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 Daley & Pandora ₪ time for revenge

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MessageSujet: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeVen 28 Déc - 0:16


I'm losing my mind
and you just stand there and stare as my world divides.

    « Pandora, viens par ici s’il te plaît, je dois te parler. » Pandora avait reposé ce qu’elle avait entre les mains, le cœur battant, et s’était approchée de son père. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait ce petit moment d’angoisse qui la prenait à l’estomac à chaque fois qu’il demandait à lui parler, et bien qu’elle soit devenue une Mangemort aguerrie depuis bien des années, elle n’avait pas réussi à se débarrasser de ce réflexe. « Oui Père? » Elle ne savait jamais à quoi s’attendre avec lui, et elle avait toujours l’impression d’être une petite fille prise en faute, quand bien même elle n’avait rien à se reprocher. Et à y bien chercher, elle avait toujours quelque chose à se reprocher, c’était sans doute ce qui accentuait ses craintes. Elle resta debout devant lui, les mains croisées dans le dos, attendant qu’il parle enfin, cherchant ce qu’il pouvait bien lui vouloir aujourd’hui. « J’ai entendu parler de tes derniers exploits » Commença-t-il d’un ton froid. « Une mission t’as été confiée, une mission simple, et tu as échoué. » Pandora se sentit soudain très mal, mais elle s’efforça de garder un visage impassible. Elle savait, bien sûr, de quoi il parlait : de la mission avec Daley et l’autre Mangemort, où son ami avait été fait prisonnier et où il en avait fallut de peu pour qu’ils n’y laissent leur peau. Le troisième Mangemort n’avait pas eu cette chance. Ce souvenir lui avait laissé un goût bien amer, et elle avait espéré que cela ne remonte pas aux oreilles de son père. « Je reconnais que j’ai fait une erreur, Père, mais cela ne se reproduira pas. J’ai d’ailleurs … » « As-tu vengé ton camarade tombé au combat ? » La jeune femme sentit toute couleur disparaître de son visage. « Les coupables ont-ils été punis ? » Elle ouvrit la bouche et la referma sans rien répondre, une panique sans nom la submergeant peu à peu à mesure qu’elle prenait conscience de son manque de rigueur. Elle avait totalement oublié de se lancer à la poursuite des membres de l’Ordre, focalisée sur la discussion qu’elle avait eu avec Daley, elle en avait oublié qu’un de ses camarades était mort. Elle savait que son père allait exiger une réponse, mais elle n’avait aucune excuse à fournir, et ce simple état de fait la terrorisait. « Tu as failli, Pandora. Tu m’as déçu. » Elle baissa les yeux, submergée de honte. Elle aurait voulu disparaître. « Mais je vais te laisser une chance de te rattraper. » Elle releva brusquement le regard, n’en croyant pas ses oreilles. « Je ne faillirais pas cette fois, Père. Je vous le promets. »

    Elle avait promis, et il lui avait confié une nouvelle mission. Mais il était resté extrêmement vague, et Pandora se demandait si ce n’était pas un moyen de la punir, en l’envoyant à la chasse aux fantômes sans réellement savoir ce qu’elle devait faire. Pourtant, il avait eu l’air confiant. Il avait dit qu’elle comprendrait, et qu’elle réussirait. Alors elle avait promis. Mais à présent, elle se trouvait dans la rue dont il lui avait parlé, et elle ne comprenait pas mieux. Que devait-elle faire ? Qu’attendait-il d’elle ? Autour d’elle s’élevaient des usines toutes plus ou moins désaffectées, mais rien ne lui indiquait par où elle devait commencer. Elle serra sa baguette entre ses doigts, notant avec agacement que ses paumes devenaient moites. Elle était déstabilisée, ce n’était pas bon du tout. Elle aimait partir en mission, elle aimait relever les défis, mais à condition de savoir dans quoi elle s’embarquait ! Ce soir, elle n’avait rien, aucun indice si ce n’est le nom de cette rue, et la certitude qu’elle devait y faire quelque chose … Sans doute en rapport avec l’Ordre du Phénix. Elle tenta de se calmer et de mettre de l’ordre dans ses idées. Il n’y avait pas des centaines de raisons pour laquelle elle se trouvait ici. Il devait y avoir quelqu’un, ou quelque chose, qui se cachait dans cet endroit et qui était d’un intérêt pour les Mangemorts ou pour son père. Elle n’avait plus qu’à trouver ce que c’était. Elle inspira profondément. Il suffisait d’agir avec méthode, et surtout avec prudence. Sa baguette brandie devant elle, elle s’approcha du premier bâtiment, et en ouvrit la porte avec un sortilège informulé. Elle pénétra à l’intérieur, tous ses sens en alerte … Et se mit à chercher.

    Pendant combien de temps chercha-t-elle, elle n’aurait pas su le dire. Elle était pourtant bien consciente du temps qui passait inexorablement, et de l’absence totale de résultats à ses recherches. Le premier bâtiment était vide, tout comme l’était le deuxième qu’elle visita. Elle fouilla toutes les pièces qu’elle trouva, jeta tous les sortilèges qu’elle avait en tête, mais il n’y avait absolument rien. Elle fouilla dans des casiers, dans des tiroirs, elle souleva des tas de feuilles, ouvrit des centaines de dossiers. Elle fractura des coffres forts qui ne contenaient que du vide, elle s’échina sur des portes pour finalement découvrir qu’elles s’ouvraient sur de misérables toilettes. Elle alla même jusqu’à faire exploser le système de tuyauterie, l’inondant des pieds à la tête d’eau croupie. Mais rien, rien, rien ! Ces usines étaient vides, leurs occupants les avaient quittées depuis belle lurette et personne n’y avait pénétré depuis bien longtemps. Pas le moindre indice qu’un fugitif ait pu s’y installer, pas la moindre trace d’information importante. Que des paperasses moldues sans aucun intérêt ! Pandora en devenait folle. Les heures qui défilaient la rapprochaient du moment où elle devrait s’avouer vaincue. Où elle devrait aller voir son père pour lui avouer qu’elle n’avait pas compris, qu’elle n’avait rien trouvé. Mais elle ne pouvait pas faire ça ! Elle entendait encore dans sa tête la dernière phrase qu’il lui avait adressée, qui tournait sans fin comme une épée de Damoclès au-dessus d’elle. « Je sais que tu ne me décevras pas. » Elle l’avait déjà déçu trop de fois, elle ne voulait plus jamais le revoir ainsi. Elle voulait qu’il soit fier d’elle, mais elle en était incapable. Elle ne savait pas quoi faire, elle tournait en rond, elle s’échinait contre du vent ! Elle avait du mal comprendre, elle avait du rater une indication. Il n’avait pas pu la laisser ainsi, elle avait forcément du se tromper quelque part ! Mais où ? Elle fractura une nouvelle porte, courut à travers un couloir sombre. La prudence n’était plus de mise, Pandora ne voyait plus que l’échec qui se profilait devant elle. Elle avait l’impression d’entendre déjà la sentence qui tombait, et elle s’efforça de retenir les larmes qui menaçaient de couler. Non, pas ça ! Elle ne pouvait pas pleurer, elle n’était plus cette gamine pleurnicheuse ! Elle donna un coup rageur contre une armoire métallique, avant de la secouer de toutes ses forces. Où s’était-elle trompée, par Merlin ?? L’armoire finit par s’effondrer au sol dans un grand fracas qui résonna dans toute l’usine, et Pandora se figea. A travers l’écho, elle venait de percevoir un autre bruit. Elle repoussa une mèche de cheveux qui lui barrait le visage et brandit sa baguette devant elle. « Qui est là ? Montrez-vous ! » Cria-t-elle d’une voix presque hystérique. Une vague d’espoir était montée en elle, car s’il y avait quelqu’un cela signifiait que sa mission n’était peut-être pas vouée à l’échec. Qui que ce soit, elle allait le tuer. Elle avait besoin de tuer. Et elle rentrerait chez elle victorieuse.

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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:27

    « Une surprise ? » « Oui monsieur Harrington, je voudrais lui faire une surprise, nous nous sommes disputés et il est grand temps que cela cesse. » « Et tu voudrais que je lui dise qu’elle part en mission sans savoir que c’est en réalité pour te retrouver, toi et ta surprise ? » Le père de Pandora avait un ton de voix et une carrure tant semblables à celles de son père que Daley ne pouvait pas s’empêcher de ne pas se sentir à l’aise avec lui. Pourtant, ce dernier ne le tenait pas par un serment inviolable, il ne lui devait rien, il avait juste grand besoin de lui mais il avait l’impression qu’à travers ses questions, Monsieur Harrington le sondait, le testait et tentait de lire au plus profond de son âme. Les yeux fixés dans les siens, il évaluait la sincérité de Daley et tentait de renifler le moindre piège, mais à ce jeu-là, Daley avait une forte expérience et tentait de paraître penaud, comme si sa dispute avec Pandora l’attristait réellement. « Si je lui demande de me rejoindre, elle refusera, elle pensera que je lui tends un piège, je sais que si ça vient de vous, elle acceptera. » Pandora obéissait à son père comme un esclave obéit à son maître, ce qui était pour lui inacceptable et triste pour la jeune femme. Il aurait voulu qu’elle s’émancipe de son père, qu’elle coupe les liens en s’apercevant qu’il se servait d’elle pour parvenir à ses fins. Mais Pandora était aveugle quand il s’agissait de son effroyable géniteur et Daley ne pouvait rien y changer pour l’instant. « Tu parles d’une surprise… » Le ton était clair, il voulait savoir à quelle sauce il avait préparé la surprise de Pandora. Un sourire machiavélique manqua de lui échapper en repensant à son plan diabolique mais il se contenta de fixer le père de Pandora, le visage neutre de toute expression. « Je préfèrerai qu’elle soit la première au courant. » Il s’était attendu à la question et aux espoirs de cet homme arrogant, il attendait que Daley demande Pandora en mariage mais il ne pouvait pas lui dire qu’il s’agissait bien de cela, il était hors de question qu’il se coince tout seul et qu’il s’oblige lui-même à épouser Pandora, trop aveuglé par sa vengeance pour faire attention aux détails. En restant flou et en affirmant préférer que Pandora seule devait être la première à entendre les mots qu’elle désirait, il savait qu’il s’en sortirait facilement. A aucun moment il n’avait parlé mariage, ce n’était que le père de Pandora qui se faisait des idées et à en juger par le sourire qu’il lui lança par la suite, nul doute qu’il pensait que bientôt, Daley et sa fille seraient mariés.

    Quelques instants plus tard, Daley repartait avec la promesse qu’il enverrait sa fille en mission dans la journée suivante pour lui laisser le temps de tout préparer. A vrai dire, Daley n’avait pas grand-chose à faire, il ne lui restait plus qu’à attendre, se pointer et savourer. Voilà une semaine qu’il ruminait dans ses appartements à Poudlard, une semaine qu’il allait donner des cours sans vraiment le vouloir, une semaine qu’il se défoulait sur les élèves, qu’il donnait des retenues à tout bout de champ, qu’il s’amusait à terroriser les adolescents qui étudiaient à Poudlard, une semaine qu’il partait en mission pour tuer, torturer, pour faire parler la part de cruauté qui sommeillait en lui. Et cela faisait une semaine qu’il cherchait, chaque nuit sans trouver le sommeil, une manière de se venger. Daley était rancunier, il n’oubliait jamais et ô grand jamais il ne pourrait oublier ce que Pandora lui avait fait la semaine précédente. Quand enfin, il avait l’impression d’être heureux, de pouvoir à nouveau croire en l’amour et en sa beauté, qu’il pouvait profiter de ce petit bout de paradis dans la noirceur de sa vie, Pandora avait tout fait voler en éclat en quelques minutes, avec quelques paroles volontairement prononcées. Dire que Daley était dans une rage noire était peu quand on entrait dans sa tête pour voir ce qui s’y trouvait vraiment. Il était furieux, en colère, blessé et il détestait cela. Il détestait Pandora et il avait l’impression qu’il ne pourrait trouver la paix qu’une fois qu’il lui aurait rendu la pareille, une fois qu’il aurait vu à son tour le désarroi dans son regard. Et c’est lorsqu’il avait pensé cela que l’idée lui était apparue. Il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait toucher Pandora et il se maudissait depuis de ne pas y avoir pensé plus tôt. Son père était sa pire faiblesse et même si Daley le déplorait, voilà qui allait fortement arranger ses affaires pour une fois. Ne lui restait plus qu’à trouver le moyen de l’appâter gentiment sans qu’elle ne sache qu’il était impliqué, elle pourrait renifler le piège à quelques kilomètres à la ronde. Daley connaissait la mission que papa Harrington lui avait confié et il jubilait d’avance.

    Le lendemain, il se trouvait au coin de la rue indiquée à Pandora et il la vit débarquer. Il resta dans l’ombre de sa rue pour l’observer, pour la voir regarder autour d’elle en cherchant pourquoi elle était là, ce qu’elle devait faire. Un petit sourire en coin apparut et il sut tout de suite que c’était exactement ce dont il avait besoin, la voir ainsi lui plaisait plus qu’il ne saurait l’admettre, il tenait enfin sa vengeance et Pandora allait très probablement s’en mordre les doigts. Ne lui restait plus qu’à attendre le moment idéal pour intervenir. Quand il la vit s’engouffrer dans une usine désaffectée, il quitta son petit coin pour s’avancer prudemment, restant à l’abri des fenêtres pour éviter qu’elle ne le voit. Il entra à son tour et resta un long moment au rez-de-chaussée, profitant du spectacle auditif qu’elle offrait. Elle fouillait, cherchait, ouvrait, explosait n’importe quoi pouvant se trouver sur son passage et Daley aurait presque pu en rire. Il commença à grimper dans les étages quand il entendit un bruit assourdissant retentir, elle commençait à craquer, voilà qui était parfait, il savait que c’était le meilleur moment pour intervenir. Il attrapa l’étagère la plus proche et la fit tomber sur son passage pour qu’elle prenne conscience de la présence de quelqu’un d’autre. Il sortit sa baguette, une Pandora sur les nerfs pouvait être dangereuse et elle serait capable de vouloir le tuer avant même qu’il ne montre le bout de son nez. « Qui est là ? Montrez-vous ! » Une Pandora hystérique plutôt. Daley entra dans la pièce d’où il avait perçu le fracas qu’elle avait causé sans la moindre prudence et se retrouva face à une Pandora visiblement épuisée émotionnellement et physiquement. Il y a une semaine, il aurait pu culpabiliser de la voir ainsi mais la voir après tout ce temps lui rappelait sans peine le visage d’Eden lorsqu’elle lui avait annoncé que de toute manière, tout était fini entre eux. Et elle respectait sa promesse en l’évitant à chaque fois qu’il tentait de lui parler. C’est donc sans la moindre émotion et avec une nonchalance calculée qu’il toisa la jeune femme sans même la saluer, ils ne s’étaient pas quittés dans les meilleures conditions, pas question de faire la moindre courbette. « Ton père commence à trouver le temps long, il m’envoie voir ce qui peut bien te prendre autant de temps quand il pensait te confier une mission simple qu’un mangemort de quinze ans pourrait effectuer. » Il était neutre quand la colère bouillonnait en lui. Il savait qu’il tapait exactement où cela faisait mal, comme elle avait su le faire avec lui. Il était sans pitié, il n’en avait aucun à avoir, elle n’en avait jamais eu aucune pour lui, pas plus quand elle l’avait laissé enchaîné à un radiateur que quand elle avait rompu tout lien qui l’unissait à Eden. Elle l’avait fait avec plaisir et sadisme, à lui d’être à la hauteur de sa propre cruauté. Et il se sentait pousser des ailes.

    « Il pense que tu pourrais avoir besoin d’aide mais je n’ai pas réellement envie de t’aider, je ne suis pas sûr d’en être capable, je me suis tellement ramolli ces derniers-temps. » Annonça-t-il avant de sauter sur un bureau bancal et s’asseoir tranquillement dessus. Il avait toujours sa baguette à la main parce qu’il savait rester prudent et il savait qu’insinuer que son père la pensait finalement incapable de venir à bout de sa mission toute seule allait la toucher encore plus. Il avait choisi ses mots avec soin, il avait préparé cela depuis quelques heures, il savait ce qu’il faisait et pour une fois, c’était lui, le maître de la situation. Le fait qu’il refuse de l’aider ne devrait ni la surprendre ni éveiller ses soupçons, ils étaient en froid, il n’avait aucune raison de lui prêter main forte et par chance, il affirmait que l’ordre venait de son père à elle, aucune obligation pour lui ainsi de ramener la victoire à la maison. Le fait qu’il reprenne ses paroles pour les lui envoyer au visage à cet instant lui montrait qu’il lui en voulait toujours mais aujourd’hui, il avait la possibilité de se venger et même si elle disait ne pas avoir besoin de son aide, ce qu’elle ne manquerait pas de faire, il pouvait assister à son désarroi et cela n’avait pas de prix.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeDim 6 Jan - 17:30

    Dire que Pandora frôlait l’hystérie n’était pas une exagération. Il n’y avait pas grand-chose capable de la toucher ou de la faire sortir de ses gonds, mais dès qu’on y parvenait, alors elle devenait incontrôlable. Toujours très intense dans ses émotions, elle ne savait pas faire de demi-mesure. Elle restait de glace devant tout ce qui était censé toucher un être humain normal, et puis, soudain, sans prévenir, elle pouvait exploser. Et c’était ce qui était en train de se passer. La seule chose qu’elle craignait réellement était en train de se réaliser, sous ses yeux, parce qu’elle était incapable de l’en empêcher. Et elle coulait, coulait, à mesure que les heures passaient, sans savoir à quel moment elle atteindrait le fond, souhaitant désespérément trouver une issue à cet échec cuisant … Mais rien, bien sûr. Si ce bâtiment avait servi à l’Ordre, ou à fugitif notoire, toutes traces de leur passage avaient été effacées, et elle ne trouvait pas l’ombre d’un indice qui pourrait avoir un intérêt pour son père. Alors, quand elle entendit le bruit qui éclata après qu’elle ait fait tomber l’armoire métallique, elle eut l’impression que l’espoir renaissait. Quelqu’un était là, et c’était forcément la personne relative à sa mission. Qui que ce fut, d’ailleurs. Mais il ne pouvait y avoir personne d’autre ici, personne ! Cet endroit était à l’abandon depuis des années, c’était donc que celui qui venait d’entrer avait un but bien précis … Pas un instant Pandora s’inquiéta de savoir pourquoi il ferait tant de bruit en entrant, alors qu’elle-même venait de faire un boucan de tous les diables qui avait trahi sa position. Un membre de l’Ordre, et à plus forte raison encore un fugitif, n’aurait jamais signalé sa présence ainsi, mais dans l’état d’hystérie avancée où elle se trouvait, Pandora ne se posait plus aucune question. Elle en avait oublié les règles de prudence les plus élémentaires, si terrifiée à l’idée de décevoir son père une nouvelle fois. Sa baguette pointée devant elle, prête à faire feu dès qu’elle aurait vu le nouvel arrivant, elle sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. L’excitation prenait peu à peu le pas sur l’angoisse, car elle avait enfin quelque chose de tangible sur lequel se reposer. Mais la silhouette qui se détacha dans la semi-obscurité n’avait rien de celle d’une victime, et Pandora retint de justesse un sortilège Impardonnable en reconnaissant Daley.

    Si Pandora avait commencé à se sentir mieux en imaginant qu’elle allait pouvoir faire au moins un mort ce soir, la déception fut grande quand elle comprit que cela ne serait pas le cas. Que venait-il faire ici, celui-là ? Mais elle n’eut pas le loisir de lui poser elle-même la question, qu’il y répondit avec un calme olympien. « Ton père commence à trouver le temps long, il m’envoie voir ce qui peut bien te prendre autant de temps quand il pensait te confier une mission simple qu’un mangemort de quinze ans pourrait effectuer. » Prise par surprise, Pandora faillit s’étouffer de stupeur. Et puis, la stupeur fit place à bien pire encore, une sensation de froid qui l’étreignit soudain, comme si une main glaciale venait de s’emparer de son cœur pour le serrer sans pitié. Et la panique, enfin. Elle jeta un regard autour d’elle, comme si le but de sa mission allait soudain lui sauter aux yeux pour la sauver de cet enfer. Son père avait envoyé Daley pour voir où elle en était. Il commençait à se douter qu’elle avait échoué. Et il n’avait trouvé personne d’autre que Daley pour s’enquérir de l’avancée de sa mission ! L’humiliation ne pouvait pas être plus grande. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec Daley, elle se doutait bien à quel point il la haïssait depuis qu’elle avait ruiné sa petite affaire avec l’élève de Poudlard. Et il devait jubiler de la voir dans cette situation ! « Il pense que tu pourrais avoir besoin d’aide mais je n’ai pas réellement envie de t’aider, je ne suis pas sûr d’en être capable, je me suis tellement ramolli ces derniers-temps. » Ajouta-t-il, confirmant ce qu’elle pensait. Même si son ton était égal, il se moquait d’elle, il lui renvoyait dans les dents ce qu’elle lui avait fait subir la semaine précédente. « Je ne veux pas de ton aide ! » Cracha-t-elle immédiatement, en le regardant s’asseoir avec nonchalance sur un bureau qui traînait là. Plutôt mourir que de lui demander quoi que ce soit ! Et pourtant … Pourtant, elle avait désespérément besoin qu’il l’aide. Il savait quelque chose, elle en était certaine. Son père l’avait envoyé ici, il avait donc du lui parler de la mission … Il croyait qu’ils étaient en bons termes, il lui faisait confiance. Il lui avait forcément expliqué ce qu’il attendait d’elle. Mais sa fierté était plus forte que le reste, et elle ne plierait pas. « Je n’ai pas besoin de toi de toute façon. Au lieu de rester planté là, va dire à mon père que je vais bientôt rentrer ! » Lui lança-t-elle, avant de lui tourner le dos et de se diriger vers la dernière armoire qu’elle n’avait pas encore fouillée. « Dis-lui que j’ai bientôt terminé. J’ai trouvé ce qu’il voulait. » Ajouta-t-elle après une hésitation. Elle avait surtout besoin qu’il s’en aille, et tous les mensonges étaient bons pour ça. Elle avait besoin qu’il pense qu’elle avait bientôt terminé, mais s’il était plus au courant qu’elle, alors il verrait vite qu’elle en était encore au point mort. Et ça, elle ne pouvait pas le supporter. D’ailleurs, il ne bougea pas de son bureau, dédaignant l’ordre qu’elle lui avait donné. Constatant ce fait, Pandora sentit la rage la submerger, et elle attrapa le premier objet qu’elle avait sous la main – un vulgaire pot à crayon en plastique, en l’occurrence – et se retourna pour le jeter de toutes ses forces sur Daley. « Sors d’ici ! » Lui hurla-t-elle. « Va t’occuper de ta petite élève chérie au lieu de me fixer, je croyais que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi ! » Elle lui faisait face, tremblante de rage, les poings serrés. Elle ne pouvait même pas continuer à chercher en sa présence, il lui faisait perdre tous ses moyens ! Elle finit donc par redresser le menton fièrement, et prit une profonde inspiration. Elle passa devant lui en de grandes enjambées furieuses, et se dirigea vers une autre pièce qu’elle n’avait pas encore visitée. D’un coup de baguette magique, elle ferma la porte derrière elle, et se remit à chercher frénétiquement au milieu des placards, son angoisse revenant au galop à présent qu’elle était seule. Daley n’allait pas tarder à la rejoindre, elle le savait, et elle devait absolument trouver quelque chose avant qu’il ne réapparaisse.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeMer 9 Jan - 21:20

    Le problème, quand on connaissait quelqu’un, c’était qu’on avait la possibilité de le toucher exactement là où il préfèrerait qu’on évite de l’atteindre. On pouvait connaître ses faiblesses, ses erreurs, tout ce qui constituait une personne et qui pouvait le détruire pleinement. Voilà ce que faisait Daley aujourd’hui, ce qu’il adorait faire à l’instant précis, détruire Pandora comme elle l’avait fait avec lui. C’était l’essence même d’une relation entre mangemorts, entre deux personnes qui n’ont plus de scrupules à blesser, torturer, piétiner quelqu’un d’autre et quand on était ami avec la jeune femme, on ne pouvait pas agir autrement qu’ainsi, parce qu’il fallait se mettre à sa hauteur. Daley n’avait plus de pitié, il n’avait plus à en avoir à cet instant précis et il n’en aurait pas pour Pandora quand il ne se rappelait que trop bien ce qu’elle lui avait fait. Et voir son visage, cette expression qu’elle fut incapable de masquer au moment précis où il entra dans la pièce dans laquelle elle était déjà, était plus jouissif qu’il ne l’avait espéré. Il retint très difficilement un sourire en coin, une expression moqueuse, victorieuse mais il lui fallait préserver son petit secret, il était censé être en rogne contre elle, pas se délecter de la situation s’il n’en connaissait pas tous les points. Il prit la parole et le regard désemparé de Pandora autour d’elle comme dans un dernier espoir de trouver la solution lui plut énormément. Il eut tout juste le temps d’esquisser un sourire avant de s’installer confortablement sur une table instable avant qu’elle ne reporte à nouveau son attention sur lui et qu’il reprenne une expression neutre. « Je ne veux pas de ton aide ! » Ça, il aurait pu parier là-dessus et il haussa les épaules avec nonchalance, comme si cette réponse l’indifférait, ce qui était véritablement le cas. Il n’avait pas l’intention de l’aider et il ne s’était pas plus attendu à ce qu’elle le supplie de le faire, mais c’était exactement cela qu’il cherchait. Il voulait la pousser le plus possible dans ses retranchements, qu’elle craque, complètement, qu’elle en vienne même à lui demander de l’aide, de lui faire comprendre qu’elle avait besoin de lui comme lui aurait eu besoin d’elle pour préserver un secret, pour l’aider à le comprendre et à s’en sortir. Elle avait lancé les hostilités, les forçant à s’éloigner progressivement mais il savait leur amitié au-dessus de simples querelles, ce qu’elle avait fait la semaine précédente était tout simplement la goutte de potion qui faisait déborder le chaudron. Inacceptable à ses yeux. Il se rendait compte qu’il agissait comme si Pandora s’était attaqué à sa fille, ce qu’elle n’avait pas manqué de faire au passage même si elle n’avait usé que de paroles pour l’inclure dans la conversation. Mais si Daley avait eu Liadan comme faiblesse jusqu’ici, il se rendait alors compte qu’Eden en représentait une aussi dangereuse pour lui. Mais il s’en fichait, il ne voyait que par sa vengeance. Il resta silencieux, non sans arquer un sourcil comme pour lui demander si elle était sûre de sa décision et s’il s’agissait là de sa dernière volonté. « Je n’ai pas besoin de toi de toute façon. Au lieu de rester planté là, va dire à mon père que je vais bientôt rentrer ! » Apparemment, ça l’était, elle n’avait pas l’intention de l’appeler à l’aide, une chance puisqu’il était hors de question qu’il mette fin à ce jeu tout de suite, il s’amusait beaucoup trop. Il esquissa alors un sourire en coin face à ses paroles. Il l’observa tandis qu’elle lui tournait le dos pour s’éloigner en ajoutant. « Dis-lui que j’ai bientôt terminé. J’ai trouvé ce qu’il voulait. » Daley hocha la tête derrière le dos de la belle blonde, un rire silencieux aux lèvres, comme pour se moquer pleinement d’elle. Si elle avait trouvé quoique ce soit dans ces entrepôts désaffectés, il voulait bien l’épouser sur le champ ! « Ah oui ? En voilà une excellente nouvelle ! L’ennui c’est qu’il veut que je revienne avec toi et ta mission achevée, et que si je revenais seul, cela signifierait que tu auras échoué et que tu auras trop honte de te présenter devant lui. » Il savait ce qu’il faisait, il enfonçait le couteau, il achevait sa victime mais il s’en fichait. Il n’avait aucun scrupule, c’était ce qu’il ne cessait de se répéter. Il ne devait pas lâcher devant le désespoir de Pandora, elle n’avait rien fait lorsqu’elle avait vu le sien quelques temps auparavant, elle avait enfoncé le clou, elle l’avait achevé et il avait l’intention de faire exactement la même chose.

