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 Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »

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MessageSujet: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeSam 11 Aoû - 2:27

Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Tumblr_lp1uo87PcC1qcjg3qo1_500


Everytime I look in your eyes, you make me wanna die.

    « Dites lui que je ne peux pas pour quinze heures, j'ai déjà deux rendez vous importants avec le chef de la brigade magique ainsi qu'avec Mr. Lockwood. Non non je ne veux pas entendre de "mais", demain a treize heures point. »

    Qu'est qu'il n'arrivait pas à comprendre ce foutu employé? Ces derniers temps, Alexander était complètement overbooké. Son agenda ressemblait à celui d'un premier ministre, il n'avait pas le temps pour Mr. Johnson et sa foutu audience sur les nouvelles mesures concernant les analyses d'empoisonnements aujourd'hui. Ce dernier allait devoir se montrer patient. Dans les affaires deux mots d'ordres règnent : réactivité et fermeté. Alexander était tout à fait capable pour rester sur ses positions et ce n'est pas demain la veille pour un certain Johnson qui venait de débarquer comme une fleur que cela allait changer. Alexander était devenu quelqu'un d'important qui ne cessait d'évoluer et grossir en importance dans Le Ministère de par son don convoité et son application. Très curieux, il touchait un peu à tout, dans la mesure du possible et si le cas était intéressant et c'était à peine s'il avait le temps de parfois s'asseoir dans son bureau et fumer une cigarette. Alexander devait également aller à l'entrée pour accueillir un juge important avec lequel il avait une réunion. Alexander se remit face à l'entrée, il apparut une jeune femme toute botoxée et qui devait avoir la quarantaine. Refaite et maquillé comme une voiture volée, le jeune homme faillit en vomir tellement ce spectacle le répugnait. La "jeune" peinture qui ressemblait très probablement à une femme s'approchait malheureusement de lui. Finalement, il aurait préféré avoir avoir rejoint Mr. Johnson à l'audience. Il regretta soudain d'avoir envoyé chier son employé et ferait tout pour retourner en arrière comme Hiro Nakamura rien que pour éviter cette catastrophe nucléaire qui venait à lui. Il rassembla toutes ses forces en lui et lui tendit son plus beau sourire hypocrite. La jeune femme, baissa ses lunettes, paraissait même le reluquer et lui fit un sourire sexy crispé comme un chat. Il lui rendit ce sourire par un petit sourire interloqué et l'invita à l'intérieur. La jeune femme le prit par le bras si bien qu'elle fit sursauter Alexander, qui avait finalement un peu peur de cette créature étrange. Il mit son autre main de sa poche, de peur qu'elle ne la prenne, et monta bien haut son bras, essayant de rassembler tout le courage qu'il avait en lui. Et en plus, la "chose" marchait lentement, faisant rouler doucement ses fesses liposucés dans cette robe trop moulante pour elle. Alexander s'empressa de la laisser au bras de la réception. « Je vois que vous avez fait connaissance avec ma femme Mr. Callahan. » Alexander se retournait, encore un peu troublé par cette rencontre haute en couleurs. Mr. Lockwood, ce fameux juge, lui tenait face avec un grand sourire sincère. Alexander voulait bien lui dire franchement d'homme à homme que sa femme était un monstre, mais il se contentait de lui renvoyer son sourire poli, ajouté d'une petite phrase proprette : « En effet. Charmante créature Mr. Lockwood. » Alexander tentait de garder l'air sérieux. Chose faite, ils partirent ensembles vers la réunion, mais soudain, Mme Lockwood donc, prétextait qu'elle voulait tester l'amabilité du service et souhaitait que Alexander l'accompagne jusqu'au bureau de Mr. Lockwood. Rien que ça. Alexander se tournait alors vers son client, qui avec un sourire satisfait approuvait sa décision. Et merde. Aucune tactique de repli n'était possible.

    Alexander faisait patienter quelques instants Mr. Lockwood tandis qu'il allait à ses risques et périls accompagner sa femme au bureau du même juge. Il tentait d'arborer l'air fier a ses bras, mais une fois dans l'ascenseur, relâchait un peu de sa prestance, le sourire nias et hypocrite pour faire plaisir à madame. Cette dernière n'arrêtait pas de jacasser et observer du coin de l'oeil et avec perversité qui plus est Alexander. L'accompagner au bureau sans éprouver de dégoût fut l'épreuve de toute une vie, de toute son enfance et adolescence passé à mentir et se voiler la face. Elle lui proposait alors un café, d'un ton coquin, que Alexander acceptait poliment à condition qu'il l'emporte avec lui. La "jeune" femme lui préparait donc son café, en prenant bien le temps de lui sourire et se trémousser devant un Alexander impassible. Le cirque fini, quel bonheur de sortir du bureau maudit. Combien de temps cette garce lui avait fait-elle perdre de temps? Le temps est précieux. Le temps c'est de l'argent. Et là, Alexander n'a vraiment pas le temps pour ce genre de distractions, qui dans le fond n'en était même pas une. Il se dirigeait donc d'un pas décidé et rapide vers l'ascenseur, pensant déjà a ses arguments pour Mr. Lockwood. Soudain son assistant lui tombait dessus l'air affolé : « Mr. Callahan, Mr. Lockwood a eu un rendez-vous plus important et vient de partir, mais en attendant, il faut absolument que vous vous rendiez à cette audience. En effet, le Premier Ministre a demandé en personne a ce que vous serriez la main du chef de l'hôpital St Mangouste, pour la bonne image de la nouvelle génération au peuple et les photographes. » Quelle merde. Alexander soupira et hochait péniblement d'un signe de la tête en grommelant avant de finalement retourner à son bureau pour partir à l'hôpital. De un, Alexander n'avait jamais aimé toutes ces affaires de biologies ou je ne sais quelle merde mathématiques compliquées. De deux, il commençait à en avoir ral le bol de devoir jouer au petit garçon hypocrite au sourire tout mignon. De trois, Tessa serait sûrement à cette foutu audience et c'était la dernière personne qu'il avait envie de croiser aujourd'hui. Le pas traînant, il se rendit donc à l'hôpital pile poil au moment ou Johnson avait fini son discours pour lui serrer la patte devant les photographes, le beau sourire aux lèvres et hop c'était réglé. Il n'avait pas croisé Tessa en plus c'était parfait. Il attrapait une coupe de champagne pendant qu'il conversait avec Mr. Johnson et la but rapidement avant de s'en aller retourner au Ministère, il reporterait ses rendez-vous à demain tant pis il était trop tard à présent. « Ces nouvelles mesures sont parfaites en tout point Mr. Johnson, je ne vais point vous importuner plus longtemps cependant et je vous laisse à vos convives, bonne continuation. » Allez hop qu'on graisse la patte et qu'on se casse. Alors qu'il tentait de prendre le chemin de la sortie en évitant soigneusement quelques collègues, il tombait nez-à-nez avec une jeune femme inconnue, qui s'excusa bien vite. « Pardon avec tout ce monde et cette effervescence, je ne regarde même plus ou je vais, vous êtes Mr. Callahan n'est-ce pas ? Callahan comme l'époux de Tessa ? C'est une de mes collègues. » La jeune femme se présenta alors que Alexander répondait poliment avant que cette dernière niaiserie finisse par faire un signe de la main à un groupe de jeune femmes qui ne rappliquent vers le jeune homme, Tessa sortant finalement du lot. Eh pu-tain-de-merde. Sourire forcé collé aux lèvres, le jeune homme passait quelques instants une main dans ses cheveux, signe de stress et d'agacement assez intense face au calvaire qu'il allait devoir supporter face à toutes les comparses de Mme Callahan qui avaient l'air aussi stupides les unes que les autres à vue d'oeil. La soirée allait être longue.
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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeVen 24 Aoû - 12:58

La matinée de Tessa n'avait pas été différente de toutes celles qu'elle avait pu passer ces quatre derniers mois. Elle s'était levée et avait pris soin d'éviter son cher mari qui, de toute façon, parvenait très bien à l'ignorer même lorsqu'elle était dans la même pièce que lui. Mais disons qu'elle n'appréciait guère son silence de plomb, ou encore le fait qu'il préférait lire le plus petit encart de La Gazette des Sorciers plutôt que de lever les yeux vers elle. Parfois, la sorcière avait l'impression qu'Alexander préférerait encore avoir un gnome à sa table plutôt qu'elle - pourtant, elle n'estimait pas être si désagréable que cela. Ou du moins, si désagréable à voir. Cela dit, il fallait avouer que l'agacement qu'elle ressentait pour celui qui partageait sa vie arrivait à faire des miracles puisqu'elle ne cessait de se focaliser sur ses défauts, plutôt que sur les qualités qu'elle avait pu remarquer chez lui lors de leur première rencontre. Sans doute qu'il en allait de même pour lui. Elle ne le saurait jamais, toutefois, puisqu'elle ne poserait pas la question. Ce matin-là, d'ailleurs, elle ne lui adressa pas la parole, préférant agiter sa baguette plutôt que de lui demander de lui passer le beurre. Et puis, elle partit au travail en transplanant sans lui dire au revoir ou prendre le temps de lui souhaiter une bonne journée. D'ailleurs, si elle avait écouté ses envies, elle lui aurait souhaité la plus infecte journée qui soit, même s'il ne lui aurait jamais fait le plaisir de se plaindre...

Tessa arriva donc à Sainte Mangouste d'une humeur massacrante - comme tous les jours, ou presque, depuis qu'elle était mariée. A force, les gens avaient certainement cessé de se poser des questions, peut-être même s'imaginaient-ils qu'elle dormait trop peu (comme si Alexander était capable de la maintenir éveillée la nuit !) ou qu'elle n'aimait guère être séparée de son mari. En fait, elle s'en fichait de ce que les gens pouvaient bien penser, tant qu'ils étaient loin de la vérité, à savoir que son mariage était un véritable désastre. Toute sa famille mourrait de honte si cela s'apprenait - déjà que sa mère ne cessait de la harceler pour avoir un petit-fils et que son père lui demandait toujours pourquoi l'héritier Callahan ne venait jamais dîner chez eux avec elle... Bref, même si le fait que son mariage s'écroule aurait pu l'arranger, la Mangemort savait parfaitement que cette option n'était pas envisageable. Alors, elle se taisait et ravalait toute la colère et la rancoeur qu'elle ressentait pour l'évacuer autrement. Parfois, c'était sur des Moldus qui avaient juste eu le malheur de la regarder de travers, d'autres, c'était sur ces fichus membres de l'Ordre du Phénix qui espéraient contrecarrer les plans du Seigneur des Ténèbres, ou encore, sur certains de ses collègues... Ce matin-là, les regards noirs qu'elle jeta çà et là indiquèrent clairement qu'elle n'était pas d'humeur à être dérangée, certainement pas pour des broutilles. Tout le monde ne comprit pas le message, toutefois, puisqu'un certain Simeon Huntington, Guérisseur en formation, vint la voir alors qu'elle était en train d'ausculter un patient, pour lui demander de signer un papier. Elle aurait pu se montrer compréhensive s'il en était venu directement au fait plutôt que de bégayer et rougir, comme à chaque fois qu'il lui adressait la parole. Il fallait dire que les regards assassins qu'elle lui lançait ne devaient pas aider à lui faire prendre confiance en lui. Mais Tessa n'était pas là pour assurer son bien-être, elle était là pour le former et faire en sorte qu'il puisse guérir des sorciers lui-même. Alors, il la fit bien vite sortir de ses gonds et elle l'envoya paitre à grands coups de « Vous êtes une honte pour le monde des sorciers, Mr Huntington ! ».

Le reste de sa matinée se passa sans encombre : elle fit le tour de ses patients, rumina sur un Médicomage ou deux, fila sa paperasse à un stagiaire puis prit, enfin, sa pause déjeuner avec quelques unes de ses collègues. Parce que oui, quoiqu'en dise Alexander, elle était un minimum sociable et les gens pouvaient la supporter, tout comme elle parvenait à les supporter, à condition bien sûr qu'ils se montrent un minimum intelligents et cultivés. Enfin, quoiqu'il en soit Tessa n'avait jamais été du genre à confier tout ce qu'elle avait sur le coeur, et l'épisode Eli l'avait rendue plus méfiante que jamais - elle n'avait guère envie de découvrir qu'un de ses amis proches l'avait trahie, menaçant par là sa vie et celle de sa famille. Non merci, elle avait déjà donné une fois, c'était beaucoup trop. Elle passa donc la majeure partie de sa pause déjeuner à écouter ses collègues se plaindre ou, quand on lui posait des questions, à affirmer que tout allait bien avec son mari. Elle alla même jusqu'à lancer qu'il serait peut-être présent, cet après-midi, alors qu'elle savait parfaitement qu'il ferait son possible pour éviter Sainte-Mangouste, sachant qu'elle y travaillait. Réalisant qu'elle avait certainement fait une gaffe avec son « peut-être », elle ajouta que l'emploi du temps d'Alexander était des plus chargés - son mari était tout de même Juge au Ministère, il s'ennuyait rarement au bureau. Quoique... la rouquine avec laquelle elle l'avait vu l'autre soir lui laissait penser le contraire.

