Alouqua Louise Rosebury

VINGT SIX ANS ◊ SANG PUR

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON Alouqua L. Rosebury 9 BUSES & 8 ASPICS TIREUR D'ELITE DE BAGUETTE MAGIQUE THE MINISTRY OF MAGIC

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle de Alouqua, sculptée avec soin du bois d'un ébène, d'une rudesse inestimable. C'est il y a très longtemps que celle-ci a choisi son sorcier, à cette époque il n'avait que onze ans et a d'instinct su qu'elle était faite pour elle : intelligente, fourbe et rapide sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en sorts et enchantements. Le coeur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'un ventricule de cœur de dragon qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT :Le Ministère de la magie est sous le joug de Lord Voldemort, ce n'est un scoop pour personne. Et faisant partie de la Brigade des tireurs d'élite de baguette magique ce renversement est plutôt déstabilisant. A présent je reçois les ordres des mages noirs, ce qui ne me plait guère. Bien que je sois de Sang-Pur je n'ai jamais été en accord avec les idéaux du Seigneur des Ténèbres. Même si au fond la question concernant l'obtention des pouvoirs des Né-moldu est discutable, je n'approuve pas les méthodes utilisées. C'est une dictature pure et dure.

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ? Que serait un monde sans ces fous suicidaires, insouciants et pathétiquement courageux. Mon avis à leur encontre est plutôt mitigé, j'admire cette persévérance, cette soif de liberté et de tolérance. Mais, à trop vouloir en faire on finit par s'écraser. Je ne pense pas que l'Ordre fera long feu face aux Mangemorts, rafleurs et autres "joyeuseté" de ce genre

III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ? Maintenant que je suis aux ordres de Lord Voldemort, il est vrai qu'une épée de Damoclès flotte au dessus de ma tête prête à la trancher à tout moment. Bien que cette prise de pouvoir ne me plaise pas, je n'ai pas quitté mon poste et agis aujourd'hui pour leur compte. Mais attention, si une mission que je juge injustifiée m'est attribuée il est hors de question que je m'y soumette. J'ai mes principes, une conscience, et bien bien caché derrière une cage thoracique.. un coeur.
Si je dois être violentée, torturée ou même tuée, qu'importe. La mort ne m'a jamais fais peur, et à ce jour à vrai dire ce serait même une délivrance.
Je ne crains pas la situation actuelle, la seule chose qui me terrifie à ce moment c'est moi-même. Moi et ma malédiction, la lycanthropie.

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

TON PSEUDO Ҩ Mael TON ÂGE Ҩ Le quart de siècle approche CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ Christina Ricci. PERSONNAGE Ҩ inventé TON AVIS SUR PI Ҩ J'adore, c'est bien pour ça que je reviens. Même si j'ai grave merdouillé avec Isy-Jade *pastaper* OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Ҩ Mémoire de poisson roufe CONNEXION Ҩ 5j/7 UNE ULTIME BAFOUILLE Ҩ

"Un an plus tôt..."

Les premiers rayons du soleil viennent éclairer mon visage me faisant ainsi sortir de mon sommeil. Le temps défile lentement alors que je tente vainement d’émerger, ressentant au fur et à mesure un mal être gronder en moi. Maux de tête, perte de mémoire, nausée, la bouche pâteuse et atrocement sèche. Pour certains ces symptômes sont le résultat d’une nuit bien trop arrosée, en l’occurrence je n’ai jamais bu. Pas une seule goutte d’alcool, étrange vous me diriez venant d’une femme dont la réputation est plutôt douteuse.
Un frisson parcourt tout mon corps me faisant ainsi trembler. Je suis nue, ce qui n’est pas peu rare en ce qui me concerne. Je ne compte plus les nuits passées à travailler le corps à corps avec un homme ou même une femme, seulement je m’arrange toujours pour me défiler avant que le jour ne se lève et que mon compagnon de soirée ne s’en rende compte.
Encore éblouie par la clarté, je tâtonne le lit à la recherche d’une présence, d’un corps mais rien. Etrange. Me redressant alors, mes yeux sillonnent la chambre à la recherche d’indice me permettant de combler les trous de cette nuit. En réalité cette pièce ne m’est pas inconnue, il y a bien des années que je n’y ai pas mis les pieds. Ma chambre, celle de mon enfance. C’est d’autant plus étrange puisque ma famille et moi sommes en froid depuis longtemps, depuis ma naissance à vraie dire. Mes parents n’ont jamais souhaité avoir d’enfants voulant vivre leur amour passionnel à deux et seulement à deux. Autant dire que ma venue au monde a bousculé ou plutôt selon leur terme gâché leur paisible vie. J’ai grandi dans un univers où pas une once de sentiment ou d’amour ne m’était destinée. A y réfléchir il est compréhensible que je ne sache à mon tour ressentir de l’attachement de la tendresse, de l’amour à une quelconque personne, amical ou non. C’est sans remord que tous deux m’ont jeté à la porte une fois mes diplômes en poche. Je n’y ai jamais remis les pieds, jusqu’à aujourd’hui. Qu’est-ce qui m’a mené ici ? Et pourquoi je ne garde aucun souvenir de la soirée d’hier et de la raison de ma présence dans la demeure familiale ?

