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 Remind me who you are ? pv Cersei

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MessageSujet: Remind me who you are ? pv Cersei   Remind me who you are ? pv Cersei Icon_minitimeSam 26 Avr - 10:49

La journée s'annonçait sous les apparences d'une rareté, avec un froid vif et une atmosphère limpide et brillante. Londres se mourait dans un épais manteau de brouillard derrière lui, tandis qu'il arpentait la longue route sinueuse en terre battue. Sa baguette fourrée sous son épaisse veste en cuire, Ansgar avait adopté pour un style vestimentaire moldu, afin d'éviter tout regard en biais. Il détestait se fondre dans la masse, camoufler sa véritable identité, mais était là son devoir de citoyen. Il n'espérait qu'une seule chose ; que les sorciers asservisses les moldus une bonne fois pour toute. Le retour du Lord au pouvoir était en quelque sorte un moyen formel de revenir au bon vieux temps, où la crainte était de rigueur et où les moldus n'étaient que des petits veracrasses bons à servir les sorciers. Alors il patientait, espérant vivement qu'un jour cette glorieuse époque reviendrait.

Mais le monde moderne dans lequel il vivait semblait dire le contraire. Bien que Voldemort soit au pouvoir, les choses n'avaient pas beaucoup évoluée. On traquait les nés moldus, les hybrides et les traitres au sang … mais on ne touchait pas au monde des moldus. Du moins, personne n'avait encore clamer haut et fort l'existence des sorciers. Les mains fourrées dans ses poches, le regard braqué sur ses pieds, Ansgar avançait d'un air maussade dans la grande rue d'un petit village à plusieurs kilomètres de Londres. Il connaissait une bonne taverne pour sorciers dans les environs, qui avait gardée toute sa splendeur et son état d'antan. Elle se situait à l'ombre des regards, au cœur d'un petit bois, où seuls la magie pouvait la révéler. Son ventre criait famine, sa gorge sèche quémandait la soif et la bourse de Juliet était encore assez pleine pour se ravitailler avant de reprendre la route.

Sa mission pouvait bien attendre quelques heures. De toute façon, le Ministère de la Magie n'était pas très pressé de le retrouver avec un cadavre sous le bras. Mais Ansgar avait promis à son père de se calmer et qu'il n'agirait plus sous la pulsion de ses envies premières. La torture était en soit un moyen de décompression et limite de l'ordre de l'agréable, mais il avait juré de ne plus tuer. Il passa la porte de la taverne, un sourire torve sur les lèvres. Celle-ci gardait des aspects rustres et presque moyenâgeux. Le temps semblait s'être figé à une certaine époque, empêchant toute évolution possible. Tout était fait de bois, des bougies se consumaient dans les airs, tandis que le tavernier nettoyait d'un simple coup de baguette magique les chopes de bières.

Ansgar s'installa à l'une des grandes tables massives et demanda une soupe au poisson ainsi qu'un bon bol de poulets fris et un pichet de bière. Il n'attendit pas d'être servit, lorsqu'une silhouette féminine fit son apparition dans l'encadrement de la porte. Elle portait une longue cape pourpre et ses cheveux aubruns et son teint nacre lui donnait un air presque angélique. Elle s'installa à une table vide, non loin de celle d'Ansgar. Etrangement, cette gamine lui disait quelque chose. Mais quoi ? Il n'arrivait pas à mettre un nom sur son visage. Pourtant, tout ce qu'elle était lui revenait en tête, sans pour autant réussir à la caser convenablement. L'esprit torturé, le mangemort se leva pour s'installer devant la jeune femme, sans lui demander son accord. Il prenait toujours son aise où qu'il aille. Etre executeur donnait certain privilège et Ansgar aimait en abuser à outrance.

