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 (aodhan) ☆ stuck inside these walls.

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Arabella Fleming
Arabella Fleming
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison (anaïs).
≡ hiboux envoyés : 2768
≡ date d'arrivée : 27/03/2013
≡ tes points : 185 points.
≡ ta disponibilité rp : free.
≡ ton avatar : sophie turner.
≡ tes crédits : jukebox joints (avatar).
(aodhan) ☆ stuck inside these walls. Tumblr_noj13obuuI1ruwssto5_250
≡ âge du perso : dix-sept ans.
≡ amoureusement : fiancée, contre sa volonté.
≡ son emploi : étudiante, 7ième année à poudlard.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : 7ième année, elle a déjà 7 buses.
≡ sa baguette : bois de noyer. Elle mesure 20,5 cm et contient une plume de phénix.
≡ son patronus : un panda roux.
≡ son amortencia : l'odeur de la cire à polir les balais, de l'herbre fraichement coupée et cette délicieuse odeur qui caractérise la grande salle de poudlard lors des repas.
MessageSujet: (aodhan) ☆ stuck inside these walls.   (aodhan) ☆ stuck inside these walls. Icon_minitimeSam 25 Jan - 12:47

all of the sadness Living inside of me.
AODHAN CROWLEY & SHAE-LAYNE FLEMING

I'm in here, can anybody see me ? Can anybody help ? I'm in here, a prisoner of history. Can anybody help? Can't you hear my call ? Are you coming to get me now ? I've been waiting for, You to come rescue me, I need you to hold, All of the sadness I can not, Living inside of me. I'm crying out, I'm breaking down, I am fearing it all, Stuck inside these walls, Tell me there is hope for me. Is anybody out there listening ?  ~ i'm in here.

Un soupire passa le seuil des lèvres de la sorcière alors qu’elle rangeait à nouveau des dossiers dans le tiroir de son bureau. Rien, toujours rien. C’était toujours la même-chose. Elle ne demandait pas grand-chose, juste une vengeance qui – selon elle – était parfaitement justifiée. On lui avait prit sa fille, et ce besoin de vengeance qui s’était emparée de son âme, c’était la seule chose qui lui permettait de tenir bon, alors même que la vie lui semblait être, au quotidien si fade qu’elle n’en voyait même pas l’intérêt. Pendant longtemps, la vie de Shae-Layne Fleming s’était résumé en la seule personne d’Isolde. Sa vie n’avait été faite que de déceptions, on l’avait mariée bien trop jeune à un homme qu’elle n’aimait pas, un homme qui avait eu durant plus de vingt ans, si peu de considération pour elle, qu’elle avait fini par prendre des amants pour combler ce manque d’amour, elle avait fini par aimer un homme, celui qui avait été son premier amour de jeunesse, le seul qui durant, les nombreuses années de sa vie avait été son seul amour. Elle l’avait trahit pour sauver sa fille, il l’avait trahie à son tour. Aujourd’hui, il n’y avait plus d’Isolde, ni d’Aodhan, pas même de Silas Hackett dans sa vie. Il n’y avait plus rien que des tourments pour rythmer son quotidien.  Comme pour enfoncer le clou, son père – qui aurait définitivement dû se mêler de ses affaires au lieu de s’immiscer dans sa vie – avait décidé de la fiancer de nouveau au premier venu qui passait par là, sous prétexte qu’elle était encore en âge de donner la vie et qu’au moins, avec un nouvel enfant, elle arrêterait de pleurer la mort d’Isolde. Ça avait été à peu près les paroles du patriarche de la famille. Une nouvelle fois dans sa vie, elle n’avait pas trouvé la force de résister à son père, si elle avait clairement exprimé son mécontentement, ça n’avait servi à rien, elle avait quand même été fiancée à l’aîné des Burgess-Holmes, il fallait croire qu’elle était faite pour faire sa vie aux côtés des pires hommes qui puissent exister sur terre. Entre le Hackett et le Burgess-Holmes, il fallait croire que son père voulait vraiment la voir avec les hommes les plus pourris qu’il connaisse. C’était bien sa vaine cette histoire de nouveau mariage ; elle avait simplement l’impression de ne plus avoir l’âge pour ça et c’était sans parler de sa patience qui était mise à l’épreuve jour après jour depuis que cette bien triste nouvelle lui était tombée dessus. Elle avait assassiné le premier, sans doute qu’elle ferait mieux de faire de même avec le second, avant même que les noces aient lieux. Encore une fois dans sa vie, elle aurait aimé avoir le courage et la carrure de Moses, personne n’osait rien lui imposer à celui-là, quand bien-même le patriarche Fleming s’y risquerait, Moses saurait se défaire de la pression paternelle. Il avait certainement plus de caractère qu’elle et les nombreuses années qu’il avait passé derrière les barreaux d’Azkaban l’avaient considérablement renforcé.  Elle, elle avait été élevée à l’image de l’épouse parfaite, celle à qui on pourrait aisément dire soit belle et tais-toi. C’était la destinée des femmes chez les Fleming. Elle était déjà sortie des rangs en prenant un travail et elle n’avait pas l’intention de le quitter ce travail pourquoi faire de toute façon ? Elle n’allait certainement pas devenir femme au foyer à concevoir des bons petits plats à l’autre imbécile de Burgess-Holmes, il pouvait toujours s’étouffer avec ses plats ; ou bien elle finirait par ajouter l’arsenic à la liste de ses ingrédients préférés. La sorcière était bien fatiguée de toutes les obligations qu’on lui imposait, cependant, si elle avait finalement accepté sans chercher à résister bien longtemps aux volontés de son père, c’était probablement parce qu’elle ne voyait même plus l’intérêt d’essayer de ses sortir des situations horribles qu’on lui imposait. Même si ça l’énervait, même si elle avait juste envie d’étrangler son nouveau fiancé, elle pouvait presque facilement passer sur cette histoire, ça n’avait que peu d’importance au fond puisque tout ce qui l’intéressait ses derniers temps c’était cette vengeance qu’elle ne semblait pas à même d’atteindre. Le reste du monde avait peu d’intérêt à côté de ça, il continuait de tourner et elle le regardait avec indifférence. Elle voulait se venger de ceux qui lui avaient pris sa fille, le reste, elle s’en fichait. Elle savait que ça ne lui rendrait pas sa fille, elle ne faisait qu’espérer que ça saurait faire taire, ne serait-ce qu’un petit peu, la peine qui lui déchirait le cœur jour après jour.

