---

NOM : Burgess, nom bien connu dans le monde sorcier pour avoir rejoint les rangs du seigneur des ténèbres, mais surtout pour satisfaire leurs propres intérêts. PRÉNOM(S) : Cara et Elise, deux prénoms simples à la sonorité plutôt agréable. Ils représentent parfaitement la sorcière qui est loin d'être une femme extravagante ou poussée dans les extrêmes. ÂGE : vingt-six ans déjà, elle se demande bien comment le temps a pu filer si vite. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : elle est née un vingt-sept septembre à l'hôpital Sainte-Mangouste. STATUT DU SANG : son sang est tout ce qu'il y a de plus pur, c'est une évidence. Enfin, le contraire ne l'aurait pas dérangée non plus. MAISON : la maison des aigles. NIVEAU D’ÉTUDES : à force de travail et de volonté, la jeune femme a obtenu la totalité de ses buses et aspics, une véritable fierté pour celle qui a su s'affirmer malgré ce calme apparent. EMPLOI : après avoir fait une brève apparition comme membre du Magenmagot l'année passée, elle n'est plus qu'une employée du département de la justice magique, à mi-chemin entre secrétaire et assistante de quiconque-aura-besoin-d'elle. LIEU DE VIE : elle vit dans un appartement du Londres sorcier, à deux pas du Chemin de Traverse. Son cocon, le lieu où elle peut se vider l'esprit même si depuis quelques mois, les souvenirs qu'elle y a vécu sont de plus en plus difficiles à supporter. BAGUETTE : taillée dans du bois d'aulne, elle mesure vingt-quatre centimètres et est particulièrement rigide. Elle est composée d'une plume de phénix. Cara possède cette baguette depuis son onzième anniversaire. GROUPE : like a wizard. CÉLÉBRITÉ : Jessica de Gouw. CRÉDITS : tumblr.

A savoir sur ton personnage

---

Née dans une famille sang-pure, elle a bien évidemment grandi dans le culte du sang. Ils se considéraient chanceux, tout le monde ne pouvait pas avoir leur statut. Cependant, ses parents n'étaient pas non plus du genre à la monter contre les né-moldus. Ils les considéraient simplement pour des êtres inférieurs. S'ils ne leur faisaient pas de mal, aucune raison de les attaquer. ◊ Ce que Cara apprit au fil des années et avec un peu de maturité, c'est les tendances opportunistes de ses parents. En réalité, ils suivent le mouvement, parient sur le meilleur parti et croisent les doigts pour que tout se passe bien. Déjà ralliés à Voldemort lors de la première guerre, ils crurent bons de faire la même chose. Résultat, ils ne vivent sans aucune contrainte aujourd'hui. ◊ Cara est une jeune femme assez renfermée et timide. Elle préfère de loin la compagnie des livres. Elle était d'ailleurs une très bonne élève à Poudlard, digne élève de la maison serdaigle. On peut penser qu'elle est effacée, très peu intéressée par ce qu'il se passe en ce moment à l'image de ses parents. Elle est bien moins naïve qu'on ne le pense. Même si elle est restée neutre pendant longtemps, ne préférant pas intégrer des idées rapides et erronées, la guerre en décida autrement. Tout le monde doit prendre parti un jour, c'est inévitable. ◊ Elle n'aime pas l'injustice. C'est donc tout naturellement qu'elle se dirige vers le département de justice magique après Poudlard. Au départ, elle n'est que simple stagiaire puis assistante, jusqu'à obtenir des postes bien plus importants. Une fierté pour ses parents et pour elle-même, tandis que des mauvaises langues se plaisent à dire que cette notoriété soudaine vient de son nom seulement. ◊ Le mois de mars de l'année mille-neuf-cent quatre-vingt-dix-huit marque le sommet de sa carrière. Une promotion lui permet d'obtenir une place au Mangenmagot. Un honneur pour celle qui va enfin pouvoir partager son opinion. ◊ Pendant plusieurs années, elle a entretenu une relation amoureuse avec un sorcier né-moldu. Loin d'être prête à présenter Evan à ses parents, il est plus sage de garder leur couple secret. Ou du moins éviter que la nouvelle ne s'ébruite.  Ils finissent par se fiancer l'été quatre-vingt-seize, une promesse scellée à jamais. ◊ Elle n'a pourtant pas échappé aux magouilles et alliances organisées par ses parents. Cependant, elle a toujours donné un non catégorique comme réponse, prétextant vouloir se concentrer sur sa carrière. ◊ Cara quitte le Magenmagot vers la fin du mois de mai, n'y restant à peine deux mois. La raison de cette démission ? L'emprisonnement de son fiancé, considéré comme un traître du fait de son appartenance à l'Ordre du Phénix. Après l'avoir réfugié pendant longtemps, on a fini par percer à jour son secret, une personne en particulier. Un avertissement de sa part qu'elle obtient grâce à son nom. Mais la prochaine fois, il ne la raterait pas. ◊ Désormais, elle travaille comme simple assistante, larbin de service, se retrouvant au même poste qu'à ses débuts. Elle tourne un peu partout dans le service et travaille pour qui en aura besoin. ◊ Cara n'est pas activement engagée dans la guerre. Elle fait profil bas en attendant le bon moment. N'étant pas une experte en ce qui concerne les vrais combats, elle mise tout sur son intelligence. ◊ Depuis la mort d'Evan, Cara est complètement perdue. Elle ne trouve plus ses repères et a donc préféré se mettre de côté. Elle observe donc de loin les ravages du régime actuel, bien consciente que cette attitude ne lui aurait pas plu. Elle n'a cependant pas le courage ni la force de se laisser dans une lutte qui semble perdue d'avance.


TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ?

---

Cara n'a pas grand chose à dire quant à la situation actuelle. Elle n'en parle pas à voix haute, mais ne se gêne sûrement pas pour en penser tout le mal possible. On ne lui a pas donné le choix, elle avait déjà reçu un avertissement l'année passée, qui ressemblaient bien plus à des menaces d'ailleurs, et donc la fille Burgess restait constamment surveillée. Elle n'oserait pas trahir sa famille, mettre une croix sur ces derniers et leur tourner le dos. C'était trop difficile et elle n'avait sans doute pas assez de courage pour cela. Mais au fond d'elle, elle ne rêve que de cela. Pouvoir s'affirmer, hurler au monde ce qu'elle pense de leur foutu régime et s'en aller en tapant des pieds. Alors pour le moment, elle subit. Elle laisse le temps s'écouler lentement et profite de son statut de sang-pure pour vivre une existence paisible. Elle qui se pensait si différente de ses parents, loin d'être opportuniste, leur ressemblait bien plus qu'elle ne l'imaginait finalement. Elle sait bien qu'un jour, elle ne parviendrait plus à se contenir. Elle ne sait pas quand cela arrivera, mais elle tentera d'y faire face du mieux possible.

---

TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : .crumble/sevde. TON ÂGE : vingt ans. PAYS : france. TU AS TROUVÉ PI PAR : via bazzart. TON AVIS SUR PI :  il est toujours aussi parfait DÉSIREZ-VOUS UN PARRAIN ? : non UN DERNIER MOT :

---

Répartie chez les serdaigles, la jeune Burgess avait su se monter digne de sa maison. Élève sérieuse et rigoureuse, elle se présentait au ministère pour la première fois avec tous ses diplômes en poche. Son père la couvait d'un regard protecteur alors qu'elle avançait dans l'atrium. Stagiaire au département de justice magique, il était désormais temps de faire ses preuves en dehors du château. Non loin de là se tenait également Evan, un sorcier né-moldu qu'elle avait connu durant sa scolarité. Au départ, ils n'étaient que de simples amis échangeant quelques astuces sur leur méthode de travail. Tous les deux issus de la même maison, ils avaient fini par devenir proches. Bien trop proches. Une relation dangereuses, constamment soumise au regard des élèves de sang-pur. Sa famille était respectée dans le monde sorcier et Cara devait donc leur faire honneur. On l'imaginait déjà au bras d'un sorcier de haut rang, intelligente et jolie comme elle était. Un avenir déjà tracé qui ne l'intéressait guère. En quête constante de liberté, le monde qui l'entourait la fascinait et cela ne se limitait pas à la magie. « Prête pour cette première journée ? » Une fois son père éloigné, il la rejoignit rapidement pour échanger quelques mots. « Pas vraiment... et toi ? » Autant excitée qu'angoissée, la jeune femme ne savait pas réellement à quoi s'attendre. Elle n'avait jamais eu à travailler dans le passé et cette nouvelle expérience ne la laissait pas indifférente. Quant à Evan, il débutait sa formation en tant qu'auror. « Toujours prêt, tu le sais bien ! » répondit-il rieur, avant de lui déposer une bise sur la joue. Même s'ils devaient garder cette relation secrète, il était difficile pour le jeune couple de vivre dans de telles conditions. Il leur arrivait parfois de se promener dans le Londres moldu, là où aucun sorcier aux intentions mauvaises pouvaient les retrouver. Alors ils se prenaient la main, multipliant les excursions ensemble comme pour rattraper le temps perdu auprès des sorciers. « A ce soir. » Il s'en alla alors, rejoignant un groupe de sorciers débutant également leur formation. Ils n'allaient visiblement pas passer la journée enfermés au ministère.