Son visage était couvert de crasse, sa barbe de trois jours et ses cheveux en pagailles lui donnaient un apparence des plus négligée. Jamais on aurait pu dire qu'il était issu tout droit d'une riche famille de sorciers. Il posa lourdement sa chope de bière sur la table, manquant d'éclabousser le visage en porcelaine de la demoiselle. Dans un silence gênant et presque mortel, il toisa les yeux de la sorcière, tout en gardant ce sourire provocateur dans l'espoir que la mémoire lui revienne. Mais rien. Bon sang, cette petite pouvait être tout et n'importe quoi. Une gamine d'un cousin à son père, ou bien une ancienne aventure sans lendemain ? Pire encore, une née moldu qu'il avait omis de torturer lors d'une mission … Mais il n'était sûr de rien et ne voulait pas provoquer de scandale, surtout dans sa taverne préférée. Trop de portes lui étaient maintenant fermées.

« Bonjour. On se connait ? » dit-il dans un large sourire presque malsain.

Même s'il voulait se montrer poli, gentil et délicat, Ansgar n'y arrivait pas. Il n'avait pas la tête de l'emploi tout simplement. Il empestait le mangemort à dix kilomètres et son âme était aussi fade et pourrie qu'une pomme délaissée au soleil plus de 48h. Il espérait cependant reconnaître cette gente dame, la mémoire lui faisant défaut était une chose qu'il détestait par-dessus tout.
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Moses Fleming
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≡ âge du perso : quarante ans.
≡ amoureusement : immunisé.
≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: Re: Remind me who you are ? pv Cersei   Remind me who you are ? pv Cersei Icon_minitimeSam 26 Avr - 19:31

Mauvaise idée. Mauvaise idée. Pernicieuse, pollueuse, la voix tournait dans sa tête, dans chaque fibre de son esprit : mais en passant sa cape autour de ses épaules, Cersei s’escrimait à l’ignorer. Elle devait y aller, si elle voulait un tant soit peu prendre sa vie en mains, trouver une chance d’inverser la vapeur. Réellement se venger, quitte à complètement faire sombrer son âme dans les ténèbres : que cette guerre se finisse un jour ou non, elle était condamnée à une certaine misère maintenant. Dans le petit miroir craquelé qui lui avait fait face, la rousse avait observé sous la lumière frêle de quelques lampes, la morsure qui rougissait encore son épaule. Depuis le temps, les épreuves, sa peau semblait avoir été polie par les jours qui s’étaient écoulés, et là où elle avait cru avoir toujours sa chair à vif, il n’y avait que de profondes cicatrices blanchâtres désormais. ce n’était pas beau à voir, mais la jeune adolescente qu’elle était avait appris à ignorer tout cela. Aller de l’avant - elle était bien obligée d’agir ainsi - car à chaque fois qu’elle se retournait pour voir de ce qu’avait été fait son passé, elle risquait de s’y perdre complètement. Noyée dans les regrets, les remords et les rancoeurs ; ces souvenirs qui valsaient à son esprit, des pensées qui s’étaient envolées depuis bien longtemps déjà : les mois étaient passés, Voldemort avait gagné la guerre, et Doezwal avait fait de sa fille un loup-garou - irrémédiablement, Cersei n’était plus autorisée à faire preuve de la moindre candeur ou d’une quelconque naïveté. Le monde actuel n’était plus un endroit où une jeune fille comme elle l’avait été, ne pourrait survivre : de porcelaine fragile, son visage et son esprit étaient devenus de l’acier trempé, qui ne laissait que l’érosion du temps et de la fatigue le tirailler. Cette nuit, elle avait réussi à trouver refuge dans une petite auberge moldue au fin fond de l’Ecosse ; personne ne lui avait posé la moindre question, et hormis les propriétaires des lieux, il n’y avait eu pas âme qui vive pour s’interroger sur la présence d’une gamine de dix-huit ans dans un tel endroit. Aujourd’hui, elle devait déjà partir, elle ne pouvait pas se permettre de rester plus longtemps : comme à son habitude, elle partirait comme une voleuse, emportant toutes ses affaires et transplanant en essayant de ne pas ressentir la moindre pointe de culpabilité à l’idée de ne pas payer ces gens, derrière elle. Le temps faisant, ces arnaques ce multipliant, Cersei avait appris à balayer d’un revers de main tous ses doutes ; elle n’avait de toute manière aucun argent moldu, certainement pas assez pour écumer les auberges perdues au milieu du pays, mais l’hiver faisant rage dehors, il lui fallait bien un toit pour survivre. Et se rendre présentable. Lorsqu’elle avait arpenté les rues de Londres, il était venu à l’oreille de la jeune femme, l’existence d’un nouveau groupe rebelle, qui serait à même de les aider : entre la capitale anglaise et d’autres coins du pays, elle croyait enfin en la possibilité de pouvoir entrer en contact avec ces gens. Le seul hic était pour elle, qu’ils lui avaient donné rendez-vous dans un endroit sorcier ; soit disant «pour ne pas attirer l’attention», alors qu’elle avait le sentiment d’être un aimant à emmerdes dès qu’elle côtoyait un endroit pareil. La pensée faisant son chemin dans son esprit, Cersei avait fini par se dire que ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose, qu’il lui était essentiel de contacter des gens à même de l’aider : seule, elle ne pouvait plus rien faire désormais, et elle avait beau être une bête sanguinaire à chaque pleine lune, elle espérait quand même que des gens comme ces nouveaux rebelles l’acceptent parmi eux. Somme toute, avant de devenir un loup-garou sans en avoir le choix, Cersei avait été une brillante sorcière, élève de Serdaigle avec des notes si exemplaires qu’elle avait réussi à faire revenir l’attention de son père sur elle. Elle ne voulait pas passer à côté de sa chance, de toute manière : depuis donc, toutes ses volontés s’acharnaient à chasser ses doutes et ses questionnements, les petits parasites qui la figeaient sur place, dans cette chambre d’auberge dans l’espoir vain que les choses s’améliorent d’elles-mêmes. Elle devait se bouger, si elle voulait que les choses changent, et ça commençait par ça, ce soir, et si elle comptait prouver sa valeur pour une potentielle rébellion, elle devait faire fi de toutes ses inquiétudes et ses craintes.

