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 (björn) ☆ in the frost killing hour

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MessageSujet: (björn) ☆ in the frost killing hour   (björn) ☆ in the frost killing hour Icon_minitimeVen 26 Sep - 12:02

I'm the slow dying flower
BJORN ULV- MAEGYR & JYANNA MARTELL

Take a look at my body, Look at my hands There's so much here that I don't understand. Your face-saving promises, Whispered like prayers. I don't need them, Because I've been treated so wrong. I've been treated so long As if I'm becoming untouchable Well, content loves the silence, It thrives in the dark With fine winding tendrils That strangle the heart. They say that promises sweeten the blow But I don't need them. ~ my skin.


Au beau milieu d'un couloir du ministère de la magie, Jyanna faisait les cent pas. Seul le bruit de ses talons résonnaient dans le couloir désert. Elle avait assisté à la bataille qui avait eu lieu au mariage censé se dérouler dans le manoir des Oswald-Appleby. Elle en avait subit les conséquences et maintenant qu'elle était saine et sauve de retour chez elle, puis au ministère de la magie ; de nombreuses choses la tracassait encore. Bjorn. C'était toujours le prénom qui revenait ; à chaque étape de sa vie il fallait que Bjorn apparaisse. Depuis des années maintenant, il avait un impact sur sa vie dont elle ne savait se défaire. Tout avait commencé bien des années plus tôt, quand ils avaient été à Poudlard ; elle l'avait remarqué avant même qu'il ne lui adresse la parole, il avait été le né-moldu qui lui avait tapé dans l’œil, ce garçon à qui elle n'avait pas le droit de parler parce que ses patents le lui avait explicitement recommandé. Il fallait absolument qu'elle évite de sympathiser avec les sang-de-bourbes, ils n'en valaient pas la peine, ils n'étaient que des usurpateurs qui n'avaient rien a faire dans le monde de la magie, ils étaient forcément des menteurs, manipulateurs qui attendaient le bon moment pour se jouer d'elle. Tel était le discours de sa mère, celui qu'elle avait entendu des millions de fois durant son enfance, c'était presque avec ce genre de phrase qu'elle l'avait bercée pour l'endormir le soir. Mme Martell était formelle, les nés-moldus étaient le mal à l'état pur, ils étaient ceux qui faisaient de l'ombres aux honnêtes sorciers dont les sorciers comme elle et Jyanna faisaient partis. Cependant, la petite fille, livrée à elle même à Poudlard avait fini par oublier les paroles de sa mère, elle avait fait bien plus que sympathiser avec Bjorn. Elle était tombée amoureuse et quand Poudlard s'était terminé, elle était restée avec lui ; persuadée qu'il pourrait lui offrir la vie dont elle rêvait puisqu'elle semblait heureuse à ses côtés. Quand la guerre était arrivée, elle avait été prête à s'enfuir avec lui. Elle avait choisi entre la sécurité que lui apportait son nom de famille et l'homme qu'elle aimait et il fallait croire qu'elle avait mal choisi. Bjorn l'avait trahie. En un rien de temps, il avait détruit tout ce en quoi elle croyait, tout ce qu'il l'avait aidé à croire durant toutes ces années. La jeune sorcière se souvenait encore trop bien de cette fameuse nuit où tout avait changé. Elle ressentait encore la douleur des sortilèges qu'il lui avait lancé, dans chacun de ses muscles, à chaque fois que le prénom de Bjorn refaisait surface à son esprit, elle pouvait ressentir toute la douleur de cette torture qu'il lui avait fait subir, sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi. Elle avait pensé qu'il l'aimait et un homme amoureux ne pouvait pas du jour au lendemain se mettre à agir comme il l'avait fait. Elle avait fini par l'admettre : il ne l'aimait pas comme elle l'avait aimé. Il était clair qu'elle avait été beaucoup trop amoureuse de cet homme, à tel point qu'encore aujourd'hui elle n'arrivait pas à l'effacer complètement de son esprit. Il était toujours là, dans un coin de son esprit, continuant à la torturer de jour en jour. Elle le savait, sans un sortilège d'amnésie, jamais elle ne serait capable d'oublier le jeune homme. Elle ne le voulait pas de toute façon. Si elle l'oubliait, elle oublierait aussi les erreurs qu'elle avait commise avec lui, or, apprendre de ses erreurs semblait être nécessaire dans une situation comme celle là. Il ne fallait plus qu'elle retombe dans le même piège ; il ne fallait plus qu'elle fasse confiance à un sang-de-bourbe. Sa mère avait toujours eu raison de lui dire de se méfier de ces gens là et Bjorn avait fini par la faire douter des paroles de sa mère. Elle avait été tellement stupide de le croire lui, le sang-de-bourbe, plutôt que sa mère qui était une honnête sorcière de sang-mêlé, mariée à un homme au sang-pur. Elle avait fini par en payer les conséquences et elles n'avaient pas été moindres. Il l'avait torturée et elle en avait eu quelques séquelles, suffisamment pour que sa mère juge bon de la laisser enfermée entre le ministère de la magie et le manoir de ses grands-parents. Elle avait cru avoir de la chance quand elle avait décidé de la laisser aller à ce mariage, elle avait eu l'impression de retrouver enfin un semblant de liberté, mais vu ce qui s'était passé à ce mariage, elle sentait bien que cette liberté serait des plus éphémères.