Levant les mains vers mon visage pour me masser les tempes, je m’aperçois qu’elles sont couvertes de sang plus ou moins séché. Avec un froncement de sourcil je prête alors plus attention à mon corps et découvre avec stupeur qu’il est couvert de sang également. Pourtant hormis cette migraine qui me tiraille le cerveau je ne ressens aucune douleur, et j’ai beau cherché pas une seule égratignure. A qui peut bien être ce sang, et comment se fait-il que j’en sois recouverte ?
Soudain une intuition, une très mauvaise intuition s’empare de moi. A toute vitesse j’enfile un pantalon et un tee-shirt qui traîne dans un coin de la chambre, et accours au rez-de-chaussée en dévalant les escaliers. Il y a du sang partout, des restes de vêtements éparpillés un peu partout en morceau. La main contre mon ventre, je sens la nausée monter progressivement que j’arpente la maison pièce par pièce jusqu’à la cuisine. Et c’est ici que mon cauchemar commence. Sur le carrelage gisent les corps de mes parents, où plutôt ce qu’il en reste. Déchiquetés, broyés, éviscérés. Mes genoux flanchent et s’écrasent sur le sol dans un bruit sourd. Un haut de cœur m’agresse soudainement, et mon estomac ne pouvant supporter une telle vision se déverse parmi le sang et les morceaux de corps.
Certes je n’apprécie pas mes parents, je les ai même haïs pendant des années mais en aucun cas au point de vouloir leur mort. Qui est responsable de ce carnage, et bon dieu pourquoi pourquoi je ne m’en souviens pas. Recroquevillée sur moi-même, la tête entre les mains je tente du mieux que je peux de retrouver une bribe de souvenir mais pas moyen d’y parvenir. C’est à me rendre folle.

« Joli carnage mon amour ». Lucius, je ne l’ai même pas entendu arriver, transplaner ou autre transport quel qu’il soit, bien trop obnubiler par mon problème actuel. Voilà plusieurs semaines que j’ai mis un terme à notre relation, si on peut la nommer ainsi puisque à mes yeux ce n’est que purement charnel, sexuelle. Rien de plus. Contrairement à lui, qui s’est enticher, amouracher mais ce que je ne sais pas encore c’est que j’en ai payé le prix fort. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Soupçonneuse je me redresse les jambes encore tremblante, baguette à la main prête à agir au moindre geste suspect. Depuis la rupture, ce sorcier d’âge mur à l’apparence peu fréquentable mais terriblement sexy ne cesse de me harceler, me suivre où que j’aille, se mettre dans mes pattes pour me garder, à lui et seulement à lui.
« Je n’ai malheureusement pas pu me libérer pour ta première pleine lune, c’était une nuit très spéciale pour toi. Pour nous deux. Mais je vois que tu ne t’es pas ennuyée amour, je n’aurais pas mieux fais moi-même » dit-il en ricanant le regard pleins de fierté. Cependant je ne comprends absolument ces mots pleins de sous-entendu, encore troublée choquée par cette macabre découverte j’ai du mal à avoir les idées claires. Prise de vertiges je m’appuis sur le plan de travail en serrant les poings. « Bon sang, mais de quoi tu parles Lucius ? » Je ne suis pas d’humeur à tenir une conversation, et encore moins à comprendre ses sous-entendus. Il s’approche de moi, bien trop près. Je peux sentir sous souffle sur ma nuque, sa main vient effleurer mes doigts remontant progressivement le long de mon bras. Un frisson parcourt mon échine, il a toujours su me faire vibrer et pour cela je le déteste profondément, de m’avoir rendu faible. Sa main remonte à mon cou se faufilant dans mes cheveux désordonnés pour redescendre ensuite le long de mon dos jusqu’au bas de mon tee-shirt où il y glisse ses doigts pour s’attarder sur ma hanche droite. Une grimace s’immisce sur mon visage, sous la douleur encore fulgurante. « Jolie morsure » dit-il en effleurant mon épaule de ses lèvres.