Malheureusement pour elle, le destin semblait être contre elle. Il fallait croire que les gens qu’elle payait pour qu’ils remettent la main sur les responsables de la mort de son enfant n’étaient qu’une bande d’incapables. Arriverait un moment où, s’ils continuaient de lui rapporter si peu de résultats elle serait obligée de les tuer. Ou du moins, elle ne résisterait pas à l’envie de les assassiner. Cette envie était déjà bien présente en elle et elle se demandait encore comment elle faisait pour ne pas craquer. Alors qu’elle commençait à désespérer, un des dossiers qu’elle était en train de ranger attira son attention. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour voir qu’il n’avait aucun rapport avec le département des mystères du ministère de la magie, pourtant, c’était ce département qu’elle dirigeait. Un léger sourire étira ses lèvres alors qu’elle l’ouvrait. Finalement, peut-être que les imbéciles qu’elle employait n’étaient pas tous des imbéciles. Aodhan Crowley. Elle eu un petit pincement au cœur quand elle vit son nom apparaitre en haut de la page. Elle se souvenait de leur histoire dans les moindres détails, elle se souvenait de sa jeunesse, à Poudlard, dans la salle commune de Serpentard, les années passées avec Aodhan avant de finir marier à Silas Hackett. L’une des plus belles périodes de sa vie, sans aucun doute. Ça avait été tellement plus simple à l’époque. Puis les choses s’étaient compliquées et elle c’était accrochée à la seule chose bien de son existence, Isolde. Si elle n’était pas sa fille biologique, ça n’avait jamais eu d’importance, elle l’avait élevée comme si ça avait été le cas et toute sa vie durant, la jeune femme qu’elle était devenue avait continué d’y croire. Shae-Layne se souvenait encore très bien de la façon dont elle avait trahit Aodhan, pour sauver la peau de sa fille. Il n’avait jamais compris son geste, tout comme elle n’avait pas comprit le sien, plus récemment quand il n’avait pas essayé de lever le petit doigt pour sauver Isolde. Il aurait du le savoir lui, qu’elle était une gamine innocente derrière la bête qu’elle devenait une fois par mois. L’ordre du phénix et leur pseudo bonté naturelle, ils auraient dû le savoir. Ça leur aurait fait quoi de simplement s’enfuir après tout ? En quelques secondes à peine, ils auraient pu transplaner, partir loin et épargner la vie d’Isolde. Peut-être qu’elle ne se rendait pas bien compte de la situation, parce qu’elle, elle aurait volontiers donné sa vie pour Isolde. Elle était peut-être aveuglée par son instinct maternel et ça l’empêchait de voir les choses du bon angle, mais rien au monde ne saurait lui ouvrir les yeux à présent. Aodhan ou pas Aodhan, elle ne rêvait plus que de vengeance. Qu’est-ce qu’ils étaient l’un pour l’autre aujourd’hui de toute façon ? De vieux amants qui s’étaient perdus depuis longtemps déjà. Ils s’étaient aimés, ils s’étaient trahis, il ne restait plus rien d’eux, si ce n’est des morceaux brisés que l’un comme l’autre n’avait plus la force de recoller. Avec attention, elle lisait le contenu du dossier qu’on avait déposé sur son bureau et bien vite, une fois la lecture terminée, elle reposa le dossier sur son bureau avant de se lever pour transplaner. En peu de temps, elle était arrivée dans la petite ville de Stonehaven, une petite ville moldue perdue au fin fond de l’Ecosse. Vu la taille de la ville, la façon dont elle était isolée, c’était probablement l’un des meilleurs lieux au monde pour se cacher. Une ville de moldus, évidemment, les quelques passants qui étaient dans les rues de la charmante petite bourgade la regardait comme si elle était une folle sortie tout droit de l’asile. Tout en elle, de sa tenue vestimentaire jusqu’à sa coiffure, montrait qu’elle était une sorcière appartenant à une noble lignée. Les moldus eux, ne pouvaient pas comprendre, ils n’étaient que des incultes qui ne comprendraient jamais le monde de la sorcellerie. Elle se fichait bien le leur regard, si elle en avait l’envie elle pouvait tuer chacun de ses imbéciles en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Elle avait cependant, un objectif bien différent de celui-ci et certainement plus intéressant. Si elle avait envie de tuer des moldus, elle l’aurait fait à Londres, elle se serait au moins éviter le déplacement jusqu’à cette petite ville perdue au milieu de nulle part. Rapidement, elle repéra l’adresse qu’on lui avait donnée. Jetant un coup d’œil derrière son épaule pour être sûre qu’aucun stupide moldu ne l’avait suivi, elle se saisi de sa baguette qu’elle pointa bien vite vers la serrure de la porte. « Alohomora. » Un cliquetis indiqua que la porte était à présent ouverte, elle entra avec prudence, sans oublier de lancer quelques autres sortilèges pour être sûre qu’Aodhan n’avait pas protégé les lieux avec la magie. Elle prit soin de refermer la porte derrière elle, la demeure était silencieuse, le sorcier devait encore être occupé à servir des verres aux alcooliques du coin, maintenant qu’il travaillait – d’après le dossier qu’on lui avait confié – dans un bar moldu. C’était bien pathétique de passer de membre du magenmagot à ça. Enfin, il n’avait peut-être pas le choix, puisqu’après tout il faisait parti de ceux qui avaient perdu la guerre. Elle s’installa dans le canapé su salon, sa baguette en main, elle savait faire preuve d’une grande patience et elle était bien décidée à attendre le retour du sorcier. La nuit ne tarda pas à s’obscurcir et elle-même, elle aurait été incapable de dire combien de temps elle était restée à attendre avant qu’enfin, la serrure se débloque à nouveau à l’entrée de la maison. Les lumières s’allumèrent, éblouissant quelque peu la sorcière qui était restée dans le noir bien longtemps et enfin, elle se leva du canapé dans lequel elle était installée depuis un long moment déjà. « Charmante petite ville Stonehaven, difficile à trouver cependant. » Sa baguette encore en main elle attendait que le sorcier entre enfin dans son champ de vision, elle n’avait pas eu l’intention de faire la conversation, simplement d’attirer son attention. Elle se fichait bien de Stonehaven et elle l’aurait brûlée sans se poser de poser de question s’il l’avait fallu.
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MessageSujet: Re: (aodhan) ☆ stuck inside these walls.   (aodhan) ☆ stuck inside these walls. Icon_minitimeLun 27 Jan - 13:52

you cannot now complain if you also feel the hurt

WE WILL KNOW EACH OTHER IN DEATH, AT THE END OF THE WORLD.

Le quotidien assommant avait rapidement pris le pas sur tout le reste : servant des verres, adressant des regards entendus, séchant des verres dans un rythme endiablé sans tenir compte de l’odeur de tabac qui se faisait de plus en plus prenante, tout cela jusqu’au bout de la nuit ou plus encore. Jusqu’à ce qu’il soit presque incapable de ne plus voir ce qu’il faisait, jusqu’à ce que sa patience soit mise à rude épreuve face à la moindre petite tâche, jusqu’à ce que les clients de mauvaise volonté eurent tôt fait de mettre sa patience à rude épreuve. Et ainsi de suite, chaque jour de la semaine, parfois le week end. Il n’avait rien de mieux à faire, de toute manière : ses jours de repos se limitaient à de longues heures assis en solitaire avec ses propres songes. Stonehaven avait beau tout avoir du havre de paix, être verdoyant à souhait et reculé plus qu’on ne pourrait l’imaginer, Aodhan n’accordait que peu d’attention à la beauté de sa nature, à la simplicité de sa population et  à l’ambiance bucolique qui pouvait bercer toutes les âmes. Finalement, depuis des mois qu’il était là, peu de personnes pouvaient prétendre réellement le connaître : et c’était mieux ainsi, il avait après tout, des secrets qui en feraient sauter plus d’un au plafond. Il avait essuyé une guerre - pas de celles dont les moldus parlaient, qui semblaient bien lointaines - qui l’avait affecté plus qu’il ne le laissait paraître, derrière son regard noir et sa barbe broussailleuse, il avait trahi des gens, il avait vu des gens mourir, il avait perdu des gens qui lui avaient été très proches. Tout ceci, pour la simple et bonne raison qu’il n’était ni plus ni moins qu’un sorcier, un héritage qu’il tenait de son père : maintenant il comprenait pourquoi sa mère avait fui à toutes jambes aussitôt qu’elle avait découvert les secrets qui se cachaient derrière le nom de Crowley. Être un sorcier n’avait rien d’enviable, quand bien même il avait pu connaître quelques bonnes années, le retour de la médaille avait été bien plus désagréable que n’importe quoi d’autre : dans le vif du sujet, pris au milieu des combats qui déchiraient le monde qui était le sien, Aodhan n’avait qu’à peine compris tout ce qui lui incombait, combien le rôle qu’il avait décidé de prendre avait été un fardeau. Maintenant qu’il n’avait plus sa baguette, qu’elle était soigneusement (et imprudemment) rangée dans un des tiroirs presque vides des meubles qu’il avait dans son minuscule appartement, il se sentait l’âme plus légère, comme vaguement, ne serait-ce qu’un petit peu débarrassé du poids des images qui continuaient de défiler sur le fond de sa rétine, qu’il ait les yeux fermés ou non. La nuit allait être froide, serrant sa chemise au niveau de ses côtes, Aodhan réprima une grimace : ses cicatrices le brûlaient, comme réveillées par un fer rouge, comme à chaque fois depuis que l’hiver rude pointait le bout de son nez. Stonehaven, petit bled d’Ecosse, n’était pas l’idéal pour couler des jours heureux à une température plutôt doucement ambiante dans ce dur mois de décembre. Il avait l’habitude de passer Noël seul, bien heureusement, alors que son mariage s’était retrouvé réduit à néant par les incessants adultères qu’il commettait ; alors que les seules célébrations dont il gardait de bons souvenirs étaient ceux qu’il avait passés à Poudlard, en très bonne compagnie. Tout ceci était bien loin : l’atmosphère de la petite ville, à l’approche du réveillon, était pourtant bien plus intimiste qu’à Londres, ce qui, irrémédiablement, éveillait en Aodhan des songes qu’il n’aurait pas dû avoir.

