001. NOM DE FAMILLE Ҩ	SPINNET.
002. PRÉNOM(S) Ҩ	ALICIA FLORYANN
003. ÂGE Ҩ	DIX-NEUF ANS
004. STATUT DU SANG Ҩ	NÉE MOLDUE
005. EMPLOI Ҩ	ANCIENNE MUSICIENNE. ELLE JOUAIT DE LA HARPE DANS UN ORCHESTRE.
006. DIPLÔMES OBTENUS Ҩ	7 BUSES & 5 ASPICS
007. BAGUETTE Ҩ	BOIS DE ROSE, PLUME D'HIPPOGRIFFE, 37, 61 CENTIMÈTRES, SOUPLE ET LÉGÈRE. IDEALE POUR LES SORTS DE DÉFENSE.
008. ÉPOUVANTARD Ҩ	LE CADAVRE DE DYLAN QUI LA SUIT EN LUI REPROCHANT DE L'AVOIR ABANDONNÉ.
009. PATRONUS Ҩ	UN PANDA

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“it takes a great deal of bravery to stand up to your enemies, but a great deal more to stand up to your friends.”

“l'avis de votre personnage sur voldemort”

Alicia est terrifiée par le Mage Noir. Evidemment, elle n’a pas réellement connu l’époque où il était au pouvoir puisqu’elle était à ce moment-là encore bien chaudement installée en Norvège avec ses parents, dans un monde serein de moldus. Mais elle a suffisamment entendu parler du Seigneur des Ténèbres durant ses années à Poudlard pour savoir qu’il est à craindre. A présent qu’elle sait ce dont il est capable, elle en a encore plus peur. Elle est consciente qu’il est tout puissant et que sa famille court un grand danger par sa faute (à elle comme à lui). Mais elle ne peut rien y faire pour l’instant alors elle fuit pour sauver sa vie. Incroyablement seule, elle nourrit une haine sans pareil envers l’homme qu’elle pense, malgré elle, invincible.

“que pense-t-il de l'ordre du phénix ?”

Elle sait que de nombreux anciens amis à elle font parti de l’Ordre. Elle ne sait pas exactement qui mais elle le sait. Pour elle, cette organisation est quelque chose qui relève de l’utopie. Son esprit a tellement été terrifié par la noirceur du monde de ces derniers temps qu’elle a perdu tout espoir en cette association d’illuminés. Pourtant, elle ne demande qu’à y croire mais dans ce monde où le mal semble avoir gagné et où elle est obligée de fuir constamment, elle ne croit plus en de soi disant sauveurs. Ils se montrent à peine, leurs actions sont veines et les Mangemorts semblent toujours parvenir à les vaincre. De toute manière, personne n’était jamais là pour répondre à ses interrogations. Elle a perdu la foi en eux depuis longtemps. Mais elle attend de rencontrer quelqu’un qui pourra lui redonner espoir, peut être qu’un jour ?

“comment vit-il la situation actuelle ?”

Alicia est terrifiée mais elle à également beaucoup de courage à revendre, il suffira d’une étincelle pour qu’elle s’en rende enfin compte. La gloire qui pourrait cependant l’illuminer une fois cette guerre terminée est enfouie sous des kilomètres de peur. Oui, Alicia a peur mais elle ne rechignera pas à se battre s’il le faut. Pour sauver sa famille ou ses amis. Pour se sauver elle-même. Son seul réel problème est qu’elle n’a pas encore eu l’occasion de le faire. Parce qu’elle fuit tant qu’elle le peut pour sauver sa peau. Se battre oui, mais pas temps que ce n’est pas nécessaire. Si sa lutte est vaine, elle ne tient pas à voir son nom écrit sur un mémorial en l’honneur des malheureuses victimes de la guerre une fois cette dernière finie. Elle voudrait pouvoir encore voir le bout de cette effroyable bataille. Après, peut être, trouvera-t-elle enfin la paix et la stabilité dont elle rêve depuis ce qui lui semble être si longtemps ?

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“every year is the same, muggles are everywhere.”

001. TON WEB PSEUDO Ҩ	CRIPSOW.
002. TON ÂGE Ҩ	TOUJOURS SECRET HEIN
003. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ	SOON.
004. PERSONNAGE Ҩ	DE LA SAGA
005. TON AVIS Ҩ	IL GERE SA MEME
006. TROUVÉ PAR Ҩ	PANSY (soit moi quoi)
007. DERNIER MOT Ҩ	BLOUP
008. CONNEXION Ҩ	7J/7

Alicia est née en ce beau jour, c’était le trois mars exactement, le printemps n’avait pas commencé depuis longtemps, et comme toujours, la saison déterminait son caractère. Les débuts frétillants du printemps qui commençait à s’installer pouvaient dès lors annoncer le caractère fragile d’Alicia. Sa mère était une psychologue reconnue et son père travaillait en temps que batteur dans un groupe qui faisait alors fureur en Norvège. Ce n’était pas une rock star née, juste un musicien amateur parti de rien mais qui avait réussi à se faire une place dans ce monde aux côtés de son meilleur ami, le parrain d’Alicia et de son frère. Désirée par toute sa famille, Alicia mena une petite vie tranquille autour du grand lac de la propriété de ses parents, jusqu’au jour où un orage vint assombrir son existence, pourtant si bien commencée. Une tempête se préparait déjà depuis longtemps mais elle ne l’avait pas remarquée, elle était trop jeune.