Après la pause déjeuner, elle se rendit donc à cette fameuse conférence, écouta le vieux type parler et fut ravie de constater qu'apparemment, son mari n'avait pas pu se libérer. Au moins, elle n'aurait pas à jouer la comédie aujourd'hui en faisant mine de parader fièrement à son bras. Mais elle avait pensé cela trop vite puisque, à la fin du discours de Mr Johnson, directeur de l'hôpital sorcier, elle vit Alexander s'approcher pour lui serrer la main face aux photographes. Fort heureusement, elle fut apparemment la seule à l'avoir vu, chacun cherchant à se frayer un chemin vers le cocktail prévu pour clore la conférence (quelle bande de pique-assiettes !) tout en commentant ce qui avait été dit. Elle se hâta de rejoindre certains de ses collègues pour se joindre à leur conversation tout en prétendant s'intéresser aux petits fours. Elle crut bien que cela avait réussi, d'ailleurs, jusqu'à ce que Mandy Petterson lui tapote l'épaule en demandant :

« Ça ne serait pas ton mari, Tessa ? »


Tout en maudissant Mandy intérieurement, la sorcière tourna la tête pour voir Alexander en discussion avec une autre de ses collègues - collègue qui, apparemment, avait fait signe à la dite Mandy, à croire qu'ils s'étaient tous ligués contre elle. Bref, à présent, la Mangemort n'avait plus le choix, elle ne pouvait plus éviter son mari ou prétendre ne pas l'avoir remarqué. Elle s'avança donc vers lui, un léger sourire collé aux lèvres. En croisant son regard, elle nota qu'il n'était pas plus enchanté qu'elle de la voir ici et ceci l'amusa un peu. Peut-être qu'elle pourrait profiter de la situation pour lui arracher les vers du nez concernant cette rouquine mystérieuse. Ou peut-être qu'elle pourrait juste jouer un peu avec lui, en prétendant être le couple le plus heureux sur cette Terre. Cette idée la fit sourire un peu plus et elle s'approcha de lui pour poser une main sur son épaule et l'embrasser délicatement sur la joue - ils étaient britanniques, par Merlin, et de bonne famille, alors même si cela aurait été drôle, elle n'allait pas lui rouler une pelle en plein milieu de cette foule. De toute façon, Alexander devait déjà être fou de rage qu'elle se permette autant de familiarité... Elle s'écarta alors, gardant toujours une main sur son épaule, et lui lança :

« Tu as pu te libérer, chéri ? Je suis ravie de te voir en tout cas. »
Elle fit alors glisser sa main le long de son bras pour attraper la sienne, se rapprochant à nouveau de lui, elle en profita pour lui glisser à voix basse : « Et tu ferais bien de te montrer un peu plus enthousiaste, très cher. »

Il valait pour eux deux, mais surtout pour lui, à n'en pas douter, qu'on les croie heureux, peut-être même amoureux. Cela éviterait les questions et, surtout, l'intervention de leur famille respective - déjà qu'on les avait mariés, elle n'avait pas trop envie que leurs parents se débrouillent pour les rendre fous l'un de l'autre d'une manière ou d'une autre. Quoiqu'il en soit, Tessa avait été rodé à cet exercice depuis toute petite : celui de sourire et de briller en société. Alors, tout en tenant la main d'Alexander, elle s'excusa auprès de ses collègues puis s'approcha d'un de ses supérieurs pour les présenter (c'était bien le but de ces soirées guindées, non ?) :

« Alexander, as-tu rencontré Mr Blackwood ? Il dirige le service des virus et microbes magiques. Et, si je ne me trompe pas, Mr Blackwood, votre femme est membre du Magenmagot... Voici mon mari, Alexander Callahan, il est actuellement Juge des Crimes Magiques. Mais, je suis sure que tu ne refuserais pas une place au Magenmagot, chéri ? » demanda-t-elle tout en tournant la tête vers lui, tout sourire. Un elfe de maison avait plus d'ambition qu'Alexander, semblait-il, et Tessa comptait bien remédier à cela. Elle avait épousé un homme d'une famille renommée, qui avait une bonne place au sein du Ministère. Le Seigneur des Ténèbres et la guerre qu'ils menaient actuellement allait assurer l'avenir de la famille Callahan, et son mari avait intérêt à monter les échelons au sein du Ministère. Si cela ne tenait qu'à elle, elle le verrait bien Ministre de la Magie d'ici une vingtaine d'années. Vu leurs relations, c'était jouable et, si leur mariage était un échec amer, elle comptait bien façonner l'homme qui partageait sa vie à sa manière - c'était après tout une façon comme une autre de lui faire payer son silence tenace et ses regards lourds de sous-entendu. Elle ajouta donc pour l'aider un peu à se vendre : « Mon mari est très prometteur, vous savez. C'est un Legilimens brillant, cela lui est d'ailleurs très utile dans son travail... »

Mr Blackwood sembla alors intéressé, ce qui combla Tessa. Elle serra un peu plus fort la main d'Alexander, comme pour le dissuader de tout ruiner. S'il le fallait, elle avait d'autres arguments en réserve pour le persuader de se montrer un minimum docile. Elle lui faisait déjà le plaisir de s'écraser quand ils étaient seuls, il ne pouvait pas espérer obtenir la même chose en public, tout de même...


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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeDim 26 Aoû - 19:18

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Everytime I look in your eyes, you make me wanna die.

    Alexander avait toujours eu l'esprit de famille. Quoique son caractère quelques peu solitaire, peu bavard et sociable en dise, il éprouvait un respect et une affection très important pour ceux qui étaient de son sang et auxquels ils étaient indéniablement liés génétiquement. Ainsi, tout s'était toujours très bien déroulé pour lui plus jeune. Sa mère était aimante, son père souvent absent faisait du mieux qu'il pouvait pour avoir du temps pour s'occuper de ses enfants, sa famille paraissait normale et sans problèmes. Plutôt sympathisants Voldemort en raison de la vieille tradition familiale inscrite dans son historique - cette vieille affaire qui remonte à environ une trentaine d'années dans laquelle le cercle du Seigneur des Ténèbres aurait aidé la prospérité de la famille Callahan irlandaise et jusqu'ici très peu renommée - Harvey Callahan et sa femme n'étaient pourtant pas de grands activistes. Adeptes du passager clandestin qui n'ose s'imposer de peur de représailles mais estime pourtant pouvoir bénéficier de l'action collective des autres, il était reconnaissant envers le Seigneur du Ténèbres, mais tant que celui ne les appelaient pas, ils se laissaient vivre dans leur Irlande natale sans trop de problèmes. Alexander était un élève brillant et prometteur qui avait une conduite exemplaire à Poudlard, son petit frère Emrys était un beau bébé qui faisait de nombreux envieux attachant comme il l'était, bref tout était parfait dans le meilleur des mondes possibles. Trop parfait pour que cela dure évidemment. La mort subite de la mère d'Alexander d'un cancer avancé qu'elle n'avait jamais vraiment déclarée, fière qu'elle était vint tout basculer. Soudain, Harvey dut gérer sa famille seul, lui qui était souvent absent. Il devint alors très austère, laissant Emrys et Alexander à la garde de différentes nourrices et employés de maisons. Situation difficile, elle devint encore plus douloureuse pour le jeune Alexander lorsqu'il se découvrit le don de Legilimens et que son père, étoiles dans les yeux, trouvait alors dans l'éducation drastique qu'il fit subir à son fils le moyen de redonner un sens à sa vie : faire d'Alexander un puissant et influent sorcier, celui qui allait marquer l'histoire de la sorcellerie. Quelques années plus tard, lorsque Alexander pensait enfin avoir trouvé un semblant de tranquillité comme juge des crimes magiques au Ministère, en couple et heureux, bam, le sort vint lui frapper à la face une nouvelle fois avec le retour du Seigneur des Ténèbres qui bien évidemment comptait sur le soutien de la famille Callahan. Son père, ravi d'avoir un sorcier brillant à lui promulguer dans ses rangs, surtout lorsque ce sorcier est votre chair et progéniture, les rapports devinrent de plus en plus compliqués entre Alexander et son père. Si compliqués que Alexander désormais ne savait plus si l'affection qu'il éprouvait pour son père ressemblait à de l'amour ou de la pitié, pitié de ce que ce pauvre homme était devenu depuis la mort de sa femme dont il ne s'est jamais vraiment remise, pitié de ces discours fascistes sur les sangs-pur qu'avant ils ne pensaient qu'à moitié, pitié qu'il ait été si las et si faible face au Seigneur des Ténèbres. Cependant, Alexander s'en voulait également à lui même, d'avoir été si faible, faible de rejoindre les Mangemorts, de quitter Morgana, et même de se marier avec Tessa pour faire entente et faire plaisir à papa, à lui seul. On pouvait bien voir le résultat de toutes ces concessions : Alexander n'était qu'un espèce de mouton bien coincé entre une créature féminine satanique qui le tenait fermement par les couilles quand son père le traînait par le col. Les joies de la solidarité inter-générationelle.

    La première fois que le jeune homme vit Tessa au dîner, il la trouvait au départ tout à fait correcte. Elle aussi avait le sens de la tradition, pas trop aguicheuse, plutôt cultivée et amusante, peut-être parlait-elle un peu trop mais elle était loin d'avoir déplu à Alexander. Ce n'est pas pour autant que ce dernier se faisait une joie de se marier avec elle, mais il s'était dit qu'il aurait pu plus mal tomber, car entre nous, elle était aussi très bien dotée physiquement et sur ce point, Alexander se savait "chanceux" si on peut le dire. Si seulement elle aurait pu rester comme elle l'était au dîner, ce dîner ou elle s'était probablement montré sous son plus beau jour, ce jour d'apparence et de superficie, Alexander aurait parfaitement vécu ce mariage. Cependant rapidement la réalité fut toute autre. Bavarde au plus haut point possible, une fois les premiers jours de timidité passés, elle s'avérait être littéralement "a pain in the ass" , tout le temps là à mettre son grain de sel, curieuse, trop curieuse, trop avenante, trop impulsive, trop autoritaire, trop directe, trop excentrique, trop extrémiste, trop tout. Pour un jeune homme aussi calme, taciturne, posé, réfléchi et réservé que notre jeune Alexander, dès qu'un mot sortait de sa bouche il en était déjà fatigué et épuisé. Après les premiers jours ou les assiettes avaient volés, ou la jeune femme criait toute seule sur le jeune homme qui ne répondait que très peu à ses attaques, Tessa a - enfin - fini par comprendre que son mari était bien trop impassible et froid à ses paroles, que cela était complètement inutile, peine perdue en somme. Le pacte de condominium qui s'était installé entre eux depuis quelques semaines, qui consistaient en ce que aucun des deux n'ingère dans les affaire de l'autre se passait alors à merveille, le silence était d'or et pouvoir observer une Tessa silencieuse et enfin docile était un luxe inouï pour Alexander. Toutefois, ce calme austère risquait bien vite d'être rompu maintenant que Tessa avait rencontré l'élément perturbateur : Morgana. Alexander avait réussi à la calmer comme il pouvait et lui avait même donné un baiser plutôt passionné, probablement le deuxième ou troisième depuis leur union, qui dure maintenant depuis environ six mois. Cependant, il était à peu près sûr que Tessa, qui était loin d'être sotte, devait nécessairement se poser des questions à présent, les raisons de ce baiser, pourquoi cherchait-il a tout prix à sauver la jeune rousse de la mort qu'elle s'apprêtait à lui infliger. Alexander avait fait donc le dos rond depuis et avait comme si de rien n'était, revenant dans leur quotidien calme et glacial, espérant que tout cela se tasse et soit oublié. Il espérait toujours, craignant que Tessa explose à tout moment. C'est pour ça qu'une fois de plus, devoir la croiser en dehors du foyer conjugal était une véritable corvée, surtout lorsqu'il avait de la compagnie. Lorsqu'il la vit elle et son sourire visiblement radieux se rapprocher de lui il craignait trop bien le baiser qui allait en découler. Heureusement, ce fut simplement un baiser sur la joue accompagné d'une main qu'elle glissa dans la sienne. Contact électrique qui fit tressaillir le jeune homme, il tenait faiblement la main de la jeune femme, elle lui demandait alors à l'oreille d'être enthousiaste alors qu'il fit un sourire forcé bien propre « Et toi tu ferais mieux de m'emmener bien vite vers la sortie de ce merdier. » chuchotait-il à son oreille également avant de faire face à toutes ces jeunes femmes aux abois qui lui servaient de collègues. « Alors Mr. Callahan comment on la dompte la petite Tessa haha ? Elle doit vous en faire voir de toutes les couleurs. » Ha, comme quoi, y'avait finalement un semblant de vérité et de jugeote chez ces jeunes femmes. Si elle savait à quel point elle avait raison. Alexander échappait un sourire au coin auquel se mêlait presque un soupir avant de répondre : « Haha je peux vous dire qu'en présence de mon charisme et autorité indéniables, elle file droit la petite. » Langage presque paternaliste mais qui eut le don de faire rire les jeunes femmes qui pensaient probablement qu'il était l'homme de la situation et du ménage, quand ses propos étaient de loin très ironiques. Il s'excusait alors prenant le pas de la sortie mai Tessa restait accroché à son bras alors qu'elle le fit rencontrer cette fois-ci un certain Mr. Blackwood et se mettre à vanter ses mérites. Alexander serrait la main du jeune homme et admirait la position de sa femme. Secrètement, il convoitait une de ses places mais il ne voulait pas que cela soit à cause des pattes que madame Callahan avait graissé. Il allait alors hocher la tête, le remercier et partir discrètement quand Tessa lui parlait alors que celle ci précisait qu'il était Legilimens en serrant un peu plus fort son bras. Echec de la tentative, Alexander attrapait alors un verre qui passait pour se donner du courage. Elle voulait jouer? Ils allaient jouer. L'excès était de rigueur à présent. Baisant la main de sa femme, Alexander répondit : « Une place au Magenmagot est en effet une belle opportunité. Mais elle me tarit bien trop d'éloges, je me contente de faire mon travail et j'ai juste eu un peu de chances que cela soit pour mon poste et pour mon don, c'est elle la tête pensante qui illumine mes journées et me donne envie de me lever le matin. » a Il but alors une grande gorgée de son verre avant d'en attraper un autre pour avoir dit autant de conneries dans une même phrase et continuer alors : « Vous savez qu'elle possède toutes ses buses et aspics, guérisseuse à Ste Mangouste, elle pourrait aspirer à bien plus, je crois même qu'elle a toujours rêvé d'occuper votre poste haha, sans vous donner de sueurs froide, hein chérie ? » Voilà comment Alexander renvoyait la balle, la foutant dans une sale position devant son supérieur ou ce qui en était un du point de vue hiérarchique, elle ne savait pas si elle travaillait avec lui ou non, mais il espérait bien la foutre dans la merde pour qu'elle ferme un peu son clapet et qu'il puisse s'en aller le plus rapidement possible. Il se mit alors à trinquer avec elle avant qu'elle ait eu le temps de répondre, un sourire amusé et moqueur au coin pour finalement ajouter : « A la future directrice des virus et microbes magiques ! »

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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeJeu 6 Sep - 15:37

Dire que Tessa était à l'aise dans ce genre de soirées était un pléonasme. Sa mère l'avait élevée pour qu'elle brille en société, nourrisse les personnes qu'elle méprisait de sourires hypocrites et de compliments lancés sur un ton aimable, se souvienne du prénom de la femme d'un tel ou sache exactement à qui demander un coup de pouce l'air de rien. Oui, la Mangemort brillait en société et peu importait si sa manière de faire agaçait son mari. Mieux, en fait, elle aurait adoré qu'il la maudisse de tout son être de l'embarquer à travers la foule et les petits-fours pour lui présenter des gens plus ou moins importants. C'était la seule manière qu'elle aurait jamais de le contrôler, ou d'être un minimum proche de lui, comme on voulait. Elle s'en rendait clairement compte à présent, tout comme elle voyait de plus en plus que c'était le rôle que sa propre mère avait joué pour son géniteur. Franchement, ils s'en étaient bien sortis et le nom de Selwyn était respecté au sein du monde sorcier. Alors, la sorcière comptait bien suivre le même chemin et ce n'était pas Alexander, aussi borné puisse-t-il être, qui l'en empêcherait. Même si, au fond, le fait que chacun d'eux se montre le plus détestable possible pour son partenaire n'arrangerait vraiment pas l'ambiance au sein de leur couple. Mais, la brune s'imaginait pouvoir supporter bien plus facilement des dizaines de matinées et de soirées dans une ambiance de plomb juste parce qu'elle avait pu le titiller un peu ce soir. Du coup, elle comptait bien savourer ce moment comme il se devait et ne voulait pas lui faire le plaisir de partir de si-tôt. C'était après tout la première fois où elle s'amusait autant en sa compagnie, aussi malsaine cette façon de vouloir le contrôler puisse-t-elle paraître.

