ne trouve pas normal que l'on enseigne ce genre de choses à des enfants/adolescents, je choisis donc généralement de sécher ce cours ou de me comporter comme une parfaite imbécile lorsque j'y vais. Ce n'est pas le boycott du siècle, mais au moins, je montre mes opinions. Apprends et ferme ta gueule. Je refuse de le faire avec ce genre de cours. Pour les autres matières, cela ne serait pas un problème, j'ai été élevé de façon à respecter les professeurs et leurs enseignements. Je n'ai jamais bronché durant les cours de mathématiques en primaire, bien que je n'aimais pas ça, je préfère encore l'arithmancie qui s'avère avoir un but, contrairement aux calcules savants que l'on nous faisait faire à l'école. Certes j'exagère, mais ce n'est pas loin de la vérité. Heureusement, que je n'ai pas été dans un collège normal. J'ai souvent entendu parler du théorème de Pythagore ou de Thalès. Lorsqu'on m'explique ce que c'est, j'avoue ne pas en comprendre l'utilité, dans la vie de tous les jours, je doute que l'on se serve de ces théorèmes. Au moins, je sais que mes connaissances en magie me seront toujours utiles. Mises à par celles d'initiations aux forces du mal. Je ne me destine pas vers de genre de futur : moi, un soldat de Voldemort, jamais de la vie. Je me voyais plutôt travailler à Sainte Mangouste. Hélas, je crois que je n'aurais pas le loisir de penser à mes études supérieures avant longtemps. Tant que cette guerre s'éternise, je suis bloquée du côté des résistants et une fois mes ASPICs obtenus, si les conflits persistent, je n'aurais pas d'autre choix que de rejoindre l'Ordre du phénix. Enfin, ce n'est pas comme si je n'avais pas le choix, j'ai juste décidé de me battre pour mes idées et elles collent parfaitement aux aspirations de l'Ordre.

Assez tergiversé. Je sèche peut-être les cours qui ne me plaisent pas (disons plutôt, les cours que je juge inutiles pour mon apprentissage personnel), mais je ne peux pas sécher les retenues. Ce serait comme fuir mes responsabilités. C'est toujours un plaisir de souffrir pour la justice, leçon que j'ai appris grâce - ou à cause - de Ombrage, cette peau de vache qui avait le don de donner des punitions douloureuses. C'est donc la tête haute que j'attends à côté de la porte menant à la salle qui fut autrefois celle de défense contre les forces du mal. C'est fermé à clé, je suppose que le prof, Ó Donnell, est sorti se défouler sur quelques nés-moldus qu'on aurait trouvé quelque part en train d'essayer de sauver leur vie. Je songe au Dora, j'espère que pour elle tout va bien, enfin, disons que j'espère que les choses ne vont pas trop mal. Je me demande comment ça pourrait aller sachant qu'elle est poursuivie comme du vulgaire gibier, par des loups assoiffés de sang qu'ils jugent impure. Cette meute d'abrutis voulant faire plaisir à un chef mégalomane qui ne vaut pas mieux que moi au niveau de son propre sang. Cela me fait penser à ce bon vieux Hitler auquel je pensais tout à l'heure : il voulait créer un peuple d'hommes et de femmes grands, blonds aux yeux bleus alors que lui était petit, brun aux yeux marrons. Les dictateurs devraient songer à revoir leurs critères parfois. Bref. Me voir attendre devant la salle de défense ou devant le bureau du professeur Ó Donnell n'étonne plus du tout mes camarades de classe qui savent désormais pourquoi je suis là. « Encore collée hein ? Bonne chance. On se voit ce soir aux dortoirs. » Je souris en réponse aux mots de l'une de mes amies de Poufsouffle. L'avantage de faire partie de cette maison (en plus de celui d'être proche des cuisines en cas de petit creux) c'est que nous sommes solidaires et lorsque l'un de nous à des ennuis, les autres trouvent toujours les mots pour le réconforter. Dans un sens, c'est bien vrai, savoir que les autres poufsouffles seront là ce soir, ça me rassure. En attendant, j'ai une heure de colle à faire. J'ai souvent entendu mes amies moldu dire qu'elles avaient fait pleurer tel ou tel prof en retenue, elles m'imaginent dans un établissement privé et me plaignent d'avoir des profs que la légende des établissements privé dit sévères. En vérité, j'aimerais bien faire pleurer le professeur Ó Donnell. Je souris bêtement, la tête baisser sur mon livre de magie pour cacher que j'ai envie de rire toute seule, à l'idée de voir le vilain mangemort se mettre à pleurer. Heureusement que je ne m'attends pas à ce que ce rêve devienne réalité, je risque d'être déçue sinon. Mais bon, en pensée, je fais bien ce que je veux, la magie de l'imagination sera sans doute toujours la plus puissante, celle qui peut redonner espoir dans les ténèbres et faire rire ceux qui voudraient pleurer. Je jette un coup d'oeil à l'horloge du couloir, il est l'heure, le professeur ne devrait plus tarder maintenant. Je quitte donc le mur contre lequel j'étais avachie et range dans un coin de ma tête l'image du mangemort en train de pleurer, désespéré par ses élèves. Ceci dit, vu les efforts que je fournis dans cette matière, n'importe quel prof serait en droit de désespérer.
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeJeu 17 Jan - 10:35

    La pluie continuait de tomber lourdement lorsque Daley arriva au château ce matin-là, épuisé mais heureux que sa nuit se soit terminé exactement comme il l'avait voulu. En le voyant revenir, vêtu de ses habits de la veille, la mine fatiguée et une barde naissante sur les joues, le frère Carrow qu'il croisa dans le hall du château le gratifia d'un grand sourire légèrement pervers, se trompant visiblement lourdement sur les activités nocturnes de Daley. Mais le jeune homme se fichait bien de l'avis de ce mangemort et s'empressa de grimper les marches qui allaient le mener à ses appartements. Il n'avait pas une seconde à perdre, il devait donner des cours la demi-heure suivante et il lui fallait absolument prendre une douche et se changer. Il fut satisfait de ne croiser aucun élève dans les couloirs, il avait besoin d'un moment de paix avant que quelqu'un ne remarque qu'il avait du sang dans le cou. Daley n'avait pas passé la nuit dans les bras d'une magnifique inconnue mais plutôt en compagnie de deux nés-moldus qu'il avait pu torturer à souhait. Et le dernier avait bien mal terminé comparé au premier mais Daley n'en restait pas moins pleinement satisfait de sa nuit. Et le manque de sommeil de cette nuit-là ne lui posa alors aucun problème. Il s'empressa de prendre une douche bien chaude une fois dans ses appartements, il prit le temps de changer de vêtements pour enfiler ensuite sa cape de sorcier et une fois prêt, il put se rendre en cours pour débuter son enseignement aux différents niveaux qui existaient à Poudlard. La bonne humeur du jeune homme, malheureusement, ne se manifestait pas chez lui par une attitude joviale, souriante et agréable, non, lorsque Daley était dans cet état d'euphorie, il était capable du pire sadisme et d'une dureté sans pareil, tout en restant calme et serein, comme s'il ne lançait pas un sort pour donner une leçon d'esquive à un adolescent de quatorze ans, peu attentif dans son cours. La seule ombre au tableau fut le cours des poufsouffle de septième année en raison de la présence d'Eden qui refusait toujours de lui adresser la parole et il savait que même s'il cherchait à la retenir, elle partirait comme si le diable était à ses trousses. En revanche, ce qui réussit à lui remonter le moral, ce fut la constatation d'une absence : celle de Posy-Jane. Lorsqu'il fit l'appel et que le silence lui répondit après avoir prononcé le nom de son élève, un sourire narquois s'était dessiné sur ses lèvres. Il chargea un élève de l'informer qu'une retenue l'attendait le soir-même pour rattraper ce cours. Le voilà bien généreux de prendre son temps pour faire rattraper une heure à une élève, mais Daley ne faisait rien sans raison. Il avait une idée bien précise en tête pour ce soir et s'en réjouissait d'avance. Il était définitivement de très bonne humeur et rien n'allait réussir à entraver ce constat avant le lendemain.