« Alicia, ma chérie, viens voir ! » Alicia devait avoir cinq ans lorsque la voix tremblante de sa mère l’appela depuis la cuisine. « Alicia ! » Son père avait un grand sourire aux lèvres. « Tu vas avoir un petit frère ! » La petite fille ne savait pas trop comment réagir à cette nouvelle… Elle choisit de hausser les épaules, elle verrait bien comment se comporter par la suite. Elle avait toujours aimé l’idée d’avoir une petite sœur. Mais un petit frère… Elle se força à sourire à sa mère qui n’avait pas l’air aussi heureuse que son mari. Et pour une raison évidente. Cet enfant n’était pas celui de son conjoint.

Ce jour d’avril qui allait bouleverser son existence sans qu’elle ne s’y attende commença pourtant très mal. Alicia était seule chez elle, es parents étaient au travail ou elle ne savait trop où. Alors qu’elle mangeait sa tartine de confiture, son regard dériva vers le buffet en face d’elle. C’était là que se trouvait normalement la seule âme qui vive dans la pièce en dehors d’elle-même. Monsieur Bubulle, son poisson rouge que son père avait acheté le jour de sa naissance nageait d’ordinaire doucement dans son bocal mais là, il ne bougeait pas. Ses nageoires restaient désespérément inertes ce qui le faisait flotter à la surface. Monsieur Bubulle n’était plus. Sur cette pensée, Alicia se leva, rangea son assiette et ses couverts avant d’aller chercher un sac plastique où elle vida le contenu de l’aquarium. Elle inspira un grand coup. Le poisson était le seul véritable ami qu’elle n’ait jamais eu. A l’école, la petite fille n’était pas très appréciée, trop effacée, trop fade aussi. Alors Monsieur Bubulle était là quand elle rentrait, il ne lui disait jamais rien de méchant, se contentant de lâcher des Bloup parfaitement neutres.

Les larmes menaçaient de couler mais elle les retint le plus longtemps possible, emmenant le sachet plastique avec elle, elle poussa la lourde porte de la véranda qui menait directement à l’extérieur, vers le lac. Elle s’agenouilla devant la rive et laissa enfin couler ses larmes. Elle ne sut jamais combien de temps elle resta là, à observer le sachet rempli d’eau où le corps sans vie de Monsieur Bubulle flottait. Puis finalement, elle déversa son contenu dans le lac, observant son poisson s’éloigner doucement. « Adieu » Détournant le regard, elle remarqua alors la présence d’un garçon derrière elle. « Salut » dit-il avec un grand sourire. « C’était ton poisson ? » Alicia renifla piteusement puis se força à afficher un petit sourire. « Oui, c’était monsieur Bubulle. » Le garçon s’approcha d’elle puis s’assit à côté d’elle. « Tu veux que je dise quelques mots pour monsier Bubulle ? » Elle acquiesça silencieusement d’un hochement de tête. « Repose en paix, monsier Bubulle, poisson aimé et chéri par ta famille. Tu resteras à jamais dans nos cœurs. Adieu, sois heureux là où tu arriveras. » Alicia sourit au garçon avant de respirer longuement et calmement. Elle essuya les larmes qui dévalaient ses joues avec sa main avant de déclarer « Moi c’est Alicia. Alicia Spinnet, enchantée. » « Et moi c’est Dylan, Dylan Kingston. Enchanté également. »

« Alicia, je te présente John. John, je te présente Alicia, ta grande sœur. » Alicia lança un regard en biais au bébé qui braillait joyeusement. Il avait de grands yeux bleus et une masse de cheveux presque inexistants. Alicia lui lança un regard dubitatif. « Ouais. » Elle n’avait jamais demandé à avoir un petit frère. Encore moins un petit frère criard.