Emportant son sac, et rabattant la capuche de sa cape, Cersei transplana finalement, ne laissant derrière elle qu’un crac sonore pour annoncer à ses victimes que la gentille petite rousse discrète les avait bien entubés. Le monde moldu semblait parfaitement préservé de tout ce qui se passait dans le monde sorcier encore, et même si les mois avançaient vite déjà, Cersei savait bien que cette illusion n’était que temporaire : déjà les Détraqueurs envahissaient les rues de Londres, et le premier Ministre tant adoré par les moldus était un sorcier - deux preuves que toute l’attention du Nouveau Régime était désormais tournée vers le monde moldu, et que même là, les choses finiraient vite par dégénérer. Un frisson parcourut Cersei à cette idée, et sous le vent de l’Angleterre qu’elle retrouvait sous ses pieds : ceux-ci s’enfoncèrent de quelques centimètres dans une neige froide, tandis qu’elle resserrait sa cape autour de ses épaules : elle arrivait devant la maison de Tracey Davis, l’ancienne demeure, désormais abandonnée, de ses parents. La jeune femme ne la lui avait proposée qu’une fois, mais il avait presque suffi de ça pour que Cersei en fasse - peut-être à tort, peut-être à raison - son quartier général : c’était ici qu’elle se repliait quand elle se transformait en loup et devait survivre jusqu’au lendemain et c’était également entre ces murs qu’elle tenait à planquer ses affaires quand elle partait dans une mission périlleuse. Périlleux était le mot pour qualifier l’expédition qu’elle accomplissait aujourd’hui : sa nuit avait été remplie de bien d’autres cauchemars, mais à mesure que l’heure de son rendez-vous se rapprochait, le coeur de Cersei battait à la chamade. Endiablé, il était emporté dans une valse chaude au creux de sa gorge, et la voix de l’instinct de la jeune sorcière se faisait plus vivace encore. Mauvaise idée, répétait-elle tandis qu’elle planquait ses affaires dans un coin de la maison : depuis qu’elle avait accepté de rencontrer ce fameux contact des rebelles, Cersei avait envisagé la possibilité de faire du Polynectar. Malheureusement, elle n’avait pas disposé de tout un mois pour en faire, et qui plus est, elle ne savait pas vraiment quels effets la potion pouvait avoir sur elle maintenant qu’elle n’était plus vraiment humaine à cent pour cent. Il était loin, le temps où elle avait pu se déguiser en rafleuse pour tromper son monde, où la fuite avait été presque facile pour elle : maintenant, elle était dans le vif du sujet, et même pour les gens qui défendaient les fugitifs, elle n’était pas la plus recommandable des victimes. Dominant à nouveau toutes ses peurs intestines, la rousse rejoignit le fameux village anglais où se trouvait le pub sorcier qu’on lui avait indiqué : elle avait également appris comment rejoindre l’endroit et c’est légèrement tremblante qu’elle s’était emparée de sa baguette magique. Moins dangereux que Londres. Moins dangereux que Londres, se répétait-elle en boucle dans son esprit pour ne pas fuir, tandis que toute salive avait abandonné sa bouche qui était désormais aussi sèche que si elle avait passé toute sa journée en pleine chaleur. Elle avait survécu à Londres, sans avoir été confrontée à trop de difficultés, elle pouvait s’en sortir. Elle devait s’en sortir : maintenant qu’elle était défaite de l’emprise de son père, Cersei ne pouvait que vivre du désir de pouvoir retrouver sa famille une bonne fois pour toutes, un jour. Pour Elwood, pour sa tante, pour ses amis, elle devait survivre. Revoir Judith lui ferait tant plaisir, tout autant qu’Eyron, quand bien même elle ne comprenait pas vraiment celui qu’il était devenu : à mi-chemin entre un Exécuteur et un garçon qui essayait de sauver le monde. Laissant tous ces gens derrière elle, et ignorant le tremblement fébrile de ses jambes, Cersei pénétra dans l’endroit, et elle ne prit que quelques secondes pour laisser ses yeux analyser chaque personne qui se trouvait ici. Quelques hommes, le gérant ; personne qui l’observa particulièrement, ou portait la couleur pourpre, qui était le signe de reconnaissance entre la jeune femme et son homologue. Elle aurait pu ressortir ainsi, et attendre dehors, mais dans ce cas, elle ne serait absolument pas passée inaperçue, elle s’éloigna donc du comptoir pour rejoindre une table, ne regardant personne et espérant que personne ne la regarderait : ce n’était pas tous les jours qu’on voyait une petite rousse se pointer dans un endroit pareil, mais quand même, elle ne demandait rien à personne, alors elle espérait qu’on lui ficherait la paix.