    Et c'est exactement ce qui se produisit le reste de la journée. Il passa la fin de l'après-midi à corriger des copies tranquillement, et le début de soirée arriva plus rapidement qu'il aurait pu l'espérer. Il était enfermé dans son bureau, attenant à la salle de classe où il avait donné rendez-vous à la jeune femme et il finit, à l'heure de la retenue, par se lever de sa chaise et par en sortir, le verrouillant par la même occasion. Il descendit les quelques marches dans la salle de classe et s'empressa de déverrouiller la porte pour l'ouvrir brusquement, constatant que la jeune fille semblait l'attendre de l'autre côté. « Mademoiselle Lowell, vous me faîtes enfin l'honneur de votre présence, vous avez l'air d'être une jeune femme très occupée pour vous permettre de rater mon cours ! » Il avait la voix faussement doucereuse et prévenante, il ne pouvait pas être plus hypocrite et cela s'entendait à des kilomètres. Il sortit légèrement dans le couloir et maintint la porte ouverte tout en lui faisant signe d'entrer devant lui. Il lui adressa un sourire en coin, narquois avant d'entrer à son tour dans la salle et de fermer la porte. « Vous avez de la chance que j'ai le temps de vous le faire rattraper, même si évidemment, vous serez pénalisé au prochain devoir. » Il savait pertinemment qu'elle se fichait bien de rattraper son cours et d'avoir une mauvaise note et il prononçait ces paroles exprès. Il n'était pas naïf mais de mauvaises appréciations étaient toujours désagréables sur un relevé de notes et même si tout le monde pensait que le régime de Rogue n'allait pas durer, l’initiation aux forces du mal était une matière importante, primordiale au moment de passer ses Aspics. Mais il n'avait pas fait cela uniquement pour aider la jeune poufsouffle à obtenir son examen, il avait une toute autre idée en tête. Nonchalamment, il se dirigea vers son bureau où une boîte les attendait gentiment. Il s'assit dessus rapidement et indiqua à Posy de se mettre face à lui et au bureau, devant la boîte. Il finit alors par l'ouvrir pour découvrir une souris à l'intérieur, incapable de sortir. En dehors des lignes que vous copierez après avoir réussi à rattraper votre retard et du devoir supplémentaire que vous devrez rédiger et me rendre en même temps que l'autre, je tiens à vous voir faire vos premiers essais sur le sort que nous avons étudié aujourd'hui. » Il marqua un temps d'arrêt avant de regarder la petite souris blanche et de redresser la tête vers la jeune fille. Il sortit sa propre baguette pour l'inciter à faire de même. « Nous avons commencé l'initiation au sortilège doloris, et comme vous êtes suffisamment intelligente pour penser que mon cours ne vous est pas indispensable, je suppose que vous connaissez la formule et la manière de vous y prendre ! » Il lui adressa un nouveau petit sourire en coin, parfaitement conscient de ce qu'il lui demandait, puisqu'il avait vu le visage des septième années lorsqu'il leur avait annoncé. Et il prendrait plaisir à voir la réaction de Posy et surtout sa réponse. Le fait qu'il se place à côté de la boîte était une véritable provocation, comme s'il la défiait d'oser le viser, comme elle l'avait déjà fait sans pour autant atteindre son but. Il avait gardé une certaine distance avec la boîte malgré tout mais il ne bougerait pas, sa baguette à la main, la jeune fille n'avait pas intérêt à avoir un problème de vision au dernier moment.
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeJeu 17 Jan - 15:40


« You left your blood stain on the floor »
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Daley C. Ó Donnell & Posy-Jane H. Lowell.





J'ai séché beaucoup de cours dans ma vie d'étudiante. Tantôt parce que Doraleen et moi étions occupées à bouquiner ou à faire des siestes à la faveur de l'été dans un coin d'herbe, parfois, parce que nous jugions qu'un cours n'était pas digne de requérir notre présence ou encore et tout simplement, parce que nous n'avions pas envie d'y aller. Ce qui, je dois bien le reconnaitre, était une façon détournée de se trouver des excuses qui n'avaient pas lieux d'être. Les gens assidus -dont je pense cependant faire partie- diront que louper une heure de cours c'est faire preuve de mauvaise volonté et que c'est le meilleur moyen d'échouer ses examens. Jusqu'ici, je n'ai jamais raté mes examens sans préméditations. Il y a bien le cours de potions que j'ai volontairement laissé tomber, le professeur Rogue m'agaçait beaucoup trop, c'est avec fierté que je peux dire que j'ai eu Troll aux BUSEs de potion. Quelle fierté de voir cette note sur mon bulletin, je n'aurais pas à suivre les cours de Rogue en sixième année. J'étais réellement euphorique lorsque celle-ci avait commencé : plus de Dolores Ombrage, plus de cours de potion, que demander de plus ? Un flingue, une corde ou une pastille de cyanure. Ce fut ma réaction en apprenant que l'enseignant aux cheveux gras étaient promu au poste de professeur de défense contre les forces du mal et Slughorn prenait sa place pour le cours de potion. Si je n'avais pas séché si souvent les cours de divination j'aurais peut-être pu prédire cela, j'aurais ainsi rendu feuille blanche en défense. Visiblement, le sort était contre moi. Mais je n'étais pas au bout de ma peine, la septième année avait commencé encore plus mal. « Le cours de défense contre les forces du mal sera désormais remplacé par des cours d'initiation aux forces du mal et assurés par le professeur Ó Donnell. » Je crois que nous sommes nombreux à avoir eu un blanc en entendant ça. Enfin, certains Serpentards ont dû avoir un vide à cause de la joie que cette nouvelle devait leur prodiguer. Ces petits sangs purs tous destinés à devenir des monstres sanguinaires, tous les mêmes. Et quoi de mieux pour un futur mangemort de faire ses classes aux côtés d'un autre mangemort. De toute façon, un grand nombre du personnel de Poudlard avait été changé : les mages noirs pouvaient désormais se promener librement dans les couloirs de l'école, ça ne dérangeait presque personne mis à part le professeur McGonagall ou Burgess-Holmes. Chacun d'entre nous réagit à tous ces changements comme il le peut. Pour ma part, je suis membre de l'A.D et ce, depuis ma cinquième année, certains nous ont rejoint, d'autres nous ont quittés comme Doraleen, obligée de fuir à cause de son sang. Nous avons tous fait nos choix et nous continuons d'en faire à chaque instant. Je me souviens avoir lu quelque part les mots d'un philosophe moldu : « Dans la plus insignifiante de vos actions, il y a une immensité d'héroïsme. » J'aime à penser que c'est aussi valable pour moi. J'ai choisi de sécher les cours avec lesquels je suis en oppositions, est-ce un acte d'héroïsme ? Je ne sais pas, la seule chose que je peux affirmer c'est que si c'était à refaire, je recommencerais, autant de fois qu'il le faudra. Après tout, on ne gagne pas une guerre en se soumettant à ses adversaires.