« JE LE DETESTE ! » John avait passé sa journée à brailler et Alicia avait l’impression d’avoir la tête plus grosse qu’une pastèque. Elle avait hurlé ca devant son père qui la regarda, un mince sourire sur les lèvres, l’air amusé. « Moi aussi je détestais mon frère quand j’étais plus jeune. Ca ira avec le temps tu verras. » Alicia, alors âgée de six ans, regarda son frère d’un an avant de quitter la pièce pour retrouver l’endroit dans lequel elle se réfugiait souvent ces temps derniers. Le lac. Elle y retrouvait la solitude qui lui manque depuis l’arrivée de John. Mais parfois elle y retrouve aussi Dylan, son seul ami depuis que Monsieur Bubulle est parti. Dylan ne va pas à l’école, il suit des cours par correspondance à ce qu’il raconte. « Alors qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui ? » demande la voix calme du garçon qui vient s’asseoir à côté de son ami. Il a un an de plus qu’elle et pourtant il a l’air beaucoup plus grand. « John est chiant. T’as de la chance d’être fils unique. » « On se sent seul parfois » Il sourit à Alicia en la prenant dans ses bras. Avec n’importe qui d’autre, elle aurait reculé mais Dylan n’étai pas n’importe qui. Alicia ne comprenait pas la plupart des filles de son âge qui détestaient les garçons parce qu’ils étaient violents et immatures. Dylan était tout sauf violent et immature d’après elle. Peut être n’était-il pas un garçon ? Elle sourit à cette pensée en se blottissant dans les bras de son meilleur, seul et unique ami.

Alicia ne sut pas réellement comment son père apprit que John n’était pas de lui mais il décida immédiatement de partir. Par partir, certains entendent changer de maison, s’installer dans le village voisin. Mais M. Spinnet voyait les choses en grand : changer de pays et s’installer à plusieurs milliers de kilomètres de son ex-femme. Ainsi rejoignirent-ils l’Angleterre, terre natale de l’artiste alors qu’Alicia avait six ans. Il fut conclu qu’il ne reviendrait jamais en Norvège mais que la petite fille pourrait venir voir sa mère pendant les vacances. Pourtant, elle ne reviendra plus en Norvège avant longtemps.

« Bienvenue dans ta nouvelle maison, ma chérie. » Mr. Spinnet montra la grande bâtisse familiale où elle vivrait à présent avec sa tante et son père. Elle commença doucement à s’intégrer, allant à l’école, apprenant l’anglais mais gardant tout de même son accent norvégien. Le jour de son onzième anniversaire, elle reçut la visite d’une vieille dame. Elle lui disait qu’elle s’appelait Minerva McGonagall et qu’elle était la directrice adjointe d’une école de sorcellerie… Elle laissa la lettre à l’intention de son père puis elle repartit, disant qu’elle viendrait la cherche le 31 juillet pour aller acheter ses affaires scolaires. « Ouah c’est fou ca. Tu y crois, toi ? » Demanda Mr. Spinnet avec un grand sourire. « On verra bien le trente-et-un, non ? » Il acquiesça avec un hochement de tête.

« Ca ma l’air clean. » Dit finalement Mr Spinnet en observant les autres enfants qui se pressaient autour du train. « Le Poudlard Express. Y a plus original comme nom. Passe une bonne rentrée ! Et envoie moi des lettres. » « Promis. On se voit pendant les vacances de Noël. Et si on te demande, je suis dans une école spécialisée dans la musique en Ecosse, d’accord ? » « Ca me va. Amuse-toi bien ! » Alicia lui fit un signe de la main avant de rentrer dans le train, derrière une fille aux longs cheveux noirs. Elle s’installa dans un compartiment vide pour être vite rejointe par un garçon noir avec des dreadlocks qui se nommait Lee Jordan.

Lors de la cérémonie de répartition, Alicia fut l’une des dernières à être appelée. Lorsqu’enfin elle s’installa sur le tabouret, elle se demanda quelle maison lui était destinée. Certainement pas Serpentard, peut-être Poufsouffle ? Ou Gryffondor. « Gentille, loyale. Tu ferais une bonne Poufsouffle. Mais il y a bien quelque chose qui… Oh… Oui. Je vois. Je vais donc dire… GRYFFONDOR ! » Sautant du tabouret, Alicia alla rejoindre Lee Jordan qui s’était fait des amis en la personne de George et Fred Weasley – sans qu’elle sache lequel était qui – qui les rejoignirent rapidement. Il y avait aussi une grande fille noire qui s’appelait Angelina et qu’Alicia avait rencontrée dans le train alors que Lee parlait avec les jumeaux.

« Alicia, notre poursuiveuse est malade. Tu veux bien prendre sa place pendant le prochain match ? » « Moui bien sûr, pas de problème Oliver. »
« Viens t'entrainer ce soir alors. »
« Ok ca marche. A ce soir alors » Alicia avait été retenue comme poursuiveuse remplaçante et voilà l'occasion de montrer ce dont elle était capable. L'entrainement se passa bien, elle fit la connaissance d'Oliver avec qui elle avait brièvement parlé mais qu'elle ne connaissait pas vraiment. Elle papota avec Angelina qui partageait son doroir et qu'elle connaisait donc bien. Elle rencontra également les jumeaux Weasley et James Holden, respectivement batteurs et poursuiveur.