Le mois précédent, le Ministère de la Magie m’avait assigné d’une mission concernant un sorcier ou une bête – les témoignages étaient incertains – qui hanterait les bois d’un village au sud de l’Angleterre. En tout cas c’est ce que j’avais cru, je ne m’étais pas souciée de l’authenticité de la lettre mais il faut croire que j’aurais dû. Cette nuit-là, les rues pavées du village n’étaient éclairée que par la lune, une belle pleine lune. Je m’en souviens pour avoir pris quelques minutes pour la contempler. Tout était calme hormis quelques rires provenant d’un vieux bar miteux. Rien ne semblait étrange, et après avoir arpentée les rues sans trouver le moindre indices je me dirigeais vers la dite forêt. Sombre comme toutes les autres et très sauvage. Difficile d’y accéder sans y laisser quelques morceaux de peau déchirés par des ronces où autres. Plusieurs heures s’étaient écoulées sans que je n’y trouve la moindre trace suspecte, et il semblait vraiment que j’avais à faire à un canular. Ce qui évidemment m’avait mis de mauvaise humeur. Renfrognée, je décidais de rebrousser chemin en prenant garde tout de même. Et puis soudain, une trace de pas mais ce n’était pas humain mais plutôt animal. Un craquement me sortait de ma réflexion et des yeux je scrutais les alentours la baguette à la main prête à agir. Mais je n’avais eu le temps de faire quoi que ce soit, prise par surprise la bête s’était faufilée sans bruit derrière mon dos et m’avait attaqué brusquement d’une seule morsure puis s’était évaporé sans que je ne puisse me défendre.

Revoir cette scène dans ma tête, les mots de Lucius. Tout se bouscule dans ma tête mais soudain devient clair comme de l’eau de roche mais je n'ose, je ne peux y croire. Impossible. Je recule de quelques pas, plus tremblante que jamais et on pouvait lire la peur saisissante sur mon visage. « Qu'as-tu fais ? » soufflais-je. Non, cela ne se peut. Mon regard se pose sur les restes de mes parents puis sur mon corps ensanglanté. Ce n’est pas moi, je n’ai pas pu… Non je ne suis pas une meurtrière.
« Il le fallait mon amour, pour te garder à mes côtés à tout jamais » ses yeux sombres me fixent et je sens monter en moi la panique, l’affolement. Un sentiment que je n’ai jamais connu. Rester avec lui pour le restant de ma vie ? Il est évident que ce rêve qu’il convoite tellement ne se produira jamais. Et puis la panique cède à la colère, une haine phénoménale qu’auparavant je n’ai jamais éprouvée. « Tu crois sincèrement que je pourrais rester à tes côtés, t’aimer ou juste te tolérer ? Pauvre fou que tu es ! Tu n’avais pas la moindre chance avant, et tu crois en avoir un peu plus à présent ? Je ne suis pas ta chose, je ne le serais jamais. Qu’importe la bête que je suis aujourd’hui, je n’ai pas besoins de toi et je ne t’appartiendrais jamais ». Je lui crache ces mots avec fureur, ma baguette pointé sur son torse. L’envie de l’utiliser me démange terriblement. Mais il ne vaut pas la peine que je détruise ma vie – plus qu’elle ne l’est à présent – en le tuant sans scrupule. J’ai déjà deux meurtres sur le dos, mais comment vais-je l’expliquer. Finir à Azkaban n’est pas envisageable, il me faudra user de la ruse et d’ingéniosité pour ne pas me coller le massacre. Mais pour l’heure, j’ai des comptes à régler avec un loup-garou
« Mais tu n’as pas le choix amour. Que te reste-t-il d’autre ? Tu n’as aucun amis ni de famille. Tu es seule. Et honnêtement, crois-tu que quelqu’un t’aimera ou acceptera de te côtoyer ? Maintenant que tu es un monstre. Réfléchis… »
Un monstre ? Oui il a raison. Sans amis ? Encore raison. Pas même des collègues, ni d’anciennes connaissances venant de Poudlard. Après tout c’est compréhensible, durant toutes mes études j’ai été la fille la plus détestée, la plus évitée. Une peste, voilà tout. Pas un moment sans que je ne m’en prenne à un élève l’humiliant, le terrorisant, l’effrayant. C’est ainsi que m’ont rendu mes parents, par chance en grandissant la maturité à suivit cependant je tâche de ne pas repenser à ces années, pour ne pas avoir à subir la culpabilité et le remord.
« Ta place est à mes côtés à présent, nous sommes pareils. Viens… » Dit-il en me tendant la main. Alors c’est vraiment ça son plan. En me faisant devenir un Lycan il pense sincèrement que je vais le suivre, craignant la solitude le regard des autres. Il se trompe, j’ai vécu toute ma vie dans une prison de solitude qu’à vrai dire je me suis infligée seule. Afin de ne pas avoir à m’attacher à autrui. Je ne suis pas soumise, jamais je ne le suivrais comme un fidèle clébard. Non, il m’écœure, me dégoutte profondément. Mais il ne lâchera pas prise, jamais il me laissera tranquille. Je jette alors un dernier regard vers mes parents, la boule au ventre. Je devrais vivre avec leur mort atroce sur la conscience, le supporterais-je longtemps ? L’avenir nous le dira.
« Jamais » lui répondis-je avant de transplaner.