A peine cet espoir avait-il mûri dans sa tête, qu’un fracas en face d’elle manqua de la faire sursauter : par Merlin, elle n’avait même pas levé les yeux, ni prononcé le moindre mot, certainement pas affiché le moindre air suspect pour provocateur, pourquoi fallait-il qu’elle ne soit pas passée, parfaitement invisible au milieu de tous ces alcooliques ? A voir la façon dont elle dévisagea l’homme qui s’était assis en face d’elle, il était difficile de penser à combien le coeur de Cersei battait au fond de sa gorge, comme un noeud étroitement serré qui l’empêchait presque de respirer. Elle ne connaissait pas ce type, mais rien qu’une oeillade suffisait à en dire beaucoup sur lui : notamment à quel camp il appartenait. Pour avoir côtoyé de nombreux - trop nombreux - rafleurs et Mangemorts lors de sa captivité auprès de son père, Cersei savait les reconnaître assez vite et l’air crasseux du sorcier en face d’elle dénotait également d’une attitude à laquelle elle préférait ne pas se retrouver confrontée. Ajoutez à cela sa façon impolie d’occuper la place, ce regard froid qu’il lui lançait et le sourire torve et malsain qui passait ses lèvres, elle comprit bien vite à qui elle avait à faire. Et tout son monde s’écroula, prouvant bien évidemment à ses instincts qu’ils avaient eu raison de lui dicter la fuite pendant toute la journée. Elle aurait dû écouter cette petite voix au fond de son esprit, déjà, alors qu’elle n’avait pas encore ouvert la bouche, elle le savait. Et elle avait manqué cette opportunité. Qu’ils se connaissent ou non, n’était pas vraiment la principale inquiétude de la rousse : l’homme en face d’elle semblait incapable de la replacer dans sa mémoire, ou désireux de faire durer le suspens, dans un cas comme dans l’autre, elle ne comptait pas se laisser trahir par tout ce qui tiraillait déjà son être. Aussi, elle observa l’homme en face d’elle d’un oeil franc : Nurmengard avait fait naître au fond de ses yeux une flamme qui pouvait presque la faire passer pour une revancharde gamine à longueur de temps, c’était sa principale arme pour faire disparaître son côté fragile et impressionnable. « Non. On ne se connaît pas. » Elle espéra un instant que le petit chevrotement dans sa voix n’avait été audible que pour elle ; et que pour l’homme, elle avait réussi à avoir ce ton impérieux qui lui ferait comprendre qu’elle voulait qu’il parte de cette table, et arrête de lui chercher des noises. Manque de chance pour elle, le serveur du pub s’était déjà approché, déposant toute une flopée d’assiettes devant l’homme. Le sentiment d’emprisonnement se fit encore plus vif et pesant sur les épaules de la rousse, mais, bien que ses yeux détaillaient chaque plat à quelques centimètres avec un profond désarroi, elle ne laissa rien paraître. Ni aucun mot passer ses lèvres closes, malgré le regard que lui lança le tenancier du pub : il voulait sans doute qu’elle consomme quelque chose, pour rester ici, mais elle fit mine de ne pas avoir encore fait son choix. L’attention ailleurs, les yeux fuyant surtout tout contact avec l’homme en face d’elle, Cersei espérait pouvoir remonter le temps de quelques minutes. Il n’avait pas l’air de vouloir la lâcher, de toute manière.
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MessageSujet: Re: Remind me who you are ? pv Cersei   Remind me who you are ? pv Cersei Icon_minitimeLun 28 Avr - 8:44