Noël était sur toutes les lèvres, heureusement, la mine renfrognée et l’air énigmatique de Aodhan retenait tout le monde de lui poser la moindre question sur ce qu’il avait projeté de faire : de ce qu’il savait, de nombreuses rumeurs tournaient à son sujet, alimentées sur le moindre de ses faits et gestes, les rares mots qu’il daignait articuler, selon les personnes. Certains le disaient ancien criminel, recherché par la police (sans doute que beaucoup avaient alerté les autorité à son sujet, il n’en savait rien, du moment qu’ils n’appelaient pas le Ministère de la Magie, tout irait bien), d’autres parlaient de lui comme d’un espion, envoyé par n’importe quel pays pour obtenir des informations sur les populations de Stonehaven - il connaissait cependant à peine les noms des quelques clients qu’il servait le soir au pub, et il se serait sans aucun doute montré bien plus avenant si cela avait été son but. Et il en savait quelque chose, puisque espionner avait été son job, jusqu’à il y a quelques temps : il avait rapporté de nombreuses informations viables à l’Ordre du Phénix, mais ça n’avait manifestement pas été assez pour le sauver de l’implosion, au pire moment imaginable. Peut-être que s’il y avait eu une once d’espoir, Aodhan aurait pris sur lui de quitter son exil reculé pour prendre les armes à nouveau, lutter jusqu’à en crever, ou quelque chose dans ce genre-là, mais toute lutte était vaine à présent. Vaine et beaucoup trop tard. Peu à peu, la rumeur des conversations s’étouffait, la salle se vidait au rythme qu’avait pris la fatigue du sorcier pour grandir en lui : il lui semblait lointain et épuisant, le temps où il avait passé de longues semaines en captivité parmi les Mangemorts, à à peine fermer l’oeil, les sens en alerte. Ici au moins, Silas Hackett ne semblait plus ardemment désireux de lui faire payer sa trahison, il pourrait sans doute, s’il le voulait, couler des jours heureux avec la population invisible et ignorée de Stonehaven. S’il s’était donné la peine d’être plus sympathique en tout cas - ou du moins, s’il n’avait pas sans cesse le poids de ses alliés morts sur les épaules, le besoin irascible de se torturer l’esprit à passer et repasser dans sa tête le nom de ses amis, se demandant s’ils étaient vivants, quelque part comme lui, ou s’ils avaient été exécutés par le premier Mangemort passant à proximité. « Tu devrais sourire plus souvent. » Soulignait sans cesse Rose, lorsque, tous les deux uniquement, Aodhan laissait quelque peu tomber les masques et adoptait une allure quelque peu plus avenante : les relations humaines avaient pourtant été son secteur, jusqu’à il y a peu. Tout le monde au Magenmagot avait appris à apprécier le jeune Aodhan Crowley, aux idées quelque peu révolutionnaires, mais impliqué et volontaire et ce, au point de s’être jeté dans la gueule du loup au début de la guerre. Certes, passer du vénérable Magenmagot à barman derrière un comptoir de pub, ça n’avait rien de reluisant, c’était pourtant la vie qu’il avait choisie, de la même façon qu’Albus Dumbledore, autrefois directeur du même Magenmagot dont il avait fait partie, avait accepté la mort qu’on lui imposait. Sans son fameux et illustre directeur, l’assemblée des sorciers n’avait été qu’une triste farce, de trouillards qui s’étaient peu à peu rangés du côté de Voldemort et de ses Mangemorts : clairement, aujourd’hui Aodhan préférait sa position à celle d’autres sorciers qu’il conservait en mémoire.

Il n’avait accordé que peu d’importance au temps qui passait, à la nuit qui s’épaississait dehors, mais lorsqu’enfin une voix l’interrompit, il se rendit compte d’au combien ses gestes étaient devenus coutumiers, automatiques. « Tu peux rentrer. On se voit demain. » Il était étonnant de voir combien Rose pouvait sourire, malgré l’heure tardive, l’épuisement qui tirait ses traits et les emmerdes qu’elle avait eues tout le long de la soirée : aux techniques de drague douteuses, elle savait parfaitement bien répondre à présent, se débrouillant comme une grande fille. Aodhan n’avait jamais douté de sa capacité à se débrouiller seule, après tout, elle était celle qui l’avait remis sur pieds, et la soeur de celle-ci était morte il y a peu pendant la guerre des sorciers. Jamais Rose n’en parlait, jamais elle ne laissait la moindre nostalgie passer devant ses yeux, au fond, elle semblait même moins mélancolique qu’Aodhan lui-même ; il admirait le talent qu’elle avait (dont il manquait cruellement, manifestement) de laisser le passé au passé. S'emmitouflant dans sa veste tout ce qu’il y a de plus moldu, Aodhan quitta donc le pub, coinçant une cigarette entre ses lèvres pour l’allumer : c’était une découverte plutôt récente qu’il avait fait. Peu de gens qu’il avait côtoyés jusque-là dans sa vie fumaient, le monde de la magie semblait bien lointain de tout ça, mais Rose l’avait lancé dans cette mode, lui promettant que ça le débarrasserait d’un peu de ses songes. Ça l’aidait, rien qu’à laisser derrière lui une longue journée de travail à la paye minable, l’impression de ne pas faire assez, qui brûlait au creux de ses entrailles. Il soupira, soufflant un nuage grisâtre de fumée, tandis qu’à chacun de ses pas, ses pieds s’enfonçaient dans la neige qui n’était plus toute fraîche : il faisait froid, ses doigts commençaient déjà à geler, mais il trouvait ça incroyablement relaxant de pouvoir respirer un brin d’air frais avant de rentrer chez lui, disparaître, s’enfoncer dans son canapé le temps d’avaler un verre de whisky (maigre repas du soir) et tombé endormi, dans l’espoir de ne pas rêver. Ne pas cauchemarder, en tout cas. L’esprit embrumé, il enfonça la clé de son appartement dans la serrure, pénétrant dans celui-ci en esquissant une grimace : était-ce une illusion ou l’atmosphère transpirait le parfum féminin ? Il n’avait pourtant pas reçu de telle compagnie depuis... des lustres. Désireux de chasser cette illusion, Aodhan balança sa veste sur la chaise la plus proche, avant d’enfin allumer la lumière ; il allait se diriger vers la bouteille d’alcool et le verre qui l’attendait, mais un obstacle attira son attention. Et subitement plus aucune fatigue, plus aucun doute n’existait à son esprit.

