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 (oberyn&lyla) ♦ leave me alone

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MessageSujet: (oberyn&lyla) ♦ leave me alone   (oberyn&lyla)  ♦ leave me alone Icon_minitimeJeu 24 Oct - 14:05

Lyla sut, dès l'instant où elle franchit la porte du cimetière qu'elle n'aurait pas dû venir, que c'était bien trop tôt pour elle. La jeune femme pensait qu'il s'agissait là de la meilleure solution, qu'il lui fallait rendre hommage à cet être qu'elle avait perdu mais elle ne s'était pas imaginé qu'elle aurait dû le faire plus tard, quand la peine et la douleur se seraient atténués dans son cœur, cessant de la torturer petit à petit. La pointe vivace qui fit gonfler sa poitrine dans cette atmosphère si tranquille était une indication très claire : elle n'aurait pas dû revenir. Et pourtant, elle était là, après des heures passées dans un taxi à essayer d'expliquer pourquoi elle désirait ce rendre dans un village complètement détruit, un village dont il ne restait aujourd'hui que des cendres, la désolation et le silence inquiétant d'un cimetière. Le chauffeur n'avait pas compris ses motivations mais elle se fichait bien d'avoir son avis, son travail était de l'amener d'un point A à un point B et il avait tout intérêt à le faire. Mais à l'instant où elle était descendue du taxi et où il s'était éloigné après qu'elle l'ait payé, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas prévu de moyen de repartir. Elle allait devoir appeler un autre taxi et l'attendre durant des heures mais cela ne la gênait pas, elle n'avait pas prévu de rentrer tout de suite. Elle avait agi spontanément. Il s'agissait là de son unique jour de repos cette semaine et il était encore tôt, elle avait prévu sa journée pour son pèlerinage et elle espérait que personne ne viendrait rompre la quiétude qu'elle était venue chercher. Elle avait commencé par errer dans les rues de ce village si familier, elle avait découvert les maisons détruites, le feu les ayant ravagé. Elle sentait presque l'odeur brûlée du bois, elle pouvait entendre les hurlements des villageois, incapables de comprendre au nom de quoi leur village était ainsi détruit et pris d'assaut par des êtres magiques à la rage évidente. Et en passant devant un emplacement précis, elle sentit les larmes monter à ses yeux. L'ancienne maison des Potter, ou du moins ce qu'il en restait aujourd'hui, après le passage des mangemorts. Godric's Hollow n'avait été qu'une démonstration brute et sauvage de force et de domination, prouvant au peuple sorcier que leur dernier espoir en la personne de Harry Potter était anéanti. Avec les années, elle avait vu des personnes étranges défiler devant cette maison pour y déposer des mots invisibles aux yeux des moldus. Elle avait été la voisine de cette petite maison et elle avait assisté au meurtre de la famille Potter de ses yeux. Elle avait connu James et Lily alors qu'elle n'était qu'une enfant et l'espoir s'était envolé avec leur fils. Elle ne s'attarda pas, ce qui l'amenait ici, c'était la maison d'à côté. Une violente douleur emplit sa poitrine en découvrant les dégâts. Au moment de la destruction du village, Lyla était en prison, à Askaban, elle n'avait pas pu prévenir ses parents, leur dire de fuir le plus loin possible, leur sauver la vie, elle avait été impuissante et la maison de son enfance dans laquelle elle avait grandi et qu'elle avait surveillé tout au long de sa cavale, n'était plus qu'un tas de briques et de débris brûlés, détruits par la magie. Une larme tomba le long de sa joue et elle renifla légèrement, le froid de l'automne commençait à se répandre le long de l'Angleterre, le climat n'était plus doux et à cette heure, un léger filet de vapeur s'échappa de sa bouche lorsqu'elle haleta sous la puissance de sa peine. Elle n'avait pas mis les pieds ici depuis qu'elle avait appris ce qu'il s'était passé. Déjà parce que la douleur était trop forte et ensuite parce qu'elle n'avait pas l'argent nécessaire pour se payer un voyage de la sorte. Étant de nouveau la plus normale des moldus, elle n'avait plus le droit de transplaner et comment l'aurait-elle pu sans baguette de toute manière ? Elle porta une main à sa poitrine douloureuse, incapable de supporter plus longtemps la vue de la maison dans laquelle ses parents s'étaient battus pour leurs vies. Tous les moldus du village avaient été massacrés sans le moindre remords, sans la moindre chance de survie et l'injustice de cet état de fait lui donnait la nausée. Elle s'éloigna, le cœur gros et les yeux douloureux de retenir ses larmes. Elle déglutit difficilement en continuant son chemin, avec lenteur, s’imprégnant du silence inquiétant, qui était une sorte d'hommage aux morts injustes volées en ces lieux.