    Il resta dans la même position jusqu’à ce que la jeune femme se retourne, enragée et il vit apparaître un objet dans son champ de vision. Heureusement pour lui, la jeune femme était visiblement trop aveuglée par sa colère et il n’eut qu’à se baisser pour éviter ce qu’elle venait de lui envoyer de toutes ses forces, craquant un peu plus. « Sors d’ici ! » Il allait répondre, lui sortant à nouveau son argument sur son père lorsqu’elle reprit à nouveau la parole, lui faisant face. « Va t’occuper de ta petite élève chérie au lieu de me fixer, je croyais que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi ! » Daley, s’il avait eu un léger sourire moqueur aux lèvres face à sa tentative de le chasser façon moldue et agressive, le perdit instantanément et se releva immédiatement sur ses deux pieds. Il la vit passer devant lui d’un pas rageur et entrer dans une nouvelle pièce, fermant la porte derrière elle. Il l’entendit fouiller et n’eut pas longtemps à attendre avant de sortir sa baguette et ouvrir la porte pour pénétrer derrière elle dans la pièce, prenant soin de refermer derrière lui, comme pour se moquer d’elle avec un détail aussi insignifiant. « Mais je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, mais ton père ne semble pas au courant de notre petite querelle, il pense que je peux t’aider et que tu accepteras mon aide sans te laisser dominer par ta fierté. Mais nous savons tous les deux que cela est impossible n’est-ce pas ? » La fierté de Pandora était au moins aussi forte que la sienne, ils le savaient tous les deux pour avoir testé les limites de leur orgueil à chacun. Ils auraient pu passer une nuit entière, peut-être même une journée de plus dans cette salle lugubre, lui enchaîné à un radiateur en attendant patiemment que l’autre craque. Et encore, il n’était pas sûr que si les membres de l’Ordre n’étaient pas intervenus, ils n’y seraient pas encore à l’heure actuelle. Leur obstination pouvait parfois faire peur tant ils étaient fiers tous les deux. Il retrouva un air dur et un ton froid pour ajouter. « Je n’ai pas besoin de te rappeler que je n’ai pas d’élève à m’occuper, je suis donc tout à toi pour ce soir, te voilà chanceuse ! » Il était ironique évidemment, acide même. Il savait pertinemment qu’il lui donnait une information sur sa relation avec Eden qui n’avait pas bougé d’un pouce depuis qu’elle avait quitté ce couloir, à moitié amochée par les sortilèges de Pandora. Il lui montrait bien pour quelle raison il était aussi amer, parce que les choses ne s’étaient pas arrangées, même s’il avait l’intention d’y remédier. Et si cela venait à se réparer, il ne risquait pas d’en avertir Pandora, il était loin d’être complètement suicidaire.

    Il s’approcha d’elle, regardant dans les armoires qu’elle avait visité ce qu’elle fouillait et finit par lui adresser un regard. « Alors, qu’est-ce que tu as trouvé ? On dirait des vieilles factures pour des machines aux noms étranges, sûrement moldues, tu crois que ça peut aider ? » Demanda-t-il d’un air sérieux qui se transforma bientôt en rire moqueur lorsqu’il releva la tête vers la jeune femme, se désintéressant du tas de papier qu’il avait ramassé pour lui montrer. Il finit par jeter un œil autour de lui et son regard sembla s’illuminer. « Par Merlin, quelle chance ! » Il se dirigea rapidement vers une armoire entrouverte, comme s’il avait trouvé la pierre philosophale ou dans leur cas, le but de toute cette mission. « Encore des papiers et des fournitures de bureau ! Tu es gâtée Pandora, ces entrepôts sont de vrais trésors ! » Il brandit fièrement ce qui ressemblait à une agrafeuse puis il abandonna son air pour faire place à l’ennui feint. « Bon et à part des feuilles moisies, tu avances ? Pas que je n’aime pas l’endroit mais je n’ai pas prévu d’y passer ma nuit ! » Il la pressait, la taquinait, l’embêtait, la freinait, la rabaissait, lui faisait espérer, il était rapide, bavard, jovial comme il l’était rarement. Tout simplement parce qu’il se réjouissait littéralement de la situation.

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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeMer 16 Jan - 18:36

    Le pire, ce n’était pas seulement de savoir qu’elle allait décevoir son père. Ca, c’était quelque chose qu’elle était capable de voir par elle-même, et elle n’avait besoin de personne pour s’angoisser à cette idée. Même si elle était restée seule toute la nuit dans cet entrepôt, elle se serait torturée avec bien assez d’efficacité – à ses yeux, elle n’avait réellement pas besoin que quelqu’un, qui que ce soit, vienne la narguer. Mais non, bien sûr, être seule à subir son humiliation, c’était trop demander. Il fallait que Daley soit là. Que son père ait fait appel à lui. Les autres Mangemorts, elle en aurait fait son affaire, même si elle n’aurait pas digéré qu’ils la voient dans cette situation. Mais Daley ? Elle n’aurait pas pu rêver de pire situation. Et voilà que maintenant, elle commençait à soupçonner que son père l’ait envoyé, lui précisément, pour la punir d’autant plus … S’il était au courant de leur querelle ? S’il savait que pour qu’elle retienne la leçon, rien ne valait une profonde humiliation devant son ancien ami ? Cela n’avait bien sûr aucun sens, mais cela, Pandora ne le voyait pas. Elle était passée bien au-delà du bon sens, et la paranoïa faisait de joyeuses rondes avec l’hystérie dans sa tête, lui faisant imaginer tout et n’importe quoi pour justifier cet enfer. Non content de la laisser s’angoisser seule, il fallait qu’il vienne retourner le couteau dans la plaie ! Il pouvait bien faire celui qui s’en fichait, ne pas s’autoriser le moindre sourire victorieux, elle savait qu’il s’en réjouissait intérieurement. Et plus les secondes passaient, plus elle avait envie de lui arracher le visage avec ses ongles pour l’empêcher d’oser faire le moindre sourire qui révélerait son contentement ! Pour l’instant, elle se contenait pourtant, et tenta de le faire partir – sans grand espoir que cela fonctionne. « Ah oui ? En voilà une excellente nouvelle ! L’ennui c’est qu’il veut que je revienne avec toi et ta mission achevée, et que si je revenais seul, cela signifierait que tu auras échoué et que tu auras trop honte de te présenter devant lui. » Une nouvelle fois, Pandora s’agrippa de toutes ses forces à sa baguette, comme si ça la démangeait de lancer un sortilège à Daley. Cela aurait été n’importe qui d’autre, elle l’aurait foudroyé sur place, et ce n’était même pas leur ancienne amitié qui l’en empêchait, mais uniquement ce que son père en penserait si elle ne se contrôlait pas. Et il le savait, ce sale petit cafard ! Elle le fixa pendant quelques secondes, vibrante de rage, sans rien trouver à répondre. Elle ne pouvait même pas le renvoyer, alors. Ni le tuer, ni l’envoyer balader, condamnée à supporter son insupportable arrogance jusqu’à ce qu’elle ait terminé cette mission … Si elle voyait déjà venir l’échec avant que Daley ne se pointe, elle était presque convaincue qu’elle ne réussirait plus, maintenant. Pas avec lui sur son dos. Mais elle ne pouvait pas abandonner non plus …

    Elle savait, avant même de la mettre en œuvre, que sa tentative pour mettre de la distance entre eux et gagner un peu de temps était vouée à l’échec, mais tout valait mieux que de passer une seconde de plus dans la même pièce que Daley, sous son regard inquisiteur. Cela lui laissa à peine quelques minutes pour fouiller, et elle s’y attela avec l’énergie du désespoir, avant de l’entendre débloquer la porte et la rejoindre dans la pièce. Ses pas dans son dos la crispèrent de nouveau, et elle serra les poings en l’entendant refermer la porte derrière lui. Comme si c’était nécessaire ! Il ne faisait ça que pour l’irriter d’avantage. Il voulait la déstabiliser au maximum pour la détourner de sa mission, et elle ne devait pas céder à cette vile manipulation ! Et pourtant, elle ne pouvait déjà plus penser à rien qu’à cette rage qu’il faisait naître en elle … Et la peur, à part égale, qui grandissait dans son ventre. Ils se cherchaient, et pendant ce temps les minutes tournaient, tournaient, l’éloignant de son but. « Mais je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, mais ton père ne semble pas au courant de notre petite querelle, il pense que je peux t’aider et que tu accepteras mon aide sans te laisser dominer par ta fierté. Mais nous savons tous les deux que cela est impossible n’est-ce pas ? » Elle eut un rictus crispé, et plaça ses poings sur ses hanches en tentant de paraître plus calme qu’elle ne l’était réellement. Encore une fois, il avait raison, et ça la faisait bouillir, mais il lui avait au moins appris que son père n’était pas au courant pour leur brouille … C’était déjà ça, même si ça ne résolvait rien au final. « Effectivement. S’il faut que je supplie, tu seras bien le dernier devant qui j’irais ramper. Mais de toute façon, tu n’as aucune intention de m’apporter ton aide, la question est réglée. » Ajouta-t-elle aussi froidement qu’elle le pouvait. Elle n’était pas comme lui, elle n’allait pas se draper dans leur amitié perdue comme il l’avait fait quand elle l’avait attaché au radiateur. Puisque c’était perdu, elle n’allait pas faire des efforts pour essayer de le retrouver. Et rien ne servait de lui rappeler qu’ils avaient passé des bons moments ensemble. A présent, plus rien ne les rapprochait. « Je n’ai pas besoin de te rappeler que je n’ai pas d’élève à m’occuper, je suis donc tout à toi pour ce soir, te voilà chanceuse ! » Pandora se força à arborer un sourire narquois en entendant ce rappel. Elle avait si bien détruit leur petit couple ! C’était la seule chose qui pouvait encore éclairer sa journée, et elle n’allait pas cracher dessus, même si, franchement, elle n’en avait plus rien à faire quand elle pensait à sa propre situation. Elle aurait même préféré que Daley ait encore sa petite chérie, plutôt que de l’avoir sur le dos ce soir. Mais comme ce n’était pas le cas, elle allait jouer la seule carte qu’elle possédait. « Oh oui, c’est vrai ! La petite souris s’imagine qu’on couche ensemble ! Entre nous, je n’ai pas l’impression que tu as choisi la plus futée … Mais peut-être qu’elle a des charmes cachés, pour que tu l’ais défendue comme ça. » Lança-t-elle d’un ton méprisant. Après tout, si la gamine n’avait pas pu comprendre que Daley s’était compromis pour elle, elle ne voyait vraiment pas pourquoi il s’accrochait, elle ne le méritait pas. Mais Pandora n’allait sûrement pas faire de leçons à Daley sur ce point ! S’il voulait s’aveugler, qu’il s’aveugle ! Il était pitoyable, et elle était contente de voir qu’il avait aussi un côté vulnérable. Elle n’attaquerait pas du côté de sa fille, mais du côté d’Eden, elle n’allait pas se gêner.

    Et puis, lui ne se gênait pas pour la torturer de plus belle, en brassant des papiers et en se moquant de ce qu’elle trouvait – et ne trouvait pas, en l’occurrence. Elle lui tourna le dos, les poings serrés, tandis qu’il s’amusait à farfouiller dans le bazar du bureau, mais elle ne put pas s’empêcher de faire volte-face, le cœur battant, quand il s’exclama : « Par Merlin, quelle chance ! » Elle savait, elle le savait, au fond d’elle, qu’il ne faisait que l’agacer et qu’il n’avait pas trouvé quoi que ce soit, mais elle ne put s’empêcher de faire un infime pas en avant pour le suivre quand il s’avança vers l’armoire. Elle se retint heureusement de justesse avant de réellement s’avancer, il n’aurait pas manqué de se moquer de sa faiblesse. « Encore des papiers et des fournitures de bureau ! Tu es gâtée Pandora, ces entrepôts sont de vrais trésors ! » Pandora fixa Daley, le regard flamboyant, le dos crispé et ses doigts tremblants crispés sur sa baguette. En cet instant précis, elle calculait combien elle avait de chance de faire passer le meurtre de Daley pour un accident aux yeux de son père, et elle n’était pas loin d’arriver à un chiffre qui la satisfaisait. Elle pourrait dire n’importe quoi, après tout : il n’était pas censé savoir que Daley était arrivé jusqu’à elle, il pouvait être tombé sur un groupe d’Aurors belliqueux et elle n’aurait même pas besoin de cacher son corps atrocement mutilé. Elle mourait d’envie de le torturer, de le faire saigner, hurler, pleurer, comme s’il n’était qu’une de ses vulgaires victimes. « Bon et à part des feuilles moisies, tu avances ? Pas que je n’aime pas l’endroit mais je n’ai pas prévu d’y passer ma nuit ! » Le sortilège partit tout seul, et elle ne sut pas par quel réflexe elle le dévia légèrement, tout juste assez pour qu’au lieu de frapper Daley de plein fouet, il le frôle et aille s’écraser contre le mur dans un fracas assourdissant. Elle fixa l’impact encore fumant, qui révélait la violence qu’elle avait mise dans son sortilège, puis pointa sa baguette sur Daley. « Ca suffit ! » Siffla-t-elle d’un ton vibrant de rage. « Si tu ouvres encore la bouche, je te l’arrache du visage. Va voir mon père si ça t’amuse, va lui dire que j’ai échoué, tu n’attends que ça ! Qu’est-ce que tu attends ? Que je supplie ? Que je me mette à pleurer ? Je t’aurais tué bien avant que cela ne se produise. Ne me tente pas, Daley, et profites-en avant que je perde patience, et que je cesse de dévier mes sortilèges. »
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeMer 16 Jan - 20:40

    Daley jouait un jeu dangereux et il en avait pleinement conscience, il le savait parce qu’il connaissait Pandora et il savait parfaitement que la moins remarque en trop lui vaudrait un sortilège cuisant. La façon dont elle s’accrochait à sa baguette à chaque fois qu’il ouvrait la bouche était le signe qu’elle frôlait la folie et que s’il ne faisait pas attention, elle pourrait le réduire en poussière avant qu’il ne puisse réagir. Mais il n’avait pas envie d’être prudent, il voulait qu’elle prenne conscience de ce que lui avait eu envie de lui faire lorsqu’il était enchaîné au radiateur, lorsqu’elle débitait sans pitié un flot de paroles parfois mensongères aux oreilles d’Eden. Il voulait simplement qu’elle se trouve dans le même état et si lui n’avait rien pu faire, c’était uniquement parce qu’elle tenait Eden entre ses bras. Rien ne les séparait aujourd’hui, rien que quelques meubles usés et vieillis par les années. Rien ne pouvait les interrompre s’ils prenaient la décision de s’entretuer à l’instant, s’ils décidaient que leur amitié était définitivement morte et qu’ils étaient à présent des ennemis. Pourtant, aucun des deux ne jeta le moindre sortilège, pas plus Daley, empli de cette rage qui menaçait d’exploser que Pandora qui marchait le long du gouffre de l’hystérie et qu’elle pouvait s’y précipiter à tout moment. Elle serrait sa baguette mais ne bougeait pas et Daley savait que c’était le signe qu’elle était encore suffisamment en contrôle pour qu’il en ajoute toujours plus. Elle savait à présent qu’il serait sur son dos jusqu’au bout et qu’il n’avait pas l’intention de la lâcher une seule seconde, elle ne partirait pas d’ici sans lui, il en était hors de question. Elle ne ferait pas un pas de plus sans qu’il ne soit sur ses talons et ne trouverait pas la paix dans le silence sans qu’il ne le rompe pour dire n’importe quoi, dans le seul but de l’agacer davantage. Daley venait de se donner pour mission personnelle de gâcher la vie de Pandora, de continuer ce petit jeu jusqu’à ce qu’elle craque, jusqu’à son point de rupture, même s’il devait se battre avec elle, même s’il devait être blessé, il désirait plus que tout cette vengeance qui le tiraillait depuis quelques jours, il ne pouvait plus vivre avec cette envie, avec cette idée qui le rongeait doucement de l’intérieur, il lui fallait agir et dire qu’il se réjouissait de l’instant était bien peu comparé à ses réels sentiments. Il jubilait, même s’il ne le montrait pas réellement, il n’était pas encore prêt à mettre fin à cette mascarade et plus Pandora tiendrait sans craquer, plus il aurait le loisir de maintenir son illusion, sa propre mise en scène. L’idée, s’il elle lui avait d’abord semblé bonne, lui parut brillante lorsqu’il regardait Pandora écumer de rage, sortir de la pièce pour continuer de chercher inlassablement quelque chose qui n’existait pas, dans le seul et unique but de plaire à son père. Si seulement la jeune femme pouvait voir quel monstre il était.

    C’est bien pour ça qu’il la suivit, qu’il entreprit tout ce qu’il put pour l’agacer davantage, faisant attention au moindre détail et ne quittant jamais Pandora d’un œil, la jeune femme était à cran, il devait ainsi se montrer prudent s’il ne voulait pas commettre un impair et se retrouver avec un sortilège dans le dos parce qu’il se montrait trop confiant. Non, Daley n’était pas idiot et il restait sur ses gardes. Elle était crispée, elle aussi visiblement pas tranquille en sa présence mais elle ne craignait pas une attaque, elle craignait le moment où l’échéance tomberait et qu’elle comprendrait qu’elle avait échoué, pour la seconde fois en très peu de temps. Daley savait que Pandora s’était fait remonter les bretelles pour la mission qu’ils avaient raté la fois précédente puisque lui-même en avait entendu parler pendant des jours. Leur petite conversation autour du radiateur leur avait valu à tous les deux les remontrances de leurs pères. Un raison de plus pour lui de détester Pandora, elle l’avait privé de sa fille pour quelques jours rien que parce qu’elle avait tenu à lui arracher une demande en mariage. Toutes ses petites choses qui auraient pu l’agacer avaient pris d’autres proportions quand la jeune femme lui avait donné le coup de grâce la semaine passée. Il la regarda lui faire face, l’air calme quand il savait qu’elle bouillait de l’intérieur, il aurait été stupide de penser qu’elle avait gardé tout son sang-froid entre temps. Daley et elle avaient cette même faculté que de faire croire à un calme apparent quand ils écumaient leur rage intérieurement. Malheureusement pour elle, celle de Pandora semblait bien trop forte pour qu’elle la camoufle, elle était bien trop tendue pour paraître naturelle. « Effectivement. S’il faut que je supplie, tu seras bien le dernier devant qui j’irais ramper. Mais de toute façon, tu n’as aucune intention de m’apporter ton aide, la question est réglée. » Il esquissa un léger sourire en coin, parce qu’elle avait tout à fait raison. Il n’avait absolument pas l’intention de l’aider, de toute façon, il n’y avait pas grand-chose à faire, ce qu’elle ignorait évidemment. Mais il savait que Pandora ne ramperait devant personne, lui-même en était incapable, ils avaient tant de points communs et pourtant, ils passaient leur temps à se déchirer, à s’entre-tuer pour des raisons obscures. Les choses n’auraient pas dû se passer ainsi, il savait que quelque part, quelque chose s’était cassé mais aucun des deux ne semblait disposé à réparer ce qu’ils avaient brisé à tous les deux. « Aucune, mais ça n’empêche pas que te voir supplier m’aurait plu, même si je ne t’aurais jamais demandé de ramper devant moi ! » Il lui sourit, confirmant que l’aider ne faisait absolument pas parti de ses priorités. Mais Pandora comme Daley savaient que ni l’un ni l’autre n’aimaient ceux qui suppliaient, mendiaient, rampaient. Il disait ça seulement pour l’agacer, il ne lui demanderait une chose pareille parce que pour eux, c’était une faiblesse, un manque de fierté et ils détestaient ça. Daley balaya rapidement l’idée qu’en l’espace de quelques minutes, il s’était trouvé plus de points communs avec Pandora qu’avec n’importe qui d’autre et il ne savait comment interpréter cette information. Il n’en avait jamais eu réellement conscience avant ce jour et pourtant, les faits étaient bien là. Il finit par se sortir cette pensée de la tête pour éviter de commencer à penser à leur ancienne amitié, celle qui les a lié depuis leur entrée chez les mangemorts, depuis leurs premières missions.

    Daley connaissait ses faiblesses et il savait que Pandora n’allait pas se gêner pour l’exploiter, pouvait-il lui en tenir rigueur puisqu’il s’agissait là de sa seule option alors qu’il avait l’impression de tenir les rênes ? Il était maître de la situation et la jeune blonde s’accrochait à ce qu’elle pouvait pour lui renvoyer le souaffle, comme s’il s’agissait d’un jeu entre eux. Pourtant, les mots qu’ils prononçaient n’avaient rien d’un jeu et tout d’une nouvelle dispute qui continuait de les éloigner l’un de l’autre. « Oh oui, c’est vrai ! La petite souris s’imagine qu’on couche ensemble ! Entre nous, je n’ai pas l’impression que tu as choisi la plus futée … Mais peut-être qu’elle a des charmes cachés, pour que tu l’ais défendue comme ça. » Daley ne put s’empêcher de serrer les dents et de jeter un œil rapide à la pièce le temps d’avaler les paroles de Pandora, même si elles lui faisaient l’effet de lames de rasoir le long de sa gorge lorsqu’il déglutit. Il darda sur Pandora un œil aussi méprisant que le ton qu’elle venait d’employer et répondit froidement. « Tu perds du temps en paroles futiles, l’heure tourne et ton père attend, tu ferais mieux de t’occuper de ton cas avant de t’intéresser au mien. » Voilà une façon, la seule à vrai dire qu’il ait trouvé, de dévier la conversation sur quelqu’un d’autre que lui-même. Pandora parlait mais ne cherchait plus, elle perdait du temps et lui cherchait à tout prix à éviter qu’ils ne parlent d’Eden.