Implacable, son réveil avait été brusque, sa gorge se nouant lorsque, sans même qu’il ait besoin de beaucoup de temps, ses instincts reconnurent sa silhouette, l’allure qu’elle avait, sa chevelure, l’air fermé qu’elle arborait. Charmante ville que Stonehaven, bien entendu. Très recluse également, il avait parfois du mal à correctement capter la télévision moldue, non pas qu’il en ait le réel désir, tout était parfaitement assommant et barbant là-dedans. Ne laissant guère plus de temps à cette tension de le trahir, Aodhan détourna les yeux, haussant les épaules comme pour chasser de celle-ci la lourdeur des ténèbres qui commençaient à l’entourer. « Charmant village, en effet. Si on m’avait demandé mon avis j’aurais choisi les Caraïbes, mais bon. » Il ne pouvait dire que la vérité : plus il était loin du monde de la magie sous le règne de Lord Voldemort, mieux il se portait - les Caraïbes ne lui semblait pas être stupide du tout, encore moins maintenant que ses yeux se fixaient irrémédiablement sur Shae-Layne. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas vus ? Des mois, manifestement : à une autre époque, leurs retrouvailles auraient été bien différentes de celles-ci. Ici, l’atmosphère de tension électrifiait l’air : sans doute que s’il allumait une cigarette ici, tout l’appartement exploserait. D’une oeillade, il ne manqua pas de remarquer qu’elle tenait sa baguette : évidemment, elle n’avait pas les clés, et elle n’était pas venue lui prêter une visite de courtoisie. La raison de sa visite semblait bien évidente, tant les images se bousculaient devant ses prunelles. Il l’avait prévenue, aurait-il voulu dire : du chantage de Silas, finalement, la seule victime avait été Isolde, qui l’avait payé le prix fort. Les membres de l’Ordre du Phénix n’avaient fait que défendre leur vie ; où qu’ils aillent, le loup aurait pu les retrouver grâce à l’odeur qu’il avait à présent d’eux. Au final, à mesure que ses remords s’amenuisaient, Aodhan se faisait de plus en plus aux raisons qu’on lui avait donné, lorsqu’il avait protesté contre l’attaque de la bête sauvage qui avait, en quelques crocs, décimé bien des vies. Isolde avait tué des gens, sans doute sans s’en rendre compte, à cause de son père et non pas parce qu’elle était diabolique, mais aurait-elle pu vivre ainsi ? Il n’était sans doute pas le plus apte à se plonger dans l’esprit de la jeune fille, mais c’était aussi pour ces raisons, qu’il préférait largement sa solitude ici plutôt que n’importe quelle vie passée à Londres. « Si j’ai bien compris, tu as mis toutes tes hommes à l’action, pour me retrouver. » Il pinça les lèvres, levant les bras comme pour se désigner : elle devait être bien déçue du résultat ; elle, elle n’avait pas changé d’un pouce, quand bien même elle avait l’air plus farouche, indomptable, une lueur brillant au fond des yeux. Lui, il n’était plus qu’un déchet, et s’en accoutumait parfaitement. Sa bouteille en main, il se servit un grand verre, la soirée allait être longue, et puis si cela devait être son dernier verre d’alcool, autant qu’il en profite pleinement. « Qu’est-ce que tu fais là, Shae ? » Si elle n’avait pas l’intention de le tuer, qu’elle s’en aille au plus vite, il n’avait nullement l’envie de renouer avec son passé : il préférait être un moldu à présent, et les vêtements moldus s’avéraient bien plus confortables que les pompeuses tenues sorcières. Depuis bien longtemps déjà, en tout cas, il n’y avait plus aucune cérémonie entre eux.
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MessageSujet: Re: (aodhan) ☆ stuck inside these walls.   (aodhan) ☆ stuck inside these walls. Icon_minitimeSam 29 Mar - 17:01

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AODHAN CROWLEY & SHAE-LAYNE FLEMING

I'm in here, can anybody see me ? Can anybody help ? I'm in here, a prisoner of history. Can anybody help? Can't you hear my call ? Are you coming to get me now ? I've been waiting for, You to come rescue me, I need you to hold, All of the sadness I can not, Living inside of me. I'm crying out, I'm breaking down, I am fearing it all, Stuck inside these walls, Tell me there is hope for me. Is anybody out there listening ?  ~ i'm in here.

A chaque instant qui passait, chaque seconde qui s’écoulait, Shae-Layne sentait une douleur lancinante au fond de son cœur, elle était là, plus profonde que jamais. Son cœur avait déjà été brisé bien des fois, c’était la vie qui voulait ça et jusqu’à présent, elle avait su faire face à toutes les difficultés de sa vie en gardant la tête haute en restant la digne Fleming qu’elle était censée être ; c’était ce qu’on attendait d’elle, c’était ce qu’elle avait appris à être pendant toutes ses années et pendant si longtemps, on aurait aisément pu penser que rien ne pouvait blesser la femme qu’elle était. Elle avait déjà souffert pourtant. Elle se souvenait encore du moment où elle avait épousé Silas Hackett, cet instant où elle avait renoncé à l’homme qu’elle aimait pour se condamné à un mariage dénué de sens et de sentiments. Elle en avait passé du temps à pleurer, à maudire sa vie, loin du regard des autres, tandis que face au reste du monde elle était cette femme tellement heureuse, elle semblait porter le nom de Hackett avec honneur même si elle au fil des années, ce nom elle l’avait détesté, porté comme un fardeau alors même qu’il la réduisait à ce qu’elle n’était pas. Elle avait souffert en silence pendant toutes ces années, elle avait cherché des portes de sorties, Aodhan lui en avait offert une qui avait semblé redonné à sa vie les couleurs qu’elle avait perdu au moment où elle avait épousé Silas. Elle avait aimé Aodhan d’un amour sincère, même si elle avait fini par le trahir, pour le bien de sa fille. Elle s’en était voulu, elle avait regretté ses paroles, au plus profond d’elle-même, elle avait cherché comment elle aurait pu éviter ça, même s’il n’y avait plus rien à rattraper et au final, tout ce qui avait compté, c’était qu’Isolde aille bien. C’était tout ce qui avait toujours compté ; qu’Isolde aille bien. C’était sa fille, elle avait toujours eu pour devoir de la protéger et trop souvent elle avait échoué dans cette tâche. Elle avait échoué ce soir où la petite Isolde s’était faire mordre par un loup-garou, elle avait échoué toutes les fois où son père avait menacé injustement sa vie et elle avait encore plus échoué ce soir où il l’avait conduite à l’abattoir, quand elle était arrivée trop tard et qu’elle n’avait pu éviter que des membres de l’ordre du phénix ne la tue. Depuis lors, depuis qu’elle avait dû enterrer sa fille, elle était devenue une boule de rage prête à exploser n’importe quand. Elle se fichait bien qu’on la prenne pour une cinglée ou qu’elle perde sa dignité de Fleming. Ça n’avait plu beaucoup de valeur à ses yeux. Peu de choses en avaient encore. Elle avait perdu sa fille et rien au monde ne saurait ôter cette plaie béante qui faisait saigner son cœur au quotidien. Elle avait cru qu’en éliminant Silas, elle se sentirait mieux, mais ça n’avait rien changé. Elle était enfin débarrasser du monstre qu’on l’avait obligée à épouser, mais sa peine était toujours là, ancrer à son cœur pour toujours d’après elle. Tuer Silas n’avait pas été suffisant, ainsi, elle avait décidé de traquer chacune des personnes qui avaient été là ce soir là, au fond elle savait que ça ne changerait absolument rien à la mort de sa fille, pas plus que ça ne changerait quelque chose à la peine qu’elle ressentait, mais au moins, c’était une quête qui avait le mérite de lui occuper l’esprit et même si au bout du compte, ça ne faisait que retourner le couteau dans une plaie béante, pendant un moment en tous cas, quand elle était le nez plongé dans les dossiers, elle se sentait un peu mieux. Elle savait qu’elle se sentirait mieux, pendant les quelques minutes qui suivraient sa vengeance, c’était ce qu’elle avait ressenti quand elle avait tué Silas, quelques minutes d’apaisement seulement, mais vu sa peine, elle trouvait que quelques minutes, c’était déjà ça. Elle ne savait pas ce qu’elle ferait après avoir obtenu sa vengeance, elle ne pouvait pas se projeter si loin dans l’avenir, elle n’en avait pas envie. Son avenir n’avait rien de réjouissant, c’était encore la même histoire qui se répétait et elle ne voulait définitivement au fond d’un mariage qui n’avait pas de sens à jouer les épouses souriantes au grand public et canaliser ses envies de meurtre au quotidien. Peut-être qu’après tout ça, elle ferait mieux d’aller chercher un congé bien mérité, s’enfuir Merlin seul savait où, loin de cette vie qu’elle avait construite ici et qu’il n’avait plus de sens depuis la mort de son enfant.