De retour au ministère de la magie – non sans périples – la jeune femme n'avait pas tardé à se renseigner sur ce qui s'était passé suite au fiasco du mariage. En tant que membre du ministère et représentante de la lignée Martell, c'était de son devoir de se tenir informée des événements récents. Puisqu'elle avait été prise dans la bataille ayant eu lieu eu manoir Oswald-Appleby, elle avait encore plus de raisons de vouloir connaître la suite des événements et surtout, ce que le ministre de la magie avait l'intention de répliquer. C'était une rébellion plus efficace qu'ils ne l'avait cru et il fallait agir avant qu'il ne soit trop tard. Dans ce qu'on lui avait raconté depuis qu'elle était revenue, elle avait surtout retenu le nom de Bjorn. Il avait été capturé par le ministère de la magie suite à la bataille. Bien évidemment, ça ne l'inquiétait pas outre mesure. Mais elle avait besoin de savoir où est-ce qu'il avait été amené. S'il devait être interrogé, elle aussi elle avait un grand nombre de questions à lui poser ; toutes celles auxquelles elle n'avait toujours pas de réponses. Dans son couloir, elle attendait avec impatience que son collègue ne sorte de son bureau pour lui demander ce qu'elle avait besoin de savoir. Ainsi, dès que la porte s'ouvrit, la jeune femme sauta quasiment sur l'homme sortant du bureau, lui demandant les informations dont elle avait besoin, prétextant qu'elle avait des comptes à réglé avec lui – ce qui était vrai – et qu'il parlerait peut-être en sa présence, c'était quelque chose à essayer d'après elle. Lassé ou convaincu de ses paroles, il avait fini par lui indiquer la planque où il avait emmené ; une planque perdue au fin fond du pays de Galles. Elle n'avait pas attendu bien longtemps avant de quitter le ministère de la magie pour transplaner jusqu'à la fameuse planque. Une vieille cabane au milieu de nulle part, pas forcément le lieu le plus facile à trouver pour quelqu'un ne connaissant pas sa localisation. Elle était là, à quelques pas de la cabane, et déjà, elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Sa baguette en mains, elle avança avec prudence jusqu'à la porte entrouverte qu'elle poussa avec prudence. Apercevant l'un de ses collègues à terre, elle se précipita pour prendre son pouls et constata rapidement qu'il avait été tué. Quelqu'un était venu et avait tué les quelques rafleurs mis en place pour surveillé le prisonnier retenu, à savoir Bjorn. Encore un coup de cette maudite rébellion. Après avoir fait le tour de la cabane pour constater qu'il n'y avait plus âme qui vive là-dedans, la jeune femme retourna dehors et laissa échapper un long soupire. Ils avaient envoyé des incapable pour s'occuper de Bjorn. Une bande de débiles qui s'étaient fait avoir. Tant pis, elle allait le retrouver elle-même, qu'il soit seul ou non, elle n'en avait rien à faire, elle le retrouverait. S'ils l'avaient interrogé il ne devait pas franchement être en état de transplaner et il n'y avait pas de cheminée pour s'éclipser dans cette vieille cabane. A en juger les corps encore chauds, il ne devait pas s'être enfui depuis bien longtemps. Il devait encore être dans les parages. Une tâche de sang au sol marqua l'attention de la jeune femme. Plusieurs gouttes menaient faire la forêt à quelques pas de là. Elle se précipita alors dans les bois, suivant sa piste constituée de quelques gouttes de sang, s'enfonçant peu à peu dans les bois. Elle sursauta en entendant un craquement de bois un peu plus loin, mais prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers l'origine du bruit et elle reconnu bien vite la personne lui faisant face. Bjorn, bien évidemment. Ça n'avait rien de surprenant puisqu'il était celui qu'elle traquait depuis quelques minutes. Elle pointa sa baguette en direction du jeune homme, prête à lancer un sortilège si ça devenait nécessaire. Elle l'avait déjà perdu une fois, pendant la bataille de Peakshire, une seconde parce que le rafleurs mis en place pour le garder avaient été complètement stupides. Pas question de le perdre une troisième fois. Elle allait enfin pouvoir obtenir des réponses et elle le ramènerait directement au ministère de la magie. Qu'on l'enferme cette fois au fin fond d'Azkaban ou qu'on l'exécute comme nombre de ses camardes, elle s'en fichait complètement. « Ne bouge plus Bjorn ! » Ce serait plus simple pour elle s'il obéissait, mais elle ne lui faisait pas franchement assez confiance pour se dire qu'il se montrerait docile, après tout, il était assez fou pour l'avoir torturer sans raison à un moment où elle avait voulu s'enfuir avec lui. Il était dangereux, bon a enfermer, elle se devait de rester méfiante.
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MessageSujet: Re: (björn) ☆ in the frost killing hour   (björn) ☆ in the frost killing hour Icon_minitimeDim 12 Oct - 16:46