    Daley savait qu’il tirait, tirait inlassablement sur la corde, il savait pertinemment qu’à mesure qu’il jouait son petit jeu, Pandora menaçait de craquer et il n’arrêtait pas, ne stoppait pas ses gestes, continuait encore sa petite mise en scène, sachant pertinemment qu’elle allait finit par ne plus se maîtriser. Il se tourna vers elle pour lui asséner une dernière remarque sarcastique et la vit, tendue comme un arc, semblant évaluer le temps et l’énergie que lui prendrait son meurtre en cet instant. Il savait qu’elle y songeait et il gardait pourtant sa baguette le long de son corps. Il ne bougeait pas d’un iota et attendait de voir, de savoir. En quelques secondes, il vit Pandora lancer son sortilège et son cœur fit un bond dans sa poitrine sans qu’il s’esquisse le moindre mouvement. Le sort vint s’abattre à côté de lui mais il ne bougea pas pour autant. Il aurait pu en rire, il était parvenu à la faire craquer, elle avait perdu le contrôle, elle était furieuse et c’était là tout ce qu’il voulait qu’elle ressente. « Ça suffit ! » Elle pointa sa baguette sur lui et enchaîna rapidement. Si tu ouvres encore la bouche, je te l’arrache du visage. Va voir mon père si ça t’amuse, va lui dire que j’ai échoué, tu n’attends que ça ! Qu’est-ce que tu attends ? Que je supplie ? Que je me mette à pleurer ? Je t’aurais tué bien avant que cela ne se produise. Ne me tente pas, Daley, et profites-en avant que je perde patience, et que je cesse de dévier mes sortilèges. » Sans savoir pourquoi, le premier réflexe de Daley fut de sourire en la regardant. « Tu t’imagines que tu peux me tuer aussi facilement et que je me laisserais faire ? Ne te prends pas pour qui tu n’es pas Pandora, nous savons tous les deux qu’en duel, nous sommes de force égale. » Et c’est au cours de leurs entraînements qu’ils en avaient pris conscience, si l’un avait l’air de prendre le dessus sur l’autre à un moment, ce dernier revenait toujours à la charge pour égaliser leurs points. S’entretuer ne leur serait d’aucune utilité. Daley perdit son sourire aussi rapidement qu’il était apparu et sans aucune prudence, il fit un pas en avant. « Tu veux savoir ce que j’attends ? Ce que je veux ? Pas que tu supplies ou que tu pleures, ce serait bien trop facile, je veux que tu te sentes misérable. » Asséna-t-il sans la moindre pitié. Il avança encore vers elle, sans même s’intéresser à sa baguette. « Je veux que tu me regardes dans les yeux et que tu sentes la honte t’envahir de te trouver faible en ma présence, je veux que tu te regardes dans un miroir plus tard et que tu te souviennes de ce moment en tremblant de rage de ne rien avoir pu faire pour empêcher ta vie de basculer. Je veux que tu te sentes pitoyable, sans plus aucune défense pour te protéger, que tu trébuches sans pour autant tomber juste pour que je puisse te regarder galérer pour te remettre sur pieds. » Daley s’arrêta à quelques centimètres de la jeune femme, écartant sa baguette tendue, tout au long de son discours, il avait haussé le ton, il avait parlé de plus en plus fort, il avait presque hurlé les derniers mots et il fut parcouru d’un frisson de colère. Puis doucement, sa voix redescendit lorsqu’il continua, impitoyable. « Je veux qu’enfin tu saches ce que j’ai ressenti lorsque tu m’as vulgairement laissé pendre à un radiateur ou quand tu jubilais de ton petit manège la semaine dernière. J’attends que tu exploses, comme je n’ai pas eu l’occasion de le faire. Tu veux me lancer un sortilège ? Tu veux me tuer Pandora ? Bienvenue dans mon monde ! » Annonça-t-il. Il recula de deux pas, rangea sa baguette dans la poche intérieure de son manteau et observa la jeune femme, le regard plein d’un méprit et d’un dégoût qu’il ressentait depuis si longtemps. « Si tu y tiens tant que ça, vas-y, je te laisse cette chance ! Mais si vraiment tu trouves la force de m’envoyer un sortilège, je veux que tu me regardes dans les yeux et que tu n’oublies pas que tout ça, c’est la monnaie de ta pièce, je te la rends enfin, avec quelques intérêts. » Il n’avait pas prévu de perdre son sang-froid à son tour la minute précédente mais il avait eu besoin de dire tout ça, de la mettre face à la vérité, à tout ce qu’il avait ressenti et qu’il espérait qu’elle ressentirait à son tour.


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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeDim 20 Jan - 16:46

    Elle bouillait littéralement. Bientôt, de la vapeur allait s’échapper de ses oreilles, et sa tête finirait par éclater. Et ce serait une bien douce libération, par rapport à ce qu’elle était en train de subir ! Elle ne supportait pas la suffisance chez les autres, il n’y avait qu’elle qui avait le droit de se comporter comme si elle était supérieure au reste du monde. Mais soudain, elle se prenait un retour de flamme qui était bien désagréable à accepter … Elle connaissait cette facette de Daley, elle l’avait déjà observée plusieurs fois, et ça ne l’avait jamais dérangée. Elle avait même trouvé ça plutôt drôle, qu’il soit comme elle, si arrogant et si orgueilleux quand on en venait à certains sujets. Mais c’était avant qu’il ne se tourne vers elle, qu’il n’en fasse usage sur elle. Il avait du pouvoir, il le savait, il pouvait la torturer à volonté et il en jouait avec dextérité … Oh oui, il était doué pour ça, elle l’avait toujours su. Mais c’était bien moins agréable, et bien moins facile à admettre, quand elle se trouvait dans sa ligne de mire … Tout allait bien quand ils étaient côte à côte, mais dès qu’ils se retrouvaient l’un en face de l’autre, c’était l’enfer. Et ces temps-ci, ça avait tendance à se reproduire un peu trop souvent ! Seulement cette fois, ce n’était pas elle qui avait le pouvoir, le moyen de pression tout-puissant contre lequel il ne pouvait rien. Elle était en train de perdre lamentablement, et elle ne savait pas quoi faire pour inverser la tendance. L’humiliation était tellement intense qu’elle en venait à souhaiter mourir … Ou plutôt à souhaiter le tuer, lui, plutôt que de continuer ainsi. Elle ne supporterait pas cette déchéance bien longtemps, et elle préférait user de la manière forte plutôt que de se comporter en personne civilisée, s’excuser, reconnaître ses tords et demander de l’aide. Plutôt crever ! Mais ça, il le savait … « Aucune, mais ça n’empêche pas que te voir supplier m’aurait plu, même si je ne t’aurais jamais demandé de ramper devant moi ! » Ils n’étaient pas civilisés, ils ne voulaient pas l’être, et ils n’appréciaient pas les personnes qui l’étaient. C’était bien simple, non ? Ils étaient donc dans une impasse. Enfin, surtout elle, parce que lui n’avait rien à perdre dans cette histoire. Elle n’avait plus qu’à prier pour que l’issue de cette mission lui saute aux yeux, parce que rien ne viendrait de Daley. « Tu n’auras pas ce plaisir. » Lâcha-t-elle entre ses dents serrées, avant de se remettre à chercher dans les papiers, sans grande conviction il fallait l’avouer.

    Mais chercher ne lui apportait rien, et cela ne réduisait en rien la colère qui irritait ses nerfs, rien que parce que Daley était là, à ses côtés, à la narguer. Elle ne pouvait pas rester silencieuse, elle ne pouvait pas le laisser savourer sa victoire, et elle devait tenter de le déstabiliser à son tour. Et la seule façon de le faire, actuellement, c’était en évoquant sa si précieuse élève … Mais la réaction de Daley fut hautement décevante, il était loin d’avoir atteint le même niveau de rage qu’elle, et contrôlait donc beaucoup mieux ses émotions. Elle vit à peine sa mâchoire se serrer, son regard s’égarer une seconde, avant qu’il ne reprenne son air méprisant qu’elle lui aurait bien effacé du visage à coup de sortilège impardonnable. « Tu perds du temps en paroles futiles, l’heure tourne et ton père attend, tu ferais mieux de t’occuper de ton cas avant de t’intéresser au mien. » Même si sa remarque ne fit qu’attiser sa rage de plus belle, cela n’empêcha pas Pandora de noter qu’il déviait la conversation pour ne pas avoir à parler de sa bien-aimée … Elle n’allait pas le laisser aussi facilement. « Je m’intéresse toujours à ton cas, surtout depuis que je sais que tu t’es abaissé au niveau de tous les autres. Tu lui as livré tous tes petits secrets … Et elle pourrait faire exactement ce que tu es en train de me faire : exploiter tes failles, pour te punir de lui avoir menti. J’aimerais bien voir ça. Daley et ses grands secrets, qui ne peut résister à un joli sourire et devient finalement un peu trop bavard, causant sa propre perte. » Elle ne se doutait pas à quel point elle avait raison sur le premier point, comment il se vengeait d’elle en exploitant sa propre faille, n’imaginant pas que sa présence ici était un véritable coup monté, mais elle espérait sincèrement avoir raison en suggérant que la petite Fitzgerald serait assez déçue pour jacasser sur le vilain Mangemort avec qui elle avait eu une aventure. C’était beaucoup à espérer de la part d’une Poufsouffle un peu simplette, mais ce serait Noel avant l’heure si elle pouvait se conduire de la sorte …

    Mais si elle avait tenté de reprendre l’avantage l’espace d’un instant, elle le perdit immédiatement quand Daley se remit à la narguer, tant et si bien qu’elle finit par perdre le contrôle de sa propre baguette. Elle avait dévié le sortilège, mais elle regretta très vite de ne pas avoir correctement visé : si seulement elle avait pu le mutiler suffisamment pour qu’il arrête de parler … « Tu t’imagines que tu peux me tuer aussi facilement et que je me laisserais faire ? Ne te prends pas pour qui tu n’es pas Pandora, nous savons tous les deux qu’en duel, nous sommes de force égale. » Elle eut un sourire torve à cette réponse. Elle savait qu’ils ne pouvaient pas se battre et que leurs talents de duellistes étaient parfaitement semblables, mais ce n’était pas un tel détail qui allait l’arrêter. « Ca ne me dérange pas d’essayer, si je pouvais te battre ma journée en serait fortement éclairée ! » Si elle avait envie de se battre avec lui, elle se battrait, peu importe si cela devait durer toute la nuit ou qu’elle en sorte amochée elle aussi ! L’important était juste qu’elle lui fasse ravaler son sourire, rien de plus. Et avec le degré d’énervement qu’elle avait atteint, elle ne doutait pas qu’elle pouvait réussir à le battre si elle décidait de commencer le duel. Toutes ces égalités, ces ressemblances, ça commençait à être trop pour elle. Elle avait besoin de se démarquer de lui, le surpasser. Elle n’attendait qu’une seule chose : qu’il mette le feu aux poudres une bonne fois pour toutes. « Tu veux savoir ce que j’attends ? Ce que je veux ? Pas que tu supplies ou que tu pleures, ce serait bien trop facile, je veux que tu te sentes misérable. » Pandora se figea tandis qu’elle écoutait Daley libérer son venin, comme s’il avait retenu ses paroles pendant des jours avant de pouvoir les lui jeter en pleine face. Et c’était sans doute le cas, d’ailleurs … Elle fut frappée par la violence qu’il employa, et fut bien incapable de le couper au milieu de ses phrases, alors qu’elle mourrait d’envie de le faire taire. Chaque mot qu’il ajoutait était pire que le précédent, mais elle restait figée, comme abrutie qu’il ose s’adresser ainsi à elle. Personne ne lui avait parlé ainsi depuis … Depuis bien trop longtemps. En fait, il n’y avait que son père pour avoir été aussi désagréablement franc avec elle ces dernières années. Et voir Daley prendre ce pouvoir était une torture qu’elle n’appréciait que moyennement, mais elle était également trop impressionnée – le mot était lâché – pour oser le couper. « Si tu y tiens tant que ça, vas-y, je te laisse cette chance ! Mais si vraiment tu trouves la force de m’envoyer un sortilège, je veux que tu me regardes dans les yeux et que tu n’oublies pas que tout ça, c’est la monnaie de ta pièce, je te la rends enfin, avec quelques intérêts. »

    Il lui laissait une chance, effectivement : celle de pouvoir le surpasser sans qu’il ne puisse rien faire, car il venait de ranger sa baguette. Un sortilège et c’en serait fini de lui, mais elle n’aurait même pas le plaisir de se battre en duel avec lui. Le tuer sans le voir se défendre, cela n’avait aucun intérêt. Et il savait que cette chance, elle ne pouvait pas la saisir. « Tu n’es qu’un lâche ! Bats-toi si c’est ce que tu veux, si tu veux vraiment me faire souffrir ! » Hurla-t-elle, hors d’elle. Elle voulait un bon vieux règlement de compte à la loyale, pas une attaque psychologique comme celle qu’il lui infligeait en ce moment, et contre laquelle elle ne pouvait rien ! Elle se sentait désespérément désarmée face à ce comportement, alors que c’était elle qui tenait la baguette magique, et elle ne pouvait pas supporter ce sentiment si atroce. « J’aurais du laisser l’Ordre te tuer la dernière fois ! Je t’ai sauvé la vie, Daley, en risquant la mienne ! C’est comme ça que tu me remercie ? J’ai laissé un Mangemort mourir, je ne me suis pas souciée de lui, parce que tu étais fait prisonnier ! Je ne vais pas m’excuser pour t’avoir laissé attacher au radiateur, tu aurais mérité d’y rester si c’est toute la reconnaissance que tu as pour moi après ce que j’ai fait ! » Elle fit un pas vers lui, tremblante devant cette injustice qui la transperçait avec plus de force que cela n’aurait du être possible. « Tu n’as pas le droit de mettre mon père dans cette histoire ! Ton idylle avec cette élève, c’est ridicule, ça n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est ta fille, Daley ! Ta fille et le pouvoir que ton père a sur elle ! Et ça je n’y aurais jamais touché, jamais ! Je ne t’aurais pas fait ça. Je n’aurais jamais fait volontairement quoi que ce soit pour que ton père ait des raisons de t’en vouloir, tu le sais très bien ! » Elle ne pouvait pas concevoir que son amour pour Eden soit devenu aussi important que son amour pour sa fille, c’était une idée tout simplement impossible pour une Mangemort qui n’avait jamais été amoureuse de sa vie. Qu’il aime sa fille, par contre, elle le comprenait. Et elle aurait pu le menacer, à présent, qu’elle ferait tout pour qu’il ne revoie plus jamais sa fille. Elle pouvait le faire, elle savait qu’elle en était parfaitement capable. Elle pouvait s’adresser au père de Daley, monter une histoire de toutes pièces, créer des preuves s’il le fallait. Elle pouvait le détruire, ce ne serait pas bien compliqué. Mais il y avait cette dernière barrière qu’elle ne pouvait pas se résoudre à franchir, la seule et unique dernière petite chose qu’elle ne pourrait pas lui faire. Elle avait envie de le tuer, et pourtant elle ne pouvait pas encore s’en prendre à sa fille. Et elle se détestait de ne pas y parvenir, parce que c’était le seul moyen qu’elle aurait eu pour se venger de ce qu’il était en train de lui faire subir. Il détruisait la seule chose qu’elle avait. L’amour de son père était plus important que tout à ses yeux, et il était en train de tout faire pour qu’elle le perde. Elle aurait du être capable de le menacer en retour … Mais les mots ne voulaient pas sortir, et elle s’en voulait plus que tout. Il le méritait tellement ! Contrairement à elle, il ne reculait pas, il n’hésitait pas. La faiblesse venait d’elle, et uniquement d’elle. « Je n’ai jamais touché à ce qui comptait le plus pour toi ! J’ai toujours été là pour garder tes arrières pour que tu puisses profiter de ta fille ! La seule chose que je t’ai demandé, c’est ce foutu mariage, et même ça, même ça j’aurais pu y renoncer si tu t’étais comporté normalement au lieu de t’enfoncer dans tes secrets ! » Elle se mordit la lèvre, furieuse de se laisser emporter à dire des choses pareilles. Ce n’était pas comme ça qu’elle voulait que les choses tournent … Elle était presque en train de se chercher des excuses pour son comportement envers lui ! Qu’est-ce qui n’allait pas chez elle ? Elle voulait juste qu’il comprenne sans qu’elle n’ait besoin de le dire, que malgré tout ce qu’il était en train de lui faire, elle restait loyale envers lui – et ça la tuait complètement.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeMar 5 Fév - 18:43

Depuis qu'il était devenu mangemort, depuis que la cruauté avait pris une part importante de sa vie et qu'il faisait tout pour être le meilleur et rapporter des résultats satisfaisants à son père, Daley avait parfois l'impression que son cœur était mort dans la bataille, éteint à certains moments, quand il ne pouvait pas s'empêcher de torturer, de blesser, de tuer froidement. Il excellait dans l'art de la torture, autant que sa partenaire qui se tenait en face de lui, il avait toujours su être froid, sans la moindre émotion mais il avait également toujours considéré que son cœur ne s'éveillait qu'en présence de sa fille et qu'il n'y avait qu'elle pour le faire réagir de manière aussi disproportinnée, mais il fallait aussi dire que Daley avait une fierté à toute épreuve, un égo qu'il était difficile d'égaler et lorsqu'on le touchait de ce côté-là, il pouvait devenir dangereux. Comme si deux personnes complètement différentes résidaient en lui, comme si parfois, Daley faisait place à un autre pour éviter de culpabiliser, pour s'évader face à la cruauté dont il était témoin au jour le jour, lorsqu'il ne se souciait des sentiments de personne, à part ceux de sa fille. Puis, il avait rencontré Pandora, il s'était attaché à elle, d'une certaine façon, il avait rencontré Alexander, son meilleur ami qui lui apportait énormément dans cette guerre, il avait revu Morgana, encore une rencontre qui l'avait laissé affaibli et enfin, il avait rencontré Eden. Au fond de lui, Daley savait que Pandora avait raison, qu'elle avait vu juste en disant que le sorcier devenait plus faible, plus mou mais il refusait simplement de l'accepter. Il était à un tournant de sa vie, il le savait, il ne pouvait pas simplement fermer les yeux sur tous les sentiments qu'il avait, il devait les évacuer et il devait le faire avant d'atteindre un point de non retour, avant de définitivement abandonner son cœur et son âme dans toute cette guerre. Et Eden l'aidait en cela, autant que sa fille mais Pandora avait tout gâché, malgré toute l'affection qu'il lui avait toujours porté, elle n'avait eu aucun état d'âme à détruire ce qui arrivait de bon dans sa vie depuis plusieurs années, depuis la naissance de sa fille en réalité. Il savait que cela n'avait rien à voir avec de la jalousie et pourtant, il ne comprenait pas le comportement de la sorcière, il aurait voulu lui demander le fond de ses pensées mais Pandora n'était pas le genre à se confier et à lui faire étalage de tous ses sentiments. Pas plus qu'elle n'était le genre à se plier devant lui, ce qu'il savait parfaitement et ce qu'il sous-entendait uniquement pour l'agacer davantage, pour la hérissait. « Tu n’auras pas ce plaisir. » Il le savait avant que les mots ne franchissent ses lèvres et même s'il le savait parfaitement, il ne put s'empêcher de sourire en coin, satisfait de ne pas la voir plier, parce que ce n'était absolument pas ce qu'il voulait d'elle.

Daley le savait mieux que quiconque, la meilleure défense, c'était bel et bien l'attaque, il l'avait utilisé lorsqu'il était attaché au radiateur, il n'avait pas cédé sa victoire à Pandora, pas plus qu'elle ne le ferait aujourd'hui mais la voir fouiller inlassablement et la regarder chercher à se débattre contre elle-même et contre sa colère, sa frustration et sa peur lui plaisait davantage qu'une victoire verbale. La victoire qu'il lui avait accordé dans le couloir dans le seul but qu'elle laisse Eden s'en aller. Et pour attaquer, Pandora savait parfaitement à qui s'en prendre et s'il réussit au premier coup à se départir de sa désinvolture, elle revint à la charge, probablement vexé qu'il ne rentre pas dans sa provocation. « Je m’intéresse toujours à ton cas, surtout depuis que je sais que tu t’es abaissé au niveau de tous les autres. Tu lui as livré tous tes petits secrets … Et elle pourrait faire exactement ce que tu es en train de me faire : exploiter tes failles, pour te punir de lui avoir menti. J’aimerais bien voir ça. Daley et ses grands secrets, qui ne peut résister à un joli sourire et devient finalement un peu trop bavard, causant sa propre perte. » Elle lui souhaitait du mal, comme lui le faisait à cet instant avec elle, ils étaient entrain de se déchirer et la jeune femme n'aurait pas pu être plus proche de la vérité en suggérant qu'il utilisait ses failles. Mais le sourire de Daley se fit railleur, parce qu'il savait quelque chose qu'elle ignorait et il était ravi de le constater. « La confiance, c'est se rabaisser au niveau des autres ? Mais de qui Pandora ? Des êtres faibles qui ressentent quelque chose ? Qui prennent le temps de s'inquiéter pour quelqu'un au lieu de rester seul, enfermé autour d'un mur impénétrable pour ne pas avoir à souffrir ? » Et il savait que c'était son cas, il savait qu'il avait lui-même été comme ça et que c'était ce que Pandora était, un mur inviolable qui la préservait de tout sentiment. Quelque chose de rassurant mais de terriblement triste. Il continua alors, répondant à sa provocation. « La confiance Pandora, ça marche dans les deux sens, elle ne dira rien, elle n'exploitera aucune de mes failles parce qu'elle n'est ni comme toi, ni comme moi et si tu voulais vraiment causer ma perte, tu aurais déjà tout révélé à mon père. » Sur ce point, il était sûr de ce qu'il affirmait. Eden ne répéterait rien, parce que même si elle le détestait, elle savait ce qu'était un secret et la valeur qu'il pouvait avoir, surtout pour lui. Alors il faisait confiance à Eden sur ce point qui, comme il venait de le faire remarquer, n'avait ni la fourbe, ni la cruauté de Pandora et de Daley. Et Pandora n'avait rien dit à son père, même s'il avait pu nier tout ce qui s'était passé, elle aurait pu tout répéter mais ne l'avait pas fait, il savait qu'il pouvait lui faire confiance, il ne se serait compromis devant personne d'autre.

Le menacer de le tuer faisait bien partie de ce qu'elle représentait, elle venait de dévier son sortilège et il savait qu'elle le ferait, il n'était pas inquiet de ce que Pandora pourrait lui faire, il savait qui elle était et ce qu'ils avaient partagé les avait rapproché, même s'ils s'éloignaient de plus en plus. « Ca ne me dérange pas d’essayer, si je pouvais te battre ma journée en serait fortement éclairée ! » Il eut un sourire en coin à cette remarque, pas du même genre que le sien quelques secondes auparavant. Il savait qu'elle en serait capable et aucun ne pourrait se battre et capituler ensuite. Le jour où cela arriverait, le jour où ils auraient réellement à se battre, ils en mourraient sûrement d'épuisement à force d'essayer et de ne pas y parvenir. Enfin, Daley vida son cœur et son esprit sur ce qu'il ressentait, sur ce qu'il attendait d'elle et il savait que chaque parole était aussi aiguisée qu'une lame. Il finit par ranger sa baguette, la mettant au défi d'être simplement cruelle avec lui. Si Pandora aimait les cibles mobiles, qui pouvaient se défendre et se battre, elle n'avait rien contre une victime déjà à terre mais elle ne fit pas mine de l'attaque et Daley se rendit compte qu'il jouait un peu trop avec le feu avec elle, il était trop confiant envers l'affection qu'elle lui portait, mais il se fiait à ses propres sentiments, il marchait beaucoup ainsi ces derniers temps. Il la vit se figer puis se mettre en colère, encore une fois, comme depuis le début de leur conversation, tout n'était que colère et hargne entre eux, quand ce cercle infernal prendra-t-il fin ? « Tu n’es qu’un lâche ! Bats-toi si c’est ce que tu veux, si tu veux vraiment me faire souffrir ! » Il eut envie de sourire mais se ravisa, il savait ce qu'il faisait et ce que Pandora ressentait. Elle voulait se battre, se défouler mais surtout, ne pas parler de ses sentiments et de cette attaque que Daley faisait dessus. Il était encore un peu maître de la situation, il lui fallait en profiter. Etrangement, à mesure que Pandora se mit à parler, sa colère gonfler à nouveau en lui. « J’aurais du laisser l’Ordre te tuer la dernière fois ! Je t’ai sauvé la vie, Daley, en risquant la mienne ! C’est comme ça que tu me remercie ? J’ai laissé un Mangemort mourir, je ne me suis pas souciée de lui, parce que tu étais fait prisonnier ! Je ne vais pas m’excuser pour t’avoir laissé attacher au radiateur, tu aurais mérité d’y rester si c’est toute la reconnaissance que tu as pour moi après ce que j’ai fait ! » Voilà qu'elle regrettait de l'avoir sauvé ? Et qu'elle lui renvoyait cela pour le culpabiliser ? Comme si cela allait réellement fonctionner, il était au delà des remords aujourd'hui. « Tu n’as pas le droit de mettre mon père dans cette histoire ! Ton idylle avec cette élève, c’est ridicule, ça n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est ta fille, Daley ! Ta fille et le pouvoir que ton père a sur elle ! Et ça je n’y aurais jamais touché, jamais ! Je ne t’aurais pas fait ça. Je n’aurais jamais fait volontairement quoi que ce soit pour que ton père ait des raisons de t’en vouloir, tu le sais très bien ! » Il la vit faire un pas en avant et évidemment, Daley se crispa, non parce qu'elle représentait une menace mais parce qu'il n'aimait pas la tournure de cette conversation. Impassible, il attendit, parce qu'il pouvait presque deviner ce qui allait suivre, elle allait enfin le menacer, menacer sa fille et son équilibre avec elle, elle allait le faire et il ne pourrait rien rire pour l'en empêcher. Il savait alors que l'issue serait sans pitié, il ne supporterait pas que Pandora s'en prenne à sa fille, pas plus qu'elle ne supportait que son père la renie. « Je n’ai jamais touché à ce qui comptait le plus pour toi ! J’ai toujours été là pour garder tes arrières pour que tu puisses profiter de ta fille ! La seule chose que je t’ai demandé, c’est ce foutu mariage, et même ça, même ça j’aurais pu y renoncer si tu t’étais comporté normalement au lieu de t’enfoncer dans tes secrets ! » Il en resta interloqué. Elle ne disait pas exactement ce à qui il s'attendait et cette fois, il recula d'un pas en fronçant les sourcils. Il la regarda, parce qu'elle ne réagissait pas comme il l'avait redouté et elle le surprenait à chaque instant.