Plus rien n’avait de sens aujourd’hui. Même les histoires auxquelles elle s’était accrochée jusqu’à présent, dans les moments les plus difficiles de son existence. Il n’y avait plus que Moses qui avaient encore de l’importance à ses yeux, mais il n’était plus le petit frère qui avait besoin d’elle, il ne l’avait certainement jamais été. Il était plus fort qu’elle, plus résistant, plus Fleming sans doute. Il était la seule personne dans son entourage qui avait encore de l’intérêt à ses yeux mais ça ne suffisait pas à mettre un terme à toute sa souffrance. Autrefois, il y avait eu Aodhan. Il avait été là, pour la réconforter quand elle n’allait pas bien, il avait été là pour lui donner l’amour que son mari était incapable de lui offrir. Il avait été là, à ses côtés pendant si longtemps. Il avait été le seul homme qu’elle n’avait jamais aimé, depuis les couloirs de Poudlard jusqu’à ce soir où sa fille était morte, elle avait l’impression qu’à partir de ce moment, elle était incapable d’aimer à nouveau. Elle avait l’impression qu’Aodhan l’avait trahie, ça aurait pu être parfaitement légitime si ça n’avait pas entrainé la mort d’Isolde. La jeune femme était l’innocence incarnée la plupart du temps, qu’elle se transforme en loup-garou à chaque pleine lune ne changeait rien à cela. Shae-Layne l’avait toujours protégée de son mieux. Elle l’avait enchainée – à contre cœur – à chaque pleine lune pour éviter qu’elle ne tue quelqu’un. Il avait fallu que son père décide de s’en servir comme d’une arme pour qu’elle trouve la mort. Au fond, peut-être que Shae-Layne méritait la peine avec laquelle elle était obligée de vivre à présent, mais Isolde elle, elle ne méritait pas le sort qu’on lui avait réservé. Elle aurait dû avoir une belle vie, tomber amoureuse, se marier par amour et non parce qu’on lui avait dit de le faire, être heureuse, avoir des enfants ; avoir la vie à laquelle Shae-Layne n’avait jamais pu prétendre. Isolde méritait tout le bonheur du monde et pourtant, à présent, elle reposait six pieds sous terre. Parmi toutes les personnes que la sorcière blâmait pour ce crime il y avait Aodhan. Il avait fait parti de ceux qu’elle avait recherché activement pendant les derniers mois et enfin, elle l’avait retrouvé, là, dans une petite bourgade perdue au milieu de l’écosse. Elle avait attendue patiemment que le sorcier rentre enfin chez lui. Sa baguette en main, elle ne tarda pas à se retrouver en face du sorcier. Il n’avait pas beaucoup changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu, même s’il était passé de guerrier pour l’ordre du phénix à un pauvre type vivant dans un village inconnu de tous. Une bonne couverture sans doute, mais elle n’avait pas suffit pour le cacher définitivement aux yeux de Shae-Layne. « Les Caraïbes auraient été une meilleure cachette. » Ratisser de fond en comble le Royaume-Uni était bien plus simple que de s’attaquer au reste du monde. C’était malin de se cacher dans un village au fin fond de l’écosse, mais, si elle avait été à sa place, elle aurait plutôt opté pour le village perdu à l’autre bout du monde. Enfin, elle n’était pas à sa place et ce n’était pas dommage. A en juger la façon dont il était habillé, il savait parfaitement s’intégrer au monde moldu, ce n’était pas son cas à elle. Suite aux paroles de son interlocuteur, la sorcière laissa échapper un léger rire ironique. « Pas toi en particulier. Tu es juste le premier qu’ils ont trouvé, le moins habile pour cacher ses pistes apparemment. » Il avait quand même réussi à échapper à ses hommes pendant plusieurs mois, la cachette n’était pas si mauvaise que ça, il aurait eu de la chance si elle avait été du genre à abandonner, ce n’était pourtant pas le cas. « Tu sais exactement pourquoi je suis là. » Du moins, il n’aurait pas du avoir beaucoup de mal à le deviner. Il savait quel genre de personne elle était et s’il ne croyait pas qu’elle soit venue pour venger la mort de sa fille, il pouvait toujours comprendre qu’elle ne faisait que son travail de mangemort. Il était un sorcier en fuite, il aurait dû s’attendre à ce qu’un moment un mangemort ou un membre de la police magique lui tombe dessus. Elle avança d’un pas vers lui sa baguette toujours en main. « Tu joues au moldu de toute évidence, est-ce que tu es réduit à avoir également laissé ta baguette de côté ? » Elle, elle avait toujours appris qu’un sorcier digne de ce nom ne se séparait jamais de sa baguette, mais ils n’avaient pas les même valeurs, ils ne les avaient jamais eues. Une partie d’elle-même espérait sans doute qu’il sorte sa baguette pour riposter ; qu’il finisse par gagner le combat qu’elle meurt ici et qu’elle n’ait plus à subir le quotidien, une petite partie d’elle, qu’elle s’efforçait de faire taire au quotidien, une pensée qu’elle ne pouvait pas faire complètement disparaitre tant elle ne voyait plus de sens à son existence, au-delà de cette vengeance qui ne menait à rien.
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MessageSujet: Re: (aodhan) ☆ stuck inside these walls.   (aodhan) ☆ stuck inside these walls. Icon_minitimeSam 12 Avr - 9:18

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Aodhan n’avait jamais eu la prétention de croire que le monde de la magie était vraiment derrière lui : il coulait dans ses veines, comme un héritage dont il ne pourrait jamais se défaire. Tout comme il ne s’était jamais défait de son seul parent, ce père qui l’avait méprisé pendant bien longtemps pour les souvenirs qu’il faisait remonter à la surface, rien que par sa présence. Il avait grandi pour devenir un sorcier, il était allé à Poudlard, avait appris à se servir d’une baguette magique et n’avait aucune prétention de pouvoir faire le moindre travail moldu : il était devenu membre du Ministère de la magie, quelque chose qui aurait pu le promettre à un grand avenir, si seulement les événements s’étaient déroulés d’une autre manière. Réfugié à Stonehaven, il avait toujours su que son passé - pas si lointain - finirait par le rattraper autrement que dans ses longues heures de sommeil, ou par l’inquiétude qui ne le quittait jamais : finalement, il avait presque appris à appréhender ces circonstances-là avec sérénité, attendre le beau jour où un sorcier débarquerait dans son petit appartement médiocre pour faire quoique ce soit de lui. L’enfermer à Azkaban, ou même l’assassiner sans plus de cérémonie : il n’y avait pas à douter que si c’était Silas Hackett qui était venu aujourd’hui, il n’aurait pas hésité à lui lancer un éclair vert en pleine figure sans s’encombrer de quelque discussion à rallonge. Il avait fallu que ce soit Shae pourtant, ce petit bout de vie qu’il ne parvenait pas à regretter, quand bien même il avait amené son lot de mésaventures. C’était à cause de Shae qu’il était un fugitif à l’heure actuelle, c’était pour l’avoir aimée qu’il était tombé aussi bas. Et c’était sans doute parce qu’elle l’avait aimé également, qu’elle était ici : éternellement déchirée entre son amant et Isolde, sa fille, Shae avait toujours fait le choix évident pour elle. C’était pour sauver Isolde qu’elle avait sacrifié Aodhan : manque de chance pour elle aujourd’hui, lui était encore en vie dans l’équation, là où Isolde reposait six pieds sous terre. Il avait beau le savoir, le sorcier n’était jamais allé se recueillir sur la tombe de la jeune fille : ce n’était pas faute pourtant de l’avoir aimée. Il l’avait toujours trouvée trop naïve, si fragile exposée aux menaces de son père, des risques qu’elle ne voyait même pas tant elle respectait cet homme qui n’avait que peu d’égard pour elle. Elle lui ressemblait, en quelque sorte, à vouloir briller aux yeux d’un homme qui aurait simplement mérité qu’elle se détourne de lui : perdre Isolde avait laissé quelque chose en lui. Certes, depuis bien longtemps déjà, il ne l’avait plus vue, mais il l’avait toujours perçue, jusqu’à l’instant de sa mort, comme une petite fille trop fragile, trop douce pour être incluse dans des conflits aussi violents et sanglants : de toutes les personnes impliquées dans cette guerre, Isolde avait été celle qui aurait le moins mérité de mourir. Rien que pour elle, et non pas pour Shae, ni même pour leurs miettes d’amour, il aurait été prêt à échanger ce qui lui restait de vie avec le sort que la pauvre petite avait reçu : pourtant, la vie n’était pas faite ainsi, il ne pouvait pas remonter en arrière, du moins, pas pour sauver Isolde. Était-il pourtant le seul responsable de tout ça ? Il y avait évidemment Silas Hackett, qui avait mêlé sa fille à quelque chose qui l’avait toujours dépassée. Et puis les membres de l’Ordre, qui, au fond, n’avaient fait que sauver leur propre peau, sans penser à l’être humain qui se cachait derrière la bête affamée. Jamais ils ne sauraient que c’était une fille d’à peine vingt ans qu’ils avaient tuée.