Toujours à son bras, Tessa avait donc présenté son cher et tendre à un des Guérisseurs les plus influents qu'elle connaissait. Elle tendait une perche à Alexander, à lui maintenant de la saisir et c'est donc avec une appréhension toute nouvelle qu'elle guetta les mots qui allaient sortir de sa bouche. Sa réaction la surprit agréablement, avant de la gêner légèrement. Le sourire sur ses lèvres s'agrandit quand il commença à entrer dans son jeu mais elle fut déçue qu'il se montre aussi humble. Sa position, son don, ses perspectives d'avenir, c'était bien ce qui lui avait plu chez lui, même si tout cela n'était certainement qu'un maigre substitut à la passion qu'elle avait pu connaître avec son Né-Moldu de l'Ordre du Phénix. Mais il ne pouvait pas rester sur ses acquis, tout de même, sinon, dans cinq ans, tout le monde l'aurait oublié et il serait relégué à un poste sans avenir. Une honte pour la demoiselle ! Enfin, ils n'en étaient pas encore là, tout de même et, visiblement, tout n'était pas à jeter chez cet homme. Peut-être qu'ils arriveraient à s'apprécier un jour, qui sait ? Quoique, pour l'instant, les compliments qu'il lança à son égard l'agacèrent un peu. Il en faisait bien trop pour paraître crédible. Du moins, elle en était persuadée et elle se raidit légèrement à son bras, priant pour qu'il se taise au plus vite et ne continue pas à s'enfoncer encore un peu plus. Fort heureusement, il poursuivit en parlant de son parcours à elle qui, elle ne se leurrait pas, n'avait rien d'exceptionnel. Ce qui la distinguait de ses collègues, par contre, c'était sa ténacité, son ambition et, bien sûr, ses relations. Mais ce genre de mots ne sortiraient jamais de la bouche d'Alexander qui semblait ne pas comprendre leur signification. Tessa se raidit toutefois un peu plus quand il parla de son envie de récupérer le poste de Mr Blackwood. Non pas parce qu'elle était gênée du fait qu'il sous-entende qu'elle visait le poste de quelqu'un d'autre mais plus parce qu'il visait totalement à côté, prouvant par là qu'il ne la connaissait pas du tout. Pourtant, elle lui avait clairement dit dans quel service elle travaillait - et plus d'une fois. Bien, il ne l'écoutait donc pas et risquait de ficher par terre leur image de petit couple parfait. Elle fit donc mine de trinquer avec lui puis rit doucement en lançant :

« Mon cher, Mr Blackwood sait parfaitement quel poste je vise et il ne s'agit pas du sien. »

Qu'elle passe son temps à arpenter le monde à la recherche d'êtres microscopiques ? Cette idée était ridicule, même si elle aurait certainement plu à Alexander qui aurait pu se débarrasser de son épouse régulièrement. Ah, ça, il aurait été plus que ravi de passer enfin ses soirées parfaitement seul avec ses bouquins ou sa morosité. Mais Tessa, elle, n'avait aucune envie de courir les conférences et les virus et microbes magiques ne l'avaient jamais intéressée plus que cela. Les sortilèges, par contre...

« Le poste qui m'intéresse particulièrement a été libéré il y a quelques mois mais je n'ai pas encore l'expérience nécessaire pour diriger un service... Quoiqu'il en soit, Mr Blackwood, avez-vous des nouvelles de ce cher Eli ?
- Non, non, toujours aucune... »
répondit-il un peu déconcerté.

La sorcière se pinça les lèvres comme si elle était déçue, évitant soigneusement le regard de son mari en échangeant quelques mots sur son ancien supérieur et amant. Ce dernier fait était connu de très peu et elle aurait détesté que son mari l'apprenne. Et avec son don, il pouvait le deviner aisément, voilà pourquoi elle préférait éviter d'y penser en sa présence. Toujours est-il, on l'aura compris que c'était le poste de directeur du service des pathologies des sortilèges qui l'intéressait tout particulièrement. C'était plutôt ironique, d'ailleurs, quand on savait le genre de sorts qu'elle lançait sur ses adversaires et les dégâts qu'elle ne se gênait pas pour leur infliger. Elle aurait pu les soigner, d'ailleurs s'ils n'étaient pas pour la plupart en cavale. Après avoir parlé un peu avec Mr Blackwood du désastre qui avait frappé la famille de ce pauvre Eli, Tessa lança :

« Vous devriez venir manger chez nous, avec votre femme. Que diriez-vous de jeudi prochain ? » Hop, d'une pierre, deux coups : elle évitait une soirée en tête à tête avec son mari tout en s'excusant auprès de ses parents pour louper leur dîner hebdomadaire qu'elle avait de plus en plus de mal à supporter. « Ainsi, vous pourrez voir que mon mari ne doit rien à la chance. Si nos Premiers Ministres avaient été placés là grâce à du Felix Felicis, ça se saurait. Et peut-être que notre monde se porterait mieux, d'ailleurs. »

Elle rit légèrement avant de boire une gorgée de sa coupe. Préférant toutefois ne pas lancer la conversation vers la politique, et parce que quelqu'un s'approchait déjà pour monopoliser à son tour Blackwood, Tessa lui demanda de confirmer pour le dîner avant de lui souhaiter une bonne soirée et entraînant Alexander vers un autre coin de la salle. Il devait certainement espérer qu'ils allaient déjà s'éclipser mais la Mangemort ne l'entendait pas de cette oreille. Certes, elle exécrait la plupart des gens présents ce soir, mais c'était le jeu. Et puis, elle les préférait mille fois à une soirée en tête à tête avec l'homme qui était à son bras. Tout en marchant, elle termina une coupe, la posa sur le plateau d'un serveur qui passait par là pour en prendre une nouvelle. Elle scruta la foule à la recherche d'une nouvelle cible et une fois qu'elle en eut localisé une, l'approcha, son mari toujours au bras et un grand sourire flanqué sur la bouche.

Des gens, elle en connaissait pas mal, plus ou moins bien placés et, contrairement au Callahan, elle était déterminée à les utiliser pour avancer. Sinon, à quoi cela servait de connaître des personnes influentes, et à se montrer aimable avec eux ? Elle discuta donc avec le rédacteur de la Gazette des Sorciers, plaisantant sur l'assiduité avec laquelle son mari lisait le journal, chaque matin, puis trouva un nouveau directeur de département à Sainte-Mangouste, un autre au Ministère qui, d'ailleurs, portait le même tatouage qu'eux. Cela dit, même par les temps qui couraient, ce n'était pas le genre de détails qu'on exposait en public. Même s'ils croyaient tous dans la victoire du Seigneur des Ténèbres, tout le monde gardait en mémoire la façon dont la précédente guerre avait tourné court. Pourtant, tout était réuni pour que son règne soit long et florissant. Si possible, Tessa aurait voulu éviter la case Azkaban et protégeait soigneusement sa réputation. Avec les conversations, elle descendait les coupes à vitesse grand V et, très vite, l'alcool lui montait à la tête. Le sol ne tanguait pas encore sous ses pieds mais elle aurait été très certainement beaucoup moins assurée si elle ne se baladait pas avec son mari à son bras. Peut-être que la savoir saoule amuserait ce dernier, d'ailleurs. C'est bien pour cela qu'elle était déterminée à ne pas le montrer, même si c'était impossible. Après avoir abandonné une énième connaissance et alors que son esprit devenait de plus en plus embrouillé, elle glissa sur un ton de reproche à Alexander :

« Et toi alors, tu n'as personne à me présenter ? Je suis tellement impossible que tu as peur que je les effraie ou tu ne connais juste personne ? »

Qu'est-ce qu'elle lui reprochait au juste ? Difficile à dire : rien et tout à la fois sans doute. Qu'elle le veuille ou non, c'était bien tout ce liquide qu'elle avait ingéré qui commençait à rendre sa langue un peu trop pendue. Agacée, elle secoua la tête et soupira en récupérant une nouvelle coupe puis adressa un regard plein de reproches à l'adresse de son mari. Comme si c'était de sa faute si rien ne tournait rond dans sa vie...
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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeDim 9 Sep - 18:32

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Everytime I look in your eyes, you make me wanna die.

    Le problème du couple que formait Alexander et Tessa n'était pas tant leurs personnalités distinctes. On dit en effet assez souvent que les opposés s'attirent, Alexander avait parmi également ses proches amicaux de nombreuses personnes qui lui étaient totalement opposées sur le papier et pourtant il s'entendait à merveille avec ces personnes. Alexander était d'ailleurs intiment persuadé que dans des circonstances différentes, il aurait pu apprécier Tessa à sa juste valeur, bien qu'elle fut une extrémiste, chose que Alexander avait du mal à supporter, à ses yeux, elle n'était pas totalement noire et sa personnalité abritait quelques aspects positifs. Notamment sur sa culture et son intelligence, Alexander savait que s'il le voulait, il pouvait tout à fait entretenir de longues discussions fortes intéressantes avec la jeune femme, elle était loin d'être la cruche sotte que bien des femmes se révèlent être en ménage. Alexander savait également que la jeune femme était loin d'être conciliante, et aussi désagréable qu'il feignait de paraître à l'égard de cet aspect de sa personnalité, en secret, il trouvait sa fermeté et son intransigeance forts admirables, surtout pour une jeune sorcière dans un monde bien trop rempli de sorciers quelques peu conventionnels et très traditionnels, pour lesquels la femme mérite simplement sa place à la cuisine. Diplomate sur le forme, intransigeante dans le fond, Alexander la trouvait sur ce point très astucieuse et perspicace, il comprit alors après leur mariage très rapidement pourquoi son père l'avait mis en ménage avec une telle femme. Son père, comme a peu près tout le monde qui connaît un minimum Alexander savait qu'il avait toujours eu peu d'ambitions professionnelles, tant que le job lui plaisait un minimum et qu'il était bien payé, il ne cherchait point le prestige, le respect, la reconnaissance, la gloire, trop de responsabilité, trop d'hypocrisie, trop de travail, il était plutôt adepte d'un quotidien qui lui apportait stabilité et lui permettait en même temps souvent quelques évasions. Sauf que son père qui avait également toujours manqué d'ambition semblait à présent vouloir ne pas rater le coche avec sa progéniture en le mariant ainsi avec la famille Selwyn et une jeune femme très ambitieuse et persévérante. Ainsi, dès que le jeune homme avait entendu lors de ce fameux dîner de présentation entendu parler la jeune femme avec éloquence, fluidité et charisme, il avait tout de suite compris les intentions de son cher père. En partant de ce postulat, entre une jeune Mangemort glaciale et agressive, et un jeune Juge des crimes magiques mangemort également plus silencieux et peu ambitieux, ils auraient pu se compléter et ne former qu'un. Alexander aurait été apte à calmer la jeune femme et la rendre plus chaleureuse au quotidien tandis que cette dernière lui aurait donné le goût du pouvoir et de l'ambition, la capacité à s'imposer sur un terrain de requins et de vautours. L'entente n'aurait pu ainsi qu'être parfaite et le couple Callahan aurait alors été aussi reconnu que n'importe quel couple glamour moldu et aurait marqué l'histoire du monde des sorciers d'une pierre blanche. Toutefois, la réalité est tout autre. La réalité était malheureusement beaucoup moins rose et utopique, même si Alexander aurait presque voulu qu'elle le soit ainsi. La réalité était une affaire de circonstances, de timings, de choix, de minimes choix et événements passés qui changeaient alors totalement la donne. Alexander savait bien que la seule raison pour laquelle son mariage battait de l'aile depuis le début portait le seul prénom d'une jeune rousse : Morgana. Bien trop fidèle, bien trop attaché à ses principes, le jeune homme n'arrivait pas à tirer un trait dessus en dépit de ses efforts acharnés pour qu'elle le déteste, pour l'éviter, pour devenir un bon Mangemort et enfin tourner la page, rien ne semblait pouvoir y faire. De ce fait, son amour pour Morgana l'aveuglait par rapport à Tessa, et le jeune blond ne voyait chez elle que ses pires aspects, qui à défaut de pouvoir être cristallisés, n'étaient que grossis et exagérés à ses yeux, le poussant à être si frigide et méprisant à son égard. Chez elle, tout ce qui se distinguait c'était son arrogance, ses flots de paroles insupportables, sa curiosité maladive, cet étouffement qu'elle exerçait autour était comme amplifié quand Tessa avait au début simplement essayer que le mariage tant qu'à faire leur profite à tous les deux. Il faut dire que Tessa, physiquement, même si Alexander se bornait à refuser de l'admettre à lui même, était jolie, très jolie même et lui aussi bien doté physiquement, ils auraient très bien pu s'entendre également entre les draps, seulement, avec Alexander, rien n'était aussi simple pour deux jeunes gens cultivés qui pourraient s'attirer physiquement comme moralement parlant. Alexander Callahan, ou la complexité incarnée.