Elle se tenait assise devant lui avec ses airs de petite sainte, alors qu’il sentait profondément qu’elle n’avait rien d’une innocente. Non, Ansgar flairait la vermine à des kilomètres à la ronde. Ce n’était pas pour rien qu’on le redoutait et que le Ministère ne l’avait pas expédié loin des affaires internes du pays. Malgré son penchant malsain pour la torture, il n’en restait pas moins un homme compétant. Alors cette gamine, même s’il n’arrivait pas à la recadrer, il ne doutait pas que ses souvenirs lui reviendraient rapidement. Il attrapa son pichet de bière et bu goulûment avant de s’essuyer grossièrement la bouche du revers de sa manche. Il n’était pas connu pour sa délicatesse et ni pour la manière subtile d’entamer une conversation. C’était une brute de coffrage, qui n’en avait rien à faire de ce que pouvait penser telle ou telle personne. Non. Il affichait avec fierté les couleurs du Seigneur des Ténèbres et ne se lassait jamais de voir les gens s’écarter sur son passage.

Malgré tout, il restait beaucoup de rebelles qui lui barraient la route. Des rebelles qui malheureusement lui échappaient toujours des mains, même si au détour d’une mission, il arrivait toujours à en rattraper un. Il esquissa un sourire avant de piocher dans son assiette de poulet. Ses yeux narquois restaient fixés sur le visage de la rouquine. Un visage pétrie de grâce, dont la jeunesse et la santé se lisait sur chaque trait. Elle devait avoir quoi, 18 ou 20 ans tout au plus. Que faisait une si jeune femme, seule, dans une taverne de sorciers peu recommandable ? Elle ne pipait mot et le silence de mort qui s’installait dans leur échange de paroles inexistant, commençait à irriter l’Executeur.

« Humm … pourtant ton visage me dit quelque chose. Mais ça ne me revint pas. » dit-il tout en continuant à manger ses blancs de boulet gras comme un chien galeux.

Ansgar avait une faim de loup. Comme s’il n’arrivait jamais à rassasier son estomac. Comme ses pulsions de torture en quelque sorte. Un brin fou, l’on pourrait dire, mais lui se considérait comme le plus saint des hommes. Cette gamine était louche, mais il ne pouvait pas l’attraper par les cheveux, la tirer dehors et la rouer de coups ou de maléfices cuisants pour la faire parler. Pas ici, pas devant toutes ces personnes. La tension était déjà palpable lorsqu’un Executeur se trouvait dans un lieu public, alors il n’allait pas semer la zizanie pour une simple fille. Mais ça lui taraudait l’esprit. Elle n’avait pas faim ? Que faisait-elle ici, dans ce cas ? Attendait-elle quelqu’un ? Ansgar claqua des doigts le tavernier. Ce dernier abandonna rapidement ce qu’il faisait pour retourner à la table qu’il avait quitté précédemment.