Et c'est ainsi qu'elle atterrit devant le cimetière où certains avaient pu enterrer les corps qu'ils avaient pu trouver. Et elle savait que sa mère l'avait fait, elle savait que sa mère avait fait le nécessaire. Elle allait pouvoir se recueillir sur la tombe de son père tranquillement, elle allait pouvoir laisser échapper la peine qui la tenaillait depuis des mois et qu'elle refusait de laisser sortir. Mais aujourd'hui, elle en avait envie, elle en avait besoin. Elle poussa la grille qui servait de porte au cimetière et l'ambiance l'assaillit, menaçant de l'étouffer tout à coup mais elle prit son courage à deux mains pour faire quelques pas, déambulant entre les tombes, cherchant un nom qu'elle ne souhaitait pas réellement voir parce qu'elle avait du mal à affronter la réalité. Elle marchait lentement, presque sur la pointe des pieds, comme si faire du bruit allait réveiller ou alerter l'un des résidents du cimetière. Elle ne voulait pas prendre le risque d'être découverte, même si elle doutait que qui que ce soit se ballade dans ce cimetière à cette heure. Mais un bruissement derrière elle l'obligèrent à revoir son assurance et elle se retourna vivement, prise d'un sursaut, la peur au ventre et sa main cherchant immédiatement une baguette qu'elle ne trouva évidemment pas. Un réflexe qu'elle avait toujours malheureusement, parce que la priver de sa baguette l'avait privé d'une partie d'elle-même. Immédiatement, elle ravala son chagrin tandis que le choc la laissa figée et muette. Il lui tournait le dos mais elle aurait pu mettre sa main au feu sur son identité. Elle le reconnut au premier coup d’œil et comme s'il sentait un regard sur lui, il se retourna, lui confirmant qu'il était celui qu'elle pensait. Immédiatement, son rythme cardiaque s'accéléra, douloureux, puissant et elle se sentit au bord d'un gouffre sans fond, avec la désagréable impression qu'elle pourrait y tomber à la moindre brise. Elle n'avait pas prévu de le revoir, elle n'en avait pas envie et il semblait aussi surpris qu'elle. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour empêcher les larmes qui menaçaient de déborder de couler. Elle voulut se convaincre que ce n'était pas pour lui, que c'était pour son père et le chagrin qu'elle ressentait de l'avoir perdu. Elle ne pleurerait pas pour ce type, elle se l'était jurée. Elle ne pleurerait plus, du moins. Immédiatement, à le voir ainsi, un autre sentiment prit le pas sur sa peine : la colère, brute et dévastatrice. Une rage s'empara d'elle, elle n'avait qu'une envie, s'avancer et le frapper de toutes ses forces pour ce qu'il lui avait fait, pour être ici quand il n'avait rien à y faire, il n'avait rien à faire là, il n'avait pas le droit d'y être. Elle s'avança, comme elle en avait eu l'intention mais son pas rageur s'arrêta pourtant à plusieurs mètres de lui, elle croisa les bras, prise de frissons tandis que l'air frais s'engouffrait sous sa cape. « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu viens contempler les dégâts que vous avez causé ? Plutôt réussi pas vrai ? » Sa voix, elle la reconnaissait à peine. Ironique, dure et froide à la fois, inhabituel chez elle. Mais il fallait croire que la guerre l'avait vraiment changé. Elle ne supportait pas l'idée que Oberyn ait pu se tenir là et assisté à la mort de son père sans réagir, elle ne pouvait pas l'imaginer. Elle ravala son chagrin pour déverser sa rage, la peine ne l'aidait pas, la colère, oui. « Tu n'as rien à faire ici Oberyn. Tu n'as pas le droit d'être ici. » De partager une peine qu'il ne ressentait pas. Sa voix déclina vers la fin, elle avait insisté sur ce prénom idiot qu'il s'était choisi et y avait déversé tout son venin mais sa voix s'était cassé sur la fin. Elle ne pouvait pas supporter