    Par exemple, en ce moment même, quand il était au bras de sa soi-disante bien aimée, entrain de discuter avec ce mec dont il avait déjà oublié le nom, il avait l'impression que les vingt minutes qu'il venait de passer dans cette pièce s'étaient transformées en deux longues heures interminables, et que tout ce cirque était loin d'être fini. Tessa avait accroché sa poigne de rapace à lui, prête à lui couper la circulation sanguine de son bras au moindre faux-pas. Alexander était cependant ravi de voir son faciès se décomposer lorsqu'il annonça clairement que Tessa convoitait le poste de leur interlocuteur. Il pensait avoir réussi son coup, l'avoir foutu dans une sale position avec son patron probablement, lorsque cette dernière, riant doucement finit par échapper que là était loin d'être le poste qu'elle convoitait et que donc clairement, vu la réaction neutre de Mr. Blackwood indiquait qu'il était loin d'être son patron. Comment s'humilier soi même en à peine deux minutes de conversations, leçon numéro une pour le jeune Callahan. Préférant alors se taire alors qu'elle abordait un certain Eli, il écoutait d'une oreille vague mais attentive et aiguisée leur conversation plutôt personnelle alors que de son côté quelques visages familiers du Ministère passaient et qu'il tenta vainement de s'éclipser face à la poigne de la jeune femme. Il serrait ainsi quelques mains, attrapant deux coupes de champagnes, quelques coups sur les épaules et bientôt il se retrouva une fois de plus seul avec sa femme qui invitait Mr. Blackwood à dîner. A la bonne heure ! Echappant un instant une mine surprise en levant les sourcils, lorsque Blackwood acceptait en tournant un large sourire vers le jeune homme, ce dernier eut alors un sourire également bienveillant et saint. Putain, si en plus il allait devoir jouer la carte du parfait petit juge des crimes magiques heureux en ménage le soir dans sa piaule quand il pensait enfin être peinard, ça allait pas le faire, mais vraiment pas. Accentuant une fois de plus les qualités de son mari, Tessa savait vraiment y faire y'a pas à dire et Alexander serrait une dernière fois la main de Mr. Blackwood en ajoutant comme mot de fin : « Ravi de vous avoir rencontré, vous verrez, vous ne serez pas déçus par le cordon bleu qu'est madame Callahan. » Il avait trouvé ça presque amusant de l'appeler ainsi, pas que cela l'avait réellement dégoûté, mais il trouvait cette appellation si grotesque, comme s'il venait de lui envoyer cinquante ans dans la figure haha. Une fois Mr. Blackwood hors de la peinture, Tessa semblait au grand bonheur d'Alexander prendre le chemin de la sortie avant de prendre ce qui semblait être une nouvelle coupe de champagne. Heureux d'enfin quitter ce merdier, Alexander se surprit pour la première fois à tenter de faire la conversation : « Directrice du service des pathologies des sortilèges alors hein ? Je ne savais pas que tu visais si haut, bientôt tu vas vouloir te retrouver à la tête du Ministère, toi et tes chevilles aussi importantes que mon Q.I. » Petite boutade plus amusante que méprisante dans le fond, Alexander ne savait réellement pourquoi il avait dit ça, c'était comme sorti tout seul, cette envie de lui prouver qu'il avait quand même fait un minimum d'effort pour écouter sa futile conversation avec Blackwood.

    A son grand damn toutefois, le cirque ou la comédie humaine tel que Balzac l'aurait dit reprit rapidement avec un défilement de personnes que Tessa semblait connaître, défilement de sourires hypocrites, de poignes qui se serrent, de politesses, de champagne, peut-être même trop pour Tessa. Alexander avec l'alcool qu'il buvait doucement comparé à sa femme observait son changement de comportement amusé alors qu'il tenait également la conversation à tous ces convives qu'il avait rencontrés comme sa chère petite dulcinée le souhaitait tant. Il en était seulement à sa troisième coupe de champagne lorsque Tessa en avait déjà ingurgité sept exactement et que donc, l'alcool commençait à avoir ses effets alors que cette fois-ci, elle se cramponnait plus à Alexander en guise de soutien pour ne pas s'écraser comme une crêpe à terre. Alexander la maintenait donc à présent, car il voudrait bien s'épargner une honte publique après une heure passé ici ou il avait graissé toutes les pattes possibles. « Et toi alors, tu n'as personne à me présenter ? Je suis tellement impossible que tu as peur que je les effraie ou tu ne connais juste personne ? » Elle n'apparaissait pas méprisante dans ces propos, plutôt curieuse et quelques peu déçue, comme si vraiment elle aurait voulu rencontrer les fréquentations du jeune homme. Elle ne croyait pas si bien dire lorsque le visage du jeune homme se raidit, lorsqu'il vit apparaître la tête d'un de ses collègues agaçant et lourd au plus haut point possible : Woodsen. Vraiment bien le dernier des abrutis, à se demander ce qu'il foutait au Ministère. Attrapant alors la jeune femme par la main pour la traîner vers la piste de danse qui venait tout juste de se former, comme un sorte de bal à l'ancienne, il se mêlait à la foule dansante, échappant entre les dents : « Je ne danse pas habituellement mais j'avais la grave impression qu'un de mes collègues Woodsen allait venir me parler, et je suis sûre que même toi, altruiste et diplomate comme personne, tu aurais eu envie de lui lancer ton verre à la tête après deux minutes de conversations. » Attrapant la paume de sa main alors qu'il fit glisser son autre main sur sa hanche, il commençait à entamer une valse à la française alors que celle ci semblait quelques peu indécise : « Tu ne sais pas danser la valse ? Aurais-je donc enfin trouver ton point faible haha ? Bon, suis moi et tu verras que bientôt, tout le monde nous regardera la bouche en coeur. » Murmurant alors le rythme des pas discrètement à son oreille, il guidait la jeune femme avec grâce au gré de la musique dans des gestes parfaits, épurés et élégants. Tessa semblant vite s'adapter au rythme, bientôt, face à toute cette ivresse, il se mit alors à feindre d'engager une conversation sans arrière-pensée : « Quelle tragédie ce qui est arrivé à ce pauvre Eli dont vous avez discuté avec Mr. Blackwood, vous êtes ainsi sans nouvelles de lui depuis ? Je sais que son affaire familial n'est toujours pas close au Ministère, je pourrais peut-être le retrouver si tu y tient, tu semblais proche de ce dernier à t'entendre. » Pas que Alexander insinue réellement que Tessa ait pu l'avoir comme amant, mais il avait rarement vu Tessa réellement sincère en dehors du cadre familial avec tout individu et son oreille et demi-regard avisé qu'il avait gardé durant leur conversation ne l'avaient pas trompés. Cette pointe de curiosité indéfinissable qu'elle avait eu auprès de Mr. Blackwood dans son regard indiquait clairement une anguille sous la roche, que cela soit amical ou autres. C'était donc à présent autour de Alexander de jouer aux curieux. Echappant pour la première fois un petit sourire amusé face aux quelques personnes émerveillés qui regardent les deux jeunes gens, il ajoutait alors : « Madame Callahan est-elle contente que presque toute la salle nous admire comme si nous étions la perfection incarnée en ce moment même ? Un merci serait de rigueur je pense, même si tu t'avères n'être pas une trop mauvaise danseuse pour un début. »

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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeJeu 20 Sep - 14:22

Mélanger alcool et rancune, en public, était vraiment une manœuvre déconseillée, surtout lorsqu'on avait une réputation à tenir. Malheureusement, Tessa semblait avoir oublié ce soir tous les bons principes que sa mère s'était échinée à lui inculquer et avait enchaîné les coupes pour tâcher de supporter les sourires et les piques lancées par l'homme qui se tenait à son bras. Son mari, par Merlin, comme cela pouvait sonner faux... Son bourreau aurait été tellement plus vrai tellement il semblait vouloir passer son temps à la faire tourner en bourrique. Même ce soir, alors qu'il faisait des efforts et jouait au couple parfait en sa compagnie, elle avait du mal à résister à l'envie de lui lancer un sort en pleine tête. Non, ils ne s'aimaient pas et la sorcière commençait à croire que le temps n'arrangerait pas les différends qui les séparaient. L'alcool non plus, d'ailleurs, d'autant qu'elle ne l'avait jamais très bien supporté. Peut-être qu'elle aurait dû s'en tenir au jus de citrouille mais, avouons-le : même servi dans des beaux verres ce liquide orange avait moins de classe que celui légèrement doré qu'elle avait ingurgité. Et, la brune, quoiqu'on en pense, se devait d'être irréprochable pour faire honneur à son nom, qu'il soit Selwyn ou Callahan. Et, pour ce faire, elle était même prête à ravaler tout le mépris qu'Alexander lui inspirait. Franchement, il devrait la remercier pour cela.

Enfin, lui aurait certainement préféré qu'ils rentrent rapidement chez eux après avoir serré quelques mains. Et encore, elle était certaine que, s'ils ne s'étaient pas malencontreusement retrouvé face à face, le Mangemort aurait déjà décampé en snobant le plus de gens possible. Seulement, les soirées mondaines étaient le domaine de Tessa et, pour une fois, elle entendait bien lui prouver qu'elle avait l'avantage sur ce terrain. Mieux, elle voulait le conserver pendant toute la durée de leur mariage qui devrait, malgré tout, être le plus long possible. Oui, parmi les Sangs-Purs et même dans le monde sorcier d'une manière générale, les divorces n'étaient pas répandus et elle aurait détesté faire la une de la Gazette pour une histoire du genre. Quoiqu'il en soit, si elle n'avait pas l'amont sur son mari en privé, la sorcière comptait bien l'avoir en public. Elle aurait pu, d'ailleurs, si elle n'avait pas commis l'erreur de boire un poil trop, commençant du coup à se montrer plus souriante et un peu moins guindée. Si elle continuait ainsi, elle se montrerait bientôt maladroite et balancerait tout ce qu'elle pensait des gens plutôt que de les caresser dans le sens du poil. En fait, elle songeait qu'il serait temps de faire une sortie quand un détail la chiffonna : le fait que Alexander, lui, ne lui ai présenté personne. Et, plutôt que de ruminer cette pensée pour elle, comme elle l'avait fait avec bien d'autres, elle la lui balança en pleine figure. Pourtant, au fond, elle s'en fichait de connaître ses amis ou connaissances, à moins qu'elle puisse les utiliser d'une quelconque manière. Mais, à coup sûr, il était capable de ne pas parler à son chef de département juste parce qu'il ne supportait pas ses manières... Comme si la vie marchait ainsi !

Après cette question, elle se décida à lever les yeux vers le sorcier. Elle l'avait si peu fait au cours de la soirée que ce fait à lui seul était un miracle. Ce faisant, elle eut toute l'occasion de voir le visage de l'homme se raidir alors que ses yeux fixaient quelque chose un peu plus loin. Sans attendre, il lui attrapa la main pour l'emmener vers la piste de danse qui s'était formée tout naturellement au milieu de la pièce. Attendez, la piste de danse ? Oh pitié, tout sauf ça... Tessa préférait se moquer des piètres danseurs plutôt que de tenter d'apprendre à faire bouger ses pieds de manière coordonnée. Et, bizarrement, elle craignait que Alexander ne sache pas plus danser qu'elle - il avait l'air si loin de ce genre de préoccupations. Non, vraiment, elle ne voulait pas devenir le sujet des railleries dans la salle. Elle allait d'ailleurs le dire à l'homme quand celui-ci lui souffla quelque chose. Woodsen ? A coup sûr, c'était son meilleur pote à qui il avait confié à quel point sa femme était une plaie. Ou alors... Non. Oubliant cette histoire de danse pour une seconde, Tessa tourna la tête à la recherche d'une tignasse rousse. Qui sait, peut-être qu'il avait vu cette fille et avait voulu éviter une nouvelle altercation. Mais elle ne vit pas de signe de la mystérieux rouquine et, elle n'eut pas le temps de chercher plus que cela que déjà, il glissait une main sur ses hanches, l'autre dans la sienne. La brune n'y connaissait pas grand chose, mais, au moins, elle connaissait la position de base alors, elle posa sa main libre sur son épaule. Les choses se gâtèrent rapidement, toutefois, et elle se mit à grimacer quand il commença à l'entraîner, luttant désespérément contre l'envie de fixer ses pieds pour tâcher de s'y retrouver. Bien entendu, il nota son malaise et en profita pour lui balancer une réflexion qui la fit froncer les sourcils. Elle oublia cela bien vite puisqu'il lui proposa de la guider (même si c'était son rôle) et, comme l'atelier danse ne semblait pas négociable, elle se laissa entraîner.