« Avec le départ de Katherina, tu veux bien devenir la troisième poursuiveuse de l'équipe ? Tu ne seras pas la seule nouvelle, Katie Bell prend la place de James. Et Harry Potter est le nouvel attrapeur. Sinon Angelina et les Weasley sont toujours là. » Demanda Oliver d'un air suppliant « Oui, bien sûr. C'est d'accord. C'est super Oliver, merci ! » « Ali chérie ! Tu fais partie de l'équipe ! Heureux de te voir ici, bienvenue ! » Fit George avec un sourire amical. « Merci George. » C'est ainsi qu'Alicia devint l'amie de George Weasley, et par la force des choses de Fred. Mais elle avait toujours eu des affinités avec George puisqu'il fut le premier à s'intéresser à elle. Mais jamais il ne serait aussi important à ses yeux que Dylan. Elle savait qu'il l'avait surement oubliée depuis le temps, mais il lui manquait et elle avait très envie de le revoir. Peut être durant les vacances d'été ? Pour la première fois, elle réfléchit à l'idée de retourner en Norvège pour quelques semaines...

Et voilà, à présent Alicia s'envole vers la Norvège, terre de son enfance pour retrouver son demi-frère qu'elle n'a pas vu depuis sept ans. Elle ne sait même plus qu'elle âge il a ... Huit ans, très certainement. Elle verrait aussi sa mère... Sa mère qui avait osé trompé son mari pour faire un bébé brailleur. Non, Alicia n'avait toujours pas enlevé cette idée de sa tête. Pour elle, John était toujours ce gosse criard qui l'empêchait de dormir. Pourquoi se rendait-elle en Norvège alors ? Peut être l’insistance de son père qui lui rappelait que cela faisait sept ans qu'elle n'avait plus vu sa famille maternelle...

Lorsqu'elle arriva dans la maison où elle avait vécu les premières années de sa vie, une vois l'accueillit : « Alicia, ma chérie ! » Sa mère n'avait pas changée. Toujours ces longs cheveux blonds et ces yeux océan. Si semblables à ceux de John dans les souvenirs d'Alicia. John. Il était à côté de sa mère, petit garçon qui lui rappelait étrangement Dylan lorsqu'elle l'avait rencontré pour la première fois. « Salut maman. John. » Elle sourit à son demi-frère, plus par automatisme que par réelle envie. « Alors c'est toi la fameuse Alicia ? » « Je suppose. » « On m'a beaucoup parlé de toi. » « Mmmh. » Elle ne savait pas trop quoi dire, retrouver un frère qu'on avait abandonné à l'âge d'un an n'était pas quelque chose d'aisé à faire. « Je vais dehors, je reviendrai pour dix-huit heures. » « D'accord. »

« Alors on est de retour au bercail ? » C'était drôle d'entendre parler norvégien à nouveau, mais Alicia devait avouer que ca lui faisait du bien. Elle se retourna bien qu'elle sache évidemment qui venait d'interrompre ses réflexions. « Juste pour les vacances. » « C'est mieux que rien je suppose. Tu m'as manqué Alicia. » Elle lui sourit tristement, elle ne put s'empêcher de penser qu'elle allait devoir le quitter à nouveau dans deux semaines. « Alors, quoi de neuf ? » Elle eut très envie de lui dire qu'elle était une sorcière, juste pour voir s'il la croirait. Ou par défi. « Pas grand chose. Et toi ? » « Rien. La vie en Norvège est plutôt chiante en fait. Tu as de la chance de vivre en Angleterre. » Alicia sourit doucement alors qu'elle posait sa tête contre l'épaule de son ami. Oui, il lui avait manqué. Oui, c'était principalement pour lui qu'elle était de retour en Norvège, elle s'en rendait compte à présent. « Juste pour l'info, tu m'as manqué aussi Dylan. »

« Et si j’étais attaquée par le monstre ? » demanda Alicia, soucieuse. Il était clair qu’en temps que née moldue, elle était dans la ligne de mire de ce qui se trouvait dans la Chambre des Secrets. « Mais non, ne t’inquiète pas. » La rassura George « Harry ne te fera aucun mal » Elle le fusilla du regard. Elle l’aimait bien mais son manque de sérieux l’exaspérait par moments. Surtout lorsque sa vie était en jeu. Qu’est ce qu’elle aurait aimé pouvoir parler avec Dylan, tout lui avouer. Et pourtant elle ne pouvait pas. Quelle horrible personne était-elle si elle ne faisait même pas confiance à son soi disant meilleur ami ?