all that you can save will leave you in the morning
— JYANNA MARTELL & BJÖRN ULV-MAEGYR —
Nothing goes as planned, everything will break. People say goodbye in their own special way. All that you rely on and all that you can fake will leave you in the morning, but find you in the day. You're in my veins and I cannot get you out. You're all I taste at night inside of my mouth. You run away 'Cause I am not what you found. You're in my veins and I cannot get you out. Everything will change, nothing stays the same, nobody here's perfect. But everyone's to blame. all that you rely on and all that you can save will leave you in the morning and find you in the day.

L’air frais de la nuit avait quelque chose de vivifiant. Sur sa peau, glissait un vent doux qui caressait les plaies qui marbraient sa peau. Les poings serrés, un de ses bras rabattu contre lui, Björn observa le néant de la nuit dans un silence de plomb : autour de lui, on s’agitait dans tous les sens, préparant le rapatriement des troupes. Les rebelles étaient venus, et en une fraction de seconde avaient réussi à inverser la tendance : il ne se voilait pas la face cependant, ce n’était pas pour sauver sa vie qu’ils étaient venus jusqu’ici, assassiner des rafleurs à la pelle pour le sport. C’était surtout pour les informations qu’il gardait quelque part, dans un coin de son esprit, et qu’il avait miraculeusement réussi à garder pour lui - ou presque. Les choses qu’il avait articulées cependant, dans le brouillard créé par le Veritaserum, ne trouverait jamais d’autre oreille, puisque tous ceux qui avaient pu entendre ses confessions étaient dorénavant morts. Et la rébellion comptait bien ne pas faire preuve de plus d’égard que cela ; ils laisseraient leurs corps ici, être découverts par quiconque viendrait ensuite, déterminés qu’ils étaient tous, à se faire remarquer coûte que coûte. L’épuisement s’emparait peu à peu du sorcier ; il savait pourtant qu’il devrait se reprendre d’ici peu : par mesure de précaution, la rébellion préférait toujours parcourir quelques centaines de mètres afin de rejoindre un portoloin - pour bien des raisons, avaient-ils revendiqué à chaque fois que quelqu’un avait préféré user de la magie avec imprudence, transplaner s’avérait beaucoup plus risqué qu’utiliser de tels mécanismes. Ici, ce soir, il ne semblait y avoir personne prêt à leur sauter dessus - on n’est jamais trop prudent, disaient cependant beaucoup. En une poignée de minutes, les derniers rebelles quittèrent la petite cabane où Björn avait été emmené, fourrant quelques paperasses dans un sac qui semblait, au premier abord, parfaitement insignifiant. Il fallait croire que la pêche avait été fructueuse sous quelques aspects : au moins avaient-ils réussi à préserver tous les secrets que le sorcier gardait en lui, et qui menaçaient à chaque seconde de sortir d’entre ses lèvres. Preuve étant, la torture n’avait rien donné, pas même les sortilèges cuisants, ni ceux qui avaient brûlé sa peau dans des traces invisibles. Certainement pas les Doloris, auxquels il était furieusement habitué à présent. Le Veritaserum en masse avait été leur dernier recours - sans doute que la prochaine étape aurait été de l’exécuter, quand bien même il n’aurait eu aucun moyen de résister à la potion. Une main sur son épaule le sortit de ses songes, on lui fit signe d’avaler quelques gorgées dans la fiole qu’on lui tendait : avant de l’avoir sorti d’ici, on lui avait soigné ses plaies les plus importantes grâce à quelques sortilèges rapidement marmonnés dans le néant. Avec la potion, il retrouverait assez de vitalité pour parcourir le chemin les séparant du portoloin. Il le savait ; pour avoir vu ses effets bien souvent, en avoir avalé des quantités astronomiques également - ça n’effacerait en rien l’efficacité incroyable du Veritaserum : ce soir, la mission de ses sauveurs serait avant tout de s’assurer qu’il ne retombe pas dans les griffes de l’ennemi. Les souvenirs, jusque-là vagues, de Björn sur la cérémonie de mariage, devinrent plus nets à son esprit : il se souvenait bien de ce qui s’était passé - son face à face avec Jyanna qui ne s’était pas terminé de la meilleure manière, la précipitation, l’inquiétude prenant part en lui, alors qu’il se devait de rattraper le retard qu’il avait pris dans l’organisation précise de la rébellion. Et puis le chaos, qui avait fait exploser des parties du manoir en mille morceaux, qui avait laissé des corps parmi les invités, les officiels ou les rebelles.