« Où étais-tu ? » Assise dans l'obscurité, il se faisait tard et Cara attendait la venue d'Evan depuis de longues heures déjà. Surpris de la voir encore debout, il ne semblait pas vouloir s'éterniser sur le sujet, visiblement épuisé. « Quelques affaires régler. » Cette réponse simple et bien trop vague ne suffirait pas à calmer la jeune femme, attendant des explications plus claires. Elle passa une main dans les cheveux puis dans son cou. « J'étais inquiète. Si ces affaires ont un rapport avec l'Ordre du Phénix, tu devrais t'arrêter. » commença-t-elle d'un ton sec et froid. Elle n'avait rien contre des sorciers qui se battaient pour leurs idées. Bien au contraire, elle les admirait même. Tout le monde savait ce qu'il s'était passé lors de la première guerre. Beaucoup n'avaient pas survécu et Cara ne voulait pas qu'Evan ne s'ajoute à cette liste macabre. « Tu sais bien que c'est dangereux. » Presque sûre d'être en sécurité, elle voulait profiter de ce statut pour le protéger à son tour. Mais Evan ne semblait que très peu réceptif à ses efforts, se lançant dans des sortes de missions suicides sans le moindre regret. « Est-ce que tu as pensé à nous ? » Ils avaient réussi à garder leur relation secrète pendant près de six ans et elle ne voulait pas que leurs efforts se réduisent au néant. Des sorciers tombaient chaque jour pour avoir fait les mauvais choix et Evan n'en ferait pas parti. « Tout le monde n'a pas le privilège d'être d'ascendance pure. » Le sourire sur ses lèvres disparut immédiatement et sa voix devint à son tour plus dure. Des tas de personnes n'avaient aucun moyen pour se protéger. Evan s'était lancé dans une carrière d'auror pour faire régner la justice. Si le ministère ne semblait plus vouloir l'appliquer, ce n'était pas son cas. Evidemment, Cara n'approuvait pas le régime actuel. Mais c'était trop difficile pour elle. Elle ne pouvait pas se permettre des écarts de conduite. Alors que les mois passaient, elle gardait toujours une certaine distance avec la guerre qui éclatait dehors. Il lui arrivait parfois de falsifier quelques documents, de fournir quelques informations totalement innocentes à Evan qui les transmettaient ensuite à l'ordre. Elle ne pouvait rien faire de plus, au risque de mettre les personnes qu'elle aimait en danger. Sa famille en pâtirait tout comme Evan, qui serait rapidement démasqué. Elle ne pouvait pas se permettre un tel risque.

