"DARK MEMORIES"
Boucle d'Or avait de longs cheveux bouclés, Blanche Neige les lèvres aussi rouge que le sang, Cendrillon, deux vilaines belles sœur, Aurore faisait s'arrêter le temps quand elle chantait, Belle était toujours plongées dans les livres, le petit chaperon rouge était toujours vêtue de rouge, Alice était plus blonde qu'un nouveau-né.... Tout le monde avait toujours dis que j'étais une princesse, le plus beau joyau de leur couronne d'après eux mais parmi les plus belles princesses aucune ne me ressemblait. J'étais unique me répétait sans cesse mon père, aucune de mes princesses de conte ne m'arrivait à la cheville disait tout le temps ma mère, souvent, mes grand parents disaient même qu'ils n'avaient jamais vu une jeune fille qui soit aussi belle que moi durant leur longue vie... Même mon frère avouait que peu de demoiselles atteignaient ma beauté. J'étais leur trésor, leur pierre précieuse, un diamant brut qu'ils rêvaient de façonner comme ils le voulaient. Cela aurait peut-être été mieux pour tout le monde après tout... Si j'avais accepté l'étiquette que l'on me donnait au fil des années... Car il n'est jamais bien bon de chercher les réponses, de trouver le chemin de son avenir à l'intérieur de son esprit.
« Puisque je n’appartiens à aucun d’eux, puise que le bonheur m’est refusé, puisque jamais je ne pourrais trouver le repos, que mes larmes apaisent la soif des morts et que mon sang étanche la folie des vivants. »
Tu fermes les yeux, respire un bon coup et tu vois sous tes paupières closes s’animer l’étendue des possibilités qui s’offrent à toi, des centaines de chemins lumineux qui t’entrainent au plus profond de ton existence à venir. Tu y retrouve le chemin qu’on spécialement érigé pour toi tes parents, ta famille, tous ceux qui ne comprennent pas. Tu as l’impression d’avoir à faire à des enfants alors qu’au fond, l’enfant c’est toi. Mais il y a un autre chemin qui ressort de ce labyrinthe que l’on appelle communément destin, celui-ci est plus brillant que les autres et même si su tentes, du plus profond de ton être de t’en écarter, tes pas te ramènent toujours sur ses traces. Rien de très glorieux, un futur qui ne laisse que peu de plae à la brillance du diamant façonné par les tiens au fil des années. Oui, à chaque fois que tu fermes les yeux cet arbre se dessine dans tes pupilles sombres et comme un aimant ta destinée t’attire, tu sais très bien que tu vas souffrir, que ce n’est pas la beauté et la douceur d’une vie de princesse que tu vas atteindre en suivant cette route mais malgré tout tu avances, par petit pas, encore un peu plus chaque jour.
Au début tu vais peur, tout en toi te criait de t’enfuir et malgré ce que cela pouvait entrainer tu le faisais. Mais le chemin revenait toujours plus ou moins douloureusement, finalement tu as compris que rien ne pouvait faire dévier la route, que cela arriverait même si tu faisais tout pour l’éviter. Et tu as accepté, gardant dans ta main le fil de ta vie, tu avances dans le noir, suivant ce filament lumineux qui s’évanouit dès que tu ouvres les yeux. Mais il y a toujours cette voix qui t’interpelle quand tu t’y attend le moins, qui veut te ramener sur le droit chemin quand tu t’écartes trop du schéma initial. Tu n’en parle à personne, cette voix n’appartient qu’à toi et on pourrait te l’arracher si quelqu’un l’apprenait, et toi tu ne le veux pas, tu as besoin de ce guide…
« Ça fait mal mais moins que si ça avait été toi… »
Tu cours, tu ne veux pas t’arrêter, derrière toi, ton frère crie ton nom, tu es rapide, même si tu n’as pas d’aussi grandes jambes que lui, et tu le distance aisément. Tu sais que tu ne devrais pas aller vers la forêt, que tes parents te l’ont interdit et que tu risques d’être punie. Mais tu n’y fais pas attention, tu cours, et entraine ton ainé dans ta cavale folle. Tu sais que c’est le mieux à faire, tu l’as vu en fermant les yeux pendant que vous jouiez à cache-cache, si tu n’y allais pas, c’est lui qui y irait en premier et la voit avait dit que quelque chose de mal arriverait. C’est un peu flou dans ton esprit d’enfant mais tu sais qu’il faut y aller, alors tu ignores le fait que tes jambes te fontsouffrir et que ton frère te promet la raclée du siècle derrière toi.
Tu sais que tant qu’il n’arrive pas avant toi, tout ira bien. L’écheance approche le terrain est escarpé, tu sais que ton frère gagne du terrain. C’est pour bientôt, tu comprends peu à peu, le chemin s’éclaircissait, comme si le brouillard disparaissait sous tes pas et soudain tu te sens comme flotter dans les airs. Tu baisses les yeux et tu comprends que tu tombes. Pas de très haut, juste assez pour sentir tout ton corps se casser la figure. Tu es tombée, le sol n’est pas très dur mais tu as entendu ton poignet craquer étrangement lorsque tu as tenté de te faire le plus mal possible dans ta chute. La douleur te ramène à la réalité, le chemin disparait, la voix se tait et tu rouvre les yeux. Te relevant tu vois ton frère penché au dessus du trou dans lequel tu te trouves.
crac aurait fait son cou s’il était tombé,
crac aurait fait la vie en le quittant si tu n’étais pas arrivée la première.
crac et cela résonne encore dans ta tête alors qu’il te porte pour rentrer à la maison. Presque malgré toi, tu souris, tu es fière de toi. Tu as l’impression d’avoir fait quelque chose de bien même si tout le monde n’est pas de ton avis.