Pourtant, sa colère ne partait pas et il prit alors la parole. « J'ignorais que j'avais besoin de te remercier pour m'avoir sorti de là, tu oublies que j'ai été fait prisonnier parce que j'ai détourné leur attention de toi ! Mais tu as dû l'oublier, occupée que tu étais à me faire chanter ! C'est toujours ainsi que nous avons fait ! Nous prenons soin l'un de l'autre en mission et tu ne m'as pas plus remercié que moi je l'ai fait ! C'était une réaction naturelle, j'aurais eu la même à ta place et je n'aurais pas exigé quoique ce soit en échange ! » Leur amitié était basée là-dessus, ils n'étaient pas comme avec les autres mangemorts, ils ne se laissaient pas tomber. « Mais qu'est-ce que tu peux savoir de ce que cette fille représente ? Tu ne peux pas comprendre et tu n'as pas cherché à le faire ! Tu dis que tu n'aurais jamais touché à quelque chose qui importait pour moi ? J'ai une nouvelle pour toi Pandora, tu l'as fait ! Et sans le moindre remord, sans chercher à savoir ce que tu faisais et ce n'était pas à toi de juger de l'importance de cette histoire ! Ce n'était pas à toi de juger s'il était saint ou pas que je poursuive ce que j'avais envie de faire ! Ce n'est pas à toi de me dicter ma vie et tu n'as aucun droit d'y foutre le bordel en faisant semblant de t'inquiéter pour ma fille ou pour moi ! » Il avança légèrement d'un pas, récupérant son terrain avant de s'arrêter et de soupirer, las d'en être venu à reconnaître l'importance qu'Eden avait pour lui.

Il passa une main dans ses cheveux avant de lever les yeux vers Pandora, sa colère décroissant. « Je t'avais promis que tu ne t'en tirerais pas aussi bien, je t'avais dit que j'aurais ma vengeance, je t'avais dit que tu ne pouvais pas impunément faire ce que tu voulais de moi sans que je réplique. » Il tourna légèrement la tête autour de lui avant de reporter son attention sur elle. « Tout ce que tu as fait était bien réel, tu m'as bel et bien humilié en me laissant attaché à ce radiateur et tu as bel et bien brisé quelque chose auquel je tenais, tout cela, c'était tout ce qu'il y avait de plus réel, il ne s'agissait ni d'une farce de ta part, ni d'une blague. Moi non plus, je ne suis pas capable de toucher ce en quoi tu tiens le plus, il n'y a pas de mission, il n'y en a jamais eu, ton père m'a seulement aidé à t'attirer ici, tu peux arrêter de chercher et retourner auprès de lui, tu seras toujours sa petite fierté. » Il fit quelques pas en arrière cette fois, sans la quitter des yeux. Il parlait dans un calme inquiétant, dénué de toute émotion. « Tu vois, quand tu vas rentrer, tout cette angoisse, toute cette pression que tu as ressenti aura disparu, ta vie n'aura pas changé d'un pouce, ce qui est bien loin d'être ce que je ressens. » Il observa l'endroit désaffecté. « Tu n'as en effet rien dit à mon père, tu n'as rien fait qui puisse nuire à ma fille et tu n'as même pas fait un seul geste pour la menacer alors que je t'en laissais la possibilité. Et tu as probablement raison, je me suis ramolli, cela devrait te faire plaisir, cela signifie que je suis incapable de réellement te faire du mal malgré tout ce que j'ai pu ressentir à ton égard cette semaine. » Il se détestait pour ajouter ça mais c'était la vérité et il le savait. Il porta à nouveau son regard sur la jeune femme, rivant son regard dans le sien, curieux de savoir ce qu'elle aurait à répondre.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeDim 10 Fév - 20:53

    « La confiance, c'est se rabaisser au niveau des autres ? Mais de qui Pandora ? Des êtres faibles qui ressentent quelque chose ? Qui prennent le temps de s'inquiéter pour quelqu'un au lieu de rester seul, enfermé autour d'un mur impénétrable pour ne pas avoir à souffrir ? » Elle avait voulu mettre en avant la faiblesse qu’il avait eu, pour montrer à quel point elle était supérieure à lui de ne pas se laisser avoir par de tels penchants "humains". Mais sa réplique prouvait qu’il n’était plus de ce bord là, et qu’il considérait que c’était elle qui était faible, dans l’histoire. Cette constatation lui fit l’effet d’une douche froide. Oui, elle avait bâti des murs autour d’elle, qu’elle ne laissait personne franchir, mais elle savait très bien pourquoi ! Et s’il n’y avait que lui qu’elle avait laissé entrer jusque là, elle était en train de le regretter aujourd’hui … Il était en train de se servir des connaissances qu’il avait sur elle, et qu’il n’aurait jamais pu obtenir si elle n’avait pas accepté qu’ils soient amis. Ce n’était pas de la faiblesse, de se protéger de ce genre d’attaque, c’était uniquement du bon sens ! Et elle avait manqué de ce bon sens en laissant Daley devenir aussi proche d’elle. Elle s’en souviendrait, ça elle en était sûre ! « Exactement ! Je me permets de te rappeler que si tu étais resté bien à l’abri derrière ton mur, toi aussi, tu ne serais pas en train de me casser les pieds à cause d’une vulgaire gamine ! A quoi ça te sert, de tomber amoureux, Daley ? A pars à voir tout s’effondrer un jour ? Si je ne vous avais pas démasqués, ça aurait été quelqu’un d’autre ! Tu aurais du le savoir, toi plus que tous les autres ! Tu crois que tu aurais pu garder ça secret encore longtemps ? Jusqu’à la fin de la guerre peut-être ? Tu oublies que ton père veut te voir marié à quelqu’un qu’il choisira, et je mettrais ma main à couper que même si ce n’est pas sur moi qu’il arrête son choix, elle ne s’appellera pas Fitzgerald ! » Cracha-t-elle en mettant tout son mépris dans le nom de la jeune fille. Elle ne voulait pas connaître cette déchéance, surtout pas. Quand on tombait amoureux, on n’était plus capable du moindre discernement, et on devenait la cible des pires tortures. Ca, jamais. Pandora voyait assez l’effet que ça pouvait avoir sur Daley, qui s’était métamorphosé devant elle au point qu’elle ne le reconnaissait plus. Il avait déjà tout perdu à cause de l’amour qu’il avait porté à une femme, il souffrait chaque jour un peu plus d’être éloigné de sa fille, mais ce n’était pas suffisant ! Monsieur avait tout de même cédé à l’amour pour une adolescente aux longs cils, se rajoutant lui-même un fardeau supplémentaire ! C’était tout à fait aberrant. Mais c’est qu’en plus, il semblait en être fier, le bougre ! « La confiance Pandora, ça marche dans les deux sens, elle ne dira rien, elle n'exploitera aucune de mes failles parce qu'elle n'est ni comme toi, ni comme moi et si tu voulais vraiment causer ma perte, tu aurais déjà tout révélé à mon père. » Pandora le fixa un instant, stupéfaite de tant de confiance, avant d’éclater d’un rire mauvais. « Et il est où, le second sens ? Vu la tête qu’elle a fait la dernière fois, je crains fort qu’elle n’ait plus jamais confiance en toi ! Et franchement, si tu as encore confiance en moi après ce que tu es en train de me faire, c’est que tu es devenu encore plus naïf que ce que je croyais. Tu ferais mieux de te méfier un peu plus des femmes déçues, tu risquerais d’être surpris par les ressources qu’elles peuvent déployer pour se venger. Pas besoin d’être Mangemort pour ça. » Elle ne connaissait pas Eden, ni la foi qu’elle pouvait avoir en son ténébreux amant, mais à sa place, Pandora n‘aurait pas digéré qu’il lui cache autant de choses, et elle lui en voudrait mortellement. Ne restait plus qu’à espérer qu’elle ait assez de caractère pour ça !

    Elle venait de menacer de le tuer, elle l’avait presque décapité avec un sortilège dévié à la dernière seconde, mais ce n’était finalement qu’une mise en jambe. Le vrai duel, celui qui ne se ferait pas avec baguettes et explosions mortelles, devait venir juste ensuite. Et celui-là était beaucoup plus efficace que s’ils s’étaient battus comme deux sorciers réglant leurs comptes à la loyale. Plus efficace, et donc beaucoup moins agréable pour Pandora, qui aurait mille fois préféré se battre avec lui jusqu’à ce que mort par épuisement s’ensuive, plutôt que de subir sa verve acérée. « J'ignorais que j'avais besoin de te remercier pour m'avoir sorti de là, tu oublies que j'ai été fait prisonnier parce que j'ai détourné leur attention de toi ! Mais tu as dû l'oublier, occupée que tu étais à me faire chanter ! C'est toujours ainsi que nous avons fait ! Nous prenons soin l'un de l'autre en mission et tu ne m'as pas plus remercié que moi je l'ai fait ! C'était une réaction naturelle, j'aurais eu la même à ta place et je n'aurais pas exigé quoique ce soit en échange ! » Elle plissa les yeux, furieuse. C’était comme ça qu’ils avaient toujours fonctionné, et ça avait marché à merveille jusqu’à maintenant. Ils n’avaient pas besoin d’exiger quoi que ce soit en retour, ils savaient qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre. C’était ça, l’amitié, la vraie. Celle qui n’aurait pas du les changer en animaux sauvages. « Je ne veux pas de remerciements, tu le sais très bien ! Je voulais juste que tu te souviennes de ce que j’ai fait pour toi ! Arrête de te comporter comme si tu étais la pauvre victime ! » Répliqua-t-elle de façon un peu puérile. « Mais qu'est-ce que tu peux savoir de ce que cette fille représente ? Tu ne peux pas comprendre et tu n'as pas cherché à le faire ! Tu dis que tu n'aurais jamais touché à quelque chose qui importait pour moi ? J'ai une nouvelle pour toi Pandora, tu l'as fait ! Et sans le moindre remord, sans chercher à savoir ce que tu faisais et ce n'était pas à toi de juger de l'importance de cette histoire ! Ce n'était pas à toi de juger s'il était saint ou pas que je poursuive ce que j'avais envie de faire ! Ce n'est pas à toi de me dicter ma vie et tu n'as aucun droit d'y foutre le bordel en faisant semblant de t'inquiéter pour ma fille ou pour moi ! » Pandora avait l’impression d’être face à un mur. Derrière, il y avait tout ce dont Daley essayait de lui parler, mais elle ne comprenait pas, elle ne pouvait pas comprendre. Elle restait bloquée là où elle se trouvait, incapable de saisir l’importance des sentiments dont il lui parlait. Dans cette histoire, il y en avait un des deux qui se comportait de façon démesurée et elle ne voulait pas que ce soit elle. Elle savait que c’était humain de tomber amoureux, tout le monde y passait un jour ou l’autre, mais pas elle. Elle n’y avait jamais été confrontée et elle refusait de l’être. Alors quoi, est-ce que ça faisait d’elle une erreur de la nature ? C’était elle qui avait raison ! Rien que le fait de ne pas être capable d’attaquer Daley là où elle savait qu’il aurait mal, cela la confortait dans l’idée qu’aimer, c’était mal. Elle avait l’impression d’être incapable de prendre la moindre décision, d’être engluée dans du ciment en train de figer, tout simplement à cause de l’amitié qu’elle avait eue pour lui. Alors l’amour ?? Elle ne voulait pas y penser ! Mais lui, il y pensait, beaucoup trop. Pourquoi est-ce qu’il avait changé à ce point, en la laissant en arrière ? Ils avaient toujours été les deux facettes d’une même pièce, différents mais absolument complémentaires, et voilà qu’ils étaient brusquement séparés. A jamais. A cause de ce foutu sentiment qu’elle ne connaissait pas ! « Je n’ai jamais fait semblant !! » Hurla-t-elle, hors d’elle et perdue par cette tempête d’émotions dont elle ne voulait pas. Outrée qu’il puisse l’accabler comme ça, avec une telle injustice. Comment pouvait-il penser qu’elle ne s’était jamais réellement inquiétée pour lui ? Ce n’était pas parce qu’elle ne le montrait pas, qu’elle en était incapable …

    « Je t'avais promis que tu ne t'en tirerais pas aussi bien, je t'avais dit que j'aurais ma vengeance, je t'avais dit que tu ne pouvais pas impunément faire ce que tu voulais de moi sans que je réplique. » Elle ne releva pas, se souvenant bien de cette menace à qui elle n’avait jamais prêté beaucoup d’importance. Elle n’imaginait pas vraiment quel genre de vengeance il pourrait vouloir, et elle ne s’en était pas inquiétée. Elle aurait sans doute du. « Tout ce que tu as fait était bien réel, tu m'as bel et bien humilié en me laissant attaché à ce radiateur et tu as bel et bien brisé quelque chose auquel je tenais, tout cela, c'était tout ce qu'il y avait de plus réel, il ne s'agissait ni d'une farce de ta part, ni d'une blague. Moi non plus, je ne suis pas capable de toucher ce en quoi tu tiens le plus, il n'y a pas de mission, il n'y en a jamais eu, ton père m'a seulement aidé à t'attirer ici, tu peux arrêter de chercher et retourner auprès de lui, tu seras toujours sa petite fierté. » Pandora fixa Daley sans réagir, tandis que les mots prenaient peu à peu du sens dans sa tête. Pas de mission. Pas d’humiliation. Pas de déception. Elle cligna des yeux, comme si elle se réveillait soudain après un profond sommeil empli de cauchemars, et laissa échapper une petite exclamation de stupeur soulagée. Pas de déception. Sa petite fierté, toujours. « Qu’est-ce que … Qu’est-ce que tu lui as dit ? A mon père ? Qu’est-ce que tu lui as dit pour qu’il accepte de rentrer dans ton jeu ? » Si sa voix était incertaine, hésitante sur les premiers mots, elle prit de l’assurance et termina sur une note bien plus dure. Son père n’aurait jamais accepté de faire ça sans qu’il n’ait une bonne raison, et elle avait besoin de savoir ce que c’était. Elle devait le savoir maintenant ! « Tu vois, quand tu vas rentrer, tout cette angoisse, toute cette pression que tu as ressenti aura disparu, ta vie n'aura pas changé d'un pouce, ce qui est bien loin d'être ce que je ressens. » Pandora fronça légèrement les sourcils. Effectivement, toute la pression s’était envolée de ses épaules, et elle se sentait mieux que jamais. Tellement soulagée. Une étrange sensation, comme si elle allait éclater en sanglot et se mettre à rire hystériquement en même temps. Ce n’était pas le genre de chose qu’elle était habituée à ressentir, mais c’était terriblement agréable. Dérangeant, mais agréable. « Tu n'as en effet rien dit à mon père, tu n'as rien fait qui puisse nuire à ma fille et tu n'as même pas fait un seul geste pour la menacer alors que je t'en laissais la possibilité. Et tu as probablement raison, je me suis ramolli, cela devrait te faire plaisir, cela signifie que je suis incapable de réellement te faire du mal malgré tout ce que j'ai pu ressentir à ton égard cette semaine. » Elle eut un nouveau bruit de gorge, à mi-chemin entre le rire et l’expression méprisante. Il venait tout de même de jouer avec elle, il ne voulait pas non plus qu’elle se jette à ses pieds pour le remercier, si ? Elle avait envie de le frapper pour lui faire regretter d’avoir eu l’audace de la faire tourner en bourrique ainsi. Elle avait cru perdre l’esprit, littéralement ! Elle se souviendrait toujours de cette terreur qu’elle avait eue de perdre l’estime de son père, elle en serait marquée pendant encore longtemps. Mais ce n’était qu’une illusion ! Un jeu qu’il avait mis en place pour se venger ! Ses poings se crispèrent convulsivement, la félicité de se savoir hors de danger la quittant peu à peu au profit de la colère. Mais au fond d’elle, elle était tellement soulagée que ce ne soit que ça … Seulement un jeu. Rien de plus. Il avait bien ri, mais comme il l’avait dit … Elle retournerait chez elle et n’aurait aucune séquelle. « Je te déteste, Daley. Je te déteste, je te déteste ! Tu le sais, ça ? J’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où ton père est venu manger avec toi à la maison. J’aurais été bien mieux sans toi et tes stupides idées tordues. » Elle grimaça comme si elle venait de mordre à belles dents dans un citron. « Et non, ça ne me fait pas plaisir que tu te sois ramolli ! Comment est-ce que tu peux … Pourquoi est-ce que tu l’aimes comme ça, je ne comprends pas ! » Instinctivement, elle avait porté son poings à son cœur, au seul souvenir de la souffrance qu’elle avait ressenti en pensant que son père allait définitivement se détourner d’elle. Quand elle s’en rendit compte, elle rejeta ses bras en arrière et les serra dans son dos, l’air furieux. Elle était plus perdue que furieuse, à vrai dire … « Je ne vais pas te remercier pour avoir inventé tout ça ! N’y compte pas. T’es tordu. T’es encore plus tordu que moi, c’est affligeant. » Elle détourna le regard et se mordit la lèvre. Il fallait vraiment qu’elle arrête de parler, maintenant, parce qu’elle était en train de dire de plus en plus de bêtises ! Elle devait mettre ça sur le compte du soulagement … Oui, sans doute. Elle n’était pas comme ça au naturel.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeJeu 14 Fév - 12:55

« Exactement ! Je me permets de te rappeler que si tu étais resté bien à l’abri derrière ton mur, toi aussi, tu ne serais pas en train de me casser les pieds à cause d’une vulgaire gamine ! A quoi ça te sert, de tomber amoureux, Daley ? A pars à voir tout s’effondrer un jour ? Si je ne vous avais pas démasqués, ça aurait été quelqu’un d’autre ! Tu aurais du le savoir, toi plus que tous les autres ! Tu crois que tu aurais pu garder ça secret encore longtemps ? Jusqu’à la fin de la guerre peut-être ? Tu oublies que ton père veut te voir marié à quelqu’un qu’il choisira, et je mettrais ma main à couper que même si ce n’est pas sur moi qu’il arrête son choix, elle ne s’appellera pas Fitzgerald ! » Bon sang, il avait l'impression d'être dans une impasse. Pandora était bien trop bornée, bien trop sûre d'elle quant à ses convictions et elle pensait avoir réponse à tout, elle pensait avoir raison parce qu'elle était la plus censée à cet instant. Il ne pouvait pas lui faire comprendre, il n'arriverait pas à lui montrer ce qu'il ressentait parce qu'elle ne voulait rien voir, rien ressentir. Il soupira devant le méprit que lui inspirait Eden mais ce n'était pas ce qui désespérait Daley à ce point. Il avait l'impression de parler dans le vide, qu'elle ne l'écoutait qu'à moitié et n'entendait que ce qu'elle voulait bien entendre. Il n'avait pas l'impression que cette conversation pouvait avancer, ils étaient tous les deux bien trop têtus, bien trop sûrs d'eux, bien trop persuadés qu'ils détenaient toutes les réponses, ce qui était très loin d'être le cas, parce qu'ils avaient chacun une part de vérité et une part qui les trompait, qui les obligeait presque à se mentir à eux-mêmes pour se convaincre mutuellement. Il serra légèrement les poings, parce qu'il ne supportait pas non plus qu'elle rabaisse à ce point la relation qu'il avait eu avec Eden et ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Il ne supportait pas qu'elle lui dise ce qu'il devait ou non ressentir, ce qu'il devait ou non faire. « Encore une fois, tout cela ne te regarde pas Pandora ! C'était mon problème, mon affaire, tu n'avais pas à y mettre ton nez ! Tu as engagé les hostilités la première je te rappelle et pour te rafraîchir la mémoire, si tu n'avais pas autant insisté avec cette histoire de mariage jusqu'à me rendre fou, tu n'en aurais jamais rien su, tu n'aurais pas eu les soupçons que tu as eu dès que tu m'as vu réagir dans ce couloir ! Quant à savoir à quoi ça sert d'être avec quelqu'un, je ne perdrais pas mon temps à te le dire, tu es tellement bornée que tu ne m'entendrais pas ! » Et il savait qu'elle le serait, qu'elle rejetterait tout en bloc pour le trouver à nouveau pathétique et cela, il avait déjà donné. A dessein, il avait reformulé son « tomber amoureux » pour une formule qui lui convenait mieux parce qu'il refusait encore de se considérer amoureux d'Eden, il avait oublié ce qu'était l'amour et il devait avouer que se voir à nouveau tomber dans ce jeu était véritablement une épreuve pour lui, ce qu'il se refusait à avouer pour l'instant. Parce que Pandora le considérait comme suffisamment faible, il n'avait absolument pas l'intention d'en rajouter et de lui donner le sort pour se faire battre, il n'était pas aussi fou et inconscient qu'elle le laissait prétendre, il était encore assez prudent pour ne pas mettre des mots dangereux sur ses sentiments, des mots qui impliqueraient plus qu'il n'était prêt à donner pour l'instant. « Et il est où, le second sens ? Vu la tête qu’elle a fait la dernière fois, je crains fort qu’elle n’ait plus jamais confiance en toi ! Et franchement, si tu as encore confiance en moi après ce que tu es en train de me faire, c’est que tu es devenu encore plus naïf que ce que je croyais. Tu ferais mieux de te méfier un peu plus des femmes déçues, tu risquerais d’être surpris par les ressources qu’elles peuvent déployer pour se venger. Pas besoin d’être Mangemort pour ça. » Il eut un sourire en coin devant le discours de Pandora parce qu'il savait qu'elle ne le ferait jamais, il savait pertinemment qu'elle ne le trahirait pas, parce qu'ils étaient ainsi l'un avec l'autre depuis des années. Pandora était l'une des rares à savoir pour sa fille mais surtout, à savoir pour le serment impardonnable qu'il avait prononcé, les autres mangemorts auraient pu voir en lui un traître potentiel mais il avait suffisamment confiance en elle pour lui confier tout cela. Et il savait qu'elle n'irait pas le trahir, en revanche, elle ne semblait pas le savoir elle-même puisqu'elle persistait à le menacer. Mais ce qu'elle pouvait être agaçante lorsqu'elle s'efforçait de le contrer envers et contre tout sans la connaître. « Ça n'a pas d'importance, si elle n'a plus confiance en moi, ce n'est pas pour qu'elle me trahira ! Alors quoi ? Aussitôt rentré, tu vas directement voir mon père pour tout lui raconter ? Tu vas faire en sorte cette fois qu'on m'enlève définitivement ma fille et tu vas insister pour qu'on se marie dans l'heure afin d'obtenir ce que tu voulais depuis le début ? C'est ça que tu vas faire ? N'oublie pas simplement que ce que tu vis est le résultat de ce que tu as semé ! » Il tenait à le lui rappeler parce qu'il avait l'impression d'être le méchant de l'histoire. Elle parlait de vengeance quand lui estimait qu'ils étaient quittes à partir de cet instant, parce qu'elle l'avait poussé à bout et qu'il n'avait eu aucun autre choix que de se venger à cet instant, elle ne lui avait pas donné d'autre option, il ne pouvait pas la laisser s'en tirer à si bon compte, il fallait qu'il réagisse et si elle était mécontente, c'était son problème à elle et non le sien.