Finalement, le basilic fut achevé par Harry – toujours lui – et Alicia s’en sortit sans aucune égratignure. C’est avec un certain soulagement donc qu’elle quitta Poudlard cette année-là. Elle avait hâte de retrouver le semblant de stabilité qu’elle avait dans le monde moldu avec son père. Il lui apprit à faire du patin à glace durant ces vacances-là et elle se découvrit un talent caché pour cet art. Elle continua également à s’entrainer à la harpe, instrument qu’elle maitrisait depuis l’âge de six ans.

« T’as vu, Black s’est échappé ! » Etait la phrase qu’elle entendit le plus souvent en ce premier septembre 1995. « Ouais j’ai vu. Mais il ne s’attaquera pas à Poudlard. Au pire, qu’est-ce qu’il pourrait bien me vouloir ? » Etait ce qu’elle répondait la plupart du temps, lorsqu’elle n’était pas trop occupée à lire l’article qui parlait de cette évasion. Auquel cas, elle ignorait simplement la question. « Salut Alicia ! » « Oi hey Fred. Ne me parle pas de Black, s’il te plais. » Il lui lança un clin d’œil amusé et s’assit à côté de la jeune femme alors que George prenait place en face. « Tu ne trouves pas, mon cher frère, qu’Alicia est devenue plutôt intéressante ? » « Très intéressante même » Fred sourit à la sorcière qui avait pris une jolie couleur pivoine.

« Qu’est ce qu’il y a, Ali chérie ? » Demanda George, inquiet. Ils étaient en cinquième année et ils avaient donc franchis la frontière entre « petit nouveaux » et « vieux habitués » dans la Salle Commune. A présent, ils pouvaient s’installer où ils le voulaient sans prendre le risque de se faire chasser par les plus vieux. « Oh, rien » Depuis qu’elle sortait avec Fred, elle s’était considérablement rapprochée des jumeaux et les considérait comme ses meilleurs amis. Outre leur caractère peu sérieux et parfois chiant – il n’y avait pas d’autre mot – Alicia les adorait. « Allons, je vois bien que quelque chose te tracasse. Dis à tonton George ce qui se passe dans ta si jolie petite tête » « C’est Fred… Je ne sais pas. » Elle soupira. Depuis quelques temps, elle avait l’impression qu’ils n’avaient rien à faire ensemble. Angelina devenait folle, elle aimait Fred depuis longtemps mais tout ce qu’ils savaient faire c’était se regarder, se provoquer sans jamais aboutir à quelque chose de sérieux. Alors lorsqu’Alicia était arrivée et avait déclaré qu’elle sortait avec Fred, Angelina avait failli l’étrangler. Après réflexion, il était clair qu’elle n’était pas faite pour lui, elle était douce et effacée alors que lui était une pile vivante… Et puis il y avait Dylan. Malgré le temps, elle n’arrivait pas à le faire sortir de ses pensées. « Et si on n’était pas faits l’un pour l’autre, George ? » « Alors il vaudrait mieux que tu lui dises, ca éviterait bien des dégâts. » « Mais je ne sais pas… » « Ca ira, Ali. Tu trouveras des réponses tôt ou tard. » Elle le regarda avec une étrange envie d’éclater de rire. Voir George Weasley être sérieux la déstabilisait au plus haut point.

« Alicia ! » « Fred ! » Ils s’étaient percutés avec violence en plein milieu d’un couloir et se regardaient avec une certaine gêne. « Je… » « Je… » « Vas-y » « Non toi » « Je crois qu’on devrait mettre un terme à tout ca. » « Ouais j’allais le dire » « Amis alors ? » « Ouais, amis » Elle lui sourit doucement en s’éloignant, le cœur léger.

« Salut m’man ! Salut John ! » Lança joyeusement Alicia lorsqu’elle rentra en Norvège durant la moitié du moi d’août. Contre toute attente, sa relation avec son demi-frère s’était adoucie et elle apprenait peu à peu à jouer la grande sœur avec lui. « Alicia ! » Il lui sourit largement en ouvrant la porte. « Dylan m’a dit de te prévenir qu’il voulait te voir ce soir. » « Depuis quand parles-tu avec Dylan, toi ? » Elle avait un air légèrement moqueur qui disparut lorsqu’il lui annonça qu’il était leur voisin d’en face et qu’il était obligé qu’ils se connaissent. Elle prit alors conscience en rougissant qu’elle ne savait même pas où vivait Dylan… Alors ils étaient voisins ? Elle sourit à cette idée.