L’assurance que Shae niait toute responsabilité dans l’histoire frappait vivement Aodhan, alors qu’il la toisait du regard, de son côté du salon. Elle était une femme fière, mais surtout une mère triste, une femme qui n’avait jamais pu avoir d’enfant à elle, qui avait recueilli cette petite fille orpheline et lui avait tout donné. Jamais Shae, malgré tout ce qu’elle avait fait, malgré son appartement aux Mangemorts, n’aurait mérité qu’une telle chose lui arrive. Isolde l’avait faite sourire comme jamais, Isolde avait rallumé cette part d’amour qu’elle avait eue à Poudlard, dans l’insouciance qu’ils avaient partagé. Mais qu’ils n’avaient pas retrouvé, en tant qu’amants ; c’était toujours Isolde qui avait réveillé le meilleur en Shae, et non plus lui. Il savait parfaitement bien pourquoi elle était ici, c’était simplement une formule de politesse (ou presque), qui avait passé ses lèvres comme un préliminaire à ce qui s’annonçait être comme une longue soirée. Ou sa dernière. Et dire qu’il l’avait passée à essuyer des verres, à laver des tables derrière des clients dégueulasses, à ignorer les gens et à faire semblant d’être sourd aux paroles des autres. Si on le lui avait demandé, Aodhan aurait dit qu’il voulait passer sa dernière soirée un jour d’été, les pieds dans l’herbe, en éventail, un verre frais à la main, à regarder les étoiles disparaître de ses yeux. Les étoiles n’avaient plus la moindre importance pour lui aujourd’hui, tout comme la haine qui se lisait dans les yeux de la femme qui lui faisait face : elle ressemblait presque à son mari. Pire encore, il voyait briller dans le regard de Shae, des réminiscences de son frère, cet être toxique qui devrait, dans la logique des choses, continuer de pourrir au fond d’une cellule à Azkaban. Un être que le sorcier n’avait jamais porté dans son coeur, indéniablement, et l’inverse avait été on ne peut plus vrai également : sans aucun doute, si Shae-Layne Fleming n’avait pas épousé ce cher Silas Hackett, les repas de famille auraient été on ne peut plus compliqués. Si tant est que l’autre timbré de Fleming ne finisse pas à Azkaban, ou dans l’aile psychiatrique de Sainte Mangouste, bien évidemment. Rien que par respect pour les sentiments de Shae, Aodhan avait toujours pris sur lui d’ignorer son frère, de lever les yeux au ciel sans faire attention à son regard mauvais ou à toutes les opinions qu’il avait sur lui, qui se lisaient carrément sur son visage, sans même qu’il n’ait besoin d’ouvrir la bouche. Et dire que Moses Fleming était persuadé d’être difficile à décrypter, les ressentiments qu’il avait toujours eus pour Aodhan avaient toujours été une triste évidence pour le jeune homme. Et toujours il s’en était complètement foutu, du moins, en apparences. Mais alors que la solitude de Shae s’était faite plus vivace à mesure que les mois avançaient, il n’y avait pas à douter que Moses le Mangemort fou à lier, avait fait son trajet dans l’esprit de la mère en deuil : et là, en la regardant de haut en bas, Aodhan était bien incapable de prévoir ce qu’elle était devenue, ce qu’elle pouvait lui faire. Ce qu’elle lui ferait irrémédiablement.

Quand bien même il pouvait le vouloir, il ne se défendrait pas cependant, ne courrait pas devant cette destinée qui était la sienne : elle lui pendait au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès depuis trop longtemps, et si Shae pouvait le délivrer de cette misère, au fond, il ne serait pas contre. La barbe, les vêtements moldus, la brûlure des cicatrices, laver des verres, au fond, tout ça, c’était vite barbant. « Je sais pourquoi tu es là. » Articula-t-il finalement, avant de porter son verre à ses lèvres : lentement mais sûrement, il pesa son geste, tout en dévisageant la blonde à la fière allure qui lui faisait face. Qu’est-ce qu’elle attendait ? Qu’il s’agenouille en la suppliant de l’épargner ? Il ne s’était même pas abaissé à ça avec Silas Hackett, aux pires moments de son existence, qu’est-ce qui pourrait lui faire penser qu’aujourd’hui, les choses étaient différentes ? Il ne s’était pas caché, il s’était battu durant la bataille de Poudlard, et c’était juste cette imbécile de sorcière qui avait cru bon de le sauver lorsqu’il avait été frappé par un sortilège, qui l’avait amené ici, pour lui sauver la vie. Finalement, il était dans les derniers survivants, dans ceux qui restaient après la guerre, et c’était bien plus difficile que de crever avec un minimum de dignité en essayant de défendre ce qui en valait la peine. Qu’est-ce qui en valait la peine aujourd’hui ? Rien qui ne l’avait fait quitter son petit havre de paix poussiéreux, dans ce bled paumé, si loin des Caraïbes : il n’avait pas peur qu’on le retrouve, il n’avait pas peur de mourir, ce n’était qu’une lassitude qui l’emparait, le quotidien qui faisait sa marche. Toujours, il avait su qu’on le rattraperait, et pourtant, il n’était pas devenu un fugitif. « Je n’ai pas ma baguette, en effet. » Reconnut-il, sans l’ombre d’un doute pour percer dans son regard : il pinça même les lèvres, haussant les épaules d’un air désolé. Provoquer, c’était quelque chose qu’il faisait très bien : il avait toujours réussi à laisser Silas avec les nerfs en pelote, qui sait, il y arriverait peut-être avec la femme au visage de marbre qui lui faisait face. « Quitte à être un Mangemort, autant agir comme tel, tu crois pas ? Ça m’étonnerait que les moldus aient des baguettes, ça vous empêche pas de les tuer. » En reposant son verre, il détourna intentionnellement le regard, ignorant presque Shae pendant un instant, le temps de soigneusement mettre en place son verre au bon endroit. « Si tu veux bien, j’ai pas toute la soirée, alors fais ce que tu as à faire. » Défiant, il la toisa du regard : la colère de Shae résidait bien autre part que dans le simple désir de tuer, elle était différente de son frère, elle n’était pas une sociopathe en puissance ; elle savait, quelque part, qu’au moment de lever sa baguette, de tuer celui qu’elle avait aimé, l’amertume resterait ici. Qu’il pourrait presque, avoir au bord des lèvres, l’expression du “je te l’avais dit” gravée sur le visage.
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Arabella Fleming
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≡ sa baguette : bois de noyer. Elle mesure 20,5 cm et contient une plume de phénix.
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MessageSujet: Re: (aodhan) ☆ stuck inside these walls.   (aodhan) ☆ stuck inside these walls. Icon_minitimeDim 22 Juin - 17:44

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AODHAN CROWLEY & SHAE-LAYNE FLEMING

I'm in here, can anybody see me ? Can anybody help ? I'm in here, a prisoner of history. Can anybody help? Can't you hear my call ? Are you coming to get me now ? I've been waiting for, You to come rescue me, I need you to hold, All of the sadness I can not, Living inside of me. I'm crying out, I'm breaking down, I am fearing it all, Stuck inside these walls, Tell me there is hope for me. Is anybody out there listening ?  ~ i'm in here.