de le voir, elle n'arriverait pas à avoir une conversation avec lui, tout près de la tombe de son père alors qu'elle était venue se recueillir. Il fallait qu'elle s'éloigne et pourtant, ses pieds restaient profondément ancrés où ils étaient, elle était incapable de bouger. Elle voulait savoir ce qu'il faisait ici réellement, même s'il n'avait aucun compte à lui rendre, elle devait le savoir. Elle ne savait toujours pas où se trouvait la tombe de son père, elle ne savait même pas si elle avait toujours envie de la trouver. Elle ne pourrait jamais laisser aller sa peine en sachant le jeune homme dans les parages, même s'il décidait de partir sans lui donner la moindre explication. Et elle espérait presque qu'il le fasse, elle n'avait pas envie qu'il parle et la rabaisse à nouveau, qu'il lui dise qu'elle était enfin à sa juste place, contrainte de prendre un taxi pour venir jusqu'ici, qu'elle était bien mieux sans baguette, qu'elle était enfin dans le monde où elle devait être. Le souvenir de leur toute première conversation revenait sans cesse, quand elle ne cessait de se demander à partir de quel moment il s'était moqué d'elle. Elle avait toujours l'impression que quelque chose s'était passé mais elle ignorait toujours quoi, elle ne savait pas quelles avaient été les intentions du sorcier à son égard, mais il lui apparaissait de plus en plus clairement que ce soir-là, dans sa maison, il n'avait jamais été aussi sincère et lui-même, la raison pour laquelle elle se tenait toujours à distance.
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MessageSujet: Re: (oberyn&lyla) ♦ leave me alone   (oberyn&lyla)  ♦ leave me alone Icon_minitimeDim 3 Nov - 16:38

Les cendres de Godric’s Hollow voletaient encore dans la légère brise qui les agitait, mais c’était bien le seul mouvement qu’il y avait dans ce village désolé. Ca, et la présence presque incongrue d’un sorcier qui marchait, lentement, au milieu des ruines. Oberyn avait mis longtemps à se décider à venir, et il n’était pas encore certain que ce soit une bonne idée. Ce n’était pas la vue de la destruction d’un village entier qui le mettait mal à l’aise, il avait déjà vu ce genre de paysage et cela le laissait complètement indifférent, à présent. Il n’était plus programmé pour percevoir la douleur d’autrui, que des étrangers soient morts ici et que des familles entières aient du fuir précipitamment, il le comprenait, mais il ne parvenait plus à se mettre dans un état d’empathie suffisant pour juger de l’horreur de la scène. Comme souvent, il se sentait vide face à la désolation qui s’étendait sous ses yeux, mais il savait que cela ne durerait pas. S’il était venu ici, c’était justement pour chasser un moment ce vide. Il avait besoin de ressentir quelque chose, de s’assurer qu’il était encore vivant. Son quotidien ne lui permettait pas une telle vérification, la plupart du temps. Et puis, il lui semblait qu’il avait un devoir, ici. Un devoir diffus et quelque peu difficile à appréhender, ce qui expliquait le délai conséquent qu’il avait prit avant de se décider à se rendre enfin dans le village détruit, et le malaise qu’il ressentait en le traversant. Ce malaise s’accentua jusqu’à creuser un trou dans son estomac, dans sa poitrine, dans sa tête, quand il s’arrêta devant un tas de ruines qui avait autrefois été une demeure qu’il avait bien connue. Tout avait été détruit consciencieusement, comme le reste du village, mais Oberyn savait ce qu’il y avait en-dessous des cendres. Il se revoyait, gamin, remonter l’allée et sonner à la porte, sa mère derrière lui portant un gâteau ou un paquet enveloppé de papier cadeau. Il revoyait la porte s’ouvrir, le couple les accueillir, et la petite fille qui se cachait dans les jupes de sa maman. Une fois