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 RHIANNON ◮ this world is too much noise.

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MessageSujet: RHIANNON ◮ this world is too much noise.    RHIANNON ◮ this world is too much noise.  Icon_minitimeLun 12 Nov - 18:37


crushing weights
ONE THOUSAND MILES AWAY, THERE'S NOTHING LEFT TO SAY BUT SO MUCH LEFT THAT I DON'T KNOW. WE NEVER HAD A CHOICE, THIS WORLD IS TOO MUCH NOISE, IT TAKES ME UNDER, IT TAKES ME UNDER ONCE AGAIN.


La pluie frappait les trottoirs pavés. Dwight avançait, bousculant quelques épaules, évitant de justesse les nombreux obstacles qui se trouvaient sur son chemin. Il ne savait pas où il allait, il ne savait que faire. Il avait l'étrange sensation d'avoir une cible clouée dans le dos – et, à bien des égards, c'était le cas. Déglutissant sa salive avec difficulté, le né-moldu s'accrochait désespérément à la lanière de son sac-à-dos qui contenait le minimum vital, tout ce dont il avait besoin. Il n'espérait rien à ce sujet : les mangemorts étaient à la poursuite de tous les indésirables et Dwight faisait partie de cette catégorie-là. Cruelle ironie lorsqu'on y songeait, alors qu'il aurait tout donné pour intégrer le Ministère. A présent, cet édifice le rejetait sans le moindre remord. Ses mèches brunes étaient trempées, collaient à ses tempes et, en désespoir de cause, il n'avait cure de ressembler à un chien mouillé. Il fendait la foule, la démarche précipitée et le regard perdu. Où aller, par Merlin, où aller ? La confiance qu'il accordait aux gens était limitée et, à présent, il regrettait presque ses actes passés. Ainsi, il se sentait perdu au sein même de Londres – une ville qu'il fréquentait depuis son plus jeune âge. Les deux mains fermement enserrées autour de sa sacoche, ses yeux allaient et venaient, scrutant les recoins de l'avenue dans laquelle il avançait. Il n'était habituellement pas craintif mais, cette fois-ci, il était le gibier. Une proie parmi tant d'autres dans une grande chasse aux lapins.

Une révélation, brutale, le saisit à la gorge. Une évidence, comme un éclair furtif devant ses yeux. Rhiannon. Ce prénom lui vint en tête et s'amplifia. Elle pouvait l'aider. Ce n'était certainement pas certifié mais sa liberté était en jeu. Il s'arrêta, immobile et droit, quelques secondes avant de reprendre sa marche. Sa cadence s'était sensiblement accélérée. Il était porté par l'espoir – cet infime espoir qui semblait titiller chaque de ses sens. Dans un moment d'euphorie, il aurait presque pu en rire, ou du moins en sourire. Ses pieds frappaient le sol avec énergie et, brusquement, il prit le chemin d'une petite ruelle. La respiration sifflante, des frissons lui parcourant les avants-bras, il adossa son dos au mur. Le temps de remettre ses idées en place, de reconsidérer la situation. Il était en cavale, bien. Il allait sûrement y passer, moins bien. Tous les nés-moldus allaient vraisemblablement crever. Cette optique le faisait frémir mais il ne pouvait pas craquer, pas maintenant. Il se racla la gorge et se redressa, quitta le soutien apporté à son dos. Un craquement significatif retentit. Il transplana et apparut devant le domicile de Rhiannon. Il avait eu l'occasion de passer devant, quelques années auparavant. S'appuyant contre la barrière en bois, de sorte à le soutenir, il essaya de contrôler les battements précipités de son cœur. Cela faisait approximativement deux ans qu'il avait commencé à transplaner et chacune de ses expériences s'était soldée par une nausée violente. C'était désagréable mais supportable.

Il passa la barrière en bois, s'avançant lentement le long de la petite allée qui conduisait jusqu'à la porte de la maisonnette. Il n'avait pas peur, non, il était terrifié. Qu'aurait-il fait si Rhiannon avait eu l'idée de quémander son aide ? Aurait-il accepté ? Oui, sûrement. Il l'appréciait, énormément même, c'était un fait. Mais il aurait cependant pris son pied à lui répéter à quel point il lui était indispensable. D'après ce qu'elle lui avait dit à son propos, elle était de sang-mêlé. Une pointe de jalousie naquit dans le cœur de Dwight et faillit retenir son bras, lancé vers l'entrée. Elle était sauve d'une manière ou d'une autre. Son poing frappa à trois reprises le centre de la porte, priant pour qu'il y ait quelqu'un établi à l'intérieur. Il attendit trois secondes avant de recommencer – son poing frappa une nouvelle fois le bois de l'entrée. Enfin, la porte s'ouvrit alors que la main serrée de Dwight s'était à nouveau levée. Devant lui se tenait Rhiannon. Ses sourcils s'arquèrent en un accent circonflexe alors qu'il baissait son bras en un geste trop précipité pour être honnête.