Et si la jeune femme semblait prête pour un duel jusqu'à ce que mort s'en suivre, Daley ferait tout pour l'éviter, il ne voulait pas toucher la jeune femme physiquement, il n'en voyait absolument pas l'intérêt et il n'était pas question qu'il le fasse. La faiblesse de Pandora, il la connaissait parfaitement et c'est sur ça qu'il voulait jouer. La blesser ne lui était d'aucune satisfaction, il savait qu'il pouvait le faire et qu'elle saurait rendre les coups, ils pouvaient s'entretuer mais quel en serait le but ? Qu'auraient-ils appris au final ? Rien, absolument rien. Ils n'allaient pas se battre et Pandora n'engagerait pas le combat s'il n'était pas armé de sa baguette et prêt à lui renvoyer les coups, parce qu'elle n'était pas aussi lâche et aussi vicieuse, pas avec lui en tout cas. Il misait, dans cette opération, sur toute la connaissance qu'il avait de Pandora, en espérant ne pas la pousser trop à bout. « Je ne veux pas de remerciements, tu le sais très bien ! Je voulais juste que tu te souviennes de ce que j’ai fait pour toi ! Arrête de te comporter comme si tu étais la pauvre victime ! » Il arqua légèrement en sourcil avant de les froncer, parce qu'il ne comprenait alors pas ce qu'elle voulait. Le lui rappeler ? Pourquoi est-ce que cela aurait changé quelque chose à la situation actuelle ? Allait-il s'excuser pour ce qu'il venait de faire parce qu'elle lui avait sauvé la mise ? Il la regarda alors, prenant une légère inspiration avant de répondre. « Mais je m'en souviens, et je t'ai dit que je m'en souviendrais, inutile que tu me le rappelles. Mais si mes souvenirs sont exacts, c'est ton entêtement qui nous a conduit à cette situation, si tu m'avais détaché quand je te l'ai demandé parce que j'entendais du bruit ou mieux, depuis le départ, on ne se serait pas retrouvé face à nos ennemis. C'était de ta faute, il fallait bien que tu répares ce que tu avais fait. » Et il en pensait chaque mot puisque c'était vrai. Leur interminable discussion les avait mis en danger et Pandora l'avait laissé vulnérable et sans la moindre défense, encore heureux qu'elle ne s'était pas enfuie sans un regard derrière elle, il ne l'aurait certainement pas apprécié. « Mais la question n'est pas là, tout ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé ce fameux soir, tout ça, c'est pour ce que tu as fait à Poudlard ! » Il différenciait les deux événements, parce que Pandora n'avait pas mérité sa clémence selon lui. Elle lui avait laissé deux marques au fer rouge sur le fond de sa fierté et il n'était pas prêt de laisser passer ça, et elle aurait pu lui sauver la vie cent fois sans que cela ne change une seule seconde. Et il détestait cette conversation, parce qu'elle tournait parfois trop autour de lui et Pandora semblait oublier la mission qu'elle était censée executer, et cela lui déplaisait bien trop. Et il détestait cette manie que Pandora avait de juger sa vie. « Je n’ai jamais fait semblant !! » Hurla-t-elle et encore une fois, l'impression de se heurter à un mur sans la moindre émotion le toucha, même si l'une d'elle passait à travers la colère de Pandora. Il ferma les yeux une seconde, comme pour se donner du courage. « C'est incroyable, tu es capable de me faire croire que tu ne ressens rien, que tu es la parfaite reine des glaces sans la moindre faiblesse et la seconde d'après, me dire que tu te soucies réellement de moi, et c'est pour cela que tu voies de la faiblesse dans les sentiments ? » Il savait que Pandora ne l'aimait pas, pas d'amour en tout cas, ils avaient toujours partagé des sentiments forts sans jamais s'aimer et pourtant Pandora était prête à se préoccuper de lui et de sa fille, elle ressentait donc quelque chose et voilà qu'elle refusait de l'admettre et qu'elle considérait cela comme une faiblesse.

Mais le jeu prit fin, il finit par lui avouer, la voix pleine de colère que tout n'avait été que mascarade et voilà qu'elle le fixait sans rien dire, sans réagir, sûrement sous le choc. Lui aussi aurait bien voulu qu'elle lui dise la même chose après avoir chassé Eden de ce couloir, il l'aurait tellement souhaité qu'il comprenait son hésitation. « Qu’est-ce que … Qu’est-ce que tu lui as dit ? A mon père ? Qu’est-ce que tu lui as dit pour qu’il accepte de rentrer dans ton jeu ? » Il haussa les épaules, sa colère disparue en même temps que ce jeu absurde qu'il n'avait même pas réussi à tenir jusqu'au bout. Il passa une main dans ses cheveux pour lui expliquer. « Qu'on s'était disputé et que j'avais besoin qu'il m'aide à t'attirer quelque part parce que tu refuserais de me rejoindre. Je lui ai suggéré de t'envoyer en mission pour que je puisse préparer une surprise pour toi, tu ne devais pas te douter qu'il s'agissait d'autre chose. Et comme par « surprise », il a compris à tort « demande en mariage », il a tout de suite accepté. » Et pour une surprise, il lui en avait fait une belle, mais heureusement pour lui, il ne s'était pas mouillé sur la piste du mariage. Il disait tout cela comme s'il s'agissait d'une logique implacable, comme si ce plan était le plus simple au monde quand il lui avait fallu une semaine entière pour le trouver. Et il avait réussi, sans le mener au bout. Et voilà que le soulagement qu'elle avait ressenti se muait en colère et il la vit serrer les poings. « Je te déteste, Daley. Je te déteste, je te déteste ! Tu le sais, ça ? J’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où ton père est venu manger avec toi à la maison. J’aurais été bien mieux sans toi et tes stupides idées tordues. » Et étrangement, il eut un sourire, parce que Pandora avait beau être en colère, on était bien loin de sa fureur lorsqu'il avait débarqué dans cet entrepôt avec son air nonchalant et son sourire en coin. Il la laissa poursuivre pourtant. « Et non, ça ne me fait pas plaisir que tu te sois ramolli ! Comment est-ce que tu peux … Pourquoi est-ce que tu l’aimes comme ça, je ne comprends pas ! » Il perdit un instant son sourire pour froncer les sourcils, absolument incapable de répondre à cette question parce qu'elle avait encore fait allusion à l'amour, ce qu'il ne nommait pas quand il parlait d'Eden et qui le laissait pantois. Il la regarda faire, poser son poing sur son cœur pour l'enlever immédiatement et il ne répondit pas tout de suite parce qu'elle ne semblait pas avoir terminé. « Je ne vais pas te remercier pour avoir inventé tout ça ! N’y compte pas. T’es tordu. T’es encore plus tordu que moi, c’est affligeant. » Encore une fois, un sourire naquit sur ses lèvres parce que Pandora agissait bien plus naturellement que d'habitude et c'était quelque chose qu'il aimait voir, parce qu'il avait l'impression de la retrouver et étrangement, toute sa propre colère venait de s'envoler. Il avait tourné la page beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait voulu, parce qu'il avait l'impression que son message était passé. « J'espère que tu te souviendras de ses paroles quand tu songeras une nouvelle fois à faire quelque chose qui pourrait me déplaire ! » Annonça-t-il, sans plus aucune colère, simplement une malice brillait au fond de ses yeux, pas celui d'un enfant naïf mais d'un adulte satisfait. « Tu sais, je ne crois pas une seconde que tu me détestes, tu peux toujours le croire mais à mon avis, c'est loin d'être le cas et entre nous, si tu t'étais cassée une jambe ce jour-là, tu serais aujourd'hui quasi-fiancée à un mangemort grabataire et incapable de sauver tes fesses quand tu en aurais besoin. » Son but était d'atténuer sa colère parce qu'il savait qu'elle l'avait déserté, même si elle était trop têtue pour le reconnaître, elle avait de toute façon depuis quelques instants prouver qu'elle ne le détestait pas.

Seulement, il reprit un instant son sérieux pour avancer d'un pas vers elle, il n'était pas en colère, il fallait seulement qu'il lui explique, qu'elle comprenne. « Tu sais mieux que personne Pandora qu'il fallait que je me venge, que j'en avais besoin, parce qu'il ne pouvait en être autrement mais ça... » Dit-il en les désignant aussi éloignés l'un de l'autre et aussi furieux que quelques instants auparavant. « Ça ne nous ressemble pas et tu le sais aussi bien que moi mais il fallait que je le fasse, si tu veux me détester, soit, mais je n'avais pas l'intention de te haïr pour l'éternité et pour ça, je ne voyais aucun autre moyen. » Il avança à nouveau. Ils étaient amis et il n'était pas prêt à perdre tout ça, même s'il l'exprimait de manière maladroite et mettait en avant sa vengeance et ses raisons, il savait qu'elle serait furieuse mais il baissait les armes, il ne voulait pas la détester, c'était au dessus de ses forces, elle était une de ses rares amies, il ne pouvait pas se permettre de la perdre. « Tu considères tout cela comme une faiblesse, l'amour et l'amitié, quelle différence ? Je te fais confiance comme tu peux me faire confiance, si tu es capable d'amitié, tu es capable d'amour, c'est peut-être aussi simple que ça. » Il répondait sans vraiment le faire à sa la seule question qu'il avait repoussé, pourquoi aimait-il Eden à ce point-là ? Parce qu'il avait cédé à de vieux sentiments, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeSam 23 Fév - 16:13

    « Encore une fois, tout cela ne te regarde pas Pandora ! C'était mon problème, mon affaire, tu n'avais pas à y mettre ton nez ! Tu as engagé les hostilités la première je te rappelle et pour te rafraîchir la mémoire, si tu n'avais pas autant insisté avec cette histoire de mariage jusqu'à me rendre fou, tu n'en aurais jamais rien su, tu n'aurais pas eu les soupçons que tu as eu dès que tu m'as vu réagir dans ce couloir ! Quant à savoir à quoi ça sert d'être avec quelqu'un, je ne perdrais pas mon temps à te le dire, tu es tellement bornée que tu ne m'entendrais pas ! » Daley n’avait pas tout à fait tord, au fond. Ce n’était absolument pas les affaires de Pandora, s’il voulait s’encanailler avec qui que ce soit, finalement, elle n’en avait rien à faire. En théorie. Et dans l’état où elle se trouvait, au bord de la crise de nerfs et bouillant d’une rage sans limites envers son cher ancien ami, elle aurait du se soucier comme d’une guigne qu’il se mette en danger en fréquentant Eden. Sur ce point, d’ailleurs, Pandora s’en contrefichait totalement, elle souhaitait même qu’il se brûle les ailes, rien que pour qu’elle ait raison. Mais c’était là le fond du problème : elle ne voulait pas admettre qu’elle avait tord, et elle voulait avoir le dernier mot. Quitte à avouer qu’à un moment, elle aurait pu s’inquiéter pour lui, et que dans d’autres circonstances, elle trouverait sa relation malsaine pour lui. C’était uniquement pour ne pas laisser le dernier mot à Daley, rien d’autre. Parce qu’il pouvait bien crever la bouche ouverte, en cet instant précis elle n’en avait rien à faire. Mais comme les choses ne se résoudraient pas aussi facilement, qu’il n’avait pas l’air décidé à la laisser tranquille, elle était obligée de l’attaquer sous tous les fronts possibles. Mettre en avant la stupidité de ses actes n’était qu’une tactique comme une autre, tant que cela le faisait parler et que cela les éloignait du sujet hautement plus délicat de la mission qu’elle était censée accomplir. « Qu’est-ce que ça aurait changé si je ne t’avais pas tiré les vers du nez ? Je n’aurais pas su que tu étais amoureux, et alors ? Tu crois que j’aurais laissé partir Fitzgerald juste parce que tu me l’aurais demandé ? Je ne l’ai pas attaquée parce que tu me l’avais désignée, je te rappelle ! Elle était hors des couloirs et j’étais dans mon droit ! Tu m’aurais laissée faire si ça avait été n’importe qui d’autre ! Je n’étais pas censée savoir que c’était ta petite protégée, mais je l’aurais bien deviné toute seule, vu la façon dont tu t’es conduit. » Elle insistait sur le fait qu’il était amoureux, sans remarquer qu’il évitait soigneusement de s’enfoncer sur ce terrain. Mais pour elle, il était plus qu’évident qu’il était fou d’amour pour Fitzgerald … Quoi que cela signifie. Il ne se serait jamais comporté comme ça avec elle, si ce n’était qu’une petite passade. Pour Pandora, qui ne voyait les choses que de façon totalement tranchée, il n’y avait pas de demi-mesure : soit il l’aimait, soit il ne l’aimait pas. Il ne pouvait pas être juste « attiré » par elle, il ne pouvait pas juste « être avec » elle. Il ne réagissait pas aussi excessivement quand il s’agissait de relations platoniques, encore une fois il n’y avait qu’avec sa fille qu’il était ainsi. « J’aimerais t’entendre essayer de me convaincre, néanmoins. Ca me ferait bien rire, que tu te mettes à m’expliquer comment marche l’amour. Qui sait, je me laisserais peut-être tenter ? Ca semble si agréable, d’être tenu en laisse par ses sentiments. » Lâcha-t-elle d’un ton railleur. Il était définitivement l’esclave de quelque chose qu’elle ne comprenait pas, et ils en étaient bien conscients tous les deux. Mais cela ne rimait à rien d’essayer de convaincre l’autre du contraire … Ils ne changeraient pas de position, elle ne faisait que se moquer de lui pour souligner à quel point elle trouvait ça pitoyable. Cela cachait également à merveille à quel point elle était perturbée de le voir si profondément attaché à une fille, alors qu’elle avait cru qu’ils étaient si semblables, si longtemps … Cette illusion était terminée, et elle en était blessée. Si elle n’en était pas réellement consciente, elle se rendait bien compte qu’au fond, elle n’aimait pas l’idée qu’il soit amoureux. C’était aussi simple que ça.

    « Ça n'a pas d'importance, si elle n'a plus confiance en moi, ce n'est pas pour qu'elle me trahira ! Alors quoi ? Aussitôt rentré, tu vas directement voir mon père pour tout lui raconter ? Tu vas faire en sorte cette fois qu'on m'enlève définitivement ma fille et tu vas insister pour qu'on se marie dans l'heure afin d'obtenir ce que tu voulais depuis le début ? C'est ça que tu vas faire ? N'oublie pas simplement que ce que tu vis est le résultat de ce que tu as semé ! » Présentées ainsi, les choses n’étaient pas les plus attrayantes qui soient. Se marier avec lui était la dernière chose qu’elle souhaitait, à présent. Mais pour faire enrager Daley, elle était prête à tout … Au mariage également. Comme elle le lui avait dit à Poudlard, cette histoire n’était pas terminée. « Oh non, ne t’inquiète pas, ce ne sera pas pour ce soir. Je préfère attendre que tu rentres toi aussi chez ton père, un de ces jours où tu iras voir ta fille … Je ne voudrais pas qu’elle manque notre union, et la fin de tes illusions. Et tu pourras dire autant que tu veux que c’est de ma faute. Ca, je l’assumerai parfaitement. » Pour le reste par contre, elle était persuadée d’avoir raison, et elle n’en démordrait pas. Si elle était ici, à se démener comme une folle pour trouver Merlin savait quoi, sans le moindre espoir de revenir victorieuse, c’était de sa faute à lui. S’il l’aidait, elle en aurait terminé en quelques minutes, et elle cesserait de lui parler de mariage à tout bout de champ. Mais comme il était d’humeur massacrante, et comme il voulait mettre ça sur son dos à elle, elle n’avançait pas. C’était de la faute de Daley, pas de la sienne. « Mais je m'en souviens, et je t'ai dit que je m'en souviendrais, inutile que tu me le rappelles. Mais si mes souvenirs sont exacts, c'est ton entêtement qui nous a conduit à cette situation, si tu m'avais détaché quand je te l'ai demandé parce que j'entendais du bruit ou mieux, depuis le départ, on ne se serait pas retrouvé face à nos ennemis. C'était de ta faute, il fallait bien que tu répares ce que tu avais fait. » Ils se renvoyaient le cognard sans cesse, chacun restant fermement sur sa position, persuadé d’être dans son bon droit. Mais si les arguments de Pandora se heurtaient à des murs, ceux de Daley n’étaient pas plus efficaces. La jeune femme leva les yeux au ciel, excédée. Elle n’allait pas s’excuser pour l’avoir attaché à ce radiateur, ça non ! « Mais la question n'est pas là, tout ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé ce fameux soir, tout ça, c'est pour ce que tu as fait à Poudlard ! » Et elle n’allait pas plus s’excuser pour avoir attaqué Eden à Poudlard. Encore moins. « Mais qu’est-ce que j’ai fait à Poudlard ?? A pars révéler à Fitzgerald ce que tu aurais du lui dire bien avant moi ? C’est ça qui t’énerve à ce point ? Elle aurait fini par l’apprendre et elle serait partie, fin de l’histoire ! J’ai juste accéléré les choses. » Ajouta-t-elle du plus grand sérieux dont elle était capable, mais sans réussir à empêcher un petit sourire ironique d’étirer ses lèvres sur la dernière phrase. C’était hypocrite, et elle-même pouvait s’en rendre compte, mais après tout, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même s’il avait traîné pour dire toute la vérité à sa petite chérie … « C'est incroyable, tu es capable de me faire croire que tu ne ressens rien, que tu es la parfaite reine des glaces sans la moindre faiblesse et la seconde d'après, me dire que tu te soucies réellement de moi, et c'est pour cela que tu voies de la faiblesse dans les sentiments ? » Cette fois, Pandora serra les poings, furieuse de s’être laissée aller ainsi. A trop vouloir le contredire, elle s’était fait prendre à son propre jeu et s’était enfoncée dans un aveu qu’elle n’aurait pas du prononcer à haute voix. « Je me souciais de toi. Note la nuance. » Lâcha-t-elle entre ses dents, et bien à contrecœur. Mais il avait marqué un point et elle ne pouvait pas ne rien répliquer, sans quoi elle aurait avoué qu’il avait raison. Mais elle était faible d’avoir laissé Daley devenir son ami, c’était une triste vérité. Devait-elle donc se prémunir contre ça également ? Elle avait bien peu d’amis, mais les choisissait avec soin et était certaine de pouvoir leur faire confiance. Visiblement elle s’était trompée sur Ó Donnell, et elle n’aimait pas cette constatation … Elle allait devoir faire bien plus attention avec les autres, à présent.

    La haine intense qui vibrait entre eux aurait du être le déclencheur d’une guerre sans merci, qui aurait duré jusqu’à la fin des temps. Incapables de se réconcilier à nouveau, trop touchés par leurs trahisons respectives. Leur amitié était réellement en train de voler en éclat, ils avaient atteint un seuil où elle pensait qu’ils ne pourraient plus jamais revenir en arrière, mais la situation changea du tout au tout, quand Daley avoua soudain l’impensable. Tout cela n’avait été qu’une mise en scène, un jeu pervers pour obtenir vengeance. Et cette révélation laissa Pandora complètement sonnée. Mais elle réussit tout de même à s’inquiéter du principal : qu’est-ce que son père était en train de s’imaginer ? « Qu'on s'était disputé et que j'avais besoin qu'il m'aide à t'attirer quelque part parce que tu refuserais de me rejoindre. Je lui ai suggéré de t'envoyer en mission pour que je puisse préparer une surprise pour toi, tu ne devais pas te douter qu'il s'agissait d'autre chose. Et comme par « surprise », il a compris à tort « demande en mariage », il a tout de suite accepté. » La part Mangemort de Pandora ne put s’empêcher de remarquer à quel point le plan de Daley était ingénieux. Il avait planifié, et effectué son coup à la perfection. Mais comme elle en était la victime, son admiration était bien faible par rapport à la colère que cela suscitait en elle. Il avait menti à son père pour lui faire du mal, et il avait réussi, ce petit véracrasse répugnant ! « J’espère qu’il te reparlera de ce mariage la prochaine fois que tu le verras, j’ai hâte de savoir ce que tu trouveras pour t’en sortir. » Lâcha-t-elle sèchement. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait pouvoir lui dire ce soir, quand elle rentrerait chez elle, mais c’était finalement une très faible inquiétude, par rapport à ce qu’elle avait imaginé subir si elle avait du avouer l’échec de la mission. Peu importe ce qu’elle lui dirait, il resterait fier d’elle. Mais Daley s’était moqué d’elle ! Elle aurait voulu être capable d’autant de rage que quand il était apparu, quelques minutes plus tôt, pour la narguer dans sa détresse. Il méritait qu’elle s’en prenne à lui plus que jamais, il méritait qu’elle se venge à son tour de ce tour qu’il venait de lui jouer … Mais visiblement, elle avait poussé sa colère à bout et elle l’avait épuisée, à moins que le soulagement soit trop fort pour qu’elle puisse dire quoi que ce soit d’autre. Les paroles qu’elle lui lança au visage étaient à peine exaspérée, bien loin de ses performances habituelles quand elle voulait montrer sa haine à quelqu’un. Et Daley sembla bien s’en rendre compte, au vu du sourire qu’il afficha en l’entendant. « J'espère que tu te souviendras de ses paroles quand tu songeras une nouvelle fois à faire quelque chose qui pourrait me déplaire ! » Se moqua-t-il. Son attitude était à des lieues de celle qu’il avait eue jusque là, il était redevenu exactement tel qu’elle l’avait toujours connu. Et ce n’était pas aussi exaspérant que ça aurait du l’être. « Tu sais, je ne crois pas une seconde que tu me détestes, tu peux toujours le croire mais à mon avis, c'est loin d'être le cas et entre nous, si tu t'étais cassée une jambe ce jour-là, tu serais aujourd'hui quasi-fiancée à un mangemort grabataire et incapable de sauver tes fesses quand tu en aurais besoin. » Elle leva les yeux au ciel en le singeant avec exagération, comme une enfant en manque d’arguments. « Au lieu de quoi je me retrouve quasi-fiancée à un Mangemort qui se comporte comme un traître à son rang, et qui considère notre mariage comme la plus grande plaie qu’on puisse lui infliger. Effectivement, j’ai de la chance ! » Ironisa-t-elle. « Mais je sais que toi aussi, tu préfères que ce soit moi que ton père ai choisi, plutôt qu’une psychopathe de la trempe de Lestrange, qui t’aurait tuée elle-même en apprenant tes infidélités. » Et avec elle, il avait toujours le moyen de discuter l’annulation de ce mariage … Mais ça, elle n’allait pas le lui avouer à haute voix, pas maintenant ! Elle gardait envers lui une quantité considérable de rancœur, et même si elle ne parvenait pas à exploser contre lui comme elle aurait du le faire, cela ne s’effacerait pas aussi facilement. Il ne fallait pas qu’il crie victoire trop vite, elle avait du mal à pardonner, et encore plus à reconnaître ses tords.