【 ❦ 】


Forte de mes choix, j'attends donc l'arrivée de mon bourreau tandis que les couloirs se vident. Ce dernier ne se fait pas tant désirer, je retiens un soupire en le voyant arriver. Le professeur d'initiation aux forces du mal. Un homme plutôt jeune, je ne connais pas son âge - et je m'en fiche - mais il ne doit pas avoir plus de trente ans. « Mademoiselle Lowell, vous me faîtes enfin l'honneur de votre présence, vous avez l'air d'être une jeune femme très occupée pour vous permettre de rater mon cours ! » Sa voix est fardée de sympathie. Je me doute bien que ce n'est qu'une illusion, quelque chose que les adultes manies à merveille, cependant, je crois que je préfère encore entendre Rogue et sa façon sèche de s'exprimer plutôt que ce genre de détournements hypocrites. J'ai l'impression d'être prise pour une idiote, ceci dit, « on récolte ce que l'on sème. » J'agis souvent comme une imbécile lorsque je ne sèche pas les cours d'initiation. J'aurais bien envie de répondre que je suis occupée à préserver ma personne de la connerie des mangemorts, mais il y a des moments où il faut savoir fermer sa gueule, chose que je n'ai pas vraiment l'habitude de faire. Je peux bien me faire un théâtre spirituel, lui balancer ce que je pense vraiment à la figure, mais je ne suis même pas sûre de l'atteindre. Si j'ai bien appris quelque chose avec Ombrage, c'est que dire ce qu'on pense est une chose, mais la façon de le dire en est une autre. Évidemment, j'ai tendance à oublier cette leçon lorsque je suis en colère. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas. J'entre dans la salle de cours restant donc muette et le plus neutre possible même si mon moi intérieur aurait bien envie de l'étrangler. « Vous avez de la chance que j'ai le temps de vous le faire rattraper, même si évidemment, vous serez pénalisé au prochain devoir. » Quelle chance. Je me fiche pas mal de son devoir et de ses cours, il pouvait bien se les mettre où je pense ses devoirs. Pour me réconforter, je peux toujours me dire que pendant qu'il est ici, il n'est pas en train de torturer des nés-moldus, ce n'est pas grand-chose, mais c'est déjà ça. Il s'assoit son bureau, à côté d'une boite et me fait signe de me placer devant. Si seulement l'exercice pouvait être de s'entrainer au lancé de couteau sur lui. Je crois que j'arrêterais de sécher les cours. Mais bon, mon cinéma onirique ne me mènera pas bien loin, alors je m'exécute comme un bon petit soldat. Alors qu'il ouvre la boite je découvre une souris blanche. En temps je me serais extasier devant en disant qu'elle est trop mignonne, mais je ne suis pas dans une animalerie et je crains le pire pour le petit rongeur. « En dehors des lignes que vous copierez après avoir réussi à rattraper votre retard et du devoir supplémentaire que vous devrez rédiger et me rendre en même temps que l'autre, je tiens à vous voir faire vos premiers essais sur le sort que nous avons étudié aujourd'hui. » Je ne suis pas stupide, la souris n'est pas là pour faire jolie et les sorts que l'on apprend en cours d'initiation aux forces du mal ne sont jamais agréables pour les cobayes chargés de les encaisser. Nous avions déjà eu le droit aux démonstrations du professeur Maugrey en quatrième année. Une horreur. Je prends tout de même ma baguette, mais il est hors de question que je fasse du mal à un être vivant, sauf lui peut-être. Ó Donnell aurait pu mettre un cafard dégoutant dans sa boite à la place une petite souris mimi, le résultat aurait été le même. « Nous avons commencé l'initiation au sortilège doloris, et comme vous êtes suffisamment intelligente pour penser que mon cours ne vous est pas indispensable, je suppose que vous connaissez la formule et la manière de vous y prendre ! » Je serre les doigts sur ma baguette. J'aimerais que l'on me dise qui est l'imbécile qui inventa un jour ce sortilège. Ce fut sans doute le plus grand sadique de l'histoire ; pour mépriser les êtres vivants à ce point, je suppose qu'il faut être sacrement atteint. Encore une fois. Pas question de torturer quoi que ce soit. Je ne suis pas une sainte, mais j'ai un minimum d'éthique moi, contrairement à bien des gens. Je ne comprends d'ailleurs pas que nous soyons si peu en heure de colle (j'espère tout de même que je ne suis pas là seule à être collée), tous les élèves censés devaient boycotter ce stupide cours.

« Aucune idée du sortilège. » Je hausse les épaules avant de surenchérir. « Je passe plus de temps à lire des bouquins sur la magie blanche que sur les noirceurs magiques. » J'aborde un air disant « c'est bête hein ? ». Évidemment, je connais le sortilège, le professeur doit bien se douter que je mens. Je prie intérieurement pour faire gagner du temps à cette pauvre petite souris. J'ai rejoint la Société d'Aide à la Libération des Elfes parce que j'en ai assez de voir comment certaines personnes traitent les elfes de maisons, alors je ne vais pas m'amuser à lancer des sorts de doloris sur des créatures qui n'ont fait de mal à personne. Je suppose que ce pauvre rongeur se demande ce qu'il est fait dans cette boite, pourquoi il n'est pas avec ses amis et surtout qu'est-ce qu'il a fait pour mériter ça. Chose à quoi je répondrais : rien, mais tu as eu la malchance d'être au mauvais endroit, au mauvais moment et c'est injuste. D'accord, certains doutent de la capacité de penser des animaux, mais l'on ne peut pas remettre en cause leur capacité à ressentir la souffrance. Quoi que visiblement, les mangemorts n'en ont rien à faire, ils se délectent de la souffrance humaine alors celle des animaux doit être le cadet de leurs soucis. Je n'ai qu'une envie : partir en courant bien loin de cette salle de cours, voir même, loin de Poudlard, mais je ne cèderais pas. Je ne donnerais pas ce plaisir à ceux qui pensent que Poufsouffle n'abrite que des couards ou aux mangemorts qui imaginent qu'il suffit d'effrayer les pro-Dumbledore pour avoir la paix. Au nom de la mémoire de notre ancien directeur, je ferais partie de ceux qui protégeront bec et ongles Poudlard et ses valeurs.
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeJeu 17 Jan - 21:33

    Il n'était pas rare de voir Daley donner des cours supplémentaires aux élèves. Depuis qu'il était professeur, il avait à cœur que ses élèves réussissent et parviennent à comprendre ce qu'il enseignait, il se fichait des heures supplémentaires, cela permettait même au mangemort de rester au chaud dans le château plutôt que d' arpenter les rues à la recherche d'un né-moldu à débusquer. Cela le dispensait également des chasses qu'organisaient régulièrement les Carrow dans les couloirs du château et dont il n'était pas du tout friand, il les évitait même le plus souvent possible. Et pour qu'il ait la paix et qu'on le laisse tranquille, rien de mieux qu'un cours supplémentaire ou simplement une retenue avec une élève récalcitrante. Il perdait rarement du temps avec les retenues, laissant d'habitude l'élève copier des lignes jusqu'à l'épuisement avant de le laisser s'en aller mais Posy-Jane n'était pas une élève comme les autres. Dès le début, cette adolescente agaçante l'avait défié en séchant ses cours et malgré ses avertissements, elle continuait inlassablement de s'abonner aux absents à ses heures quand elle participait à tous les autres cours de sa journée. De plus, il était évident qu'elle ne faisait aucun effort pour progresser, pas plus que pour exécuter le moindre sortilège correctement. Niveau pratique, il ne cessait de lui mettre de mauvaises notes et cumulait les retenues en sa compagnie sans que cela ait le moindre effet sur elle. Mais si Daley pouvait se montrer impulsif, il était si fier et si borné qu'il n'était pas question pour lui de courber l'échine devant une ado et de la laisser faire ce que bon lui semblait. Il n'allait donc pas lâcher l'affaire et finirait par la soumettre à sa volonté, il en était certain. Il était d'une patience sans limite lorsqu'il s'agissait d'arriver à ses fins et Posy ne parviendrait jamais à percer un trou dans cette carapace et ne serait jamais capable de l'agacer suffisamment pour qu'il abandonne. Il savait que les retenues ne lui faisait pas grand-chose, qu'elle se fichait comme de la dernière pluie de ses exercices et qu'en plus, elle devait probablement se réjouir de lui donner du travail en plus. Mais Daley se réjouissait de son côté de ces petits moments avec elle pour pouvoir laisser parler le mangemort qui était en lui. Et il avait l'intention de corser ses arguments. Et même si elle était guère la seule à sécher ses cours, Daley l'avait prise en grippe et ne pouvait pas s'empêcher de la retenir le soir jusqu'à tard dans la nuit simplement pour le plaisir de l'épuiser et de l'empêcher de faire ses devoirs ou de profiter de ses amis. Il n'était pas stupide, sa matière était loin d'être appréciée et il avait été envoyé à Poudlard pour l'enseigner parce qu'il s'agissait de la seconde chose pour laquelle il était sincèrement doué. Il avait toujours brillé en métamorphose, un véritable professionnel mais depuis sept ans qu'on lui enseignait la magie noire et depuis qu'il avait découvert ses aptitudes en duel, il développait de véritables talents pour les pires sortilèges existant dans le monde sorcier. Et si parfois, il lui arrivait de ne pas comprendre comment un sort avait pu être légalisé, il enseignait sans broncher les pires choses possibles à des enfants de treize ans ou de jeunes adultes de dix-sept et ne faisait aucune différence dans son enseignement.