« Excuse-moi de te déranger, mm... tu as un moment à m'accorder ? S'il te plaît ? » Demanda-t-il, légèrement anxieux à la perspective d'être renvoyé. « J'ai quelques soucis, Rhiannon, et j'ai besoin de ton aide. Ce n'est pas encore une question de vie ou de mort mais... presque ? » Termina-t-il d'une petite voix interrogative, comme s'il voulait avoir l'accord de son amie avant d'en parler. Avant même d'y songer. « Ils sont à nos trousses. » Précisa-t-il enfin, sachant pertinemment que sa vis-à-vis saurait de quoi il voulait parler. Du moins, il osait y croire.
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MessageSujet: Re: RHIANNON ◮ this world is too much noise.    RHIANNON ◮ this world is too much noise.  Icon_minitimeMar 13 Nov - 14:18

It's always darkest before the dawn
I CAN'T SEE NO WAY, I CAN'T SEE NO WAY...


Le temps défilait, sans qu'elle en ait vraiment conscience. Au dehors, la peur s'était abattue sur la communauté sorcière. Plus rien ne fonctionnait correctement, dans ce bas monde. Ne demeurait plus qu'une méfiance excessive, une peur irrationnelle de se faire trahir par son voisin, son ami, la chair de sa chair. Rhiannon détestait l'hypocrisie ambiante et blessée dans laquelle le retour de Lord Voldemort les avait plongé. Tous. Petits moutons fragiles et formatés. Elle ne le craignait pas lui, non... Elle craignait les dégâts et dommages collatéraux que son règne impliquait sur la nature sorcière. C'était cela, qui le rendait réellement puissant ; son emprise sur la dignité humaine. Tous ne pensaient qu'à sauver leur peau, au profit d'autres, et cela la révulsait. Elle n'avait jamais plus détesté les hommes que depuis les premières « collaborations ». Certes, cela restait facile, pour l'adolescente au sang-mêlé - elle ne risquait rien, ou pas grand chose, si elle décidait de se tenir à carreaux. Mais jamais Rhiannon n'avait su se soumettre, ça ne serait certainement pas l'illusion de pouvoir qu'un mage noir tentait de lui renvoyer, qui la ferait se perdre. Elle se refusait à se laisser ensevelir sous les craintes irraisonnées, dénigrant celles et ceux qui n'auraient pas la force de ses convictions, son insouciance meurtrière. La peur contrôle le monde, les gens, cela n'était pas une nouveauté, mais elle, insolente et sotte, voulait garder un parfait contrôle d'elle-même, sur sa vie. La jeune Hawk voulait mourir en s'assurant d'avoir été ce qu'elle est, jusqu'à son dernier moment de vie, jusqu'à sa toute dernière expiration, et ce, bien qu'elle ne vaille pas plus que les autres. Bien qu'elle soit l'une des personnes les plus individualistes et putrides qu'il vous ait été donné de croiser dans une vie. Paradoxale et contrariée, la petite anglaise avait pensé, de nombreuses fois, à rejoindre les rangs de l'armée de Dumbledore, aux côtés de Camille. Elle s'imaginait se battre avec eux, pour leurs droits, leur démocratie. Mais cela voulait dire s'engager auprès de personnes ambitieuses et déterminées, donner de soi au nom d'une cause qui ne soit pas spécialement et totalement sienne. Et ça, l'adolescente égoïste et hésitante en était incapable. Malgré les valeurs et cette haine irrépressible qu'elle ressentait envers le monde, la belle ne pouvait s'engager. Elle ne pouvait s'emprisonner d'elle-même dans cette spirale tragique, c'était hors de question. Ses aspirations, ses rêves étaient tout autres. Elle voulait vivre longtemps, le plus longtemps possible, des choses qui la caractérisaient et la faisaient vibrer toute entière. Elle n'était pas prête à donner sa vie, qu'elle considérait comme étant précieuse, au nom du bien commun. Pas encore.