qu’elle l’avait reconnu et qu’il cessait d’être un étranger pour elle, elle se mettait à lui sourire, et l’emmenait à l’étage, dans sa chambre. Il était bien plus vieux qu’elle mais il partageait ses jeux avec plaisir, il aimait la voir rire … L’étau qui enserrait sa poitrine se resserra encore un peu à ces souvenirs, qui se superposaient au paysage désolé qu’il avait devant les yeux. La porte d’entrée avait disparu, tout comme l’escalier qui montait à la chambre d’enfant. Les jouets devaient avoir disparu depuis longtemps avant que la maison ne soit détruite, pourtant son regard les chercha à travers les ruines, comme par réflexe. Il traversa ce qui avait jadis été le hall d’entrée, jusqu’au salon. Du pied, il soulevait machinalement les débris, et son regard s’arrêta sur une photographie, sous un pan de mur, qui semblait avoir moins souffert que le reste. Il se baissa pour l’attraper et l’épousseta du revers de sa manche, mais il ne s’attarda pas dessus. C’était une photo de famille, et il ne voulait pas contempler la jeune fille qui souriait, entre ses deux parents. Il hésita une seconde, se sentant comme un profanateur, mais il rangea finalement la photo dans la poche de revers de sa cape, soigneusement. Il portait déjà bien des noms peu reluisants aux yeux de celle dont il ne voulait même pas croiser le regard en photo, alors il pouvait bien y ajouter celui de profanateur …  De toute façon, elle ne le saurait sans doute jamais. Et il n’avait pas d’autre image d’elle que celle qui reposait à présent contre sa poitrine, bien qu’il ne sache pas encore ce qu’il en ferait.

Oberyn ne resta pas plus longtemps dans la maison, la douleur dans sa poitrine s’aggravant à mesure qu’il contemplait les reste d’un passé depuis longtemps révolu. Il se sentait plus mal au milieu des décombres qu’il ne l’avait jamais été devant la tombe de sa propre mère. Ce n’était pas sa maison, ça n’avait jamais été sa vie, mais il avait l’impression de se tenir sur les restes ravagés de son passé, et il avait besoin d’en faire son deuil. Le deuil de quelqu’un qui n’était pas mort, mais le deuil d’une vie qu’il ne retrouverait plus. Mais Oberyn n’avait jamais appris à faire son deuil, il ignorait totalement la façon dont il devait s’y prendre, et il avait espéré qu’en venant ici, les réponses se dévoileraient d’elles-mêmes. Il avait été idiot de croire une chose pareille : il n’avait rien gagné en venant ici, si ce n’est une vieille photo dont il se débarrasserait sans doute dès qu’il rentrerait chez lui, et des souvenirs plus vivaces que jamais. Pourtant, même avec le sentiment brûlant de perdre son temps, il fit un nouveau détour avant de quitter définitivement le village. Une fois dans le cimetière, il se mit à traverser les allées d’un pas pressé, cherchant une tombe bien précise, sans même être sûr qu’il la trouverait ici. Mais il finit par trouver le nom, inscrit sur une pierre, et il se figea. Qu’était-il censé faire, à présent ? La main plongée dans sa poche, il faisait tourner nerveusement sa baguette entre ses doigts, mais il ne savait pas s’il devait s’en servir. Il se tenait devant la tombe du père de Lyla, tué pendant la destruction du village, et il ne savait pas comment lui rendre hommage. Cette idée déplacée lui était venu en pensant à Lyla ; il s’était dit qu’elle ne pourrait pas aller rendre visite à son père, et qu’il pouvait y aller à sa place. Mais il se rendait compte, devant la pierre tombale, qu’il n’avait jamais eu d’idée plus idiote dans sa vie. Il était bien mal placé pour visiter un mort, lui qui ne savait plus ressentir quoi que ce soit quand il tuait des innocents … Il secoua la tête, maudissant ses drôles d’idées, et prit le chemin du retour. Mais il avait à peine fait quelques pas