Après une minute ou deux de silence, Alexander brisa le silence pour lancer la conversation. Décidément, il lui réservait pas mal de surprises, ce soir : il savait danser la valse mais aussi utiliser sa langue. Eh bien... Jusqu'où irait-il ? Enfin, elle ne pouvait pas dire non plus qu'elle était ravie qu'il se montre, pour une fois, bavard ou curieux, vu le sujet qu'il abordait. A savoir, Eli. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû en parler alors qu'il était juste à côté mais, en même temps, elle avait réellement envie de savoir où il pouvait bien se planquer. Ce n'était pas qu'elle tenait encore à lui, elle n'était tout de même pas stupide à ce point ; cet homme l'avait utilisée, point barre. Et elle lui avait fait payer cette humiliation. Seulement, leur histoire n'était pas finie, lui semblait-il et elle ne le serait que le jour où elle aurait pu l'effacer définitivement de la surface de la Terre. Encore que... Le savoir ruminer son chagrin l'enchantait également. Oui, en ce qui concernait son ancien amant, Tessa avait des idées noires et une imagination débordante. Et tout cela, elle voulait le garder pour elle. Pas facile, quand on vivait avec un Legilimens, toutefois. Et la façon dont Alexander en parla la fit légèrement tiquer. Pouvait-il être au courant ? Le seul qui connaissait la vérité, c'était son frère et il avait juré de garder le secret... Mais, qui sait. Pour cacher son malaise, elle lui répliqua sur un ton sec :

« Pourquoi ? Tu rêverais tellement de m'envoyer à Azkaban, chéri ? »

Le tout accompagné d'un sourire poli. Après tout, dans les rangs des Mangemorts, on savait très bien comment la famille de cet homme était morte. Nul doute que c'était tout aussi vrai chez les abrutis de l'Ordre. Toutefois, officiellement, la sorcière était insoupçonnable, surtout que cette famille moldue n'ayant pas été tuée par des serviteurs du Seigneur des Ténèbres, personne n'en avait vraiment parler. Et cela l'arrangeait bien. De même qu'elle préférait savoir Alexander le plus loin possible de ses affaires privées. Estimant que le sujet était clos, elle se tut à nouveau et prit soin d'éviter de croiser son regard. Il ne manquerait plus qu'il la sonde. Rapidement, il reprit la parole. Cette fois-ci pour lui parler de leur danse, et de la salle qui les regardait, glissant même ce qui ressemblait à s'y méprendre à un compliment. Bizarrement, plutôt que d'être flattée, Tessa était méfiante et elle le fixa une seconde ou deux, s'attendant à un coup bas, avant de sourire légèrement pour lui répondre :

« Il est vrai que tu t'en es pas trop mal sorti, ce soir. » Ne nous enflammons tout de même pas, hein. Madame était avare en compliments et elle ne changerait pas parce qu'il lui avait souri une fois ou deux. « Enfin, tu n'as fait servir que tes propres intérêts. Tout comme moi. N'est-ce pas ? »

La sorcière n'était pas naïve et elle ne se leurrait pas : il avait été aimable et poli, parce qu'il le devait. Et, demain au réveil, la situation entre eux n'aurait pas bougé d'un iota : il l'ignorerait toujours pour lire le journal, elle renoncerait à essayer de lui parler. Point barre. Peut-être qu'elle devrait prendre un amant, tout comme lui avait une maîtresse - c'était bien ce qu'elle était pour lui, cette mystérieuse rousse, non ? Enfin, elle y réfléchirait plus tard, quand elle ne craindrait pas que les hommes qui l'approchaient puissent tous être de l'Ordre. Comme la musique s'arrêtait enfin, Tessa ôta la main de son épaule et oublia son sourire pour lâcher la phrase qui allait certainement faire exploser de joie Alexander :

« J'en ai assez de cette soirée. Rentrons. »


Elle ne doutait pas une seconde qu'il serait d'accord avec elle et elle s'éloigna de lui pour les mener vers la sortie et le hall de Sainte-Mangouste où ils pourraient tranquillement Transplaner. Sauf que le destin ne l'entendait visiblement pas de cette manière puisqu'un homme qu'elle ne connaissait pas se glissa entre eux et la porte, un verre à la main et un large sourire. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que la Mangemort décida qu'elle ne l'aimait pas. Et, pour ne rien arranger, il lança un peu plus fort que de raison un :

« Callahan ! Qu'est-ce que tu fais là ? »

Au secours... Aussitôt, Tessa retourna se coller au bras de son mari et adressa son plus beau sourire à l'homme trop bruyant. Comme un serveur passait par là, elle attrapa une nouvelle coupe et but une longue gorgée avant de demander poliment :

« Tu nous présentes, chéri ? »

Et le regard qu'elle lui adressait, lui, signifiait qu'il avait intérêt à les faire dégager de là vite fait, bien fait.
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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeDim 23 Sep - 1:15

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Everytime I look in your eyes, you make me wanna die.

    Oublier et surmonter une épreuve, est ce qu'on y arrive vraiment? Est-ce possible après un drame quelque qu'il soit de juste l'effacer de sa mémoire et tenter d'être à nouveau heureux. Alexander, par exemple, sa mère morte lorsqu'il avait quinze ans, son père hostile, tout ce qu'il lui était arrivé il y a un peu plus de dix ans, ou plus récemment avec sa rupture avec Morgana ou son engagement forcé dans le rang des Mangemorts, il s'en rappelait comme si c'état hier. Il n'avait jamais chercher à parler avec son père de la mort de sa mère depuis qu'il l'avait vu pleurer sur le tombe en ce jour funeste, à en parler à son frère dans le but de crever l'abcès car il savait pertinemment que cela était sans espoir. Que jamais son cerveau ne pourrait volontairement ôter de son esprit toute cette vie sombre qu'il a eu derrière lui, puisque sans elle, il ne se serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Certes, peut-être serait-il toujours avec Morgana à l'heure actuelle, peut-être n'aurait-il jamais rencontré Tessa de quelques façon que ce soit, il se porterait divinement mieux à l'heure actuelle, mais il n'aurait alors dans ce cas jamais pu atteindre le poste qu'il a actuellement, trop naïf et mou qu'il serait alors, il n'aurait jamais pu rencontrer Daley ou Pandora, et quand bien même, sa personnalité aurait été tout autre, il n'aurait jamais pu se lier d'une amitié profonde avec l'un ou l'autre. Ainsi, il ne serait jamais face à Tessa en ce moment même entrain d'essayer d'arrondir les bords et peut-être changer la donne à présent. A chaque fois qu'il croyait sortir la tête de l'eau, voilà que d'autres de ses conneries refaisaient surface et lui refoutaient la tête en plein dans le marécage. On récolte ce que l'on sème, Alexander en faisait la cruelle expérience désormais. Alexander aurait également pu pardonner son père, d'avoir été un si profond connard et tyran avec lui, mais au vu de ses exploits de ces derniers temps, il se passerait bien de le pardonner car il n'arrivait déjà pas lui même à se pardonner pour ce qu'il avait pu dire à Morgana quelques semaines plus tôt. De plus, pardonner revenait pour Alexander à faire table rase du passé et oublier en somme, alors qu'il en était tout simplement hors de question pour lui, jamais il n'oublierait l'éducation totalement injustifiée et affreuse que lui a fait vivre son père à lui et son frère, et voilà des semaines à présent qu'ils ne se parlaient plus ou vaguement. Cependant, qu'il le veuille ou non, Alexander avait cédé une ultime fois en rejoignant le rang des Mangemorts, son plus grand regret à présent lorsqu'il réalisait qu'il aurait du le quitter il y a bien longtemps. Toutefois, cette réflexion, il la portait en lui depuis des semaines, voire des mois, mais jamais il n'avait pu se résoudre à réellement quitter et envoyer paître son père une bonne fois pour toutes, car s'il n'oubliait pas cette sombre éducation et la mort de sa mère, il n'arrivait pas non plus à oublier ce père aimant, tendre, affectueux et ce père qu'il avait tant admiré jadis, avant l'année fatidique de ses quinze ans. Désormais donc, il devait donc simplement vivre avec ce fardeau - sa condition de mangemort indubitable - toute sa vie, fardeau qui s'atténuait probablement un peu plus chaque jour qui passait dans son existence.

    Au départ, il était ainsi parti dans une logique solitaire à l'égard de Tessa, car si en plus de devoir se la jouer Mangemort, il devait se taper une femme insupportable au quotidien, il aurait été encore plus attiré par la perspective de se pendre et mettre fin à ses jours. Néanmoins, il réalisait seulement à présent que cela n'était pas nécessairement la bonne tactique à adopter : ils allaient probablement devoir passer le restant de leur jours ensembles, étant donné que Tessa semblait encore plus dévouée à sa famille que ne l'était Alexander, autant donc qu'ils s'entraident et tentent de vivre dans le meilleur cadre possible, tant bien sur la forme que le fond, tout en se laissant chacun une certaine liberté. En somme, ils formeraient le couple parfait sans s'aimer. Tessa semblait être la reine des apparences comme Alexander qui avait plus d'une flèche à son arc, la tâche et l'entreprise seraient donc relativement aisées pour eux deux. Chacun se porterait ainsi au mieux dans le meilleur des mondes, la famille serait contente, eux seraient contents individuellement parlant, tous leurs proches et entourages s'extasieraient devant eux, c'était un gagnant-gagnant qui promettait de prospérer de longues années durant. Toutefois, le commencement, même après six mois de vie commune, semblait encore ardu. Tessa, tout comme Alexander, restait sur la défensive et si Alexander tentait d'entamer la conversation, il était pour l'instant confronté à un bloc de glace, ou alors à une jeune femme cynique et totalement désabusée. En effet, il avait pensé que les quelques coupes de champagne ingurgitées et cette petite danse agréable l'aurait détendue, il n'en fut rien. Lorsqu'il posait ainsi quelques questions sur cet énigmatique, la jeune femme répondit d'un ton méfiant et sarcastique. Etait-elle responsable de cette tragédie ? Alexander haussait un sourcil un bref instant, il était tenté d'utiliser de son don pour avoir le fin mot de l'histoire, mais il avait trop peur que la jeune femme s'en rende compte, elle s'y attendait probablement et devait donc rester sur la défensive de ce point de vue. Il fallait que cela soit subtil et que son immersion dans son esprit passe incognito. Patience était donc le mot de rigueur en ce moment alors qu'il fit mine d'échapper un sourire avant de lui répondre : « L'idée m'a un tant soi peu traversé l'esprit, mais que ta présence chaleureuse chaque jour à mes côtés m'est bien plus agréable, chérie. » Il avait volontairement appuyé sur ses mots et ses mièvreries de coutume qu'il détestait tant, juste pour lui montrer le sarcasme de son ton également. Après cette petite danse ou quelques invités surprirent même Alexander à les applaudir lorsqu'ils quittèrent la piste, il attrapait une dernière coupe de champagne, savourant la conquête qu'il avait entreprise auprès de sa jeune épouse. « Enfin, tu n'as fait servir que tes propres intérêts. Tout comme moi. N'est-ce pas ? » Il ne put que rester quelques peu pantois lorsque cette danse ne semblait pas l'avoir enchanté, lorsque lui même avait pris - un peu - de plaisir lors de cette danse, ne s'adonnant en effet pas souvent à ce genre de loisirs qu'il appréciait secrètement. Il but perplexe sa coupe de champagne, il ne savait réellement que lui répondre, la vérité s'apparenterait à ses yeux probablement comme un affront ou une ironie, et mentir n'aiderait pas la chose non plus, alors buvant encore une fois le fond qu'il avait laissé dans sa coupe il finit par répondre, jouant la carte de la séduction en lui baisant la main : « Je n'ai fais qu'éviter un jeune homme agaçant, mais si j'avais su que tu dansais si bien, en toute honnêteté, je ne me serais pas privé par simple plaisir. » Lorsque la musique fut définitivement arrêté, la jeune femme - à sa grande surprise - voulut partir, ce qui ravit le jeune homme, toujours à son bras, il déposait sa coupe sur le banquet et prenait rapidement le pas de la sortie.

    Enfin une belle perspective qui s'annonçait à présent que ce lit douillet qu'il allait bientôt retrouver et rapidement oublier cette soirée mondaine insupportable ainsi que les revers qu'il avait essuyé auprès de madame Callahan. Sans un mot, ils s'apprêtaient à transplaner lorsqu'une fois de plus, un événement ou plutôt un faciès inattendu le poussa à rester en ce lieu un peu plus longtemps. Woodsen, ou le mec qui réapparaît toujours, celui que l'on ne peut jamais éviter, celui que inexorablement, indubitablement, l'on doit rencontrer une fois dans la soirée et supporter au moins un quart d'heure dans son flot de stupides et vaniteuses paroles. « Callahan ! Qu'est que tu fais là ? » Son cri perçant et nasillant eut le don de faire sursauter Alexander ainsi que Tessa qui tressaillit quelques instants. Woodsen, visiblement ivre mort tombait presque dans Alexander en le prenant par l'épaule comme un véritable pochtron, un verre de vin plein à la main qu'il renversait parterre et sur les chaussures de Alexander. Enlevant poliment son bras de son épaule, il reculait pour se tenir à distance de cette catastrophe de bêtises ambulante avant que Tessa ne vienne à la charge en demandant à être présentée. Se retenant de soupirer, Alexander échappait un petit sourire hypocrite avant donc d'entamer : « Tessa voici Mr. Woodsens, un de mes assistants du Ministère, Paul, voici Tessa, mon épouse. » Les présentations faites, Paul ne put s'empêcher de se rincer l'oeil sur Tessa évidemment, que Alexander eut réellement aimer ou non, il détestait cette attitude vulgaire et médiévale qu'avait son assistant envers lui dès qu'il était un tant soi peu ivre. Alexander restait son supérieur et pourtant ce garnement n'avait aucune manières. Juste parce qu'il avait été pistonné pour son poste ne lui donnait pas le droit de se croire au dessus des coutumes et des hiérarchies. Rapidement, Alexander allait le saluer lorsque Paul après un rire gargantuesque entre deux gorgées de vins demandait sans vergogne : « Ma foi, c'est une belle trouvaille que t'as là Callahan, comment ça s'passe au pieu alors hein ? Allez sans chichi, il assure notre Alexander ou pas ? » Alexander avait envie de l'enfoncer six pieds sous terre en ce moment même, et lui aussi accessoirement. Déjà qu'il n'était pas sûr du sens de ce mot trivial qu'était "pieu" il n'y avait que Woodsen pour balancer des trucs comme ça, des trucs aussi ... inappropriés. Serrant les mâchoires face à Tessa qui restait quelques peu hébété devant cette question, Alexander allait intervenir lorsque Paul, visiblement dans la seconde phase de l'homme ivre têtes à claques prit les deux époux par le bras en tâchant tout deux leur vêtements respectifs à cause de son verre de vin n'ajoute : « C'que vous pouvez être serrés du cul c'est pas possible, arrêtes de te la jouer madame Callahan, arrêtes de jouer la rangée parce que t'es avec un homme respectable et en passe de devenir très influent, Alexander est un soumis, même moi j'arrive à le soumettre héhé, et puis j'ai entendu des trucs sur toi ma petite, qu'avant d'être mariée, on m'a dit que ta jolie paire de jambes avait bien tourné entre les.. » Alexander ne lui laissait pas finir sa phrase, à peine avait-il prononcé le mot "soumis" que Alexander avait sorti le poing, lorsque le mot "tourné" sortit de sa bouche, le poing s'abattit directement dans son nez, brisant son verre de vin au passage son verre de vin. Ce dernier tombait brusquement à terre, un morceau de verre lui coupant également la joue alors qu'il avait probablement le nez brisé. Restant impassible, Alexander relâchait le poing qu'il secouait quelques instants avant de soulever cet abruti de première par la tête et demander à Tessa : « Une requête particulière pour corriger ce bouffon de première madame Callahan ? » En fin de compte, peut-être qu'ils allaient enfin trouver un terrain d'entente sur la façon dont ils allaient faire comprendre à cet importun qu'ils n'avaient pas un balais dans le cul comme ce dernier semblait si bien le penser.
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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeMar 25 Sep - 0:50

Dans l'ensemble, cette soirée n'avait pas déplu à Tessa, tout comme la danse qu'elle avait pu partager avec son mari. Seulement, si au départ elle avait espéré que son mariage avec Alexander puisse finir par bien se passer, elle avait depuis longtemps rendu les armes. A vrai dire, elle n'espérait plus rien de sa part et elle en était venue à le maudire intérieurement, et, surtout à se persuader qu'il en faisait de même dès qu'il avait le malheur de laisser son regard tomber sur elle. Peut-être que c'était faux mais elle n'était pas Legilimens et ne pouvait pas s'en assurer : elle était donc condamnée à lui prêter les pires intentions du monde et à toujours chercher quel piège il cherchait à lui tendre quand il s'adressait à elle. Contrairement à ce qu'elle avait cru, il n'avait pas cherché à l'humilier d'une quelconque manière en l'entraînant dans une valse. Pour autant, la sorcière ne baissait pas la garde : il pouvait aussi bien chercher à l'amadouer pour qu'elle fasse un faux pas. Ou, pire, pour pénétrer son esprit au moment où elle s'en attendait le moins. Elle l'imaginait suffisamment fourbe pour agir ainsi et elle n'imaginait pas une seconde que ses questions ou remarques aient pu être sincères. S'il disait qu'elle dansait bien, c'était sûrement parce qu'il était déçu qu'elle ne se soit pas emmêlé les pieds plus que cela. S'il cherchait à en savoir plus sur Eli, c'était sûrement pour lui mener la vie dure et ainsi de suite. Bref, la sorcière n'était pas née de la dernière pluie et elle comptait bien lui faire comprendre qu'elle avait reçu le message : ce n'était parce qu'ils s'affichaient tout sourire en public que les choses allaient changer entre eux. Du moins, elle était persuadée que c'était ce qu'il essayait de lui démontrer derrière ses airs aimables.