Les mois qui passaient avaient beau être longs, avoir l’air d’être interminables, ça ne changeait rien à ce que ressentait Shae-Layne. Isolde avait représenté la seule chose positive de sa vie pendant tellement de temps. Elle avait été cette femme qu’on avait mariée avec le premier venu au sang-pur sans lui demander son avis, elle avait laissé derrière elle ses rêves de petites fille, son amour de jeunesse pour devenir l’épouse d’un homme qui ne l’avait jamais aimée. Elle savait qu’elle aurait pu avoir une vie tellement plus belle si jamais elle avait vu le jour dans une famille qui ne répondrait pas au noble nom de Fleming. Elle aurait pu avoir une vie tellement plus simple si jamais elle n’avait pas épousé Silas Hackett. Isolde elle-même, aurait eu une vie plus simple, une vie plus longue. C’était une enfant moldue qui n’aurait jamais dû mettre les pieds dans le monde des sorciers. Elle avait été le plus grand bonheur de Shae-Layne. La sorcière avait aimé la petite fille de tout son cœur, mais maintenant, elle n’était plus. Isolde n’avait été qu’un jouet dans les mains de Silas et puisqu’elle, elle avait était trop lâche pour assassiner son époux lorsqu’il était encore temps sa fille était morte. Au fond, le couple Hackett était les seuls responsables de la mort de la jeune fille. Lui parce qu’il n’avait eu que faire de sa vie et qu’il l’avait volontiers satisfait pour un but des plus stupides et elle, parce qu’elle n’avait pas su faire tout ce qui était nécessaire à la sécurité de son enfant. Les membres de l’ordre du phénix n’avaient fait que se défendre, on leur avait lâché un loup-garou dessus, n’importe qui aurait agit de la sorte. Sans doute qu’au fond d’elle Shae-Layne elle-même en avait conscience, elle n’était juste pas prête à l’admettre. Elle avait passé les derniers mois à rejeter la faute sur tout le monde, il avait fallu qu’elle déverse sa haine quelque part et Silas n’étant plus, il avait fallu que ça tombe sur les membres de l’ordre qui avaient été présent ce soir là. Elle avait nourrit sa haine pendant des mois, elle avait trouvé des arguments pour la justifiée et maintenant, il ne lui restait plus qu’à s’en débarrassant en tuant ceux qu’elle jugeait responsable de la mort de sa fille, ceux qu’elle avait décidé de prendre en responsables. C’était bien plus simple de blâmer autrui pour ses malheurs que de prendre le temps de se regarder dans la glace pour juger de ses propres erreurs. Elle ne voulait pas se perdre dans la culpabilité, elle valait mieux que ça, elle était une Fleming, c’était l’idée qu’on lui avait rabâchée toute sa vie. Une Fleming ne pouvait pas simplement se laisser abattre et se noyer dans la culpabilité. Au moins, elle s’était fixé un but, un objectif à atteindre qui lui permettait de garder la tête haute en continuant à avancer. Personne n’irait lui reprocher de viser un tel but, après tout, si beaucoup s’en fichaient que ces quelques types aient pu jouer un quelconque rôle dans la mort de sa fille ; il n’en restait pas moins qu’ils étaient des membres de l’ordre du phénix en fuite. Ils étaient recherchés par le gouvernement actuel, pour être enfermés ou exécuté sur la place publique, alors personne ne viendrait lui reprocher de les avoir abattus. Au moins, en retrouvant chacune des personnes présentes ce soir là, elle pourrait faire d’une pierre deux coups, satisfaire ses objectifs, tout comme ceux du ministère de la magie. Ils pouvaient continuer à ce cacher, quelqu’un finirait bien par les retrouver, même si ce n’était pas elle, il y aurait tôt ou tard quelqu’un pour leur mettre la main dessus. L’ordre du phénix était tombé depuis quelques mois déjà et plus les jours passaient, plus ceux qui s’étaient battu pour lui remplissaient les cellules d’Azkaban ou les cimetières aux alentours. Bien qu’ayant combattu aux côtés de Voldemort, Shae-Layne devait bien admettre que le monde était devenu quelque peu macabre. Elle voyait ce que les choses devenaient, elle savait que si Isolde avait été encore en vie, ce ministère serait bien loin de la satisfaire. On chassait les loups-garous à présent, on rejetait les cracmols plus que jamais. Sa fille aurait eu un avenir des plus tragiques dans ce monde et s’il avait fallu qu’elle soit bannie, obligée de s’enfuir, Shae-Layne l’aurait suivie dans hésitation. Mais Isolde n’était plus, alors la sorcière se fichait bien de ce que devenait le monde, elle se fichait des lois et de tout le reste, maintenant tout ce qui comptait à ses yeux, c’était la vengeance.

Elle avait retrouvé Aodhan, celui avec qui c’était plus compliqué. Elle voulait croire que cette rage qu’elle ressentait au plus profond de ses entrailles serait capable d’effacer tout le reste. Elle essayait de s’en convaincre depuis tellement longtemps. Elle voulait oublier leur histoire, effacé ce passé commun qui les liait encore à présent et l’abattre sans sourciller. Elle aurait voulu que ce soit aussi simple. Elle n’était pas comme ça, elle était peut-être encore trop gentille, un brin trop humaine alors qu’elle aurait voulu ne plus l’être. Après tout, c’était humain cette peine qui lui bouffait peu à peu le cœur. Elle aurait voulu être plus comme Moses. Son frère cadet l’aurait tué sans même prendre le temps de lui adresser la parole. Il était un monstre aux yeux de beaucoup ; au sien il n’était que son petit frère, un homme respectable qui au moins, savait aller au bout des choses sans faire preuve de trop d’hésitation. Elle voyait ça comme une preuve de courage et elle n’avait pas été la seule à voir les choses ainsi. Le choixpeau ne l’avait certainement pas envoyé dans la maison des Gryffondor par hasard. Elle, elle n’avait pas ce courage. Elle avait l’ambition et serpentard et une sacrée dose de lâcheté. Un défaut à cause duquel elle avait perdu ce qu’elle avait de plus cher. Un défaut qui risquait de bloquer ses gestes lors de cette entrevue. Parce que c’était Aodhan et qu’il comptait à ses yeux. Elle n’arrivait pas à le faire disparaitre de son cœur et une partie d’elle espérait peut-être qu’il puisse encore pouvoir l’emmener loin de tout ça. Toute sa vie durant elle en avait rêvé, elle avait voulu le voir venir pour la chercher, pour l’emmener loin de Silas et de sa famille, mais les choses ne s’étaient jamais passées ainsi. Il n’était pas revenue pour la sortir des griffes de son mari, il était revenu pour espionner les mangemorts sur le compte de l’ordre du phénix. Elle l’avait trahit, elle avait brisé sa couverture alors à ses yeux, elle devait certainement ne plus rien représenter. Il avait souffert à cause d’elle et elle souffrait à cause de lui. C’était inutile de rester accrochée aux souvenirs d’un passés qui n’avait plus lieu d’être, aux espoirs qu’elle avait nourris pendant les jeunes années de sa vie, celles qui s’étaient éteintes depuis bien longtemps maintenant. Elle était stupide. Elle l’avait toujours été et chacun des choix qu’elle avait faits dans sa vie en était la preuve. Une partie d’elle avait toujours su qu’elle aurait dû s’enfuir pour aller Merlin seul savait où, mais échapper à ce mariage qu’on lui imposait. Au lieu de ça, elle était restée la digne fille Fleming qu’on lui avait toujours dit d’être. Elle avait préféré la dignité au bonheur, voilà où elle en était rendue aujourd’hui, à vouloir assassiner le seul homme qu’elle ait aimé dans sa vie et le seul qui l’ait aimée en retour. Il le savait bien évidemment. Il la connaissait et il devait savoir qu’elle bouillonnait de trop de haine à présent qu’elle avait perdu sa fille, qu’elle avait été son repère dans le monde et qu’à présent, elle ne pouvait que se reposer sur son frère cadet qui n’avait en rien pour objectif de l’aider à garder l’humanité qu’Isolde lui avait permis de conserver au fil des années. « Non en effet, ça ne nous empêche pas de les tuer. » Il avait raison, les mangemorts n’en avaient que faire, baguette, pas baguette il suffisait d’un sortilège et on en parlait. Deux mots qui avaient déjà bien souvent déjà franchis le seuil de ses lèvres. Elle n’était plus que ça à présent, un mangemort qui se fichait bien de tuer, une sorcière qui portait la sombre marque des ténèbres sur son avant bras. Une femme qui aurait dû abattre l’homme en face d’elle sans même se poser la moindre question. « Tu vas juste rester là à attendre que je te tue ? » Elle arqua légèrement un sourcil, c’était un comportement qu’elle ne pouvait pas comprendre, parce qu’il n’y avait rien d’honorable et que Fleming avait toujours sonné comme un synonyme d’honneur à ses oreilles. « Je savais que tu ne supplierai pas pour ta vie mais là c’est … » Elle soupira sans terminer sa phrase. C’était pathétique, c’était sans sens, c’était parfaitement stupide. « Si c’est pour rester là à attendre sagement qu’on te tue, à quoi bon avoir survécu à un loup-garou ? » S’ils étaient tous comme lui, Isolde serait définitivement morte pour rien. Ils s’étaient battu pour survivre cette nuit là, ils avaient abattu la bête en face d’eux pou s’en sortir vivants, alors pourquoi se laisser tuer aujourd’hui ? Ça aurait été plus simple de mourir cette nuit là, plus simple pour Shae-Layne en tous cas.
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MessageSujet: Re: (aodhan) ☆ stuck inside these walls.   (aodhan) ☆ stuck inside these walls. Icon_minitimeSam 20 Sep - 14:50

you cannot now complain if you also feel the hurt

WE WILL KNOW EACH OTHER IN DEATH, AT THE END OF THE WORLD.