    Mais il savait que Posy lui poserait des problème, qu'elle n'accepterait pas ce qu'il lui demanderait sans rechigner, sans discuter pendant des heures du pourquoi du comment, de lancer ce sortilège. Elle s'y opposerait jusqu'à ce qu'il la force et qu'elle le rate, ou qu'elle le vise, selon son humeur. Mais ce n'était pas un doloris qui allait lui faire peur, pas lancé par une élève avec si peu d'expérience de surcroît. Il avait eu son lot de ce sortilège durant son enfance, s'il n'était pas le moins du monde immunisé, il savait mieux gérer la douleur et l'intensité du sort ne risquait pas de beaucoup le piquer vu les capacités de la poufsouffle dans sa matière. Tranquillement assis sur son bureau, il lui expliqua donc ce qu'il attendait d'elle et l'observant pour voir si elle allait tout de suite s'y mettre ou le faire poireauter avec des excuses puériles. Il avait déjà la réponse évidemment, la voir obéir sagement aurait été trop beau, et trop peu intéressant pour lui. « Aucune idée du sortilège. » Il eut un sourire en se rendant compte que c'était bel et bien la réponse qu'il attendait et qu'il n'en était pas surpris le moins du monde. « Je passe plus de temps à lire des bouquins sur la magie blanche que sur les noirceurs magiques. » Il l'observa un instant avant de hocher doucement la tête d'un air entendu, comme l'aurait fait un professeur qui comprend qu'il n'a aucune chance de lui faire comprendre quoi que ce soit et abandonne. Mais Daley ne connaissait pas la signification du verbe « abandonner » et il n'avait pas l'intention de la laisser partir de si tôt. « C'est vraiment dommage mais j'avais prévu ce genre de réponse, c'est pourquoi vous me recopierez le chapitre entier consacré au sortilège doloris qu'il y a dans votre bouquin, en plus de tout ce que je vous donnerez lorsque vous partirez. » Il fallait bien qu'elle lise les ouvrages et comme elle n'était pas capable de le faire elle-même, il allait lui passer l'envie de ne pas se concentrer sur la question. Il fit rouler sa baguette entre ses doigts tout en observant la jeune fille, comme s'il réfléchissait à la façon de lui donner la formule, s'il lui fait une démonstration maison en l’exécutant sur elle ou s'il le faisait sur la souris. Voilà une question qui méritait un minimum de réflexion. Il reprit au bout de quelques instants. « Endoloris, c'est la formule que vous devez prononcer pour pouvoir lancer le sort et l'astuce, c'est de visualiser la douleur, de l'insuffler à la personne que vous torturez. » Il fallait également vouloir torturer la personne mais il ne le précisa pas, c'est ce qui la braquerait sûrement, si elle ne le savait pas déjà.

    Il continuait de jouer avec sa baguette tout en observant Posy, la tête légèrement penché sur le côté, concentré. « Vous allez essayer, une première fois et si vous n'y mettez pas tout votre cœur, je pourrais vous faire quelques démonstrations en vous utilisant comme cobaye. » Il prit quelques secondes pour ajouter, profondément intéressé. « Je serais très curieux de savoir si vous êtes comme votre meilleure amie en fuite, à vouloir à tout prix sauver ceux qui ne le méritent pas sans penser à sauver sa peau. Même s'il ne s'agit là que d'une simple souris. » Il savait parfaitement ce qu'il disait, il faisait allusion à Doraleen et il avait l'intime conviction qu'elle le devinerait et aurait des soupçons. Si Doraleen avait eu l'âme noble la veille au soir quand elle s'était sacrifiée pour les poivrots du bar, elle avait laissé échappé le prénom de sa meilleure amie, prénom qui ne se retrouvait guerre couramment, encore moins chez une élève de poufsouffle. Et Daley était persuadé de faire mouche et de faire réagir Posy en évoquant sa tendre meilleure amie et les souffrance qu'il avait pu lui faire endurer, puisqu'il sous-entendait grandement qu'il avait eu cette immense joie. Il était à présent curieux de voir sa réaction et de savoir ce qu'elle allait faire à présent. Tout ce qui touchait à Doraleen avait fini par le laisser tellement froid, plus rien ne le touchait et s'il pouvait faire souffrir la jeune femme en insinuant qu'il avait un peu torturé sa meilleure amie la prochaine fois qu'il aurait la joie de la retrouver, il ne s'en priverait pas. Parce qu'il savait évidemment qu'il la retrouverait et il se délectait d'avance de son petit jeu entre les deux amies.
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeVen 18 Jan - 16:44


« You left your blood stain on the floor »
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Daley C. Ó Donnell & Posy-Jane H. Lowell.





Doloris, imperium, Aveda Kedavra. S'ils portent le nom de sortilège impardonnable, ce n'était pas pour rien. Je pense que je ne pourrais jamais me pardonner d'utiliser ce genre de monstruosité sur un être vivant. On dit qu'à la guerre tous les coups sont permis. Sous prétexte que nous sommes en période de conflit, les hécatombes seraient autorisées voir même encouragées ? On ne gagne pas une guerre en restant passif, certes, mais dans un monde juste, on pourrait aisément éviter les combats. Il est hélas dans la nature de l'homme d'être perfide, cruel et sadique. Je ne crois pas qu'il existe dans la nature, d'autres animaux capables de telles horreurs. Du moins les animaux n'ayant pas côtoyé l'homme et subit son influence, car oui, la nature humaine, selon moi, pervertis aussi celle des créatures que l'on dit domestiques : les chiens de combats, une dénaturation causée par l'humain, le sadisme des chats envers les souris n'est que le résultat d'un animal domestiqué qui a besoin de conserver ses instincts de chasseurs. Je pense que l'homme noirci tout ce qu'il touche. Il suffit qu'une seule personne se serve des colères, des peines ou des peurs des autres pour les contrôler tel un marionnettiste et les pousser aux pires horreurs, mais dans le fond, les soumis ne demandent que cela : laisser parler leur nature abject. Il est plus facile de céder à ses pulsions que de les contrôler tout comme il est plus simple de causer que de subir. Je n'ai peut-être que dix-sept ans et aucune expérience réelle de la vie, mais je passe énormément de temps à réfléchir sur le bien et le mal, sur le juste et l'injuste ou encore sur la liberté d'action ou non. Peut-être devrais-je revoir mes ambitions, devenir philosophe à la place d'infirmière. Mais je me sentirais bien trop inutile à me contenter de penser. Il est des temps pour songer et d'autre pour agir, bien que l'on puisse considérer la pensée comme une action, tout comme l'inaction est déjà une action en soit, mais je m'égare. On me demande donc d'utiliser le sortilège de Doloris. Ce à quoi, je choisis l'inaction Ce n'est qu'un cours, il n'y a la vie de personne en jeu, juste une pauvre petite sourie. Je ne peux me résigner à être bourreau. Ce n'est qu'un cours, oui, mais chacun de mes actes forme la personne que je suis, que je deviendrais, alors je garde la tête haute et dans la plus insignifiante de mes actions je choisis de faire preuve d'un pseudo héroïsme. Non pas pour la gloire, il n'y a aucune gloire à se rebeller pour un simple cours. À ce moment précis, j'avais une certaine chanson de Pink Floyd vieille d'une vingtaine d'années déjà. « We don't need no education. We don't need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers leave them kids alone. » Enfin je suppose que ce n'était pas le moment de chanter de toute façon. Je n'ai pas spécialement envie de faire un karaoké avec le professeur Ó Donnell. Quoi que, quitte à choisir entre un cours d'initiation aux forces du mal et un karaoké, même avec un con, je préfère encore le karaoké ! Dommage qu'il n'y a pas ce genre d'établissement à pré-au-lard, ce serait pourtant un bon moyen de souffler après une journée de cours.