C'était bien pour cela qu'elle demanda à partir dès que la musique s'arrêta. Quelques coupes de plus et elle se laisserait aller à lui répondre avec un tant soit peu d'honnêteté. Impossible. Mieux valait donc couper court avant de commettre l'irréparable. Et puis, surtout, cette soirée ne l'amusait plus vraiment. Elle pourrait toujours dire qu'elle le remerciait pour son attitude positive de ces quelques dernières heures, histoire qu'il ne se pose pas trop de questions. Ils étaient bientôt sortis de là quand un homme leur coupa la route. Visiblement saoul, un verre de vin à la main, Tessa plissa légèrement les yeux en le voyant, dégoutée par sa présence avant même qu'il n'ouvre la bouche. Qu'il s'adresse à son mari n'arrangea pas son cas et elle se demanda s'il s'agissait là du fameux Woodsens qu'il avait cherché à éviter avec le coup de la danse. Peut-être qu'il n'avait pas menti, au final... Ce n'était pas pour autant qu'elle devait oublier ses bonnes manières et c'est bien pour garder la bouche fermée plutôt que de perdre patience que la sorcière attrapa une nouvelle coupe pour en boire une longue gorgée. Finalement, le nom de Woodsen franchit les lèvres d'Alexander et elle eut bien du mal à retenir un lourd soupir. Effectivement, l'homme semblait être un sacré phénomène. Et elle ne voulait qu'une chose : partir, et vite. Seulement, cela ne se faisait pas - la Mangemort pouvait être la plus belle garce du monde, elle mettait un point d'honneur à appliquer à la lettre les bonnes manières qu'on lui avait enseignée. Alors, elle se décida à sourire aimablement avant de tenter d'arrondir les angles en demandant à son mari de les présenter. Même s'il n'avait pas l'air enchanté, il s'exécuta et elle espéra vainement que l'homme les laisse à présent partir.

Elle se mettait le doigt dans l'œil. Comme, après quelques secondes, il n'avait toujours pas réagi, Tessa se vit déjà s'éclipser sans faire d'éclat. Elle alla même jusqu'à ouvrir la bouche pour le saluer et dire qu'ils étaient attendus quelque part - même si c'était complètement faux, elle était certaine que Alexander n'irait pas la contredire. De toute manière, c'était ça ou sortir sa baguette pour le rendre aveugle tellement les regard lubriques qu'il lui jetait l'insupportaient. Mais ce brave Woodsen choisit ce moment-là pour l'ouvrir, parlant tellement fort qu'elle se demandait qui dans la salle n'avait pas pu l'entendre demander si son mari et elle s'entendaient bien au lit. Aussitôt, la sorcière rougir, prise par un mélange étrange de colère et de honte. Plutôt que de lui répondre, elle balaya la salle du regard et constata que certains ne se dérangeaient pas pour les fixer. Pire, quelques uns avaient déjà un sourire amusé sur les lèvres ou murmuraient entre leurs coupes. Furieuse d'être humiliée de la sorte, la Mangemort jeta un œil à son compagnon pour qu'il fasse quelque chose. Seulement l'autre soulard ne lui en laissa pas le temps puisqu'il les prenait déjà par les bras. Pire, Tessa fut à peu près certaine qu'il lui avait peloté les fesses rapidement. A être aussi proche de cet homme, elle eut tout le loisir de sentir son haleine pleine d'alcool et grimaça en tentant vainement de s'éloigner. Dans le même temps, il poursuivit et sous le flot de ses insultes répétées, la sorcière perdit son sang froid. Elle oublia toutes ses bonnes résolutions ou ces histoires de politesse : foutu pour foutu... Et se dégagea vivement de l'étreinte du type pour dégainer sa baguette. Au même moment ou presque, Alexander lui fichait son poing en pleine figure. Sous le coup de la surprise, Tessa laissa tomber sa coupe - mais tout ceci passa inaperçu étant donné que Woodsens s'écroulait au sol, le nez en sang et la joue écorchée par un éclat de verre.

A présent, c'était certain, tout le monde avait les yeux rivés vers eux. Mais la Mangemort avait presque oublié où elle était, fixant d'abord l'homme à terre puis son mari, les yeux légèrement écarquillés. Après quelques secondes, tout sembla reprendre sa place et elle commença par être horriblement gênée avant qu'Alexander prenne la parole pour s'adresser à elle tout en attrapant l'autre type par les cheveux. A cet instant, elle le trouva diablement sexy et tout autant intéressant, comme s'il se révélait et, plutôt que de le dissuader de faire quoique ce soit qui pourrait se retourner contre eux, elle sourit légèrement avant de baisser les yeux vers l'autre homme. Effectivement, il méritait une bonne leçon, vu toutes les insanités qui avaient franchi ses lèvres. Peu importait que tout le monde les regarde : au fond, elle n'arrivait pas à savoir ce qui était pire, qu'ils le corrigent en public ou qu'ils laissent courir le bruit qu'on pouvait les insulter de la sorte sans rien craindre. Tout de même, ils avaient une réputation à tenir, non ? Elle hésitait encore un peu quand il scella définitivement son cas en bougeant légèrement la main pour attraper quelque chose dans la poche de sa robe de sorcier. Aussitôt, Tessa dégaina sa propre baguette et lança en silence le sortilège d'Expelliarmus, faisant jaillir la baguette de Woodsens hors de sa main pour atterrir dans la sienne. Dans cette position, la brune se savait supérieure - et elle adorait ce sentiment. C'était tout bonnement jubilatoire.

A présent, elle aurait aimé frapper fort, sévèrement pour montrer à ce Woodsens, non pas qu'elle n'était pas coincée mais redoutable, féroce et qu'il n'avait plus intérêt à se frotter à elle. Mieux, elle aurait voulu qu'après cet événement, il baisse la tête face à son mari, demande à être muté dans un autre service et frissonne au nom de Callahan. Alors, elle lui infligea le pire châtiment qu'on pouvait infliger à un sorcier et brisa sa baguette en deux, d'un coup sec en lâchant :

« Je dirais que son comportement est inadéquat et qu'il est une honte pour le monde sorcier. Il ne mérite pas sa baguette. »

Elle jeta les morceaux au sol et, sans attendre, s'approcha de son mari et de l'autre imbécile. Ce qu'elle avait fait était peut-être illégal mais elle s'en fichait. Il pourrait très bien s'en acheter une nouvelle dès demain ; l'essentiel, c'était qu'il soit suffisamment humilié pour que cette soirée soit gravée au fer rouge dans sa mémoire. Et puis, au pire, elle était du côté des gagnants, des maîtres en place donc, elle ne craignait pas grand chose. A moins, bien sûr que Alexander veuille effectivement l'envoyer à Azkaban... Mais, ça, c'était une autre histoire. La sorcière posa la main sur l'épaule de Woodsens, qui semblait avoir dessoulé immédiatement, puis jeta un coup d'œil rapide à son mari avant de Transplaner. Ils arrivèrent aussitôt dans l'Atrium du Ministère, désert, vu l'heure (il ne fallait pas non plus qu'ils travaillent trop, ceux-là) et Tessa lança d'une voix claironnante tout en traînant l'autre boulet par le bras :

« Tu ne m'as jamais montré où était ton bureau, très cher. Il est temps de remédier à cela... »

Elle se fichait pas mal des rumeurs qui couraient déjà dans la salle de cocktail qu'ils avaient quitté. Que les gens parlent, au moins, cela entretiendrait la peur et, du coup, leur pouvoir. Tessa aimait le pouvoir - comme tous ses camarades encagoulés, certainement. Elle se dirigea vers l'ascenseur qui les conduisit à l'étage où travaillait son mari, puis ils marchèrent jusqu'à son bureau. Là, elle relâcha Woodsens sans la moindre douceur et pointa sa baguette vers lui pour le dissuader de fuir ou de faire quoique ce soit de stupide. Puis elle lui lança froidement :

« Maintenant, je suis curieuse de voir comment exactement vous soumettez mon mari, hum ? » Elle se tourna ensuite vers Alexander pour lui demander : « Dis-moi, ce cher Paul a-t-il fini tout le travail que tu lui avais donné aujourd'hui ? »

Qu'on ne s'y trompe pas, Tessa savait faire preuve d'imagination quand il s'agissait de châtiments. Les Doloris allaient un moment mais cela devenait un peu ennuyant : faire tant souffrir d'un simple sort. Elle voulait lui faire vivre un autre genre d'Enfer ce soir. Si son mari le voulait bien, ceci dit...
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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeDim 30 Sep - 16:37

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    Alexander fut rapidement dégoûté par la race humaine. Il était né dans un monde compétitif et déjà très capitaliste ou la concurrence règne, ou il faut toujours être rentable et se surpasser encore et encore. Et pourtant, lui avait vécu dans une famille très, très, peut-être trop traditionaliste, qui après la mort de sa mère, a voulu faire de lui, le meilleur, le plus puissant, le plus égoïste des sorciers. Avec cette éducation très stricte qu'il avait reçu et toujours rejetée, il aurait pu finir skinhead, nationaliste, hooligan, bref un grand extrémiste sans trop de problèmes, mais dans le fond non. Faut croire qu'à l'instar de nombreux enfants, Alexander n'a jamais été influençable, dès son plus jeune âge et a toujours su plus ou moins prendre du recul et penser par lui même, du moins lorsqu'il est entré en période d'adolescence et qu'il s'était rendu compte que la guerre, eh bien, c'était vraiment pas son pote. Avec le temps, il avait mûri cette haine contre la race humaine, aussi sotte et égoïste soit-elle (bien que dans le fond, il l'était tout autant) et après maintes et maintes efforts, péripéties, compromis, il était arrivé au top du top en devenant juge des crimes magiques, un poste stable, qui paye et respecté, n'ayant plus aucune autorité à craindre, si ce n'est le Ministère en lui-même. Certes, presque à son propre patron, il pouvait désormais se pointer à l'heure qu'il voulait à son boulot, faire absolument tout ce qu'il souhaitait de ses auditoires, et avait la main mise sur la plupart de ses assistants, chose qu'il avait toujours rêvé, autoritaire et austère comme il est, mais ce n'est pas pour autant qu'il s'avérait être quelqu'un de très strict et sévère. De par son don de Legilimens et des négociations parfois un peu plus obscures sur certains cas, ou il devait être un fin interlocuteur, et posséder également un habile pouvoir d'argumentation, de rhétorique et de persuasion, Alexander savait néanmoins rester plus que conciliant de temps à autres. Ce ne fut pas toujours le cas, comme quoi le jeune homme avait mûri au cours des années pour acquérir un minimum de tolérance, lui qui avait pourtant toujours été un pro-"tolérance zéro". En effet, Alexander n'avait jamais eu de mal à assumer le fond de sa pensée et dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Dès son plus jeune âge, l'éducation qu'il avait reçu, basée sur la perfection, la guerre et l'obéissance ferme, au lieu de l'embrigader et faire de lui un véritable mouton, cela avait été tout l'opposé. Alexander avait appris dès son plus jeune âge à ne pas penser comme tout le monde, a ne pas faire comme Mr. Tout-le-monde, a être anticonformiste et à ne pas tout simplement fermer sa gueule dans cette société de consommation abrutissante. Sérieusement, Alexander aurait presque pu être anticapitaliste sur les bords, il trouvait réellement parfois qu'on nous abrutissait avec le sexe désormais banalisée, la violence, les drogues, la télévision, ses émissions de télé achat a la con, avec toutes ces présentatrices qui ressemblaient plus à des clowns de Skins Party avec leur trop plein de maquillage et leurs sourires figés. Aujourd'hui, Alexander en venait presque à penser que l'homme descendait plus du mouton que du singe. Il y avait tellement de normes sociales, juridiques, valeurs à respecter qu'on avait presque l'impression que la liberté n'avait jamais été si petite. Faut passer à la tête, faut acheter, faut respecter, faut pas boire, faut pas fumer, faut faire du sport, faut du forfait, faut une télévision, faut respecter l'environnement, faut travailler 40H par semaine.. Ainsi, Alexander ce soir avait décidé d'enfreindre toutes les règles et codes possibles en jetant sa haine sur cet assistant qui méritait largement la correction qu'il allait recevoir.