« Toujours écouter »
Tu aimes sentir la douceur de ses lèvres contre les tiennes et ses mains sur ta peau nue. Tu as l’impression de voler, de vivre un rêve éveillé. Tu es heureuse et tant pis si cette voix à l’intérieur de toi te répète sans cesse de faire attention, que des choses horribles vont arriver si tu ne t’écartes pas de lui très vite. Mais toi tu es amoureuse et il semblerait que l’amour triomphe de tout. Mais dans tant ton cas.
Azkaban. Ce mot résonne dans ton esprit à chaque fois que tu te trouves près de lui. Tu devrais comprendre ce que cela signifie mais tu ne cherches pas à comprendre, tu ne veux pas comprendre. Parce qu’il fait ressortir l’égoïsme qui se trouve en toi. Tu es devenue arrogante, tu penses que le destin n’est rien de plus qu’un conte de bonnes femmes et tu te fous de ces chemins lumineux qui se démêlent et s’entremêlent quand tu fermes les yeux, tu n’en a rien à faire. Tu prends le mauvais chemin et tu te dis qu’il ne se passera rien. Parfois tu entends la voix rire dans ta tête mais tu la fais taire. Après tout ce n’est qu’une création de ton esprit, peu importe ce qu’elle dira, c’est toi qui décide. Tu veux y croire.
Les années s’enchainent et il ne s’est toujours rien passé, tu es heureuse, tu crois avoir jeté un sort au destin, lui avoir joué un tour mais peu à peu la voix devient plus pressante. Tu ne peux qu’entendre ce qu’elle te dit même si tu ne veux pas écouter ses paroles. Cette année est différente, les mangemorts sont dans le château, il risque très gros et auraient du partir, même toi tu le sais. C’est un né moldu il n’est pas en sécurité dans le château mais il est resté, parce que toi tu n’as pas voulu partir et qu’il ne peut te quitter. Et toi, bornée, tu penses encore pouvoir le protéger. Tu lui forges une nouvelle identité, son père était de sang mêlé, un sorcier venant d’Italie qui n’était pas particulièrement connu sur le sol du Royaume Uni. Tu penses pouvoir vaincre encore une fois le destin, pouvoir le garder pour toi et auprès de toi mais le destin en avait décidé autrement et le destin gagne toujours.
Tu es réveillée par ses cris, il clame son innocence, répond aux accusations par le nom de son père, mais ils ne veulent rien entendre. Ils l’amènent… a peine sortie des rêves doux et agréables que tu vis depuis que tu dors près de lui tu fais un scandale, tu pleures tellement tu es énervée, tu n’arrives pas à croire qu’ils te l’arrachent. Il te crie qu’il t’aime, toi tu n’arrives même pas à le dire parce que la voix te crie que tu aurais dû l’écouter, tu t’effondres… Parce qu’au fond c’est ta faute, tu aurais dû le faire partir, lui faire prendre la fuite et tant pis si tu avais du briser son cœur et le tien par la même occasion. Parfois tu crois encore sentir sa main dans la tienne quand tu dors mais tu sais très bien que ce n’est pas vrai parce que les jolis rêves ont disparu laissant leur place aux pires cauchemars que tu n’as jamais fait. Et il y est toujours, il souffre et tu souffres avec lui, tu as l’impression de le voir en temps réel et tu n’aimes pas ce que tu vois, mais depuis tu suis le chemin au mètre près,, parce que tu ne veux pas qu’un autre vive ce qu’il vit par ta faute. Mais cela se révèle plus difficile que ce que tu croyais.
Tu as pris des coups, cela ne s’arrête pas, tu penses tes blessures dans l’ombre, loin de ta salle commune et loin de tes camarades de maison parce qu’ils ne t’aiment pas. Mais tu n’en as que faire parce qu’ils sont loin d’être les personnes les plus intéressantes du château. Tu préférais rester avec ceux qui résistaient. Même si c’était dangereux et que tu aurais mieux fait de te tenir à carreau. Parce qu’ils t’avaient à l’œil tous autant qu’ils étaient. Tu n’étais pas de sang pur et en plus tu faisais en sorte de capter l’attention sur toi… Le pire étant que tu mettais toute ta famille en danger. Ta tante a été tuée par les mangemorts, elle était membre de l’Ordre du Phoenix et bien sur tes parents ont eu droit à de longs interrogatoires entre les murs du ministère de la magie. Tu n’arrives pas à croire qu’ils ont étés si près de se faire enfermer eux aussi. Mais tu ne veux pas rester tranquille. Depuis qu’il a été enfermé tu as une véritable raison pour leur en faire voir de toutes les couleurs, ils t’ont arraché celui qui tu aimes et ça, ils allaient le payer… Pourtant tu voulais faire attention, pour que ta famille ne souffre pas par ta faute mais la voix t’indiquait le contraire. Et puis tu ne voulais qu’une chose, faire du mal à ceux qui te faisaient pleurer depuis des mois. Désormais ton seul but était de survivre, parce que vivre sans lui te paraissait impossible. Tu n’aurais jamais voulu être aussi dépendante d’une personne et pourtant tu l’étais plus que jamais. Les lettres que tu échangeais avec ta famille n’étaient même pas de véritables lettres. Tu ne pouvais pas dire tout ce que tu voulais, le courrier était fouillé et tu savais qu’ils seraient en danger si jamais tu en disais trop. Tu étais tellement nostalgique de cette époque où tu jouais à cache-cache et chat perché avec ton frère dans le jardin de votre propriété. Mais tout cela était bien loin maintenant… Dans ta tête tout est de plus en plus flou et l’avenir se révélait être de plus en plus sombre…
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