« J'vais m'coucher, éteins les lumières avant d'monter cette fois. » La voix - particulièrement pâteuse et alcoolisée - de son paternel l'avait sortie de sa torpeur. Instantanément, la sorcière reposa le livre - qu'elle avait couvé toute la soirée sans réellement parvenir à s'y plonger - sur l'étagère de la bibliothèque familiale. Elle demeurait la seule personne encore debout dans le foyer, quand elle entendit toquer à la porte. La première réaction de Rhiannon fut de se figer. Elle n'avait aucune idée de qui pourrait lui rendre visite, à elle, ou à ses parents, à une heure si tardive. D'ailleurs, personne ne pouvait lui rendre visite ; elle n'avait pas d'amis. Plus depuis avoir perdu Camille. Instinctivement, la jeune fille pensa aux forces de l'ordre moldues. Ils devaient venir pour son père, il avait fini par se battre dans un miteux bistrot de quartier, ou par faire une énième connerie, il ne pouvait en être autrement. On toqua à nouveau, avec plus d'insistance cette fois, alors agacée, la sorcière se précipita pour ouvrir. Ca n'était pas très prudent, mais après tout, que risquait-elle?

Bennett. La porte s'ouvrit sur les anglaises trempées et l'allure décharnée de Dwight Yaxley Bennett. Le jeune homme, apparemment pas très en forme, dégoulinait littéralement tant il était trempé, et son teint fantomatique inquiéta rapidement Rhiannon. Cette dernière, déstabilisée par la visite improvisée de son homologue, avait croisé les bras tout contre sa poitrine et était restée prostrée sur le seuil de la porte. Qu'est-ce que ce chieur pouvait bien lui vouloir? Non mais, n'était-elle pas en train de rêver? Elle ne l'avait pas vu depuis des semaines. Des mois, sans doute. Et puis, à quoi jouait-il exactement, avec cet accoutrement de randonneur? Une carte au trésor? Un instant, la jeune fille eut envie d'esquisser une remarque acide et moqueuse, en souvenir du bon vieux temps et des tortures amères qu'il lui avait fait subir au château, mais l'air grave de son camarade l'en dissuada. « Excuse-moi de te déranger, mm... tu as un moment à m'accorder ? S'il te plaît ? » L'anxiété dans son ton, aussi. Elle ne l'avait jamais vu si mal à l'aise. Ce n'était pas vraiment le genre de Dwight, de venir lui demander un service. Curieuse d'en savoir plus, Rhiannon arqua un sourcil comme toute réponse, encourageant son camarade à en venir aux faits. « J'ai quelques soucis, Rhiannon, et j'ai besoin de ton aide. Ce n'est pas encore une question de vie ou de mort mais... presque ? » Silence. La sorcière redoutait d'entendre la suite même si, petit à petit, tout prenait sens dans son esprit. « Ils sont à nos trousses. » Oh, pensa-t-elle intérieurement. Ca ne pouvait pas être plus limpide. Tant pis pour les bonnes vieilles blagues, la gravité de la situation primait sur leur relation de chien et chat.

Bienveillante, et toujours silencieuse, Rhiannon ouvrit un peu plus la porte et dégagea de quelques pas sur le côté. Adossée contre le mur, les bras toujours croisés sur elle, elle reprit, décidée à ne pas blesser l'égo de l'ancien vert et argent : « En haut de l'escalier. Première porte à droite. Et évite de faire craquer le parquet, mes vieux dorment. » Un bref hochement de tête pour lui indiquer la direction à prendre, tandis qu'elle éteignait les lumières d'un sortilège informulé, et Dwight pénétra chez la loyale Poufsouffle. Rhiannon n'était pas sûre de pouvoir le garder très longtemps avec elle. Elle n'avait pas hésité une seule seconde et savait qu'elle avait fait ce qu'il fallait, en le laissant pénétrer chez ses parents. Du moins, sur le plan éthique et moral. Mais intérieurement, la petite sorcière se triturait l'esprit. Personne ne connaissait son secret, la précarité dans laquelle elle vivait. La violence, la maladie de son géniteur, elle avait toujours tout caché à tout le monde, parce que c'était son choix, et qu'elle ne supportait pas d'être reliée à ça. À lui. Alors, la chétive blonde priait pour ne pas avoir à regretter son invitation, tandis qu'elle commençait à grimper les marches et à se demander comment elle parviendrait à cacher la toute nouvelle recrue.
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RHIANNON ◮ this world is too much noise.

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