    Il avait bien l'impression d'être un Mangemort en ce moment même, jamais il n'aurait pensé que la soirée aurait pris une telle perspective en seulement quelques minces heures. Lui d'habitude toujours si calme, si froid, il ne s'est pas vraiment pourquoi son poing était allé se retrouver sur le nez de Woodsens, ou du moins il ne voulait pas s'admettre la réelle raison de cette violence : lorsqu'il voyait le jeune homme, tout son corps était habité d'une violence qui ne demandait qu'à exploser et être embrasée. Alexander avait beau être d'une patience et d'un calme sans pareils, toute cette haine enflammée qui résidait en lui et qu'il avait maintenu durant de trop longues semaines depuis sa dernière opération avec les Mangemorts avait pris le dessus. Il faut croire que la présence de Tessa y était également pour quelque chose. Il avait beau paraître indifférent et passif, il savait très bien ce qu'elle pensait de lui : qu'il n'était probablement qu'une larve mou du genou, avec un balais dans le cul également, un moins que rien, une espèce de sous merde qui est arrivé à ce poste grâce à l'aide de papa et d'un don assez bien maîtrisé mais cela s'arrête là. Mangemort indigne à ses yeux, elle ne devait absolument pas penser que ce dernier était actuellement doté d'une paire de couilles, s'apparentant probablement donc plus à un castra qu'autre chose. Si durant toute la soirée il avait accepté plus ou moins tacitement qu'elle le mène en bateau, qu'elle le tienne justement par le slip, et qu'il soit ainsi soumis et las, il voulait également lui prouver que de temps à autres, il pouvait aussi être un homme, un vrai, et assez tortionnaire et sanguinaire qui plus est. La poignée de cheveux qu'il avait dans les mains était serré dans sa paume comme le précieux de Goulum en ce moment même et il n'avait que peu faire des commérages avec les quelques personnes les observant un air effaré. Connaissant la réputation qui suit Woodsens dans ses soirées mondaines, il n'a que ce qu'il mérite et Alexander ne serait pas étonné que plusieurs personnes viennent le remercier le lendemain d'avoir enfin foutu un bègne à ce gamin insupportable. C'était un mal pour un bien. Il attendait ainsi la sentence de son épouse qui le regardait pour la première fois d'un oeil quelques peu satisfait. Qu'est-ce qui faut pas faire. Il savait qu'elle allait frapper fort, cet air calme et pensif qu'elle avait n'était jamais de bonne augure pour la victime, elle était presque plus douce lorsqu'elle était exaspéré et impulsive que lorsque sa colère était froide, réfléchie. Il s'attendait alors à tout sauf à ce qu'elle a réellement fait : casser la baguette de Woodsens en deux. Lui même tressaillit lorsqu'il entendit le son sec du bois qui se brise en deux et que les morceaux vinrent ensuite heurter froidement le sol. « Je dirais que son comportement est inadéquat et qu'il est une honte pour le monde sorcier. Il ne mérite pas sa baguette. » Woodsens réprimait alors un sanglot qui venait de lui monter aux yeux alors que Alexander, commençant à s'enivrer de cette voluptueuse cruauté lui lança une légère tape sur la joue avant de lui dire d'un ton paternaliste sarcastique : « Bah alors, il est passé ou le côté "je soumets tout le monde" ? Reprends toi Woodsens, arrêtes de pleurer comme une fillette, allez, allez, arrêtes, t'as quatre ans ou quoi? Ta mère est pas là pour que tu puisses te réfugier dans ses jupons, ton père est pas là non plus, et toi tu chiales comme une merde, c'est quoi ce bordel ? » Alexander continuait de le frapper pendant qu'il parlait légèrement sur la joue juste assez pour l'agacer avant que Woodsens détourne enfin la tête en se mordant les lèvres pour arrêter de pleurer. Good boy. La soirée était cependant loin d'être terminée pour lui.

    En effet, Tessa qui ne semblait pas rassasiée entraînait alors dans sa vague de fureur et de torture Alexander, et décida de transplaner avec ce pauvre Woodsens en sang et en larmes. Ils arrivèrent rapidement au Ministère alors que Tessa demanda à entrer dans le bureau d'Alexander, ce que ce dernier ne refusa pas. Ceci ayant été fait, Woodsen se retrouvait une fois de plus au sol avec cette fois ci, la baguette de Madame Callahan pointé sur lui, chose beaucoup moins agréable que le poing de Mr. Callahan à vrai dire. Un sourcil quelques peu monté alors qu'un léger sourire se dessinait au creux de ses lèvres, Tessa se demandait alors comment ce cher Woodsen arrivait à "soumettre" Alexander et par la même occasion en profita pour savoir si Woodsen avait bien fait tout son travail aujourd'hui. Alexander réfléchit alors quelques instants avant d'actuellement se rappeler que Woodsen avait oublié de lui déposer un dossier aujourd'hui que Alexander avait du aller chercher lui même, une affaire dont il était censé s'occuper mais qu'il avait souhaité déchargé à Woodsen pour des raisons d'emploi du temps. Il répondit alors : « Non, il a oublié de me rendre le dossier Pullman dont il était censé s'occuper, je suppose donc qu'il savait déjà de quoi il en retournait, on va vérifier ça tiens. » Soudainement prise d'une envie de se lâcher, Alexander attrapait sa baguette avant de lancer un sort levicorpus, qui renversa Woodsen les pieds en l'air dans la pièce, flottant ainsi comme un cochon pendu. Attrapant rapidement le dossier à portée il le feuilletait quelques instants avant de dire d'un ton soudainement sadique : « Mr. Woodsen a-t'il bien appris sa leçon hun hun.. » Il commençait à poser quelques questions à Woodsen sur le dossier qui n'arrivait pas à répondre et à chaque mauvaise réponse lançait un aguamenti de sa baguette qui donnait une grosse douche froide au jeune homme, comme s'il eut été dans un interrogatoire. Lassé de l'eau, il finit alors par lancer quelques cracbadabum peu puissants en ouvrant donc le front du jeune homme centimètres par centimètres alors que le sang au fur et à mesure tombait peu à peu parterre alors que Woodsen échappait quelques cris de douleur - étant donné qu'Alexander faisait ses coupures bénignes, mais douloureuses dans le sens ou elles étaient lentes et appuyés - face à sa tête qui devenait rouge comme un pivoine. L'interrogation finie, il finit par se poser derrière Tessa et lui susurrer à l'oreille : « A votre tour chère épouse, il me semble que ce Mr. Woodsen a eu quelques remarques sur votre réputation que vous n'avez que très peu appréciées.. »
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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeDim 4 Nov - 22:36

S'il y avait bien une chose que Tessa haïssait plus encore que les Moldus, c'était les sorciers qui faisaient honte au monde auquel ils appartenaient. Et, clairement, Woodsens était l'un d'eux : à croire qu'il avait gagné sa baguette magique dans une Chocogrenouille. Vraiment, peu lui importait que cet homme ait pu perdre l'outil qui faisait sa fierté, plus encore qu'on murmure des choses dans son dos à propos de ce léger incident : elle était satisfaite, parce qu'il avait eu ce qu'il méritait. Rien de plus, rien de moins. Et, très franchement, elle serait heureuse si, à l'avenir, les vermines dans son genre étaient tout bonnement éradiquées de la surface de cette planète. Oui, elle avait toujours été du genre excessive, que voulez-vous, c'est de famille ! Bref, les gens dans le genre de ce cher Paul, la sorcière n'avait aucun mal à les voir souffrir, pleurer ou supplier. Pire, depuis qu'elle avait rejoint les Mangemorts, elle avait appris à adorer cela et c'était bien pour cette raison qu'elle parvenait si bien à tirer son épingle du jeu. Autant dire qu'avec le combo champagne, mondanités, Alexander aimable et bonne correction de cet incapable, la Selwyn passait une excellente soirée. En tout cas, elle était bien meilleure que celles auxquelles elle était habituée depuis son mariage. Et, surtout, pour la première fois depuis leur union, son cher mari remontait dans son estime - même si, aux yeux de la plupart des convives, son comportement était tout bonnement inadéquat. Pour toutes ces raisons, elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, bien qu'elle ait suffisamment puni et humilié ce Woodsens en brisant sa baguette.

Elle transplana donc jusqu'au Ministère, à la recherche d'un nouveau moyen de lui faire payer ses paroles déplacées et son ego surdimensionné. Tout naturellement, elle mena les deux hommes jusqu'au bureau de son mari, espérant qu'il en dévoile plus sur ses multiples talents de sorcier dans un décor aussi familier que celui-ci. Il l'avait bien trop surprise ce soir pour s'arrêter en si bon chemin et elle n'aurait pas voulu que les compliments qui lui piquaient la bouche brisent son élan. Alors, elle préféra s'acharner sur ce pauvre Paul en cherchant un moyen de faire participer Alexander. Pour sa plus grande joie, ce dernier attrapa la perche qu'elle lui tendait en faisant allusion à un dossier dont, au fond, elle se fichait pas mal. Mais le contenu du dossier importait peu aux yeux de la sorcière : ce qu'elle voulait, c'était que le Mangemort qui l'accompagnait joue le jeu, se laisse aller pour une fois plutôt que d'être toujours coincé dans cette retenue qui le caractérisait tant. C'est donc avec un léger sourire qu'elle le laissa prendre les rênes, acceptant volontiers de lui laisser le loisir de mener la suite de leur entrevue avec Woodsens. Paperasse à l'appui, il commença donc à poser des questions à son assistant, plus ou moins difficiles, plus ou moins hors sujet. Chaque mauvaise réponse apportait sa correction, d'abord un jet d'eau puis des explosions. Le tout, bien sûr, pendu par les pieds pour le mauvais élève. Autant dire que Tessa jubilait et les regards ou sourires qu'elle jetait à son mari n'étaient, pour une fois, nullement feins. Pour un peu, elle aurait presque pu en oublier cette fameuse rouquine : il y avait fort à parier qu'elle aurait détesté cet Alexander là, mijaurée comme elle semblait être.

Après de longues minutes d'interrogatoire, le Juge se tourna finalement vers elle pour lui passer la main. Apparemment, il en avait fini avec Woodsens qui était en pleurs et en sang. La brune aurait pu s'arrêter là, il y avait fort à parier qu'il avait retenu la leçon. Seulement, comme le soulignait son époux, ce cher monsieur avait été grossier avec elle. Elle fronça toutefois légèrement les sourcils, faisant mine de ne pas comprendre :

« Lui ? Des remarques déplacées à mon sujet ? »

Il fallait bien avouer qu'elle avait surtout retenu les insultes à l'égard de Alexander : si elle pouvait penser en long, en large, en travers qu'il n'était qu'un incapable, elle ne tolérait ce genre d'insultes de la part de personne d'autre. Elle ne voulait certainement pas que le nom de Callahan soit sali par qui que ce soit, à présent qu'elle le portait également. Qu'on ne s'y trompe pas : Alexander non plus n'avait pas droit à l'erreur quand on parlait de sa - leur - réputation. Cela dit, qu'on insinue qu'elle était une fille facile lui déplaisait également. Elle était toutefois bien décidée à faire régner un certain suspens à ce propos et laissa le silence retomber pendant quelques secondes avant de finalement lancer :

« Oh ! Je crois que je me rappelle... » Se tournant vers un Woodsens qui s'était recroquevillé dans un coin, en sanglotant, elle lâcha d'un ton sec : « Tu n'avais jamais fini ta phrase. A propos de ma paire de jambes. J'aimerais bien savoir où elle a tourné. »

Elle s'avança vers lui, sa baguette toujours en main et un sourire carnassier flanqué au visage. Peut-être avait-il eu la bêtise de croire qu'ils en avaient déjà fini avec lui ? Elle arriva finalement à sa hauteur et plaqua sa baguette contre sa tempe en demandant un peu plus fort :

« Alors ? J'attends. Tu n'as vraiment rien à dire ? »

Comme il restait silencieux, elle décida de passer à la vitesse supérieure. Elle s'écarta de quelques pas puis, d'un geste de sa baguette, le fit se redresser. Après une seconde ou deux, elle lança à l'adresse d'Alexander :

« Tiens ? Il ne semble pas très bavard, tout compte fait. A croire qu'il n'a pas besoin de sa langue... »

Un nouveau sourire passa sur ses lèvres et elle agita à nouveau sa baguette magique pour commencer à tirer sur la langue de l'homme à distance. Lui arracher ? Cela aurait été amusant, peut-être, mais elle voulait surtout lire la peur dans ses yeux, l'entendre la supplier d'arrêter et lui promettre ce qu'elle voulait pour qu'elle le fasse. Bref, avoir toute puissance sur ce type et que le seul fait d'évoquer son nom le fasse trembler de peur. Et, surtout, surtout, qu'il ne l'imagine plus jamais nue comme il l'avait fait peu avant, lors du cocktail. Son manège fit son petit effet puisque Woodsens se mit à sangloter de plus belle en tentant vaguement d'articuler quelque chose. Elle leva sa baguette pour le laisser parler. Sans surprise, il la supplia d'arrêter et elle l'écouta pendant quelques secondes avant de se lasser. Elle lança, implacable :

« Ce n'est pas ce que je veux entendre. »

Le sort ne tarda pas à suivre et elle l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. En plus d'être malpoli, ce Paul était bordélique. Décidément, son cas ne s'arrangeait pas. Elle s'approcha à nouveau de lui, ne lui laissant aucun répit et, à nouveau, il reprit ses excuses entrecoupée de sanglots. Lasse, Tessa lança un sort qui lui cloua littéralement la bouche, l'empêchant du coup de parler. Qu'il s'étouffe dans ses larmes s'il était aussi peu doué que cela, tant qu'il se la bouclait, c'était l'essentiel. Elle lui ordonna alors :

« Maintenant, range ce bazar si tu tiens à tes doigts. »

Elle accompagna ses paroles d'un geste symbolique en faisant une entaille sur le dos de sa main à l'aide de sa baguette magique. Elle pouvait continuer ainsi un long moment si ce Woodsens y mettait un peu du sien. Ou, si rien ni personne ne l'interrompait. Réalisant qu'il aurait été bête que cette personne puisse être son mari, elle se tourna vers lui pour lui demander :

« Peut-être as-tu encore quelque chose à reprocher à notre ami, chéri ? »



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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeMer 7 Nov - 22:18

Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Tumblr_m5eipqw8A21rw1zmfo1_r1_500


Everytime I look in your eyes, you make me wanna die.