qu’il sentit une présence derrière lui. Il se retourna, sa main toujours serrée sur sa baguette, dans sa poche, et se figea en reconnaissant la jeune fille qui lui faisait face. Tandis qu’il devenait aussi expressif qu’une statue de sel, il vit toute une palette d’émotions traverser le visage de Lyla, pour rester bloquée, finalement, sur une rage qu’il ne connaissait que trop bien. Lui-même sentait son cœur battre à tout rompre dans sa cage thoracique, comme s’il voulait en sortir pour la rejoindre, mais il ne fit pas un pas, pas un geste. Il la laissa franchir quelques mètres vers lui, et il envisagea un instant de transplaner immédiatement, mais elle ouvrit la bouche et il resta, rien que pour entendre sa voix une nouvelle fois. « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu viens contempler les dégâts que vous avez causé ? Plutôt réussi pas vrai ? » Douce mélodie que celle de ses reproches. Sa bouche se contracta en une grimace énervée, ses poings se serrèrent convulsivement, et il respira un grand coup pour essayer d’étouffer la colère qui avait soudain surgit en lui. Il ne voulait plus vraiment l’entendre parler, finalement. « Ma mère est enterrée ici. Fais trois pas sur ta gauche et tu pourras te recueillir sa tombe. » Lui répondit-il d’un ton mordant, piqué par l’agressivité avec laquelle elle s’était adressée à lui. Sa véritable mère ne gisait pas ici, mais la vieille femme qu’il avait soumis à l’Imperium, bien des années plus tôt, était effectivement enterrée dans le même cimetière que le père de Lyla. C’était d’ailleurs le prétexte qu’il avait donné à son supérieur pour justifier sa venue dans ce village détruit. Et si Lyla regardait la tombe, elle y verrait juste un signe de plus qui confirmait qu’il avait totalement abandonné sa réelle identité. Celle qui le reliait à elle. « En passant, je n’ai causé aucun dégât. Je n’étais pas là quand c’est arrivé, mais je n’aurais pas fait mieux moi-même. » Ajouta-t-il d’un air approbateur, qui ne manquerait pas d’ajouter à la fureur de Lyla. Il n’y pouvait rien, il devait jouer là-dessus, alors même qu’il savait le mal qu’il lui faisait. Il n’aimait pas ses reproches, il n’aimait pas son ton froid. Il voulait retrouver la jeune fille qu’il avait perdue, mais puisqu’il avait lui-même décidé de lui tourner le dos, il ne pouvait plus faire autrement que de continuer sur cette lancée. « Tu n'as rien à faire ici Oberyn. Tu n'as pas le droit d'être ici. » Si elle s’était faite à ce nom, des mois plus tôt, elle venait de le lui jeter à la figure comme une insulte. Il esquissa un demi-sourire qui n’avait rien de joyeux, et fit un pas en avant. « Je n’ai pas le droit ? Depuis quand as-tu le pouvoir de décider de ce que j’ai le droit de faire ou pas ? » Fit-il d’un ton menaçant. Etre odieux avec elle lui rappelait leur première rencontre, chez lui. Et bizarrement, il trouvait cela parfaitement naturel de recommencer ce petit jeu cruel avec elle. C’était tellement plus facile de cacher sa douleur derrière la façade du monstre qu’il connaissait si bien ! Il fit un nouveau pas vers elle, et sortit sa baguette de sa poche. « Ce lieu est interdit aux personnes comme toi. Tu n’as pas le droit d’être ici. Et je suis là pour m’assurer que tu respectes la loi. Tu as un problème avec ça ? » Ajouta-t-il avec ironie. Peu lui importait qu’elle s’imagine qu’il la suivait, ou même qu’il avait l’intention de lui faire du mal. Il voulait juste … Il ne savait pas ce qu’il voulait. Il suivait ses réflexes, qui lui imposaient de se comporter ainsi, et il leur obéissait pour ne pas avoir à réfléchir à la présence, si proche, de Lyla auprès de lui. A son envie de passer ses bras autour d’elle pour lui faire oublier ce qu’elle avait vécu depuis quelques mois.