« Alicia ! Viens, entre ! » Dit gaiment Dylan en invitant son amie à rentrer. « Alors c’est là que tu vis ? » La maison était relativement grande, bâtie dans un style ancien. « Ouaip. Viens, je vais te montrer ma chambre ! » Il l’emmena à l’étage et lui désigna une grande pièce. Elle était lumineuse et donnait sur la rue. Alicia pouvait apercevoir sa maison depuis là. Alors qu’elle s’approchait de la fenêtre, elle remarqua quelque chose sur le bureau. C’était un journal en vieux papier légèrement jauni. L’écriture calligraphiée lui rappelait relativement quelque chose. Elle le prit alors que Dylan refermait la porte. Alicia sentit un grand sourire illuminer son visage alors qu’elle lisait le titre « La gazette du Sorcier » norvégienne. Et les images... Avec bonheur, elle remarqua qu'elles bougeaient. Elle prit le journal et se planta devant Dylan en disant « C’est moi ou les images bougent ? » Elle avait un sourire mutin planté sur le visage alors qu’elle regardait son ami perdre contenance. Il rougit violement en bredouillant. « C’est… C’est rien !» « Si. Les images bougent Dylan. Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? » Elle se jeta contre lui et passa ses bras autour des épaules du jeune homme. « Je savais pas que tu étais un sorcier ! » « Comment… Comment ? Tu es… Toi aussi ? » « Yep ! Tu étudies où ? » « Durmstrang. Et toi poudlard, je suppose. Mais tes parents sont des moldus hein ? » « Oui, maman n’est même pas au courant. Mais papa oui. Et toi ? » « Je suis un sang mêlé. Papa est un sorcier. Mamen une moldue. »

« Les autres écoles ne devraient pas tarder. Durmrstrang et Beauxbâtons… » « Tu n’as pas des amis là bas ? » Alicia, avec son léger accent norvégien, avait très vite été reconnue comme n’étant pas d’origine cent pour cent anglaise. Effectivement, son père avait beau être anglais, sa mère était une norvégienne de pure souche. « Si. »

« Dylan ! » Une fois le repas terminé, son ami ayant quitta enfin la table des Serpentards pour rejoindre Alicia à sa table. « Alicia ! Eh bien dis-moi, c’est sympa ici ! » Il s’exprimait dans un anglais plutôt approximatif avec un bel accent – le même qu’Alicia mais en moins prononcé – et semblait un peu mal à l’aise. « Ouais. Je te ferai visiter si tu veux. Tu comptes t’inscrire ? » « Tu rigoles ? J’ai aucune chance face à Viktor Krum ! » « Tu m’as l’air pourtant beaucoup plus… Comment dire… Capable de te déplacer ? » Ce n’était pas un secret que l’attrapeur bulgare ne soit pas particulièrement gracieux une fois descendu de son balai.

« Tu vas avec qui au Bal ? » « Personne et toi ? » « Personne. » « Je suppose qu’on va devoir se débrouiller comme ca. » « Ouais. Devant la Grande Salle à sept heures ? » « Ca marche. J’ai cours là, à bientôt ! » Pourtant, c’est avec regret qu’Alicia s’éloigna de Dylan ce jour-là. Son cœur battait la chamade et son estomac était rempli de ptérodactyles. Beaucoup de garçons l’avaient invitée, mais elle ne voulait pas aller avec un inconnu. En fait, à part Dylan, tout le monde aurait pu lui demander, elle aurait refusé. Elle avait un sourire béat alors que le Professeur McGonagall faisait rentrer sa classe.

« Mon père a décidé de rester en Angleterre l’année prochaine. » « Pourquoi ? » La musique était forte et après avoir dansé pendant une bonne heure, les deux amis s’assirent à une table vide pour retrouver leurs forces. « Il dit que l’éducation ici est bien meilleure et que rien ne le retient en Norvège. Maman est d’accord. » « C’est génial ! Viens habiter près de chez nous ! Tu resteras à Poudlard alors ? » « J’en parlerai à papa. Et oui, je reste à Poudlard. Le Choixpeau me placera lorsque je m’inscrirai à la fin de l’année. » « J’espère que tu iras à Gryffondor » « Moi aussi. » Ils ne s’embrassèrent pas cette nuit-là – et pourtant, bon nombre de couples se formèrent grâce au bal – mais c’était un ramassis de non dits qui furent révélés grâce à cet événement. Chacun de leur côté, ils découvrirent que l’autre n’était pas qu’un bon ami. Ils le savaient depuis longtemps, seulement, se l’avouer était quelque chose de bien plus compliqué.