« La même chose pour la fille. »

Il se fichait bien qu’elle n’ait pas faim. C’était plus pour la tester qu’autre chose. Si elle n’avait rien à se reprocher, alors elle mangerait. Sinon … c’est qu’elle cachait quelque chose. C’était l’heure du souper et les odeurs étaient trop alléchantes pour ne pas même vouloir piocher dans une assiette. Bien sûr, une femme pouvait toujours porter l’excuse de ne pas vouloir prendre de poids ou tout simplement ne pas avoir un appétit d’ogre, mais la peur … la peur bloquait toute saveur. La peur vous nouait l’estomac. Et alors il était facile de la voir devant un simple plat de blancs de poulets fris.

Lorsque le tavernier s’exécuta pour apporter une assiette pleine de viandes et de garnitures en tout genre, Ansgar lui fit un vague signe de la main comme pour lui dire « mange ».

« Qu’est-ce qu’une gamine comme toi fait toute seule au beau milieu de nulle part ? Ce n’est pas vraiment l’endroit que fréquentent les filles de ton âge. »

Il continuait à mâcher de manière bruyante et bestiale devant la rouquine. Elle semblait impassible, le regard fuyant, en bref, tout ce que n’aimait pas Ansgar. Ce qu’il ne supportait pas, c’est qu’on l’ignore, qu’on lui fasse comprendre clairement que sa présence était détestable. Il n’était pas là pour faire bonne figure ou se montrer agréable. Il était là pour dénicher les traitres au sang, les rebelles et toute autre vermine qui se voulait à l’encontre du nouveau régime. Alors s’il voyait qu’elle n’avait pas l’intention de coopérer ou tout simplement de dialoguer, la situation prendrait vite un tournant plus dramatique.
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Moses Fleming
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MessageSujet: Re: Remind me who you are ? pv Cersei   Remind me who you are ? pv Cersei Icon_minitimeLun 28 Avr - 22:34

Revenait en mémoire de la jeune femme chaque moment qu’elle avait passé avec son père : tout dans l’attitude de l’homme en face d’elle lui rappelait l’homme qui l’avait tant ignorée et détestée dans années durant. Celui qui, du jour au lendemain, avait décrété qu’elle était digne de son attention ; sans crier gare, il l’avait arrachée à tous ses repères, emmenée avec lui pour faire d’elle un petit pion dans l’armée de Lord Voldemort. Les choses ne s’étaient pas déroulées comme Doezwal Harkness l’aurait désiré : mais tout autant que Cersei avait ardemment combattu pour se défaire des griffes de son père, elle avait l’impression qu’une chaîne invisible venait de l’y ramener. Son statut de fugitive ne disparaîtrait pas, lui, quand bien même elle avait assassiné l’homme responsable de tous ses maux : sa fuite n’était pas un problème de petite envergure, et jamais celle-ci ne semblait vouloir cesser. Au moindre faux pas qu’elle commettait, à la moindre imprudence qui guidait ses gestes, elle se retrouvait dans un traquenard pire encore que le précédent - se jurant alors (mais pas pour assez longtemps, malheureusement) qu’on ne l’y prendrait plus. C’était encore pour avoir fait confiance à quelques bonnes paroles, une main tendue que la rousse se retrouvait là, prise au piège entre un mur dans son dos et cet inconnu menaçant, juste en face d’elle, à l’autre bout de cette table qui lui semblait bien petite. A chacune de ses respirations, elle pouvait sentir l’odeur alcoolisée flotter entre l’homme et elle, la bière tourner au fond de sa chope et les relents de mauvaises odeurs qui allaient avec son air débraillé. Il n’était pas venu ici pour faire bonne figure, contrairement à elle qui avait pris un soin tout particulier à masquer le moindre signe de faiblesse de son visage : s’étant grimée de courage, de volonté implacable, elle avait fait disparaître les cernes à ses yeux, les éclats terrifiés et épuisés du fond de ses yeux. Pour le meilleur l’avait-elle espéré, mais les circonstances ne jouaient clairement pas en sa faveur. Tout ce que Cersei pouvait espérer à l’heure actuelle, c’était que la porte s’ouvre sur un nouvel arrivant, de préférence, quelqu’un qui porterait du pourpre lui aussi, couleur significative de sa délivrance. Mais rien. Il semblait n’y avoir qu’eux dans dans cette pièce, chaque oeillade de l’homme électrifiant l’air, chaque respiration de la rousse lui brûlant d’avantage les poumons. Comment pouvait-elle être encore à ce point stupide ? Écouter les conseils de quelqu’un, faire confiance à quelqu’un après tout ce qui lui était arrivé ? Sa famille l’avait trahie, Saireann l’avait trahie, après lui avoir servi tout un tas de bonnes paroles sur la confiance et les chances de rédemption qui résidaient en chacun. Tout ceci lui donnait la nausée : au moins, elle n’avait pas à se poser de question quant au sorcier qui lui faisait face, lui, il ne lui mentirait pas, tout simplement parce qu’il ne semblait pas avoir besoin de s’encombrer de telles choses - ça se voyait clairement dans son regard, que l’homme en face d’elle n’y allait pas par quatre chemins, et n’hésiterait pas à faire preuve d’une implacable violence si les choses devaient dégénérer.