    Elle croisa les bras sur sa poitrine tandis qu’il s’avançait vers elle, mais elle ne fit pas un geste pour réduire la distance qui les éloignait encore. « Tu sais mieux que personne Pandora qu'il fallait que je me venge, que j'en avais besoin, parce qu'il ne pouvait en être autrement mais ça... » Elle le regarda les désigner d’une main, sans faire mine de réagir à ses paroles. « Ça ne nous ressemble pas et tu le sais aussi bien que moi mais il fallait que je le fasse, si tu veux me détester, soit, mais je n'avais pas l'intention de te haïr pour l'éternité et pour ça, je ne voyais aucun autre moyen. » Elle plissa les yeux en l’entendant exposer ses arguments. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il n’avait pas pu tout simplement se résoudre à la haïr, puisqu’il semblait si bien parti. Elle comprenait son besoin de vengeance, mais pas celui d’annuler leurs griefs. S’il était si en colère contre elle, il n’aurait pas du vouloir sauvegarder leur amitié. A sa place, elle n’aurait pas cherché de moyen de réconciliation, et surtout, elle n’aurait jamais trouvé de moyen aussi tordu. Il avait misé gros, car elle pouvait aussi bien lui en vouloir mortellement pour lui avoir fait subir une telle humiliation – elle en était tout à fait capable. Et elle ne savait pas encore ce qu’elle allait décider. En tout cas, elle n’allait pas lui faire le plaisir de lui donner sa bénédiction dès maintenant. « Tu considères tout cela comme une faiblesse, l'amour et l'amitié, quelle différence ? Je te fais confiance comme tu peux me faire confiance, si tu es capable d'amitié, tu es capable d'amour, c'est peut-être aussi simple que ça. » Non, ce n’était pas aussi simple. Elle ne voulait pas que ça le soit. Elle décroisa les bras, les poings serrés. Ce n’était pas parce qu’il était tombé amoureux, alors qu’elle l’avait cru plus fort que ça, qu’elle devait elle aussi céder à l’appel des sentiments mielleux. « Mais c’est une faiblesse, tu ne t’en es pas encore rendu compte ? Tu es encore en train de te mettre en danger par amitié pour moi, et ça n’a pas l’air de te déranger. Tu m’as humiliée, mais tu n’as même pas agit concrètement pour me blesser. Et avec tes belles paroles, tu espères que cela suffira pour que je n’utilise pas tout ce que je sais sur toi pour te détruire. Comment est-ce que tu peux en être sûr ? » S’emporta-t-elle. « Tu n’es pas un vrai Mangemort, Daley. Tu fais tout ça parce que tu y es forcé, mais pas moi. Mon seul plaisir est de semer le chaos autour de moi, je ne veux pas d’amitié, et je ne veux surtout pas d’amour. Je ne veux pas te ressembler. Tu t’es empressé d’utiliser ma seule faiblesse, l’amour que je porte à mon père, que tu connais à cause de notre amitié. Ca ne me donne pas envie d’en voir plus, non merci. Reste faible et sois-en fier si tu veux, mais n’essaye pas de me faire changer. »
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeMar 26 Fév - 12:28

Si le plan de Daley avait été parfait en tous points, s'il avait réussi à amener Pandora exactement là où il avait voulu qu'elle soit, s'il pouvait se féliciter de la voir ainsi enragée, furieuse mais également perdue et inquiète à l'idée d'échouer, il devait avouer que son plan comportait quelques failles. Il n'avait pas prévu de s' étendre dans une conversation à cœur ouvert ni même dans une dispute aussi violente avec la jeune femme, il ne l'avait pas vu venir mais il ne l'avait pas souhaité non plus. Parce qu'elle appuyait exactement où cela lui faisait mal depuis quelques jours, depuis qu'Eden l'avait quitté. Elle s’efforçait d'avoir raison sur ce qu'elle affirmait, l'amour était une faiblesse de la pire espèce et malgré tout, il ne pouvait pas lui donner tort. L'amour qu'il portait à sa fille causerait un jour sa perte, il le savait mais il n'était suffisamment bête pour se laisser abattre sans se défendre et sans se battre jusqu'au bout. Et revivre à cet instant ce qui s'était passé dans le couloir n'avait pas fait parti de ses plans, de ce qu'il voulait dire et faire ressentir à Pandora. « Qu’est-ce que ça aurait changé si je ne t’avais pas tiré les vers du nez ? Je n’aurais pas su que tu étais amoureux, et alors ? Tu crois que j’aurais laissé partir Fitzgerald juste parce que tu me l’aurais demandé ? Je ne l’ai pas attaquée parce que tu me l’avais désignée, je te rappelle ! Elle était hors des couloirs et j’étais dans mon droit ! Tu m’aurais laissée faire si ça avait été n’importe qui d’autre ! Je n’étais pas censée savoir que c’était ta petite protégée, mais je l’aurais bien deviné toute seule, vu la façon dont tu t’es conduit. » Il pencha légèrement la tête sur le côté parce qu'elle n'avait pas tout à fait tort sur ce point et il ne savait même pas s'il pouvait l'admettre sans qu'elle n'en retire trop de satisfaction. Non, il ne pouvait pas lui donner raison mais il n'allait pas se borner à lui faire voir les choses à sa manière après tout, ils auraient vite fait de tourner en rond et l'un d'eux devait absolument se lasser avant l'autre s'ils ne voulaient pas y être encore deux semaines après. Il haussa alors les épaules, comme s'il se fichait tout à coup de cette conversation et qu'elle était devenue des plus ennuyeuses. « Tu te trompes sur un point, je n'ai jamais torturé un élève depuis que je suis à Poudlard, j'ai d'autres méthodes et je doute que je t'aurais laissé faire. Mais tu n'as pas répondu à ma principale question Pandora, à vrai dire, je te soupçonne de l'éviter, qu'est-ce que cela pouvait bien te faire ? Pourquoi t'être mêlée de ce qui ne te regardait pas ? » Il voulait savoir, savoir pourquoi elle avait fait cela, pourquoi elle s'était soucié de ce qu'il risquait à fréquenter Eden, il voulait qu'elle admette qu'elle n'avait pas eu le droit de se mêler de cette histoire, qu'elle avait eu tort de penser qu'elle pouvait s’immiscer dans sa vie et y mettre le désordre qu'il y avait mis. « J’aimerais t’entendre essayer de me convaincre, néanmoins. Ca me ferait bien rire, que tu te mettes à m’expliquer comment marche l’amour. Qui sait, je me laisserais peut-être tenter ? Ca semble si agréable, d’être tenu en laisse par ses sentiments. » Bon sang, il aurait donné cher pour lui faire avaler se ton railleur, moqueur, cette attitude qu'il détestait chez elle et qui menaçait de lui faire perdre son sang-froid. Il darda sur elle un regard glacial, empli de la colère qu'il ressentait à l'entendre se moquer de la sorte. Il était sûr que si la situation avait été inversée -bien que cette simple hypothèse relève de la fiction pure-, il ne se serait pas moqué de la sorte, il ne l'aurait pas rejeté parce qu'elle avait eu la faiblesse de céder à des sentiments parfaitement humains, parce qu'elle avait décidé d'aimer, parce qu'elle voulait compter pour quelqu'un d'autre que pour sa fille, qu'il protégeait depuis des années. Il se redressa légèrement, parce qu'il refusait d'avoir l'air d'un faible devant elle et ses attaques. « Pour être tentée, il faudrait déjà que tu sois capable de t'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à toi-même ! » Lâcha-t-il si froidement que si son souffle avait été solide, il aurait pu transformer l'air environnant en glace. Il savait que cela ne la toucherait pas mais il n'avait pu s'en empêcher, il était blessé et ne voulait pas le reconnaître, qu'elle dénigre un sentiment qu'il trouvait si beau quelques jours auparavant, qu'elle le traite comme un moins que rien quand il n'avait pas totalement changé en réalité. Il ne réagissait à rien d'autre dans le flot de ses paroles acerbes, il était fatigué de se battre pour ce qu'il était.

Pourtant, elle devait forcément ressentir quelque chose, même infime pour avoir été d'une loyauté sans défaut envers lui depuis le début. Elle n'avait jamais rien fait pour le nuire, il ne pouvait nier ce point puisqu'il était on ne pouvait plus vrai. Elle lui avait été fidèle et même après sa découverte dans le couloir, elle n'était pas allée trouver son père pour tout lui avouer, comment pouvait-elle être à la fois odieuse avec lui sans pour autant le trahir d'une manière qui le détruirait définitivement ? Il ne comprenait pas son raisonnement, sa façon d'agir et sa façon d'être. Le fait qu'il soit amoureux d'Eden, même s'il refusait de le voir ainsi, la rendait définitivement irritable et désagréable. Et il ne s'expliquait pas pourquoi elle agissait de la sorte mais son comportement avait de quoi lui hérisser tous les poils le long de sa nuque tel un chat furieux dont on empiète le territoire. Et c'était ce que Pandora avait fait en touchant sa relation avec Eden, elle avait mis les pieds là où elle n'avait pas été invitée, une situation intolérable pour Daley. « Oh non, ne t’inquiète pas, ce ne sera pas pour ce soir. Je préfère attendre que tu rentres toi aussi chez ton père, un de ces jours où tu iras voir ta fille … Je ne voudrais pas qu’elle manque notre union, et la fin de tes illusions. Et tu pourras dire autant que tu veux que c’est de ma faute. Ca, je l’assumerai parfaitement. » Là, un sourire diabolique fendit le visage de Daley, un sourire qu'il employait très souvent avec ses victimes parce que Pandora venait de lui faire prendre conscience d'une chose mais à la suite de ses paroles, il n'aurait pas dû sourire de la sorte, comme si Pandora s'était soudain transformée en née-moldue qu'il devait à présent traquer, ou en magnifique steak qu'il allait pouvoir déguster. Un sourire plein de sadisme, sans la moindre trace d'ironie qu'il ne lui avait encore jamais adressé, il se savait cruel à cet instant précis et c'est sans le moindre remord qu'il jeta un œil autour de lui avec nonchalance pour déclarer, impitoyable. « Tu sais, je ne suis pas sûr que mon père accepte que je me marie avec toi, après tout, tu seras bientôt une déception pour le tien, une honte à ta famille, pas sûr que mon père voit toujours un bon parti en ta personne ! » Il remuait le couteau dans la plaie sanglante de son plan ingénieux et il savait qu'il allait gagner cette partie parce qu'il tirait si fort sur la corde sensible qu'elle allait finir par se rompre devant ses yeux. Sa cruauté n'avait d'égale que celle de Pandora après tout, il s'agissait là d'une simple vengeance à ses paroles, il répondait, se défendait comme il le pouvait pour sortir du gouffre qui l'étouffait. Elle parlait de ce mariage comme d'un acquis mais il y voyait une corde, rien de plus, une corde plus solide que celle qui le tenait aux sentiments qu'il éprouvait pour Eden, une corde qui l'enserrer à le faire suffoquer. Il ne pouvait l'accepter. Et ils continuaient inlassablement de se rejeter sans cesse, de se faire du mal mutuellement, de se reprocher des choses, de se rappeler des souvenirs qu'ils avaient en commun, comme si tout cela avait un sens, comme si tout cela allait les menait quelque part. « Mais qu’est-ce que j’ai fait à Poudlard ?? A pars révéler à Fitzgerald ce que tu aurais du lui dire bien avant moi ? C’est ça qui t’énerve à ce point ? Elle aurait fini par l’apprendre et elle serait partie, fin de l’histoire ! J’ai juste accéléré les choses. » Il serra les poings, parce que Pandora prenait un tel plaisir à lui rappeler les faits qui s'étaient produits et les mensonges qui l'avaient mené à cette situation qu'il ne pouvait s'empêcher de serrer les dents à s'en faire craquer la mâchoire. Il détestait quand elle se croyait à ce point supérieur à lui. « Cesses de jouer à ce petit jeu Pandora ! » Sa voix claqua une nouvelle fois, il en avait assez de la voir jouer les naïves, de la voir prétendre connaître Eden comme elle le faisait, il la détestait pour cela, profondément et au fond de lui, il détestait cette Pandora-là. « Je me souciais de toi. Note la nuance. » Au moins le reconnaissait-elle mais il cherchait encore sa nuance, parce qu'il avait du mal à déterminer quand il était passé du présent au passé achevé. Il arqua un sourcil, même encore crispé de colère. « Et quand ai-je perdu ta considération ? Quand tu as découvert mon histoire avec Eden ou quand je suis entré ici, parfaitement au courant de ta mission sans pour autant avoir l'intention de t'aider ? » Demanda-t-il d'un ton doux qui pourtant était absolument trompeur. C'était d'ailleurs avec cette voix que Daley pouvait être le plus menaçant. Il fronça alors les sourcils, la couvant d'un regard sévère. « Tu crois que je suis moins fiable qu'avant ? Tu crois que je ne vaux plus rien et que je ne mérite plus ton attention ? Que tu ne peux plus me faire confiance ? Tu as tort, tu as complètement tort ! Tu m'as vu défendre une femme devant tes yeux parce que j'ai choisi de le faire et tu ne me portes plus aucune estime pour cela ? Tu m'as vu avec ma fille et tu as cru que j'étais aussi dépourvu de sentiments que toi ? Je ne peux pas être à ce point deux personnes différentes, je ne peux pas nier ce que j'ai finalement toujours été ! » Il vidait un peu de sa frustration parce qu'être deux personnes différentes commençait justement à trop bien se faire sentir, parce qu'il n'acceptait plus d'être deux parts distinctes d'une même personne, de se battre contre la personne aimante qu'il était et que Pandora avait découvert dans les rares moments qu'elle avait partagé avec lui et sa fille.

Mais la fatigue et les reproches l'emportèrent et le secret de cette mission fut révélé, il ne pouvait le garder plus longtemps pour lui et il s'entendit lui révéler les piliers de son plan, ce qui lui avait permis de le mener à bien. « J’espère qu’il te reparlera de ce mariage la prochaine fois que tu le verras, j’ai hâte de savoir ce que tu trouveras pour t’en sortir. » Daley haussa légèrement les épaules, il y avait pensé évidemment, l'acceptation du père de Pandora avait été si rapide qu'il n'avait pas douté une seconde de ses réelles interprétations des paroles de Daley mais il ne voulait pas y songer maintenant. « J'ai parlé d'une surprise et avoues qu'elle était plutôt bien réussi ! Surprise ! » Ajouta-t-il en écartant légèrement les bras, un sourire en coin, parce qu'il savait qu'il avait parfaitement réussi son petit coup et le bougre en était plutôt fier. La situation entre eux finit par se calmer, Pandora elle-même semblait avoir épuisé toute sa haine pour lui. Il la regardait avec intérêt, cherchant alors si une réconciliation était possible entre eux. Sauf qu'elle trouvait encore la force au fond d'elle de le contrarier encore. « Au lieu de quoi je me retrouve quasi-fiancée à un Mangemort qui se comporte comme un traître à son rang, et qui considère notre mariage comme la plus grande plaie qu’on puisse lui infliger. Effectivement, j’ai de la chance ! » Daley fronça légèrement les sourcils aux termes « traître à son rang » et sans s'en rendre compte, il déglutit alors qu'une sueur froide lui glissait le long de l'échine. Bon sang, elle venait de mettre le point sur un détail auquel il n'avait pas songé et il se crispa à cette allusion. Il n'aurait pas dû réagir ainsi évidemment et il semblait si perdu dans ses pensées qu'il entendit tout juste la suite des paroles de la jeune femme. « Mais je sais que toi aussi, tu préfères que ce soit moi que ton père ai choisi, plutôt qu’une psychopathe de la trempe de Lestrange, qui t’aurait tuée elle-même en apprenant tes infidélités. » C'était on ne pouvait plus vrai mais Daley avait le cerveau déconnecté sur un autre point qu'elle venait d'énumérer. Il regarda légèrement autour de lui pour reprendre contenance et secoua légèrement la tête. « Je préférerais qu'on découvre que je suis inapte à faire un héritier, ton père serait bien moins enclin à te marier à quelqu'un incapable de lui apporter une descendance, comme la plupart des pères de sang-pur de la région d'ailleurs. » Répondit-il alors d'un air détaché, comme s'il parlait du menu du soir. Il se caressa même la barbe de trois jours qu'il arborait comme s'il envisageait réellement cette possibilité, comme s'il l'espérait vraiment. Il reporta son attention sur la jeune femme, tout à coup plus sérieux. « Tu devrais faire attention aux mots que tu utilises, je n'ai pas trahi mon rang, toi comme moi savons parfaitement que je n'y survivrais pas. » Il avait le ton neutre, parce qu'il tentait de s'en dégager. A vrai dire, il ne savait pas jusqu'où son serment inviolable pouvait le mener, est-ce qu'à partir du moment où son père se sentait trahi, il pouvait mourir ou fallait-il plus qu'une supposition, qu'un murmure glissé dans l'oreille ? Si quelqu'un entendait Pandora l'accuser d'être un traître, cela suffirait-il à éveiller les soupçons de son père ? Il n'avait pas prévu de mourir avant que sa fille ne puisse s'enfuir de chez son père et subvenir à ses besoins, il était hors de question qu'il la laisse à son père en disparaissant et c'est ce qui l'angoissait le plus et lui avait légèrement donné la nausée, Pandora avait appuyé sur un point qui lui donnait froid dans le dos et il espérait dans un sens qu'elle n'en profiterait pas, il ne serait pas capable de soutenir cette conversation.

Mais alors qu'il lui offrait une voie de réconciliation, il sut à son attitude, à sa façon de croiser les bras, qu'elle allait la rejeter et il arrêta donc d'avancer, il soupira légèrement avant même qu'elle ne prononce les mots qu'elle allait prononcer, il s'y attendait tellement que ses paroles ne furent pas une surprise. « Mais c’est une faiblesse, tu ne t’en es pas encore rendu compte ? Tu es encore en train de te mettre en danger par amitié pour moi, et ça n’a pas l’air de te déranger. Tu m’as humiliée, mais tu n’as même pas agit concrètement pour me blesser. Et avec tes belles paroles, tu espères que cela suffira pour que je n’utilise pas tout ce que je sais sur toi pour te détruire. Comment est-ce que tu peux en être sûr ? » Il continuait de la regarder dans les yeux sans répondre parce qu'elle n'avait pas terminé. « Tu n’es pas un vrai Mangemort, Daley. Tu fais tout ça parce que tu y es forcé, mais pas moi. Mon seul plaisir est de semer le chaos autour de moi, je ne veux pas d’amitié, et je ne veux surtout pas d’amour. Je ne veux pas te ressembler. Tu t’es empressé d’utiliser ma seule faiblesse, l’amour que je porte à mon père, que tu connais à cause de notre amitié. Ca ne me donne pas envie d’en voir plus, non merci. Reste faible et sois-en fier si tu veux, mais n’essaye pas de me faire changer. » Il recula d'un pas, puis d'un second et finalement, il lui détourna le dos comme elle venait de le faire avec ses paroles. L'envie de quitter la pièce tout de suite, sans autre forme de cérémonie le démangeait fortement, plus que n'importe quoi, il voulait partir, parce qu'il ne voulait pas continuer de se justifier, de chercher une amitié là on n'avait pas l'air de pouvoir la trouver. Il était plus que vexé, il était blessé et refusait de l'admettre. Près de la porte, il mit quelques secondes avant de parler, sans pour autant la regarder. « D'accord Pandora, l'amour est une faiblesse. » Admit-il en tournant enfin les talons pour lui faire pleinement face, même s'il s'était complètement éloigné. « Je te connais Pandora, je t'ai connu à tes débuts et je sais ce qui t'as poussé à rejoindre les mangemorts, je t'ai vu évoluer pour devenir celle que tu es aujourd'hui, j'ai vu ce que tu étais capable de faire et ce que tu n'as jamais fait. Et tu ne m'as jamais laissé tomber, mais la réciproque a toujours été vrai. L'amitié est une faiblesse ? Tu considères ça comme tel mais elle t'as sauvé la vie autant qu'elle a sauvé la mienne. Si je n'avais pas été ton ami, je ne t'aurais pas sauvé la mise comme je l'ai fait et tu n'aurais pas fait pareil pour moi, parce que les mangemorts sont égoïstes et n'hésitent pas à sauver leur peau en dépit de celles des autres. C'est ce sentiment que tu repousses, tu veux te retrouver seule ? Tu ne veux plus faire confiance à qui que ce soit mais où est-ce que ça te mènera ? Tu seras sans doute moins faible, mais pas plus heureuse ni plus en sécurité. Tu n'as pas encore admis qu'à deux, nous sommes plus fort que seuls ais le mangemort infidèle est celui incapable de prêter sa confiance et c'est lui qui est faible. » Il prit une inspiration pour s'interrompre, parce qu'il n'exprimait rien, il parlait d'une voix égale, comme si tout cela ne le touchait pas. C'était son point de vue, il lui exposait de manière aussi précise que possible parce qu'il savait avoir raison sur ce point. L'amitié qui l'unissait à Pandora avait toujours été sa force en mission.

Il continuait de la regarder pour poursuivre. « Je n'essaye pas de te faire changer, je ne l'ai jamais prétendu, tu as reconnu tenir à moi par le passé, je ne t'y aies jamais forcé et tu as utilisé mes sentiments contre moi avant que je n'en fasse de même. Tu sais l'opinion que j'ai de ton père, rien ne me ferait plus plaisir que tu te détaches de son influence mais je n'ai rien fait pour ça alors que tu me menaces depuis le début de le faire pour moi. » Il recula de nouveau et se plaça le plus loin de la porte qu'il le pouvait et la désigna d'un bref coup de menton. « Je ne te retiens pas je te ferais remarquer, tu es libre d'y aller à tout moment, vas-y, détruis-moi, tu penses que je suis fier d'aimer ma fille ? Tu as parfaitement raison, je l'aime et je n'y renoncerais jamais parce qu'elle m'apporte bien plus que tu ne pourrais l'imaginer. Si tu me détestes, si tu m'en veux à vouloir me faire du mal, tu sais ce qu'il te reste à faire. » Il savait qu'il la mettait au pied du mur et qu'il la défiait presque de faire ce qu'elle me menaçait de vouloir faire depuis le début. Il détourna les yeux et serra les dents, parce que comme elle le disait, il jouait gros sur la confiance qu'il lui portait, il jouait l'avenir de sa fille et le sien, simplement pour démontrer que l'amitié n'était pas une faiblesse mais une marque de confiance. Il pouvait faire confiance à Pandora, mais son cœur tambourinait malgré tout de savoir ce qu'elle allait décider.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeDim 10 Mar - 18:40

    « Tu te trompes sur un point, je n'ai jamais torturé un élève depuis que je suis à Poudlard, j'ai d'autres méthodes et je doute que je t'aurais laissé faire. Mais tu n'as pas répondu à ma principale question Pandora, à vrai dire, je te soupçonne de l'éviter, qu'est-ce que cela pouvait bien te faire ? Pourquoi t'être mêlée de ce qui ne te regardait pas ? » Pandora leva les yeux au ciel, l’air légèrement dégoûté, en l’entendant dire qu’il n’avait jamais torturé d’élèves. Elle savait qu’il était plus indulgent avec les jeunes, à cause de sa fille, mais ça n’enlevait rien au pathétisme de cette idée … Elle ne voyait pas où était le mal à faire rentrer des leçons par la manière forte, les enfants avaient une grande facilité à se remettre de leurs blessures et retenaient mieux de cette façon, mais elle n’allait pas tenter de se battre avec lui sur ce point. Elle était plus agacée par la seconde partie de sa phrase, celle qui impliquait son propre comportement dans cette affaire … Elle savait bien ce qu’il attendait d’elle, il voulait des aveux de sa part, ce qu’il n’obtiendrait pas, pas même sous la torture. Il devait bien l’avoir compris, depuis le temps … Elle emprunta donc le chemin de traverse pour lui répondre, celui qu’elle préférait pour éviter de trop se mouiller. « Tu ne t’en es pas encore rendu compte, Daley ? J’adore me mêler de la vie des autres, d’autant plus quand ça implique une certaine souffrance de leur part. » Elle haussa les épaules. « J’ai plutôt bien réussi, non ? » Elle savait bien que cette réponse aurait uniquement l’air de ce qu’elle était : une façon de ne pas répondre directement. Mais c’était tout ce qu’il obtiendrait et il faudrait bien qu’il s’y fasse … Elle n’avait pas l’intention de lui avouer ce qu’elle-même ne s’avouait pas totalement : le voir avec une autre, une élève qui plus est, lui avait fait mal. Il avait essayé de la lui cacher, comme s’il n’avait pas confiance en elle, et elle n’avait pas apprécié ce geste. Et elle avait craint qu’il ne se fasse mal lui aussi dans cette affaire … Alors prononcer ce genre d’aveux ? Autant qu’elle se jette directement un Avada Kedavra. Elle n’en était pas réduite à afficher ses faiblesses, contrairement à lui … Comme elle le lui fit acerbement remarquer par la suite, en se moquant de son attitude amoureuse. « Pour être tentée, il faudrait déjà que tu sois capable de t'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à toi-même ! » Si c’était censé être une insulte, c’était raté. Malgré son ton glacial et son regard de tueur, Daley était presque risible à lui faire un tel reproche. Et pour toute réponse, Pandora se contenta d’un sourire ravi et d’une petite révérence, comme s’il venait de lui faire un grand honneur par cette pique acerbe, en sachant qu’il serait agacé par ce genre de réaction. Elle n’avait nulle envie de s’intéresser à qui que ce soit d’autre qu’elle … Et ce n’était une nouveauté pour personne. Même si, dans les faits, elle s’intéressait beaucoup trop à ceux dont elle était devenue proche, Daley en première ligne. Mais elle préférait encore passer pour l’égoïste suprême, plutôt que pour celle qui se ramollissait quand il s’agissait des autres.