【 ❦ 】


Je reste donc planté là, face au prof et à boite posée sur le bureau, refusant à demi mots de me servir du sort de Doloris sur la souris innocente. Je ne suis pas stupide, je sais bien que le professeur a compris que je joue les idiotes et qu'en réalité, ce n'est qu'un moyen détourné de lui désobéir. Mais qu'importe. Il affiche un faux air d'approbation, encore de la comédie. Ce petit échange s'appelle « jouer aux cons » si j'analyse bien la situation. Je crois bien qu'à ce petit jeu, je suis assez douées, j'ai eu cinq ans pour m'entraîner dans les cours du professeur Rogue, faisant des catastrophes avec les potions les plus simples, je crois même que j'ai dû inventer de nouvelles sortes de potions en mélangeant les produits n'importe comment. J'avais eu le droit à des remarques du genre « Miss Lowell, j'espère pour le bien de proches que vous ne faites jamais la cuisine, il semble que la notion de dosage vous soit totalement inconnue. » Et dix points ôtés à Poufsouffle et blablabla. La seule chose pour laquelle je m'en voulais, c'était justement les points perdus, mais bon, j'assurais à assez dans les autres matières pour ramener des points qui compensaient les pertes liées à ma pseudo rébellion. « C'est vraiment dommage mais j'avais prévu ce genre de réponse, c'est pourquoi vous me recopierez le chapitre entier consacré au sortilège doloris qu'il y a dans votre bouquin, en plus de tout ce que je vous donnerez lorsque vous partirez. » Et puis quoi encore ? Je vais plutôt lui recopier un chapitre parlant du pourquoi interdisait-on les sortilèges impardonnables. Peut-être que comme ça, cette idée rentrera dans l'esprit étroit de ce mangemort. Même si j'en doute sincèrement. Et dire qu'on me voit comme une personne fermée au sujet des sangs purs, mais personnellement, je n'organise pas des chasses à l'homme et des tortures party. Si les mangemorts étaient aussi limités d'esprit que moi, je pense que la guerre n'aurait pas lieu et que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. « Endoloris, c'est la formule que vous devez prononcer pour pouvoir lancer le sort et l'astuce, c'est de visualiser la douleur, de l'insuffler à la personne que vous torturez. » Visualiser la douleur. Je sais bien le faire, lorsque j'imagine le cognard comme la tête de Rogue ou des gens que je n'aime pas, mais c'était bien parce que cela relève du domaine de l'imagination que je peux me le permettre. Dans les faits, jamais je n'irais fracasser la tête de quelqu'un avec une batte. Quoi que je ne sache pas de quoi je suis capable pour protéger quelqu'un que j'aime vraiment. J'avais légèrement lâché prise sur ma baguette, reprenant une pose un peu plus placide, bien que refouler mes sentiments s'avéraient être plutôt compliqué, tout comme me retenir de lui envoyer un majestueux cracha dans la figure. C'est poétique et très civilisé, oui, mais c'est vraiment ce que j'avais envie de faire. Voici comment peut se manifester ma violence lorsque les mots ne semblent pas suffisants. « Vous allez essayer, une première fois et si vous n'y mettez pas tout votre cœur, je pourrais vous faire quelques démonstrations en vous utilisant comme cobaye. » Blablabla. Les punitions de Dolores m'avaient plus ou moins préparer à ce genre de choses. J'en connais parfaitement le fonctionnement, tout d'abord, c'est la peur et l'appréhension qui sont le plus douloureux, ensuite, il y a le mal physique, celui de sentir son sang se vider sur le papier et de se faire marquer la peau à coup de couteau. Et puis, on peut recommencer, la peur finie par disparaitre, mais l'appréhension reste. Et l'on fini par s'habituer à la souffrance, appréciant davantage les moments de répits. Je ne dis pas que je suis immunisé. Personne n'est immunisé contre la douleur, enfin sauf les victimes de la maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais ce n'est pas enviable non plus. J'essaie de me dire que ce n'est qu'une souris, mais encore une fois, je préfère le rôle de la victime à celle du bourreau. Je cherche juste le moyen d'éviter que l'une de nous souffre. Je suis cependant coupé dans ma réflexion par la suivante remarque du professeur. « Je serais très curieux de savoir si vous êtes comme votre meilleure amie en fuite, à vouloir à tout prix sauver ceux qui ne le méritent pas sans penser à sauver sa peau. Même s'il ne s'agit là que d'une simple souris. » Je crois que j'ai eu un instant de vide dans ma tête avant de froncer les sourcils. De quoi parle-t-il et comment peut-il connaitre Doraleen ? Je suppose que c'est un piège dans lequel il est préférable que j'évite de tomber. Si je causais du tort à mon amie, je m'en voudrais toute ma vie. Je suis sûre qu'il bluff. Je hausse donc les épaules et commence à agir comme si je m'apprêtais à lancer le sort de doloris.

« C'est de l'esbroufe. Mais je vais jeter un sort si ça peut vous faire plaisir. Fera verto ». Heureusement, c'est un sort de base facile à maitriser, la petite souris devenue coupe ne souffre pas comme ça. Je n'ai rien de trouver de mieux pour le moment. « Il n'y a plus de souris, c'est dommage. » J'ajoute ceci avec audace, d'accord, ce n'est pas le moment de faire la maligne, mais puisque je sais bien faire l'idiote, autant en profiter. Je connais un sort qui permet de faire disparaitre un objet, evanesco, mais comme je ne suis pas sûre que l'on puisse récupérer les objets téléportés, je préfère éviter. Je sais aussi que fera verto peut facilement être annulé, mais comme je joue à gagner du temps, je peux me contenter de ça. J'aurais aussi pu viser le professeur, mais hélas, je crains qu'il soit plus réactif que ma petite souris. Si seulement j'étais une meilleure sorcière, ce serait plus simple. Je continue de m'entraîner assidument comme nous le faisions en tant que membre de l'armée de Dumbledore, mais ce n'est pas suffisant, je manque d'expérience pour pouvoir rivaliser avec un mangemort de cette trempe. Quoi qu'il en soit, je reste calme, enfin, en apparence. Je m'auto-persuade qu'il ne connait pas Doraleen et que de toute façon, il ne sait rien de moi, le terme de meilleure amie est assez ambigüe pour qu'il puisse mentir. Le fait qu'elle soit en fuite peut très bien coller à n'importe qui, il y a plein d'autres élèves en fuite pour sauver leur peau à cause de ce stupide gouvernement actuel. Quoi qu'il en soit, je sens que je ne vais pas tarder à goûter au sort de Doloris, ce ne sera jamais qu'une piqure de rappelle pour me souvenir pourquoi je reste passive : parce que je ne deviendrais jamais comme le type qui me fait face. Et si cela devait arriver alors qu'on me tue sur le champ, je préfère encore mourir que devenir ce que je méprise. Mais au fait, Rogue autorise-t-il l'utilisation de doloris sur les élèves ? C'est une bonne question, il faudra que je me renseigne. En attendant, je vais devoir faire preuve d'un minimum de courage. On sert les dents bien fort et on pense à autre chose ? C'est bien comme ça qu'on fait ?
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeSam 19 Jan - 22:02

    « C'est de l'esbroufe. Mais je vais jeter un sort si ça peut vous faire plaisir. Fera verto » L'avantage, lorsqu'on était professeur et qu'on avait à faire à des élèves de toutes sortes, c'est qu'on pouvait toujours s'émerveiller des moyens qu'ils employaient pour contrecarrer l'autorité et c'est avec un amusement certain que le jeune professeur d'initiation aux forces du mal observa la souris se transformer en verre. Il ne put d'ailleurs s'empêcher d'applaudir après qu'elle ait ajouté une autre remarque ironique. « Il n'y a plus de souris, c'est dommage. » Il continua son manège quelques instants, l'air faussement épaté par sa démonstration. « Sortilège de métamorphose qu'on enseigne aux élèves de premières années pour leurs premiers pas dans le monde magique, je vous félicite Miss Lowell, au moins, il est réussi ! J'ai visiblement placé la barre un peu haute pour vous, on devrait peut-être se contenter de questions élémentaires comme un petit duel contre un lutin ? Programme de seconde année ! » Il se moquait ouvertement d'elle et de son sort d'une facilité infantile et peu digne d'une élève de septième année. Il n'était même pas furieux qu'elle ait fait disparaître la souris, il connaissait parfaitement la formule pour la faire réapparaître, la métamorphose avait toujours été son domaine de prédilection mais il n'en fit rien, se contentant d'observer le verre un instant avant de reporter son attention sur la jeune femme, l'air légèrement intéressé. « Vous vous croyez intelligente et plus maline que moi ? Ramener la souris à sa forme initiale me prendrait en tout et pour tout, deux secondes si je le voulais bien mais vous avez l'air de ne pas apprécier les souris, peut-être qu'un chat ou un hibou vous plairait-il plus ? » Il savait que ces animaux, jugés domestiques, faisaient légèrement plus leur effet puisque personne n'aurait idée de torturer un animal aussi mignon qu'un petit chaton. Ce qui n'arrêterait pourtant pas Daley à cet instant. Il n'aimait pas particulièrement les animaux, encore moins les chats qu'il jugeait inutiles et profondément ennuyeux. Par définition, il trouvait tous les animaux ennuyeux, les seuls qui restaient utiles étaient les hiboux mais il n'en possédait pas un personnellement, il se contentait d'utiliser ceux de l'école. Mais à chaque fois qu'il était question de torturer un animal, les élèves bondissaient de leur siège aussi rapidement que s'il avait parlé de torturer un homme. Certaines choses parvenaient encore à lui échapper mais ce n'était pas ce qui allait l'arrêter à cet instant précis. Posy lui faisait l'effet d'une gamine capricieuse qui cherche à se faire plus courageuse qu'elle ne l'ait réellement. Mais on ne se retrouvait pas à Poufsouffle par hasard et sûrement pas pour sa hardiesse. On se retrouvait à Poufsouffle pour sa loyauté, un défaut d'une grande stupidité selon lui parce qu'il avait le résultat de ce que cela donnait sous les yeux à cet instant même. Le fait qu'elle ne le croit pas lorsqu'il avait évoqué Doraleen ne le surprenait même pas, ses réactions étaient parfaitement prévisibles et il allait devoir se faire alors plus convaincant.