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MessageSujet: Re: (oberyn&lyla) ♦ leave me alone   (oberyn&lyla)  ♦ leave me alone Icon_minitimeMer 20 Nov - 22:14

Non. Non, ce n'était pas possible qu'il soit là à l'instant précis où elle avait décidé de se rendre dans ce cimetière, impossible que le destin ait décidé d'être aussi garce avec elle. Il ne pouvait pas être là, elle était entrain de faire un cauchemar désagréable et elle finirait par se réveiller si elle se pinçait très fort et tous les mauvais souvenirs qui lui remontaient le mong de la gorge finiraient par disparaître d'eux-même. Elle avait envie de fermer les yeux aussi fort qu'elle le pouvait, elle voulait juste le faire disparaître de son champ de vision parce qu'elle avait si peur d'être en face de lui, elle n'était pas prête à lui faire face, elle savait qu'elle ne tiendrait pas la distance. Elle s'était trop impliquée, elle était trop émotive et malgré toutes les épreuves que la guerre lui avaient fait endurer, elle ne s'était pas endurcie au point de pouvoir regarder Oberyn droit dans les yeux et lui dire d'aller se faire voir. Pourtant, elle en mourait d'envie, elle n'attendait que ça mais c'était bien trop tôt, cela ne faisait que quelques mois qu'ils étaient séparés l'un de l'autre, elle n'arriverait pas à déverser sa haine comme elle avait prévu de le faire. Elle n'était pas encore pleinement détachée, son cœur battait encore trop rapidement, il était impossible qu'elle ne craque pas avant d'avoir pu quitter les lieux en toute sérénité. Elle aurait tant souhaité qu'il ne se retourne pas, qu'il passe son chemin sans s'intéresser aux bruits qui l'entouraient mais il était ce qu'il était et il ne pouvait pas tout simplement ignorer un danger imminent, même si elle ne représentait pas le moindre danger, il ne pouvait pas le savoir en lui tournant le dos. Elle croisa son regard et aurait souhaité ne jamais le faire tandis que la colère gonflait en elle comme un ballon boosté à l'hélium. Elle s'avança mais fut incapable de combler toute la distance qui les séparait, elle avait bien trop peur de ce qu'elle ferait si elle se trouvait à proximité de lui, si elle pouvait le toucher à nouveau ou simplement lui coller la gifle qu'il méritait pour l'avoir laissé tomber comme il l'avait fait. Le poids ultime de sa trahison lui compressait la cage thoracique, l'empêchant presque de respirer correctement. Elle préférait se convaincre que le froid de l’automne à cette période de l'année et à cet endroit précis était un facteur bien plus acceptable mais elle savait ce qui accélérait son rythme cardiaque, elle n'était pas naïve. Heureusement, Oberyn n'était pas branché directement à son cœur, il ne pouvait pas entendre le battement irrégulier de ses pulsations. Elle s'en félicitait. La colère la forçait à se concentrer uniquement sur ce qu'il lui avait fait et pas à tout ce qu'elle ressentait encore pour lui et elle ne voulait savoir qu'une seule chose, ce qu'il faisait ici alors qu'il n'avait rien à y faire. « Ma mère est enterrée ici. Fais trois pas sur ta gauche et tu pourras te recueillir sa tombe. » Aussi inexpressif qu'il