    Par la suite, elle s’attaqua à nouveau à leur mariage, et à sa fille, pour le seul bénéfice de ne pas laisser à Daley le dernier mot. Ils pouvaient jouer ainsi pendant des heures, des jours, sans que cela ne résolve rien, et chacun resterait planté sur ses positions jusqu’à ce qu’ils tombent d’inanition … Mais elle se rendit compte qu’elle avait peut-être fait une erreur, quand elle vit le sourire que Daley lui renvoya en retour. Le genre qu’il offrait plutôt à ses victimes avant de leur asséner le coup final, le genre qu’elle aimait bien habituellement, mais qui était plutôt de taille à l’inquiéter, quand il était dirigé vers elle. Elle eut la désagréable impression de lui avoir tendu une perche monumentale, et qu’il n’allait pas se priver pour la saisir … « Tu sais, je ne suis pas sûr que mon père accepte que je me marie avec toi, après tout, tu seras bientôt une déception pour le tien, une honte à ta famille, pas sûr que mon père voit toujours un bon parti en ta personne ! » Le sourire était donc un bon avertissement. Pandora s’était en quelque sorte détendue en engageant ce duel verbal avec Daley, en profitant pour mettre de côté la terrifiante idée de l’échec de sa mission. Mais il venait de se faire un plaisir de le lui renvoyer dans les dents, et la peur revint de plus belle lui comprimer le cœur. Ses mains se crispèrent sur le bureau, et à nouveau elle jeta un coup d’œil autour d’elle, en un réflexe presque inconscient – comme si la réponse pouvait lui sauter aux yeux, par surprise. Quand elle reposa son regard sur Daley, elle fit de son mieux pour reprendre contenance, pour ne pas montrer qu’il avait toujours au plus juste, même s’il devait bien s’en être rendu compte. « Je ne serais jamais une aussi grande déception pour ma famille, que tu l’es pour la tienne. Quel beau couple. » Lâcha-t-elle d’un ton glacial, sans aucun autre dessein qu’il n’en avait eu en lui montrant qu’elle était une égoïste qui ne pensait qu’à son nombril. Deux états de fait qu’ils connaissaient très bien, et dont ils pouvaient même tirer un peu de fierté par moment, mais qui finirait par les détruire inévitablement … Mais la pensée qu’elle soit la honte de son père lui flanquait une peur sans nom, et ça, elle n’était pas prête à y faire face. Si sa réplique avait été faible, indigne de ce qu’elle était capable de faire, c’était qu’elle n’avait aucun moyen de pression de ce côté-là. Il avait raison : elle allait dégringoler dans l’estime de son père et elle ne pouvait rien y faire. Sauf l’entraîner, lui aussi, dans sa chute … C’est pourquoi elle continua à l’agacer avec Eden, cherchant la faille qui le ferait craquer. « Cesses de jouer à ce petit jeu Pandora ! » Il laissait enfin échapper un peu de sa colère ! Cela fit remonter légèrement le moral de la jeune Mangemort, qui eut un sourire satisfait en l’entendant perdre son sang-froid. Elle en avait assez d’être la seule à ne pas avoir de prise sur ses émotions, il était agaçant à toujours réussir à camoufler ses éclats de colère ! « Et quand ai-je perdu ta considération ? Quand tu as découvert mon histoire avec Eden ou quand je suis entré ici, parfaitement au courant de ta mission sans pour autant avoir l'intention de t'aider ? » Elle haussa les épaules. « Qu’est-ce que ça peut te faire, de savoir précisément quand j’ai changé d’avis à ton sujet ? » Elle-même n’en était pas encore totalement sûre, de toute façon. Mais une chose était claire : ce n’était pas aujourd’hui qu’elle avait modifié le regard qu’elle avait sur lui. Cela avait beaucoup aidé, certainement, mais leur petite confrontation dans le couloir l’avait déjà grandement déçue. « Tu crois que je suis moins fiable qu'avant ? Tu crois que je ne vaux plus rien et que je ne mérite plus ton attention ? Que tu ne peux plus me faire confiance ? Tu as tort, tu as complètement tort ! Tu m'as vu défendre une femme devant tes yeux parce que j'ai choisi de le faire et tu ne me portes plus aucune estime pour cela ? Tu m'as vu avec ma fille et tu as cru que j'étais aussi dépourvu de sentiments que toi ? Je ne peux pas être à ce point deux personnes différentes, je ne peux pas nier ce que j'ai finalement toujours été ! » Il ne savait pas à quel point il avait raison, et elle était en train de le réaliser en même temps qu’il l’énonçait à voix haute. Parce qu’elle avait toujours su qui il était, elle savait bien qu’au fond, il avait ces deux personnalités en totale opposition : l’homme aimant, qui prenait soin de sa fille et qui était capable de sentiments comme un être humain normal, et le Mangemort, qui pouvait faire taire ses émotions avec une facilité déconcertante pour devenir un monstre de cruauté. Elle avait toujours préféré cette seconde facette, et elle avait ignoré la première, la plupart du temps. Parce qu’elle était moins puissante, qu’il la faisait taire très souvent, et qu’elle ne s’exprimait jamais avec beaucoup de puissance en la présence de Pandora. Elle n’avait jamais souhaité qu’elle s’exprime, d’ailleurs … Parce qu’elle savait, elle savait avec certitude que sa deuxième personnalité, celle du père en lui, ne collerait jamais avec elle. Il était devenu un Mangemort brutal parce qu’il y avait été forcé ; mais au fond, il n’était pas comme ça. Et s’il laissait le naturel réapparaitre, s’il en avait la possibilité un jour, elle était certaine que leur amitié en pâtirait. Et c’était exactement ce qui était en train de se produire : il était tombé amoureux, il avait développé des sentiments qui avaient fendillé sa carapace et son autre personnalité s’était exprimée. Et il s’était alors rendu compte qu’elle, Pandora, n’était pas l’amie qu’il souhaitait avoir. Qu’il préférait lui cacher la vérité, plutôt que de prendre le risque qu’elle ne se conduise comme la parfaite Mangemort qu’elle était, et qu’elle le dénonce à son père. Il ne pouvait pas nier ce qu’il avait toujours été … C'est-à-dire, absolument différent d’elle. Leurs ressemblances n’étaient que le fruit du masque qu’il s’était créé sous la contrainte. Pandora détourna les yeux un bref instant, se sentant aussi mal que quand il lui avait rappelé qu’elle était en train d’échouer dans sa mission. Elle réalisait la vraie raison pour laquelle elle avait voulu absolument s’immiscer dans ses affaires, briser son couple et lui faire du mal. Elle voulait être la première à frapper, pour ne pas lui laisser le temps de le faire, lui. Pour qu’elle se détourne de lui avant qu’il ne se détourne d’elle … « Peu importe qui tu es. » Commença-t-elle d’un ton étranglé, qui l’agaça fortement. Elle se racla la gorge, pour chasser l’émotion qui avait modulé sa voix. « Tu as finalement choisi ta voie, et ce n’est pas la mienne. Je ne vois pas pourquoi ça t’embête encore que je ne me soucie plus de toi, quand je te vois comme tu es devenu. Tu devrais être content de t’être débarrassé de moi. » Lâcha-t-elle d’un ton glacial, avant de se retourner pour continuer à chercher, sans grande conviction, dans le fouillis qu’elle avait créé sur le bureau.

    Mais elle cessa bien vite de chercher quand il dévoila son plan … Elle n’était plus rongée par l’angoisse de voir son père montrer sa déception, mais le soulagement avait été de courte durée. Outre la colère qu’elle ressentait envers Daley de l’avoir roulée avec autant de facilité que si elle avait été une gamine de dix ans, elle gardait toujours en tête leur violent face à face, les vérités qui avaient surgi, et la réalisation qu’elle avait eu sur lui. Il avait fait ça pour se venger, et bien que ce genre de comportement fût digne du Mangemort et non de l’homme aimant, elle ne voyait plus en lui que sa seconde facette, celle qu’elle voulait voir disparaître. Autant dire qu’elle n’était pas d’humeur à faire la paix, ni à sourire le moins du monde … « J'ai parlé d'une surprise et avoues qu'elle était plutôt bien réussi ! Surprise ! » Par contre, lui semblait bien jovial ! Et elle savait que dans d’autres circonstances, elle aurait souri avec lui de ce genre de phrase … Mais elle resta de glace, les bras croisés, comme s’il se fichait d’elle à nouveau. Il ne s’en sortirait pas aussi facilement, ni avec elle, ni avec son père. Mais il s’en rendrait compte bien rapidement, et son sourire serait moins prompt à se montrer … D’ailleurs, son sourire s’effaça rapidement quand elle évoqua le mariage et le comportement qu’il avait face à cette éventualité, et elle en tira une satisfaction cruelle. Au moins, de ce côté-là, elle savait toujours comment le faire déchanter. « Je préférerais qu'on découvre que je suis inapte à faire un héritier, ton père serait bien moins enclin à te marier à quelqu'un incapable de lui apporter une descendance, comme la plupart des pères de sang-pur de la région d'ailleurs. » Elle haussa les sourcils, un peu étonnée par la tournure que prenait la conversation, mais elle fit tourner sa baguette entre ses doigts et la montra à Daley, un sourire sardonique aux lèvres. « Un mot de toi et je te rends ce service, si ça peut te faire plaisir ! Puisque je n’aurais plus aucune utilité de cette partir de ton corps, autant en finir rapidement, que je puisse faire mon deuil. » Elle leva les yeux au ciel, et repris d’un ton plus sérieux : « Il est un peu tard pour te soucier de ça, de toute façon. Héritier ou pas, ton père veut te marier, et il le fera. Il a toujours ta fille en dernier recours. » Ajouta-t-elle, un peu moins durement. Cette fois, elle ne présentait pas Liadan comme un bouclier ou une arme, mais comme un simple fait : Daley était dans les ennuis jusqu’au cou dans cette histoire, et il n’avait aucun moyen de s’en sortir tant que son père était en vie. C’était la triste et simple réalité, ils ne devaient pas se voiler la face. « Tu devrais faire attention aux mots que tu utilises, je n'ai pas trahi mon rang, toi comme moi savons parfaitement que je n'y survivrais pas. » Pandora observa Daley, qui semblait soudain bien plus sérieux, plus inquiet également, mais elle haussa les épaules comme si cela n’avait pas d’importance. « Bien sûr que si, mais ce sont tes actes qui importent, et c’est pour ça que tu es encore en vie. Au fond de toi, tu es contre tout ça, mais tu es encore assez intelligent pour ne pas le montrer … Alors, fais en sorte que ça continue, et je garderais mes "traîtres" pour moi. » Pour elle, ce n’était que des mots, rien de plus. Mais elle ne savait pas à quel moment il pouvait franchir la limite, quand les mots deviendraient les armes qui stopperaient son organisme et le contraindraient à mourir. Mais il parvenait à les éviter depuis des années, et il devait bien savoir ce qu’il avait le droit de penser, le droit de faire, sans craindre de rompre son serment … Non ? Mais il était sur une pente glissante, il devait s’en rendre compte. Il l’avait empêchée de se conduire comme une Mangemort, et si ça pouvait passer avec elle, il ne fallait pas qu’il s’y risque avec d’autres, sans quoi il risquait bien de franchir la limite fatale.

    Elle rejeta ensuite son effort pour la dérider, mettant à nouveau tout sur le compte de sa faiblesse, celle qu’il avait eue de tomber amoureux. Ainsi, elle cédait à son orgueil, qui refusait catégoriquement qu’elle baisse les armes face à lui, aussi facilement. Mais elle attendait un peu de combativité de sa part … Au lieu de cela, il lui tourna le dos, et elle le regarda se diriger vers la porte pour quitter la pièce. Elle eut l’impression qu’une pierre lui tombait au fond de l’estomac, et elle serra les poings, aussi déçue qu’en colère contre lui. Mais il se retourna avant d’atteindre la porte, et elle se redressa inconsciemment, y voyant encore un petit espoir. Et il se mit à parler … Elle détourna rapidement le regard, tout en sachant qu’il ne la quittait pas des yeux. Chacun des mots qu’il prononçait trouvait un écho en elle, aussi étrange que cela puisse paraître. Et il était temps, sans doute, qu’elle l’admette un peu au lieu de tout refuser en bloc pour la seule satisfaction d’avoir le dernier mot … Elle avait failli avoir le dernier mot, et elle n’en avait pas été si contente que ça, en le voyant quitter la pièce sans rien dire. Si elle ne voulait pas que cela se reproduise, elle devrait faire des concessions, elle aussi. Quand il termina, elle décroisa les bras, et prit une profonde inspiration. « Tu sais bien que je ne le ferais pas. Si j’avais voulu te détruire, je l’aurais fait aussitôt que tu m’as humiliée à Poudlard, devant une gamine qui était censée me craindre, et que tu as défendu en dépit de ton statut, et de notre relation. C’est pour ça que je ne l’ai pas relâchée, et que j’ai continué à t’enfoncer devant elle. Uniquement parce que tu étais en train de m’humilier. Mais je n’ai rien fait, et je n’en ferais pas plus aujourd’hui. » Lâcha-t-elle d’un ton calme, les yeux fixés sur un point à côté de Daley. Elle aurait aussi bien pu parler au mur, et elle préférait croire qu’elle s’adressait aux briques plutôt qu’à un être de chair. « Tu sais pourquoi je suis devenue comme ça, et contrairement à toi, je n’ai aucune possibilité, ni aucune envie de changer. Je suis fière d’être ce que je suis. Alors que toi, malgré ton serment, tu as réussi à changer, parce que tu n’aimes pas celui que tu es devenu. Nous ne sommes plus faits pour nous entendre. » Elle dévia la tête, légèrement, pour regarder Daley, mais elle était incapable de soutenir son regard, et elle baissa les yeux à nouveau. « C’était ça qui marchait si bien entre nous. On était exactement pareils, même si je savais que tu étais devenu comme ça uniquement parce que tu étais forcé. Mais ça marchait bien, et on était satisfaits comme ça ! Qu’est-ce que tu vas faire, à présent ? Tu ne peux plus revenir en arrière, tu es devenu tellement plus humain que moi ! Ca ne va plus marcher, entre toi et moi. » Elle fronça les sourcils. Elle n’arrivait pas du tout à dire ce qu’elle souhaitait, et pourtant, elle avait déjà l’impression d’en dire beaucoup trop. « Je ne veux pas que tu te rendes compte que je ne suis pas assez bien pour toi. » Cette fois, la phrase était sortie, avec brusquerie et dureté, mais elle était bel et bien sortie, et elle la regretta immédiatement. Elle planta ses yeux dans ceux de Daley, pétrifiée par son propre aveu, et soudain inquiète de lui avoir montré cette nouvelle faiblesse. S’il avait l’audace d’utiliser ça contre elle, il n’aurait plus à s’inquiéter de devoir donner des héritiers à son père, elle se chargerait réellement de l’en rendre incapable !
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeLun 18 Mar - 21:36

    Daley le savait, il l'avait toujours su, Pandora aimait faire du mal aux autres, elle avait pris avec le temps, un plaisir pervers à blesser ceux qui l'entouraient, à torturer ceux qui lui résistaient, à répandre la souffrance autour d'elle comme des fléaux sur la terre. Et gare à celui qui viendrait à la mettre en colère, à la contrarier, à simplement la vexer. Elle pouvait se montrer redoutable, pire que lui, il devait bien l'avouer. S'ils avaient toujours fait une paire qui marchait si brillamment, c'était Pandora qui remportait la palme de la cruauté, de l'art de se montrer à la hauteur d'une réputation qu'elle s'était forgée. Ils avaient torturé, combattu ensemble, il aurait dû le savoir, il aurait dû savoir que la défier n'était pas une bonne idée mais à certains moments, il ne pouvait pas réagir de façon rationnelle. Lorsqu'il s'agissait de Liadan et lorsqu'il s'agissait de Eden apparemment. Ce dont il avait pris conscience dans ce couloir, ce soir-là. Il aurait donc dû s'attendre à la réponse de Pandora, parce qu'elle n'avouerait jamais que se mêler de sa vie avait été une action de trop, qu'elle n'avait pas à entraver une relation qu'il avait noué sans raison et c'était tout ce qu'il demandait, une raison, une simple petite raison. Il pourrait presque lui pardonner si elle avait une raison à la hauteur de ce qu'elle avait fait mais tout ce qu'il reçut, ce fut de la cruauté. « Tu ne t’en es pas encore rendu compte, Daley ? J’adore me mêler de la vie des autres, d’autant plus quand ça implique une certaine souffrance de leur part. » Il la regarda, parce qu'il sentait qu'elle n'en avait pas fini, qu'il y avait une suite à ses paroles. « J’ai plutôt bien réussi, non ? » Et il aurait préféré l'interrompre que l'entendre dire qu'elle l'avait intentionnellement fait souffrir, parce que cela ne collait pas avec l'image de l'amie qu'il avait. Elle n'agissait pas comme une amie, elle avait le comportement qu'aurait eu sa pire ennemie, désireuse de briser sa vie, de le voir détruit mais il savait que ce n'était pas le cas mais il ne pouvait deviner ce qu'elle cachait en réalité, ce qu'elle ressentait réellement et peut-être ne le saurait-il jamais. Il resta stoïque, parce qu'il ne s'attendait pas à la trouver aussi revêche, il savait qu'elle n'allait pas lui faire un aveu qui lui ferait plaisir. Il n'eut pas un mouvement de tête, il cherchait simplement ce qu'il pourrait lui répondre, lui faire comprendre qu'il ne la croyait pas, qu'il savait qu'elle se cachait derrière des excuses et qu'il finirait par découvrir les véritables raisons de sa trahison. « Je suppose que c'est le cas. » Déclara-t-il froidement, se souvenant alors distinctement des larmes sur les joues de Eden et son regard lorsqu'elle avait découvert la vérité, lorsque Pandora l'avait relâché et qu'elle était repartie, pleine de haine et de peine. Oui, elle avait réussi mais s'il lui avouait, il n'était pas question qu'il le lui montre, il restait aussi froid et droit que possible, incapable de toute manière d'exprimer sa peine clairement. En rentrant dans son appartement ce soir-là, il s'était contenté de saccager les lieux pour calmer ses nerfs et se détendre. Mais cela ne l'avait absolument pas détendu, bien au contraire.

    Mais lorsqu'il était question de mariage, Daley avait tendance à perdre son sang-froid, il aurait été capable d'étrangler Pandora le jour où elle l'avait maintenu attaché au radiateur pour obtenir une promesse ou quand elle avait laissé sous entendre qu'ils étaient fiancés devant Eden ou toutes les autres fois où elle y faisait allusion et qu'il était démuni devant ce simple fait. Mais pas cette fois, elle lui avait tendu une perche, celle qu'il attendait depuis longtemps et qu'il avait provoqué puisqu'elle était dans cette situation à cause de lui. C'est avec une satisfaction qui lui gonfla la poitrine qu'il vit Pandora se crisper et regarder autour d'elle comme si le but secret de sa mission allait lui apparaître soudainement aux yeux, comme si quelqu'un allait lui faire le plaisir de lui apporter la solution directement sur un plateau quand il savait parfaitement qu'elle ne pourrait rien trouver parce qu'il n'y avait absolument rien à trouver. Elle perdait son temps et son énergie ici mais c'étaient les éclairs de terreur qu'il arrivait à percevoir dans ses yeux quand elle sondait la pièce du regard qui le satisfaisaient le plus. Peut-être étaient-ils plus semblables que Pandora ne le supposait, il prenait un plaisir immense à la voir souffrir à cet instant, même si elle faisait de son mieux pour ne pas le montrer et feindre la nonchalance, ce qui ne lui allait pas le moins du monde puisqu'il connaissait sa pire crainte. « Je ne serais jamais une aussi grande déception pour ma famille, que tu l’es pour la tienne. Quel beau couple. » Il arqua un sourcil, surpris qu'elle ne soit pas plus hargneuse que cela, la peur d'échouer venait de lui faire perdre un peu de sa répartie habituelle. Au lieu de le mettre en colère, l'allusion à leur couple le fit une nouvelle fois sourire, il pencha la tête sur le côté, presque compatissant. « La petite différence entre nous, c'est que je me fiche d'être une déception pour mon père, je me fiche s'il vient à me renier, ça pourrait au contraire m'arranger. » Lui rappela-t-il alors sans la moindre pitié. Pour lui, l'important était de rester en vie et de garder Liadan près de lui mais il parlait bel et bien des sentiments que Pandora avait pour son père à cet instant. Des sentiments qu'il ne comprenait pas et qu'il ne parvenait pas à approuver. Mais il lui avait déjà tellement dit, il l'avait mise en garde contre les agissements de son père qu'il ne parvenait à trouver normaux, il détestait la façon dont il se servait de sa fille mais elle lui vouait une telle admiration qu'il n'arrivait pas à lui faire reconnaître la vérité alors qu'elle était juste devant elle. Et s'il pouvait maîtriser en partie cette conversation, il commençait à perdre le contrôle quand il s'agissait de Eden et des sarcasmes de Pandora à son sujet. Il ne parvenait pas à conserver son sang-froid et elle s'en délectait, comme à chaque fois qu'il démontrait sa faiblesse. A cette heure, chacun semblait se nourrir de la détresse de l'autre, comme s'ils n'étaient pas deux amis qui avaient passé de longues heures à torturer des nés-molus, des traîtres et des fuyards. Ils étaient comme deux inconnus qui se tenaient tête pour avoir l'immense satisfaction de voir l'autre céder complètement. Cela ne leur ressemblait pas et pourtant, ils continuaient sans plus pouvoir s'arrêter, sans pouvoir se raisonner. « Qu’est-ce que ça peut te faire, de savoir précisément quand j’ai changé d’avis à ton sujet ? » Il eut l'air de réfléchir quelques secondes en la regardant. La question qu'il avait posé n'était pas un piège, il était réellement curieux de le savoir en réalité, il se gratta légèrement le menton, comme plongé dans une intense réflexion. « Je suis quand même curieux de le savoir. Mais je suppose que c'est dans ce couloir que tout a basculé. » Il en était même certain et elle n'aurait pas dû le détester puisque techniquement, il n'avait rien fait de mal mais le fait qu'il vienne ainsi la narguer sans la moindre pitié l'avait mis dans un état de colère et de frustration suffisante pour qu'il perdre auprès d'elle le si peu d'estime qu'elle lui accordait encore, si tant est qu'il en restait après qu'il se soit montré aussi agressif dans ce couloir, cette nuit-là. Mais il se demandait surtout comment Pandora le voyait à présent, comment elle le percevait, si elle le trouvait faible, si elle pensait qu'il n'était plus à même de remplir ses devoirs de mangemort. S'il était bon à abattre comme un traître, comme un sorcier inutile dans cette bataille. Il voulait savoir parce que cela le dérangeait qu'elle ait ce genre d'opinion de lui, sans se l'expliquer. Paraître faible devant Pandora, il ne pouvait pas se le permettre et qu'elle pense qu'il n'était plus bon à rien et pas suffisamment intéressant pour qu'elle lui prête attention le dérangeait au plus haut point, sans pouvoir dire pourquoi. Il aurait dû s'en défaire, il aurait dû être étranger à ses sentiments depuis qu'elle avait torturé Eden et menacé de le refaire sous ses yeux mais il n'y pouvait rien. Pandora avait été là pour lui, d'une façon différente que celle de Alex, son meilleur ami. Elle était revenue lorsqu'il avait été capturé, elle l'avait cherché sans être sûre qu'il soit encore en vie et même si elle l'avait fait chanter, quand les choses s'étaient corsés, elle était restée. Ils avaient un passé, ils avaient des souvenirs qu'ils partageaient et il avait beau la rejeter et essayer de s'en détacher, il l'avait apprécié autant en mission que dans son lit. Ils avaient partagé énormément de choses mais à l'époque, aucun n'avait parlé de mariage, d'union, de toutes ces imbécillités qui les séparaient à l'instant présent. « Peu importe qui tu es. » Sa voix eut l'air différente et il continua de la fixer, se demandant si elle pensait la même chose que lui, et il ne pouvait pas se douter que la crainte qu'il avait qu'elle se détourne de lui était la même pour Pandora. « Tu as finalement choisi ta voie, et ce n’est pas la mienne. Je ne vois pas pourquoi ça t’embête encore que je ne me soucie plus de toi, quand je te vois comme tu es devenu. Tu devrais être content de t’être débarrassé de moi. » Il continua de la regarder quelques instants avant de froncer les sourcils et d'observer les lieux autour de lui, comme s'il réfléchissait à la meilleure manière de lui répondre mais finalement, il haussa les épaules. « Si c'est bien ce que tu penses, je ne peux rien faire pour changer ton opinion, gardes donc cette image de moi, ce que tu en penses ne m'intéresse plus. » Il était comme elle, il ne voulait pas admettre qu'être débarrassé d'elle ne le rendait pas heureux mais créait un certain sentiment de vide au fond de lui. Il ne voulait pas perdre ce qu'ils avaient mais ne voyait pas comment le lui dire. Et il n'allait pas lui faire le plaisir de lui avouer qu'il était tout sauf heureux d'être débarassé d'elle, bien au contraire. Mais il n'ajouta rien, parce qu'il avait l'impression que quoiqu'il dise, il ne pourrait pas lui faire entendre raison, sur quoique ce soit.