    Il se redressa légèrement et observa la jeune femme, comme s'il se demandait s'il allait finalement la torturer tout de suite ou attendre un peu et décida qu'elle s'attendait bien trop à ce qu'il attaque à cet instant, il préférait largement attaquer par surprise. Daley n'était pas connu pour ses retenues sévères, il ne torturait que très rarement un élève mais il pourrait facilement faire exception pour Posy, il était même persuadé que cela ne lui poserait aucun problème de conscience. Si jusque-là, il avait été le gentil professeur naïf qui bouscule un peu son élève pour la faire progresser contre sa volonté, les informations que Doraleen lui avaient fourni ne faisaient que changer la donne. La jeune femme était trop proche de la fugitive, il associait ainsi Posy à sa meilleure amie, ou plutôt l'inverse et la petite poufsouffle qui lui faisait face avait tout intérêt à rester sage et à ne pas trop l'énerver. « Bien, j'en déduis donc que vous préférez vous sacrifier à la place d'une minuscule souris, je suppose que vous avez déjà reçu un sortilège doloris pour en connaître les conséquences et ne pas avoir peur un seul instant de ses effets ? Ou est-ce seulement de la stupidité ? » Demanda-t-il, fort peu intéressé par la réponse en réalité. Il finit par se lever, sautant au pied de son bureau avant de le contourner doucement, sans lâcher Posy des yeux. Il se plaça derrière, laissant la jeune femme de l'autre côté et pointa sa baguette sur le verre, lui redonnant la forme initiale de la petite souris.

    « Puisque vous avez besoin d'être motivée, je vais vous raconter une petite histoire. Celle d'une petite insolente qui vous ressemble en pas mal de points. Une fugitive qui croit que Poudlard est une option et qui a eu le malheur de m'énerver un peu trop. Une élève de pousfouffle qui, un peu trop bavarde, m'a confié qu'elle avait une meilleure amie à Poudlard qu'elle aurait bien voulu revoir avant de mourir. » Il lui adressa un petit sourire en coin avant de déverrouiller le tiroir de son bureau et d'ajouter. « C'est cette même ancienne élève que j'ai eu tout le loisir de torturer hier soir avant de la relâcher pour pouvoir vaquer à mes occupations mais que j'ai promis et juré de rattraper. » Il finit par plonger la main dans son tiroir et en sortir une baguette qu'il posa sur son bureau, la main à plat sur le bout au cas où l'élève en face de lui aurait la mauvaise idée de la lui dérober. « Il paraît que la plus grande qualité des poufsouffle, c'est leur loyauté alors on va essayer notre petit jeu autrement. Vous lancez ce sortilège impardonnable dans la minute qui va suivre, ou votre très chère Doraleen ne survivra sûrement pas à la prochaine séance de torture que je lui concocterai. » Une baguette magique était un élément unique chez un sorcier, chaque sorcier avait sa baguette et pouvait être reconnu seulement par elle. Certaines avaient des caractéristiques tout à fait uniques et à force de fréquenter quelqu'un, on finissait par s'imprégner de sa baguette comme de son porteur. Ajouté à cet argument de poids le prénom de la fugitive à laquelle il faisait allusion, il défiait cette fois Posy de lui refaire le coup de l'esbroufe. Il ne mentait pas et il était parfaitement prêt à mettre chacune de ses menaces à exécution puisque tuer Doraleen faisait parti de ses projets dans un futur proche, il finirait par y parvenir une fois qu'il se serait lassé de jouer avec elle et il savait que ce moment viendrait beaucoup plus vite que prévu, la raison pour laquelle s'amuser avec son amie pour ensuite lui rapporter ce qu'il faisait avec elle le réjouissait davantage. Daley avait beau être un mangemort qui appréciait la torture physique, il fallait bien dire que la torture psychologique fonctionnait également à merveille sur bien des sorciers et il s'en délectait davantage, si ce n'était plus. Alors il avait décidé que torturer Posy ne l'intéressait pas plus que ça finalement, il ne se réjouirait jamais autant de ses cris que de ceux de Doraleen, cette dernière avait une place privilégiée dans son cercle de torture. Non, ce qu'il voulait, c'était voir le regard de Posy et ensuite s'en servir contre Doraleen pour la torturer davantage. Parfois, certains mangemorts se plaignaient que le jeune homme n'était pas assez cruel, mais il savait pourtant être sadique et sans pitié, surtout depuis quelques temps.
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeDim 20 Jan - 13:19


« You left your blood stain on the floor »
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Daley C. Ó Donnell & Posy-Jane H. Lowell.





En magie, il n'y a pas que des sorts de bourrins, pas la peine de maîtriser des sortilèges impardonnables si l'on était incapable de lancer les maléfices de bases. Dans mon cas, je juge bien plus utile de savoir jeter des sorts ridicules plutôt d'être capable de faire souffrir tout et n'importe quoi. J'entends souvent des plaisanteries sur la maison Poufsouffle et les sorciers qu'ils ont formés, des inventeurs de pacotilles ou des sorciers intéressés par autre chose que la gloire, l'argent ou la cruauté. On dit aussi que Poufsouffle est la maison qui forme le moins de mangemorts. « Le moins de » je suppose que ça veut dire qu'il en a quand même. Je suis fière de faire partie de cette maison, qui forme plus d'esthète que de psychopathes et plus de membre de l'ordre que de mangemort. Je crois que les gens considèrent Poufsouffle comme la maison poubelle, elle n'est pas pour les ambitieux fourbes, ni pour les courageux prétentieux et les surdoués suffisants. À croire que pour être quelqu'un de bien ou digne d'intérêt il faut forcement entré dans une autre maison que Poufsouffle. En attendant, chez nous il n'y pas de petits cons qui s'amusent à ridiculiser les autres, on se sert les coudes et nous ne sommes pas des flemmards. Enfin bon, je suppose qu'on développe automatiquement la fierté de sa propre maison une fois qu'on est envoyé dedans. Quoi qu'à la place des serdaigles, j'aurais honte d'avoir comme directeur de maison le professeur Ó Donnell, professeur d'initiation aux forces du mal, on finirait par associer cette terrible matière à leur maison. J'aime encore mieux qu'on associe Poufsouffle au cours d'arithmancie et au professeur Burgess-Holmes. Si je vis assez longtemps pour avoir des enfants - on ne sait jamais, dans le contexte actuel les « gentils » ne sont pas à leur avantage - je ferais de mon mieux pour leur enseigner les valeurs de Poufsouffle et faire en sortie qu'ils soient envoyés dans cette même maison. Mais bon, premièrement je ne chipoterais pas s'ils sont envoyés ailleurs et deuxièmement, il faut encore que j'ai des enfants. Je n'en suis pas encore là. Quoi que je suppose que la plupart des filles ou femmes s'envisagent mères à un moment ou un autre. Personnellement, je ne voudrais pas élever des enfants dans un monde semblable à celui dans lequel nous vivons actuellement. D'ailleurs, je n'arrive pas à comprendre que certains mangemorts fassent des enfants. C'est ça la vie qu'ils veulent pour eux : un monde chaotique où on leur enseigne comment torturer son prochain ? Quelle belle preuve d'amour paternelle et maternelle. De toute façon, quoi que je fasse, je ne comprendrais jamais les valeurs de ses sangs purs fiers comme des paons, mais cons comme des manches à balais volants. Peut-être que si j'avais été élevé par mon père j'aurais pu déchiffrer pourquoi la pureté du sang était si importante. Mais bizarrement, celui-ci avait pris la poudre d'escampette en apprenant que ma moldue de mère était enceinte. Quelles éloges pourrais-je faire de ce fier sang pur qui n'hésite pas à valeureusement prendre le large lorsqu'une femme à besoin de lui ? Elle est la dignité des mangemort, quel courage et quelle ouverture d'esprits. Le pire, c'est qu'ils sont tous pareils. Un monde de couards psychopathes, c'est ce que veut créer Voldemort, plutôt mourir que d'y vivre.