Assise dans les rangs du Magenmagot, Cara observait défiler ces pauvres innocents, complètement impuissants face au régime actuel. Tous les jours, c'était la même chose. Si elle avait choisi de se diriger vers la justice, c'était pour lui faire honneur. Non pas pour rester là à croiser les bras et guetter l'horloge. C'était devenu un corvée bien plus qu'autre chose, ce métier. Elle travaillait au ministère depuis près de dix ans et était donc très bien placée pour savoir que tout allait mal. Le monde sorcier plongeait peu à peu dans ses heures les plus sombres et elle se tenait aux premières loges. Habillée de sa robe noire, il leur restait plusieurs sorciers à juger encore. « Affaire suivante : accusé d'avoir appartenu à l'Ordre du Phénix ou de les avoir aidé d'une quelconque manière, trahison envers le Seigneur des Ténèbres lors de la bataille de Poudlard et en fuite depuis quelques mois, (...) » Elle perdit le fil, laissant son esprit divaguer vers des endroits bien plus joyeux. Elle pensait à Evan, qui vivait des temps difficiles. Après la bataille de Poudlard, elle avait réussi à le cacher chez elle. Mais elle devait se montrer prudente pour éviter qu'il ne se fasse arrêter. Ce soir, il devait lui rendre visite à minuit pile, du coté de la cours intérieure de son appartement. « … Evan Arwell est arrêté cet après-midi, rôdant non loin du Chemin de Traverse. » La simple évocation de son prénom suffit, Cara releva immédiatement la tête. Elle retint avec beaucoup de difficulté ses émotions, parvenant à garder une mine impassible. La mâchoire ainsi que les poings serrées, elle ne le quittait plus du regard. Elle était presque parfaite dans son rôle, presque. Ses yeux brillants la trahirent un court instant, mais personne ne semblait l'avoir remarqué, à sa grande chance. Elle en avait déjà bien plus que son cher Evan, qui allait à son tour subir l'injustice d'un juge sans aucune pitié. L'heure était aux règlements de compte et il n'en sortirait pas indemne. Les questions fusaient et ne lui laissaient que quelques secondes pour répondre. Cara prit alors son courage à deux mains et fit de même. « Quelles sont les preuves ? » demanda-t-elle alors, imitant une voix des plus neutres. La gorge tout de même serrée, elle resta debout quelques secondes avant de s'asseoir et de se racler la gorge. S'ils l'avaient traîné jusque là, ils devaient avoir quelques arguments au moins. « L'accusé préparait avec un groupe de trois autres personnes une attaque visant le Ministère. » dit alors un homme. Les voix s'élevèrent au sein de la salle, avant que le juge ne  rétablisse le calme. Même si la plupart affichaient une mine outrée, choquée par de telles intentions, ils avaient également un petit sourire satisfait en coin. « Evan Arwell sera envoyé à Azkaban dès ce soir pour une durée de dix ans. » Le regard perdu, elle fixait l'homme qu'elle aimait. Les chaînes aux mains et aux pieds, des sorciers le prirent par le bras pour l'attirer violemment vers la sortie. Un dernier regard puis emportée à son tour par la foule, elle se rendit vers la sortie, complètement impuissante.

Dix années, c'était bien trop long. Une personne censée ne survivrait pas tout ce temps en compagnie des détraqueurs. Personne ne tiendrait si longtemps. Evan n'allait pas faire exception à la règle. Le simple fait de l'imaginer se consumer intérieurement chaque jour la détruisait. Elle doutait même avoir le droit de lui rendre visite, ce n'était pas vraiment le genre de la maison. Alors qu'elle le voyait s'éloigner, elle sentit presque son cœur s'arrêter. Elle ne le verrait probablement jamais. C'en était fini d'eux, leur histoire allait s'achever de cette manière. Elle se terminait à l'image des romans dramatiques, mais Cara ne voulait pas de cela. Pensive, il lui restait encore de nombreux dossiers à examiner. Le nombre de personnes jugées ces derniers temps augmentait chaque jour. « Cara Burgess, j'ai quelques mots à vous dire. » Une voix vint briser son silence, celui d'un homme qu'elle n'appréciait guère. Il affichait un sourire poli. Les sourcils légèrement froncés, elle l'invita ensuite à s'asseoir, lui offrant à son tour un sourire des plus hypocrites. Ce n'était pas le grand amour entre les deux sorciers, mais ils se respectaient du fait de leur nom et de leur parcours respectif. « On m'a rapporté quelques faits. Pas très positifs malheureusement. » commença-t-il, alors qu'il gardait un calme déconcertant. Cara se sentait jugée, comme s'il surveillait chacune de ses réactions pour s'en servir contre elle après. Alors elle faisait de même, contrôlant difficilement cette respiration qui voulait se faire plus rapide. « Je ne vous pensais pas du genre à vous fier à de simples rumeurs. » Il acquiesça d'une signe de tête, croisant ensuite les bras. Quelques secondes de silence et son regard des plus significatifs suffirent à lui faire comprendre la raison de sa visite. Il pensait sans doute au procès qui s'était déroulé quelques jours avant, celui de son amant. « Effectivement. Mais il s'avère que ces rumeurs aient été confirmées. » L'instant d'après, il fit fermer la porte grâce à un sortilège informulé. Un claquement qui eut le mérite de la faire sursauter. « Je ne vois pas de quoi vous parlez. » Désormais à l'abri des oreilles indiscrètes, l'homme en question pouvait exercer sa pression comme bon lui semblait. Et cela semblait parfaitement fonctionner sur Cara, qui perdait son sang-froid progressivement. « Vous le savez très bien. Rien ne vous sera infligé cette fois-ci. J'apprécie votre père, c'est fort dommage. S'il savait ce que sa fille faisait derrière son dos, il en serait très déçu. » Elle lança un regard rapide sur l'horloge murale. Il n'était là que depuis quelques minutes, mais le temps semblait s'être suspendu. Le fait de le voir s'éloigner lui fut bénéfique, Cara pouvant de nouveau reprendre sa respiration. Mais il ne semblait pas en avoir fini avec la Burgess. « Si j'étais vous, je quitterais le Mangenmagot. Votre comportement n'a échappé à personne. » conclut-il sur le ton de la menace sans même se retourner.