l'avait toujours été, il était glacé dans le marbre, comme une statut, il n'éprouvait rien et pourquoi l'aurait-il fait d'ailleurs ? Elle était partie du principe qu'il n'avait même jamais eu de l'affection pour elle alors pourquoi ressentirait-il autre chose que de l’indifférence à son égard ? C'était bien la seule chose qui les avait lié dès le début de toute cette histoire. Leur aventure passagère ne pouvait même pas en porter le nom et elle se remerciait tous les jours de ne jamais être allé plus loin avec lui, elle s'en serait liquéfiée de honte à l'instant présent. Mais la jeune femme fronça les sourcils en tournant la tête vers la tombe qu'il indiquait. « Ta mère n'a jamais vécu ici... » Commença-t-elle avant de comprendre où il voulait en venir et elle finit par reporter son attention sur lui. Elle avait depuis longtemps abandonné l'idée qu'il y avait une part de Elijah en lui, elle avait accepté Oberyn avec une aisance qui l'avait plutôt étonné elle-même et lui, il l'avait rejeté alors qu'elle l'avait aimé tel qu'il était. Elle se tut, mordant ses lèvres avant de froncer les sourcils. Lyla ne savait pas que le sorcier avait eu de l'affection pour celle dont il avait pris l'identité de son fils. Mais elle s'en fichait au fond, elle ne voulait pas connaître ses raisons. « En passant, je n’ai causé aucun dégât. Je n’étais pas là quand c’est arrivé, mais je n’aurais pas fait mieux moi-même. » Si c'était elle qui avait lancé les hostilités, la réplique lui fit l'effet d'un poignard en plein cœur et elle sursauta, incapable de cacher ses émotions. Elle se mordit les lèvres plus violemment, comme si cela pouvait endiguer le flot de larmes qui menaçait de s'échapper à tout instant. Elle était venue se recueillir sur la tombe de son père pour la première fois depuis qu'elle avait appris son décès et il fallait qu'elle tombe sur lui, lui et sa cruauté sans limite. Elle était consciente de l'avoir provoqué mais elle ne pouvait pas agir autrement, elle ne voyait pas comment se défendre si elle ne l'attaquait pas. Pourtant, elle savait qu'elle n'était pas prête pour ça et elle resta muette, plongée dans une douleur qu'elle ressentait depuis des mois déjà. Elle ne voulait pas lui laisser le dernier mot ou qu'il perçoive la peine qu'il venait de lui faire et elle tenta de se reprendre, levant le menton tout en détournant les yeux, essayant de paraître dédaigneuse, même si elle savait l'entreprise absolument ratée. « Je n'en doute pas une seule seconde. » Elle savait de quoi il était capable, elle avait gouté à sa violence et elle en avait fait les frais la première fois qu'ils s'étaient revus. Elle lui avait pardonné, elle lui avait sauvé la mise, elle pensait qu'il avait changé mais il avait toujours été le même. Et elle ignorait à quel jeu il avait pu jouer avec elle jusqu'à ce qu'ils se séparent mais elle savait qu'il n'avait jamais été différent de ce qu'il était à présent. Et elle se maudissait pour être toujours aussi émotive, à fleur de peau et aussi sensible à sa présence. Même si elle faisait tout pour le cacher, pour paraître fière parce qu'elle ne voulait pas qu'il se délecte de sa détresse.