    Mais il prit un certain plaisir à lui apprendre que tout n'avait été que comédie depuis le départ et qu'il avait eu les cartes en main pendant tout ce temps. Il observa sa réaction lorsqu'il lui dévoila son plan ingénieux pour la piéger et la façon dont il avait trompé son père. Même s'il savait qu'un jour, il devrait faire face aux conséquences de sa farce, il s'en fichait pour l'instant, voir la tête de Pandora valait tous les ennuis du monde. Sauf quand il s'agissait bien sûr de leur hypothétique mariage. Mais lorsqu'il lui parla de son désir de se détacher de cette promesse de façon fort peu conventionnel, il vit son sourire et sa baguette tourner entre ses doigts et il fronça les sourcils. « Un mot de toi et je te rends ce service, si ça peut te faire plaisir ! Puisque je n’aurais plus aucune utilité de cette partir de ton corps, autant en finir rapidement, que je puisse faire mon deuil. » Il arqua immédiatement un sourcil, plus étonné qu'autre chose en réalité et dut se faire violence pour ne pas porter un regard à cette partie de son corps pour vérifier qu'elle n'avait pas mis en pratique ses menaces. Il fallait bien dire qu'il y tenait particulièrement et il n'avait pas envie de goûter à la médecine de Pandora. Mais elle reprit assez son sérieux. « Il est un peu tard pour te soucier de ça, de toute façon. Héritier ou pas, ton père veut te marier, et il le fera. Il a toujours ta fille en dernier recours. » Daley haussa légèrement les épaules, il savait que Pandora avait raison, bien sûr, il n'avait pas dit ça sérieusement, ou du moins il l'avait bêtement espéré. « Je n'en suis pas encore là alors tu peux ranger ta baguette, d'autres en auront l'utilité si ça t'intéresse ! » Lança-t-il, parfaitement sarcastique parce qu'il savait que Pandora ne serait pas jalouse mais c'était une manière de lui rappeler qu'ils n'avaient plus ce genre de rapport et qu'ils n'en auraient probablement plus jamais. Il reprit légèrement son sérieux pour répondre, même s'il était las. « Tu peux être sûr que je ferais de la vie de ma future femme un enfer jusqu'à ce qu'elle ait elle-même envie de se jeter du haut de plusieurs étages. Il vaudrait mieux que ce ne soit pas toi. » Il en était capable et il pourrait se montrer redoutable à ce jeu. Si vraiment il ne parvenait pas à échapper à cette étape, il s'emploierait à ce que sa femme le regrette au plus profond de son âme et le mette dehors d'elle-même. Mais son père avait quelques autres priorités pour lui et ne le pressait pas encore trop dans ce sens. Un répit qu'il appréciait sans pour autant le comprendre pour l'instant mais il allait en profiter jusqu'au bout. Mais il n’appréciait pas qu'on le prenne pour un traite parce que le jour où son père s'en rendrait compte, qu'il mettrait un mot sur sa trahison, il tomberait mort aux pieds de son paternel sans pouvoir rien y faire. Cette épée, ce coup du sort, cette horrible sensation qu'il pouvait fauter à tout instant l'épuisait et le plongeait dans une angoisse de tous les instants, il ne pouvait pas vivre tranquillement, il avait toujours cette peur de mal faire et d'en payer le prix de sa vie, laissant sa fille aux mains d'un homme cruel, sans pitié et disposé à faire d'elle une mangemort lorsqu'elle serait en âge de comprendre ce qu'était la guerre. Que Pandora le voit comme un traitre avait quelque chose de dérangeait, qui titillait sa tranquillité d'esprit déjà précaire. « Bien sûr que si, mais ce sont tes actes qui importent, et c’est pour ça que tu es encore en vie. Au fond de toi, tu es contre tout ça, mais tu es encore assez intelligent pour ne pas le montrer … Alors, fais en sorte que ça continue, et je garderais mes "traîtres" pour moi. » Il marqua une pause, réfléchissant aux paroles de la jeune femme, parce qu'il avait déjà l'impression d'aller à l'encontre de tout ce que son père voudrait. Il secoua légèrement la tête pour répondre. « Je n'ai jamais eu l'intention de changer quoi que ce soit, je n'ai pas l'intention de changer, c'est ce que tu n'as pas l'air de comprendre, je suis le même. » Il était peut-être contre certaines choses mais il n'avait pas changé, il avait seulement montré à Pandora une part de son humanité qu'elle avait choisi d'ignorer et parce qu'ils n'avaient plus exécuté de mission ensemble depuis l'incident, elle n'avait pas pu voir de ses propres yeux qu'il n'avait changé aucune de ses méthodes, aucune de ses techniques.

    Et il tenta, dans une dernier effort de sa part de lui faire voir ce qu'il voyait, de lui faire comprendre ce qu'il cherchait à dire à cet instant, il voulait qu'elle réagisse autrement qu'en niant ce qu'il y avait eu entre eux, ce que cela leur avait apporté à chacun et il chercha à l'atteindre quand elle s'entêtait à le repousser. Et elle répondit. Elle lui expliqua ce qui l'avait poussé à agir de la sorte dans le couloir même s'il avait déjà eu des doutes quant à l'implication de sa fierté dans l'affaire. Il fronça légèrement les sourcils en voyant qu'elle ne le regardait pas et tourna la tête pour regarder le mur avant de reporter son attention sur Pandora. Elle ne pouvait pas le regarder et il comprit aisément pourquoi. Il l'écouta, réussit à croiser son regard mais plus elle parlait, plus il restait interdit, comme s'il n'en revenait pas qu'elle lui dise toutes ses choses. « Je ne veux pas que tu te rendes compte que je ne suis pas assez bien pour toi. » Il eut l'impression de recevoir une douche froide. Voilà donc ce qui n'allait pas et ce qui la rendait aussi hargneuse, aussi colérique, ce qui la blessait sans qu'elle ne l'avoue. Il ne dit rien, bien trop surpris par un tel aveu. De la part de Pandora, il ne pouvait pas espérer mieux et il savait se contenter de ce qu'il recevait et il savait combien ce discours lui avait coûté et il n'était pas question de s'en servir contre elle. Ce genre de méthode était terminé entre eux, plus besoin de se blesser mutuellement, ils avaient trouvé un terrain d'entente. Il avait les yeux fixés sur elle et elle le regardait, comme figée, comme si elle attendait qu'il réagisse et Daley se sentir tout à coup soulagé, comme si un poids en moins quittait ses épaules. Il ne savait pas quoi dire en réalité, il voulait tant la rassurer mais il ne savait absolument pas comment s'y prendre en réalité. Il dit la première chose qui lui passait par la tête. « La semaine dernière, j'ai attrapé une née-moldue dans un bar, je l'avais déjà rencontré et elle avait réussi à m'échapper, la revoir m'a plongé dans un état étrange et tu sais ce que j'ai fait ? Je l'ai menacé, je l'ai emmené dans une chambre et je l'ai torturé puis je l'ai laissé repartir avec la promesse qu'elle m'aurait toujours à ses trousses pour recommencer. » Il marqua une pause, sans quitter le regard de Pandora. « Mon père ne m'a jamais ordonné de le faire, j'ai agi de ma propre initiative, je l'ai fait parce que j'en avais envie et tu veux savoir le pire ? J'ai aimé ça. » Avoua-t-il, comme un secret terrifiant qu'il lâchait parce que d'habitude, il agissait sous ordre de son père et rarement parce qu'il en avait envie. Ce même aveu qu'il avait fait à son meilleur ami quelques jours plus tôt pour lui montrer que l'horreur de cette guerre était entrain de noircir son âme. Il s'approcha de Pandora, de quelques pas et posa une main à plat sur sa poitrine, comme pour se désigner. « Tu penses que je suis plus humain que toi mais je n'en suis pas sûr, je suis capable d'aimer comme je suis capable de tuer et de torturer. Je n'ai rien de plus humain parce que j'aime ça et que j'en redemande la plupart du temps. Aimer Eden ne m'a pas changé, ça n'a fait que ressortir ce qu'il y avait de bon en moi mais je n'en suis capable qu'avec elle, qu'avec Liadan. » Il venait, pour la toute première fois, d'avouer qu'il aimait Eden et cette remarque lui semblait si naturelle qu'il n'en prit même pas conscience. Il s'approcha à nouveau et continua. « Je ne suis pas capable de me détacher de cette part de moi qui a pris toute la place et avec toi, j'ai l'impression que je peux la faire ressortir à volonté, que je peux faire tout ce qui me passe par la tête , les conséquences ne sont pas graves, on peut faire ce qu'on veut parce que les mangemorts dominent, on peut torturer, tuer, on peut agir comme bon nous semble et j'aime cette sensation, c'est pour ça que ça marche si bien entre nous. Mais tu t'es attaqué à une part de moi qu'il ne fallait pas toucher, tu le sais depuis le début avec ma fille et c'est sûrement ce qui t'as donné l'impression que j'avais tant changé. Mais si ce soir-là, tu m'avais suivi, on aurait pu commettre les pires horreurs, je n'aurais pas sourcillé. Tu m'as longtemps donné la force nécessaire pour encaisser tout ce qui se passait et aujourd'hui, tu restes celle qui me permet de ne voir en tout cela qu'un jeu. Tu es plus qu'assez bien pour moi. » Il voulait qu'elle comprenne que malgré ce qu'elle était, il ne l'abandonnerait pas en lui disant que de toute manière, elle avait moins de cœur que lui et la seule preuve qu'elle en avait un était son discours, elle était capable de ressentir et d'apprécier quelqu'un. « Tu sais pourquoi je me suis opposé à ce mariage et pourquoi je t'ai affronté dans ce couloir mais je n'ai jamais eu envie de me battre contre toi. Je n'en ai pas plus envie maintenant parce que je veux que les choses continuent de marcher entre nous, comme avant. Je n'ai pas l'intention de te demander de changer et tant que tu ne feras pas de même avec moi, nous pourrons continuer. Sans nos innombrables parties de jambes en l'air ! » Ajouta-t-il avec une pointe d'humour, parce qu'il avait besoin de redevenir un peu le Daley qu'elle avait connu et qui s'amusait de leurs petites activités nocturnes à tous les deux. Il avait eu l'impression d'être si sérieux depuis le début, il ne se prenait jamais autant la tête avec Pandora. Et il espérait que leur dispute s'arrête ici.
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MessageSujet: Re: Daley & Pandora ₪ time for revenge   Daley & Pandora ₪ time for revenge Icon_minitimeLun 25 Mar - 13:33

    « Je suppose que c'est le cas. » Bien entendu, que ça l’était. Pandora savait qu’elle avait parfaitement réussi son coup en détruisant ce qu’il avait créé entre lui et Eden. Elle avait fait la seule chose dont elle était capable : répandre le désespoir. Parce que c’était tellement, tellement plus simple comme ça. Plutôt que de faire un effort pour sauvegarder une amitié, ou accepter qu’elle n’avait pas le droit de s’immiscer dans la vie privée d’autrui, elle se blindait dans sa carapace de Mangemort. Mais ainsi, elle devenait plus forte, elle ne devait le respect à personne. Et elle ne risquait pas de finir comme Daley en face d’elle … Elle ne voulait pas finir comme lui, n’est-ce pas ? Il était en train de faire une erreur. Elle en était persuadée, bien qu’au fond, elle commence à ressentir tant de jalousie envers lui … Envers le regard qu’Eden lui avait lancé. Il était Mangemort et il avait réussi là où elle-même avait échoué : il avait gagné l’affection, l’amour même, d’une autre personne. Elle le détestait pour ça. Alors elle afficha un sourire fier, et prétendit que c’était la seule raison de son comportement. Le plaisir de détruire les jouets d’autrui. Comme il était actuellement en train de le faire, de toute façon … Qu’il ne vienne pas dire qu’il ne savait pas quel était ce sentiment de puissance perverse, à voir quelqu’un sombrer dans le désespoir. Il faisait la même chose avec elle, en l’enfonçant tandis qu’elle bataillait pour sauver l’amour que son père avait pour elle. Elle était en train de perdre la partie, et quand il le lui rappela avec un sadisme non dissimulé, elle s’enfonça davantage dans cette atroce sensation de chute. Incapable de s’en sortir, et également incapable de frapper en retour. « La petite différence entre nous, c'est que je me fiche d'être une déception pour mon père, je me fiche s'il vient à me renier, ça pourrait au contraire m'arranger. » Pandora avala une goulée d’elle comme si elle avait oublié comment s’y prendre, laborieusement. Elle savait que Daley avait dit ça à dessein, et elle n’aurait pas du y prêter tant d’attention, mais rien qu’à imaginer son père la renier … Elle frissonna, une désagréable sensation de froid la saisissant des pieds à la tête. Pendant un court instant, elle était redevenue une petite fille sans défenses qui voyait arriver un évènement funeste et qui ne pouvait pas y échapper. Figée au cœur d’une tempête qui allait la déchirer et la laisser seule au monde, dénudée, détruite. La gorge serrée, elle fixa un point dans l’espace pendant quelques secondes, jusqu’à ce que ses yeux commencent à piquer, et qu’elle ne réalise qu’elle était en train de se laisser plomber par des paroles. Seulement des paroles. Rien n’était encore arrivé, et cela pouvait encore être évité. Il fallait y croire. « Crois-moi, si mon père me renie par ta faute, je ferais de ta vie un enfer. Et ton père sera le dernier de tes soucis. » Lâcha-t-elle d’un ton glacial. Cette fois, elle était certaine qu’elle en serait capable, et tous les scrupules qu’elle avait jusque là envers Daley ne pourraient rien contre cela. Une fois qu’elle aurait perdu son père, elle ne reculerait plus devant rien, elle en faisait la promesse solennelle. « Je suis quand même curieux de le savoir. Mais je suppose que c'est dans ce couloir que tout a basculé. » Elle haussa les sourcils d’un air dédaigneux. Les choses n’avaient pas encore totalement basculé, puisqu’elle restait incapable de le punir correctement. Mais pour leur situation actuelle, il avait sans doute raison : dans le couloir, elle avait été choquée par son comportement, et avait décidé de réagir en conséquence. « Si ça peut te faire plaisir, tu n’as qu’à choisir le couloir. Ca ne change rien. » Fit-elle avec un petit geste agacé. Comme elle le lui présenta par la suite, ils n’avaient plus rien en commun, et elle ne comprenait pas pourquoi il s’accrochait encore à ce genre de détails. Ils n’étaient plus amis, ils n’étaient plus rien. Que deux étrangers qui cherchaient à détruire la vie de l’autre pour venger des actes qu’ils n’avaient pas souhaité avoir, ni l’un ni l’autre. « Si c'est bien ce que tu penses, je ne peux rien faire pour changer ton opinion, gardes donc cette image de moi, ce que tu en penses ne m'intéresse plus. » L’ironie de la situation faillit la faire sourire, mais elle se sentait bien trop amère pour esquisser le moindre rictus. Ils étaient comme deux gamins, après une énième dispute, décidant de ne plus jamais s’adresser la parole. Et comme deux gamins, ils continuaient à se parler en étalant à quel point ils étaient vexés, pour être sûrs d’avoir le dernier mot. Et Pandora n’aimait pas laisser aux autres le dernier mot, même si cela signifiait se comporter comme une enfant pourrie gâtée. « Je suis contente que les choses soient claires entre nous. Tu as l’intention de me laisser enfin tranquille, ou tu vas continuer à jouer au plus vexé jusqu’à ce que la nuit tombe ? » Quoi qu’elle en dise, elle était tout aussi blessée que lui par cette situation … Et aussitôt qu’il aurait franchi cette porte, elle se retrouverait à nouveau seule. Sans plus aucun ami, ni aucun soutien. Il fallait qu’elle se persuade que c’était mieux comme ça, maintenant …

    Mais bien sûr, il ne prit pas la peine de sortir. Les choses n’étaient pas bouclées entre eux, et rien ne serait terminé tant qu’ils n’avaient pas mis tous leurs problèmes à plat sur la table. La haine s’était évanouie en même temps que la menace que son père la renie, mais la tension restait là, étrange et comme hors de contexte. Pandora ne parvenait pas à relâcher sa garde, à redevenir celle qu’elle avait toujours été en la présence de Daley. Elle aurait du, elle l’aurait même sans doute voulu. Mais ce n’était pas aussi simple que ça, elle ne pouvait tout simplement pas fermer les yeux et faire un bond en arrière. Au temps où ils formaient un duo que rien ne pouvait arrêter, où ils couchaient ensemble sans aucun scrupule et que leur relation, finalement, était la plus simple du monde … La meilleure, également. Mais elle s’était changé en ce paquet d’embrouilles, de nœuds et de non-dits, qui flottaient entre eux et les éloignaient avec une efficacité qu’elle n’aurait pas crue possible. Elle tenta pourtant une pointe d’humour – sans doute déplacé – pour essayer de retrouver le naturel qu’elle avait toujours eu avec lui. Ca n’eut pas vraiment l’effet escompté, ni sur elle, ni sur lui. « Je n'en suis pas encore là alors tu peux ranger ta baguette, d'autres en auront l'utilité si ça t'intéresse ! » Pour ça, elle n’en doutait pas. Même si la petite Eden ne voulait plus partager son lit, il trouverait bien vite d’autres compagnes pour réchauffer ses nuits, elle ne se faisait pas d’inquiétude pour lui. Elle eut un vague sourire avant de reposer sa baguette sur le bureau, à côté d’elle. « Dommage, j’aurais bien aimé essayer au moins une fois. Il faudra que je trouve un autre cobaye … » Répondit-elle, presque sérieuse. Elle avait été extrêmement énervée aujourd’hui, et n’avait pas pu relâcher sa frustration comme elle aurait souhaité. Elle devrait trouver un exutoire, ce soir … Et torturer un homme, quel qu’il soit, lui faisait de plus en plus envie. Elle devait garder ça en tête pour plus tard. Elle n’avait plus du tout envie de frapper sur Daley, à présent. « Tu peux être sûr que je ferais de la vie de ma future femme un enfer jusqu'à ce qu'elle ait elle-même envie de se jeter du haut de plusieurs étages. Il vaudrait mieux que ce ne soit pas toi. » Cette fois, Pandora eut un vrai sourire. Pas bien large, mais sincère. Elle imaginait parfaitement la vie qu’il pouvait mener à une femme qu’on lui imposait, mais elle restait persuadée que si cette femme était elle, il agirait autrement. Ou pas ? La façon dont ils venaient de se déchirer parlait pour eux : ils étaient capables du pire, malgré tout. Elle n’était pas certaine de vouloir vivre ça quotidiennement, même si elle était parfaitement à la hauteur pour se défendre contre lui. « Mais si c’était moi, tu aurais toi aussi envie de te jeter par la fenêtre. » Il valait peut-être mieux qu’ils ne s’unissent pas. Qu’ils continuent leur chemin chacun de leur côté, sans se toucher, sans quoi ils finiraient par s’entretuer. Elle n’avait jamais souhaité ce mariage, pas comme on pouvait l’attendre d’une jeune femme de son âge. Si elle avait poussé Daley pour qu’il accepte, c’était surtout parce qu’elle voulait plaire à son père, et parce qu’elle adorait embêter son compagnon d’infortune. Mais avec ce qui venait de se passer entre eux, elle n’avait plus envie de faire en sorte que ce mariage se réalise … La conversation dévia ensuite sur son serment, et sur son comportement qu’elle qualifiait aisément de traître, mais qu’il rejetait en bloc. « Je n'ai jamais eu l'intention de changer quoi que ce soit, je n'ai pas l'intention de changer, c'est ce que tu n'as pas l'air de comprendre, je suis le même. » Il n’avait pas compris ce qu’elle avait essayé de lui dire, et elle ne gaspilla pas plus de salive à essayer de le faire changer d’avis. Sur ce point, elle ne trouvait pas qu’il avait changé : depuis le début, il était ainsi. Un traître. Depuis le premier jour où il s’était fait tatouer, il était contre ça, la philosophie des Mangemorts et le reste. Un traître qui y mettait de la bonne volonté, sans doute, mais au fond il détestait son camp. Qu’il soit amoureux soudainement ne changeait pas la donne, elle ne voyait pas pourquoi il devenait si nerveux. Ce n’était pas elle qui allait le trahir, il aurait du le comprendre depuis le temps.

    Mais si elle trouvait ce moment empli de malaise, incapable de savoir comment se comporter avec lui maintenant qu’ils avaient plus ou moins enterré la hache de guerre, ce n’était rien face à ce qui devait arriver ensuite. Elle prit sur elle pour lui faire des aveux qu’elle aurait préféré garder pour elle, bien enfoui pour que personne ne soit jamais au courant … Mais elle commençait à voir que certaines choses ne devaient pas être tues éternellement. Si elle voulait retrouver l’amitié de Daley – et au fond, elle ne pouvait pas le nier, c’était ce qu’elle souhaitait – elle devait faire des efforts elle aussi. Mais les efforts lui coutèrent énormément à prononcer, et le silence de Daley la plongeait dans une angoisse qu’elle n’appréciait pas du tout. Comment allait-il réagir, maintenant ? Elle venait de se livrer toute entière, et il avait tous les pouvoirs sur elle. Et il ne semblait pas décidé à lui répondre, ce qui ne faisait qu’augmenter son désarroi, et surtout, le regret de d’être laissée aller comme ça … Mais il prit finalement la parole, la délivrant de ce silence pesant. « La semaine dernière, j'ai attrapé une née-moldue dans un bar, je l'avais déjà rencontré et elle avait réussi à m'échapper, la revoir m'a plongé dans un état étrange et tu sais ce que j'ai fait ? Je l'ai menacé, je l'ai emmené dans une chambre et je l'ai torturé puis je l'ai laissé repartir avec la promesse qu'elle m'aurait toujours à ses trousses pour recommencer. » Au fur et à mesure qu’il parlait, elle retrouvait l’ancien Daley, et elle sentait la pression sur sa cage thoracique disparaître peu à peu. Si elle ne savait pas trop pourquoi il lui parlait de cette séance de torture avec une née-moldue, elle finit tout de même par comprendre où il voulait en venir, et elle se sentit tout de suite bien plus à l’aise. Comme si la personne devant elle, complètement étrangère, venait d’être remplacée par un ami qu’elle connaissait depuis longtemps. Et avec lui, il n’y avait pas de raison d’être tendue, d’être mal à l’aise, ou même jalouse. Ca n’avait jamais été comme ça, entre eux. Elle était naturelle, et il l’était lui aussi, finalement … Il n’avait jamais cessé de l’être, quand il laissait son côté plus sombre s’exprimer. Ce n’était pas un masque qu’il portait, c’était une vraie part de lui-même. Et Pandora s’en sentit infiniment soulagée, comme si tout ce qu’elle s’était imaginé sur lui n’était finalement que de stupides craintes infondées … Il n’était pas en train de devenir une pitoyable lavette qui hésiterait et tergiverserait avant de jeter un sortilège à un membre de l’Ordre. Il était amoureux d’une fille – il venait de l’avouer en mots non voilés, ce qui était tout de même un choc considérable – et il allait continuer à la protéger bec et ongle, mais il ne ferait pas machine arrière sur tout le reste. « Tu sais pourquoi je me suis opposé à ce mariage et pourquoi je t'ai affronté dans ce couloir mais je n'ai jamais eu envie de me battre contre toi. Je n'en ai pas plus envie maintenant parce que je veux que les choses continuent de marcher entre nous, comme avant. Je n'ai pas l'intention de te demander de changer et tant que tu ne feras pas de même avec moi, nous pourrons continuer. Sans nos innombrables parties de jambes en l'air ! » Pandora sourit à cette dernière touche d’humour, et écarta les bras avec un air déçu sur le visage. « Quel gâchis ! Tu étais plutôt doué, je vais devoir te trouver un remplaçant et tu n’imagines pas comme c’est difficile, de trouver des Mangemorts qui assurent de ce côté-là. Et je suppose que je vais devoir aller dire à mon père que je n’ai pas l’intention de me marier, ni avec toi, ni avec qui que ce soit. » Ajouta-t-elle, sur un ton un peu plus sombre. Ce n’était pas une perspective qui l’enchantait, mais elle devait bien ça à Daley, sans doute. Et si elle ne se mariait pas avec lui, elle n’avait pas l’intention de se voir refourguer un vieux croulant sous le seul prétexte qu’il était de sang-pur. « Disons que je vais oublier ce qui s’est passé, et je ne toucherais plus à tes deux filles. Je n’ai pas plus envie de me battre contre toi … Et si je peux rester celle qui te fait oublier que tu as un cœur, je m’en contenterais. » Fit-elle avec un sourire un peu désabusé. Pourtant, elle était sincèrement heureuse de tenir ce rôle, qui lui convenait parfaitement bien. Tout comme elle était contente qu’il ait saisi la perche qu’elle lui tendait sans profiter de cette opportunité pour la faire tomber plus bas que terre. Aucun commentaire sur le fait qu’elle avait peut-être un cœur ou une âme elle aussi, et elle l’en remerciait silencieusement. « Bon, je comptais te torturer pour que ma journée ne se termine pas trop mal, mais ce plan est tombé à l’eau, tu n’es plus assez pitoyable pour que j’aie envie de passer mes nerfs sur toi. Tu viendrais avec moi chercher un traître dans un coin de Londres ? Ca fait longtemps qu’on n’a pas fait ça ensemble … Tu as sans doute découvert de nouvelles façons de torturer, en te payant des nées-moldues qui ne t’avaient rien demandé. Et je meurs d’envie que tu me les fasses partager, comme au bon vieux temps. » Elle lui tendit la main dans un geste théâtral, un sourire mauvais aux lèvres, pour l’inviter à la suivre dans les bas-fonds de la ville, là où ils étaient sûrs de trouver des victimes potentielles qu’ils feraient hurler jusqu’au petit jour. Merlin, que ça lui avait manqué de partager ça avec lui.
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Daley & Pandora ₪ time for revenge

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