Astucieux mélange de sournoiserie, de ruse et de violence, Doezwal Harkness avait su, tour à tour, séduire sa fille en des propos doucereux et quelques bonnes attentions, simplement afin de mieux la briser entre ses doigts. Tortures physiques, tortures mentales, tout le chemin que Cersei avait parcouru depuis le début de la guerre l’avait préparée à tout ça ; c’était pourtant comme si tout s’envolait sous le regard froid et sombre de l’homme. Depuis bien longtemps Cersei n’avait plus eu à soutenir des prunelles aussi franches, dénotant d’une certaine folie, d’une capacité à ne reculer devant rien, quoiqu’il arrive et quelles que soient les circonstances. Comme Sansa. Sansa sa folle de cousine qui avait les mêmes lueurs au fond des yeux, cette même façon de dévisager, d’analyser son adversaire en quelques oeillades : qu’est-ce qu’elle aurait aimé avoir ce même talent que sa cousine, à l’instant précis. Evidemment, les intentions de l’homme n’étaient pas difficiles à deviner, il les déblatérait encore et encore, d’une voix morne, sous-tendant une menace subtile, mais insistante : lèvres serrées l’une contre l’autre, la rousse n’avait rien à lui dire, n’avait aucun désir de lui avouer quoique ce soit (principalement parce qu’elle n’avait aucune envie de mourir, ici-même, dans un pub aussi misérable), pourtant, elle savait bien qu’elle devait ouvrir la bouche pour trouver parade à ce tête à tête si elle voulait s’en sortir. Manifestement, depuis le temps, elle avait appris que la chance n’était pas de son côté, et qu’elle devrait se débrouiller : elle, elle n’avait pas conclu de Serment Inviolable avec qui que ce soit pour qu’on vienne voler à son secours - elle avait été celle qui avait fini trahie, abandonnée, bafouée de A à Z. Cette rage submergeant ses entrailles, l’injustice continuant de survivre au fond d’elle, la rousse eut la force de lever un regard sombre également vers l’homme en face d’elle : peut-être qu’il s’attendait à la briser rien qu’en l’observant de la sorte, en ayant l’air parfaitement répugnant et impoli. Pourtant, si elle affichait des airs fragiles d’une jeune femme tout juste sortie de l’adolescence, la vie lui avait appris bien pire : du moment où elle avait été arrachée à la tranquillité de Poudlard, Cersei n’avait connu qu’une vie de misère, parsemée de tortures et de trahisons, le sorcier en face d’elle n’était qu’une épreuve de plus. Un jalon à franchir sur la gigantesque échelle qui représentait le chaos de son existence. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que je ne vous connais pas. Si vous avez la mémoire qui flanche, ce n’est pas mon problème. » Conclut-elle avec une désinvolture affichée ; quelque part dans ces mots, elle en vint à penser à Judith, qui, elle n’avait jamais eu le moindre problème pour s’exprimer d’une telle manière. Cersei à côté, avait toujours semblé douce et discrète, souriante et fragile - la guerre avait changé bien des personnes, elle espérait en tout cas que son bagout, son courage et sa volonté avaient aidé sa meilleure amie à survivre. C’était un coup de poker qu’elle venait de faire là, elle ne savait pas si son vis-à-vis allait apprécier la voir se rebiffer de la sorte : mais il était sans doute trop occupé à dévorer son plat de poulet pour faire quoique ce soit - et encore une fois, elle avait la profonde certitude qu’il ne pouvait pas faire pire en un instant que tout ce qu’elle avait connu dans ces derniers mois. Plus d’un an, maintenant. Le claquement de doigts de l’homme manqua de la faire sursauter, alors qu’il la ramenait à la réalité : Cersei ne pouvait pas se permettre de laisser ses idées vagabonder de la sorte, pas en un temps aussi crucial. L’ordre de l’homme brisa le silence avant même que la jeune femme n’ait pu dire quoique ce soit en signe de protestation - et son instinct lui disait de toute manière, qu’il valait mieux qu’elle n’émette pas la moindre retenue.