« Alicia ! Que s’est-il passé ? » « C’est Ombrage, elle à découvert et on a… On a été trahis… » Elle se blottit dans les bras de Dylan. Ils étaient assis au coin du feu dans la Salle Commune des Gryffondors. Elle ne savait pas comment il était arrivé là mais il avait été envoyé chez les lions. Un mélange de caractère adéquat et de désir d’aller chez les courageux lui avaient permis de trouver la maison de Godric. « Qui ? » « Marietta Edgecombe. Je ne la connais pas… Mais en tout cas, elle a eu des ennuis avec Hermione Granger. » « Et toi, ca va ? » « Ca peut aller » Elle lui sourit pour le rassurer alors qu’il la serrait contre lui. « Je suis désolé de l’avoir laissée te toucher, je te protégerai la prochaine fois, promis. » Alicia soupira d’aise. Dans ses bras, elle avait tout oublié : l’horrible heure qu’elle avait passée en retenue, l’horrible moment de l’interrogatoire, les espoirs de plus en plus minces de gagner la coupe de Quidditch ce qui rendait Angelina furieuse. Tout, elle oubliait absolument tout.

« Je crois que je vais laisser beaucoup de choses à Poudlard. » « Comme ? » « Mon enfance, mon adolescence, mes souvenirs… » « Nostalgique ? » Il lui lança un regard amusé. Elle y répondit en lui tirant puérilement la langue. « Au fait, je sais que tu n’as pas trouvé de maison à Liverpool mais tu vis où maintenant ? » « On a acheté une maison dans la banlieue de Cardiff, pourquoi ? » « Pour savoir où t’écrire » « Tu n’auras pas besoin de m’écrire, tu sais, on se verra. » « Pour savoir où te trouver alors » « Je viendrai te chercher. » L’année était terminée. C’était la dernière journée qu’elle passait à Poudlard. Elle avait du mal à y croire. Alors qu’ils étaient devant le Poudlard Express qui s’apprêtait à les ramener à la réalité, Dylan fit enfin le premier pas. Ce premier pas qu’ils attendaient tous les deux depuis trop longtemps. D’un mouvement parfaitement naturel, il l’attira contre lui et l’embrassa doucement. Elle sourit contre ses lèvres mais lui rendit son baiser. Lorsqu’ils se détachèrent, leurs joues avaient pris une jolie teinte rosée. « Ca peut rester à Poudlard, ca aussi. »

Alicia et Dylan emménagèrent très vite dans un appartement sur le Chemin de Traverse, près de chez le jeune homme. Durant une année entière, ils vécurent heureux, évoluant peu à peu au milieu des sorciers accomplis qu’ils côtoyaient chaque jour. Tout ca jusqu’à cette fameuse nuit où Dylan réveilla la jeune femme en l’appelant d’une voix affolée « Alicia ! J’ai une mauvaise nouvelle. Dumbledore… il est… il est… » « Il est… ? » « Mort »

« Le Ministère est tombé Alicia, il faut qu’on parte. Vite ! » Ils avaient déjà préparés le strict nécessaire « au cas où » ainsi furent-ils très vite sur les routes de l’Angleterre. Ils auraient pu fuir dans un autre pays, ils auraient pu retourner en Norvège comme si de rien n’était. Mais ils ne souhaitaient pas fuir de la sorte, c’était lâche et indigne d’anciens Gryffondors. Et de toute manière, ils étaient ensemble… Enfin, ca, c’était jusqu’à ce fameux jour de mars. Le premier, deux jours avant l’anniversaire d’Alicia.

« Il y a eu un bruit dehors. Je vais voir. » Ils étaient confortablement assis dans leur tente lorsque Dylan s’était figé, tous sens aux aguets. « Non, Dylan. Pas seul. Je viens avec toi » sans rien ajouter et coupant court aux protestations du jeune homme, Alicia se leva et sortit sa baguette. Ils étaient protégés des regards et de l'ouïe des Mangemorts mais ils n'étaient pas totalement invisibles non plus. Une silhouette s'approchait de la limite des boucliers. Si elle les franchissait, les deux fugitifs allaient devoir se battre. Ils n'en eurent pas le temps.