Une nouvelle annonce venait d'être placardée sur tous les murs du Londres sorcier. Les exécutions de masse du vingt-cinq juin n'avaient pas suffit à calmer leurs pulsions meurtrières. Ils avaient besoin de faire plus de dégâts. De montrer une fois de plus que les partisans du Mage Noir faisaient la loi. Azkaban semblait trop rempli pour y ajouter de nouveaux sorciers. Alors on se débarrassait des plus gênants. « Vous avez été épargnée, mais à quel prix ? » Le même homme qui l'avait incitée à quitter sa place au Mangenmagot, celui qui appréciait tant la nouvelle emprise qu'il avait sur la jeune femme venait de lui apporter un morceau de parchemin. Sur celui-ci figurait le nom d'Evan. Il faisait parti de la liste des prochaines exécutions. Le transfert devait se dérouler en début d'après-midi. « Il reste assez de temps pour faire vos adieux dignement. » Comme dans un élan de grâce infinie, Cara avait l'autorisation comme certains proches de venir voir les accusés une dernière fois. Elle n'avait pas pu lui rendre visite à Azkaban, pour raisons de sécurité qu'ils s'amusaient à dire, alors elle ne manquerait pas cette prochaine et dernière entrevue. « Peut-on rester seuls quelques instants ? » demanda-t-elle à son bourreau. Il semblait bien trop vicieux et sadique pour lui accorder cela, observant la scène du coin de l’œil, un sourire toujours niché aux lèvres. « Cara... » Assis dans le coin d'une pièce sombre à même le sol, le jeune homme se leva immédiatement pour la serrer dans ses bras. « Je suis désolée, désolée, désolée. J'aurais dû faire quelque chose. Je suis désolée. » qu'elle répétait sans cesse, la voix brisée et les larmes coulant sur ses joues. « Je te demande pardon, Evan. » dit-elle à nouveau. Le sorcier en question resserra son étreinte. Il semblait étrangement calme. C'est Cara qui devrait le réconforter. Pas lui. « Tu ne pouvais rien faire. Ce n'est pas de ta faute, compris ? » Il posa alors une main sur la joue de celle-ci, essuyant ses sanglots de l'autre main. « Ils m'ont proposé de rejoindre le service des exécuteurs, Cara. Et comme tu dois t'en douter, j'ai refusé. Je préfère tomber plutôt que de les servir. Alors ce n'est pas de ta faute, vraiment. J'ai décidé de mon propre sort. » Il esquissa un léger sourire, la serrant à nouveau dans ses bras. Inconsolable, elle n'arrivait pas à se faire à l'idée. Elle ne voulait pas admettre que d'ici la nouvelle journée, Evan ne sera plus de ce monde. C'était bien trop difficile. « Je t'aime, ne l'oublie pas. Tu seras dans mes pensées jusqu'à la dernière seconde. » Elle fit des mouvements de tête rapides en guise de réponse. Jamais il ne quitterait ses pensées. Il lui arrivait souvent de faire des mauvais rêves ou bien se réveiller en pleine nuit le pensant à ses côtés. Mais chaque fois, c'était une place vide et glaciale qu'elle retrouvait. « Et tu seras dans les miennes pour toujours, je t'aime. Tu vas tellement me manquer. » Elle qui voulait servir la justice s'en voyait victime. Elle qui avait si peu de considération pour ses parents, profitant de leur nom et de la situation actuelle pour couler des jours heureux, se surprenait à faire de même. Si elle n'était pas inscrite sur cette liste près d'Evan, c'était grâce à son nom. Un nom qu'elle n'allait pas tarder à maudire encore plus. Elle préférait être en fuite dans ce maudit pays, ou ailleurs. Elle renoncerait à son nom, au statut de son sang si seulement elle pouvait être encore près de lui. Un dernier baiser, un dernier regard puis l'heure des séparations arriva. Evan vivait ses dernières heures et Cara avait l'impression de mourir à ses côtés.