Tout comme la fin de son existence, son face à face avec Shae-Layne avait toujours semblé être quelque chose d’irrémédiable à l’esprit du sorcier. Une menace silencieuse, planant dans l’air qu’il inspirait jour après jour : il avait su, bien entendu, qu’en décidant de rester dans un seul et même endroit (même cette ville paumée), il augmentait les chances qu’on le retrouve un jour. Il l’avait espéré parfois, avec un brin d’ironie, tandis que sans Ordre du Phénix, sans cause à défendre, plus rien ne valait la peine de continuer à vivre dans un monde tel que celui qui se dessinait sous ses pieds : un monde où les Mangemorts régnaient en maître, voilà bien un univers dans lequel il n’aurait jamais voulu exister. Fils d’une mère moldue qui l’avait abandonnée aussitôt qu’elle avait appris l’existence de la magie, Aodhan Crowley aurait pu tout avoir pour détester les moldus, vouer une haine sans fond à leur égard : il avait pourtant été capable de faire la part des choses, d’apprécier la moitié d’héritage qui constituait l’homme qu’il était. Il avait toujours ressenti un profond dédain pour les familles sorcières qui se prétendaient plus pures et plus dignes que d’autres ; ces gens-là n’avaient généralement fait qu’éveiller des ricanements chez lui, de brèves attentions qui mouraient bien vite. Les Fleming n’auraient jamais dû être une exception à la chose : eux aussi, à première vue, constituaient l’élite idiote du monde magique. Attardés au point de marier de force leur fille, de ne pas accepter qui que ce soit de rang inférieur dans leur cercle de connaissances. Finalement, personne n’avait été là, dans le vrai monde, pour défendre Moses Fleming lorsqu’il avait été jeté à Azkaban comme un malpropre, et personne n’avait été là pour le regretter en quoique ce soit. Si ce n’est, Shae, qui avait passé sa vie à regretter des choses : son frère cadet, enfermé à juste cause ; son mariage, les choix qu’elle avait faits et qui l’avaient amenée ici, son impossibilité à avoir des enfants. Ou encore, cet amour de jeunesse, frivole et insignifiant, qui s’était envolé entre leurs doigts. Poudlard était bien loin désormais, tout comme l’espoir d’une trêve quelle qu’elle soit dans un monde de ce genre : ils étaient destinés à être des ennemis, et seuls les moments partagés dans une intimité calfeutrée leur avaient permis d’être autre chose. Guère plus que des amants sans doute, qui partageaient un lit, des draps, des attentions passionnées avant de s’oublier. Elle avait sans doute bien vite oublié les sentiments qu’elle avait eus à son égard à Poudlard, le jour où elle avait décidé de le vendre en chair à canon à son mari. Il l’avait oubliée, lui, le jour où il avait décidé de ne pas refaire surface dans le monde de la magie. Pour qui ? Pour quoi l’aurait-il fait ? Finalement, à regarder en arrière, astiquer des verres, servir de l’alcool à des ivrognes et nettoyer des tables n’avaient pas composé les pires moments de son existence. Au contraire. Il aurait, certes, pu faire bien mieux, valoir bien plus ; au moins ici, n’était-il pas obligé de se repasser des scènes poussiéreuses d’un amour déchu.

Une amourette éphémère, aussi brève qu’une partition de musique qui avait fini par s’évaporer dans le néant. Le chaos de la guerre : leurs destinées, quoiqu’opposées, s’étaient mêlées l’une à l’autre brièvement. Maintenant, elles se révélaient aussi nettement qu’elles auraient toujours dû être : diamétralement opposées. Elle appartenait aux Mangemorts, encore aujourd’hui et même avant qu’ils ne se retrouvent. Là où les volontés d’Aodhan avaient toujours été de protéger les gens, de sauver des vies, Shae en avaient tués, avait détruit bien des existences sans le moindre doute. Elle ressemblait, somme toute, à son frère. Au reste de sa famille, et à tous les sang-pur qui se croyaient avoir un quelconque droit divin pour exécuter leurs semblables. Ce soir encore, Shae devait probablement se persuader d’être mue par un besoin de justice pour se retrouver ici ; elle devait penser au Ministère, au reste des pourris qui ne la blâmeraient jamais pour ce qu’elle viendrait à faire ici, dans l’intimité de cet appartement, ce bout de monde reclus dans le froid. Il savait, pourtant, à la regarder, que ce n’était ni le sens de la justice, ni ses obligations de Mangemort qui l’avaient amenée jusqu’ici. Bien autre chose au contraire, une vengeance aussi froide que l’acier qui glissait au fond de ses yeux. Que pouvait-il faire contre ça ? Elle aurait sans doute eu plus de quoi se défouler s’il avait dégainé sa baguette pour se défendre : cependant, il avait toujours été clair entre eux qu’Aodhan n’aurait jamais pu. Ne pourrait jamais. Lui lancer le moindre sortilège, lui nuire en quoique ce soit. Car l’amour qu’il avait ressenti pour elle, aussi jeune et candide avait-il été, avait été le plus vrai, le plus brut de toute son existence : combien de fois n’avait-il eu de cesse de le lui montrer, de le lui murmurer dans ses attentions ? Ça n’avait plus d’importance à présent, la Shae-Layne à qui il s’était attaché plus que jamais, était morte, enterrée derrière des vagues de chagrin, de haine. De colère, attisée par le sang qui pompait dans ses veines, son héritage de Fleming ainsi que tous les parasites de son existence qui avaient tant de fois menacé de les séparer. Toujours ils s’étaient retrouvés ; et aujourd’hui encore, plus que jamais en tant qu’ennemis. Il n’y avait qu’à voir l’oeillade qu’elle lui lança pour décrypter bien aisément ce qu’elle pensait de lui : elle le trouvait pathétique, ici, dressé sur ses pieds sans même se défendre. Lui, se serait trouvé pathétique à répondre à la haine de Shae par une même haine froide. Il se serait trouvé pathétique à perpétrer le cercle de violence qui se jouait entre eux ; s’il avait dégainé sa baguette pour se défendre ou attaquer, ou pire encore s’il avait dû laisser une quelconque bribe de peur déborder dans le fond de ses yeux. Peut-être bien qu’une parcelle de lui continuait d’y croire - voulait y croire ; s’accrocher à l’espoir qu’il y avait toujours quelques relents d’une Shae-Layne qu’il avait aimée quelque part, celle qui avait été différente de Moses Fleming, de Silas Hackett. De tous les autres Mangemorts qui, eux, n’auraient jamais fait d’une moldue leur fille et n’auraient jamais ressenti le moindre élan vengeur à sa mort. A croire qu’il était tombé amoureux d’un paradoxe à part entière, ce qui lui arracha un ricanement, somme toute amer. « Tu es bien difficile à cerner, Shae. D’un côté, tu n’hésites pas à tuer des moldus, des gens comme elle - comme Isolde. Et d’un autre côté, tu viens ici en  prétendant vouloir apporter justice à sa mort. » Il la dédaigna vaguement d’un oeil critique, avant de soupirer. « On avait une cause à défendre, pour laquelle survivre à l’époque. » Dans un haussement de sourcils, il vint même à ouvrir les bras, comme s’il attendait, attendait qu’elle fasse quelque chose. « Et tu ne me croiras sans doute pas si je te dis que je n’ai pas lancé un seul sortilège sur elle. Mon seul crime a été d’être là au moment où ton mari a décidé de lâcher cette gamine sur nous. » L’amertume lui faisait détacher chaque mot du précédent comme s’il cherchait à lancer des attaques rien qu’en articulant les vérités que Shae n’avait jamais voulu entendre. Qu’il ferait mieux de lui dire avant de mourir, si elle tenait tant à lui lancer le sortilège qui la libérerait. Les libérerait tous les deux, bien probablement.  
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(aodhan) ☆ stuck inside these walls.

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