    Aussi étonnant que cela puisse paraître, Alexander n'était absolument pas entrain de regretter ses actes, au contraire, il les trouvait totalement justifiés et presque jouissif ; Alexander était au quotidien doté d'un calme et d'une sérénité imperturbables, issus de l'éducation stricte et draconiennes de son père qui ne lui avait jamais laissé une seule seconde de répit. Ainsi, il avait toujours du rester calme face aux récentes situations de crises et de stress qu'il avait pu connaître, il était si habitué à travailler avec des incompétents dont il devait toujours assumer les écarts ou les mauvais travaux, si habitué à recevoir des réprimandes de la part de ses supérieurs mangemorts envieux et jaloux de son rayonnement en leur sein qui n'étaient jamais satisfaits de son travail, si habitué à également recevoir des réprimandes de la part de son père depuis sa tendre enfance dont il cherchait sans cesse et encore aujourd'hui ne serait-ce qu'une once d'approbation et de fierté dans le regard de ce dernier, si habitué même à encaisser des remarques sarcastiques de la part de sa propre femme qu'il n'aimait même pas que, à présent, il fallait qu'il défoule ses nerfs ô combien sous haute tension ces derniers temps, qu'il se lâche, qu'il se libère de tous le fardeau de mangemort travaillant au Ministère obéissant qui ne croit même pas à sa propre cause, qu'il trouve dans cet exutoire qu'était en ce moment même la violence et le sadisme un baume pour tous les coups que son orgueil avait subi ces derniers temps et qu'il devait essuyer. Alexander savait pertinemment que si l'un de ses "vrais" proches le voyaient en ce moment même, probablement l'assénerait-il de reproches, mais il n'en que faire, il était bien, parcouru par une putain de sensation de bien-être qui effaçait tous les affres de sa vie quotidienne. Alors peut-être était-ce mal, mais c'était diablement agréable pour une fois.

    Il avait à présent laissé la main à Tessa, alors qu'il avait l'impression, comme après avoir fait un bon jogging en somme, de déjà se sentir quelques peu libérée et emprunt d'un soulagement certain. Et, bizarrement, il avait hâte de se délecter du plaisir que serait de voir à présent Tessa prendre les rênes et affliger une correction à ce nigaud de sorcier. Alexander n'avait jamais vu, bien que Tessa appartenait tout comme lui aux Mangemorts, son épouse à l'oeuvre dans ce genre de tortures si particulières, mais il était assez impatient de découvrir l'étendue de son talent en la matière. Si Tessa était en effet assez et souvent détestable au quotidien, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle devait nécessairement être tout aussi cruelle et grandiose dans ces actes de sorcellerie et de tortures, ce que Alexander comprit rapidement lorsqu'il lui passa la main. Des caractères quelques peu spectaculaires et cyniquement amusants devaient indubitablement découler dans ses pratiques sadiques. Peut-être donc avaient-ils donc réussis à trouver un terrain d'entente. Et, de ce fait, peut-être que, quand bien même avec du recul leurs actes paraissaient aberrants et affligeants pour le pauvre sorcier qui subissait leurs foudres, en fin de compte, peut-être cette situation ne leur était que totalement bénéfique, puisqu'ils avaient enfin trouvée une perspective de conciliation de leurs deux êtres et personnalités, peut-être était-ce le début d'une nouvelle ère : l'ère de la réelle union des Callahan, sorte de mariage de leurs penchants pervers et sadiques souvent refoulés au quotidien par leur larges sourires et leur présence à des mondanités pour faire bonne figure.

    Alexander ne fut donc pas déçu, lorsque la jeune femme qui fut donc piquée sur les propos déplacés du jeune homme s'avançait vers lui, tentant de s'enquérir de l'exactitude de ses propos, ce dernier il va sans dire restait alors muet comme une carpe. Etonnant tiens pour un jeune homme qui se disait dominant et sans peurs. Tessa, agacée de son silence finit par lui tirer la langue, toujours plus doucement et plus lentement, peut-être même allait-elle lui arracher, Alexander restait en suspens face aux sanglots forts pathétiques mais jouissifs du sorcier soumis et il fut presque à demi-déçu qu'elle ne l'ait pas arraché.. Il était si exaspérant avec son flot de paroles futiles et détestables, lui arracher la langue aurait été une bonne action pour l'humanité toute entière. Evidemment à peine lui avait-elle rendu la parole qu'il la suppliait d'arrêter en pleurant, sans même prendre la peine de répondre à sa question, alors qu'elle lui avait pourtant posé une simple question et qu'elle attendait simplement une réponse pour arrêter de le torturer. Alexander ne put s'empêcher alors de dire d'un peu étonné et choqué : « Je crois qu'il est vraiment sot. Quel genre d'être normalement constitué ne sait pas répondre à une question composé d'un sujet - verbe - complément ? Un mentalement défaillant ou une bête, lequel des deux est-tu cher Woodsen car vraiment je me pose souvent la question... » sur ces bonnes paroles, il finit par se taire pour laisser la suite de l'affaire entre les mains de son épouse. Elle lui demandait alors de ranger le foutoir qu'ils avaient tout deux causés en le laissant garder ses sanglots pour lui et ravaler ses larmes, ce qui eut le don de faire échapper un rire discret au Mangemort voyant le pauvre Woodsen tenter de s'affairer à ranger comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Comme quoi, un petit coup de baguette règle bien des comportements.

    « Peut-être as-tu encore quelque chose à reprocher à notre ami, chéri ? » Le cerveau du jeune homme bouillonnait, bouillonnait de réflexion pour lui trouver encore une délicieuse torture, lui trouver quelque chose à lui reprocher. Dans le fond, il n'en avait même pas besoin, mais c'était juste pour la forme, juste pour que ce minet sache qu'il ne fallait pas et plus jamais déconner avec un des Callahan, et surtout avec Alexander. Et soudain, il la grâce le toucha. « Oui.. ce n'est pas grand chose à vrai dire, mais nous sommes si bien lancés que cela serait stupide que mon reproche passe à la trappe.. j'ai souvent vu, pendant que je m'affairais maintes tâches contraignantes, notre jeune ami affalé sur son siège entrain de s'avaler chips sur chips, me regardant du coin de l'oeil en riant intérieurement, alors qu'il devrait être celui à s'incomber de ses tâches dans la hiérarchie ... aussi, dans un souci de bien-être, j'aimerais voir par moi même si cette consommation outrancière de produits fort peu diététiques n'a pas déteint sur sa forme physique.. » Il s'approchait alors du jeune homme en lui donnant une grande piles de livres et volumes juridiques assez lourds sous les bras. « Locomotor mortis ! » les deux jambes du jeune homme devinrent alors littéralement paralysés tandis qu'il restait debout et ne pouvait avancer normalement. Alexander lui enlevait alors ses chaussures avant d'ajouter, un large sourire aux lèvres : « Ranges moi tous ces livres à terre sans quoi tu subiras une punition terrible.. A chaque livre que tu feras tomber, si le cas se présente, j'entamerai de couper un de tes orteils, inévitablement, si tu fais trop d'erreurs, l'un finira par être définitivement perdu, et je continuerai ainsi jusqu'à ce que tous les livres soient rangés, laisses moi te dire que tu n'as quand même que dix doigts de pieds et que ça peut aller très vite... » ce cher Woodsen avait un regard effaré, comme s'il avait vu la Dame Blanche juste devant ses propres yeux avant de rapidement se mettre au travail, transpirant déjà à grosses gouttes et sautant à cloche pieds pour atteindre la bibliothèque, chargé de gros livres entre ses mains ; il fit tomber un livre à cause de la panique et surtout de son physique déplorable et Alexander mit alors sa menace à exécution, commençant - heureusement pour lui - par le petit orteil bien qu'il soit probablement le plus douloureux de tous. Woodsen échappait un gémissement - étant donné son incapacité à ouvrir la bouche - de douleur mais se remettait rapidement à la tâche avec une hargne que Alexander n'avait jamais vu auparavant, malheureusement, probablement muée par le désespoir et la fatigue, il fit tomber lors de son troisième aller-retour quelques livres, les ramassa rapidement en sanglotant de façon silencieuse avant de faire deux cloches pieds, et s'écraser parterre avec tous ses livres en pleurant. Alexander poussa un soupir : « C'est bien ce que je pensais, absolument pathétique. Comment sont ces Pringles maintenant mr. Woodsen ? Délicieux n'est-ce pas ? Je ne sais plus quoi en faire, tout son cirque de bébé m'agace, fais-en ce ce que tu veux à vrai dire, tues-le laisses-lui la vie sauve je n'en ai que faire Tessa, la décision te revient entièrement. »


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MessageSujet: Re: Alexander&Tessa - « Wait for a war in heaven. »   Alexander&Tessa -  « Wait for a war in heaven. » Icon_minitimeJeu 17 Jan - 18:02

Si elle avait considéré ce Woodsens comme un sorcier, peut-être que Tessa aurait pu avoir pitié des souffrances qu'elle et son mari lui infligeaient. Seulement, ce type l'agaçait, avec ses petits yeux, l'odeur de vin qui émanait de chaque pore de sa peau alors qu'il transpirait la peur, ses sanglots étouffés... Il la dégoutait, tout simplement. Un peu comme tous ces membres de l'Ordre avec leurs grandes idées de tolérance la faisait bien sourire ou que le fait que les enfants de Moldus avaient le droit de fouler les terres de Poudlard la mettait hors d'elle. C'était sur ce genre de certitudes, quasi instinctives, qu'elle s'était bâtie et ce n'était pas aujourd'hui, quand le Seigneur qu'elle suivait et pour qui elle combattait était à l'apogée de son pouvoir, qu'elle allait se remettre en question. D'ailleurs, puisque le Mage Noir régnait sur le monde sorcier britannique - et très certainement, bientôt, sur le monde tout entier - elle savait bien qu'elle n'avait que peu à craindre : si quelqu'un les surprenait, dans ce bureau, à torturer à une heure aussi tardive ce cher Paul, il n'aurait que deux choix. S'opposer à eux - risqué, étant donné qu'ils étaient deux sorciers aguerris et cruels, avec leur baguette en main - ou bien prétendre n'avoir rien vu et repartir pour les laisser finir sans les interrompre. Ce monde-là plaisait bien à la brune pour qui le respect passait obligatoirement par la peur. Et ce que Tessa voulait par-dessus tout, c'était être reconnue, voire admirée ; il fallait donc qu'elle soit crainte. Woodsens ne serait donc qu'une victime parmi tant d'autres, afin de prouver qu'elle avait le cran et les moyens de terroriser ceux qui lui déplaisaient d'une manière ou d'une autre. Enfin, avec certaines limites, bien entendu : elle n'imaginait pas infliger le même genre de traitement à son cher époux, quand bien même il avait le don de la mettre hors d'elle ou de la rendre morose. Peut-être, qu'en fin de compte, elle tenait à lui. Non, ce n'était pas ça ; disons qu'elle tenait plus au nom de Callahan qu'à Alexander, c'était la seule explication légitime qu'elle pouvait admettre.

Loin de se préoccuper de leurs histoires de couple pour le moment, Tessa se tourna finalement vers son mari, lui passant encore une nouvelle fois la main. C'était après tout ce qui intéressait le plus la sorcière : de voir jusqu'où il pourrait aller, de le voir sortir de cette torpeur qui le caractérisait pour passer enfin à l'action. Et peut-être, qui sait, achever ce type qu'il semblait tant mépriser ? C'était étrange comme sensation mais la sorcière avait l'impression que, jamais depuis leur rencontre, ils ne s'étaient aussi bien compris et entendus. La seule chose qu'elle espérait, c'était que ce sentiment soit partagé par le Mangemort - quelque part, elle ne supporterait pas qu'il la rejette une nouvelle fois ce soir, après tout ce qu'il s'était déjà passé. Fort heureusement, il saisit l'occasion et continua à « prendre soin » de ce cher Woodsens, en l'accablant de reproches et d'humiliations en tout genre. A le voir tituber, ramper, sangloter de la sorte, bien vite, Tessa commença à s'ennuyer. Il était ridicule, c'était tout et, du coup, trop peu amusant. Ce n'était pas pour autant qu'elle envisageait de stopper Alexander pour arrêter les frais. Non, cela aurait été bien trop clément pour un bon à rien dans le genre de Woodsens : il la répugnait et elle voulait qu'il ressente qu'il n'était qu'une erreur que cette Terre n'aurait jamais dû porter. Seulement, le problème c'était que le fameux Paul commençait également à ennuyer son mari qui finit par lâcher qu'il était pathétique, avant de demander à sa femme d'en finir avec lui. Déjà ? C'en était presque dommage mais, comme on disait, il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Cette soirée ne devait pas se terminer par une dispute entre les deux Callahan, tout de même. Elle lui sourit donc aimablement et s'approcha à nouveau de leur invité, affalé au sol et qui attendait en gémissant son verdict. Il l'avait bien compris la première fois, certainement, Tessa était cruelle et elle appréciait le sentiment de toute puissance qu'elle avait sur lui à ce moment précis. Jetant un regard méprisant sur l'homme à ses pieds, elle réfléchit un court instant à la sentence la plus adaptée. Alexander lui avait donné carte blanche et il n'avait pas intérêt à venir se plaindre. D'un coup de baguette, elle rompit le sort, libérant les jambes de Woodsens. Elle en fit de même avec celui qui lui clouait le bec et, face au regard surpris et craintif qu'il lui lança, elle déclara :

« Tu peux partir » Elle lui laissa quelques secondes pour digérer la nouvelle et attendit qu'il se redresse pour ajouter, avec un sourire mauvais : « Mais pas comme cela. »

Elle ne voulait pas qu'il s'excuse, auprès d'elle ou de son mari, ni même qu'il jure de ne plus se comporter ainsi, ou même, le bannir du monde sorcier à tout jamais. Non, il méritait bien plus... Quelque chose d'irréversible mais pas aussi clément que la mort elle-même. Cela aurait été nettement moins drôle. Elle voulait qu'il vive mais qu'il paie jusqu'à la fin de ses jours l'affront qu'il leur avait fait subir. C'est pour cette raison qu'elle déclara :

« Je l'ai déjà dit : tu ne mérites pas d'être un sorcier. Alors, tu n'en seras plus un, jamais. »

Une nouvelle fois, elle agita sa baguette et lança un sortilège, rendant à Woodsens la forme qu'il méritait : celle d'un rat. Quand elle vit la petite bête sortir du tas de vêtements qui s'était formé là où se dressait l'homme quelques secondes avant, elle sourit fièrement, pleinement satisfaite. Si Alexander n'était pas satisfait, il pourrait toujours annuler la métamorphose et le faire redevenir son assistant bon à rien. Considérant que cette idée était stupide et improbable, Tessa lança donc à l'adresse de son mari :

« Je pense qu'il faudra t'équiper de quelques pièges à rat. »

Quoiqu'il serait mal venu de la part de l'homme-rat de chercher à se venger. D'un nouveau geste de baguette, elle rangea les livres qui avaient été éparpillés, çà et là puis, estimant que la soirée était terminée, elle sortit du bureau de son mari, bien décidée à Transplaner chez eux sans se retourner.
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