« Cours Alicia ! Cours ! » hurla Dylan derrière elle alors que les premiers sortilèges pleuvaient sur eux. Ils ne savaient pas pourquoi les Mangemorts leur en voulaient ou les pourchassaient mais ils ne semblaient pas enclins à parler alors Alicia courut le plus vite possible, sentant la présence de Dylan derrière lui. « on va pas y arriver Alicia ! Cours ! Continue et ne t'arrête pas ! » Une étrange sensation remua l'estomac d'Alicia alors qu'elle hurlait « Et toi ? » [colororange]« Je vais les retenir. Enfuis-toi. »[/color] Il soupira alors qu'il cessait de courir. Il ne leur restait plus que vingt mètres avant que les Mangemorts ne les atteignent. Alicia se stoppa également et se jeta sur Dylan « Promets moi que tu me retrouveras » Dylan respirait calmement et la prit dans ses bras, caressant doucement ses cheveux. A présent, c'était comme si le temps s'était arrêté. « Je... Alicia, je ne peux pas te promettre ca. Peut être que je ne... » Il ne finit pas sa phrase, un sanglot l'étouffa. « Ne raconte pas n'importe quoi. » Plus que huit mètre, les sorts se dirigeaient vers eux et ne les manquaient que de peu. « Je t'aime Alicia, quoi qu'il arrive, je t'aime, je t'aimerai toujours et je t'attendrai ! » Alors il l'embrassa avec plus de fougue qu'il ne l'avait jamais fait et la repoussa brutalement. « Cours ! » N'écoutant que la voix de Dylan, elle prit ses jambes à son coup mais prit tout de même le temps de mémoriser chaque trait du visage de l'amour de sa vie. Elle se retourna alors qu'elle avait presque atteint la lisière du bois. S'autorisant un dernier regard, elle s'arrêta pour voir les Mangemorts se rapprocher de la silhouette de Dylan Trois mètres. Dylan se redressa. Deux mètres. Dylan brandit sa baguette. Un mètre. Dylan lança un sortilège. Zéro. Il tomba alors qu'Alicia transplanait vers le seul endroit qui lui vint à l'esprit : Loutry Ste Chaspoule.

Deux jours plus tard. « Et Fred, ca ne serait pas... » « Alicia ! » Les jumeaux se précipitèrent vers le corps recroquevillé à même le sol « Ali ! Ali ! Ca va ? » Un grognement lui répondit alors que le corps de la jeune femme se recroquevilla encore plus « Ali ! Reste avec moi Fred, va chercher maman ! Dépêche-toi » « Tiens bon Alicia. »

Alicia n'était plus que l'ombre d'elle-même. Elle n'est jamais retournée dans la forêt où elle a vu Dylan pour la dernière fois. Elle a toujours ce terrible espoir, au fond de son coeur, que peut être. a présent, elle partage le quotidien des jumeaux Weasley, mais leur bonne humeur la met mal à l'aise. Elle ne sourit plus que pour faire bonne mesure devant Mrs Weasley. Lorsque tout le monde dort, le soir, elle se permet de pleurer, parfois, elle part même pour hurler, seule, dans un endroit isolé et insonorisé. Elle pense que personne ne l'entend. Et pourtant, les jumeaux l'entendent.

« Où est Alicia ? » « Je ne sais pas. Elle a longtemps hurlé hier soir mais elle n'était pas rentrée quand je me suis réveillé. » « Je crois qu'elle a diparu George.» Alicia était partie, tard dans la nuit. Elle les avait abandonné sans leur laisser un seul mot. Et elle n'avait aucun regret. la solitude lui ferait le plus grand bien. Elle avait besoin de retrouver l'endroit où elle avait vu Dylan pour la dernière fois.

« Je ne sais pas où tu es, Dylan. Mais j'espère que tu es toujours vivant. » Elle est assise sur un gros rocher, juste là où elle l'a abandonné, quelques jours plus tôt. Elle pleure, rien d'étonnant. Les larmes dévalent ses joues sans qu'elle ne puisse les arrêter. « Si tu es en vie, Dylan. Je t'en prie, réponds moi. Dis moi que tu es toujours là, que tu seras toujours là pour me protéger. » Elle hurla à la nuit, frappa le sol de ses poings, griffa l'écorce du vieux chêne en face de son rocher. Cette nuit fut la plus difficile de sa vie. Interminable. Douloureuse. Pleine de remords et de regrets. Elle faillit mettre fin à ses jours, ce soir-là. Mais elle ne le fit pas. Par respect pour Dylan.

Elle ne sut pas combien de temps elle resta prostrée dans ce bois. Peut être deux heures, peut être des jours, des semaines, des mois ? Qui savait. Elle avait perdu le fil du temps depuis que Dylan n'était plus avec elle. Combien de levés de soleil n'avait-il pas vu ? Mais peut-être les avait-il vus ? Elle soupira en étouffant un sanglot. A quoi bon espérer encore ? Il l'aurai retrouvée s'il était encore en vie... Pas vrai ? Alors elle se leva et regarda une dernière fois l'endroit en murmurant « Je suis désolée. Je t'aime aussi Dylan, j'aimerais tellement que tu puisses l'entendre. » puis elle se détourna pour la dernière fois et, sans se retourner, rejoignit la lisière du bois.

Silhouette fantomatique, Alicia réussit à retrouver les Weasley, quelques semaines plus tard. Elle ne leur adressa qu'un regard désolé et un maigre sourire, aucune d'explication ne fut donnée. Elle voyait bien la lueur de reproche qui brillait dans leurs yeux mais elle n'avait pas le courage de se justifier, de leur parler de ce qui ne leur appartenait qu'à elle et à Dylan.