Lui-même, n’avait finalement, pas fait si bonne figure que cela, puisqu’il avait fallu qu’il s’attarde trop, s’assurant dans une oeillade que le cadavre à la chevelure blonde de Jyanna ne se trouvait pas là. Une erreur stratégique, somme toute, qu’on lui reprocherait en des paroles accusatrices aussitôt qu’il rejoindrait le QG de la rébellion, à Poudlard. Qu’importe. Si d’ici là, l’effet de la potion pouvait s’envoler, il ne s’en porterait que mieux ; avoir une quelconque relation avec une sorcière de sang-pur, une Martell, avait forcément de quoi être mal vu au sein de l’organisme qu’il avait désiré rejoindre. Les rebelles ici, ne faisaient pas dans la demie mesure, et quand bien même il épousait leurs volontés avec force, Björn préférait conserver sa vie privée bien loin de ce qui pouvait se dérouler sur le champ de bataille. Si seulement. Il fallait pourtant que Jyanna se lance dans une croisade vengeresse, et vienne trop souvent se mettre en travers de son chemin. Plus encore que le mettre lui en danger, c’était bel et bien sa vie à elle qu’elle menaçait plus que jamais. Et... Et. C’était stupide et inconsidéré, tout comme le simple fait de graviter dans son univers après les derniers événements qui avaient participé à la fin de leur histoire. Si seulement, si seulement elle pouvait passer outre, du moins faire comme si. Le détester de loin, plutôt que de sans cesse venir le faire se confronter à ce regard haineux. Si seulement. Prisonnières entre ses lèvres, ses pensées se turent aussitôt que tout commença à s’agiter autour de la petite cabane, quelques murmures s’échangeant pour tendre l’air, avant que certains ne commencent à transplaner. Des cracs faisant résonner la forêt de tous les côtés, l’autre partie du groupe se lança avec lui, à pieds à toute allure à travers l’épaisseur des hautes herbes et des troncs d’arbre. Dans la nuit, il était difficile d’y voir quelque chose sans éclairer le chemin avec les baguettes, plus encore pour Björn, alors que son corps était toujours tiraillé par la douleur, et agressé par l’épuisement. Quelques centaines de mètres, ce n’était pas grand chose, pourtant, ça lui semblait être le bout du monde à présent, quand bien même une fois de retour au QG, il pourrait bénéficier de tous les soins possibles et imaginables et laisser définitivement toute cette histoire derrière lui. Heureusement pour lui, les rafleurs qui lui avaient pris sa baguette n’avaient pas eu le temps de la transmettre encore au Ministère ; ses camarades de la rébellion n’avaient pas tardé à la lui rendre, lui faisant comprendre d’en user sans pitié aussitôt qu’il le faudrait. Trop souvent, les Avada Kedavra volaient de toute part lorsque la rébellion se retrouvait confrontée aux autorités du Nouveau Régime - sans doute que dans cet univers-là, Björn était considéré comme quelqu’un de léger, puisque ce n’était pas dans ses habitudes, d’assassiner les gens dans un simple mouvement de baguette. Peut-être devrait-il adopter ce mode de fonctionnement, puisque ceux qui se montraient impitoyables et enclins à assassiner des gens, étaient toujours ceux qui s’en sortaient le mieux : eux, quand il fallait déserter une zone attaquée, ils le faisaient sans se retourner. Sans Jyanna, il l’aurait fait également, sans remord ; réduire à néant ce mariage pitoyable et embarquer quelques sorciers à interroger, avant de disparaître. Pourtant. Pourtant. Une voix imperturbable et glaciale résonna dans son dos, le forçant à s’arrêter, les pieds ancrés dans le sol et tous les sens en éveil : c’était quelqu’un qui le connaissait. Irrémédiablement, quelqu’un qu’il connaissait également. Plus encore que ça. C’était Jyanna. Encore et toujours Jyanna. La sang-pur pour qui il aurait mieux fait de n’avoir aucun intérêt quel qu’il soit : lui demander son autorisation pour pouvoir emprunter cette chaise à la bibliothèque aurait dû être largement suffisant. C’était à croire que tous deux n’avaient pas su résister à l’interdit.