A chaque fois qu’elle revenait d’une formation auprès d’une famille de sang-pur, Cersei avait eu l’immense privilège de partager un repas en compagnie de son père pour lui expliquer tout ce qu’elle avait appris ; jamais elle n’avait eu beaucoup d’appétit, mais le temps faisant, elle s’était forcée à avaler ce qu’on lui servait, parce qu’elle avait fini par comprendre le petit manège de son paternel. L’homme en face d’elle n’en savait sans doute rien, mais il avait affaire à plus redoutable qu’elle n’y paraissait au premier abord - du moins, quelqu’un qui connaissait assez les techniques de ses ennemis. Elle en conclut intérieurement que l’homme en face d’elle avait soit été un Mangemort, soit un Rafleur - ce qui, au fond, ne l’aidait pas vraiment puisqu’elle avait déjà dressé cette idée dans son esprit aussitôt qu’elle l’avait vu, s’asseoir ici sans aucune gêne. Quelqu’un comme son père en tout cas, liant froideur et tactique à la fois. Le plat de poulet arriva devant elle, et elle sentit bien vite un haut le coeur la prendre - depuis sa morsure, elle n’avait jamais plus avalé de viande, du moins, pas sous sa forme humaine tant l’idée de dévorer la chair d’un autre être lui paraissait insupportable. Sans avoir été sous l’influence de la potion Tue-Loup pendant des mois, Cersei ne gardait que des souvenirs parcellaires de tout ce qu’elle avait vécu les soirs de pleine lune, mais elle ne pouvait nier l’évidence - il était sûr que pour avoir vécu aussi longtemps (même pour s’être évadée avec succès de Nurmengard), elle avait tué des gens. Des humains. Aussi pourris que celui en face de lui, mais des gens vivants quand même. La conscience de Cersei la poursuivait pour de bien mauvaises raisons manifestement : il n’y avait pas à douter que son interlocuteur ne serait hanté par aucune empathie s’il devait la tuer ici, et maintenant. Malgré son jeune âge, et son air vulnérable. « Je ne mange pas de viande. » Articula-t-elle simplement, sentant son coeur battre au creux de sa gorge alors que ses yeux ne pouvaient quitter la surface grillée du blanc de poulet - l’odeur lui était insupportable en elle-même : elle en avait presque oublié le sorcier en face d’elle, et son interrogatoire qu’il n’avait visiblement pas terminé. « Pourquoi est-ce que ça vous préoccupe ce qu’une gamine fait toute seule au milieu de nulle part ? » Manifestement, il ne la traitait pas comme une menace potentielle, à voir comme il agissait avec elle, marquant clairement sa dominance de la situation. Il n’avait pas peur d’elle, et savait très bien que le cas inverse était bien différent, malgré les réponses qu’elle donnait. Coopérer n’était pas dans les intentions de la rousse, mais généralement elle n’attirait qu’à peine l’attention sur elle - pourquoi est-ce que ce soir il avait fallu que ce soit différent ?
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