【 ❦ 】


Mon petit sort de rien du tout a fonctionné. Encore heureux, si je ne maîtrisais même pas ça, j'aurais mieux fait de demander de recommencer mes études à partir de la première année. Je lève les yeux au ciel tandis que le professeur fait mine d'être épaté, je ne suis pas conne, je sais bien que ce n'est pas le sort du siècle, mais quoi, je suis une poufsouffle : une future sorcière de pacotille qui ne lèguera pas grand-choses à l'histoire. De toute façon, je n'ai pas l'ambition d'être un jour connu, la gloire monte à la tête et fini par rendre suffisant ou fainéant. Je me contenterais d'être infirmière à sainte mangouste où quelque part où je serais utile aux gens. Si je ne maîtrise pas doloris, je suis fière de pouvoir dire que les sorts comme episkey, revigor ou protego font partie de ceux que je réalise le mieux. Je m'entraîne dure pour ça depuis ma cinquième année. Je suis contente d'être celle que viennent voir mes camarades poufsouffle lorsqu'ils ont de légères blessures à soigner. Il ne reste encore du chemin à faire, mais au moins je n'ai pas pour but d'apprendre à torturer les autres, moi. « Sortilège de métamorphose qu'on enseigne aux élèves de premières années pour leurs premiers pas dans le monde magique, je vous félicite Miss Lowell, au moins, il est réussi ! J'ai visiblement placé la barre un peu haute pour vous, on devrait peut-être se contenter de questions élémentaires comme un petit duel contre un lutin ? Programme de seconde année ! » Parle toujours, tu m'intéresses. Au moins, pendant qu'il blablate, il ne me soule pas avec son foutu sort de doloris. Du coup, oui préférerais un duel contre un lutin, là au moins il ne serait pas question de sortilèges interdits. Quoi qu'il faille se méfier des lutins, le professeur Lockhart en avait lâché une dizaine dans la salle en seconde année et le résultat fut chaotique. Après ce cours, je crois qu'on ne voit plus les lutins de la même façon. Bon, théoriquement, aujourd'hui je n'aurais aucun mal à me débarrasser d'un lutin, ce ne sont pas les sorts d'immobilisation qui manquent dans le domaine des sortilèges. « Vous vous croyez intelligente et plus maline que moi ? Ramener la souris à sa forme initiale me prendrait en tout et pour tout, deux secondes si je le voulais bien mais vous avez l'air de ne pas apprécier les souris, peut-être qu'un chat ou un hibou vous plairait-il plus ? » Pas plus intelligente, ni plus maligne, mais au moins, plus exaspérante. Je ne veux pas lancer de sortilège interdit mais puisqu'il semble y tenir, autant lancer des sorts tout pourris. Si l'on pouvait transplaner à Poudlard, j'aurais choisi cette solution dès le départ, mais hélas, ce n'était pas possible. Je n'avais donc pas le choix, je devais rester là, avec ce psychopathe à subir ce cours détestable. Je soupire tandis qu'il me sert son discours dignes des profs les plus pénibles : gnagnagna vous êtes nulle, c'est puéril, blablablah. Rogue m'avait préparé à ce genre de paroles ennuyeuses. Quoi qu'il avait parfois le mérite de trouver des métaphores amusantes. Quoi qu'il en soit, si ne voulais pas faire du mal à une souris, ce n'était pas la peine de me sortir un hibou ou un chat. Un clone de lui même, ça aurait peut-être pu marcher par contre. Alors qu'il se redresse, je recule d'un pas par réflexe. Je préfère maintenir une distance de sécurité, mais bon, ça ne servira à rien si c'est pour recevoir un coup de doloris. « Bien, j'en déduis donc que vous préférez vous sacrifier à la place d'une minuscule souris, je suppose que vous avez déjà reçu un sortilège doloris pour en connaître les conséquences et ne pas avoir peur un seul instant de ses effets ? Ou est-ce seulement de la stupidité ? » Ce qu'il m'énerve ce monsieur je-sais-tout, évidemment, un être aussi cruel que lui ne pas comprendre la notion de sacrifice, d'humanité ou de moralité. C'est la plus grande faiblesse des gens sages parait-il. Je préfère voir cela comme une force : la solution de facilité c'est de sacrifier les autres pour le bien de sa propre personne. Je ne connais pas les effets de doloris, je sais juste qu'ils ont envoyé les parents de Neville à Sainte Mangouste, je suppose au sein de l'A.D on le sait tous plus ou moins, chacun de nous connait vaguement les histoires tragiques des autres, c'est pour cela que nous nous entraidons. Mon histoire n'est pas tragique. Je n'aurais sans doute jamais de quoi devenir l'héroïne d'un livre, ma vie n'intéresserait personne. Peut-être pourrais-je, à la limite, écrire une autobiographie comique en tournant au ridicule mes heures de colles. Enfin bon, évidemment j'ai peur. « Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage. » Je hausse les épaules en me contentant de citer mon philosophe moldu favori en guise de réponse aux paroles du prof. Qui pourrait se vanter d'affronter les pires monstres sans la moindre once de terreur ? Depuis la cinquième année, je passe mon temps à avoir peur et à appréhender les choses, si je fais encore partie de l'armée de Dumbledore c'est parce que je ne veux pas que d'autres ressentent ça, l'école, ce n'est pas fait pour effrayer les élèves, c'est fait pour passer de bons moments avec ses amis, pour faire des batailles de bonbons dans les dortoirs, pour apprendre des choses qui nous rendront meilleurs... surement pas pour se battre ou craindre chaque jour pour sa vie ou sa santé mentale.

Il se lève et se place derrière son bureau avant de redonner forme à la petite souris. Je soupire pour elle, elle serait bien mieux ailleurs. « Puisque vous avez besoin d'être motivée, je vais vous raconter une petite histoire. Celle d'une petite insolente qui vous ressemble en pas mal de points. Une fugitive qui croit que Poudlard est une option et qui a eu le malheur de m'énerver un peu trop. Une élève de poufsouffle qui, un peu trop bavarde, m'a confié qu'elle avait une meilleure amie à Poudlard qu'elle aurait bien voulu revoir avant de mourir. » Je fronce les sourcils, je n'aime pas ça du tout. J'essaie tout de même de me convaincre encore que c'est un piège. Une sorte de dénie sans doute. « C'est cette même ancienne élève que j'ai eu tout le loisir de torturer hier soir avant de la relâcher pour pouvoir vaquer à mes occupations mais que j'ai promis et juré de rattraper. » Il fouille dans son bureau et pause une baguette sur le bureau. Une baguette qui m'est plus que familière pour l'avoir vu durant mes six premières années passées à Poudlard, celle de Doraleen. La panique. « Il paraît que la plus grande qualité des poufsouffle, c'est leur loyauté alors on va essayer notre petit jeu autrement. Vous lancez ce sortilège impardonnable dans la minute qui va suivre, ou votre très chère Doraleen ne survivra sûrement pas à la prochaine séance de torture que je lui concocterai. » Je n'écoute qu'à moitié. Tout ce que j’entends ce sont des mots qui n'ont aucun sens et mon cœur qui fait un bruit du diable. Je croirais presque entendre des tambours de guerre à la place de ses battements habituels. Il m'est arrivé d'avoir très peur. Mais jamais au point de vouloir arracher de musicien hors de ma poitrine tellement l'impression qu'il va imploser est oppressante. Il contamine tous les autres organes allant jusqu'à glacer mon sang. Je pensais que ce n'était une expression « mourir de peur » mais je n'aurais pas imaginé que ce soit à ce point fidèle à la réalité. Après les deux ou trois secondes où j'ai cru que j'allais perdre connaissance, un nouveau sentiment vient se mêler à ma peur. La colère. Chose que j'avais toujours plus ou moins réussit à contrôler. Je ne parle pas des petites colères puériles comme lorsque je m'énervais sur Henry ou lorsque je passais mes nerfs sur le cognard. Non, là c'était de la foudre à l'état pur, une furie sans nom. Mélangé à ma peur, elle me rend victime d'un étrange cocktail, mon sang se glace d'effroi autant qu'il bout de haine. La meilleure amie d'une élève de poufsouffle, c'est sacré, en fait, n'importe quel élève de poufsouffle était sacré pour moi. Il aurait pu torturer ce sang pur d'Henry, ça m'aurait rendu folle tout pareil. Quoi que Doraleen, c'était un cran au-dessus. Il voulait son doloris ? Très bien. Je ne suis plus en mesure de réfléchir de toute façon. Je ne m'attends pas à réussir mon sort, mais je suis assez furax pour imaginer les douleurs subies par Doraleen sur Ó Donnell. Avoir envie de blesser quelqu'un à ce point, je m'en pensais tout bonnement incapable, je m'imaginais souvent finir ma vie dans une communauté d'hippies à fumer des produits illégaux, mais qui rendent encore plus peace que peace. Sans plus rien calculer, c'est sur lui que je tente de lancer le sort attendu. « Endoloris ! » La colère a ce don de pouvoir faire faire des choses complètement stupides. J'ai déjà visé le professeur en faisant genre que c'était malgré moi. Mais là, c'est une attaque directe. Une attaque totalement impulsive, irréfléchie et incontrôlée. Je ne maîtrise pas ce sortilège de toute manière. Mais qui sème le vent récolte la tempête, façon de parler puisque je ne suis pas dans mon élément, la magie noire ce n'est pas fait pour moi.
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MessageSujet: Re: “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „   “ You left your blood stain on the floor ɀ Daley & Posy. „ Icon_minitimeMar 5 Fév - 18:34