Quitte à s’y cramer, corps et âme. L’air qui glissa dans ses poumons lui parut plus froid que jamais, et Björn, souffla longuement, résistant durement à la tentation de marmonner quelques paroles rien que pour lui. Qui sait combien de sorciers étaient là, autour d’eux, alliés ou ennemis, prêts à bondir pour faire éclater une bataille sans pareille ? Il aurait voulu pouvoir simplement espérer l’intervention de ses alliés, venant le sortir de cette situation parfaitement inextricable. Si seulement ça n’avait pas été Jyanna. En faisant volte-face avec prudence, il profita de la lumière blanchâtre diffusée par la baguette de la jeune femme, pour la dévisager en silence. Il avait sa baguette, à portée de main, toute prête à être dégainée - si ça pouvait être aussi simple. Mais à chaque fois qu’il se retrouvait dans une telle situation, le sorcier se sentait plus impuissant que jamais : le hantaient encore ces images infernales où il avait bel et bien levé sa baguette en direction de Jyanna. Cette nuit là, dans les mêmes circonstances qu’ici. Elle lui avait paru aussi glaciale, et impétueuse. « Pourquoi t’es là ? » Il tentait de s’habiller d’indifférence, de cette même froideur qui l’avait possédé de la tête aux pieds, et avait dicté chacun des gestes qu’il avait fait, cette nuit là, quand il avait longuement torturé Jyanna. Ça n’avait pas été lui, et chaque fibre de son corps et de son esprit le savait, ses assurances rythmées par une fierté de plomb. Il n’était pas comme ça, pas comme ces fous de sang-pur qui se réclamaient assez justes et nobles pour infliger de telles souffrances à un autre être humain. Lui, s’il avait rejoint la rébellion, ce n’était ni pour torturer, ni pour tuer : pour sauver sa peau surtout, et ramener les choses telles qu’elles devraient être. « Tu es stupide ou quoi ? T’aurais mieux fait de ne pas me suivre. Je n’ai pas tué ces gens là-bas. » Il haussa les sourcils, comme pour souligner une évidence qui aurait dû être totalement partagée : les souvenirs de cette nuit le hantaient tout autant lui qu’elle ; pourtant, si les rôles avaient été inversés, il aurait toujours eu assez foi en ce quelque chose d’inavouable et d’innommable. Il aurait gardé foi en elle, et en l’incapacité qu’elle aurait eu de ressentir tant de haine à son égard pour lui balancer de tels sortilèges en pleine figure. Mais Jyanna ne semblait pas penser pareil, ni obéir au même mécanisme : c’était sans doute volontiers qu’elle avait à nouveau embrasser le fonctionnement stupide de ses parents, la vision des choses qu’ils lui avaient toujours inculquée. « Tu devrais retourner chez papa, maman, Jyanna. Ta place n’est pas ici. » Et il pouvait toujours se targuer de dire la vérité, rien que la vérité. Limpide et claire comme un cristal : Jyanna n’était pas une tueuse, il le savait jusque dans les tréfonds de son être et continuait d’y croire, quand bien même elle pointait dans sa direction une baguette farouchement dressée. Peut-être bien qu’elle le détestait. Sans doute même. Ce n’était pas pour autant qu’elle deviendrait une meurtrière. Pourtant, qu’elle le croit ou non, à être ici, elle était en danger.
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(björn) ☆ in the frost killing hour

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