Daley n'avait jamais réellement fait de mal à un élève jusque-là et il était considéré comme bien plus sympathique que les psychopathes de la fratrie Carrow et il avait toujours été fier de cette réputation. Parce que les élèves parlent entre eux et enseigner était quelque chose qui plaisait beaucoup au jeune sorcier, même si sa matière pouvait paraître déplaisante, la magie noire n'était guère appréciée des gentils sorciers et encore moins des adolescents, surtout ceux qui considèrent la magie noire comme particulièrement néfaste et mortelle. Mais Daley excellait en la matière et il lui arrivait souvent de proposer à ses élèves de faire des duels plutôt que de plancher sur le sortilège de la mort ou de la torture. Il était ferme, inflexible et autoritaire mais certainement pas tyrannique et personne n'avait jamais eu à se plaindre de ses retenues, à commencer évidemment par la jeune femme qu'il avait en face de lui. Physiquement ou par magie, il ne l'avait jamais agressée et n'avait fait que rendre ses retenues assez pénibles. Il pouvait faire bien pire, il le savait mais à Poudlard, il voyait toujours l'innocence de sa fille à travers les élèves et ne pouvait se résoudre à les toucher, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il quittait l'établissement et qu'il se masquait entièrement dans son rôle de mangemort cruel et sans sentiment. Ce que Posy devait ignorer puisqu'elle continuait de jouer les impertinentes avec lui, parce qu'elle ne cessait de le défier, de se moquer de lui jusqu'à ce qu'il perde la tête. Ce qui n'arriverait jamais évidemment, il était toujours plutôt calme, il s'exprimait sans élever la voix et cela suffisait généralement à se faire entendre, mais pas quand il s'agissait d'une gamine qui se croyait supérieure ou agaçante simplement parce qu'elle lançait un sort basique plutôt que celui qu'il avait demandé. Et si cela l'exaspérait, il ne pouvait pas vraiment dire que cela le mettait encore hors de lui. En revanche, la voir reculer d'un pas afin de préserver son espace personnel lui tira un sourire en coin, parce qu'il s'agissait d'une réaction particulièrement stupide et inutile lorsque la personne en face possédait une baguette et plusieurs années d'expérience supplémentaire. « Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage. » Il arqua légèrement un sourcil se rappelant définitivement la personne qui les avait réuni ici ce soir. Daley n'allait pas prétendre que Posy n'était pas là uniquement parce que Doraleen l'avait défié et parce qu'il prenait un plaisir manifeste à la torturer chaque fois qu'il se retrouvait avec elle par hasard. Et s'il pouvait, dans le même temps, s'occuper de sa meilleure amie, voilà qui lui donnait plus de pouvoir et qui le réjouissait davantage. Il n'était pas dans de très bonnes dispositions en ce moment et il se délectait toujours d'être le maître dans une situation, particulièrement s'il pouvait causer plus de dommages à Doraleen lorsqu'il lui aura rapporté ce qu'il était entrain de faire à sa précieuse Posy et lorsqu'elle se rendra compte que c'était était uniquement de son fait. Puisqu'elle avait été trop bavarde lors de leur dernier entretien, elle devait prendre conscience qu'elle était responsable de ce qui était entrain de se passer. « Notez que je n'ai pas parlé de courage vous concernant, seulement de stupidité. » Et il le pensait, était-ce courageux de le défier simplement parce qu'une souris risquait de souffrir un peu ? Non, c'était stupide, tout simplement. Ne pas vouloir se plier n'avait rien à voir avec du courage, c'était seulement une fierté mal placée, lui-même en était doté et il ne s'était jamais vanté d'être courageux pour autant. Quelle suffisance elle pouvait avoir, il ne la laisserait pas se décréter elle-même forte et fière. Et si elle avait peur tant mieux, c'était qu'elle était un peu moins stupide qu'il ne le pensait, elle avait raison d'avoir peur parce que lorsqu'il perdrait définitivement sa patience, elle perdrait à coup sûr quelques points dans cette bataille.

Daley contourna son bureau tout en lui racontant sa petite histoire, sortant la baguette qu'il avait dérobé à Doraleen la dernière fois qu'ils s'étaient vus et qu'elle n'avait pas pris le temps de récupérer, trop occupée qu'elle était à fuir loin de lui, dans le froid et la pluie. L'espace d'une seconde, tandis que Posy prenait conscience de la portée de ses paroles et qu'elle restait figée dans un sentiment qui ressemblait sans conteste à de la peur, Daley se demanda si Doraleen avait survécu à ses blessures et où elle s'était rendu après leur entretien. Lorsqu'il avait rejoint sa mission et après l'avoir massacré une bonne partie de la nuit, il avait fait le tour des ruelles proches du bar où il avait revu l'adolescente, au cas où elle aurait été trop stupide pour se laisser aller à se reposer dans un coin et se vider de son sang et de son énergie. Mais il n'avait pas eu le plaisir de la revoir et il espérait bien l'avoir, parce qu'il ne voulait pas qu'elle disparaisse tout de suite, il s'amusait bien trop de ses réactions, de cette fichue loyauté et de ce bon cœur qui lui donnait le tournis à force d'être trop pur et dénué de tout sentiment négatif. Il en vint presque à se demander si quelqu'un la menaçait de torture tout en le menaçant de mort si elle refusait, ce qu'elle ferait. Si son bon cœur irait jusqu'à prendre sa place à lui aussi, simplement parce qu'elle refusait que quique ce soit souffre à sa place ? Il en doutait, du moins, il espérait sincèrement qu'elle ne pouvait pas être assez stupide pour avoir ce genre de réaction. Il ne méritait pas plus que les autres qu'on souhaite mourir pour lui, il était de toute façon mort depuis longtemps. Mais il revint plutôt s'intéresser à l'élève qui lui faisait face. Il y avait peu de moment dans sa vie où on avait réussi à le surprendre et la jeune femme tourna la tête vers lui, il pouvait d'ailleurs sentir sa colère, sa rage s'évaporer tout autour d'elle, comme de la fumée, comme un halo terrifiant. Mais il s'en gorgeait plus qu'il ne s'en effrayait et il eut un quart de seconde pour réagir en la voyant pointer sa baguette vers lui. Il fronça les sourcils, incapable de penser qu'elle allait véritablement le faire et lorsqu'elle lança le sort, lorsque les mots franchirent ses lèvres, il ne réfléchir pas une seconde de plus. « Endoloris ! » Sa baguette, qu'il tenait toujours dans sa main droite agit d'elle-même pour le protéger dans un réflexe inné. Il avait passé sa vie à esquiver et une seule personne avait réussi à le toucher physiquement sans qu'il n'y soit préparé. Ce n'était pas Posy qui allait faire une nouvelle exception à sa règle. Il la fixa, une fois l'action terminée et avec lenteur, il rangea la baguette de Doraleen dans son tiroir, le ferma calmement et le verouilla d'une voix totalement neutre et d'un calme des plus trompeur. Si quelqu'un l'avait touché, il aurait pu se rendre compte que Daley vibrait légèrement d'une énergie mesurée mais Posy ne pouvait le voir et il releva la tête vers elle après avoir enfermé la baguette de sa meilleure amie. Il croisa son regard et y ancra le sien, la défiant de se détourner avant qu'un sourire en coin n'apparaisse sur ses lèvres.« Bien, voilà que nous progressons, j'ai réussi à vous faire lancer ce fichu sortilège ! » Et il n'en était pas peu fier, peu importe qu'il lui ait été destiné, le résultat était là, elle avait capitulé au moment exact où il l'avait voulu et c'était tout ce qui comptait. Il était toujours aussi détendu, comme si elle ne l'avait pas personnellement défié avec son sort et il était d'une bienveillance inquiétante avec un sourire adressé à la jeune femme. Il savait que la porte était verrouillé et il concentrait pourtant toute son attention sur elle. « Vous voyez qu'avec un peu de bonne volonté et une motivation suffisante, on peut faire n'importe quoi ! Mais il faut que vous sachiez quelque chose... endoloris ! » Il frappa sans prévenir, sans le moindre signe annonciateur et comme lorsqu'il s'était protégé, sa baguette agit d'elle-même pour se pointer vers Posy. Elle n'allait tout de même pas croire qu'elle allait s'en sortir à si bon compte ! Il maintint le sortilège quelques secondes avant de relâcher la pression. « Votre mouvement de poignet n'était pas le bon, je voudrais vous voir recommencer, sur la souris cette fois. Il se peut que la prochaine fois que vous me visez, il y ait des conséquences plus lourdes que celles-ci. » Il la mettait carrément au défi de le refaire, avec ce sourire qui lui indiquait qu'il était tout à fait prêt à jouer à ce petit jeu qui ne finirait assurément pas bien pour elle.
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