D'ailleurs, elle ne put contenir un pas en arrière lorsqu'il en fit un en avant, menaçant. Pas qu'elle ait véritablement peur de lui, elle avait dépassé ce stade même s'il semblait toujours aussi dangereux mais parce qu'elle ne souhaitait pas réduire la distance qu'elle avait instauré entre eux. Son cœur battant finissait tout de même de la convaincre qu'elle le craignait tout de même légèrement. « Je n’ai pas le droit ? Depuis quand as-tu le pouvoir de décider de ce que j’ai le droit de faire ou pas ? » Elle ne répondit pas, elle n'en avait pas la force, elle ne savait pas ce qu'elle faisait, pas plus qu'elle ne savait ce qu'elle disait. Elle en était réduite à suivre les rouages compliqués de son esprit et les paroles sortaient de sa bouche avant qu'elle ne puisse les contrôler. Et elle reprit un peu de sa vigueur en pensant que le sorcier se tenait non loin de la tombe de l'homme qu'elle avait le plus aimé dans ce monde. Son père. « Depuis que tu as décidé que tu te fichais pas mal de la vie des personnes qui se trouvent dans ce cimetière et que tu as approuvé les actions de ceux qui ont organisé ce massacre ! » Répondit-elle d'un ton acide et amer. Il avait changé de camp, il n'avait rien fait pour empêcher ce massacre totalement gratuit, la perte de vies innocentes comme ça avait été son but quelques mois auparavant. Il avait changé de camp, c'était comme si un nazi de Reich décidait de parcourir un cimetière rempli de juifs, même s'il n'avait jamais mis les pieds dans un camp d’extermination. Il savait ce qu'il se passait et l'avait approuvé. Mais Oberyn se fichait de tout et de tout le monde, rien ne l'intéressait à part sa propre personne et elle se doutait que c'était exactement ce qu'il allait lui répondre. La jeune femme fit un nouveau pas en arrière en le voyant s'approcher davantage et sortir sa baguette. Elle contempla l'objet fait de bois avant de reporter son attention sur le sorcier qui lui faisait face. « Ce lieu est interdit aux personnes comme toi. Tu n’as pas le droit d’être ici. Et je suis là pour m’assurer que tu respectes la loi. Tu as un problème avec ça ? » Oui, elle en avait un, elle ne pouvait pas simplement dire au revoir à son père, elle ne pouvait pas simplement lui faire ses adieux sans que quelqu'un ne vienne gâcher sa plénitude, elle ne pouvait pas se laisser aller à ses émotions, laisser couler les larmes le long de ses joues jusqu'à en être fatiguée. Elle n'en avait plus le droit depuis l'instant où elle avait croisé le regard du sorcier. Resserrant les pans de sa cape trop fine pour cette période de l'année autour d'elle en croisant les bras sous sa poitrine pour se protéger du froid, elle renifla légèrement l'air frais qui commençait à lui mordre la peau des joues. « C'est toujours impressionnant de faire face au courage. Tu sors ta baguette pour m'intimider alors que tu sais pertinemment que je n'en ai pas. » Elle le détestait pour cette manifestation de force, pour exercer sa domination sur elle au moment où elle se sentait la plus faible, surtout face à lui. Elle était démunie, mais pas seulement physiquement, puisqu'elle ne faisait pas plus le poids face à lui au corps à corps. Non, elle était démunie au niveau de ses émotions, de son ressenti. Elle ne pouvait pas le combattre, ils ne jouaient pas avec les mêmes cartes et ils n'avaient pas les mêmes techniques.  « Tu veux m'emmener et m'enfermer pour ne pas avoir respecté les règles ? Tu veux que je me plie à  la loi ? De toute manière, je ne pourrais rien faire pour t'empêcher de le faire et on le sait parfaitement tous les deux. » Elle n'avait pas sa baguette sur elle, on l'avait détruite sous ses yeux sans qu'elle ne puisse rien y faire et si la prochaine étape était la prison ou l'exécution, qu'est-ce que cela changerait ? Sa vie n'avait déjà plus beaucoup de sens, elle vivait comme une simple moldue loin d'un monde qui était le sien, elle était une recluse, obligée d'enfouir ce qu'elle était réellement. Elle avait perdu l'homme qu'elle aimait, il se drapait derrière un masque de froideur et d'indifférence et son père reposait dans ce cimetière. Sa mère se débrouillerait très bien sans elle après tout. Elle ne voyait pas l'intérêt de continuer à survivre au quotidien comme elle était forcée de le faire alors qu'il l’emmène, elle n'arriverait même pas à se débattre contre lui. « Tu permets avant que je dise adieux à mon père ? Je suis venue pour ça et ça m'embêterait d'avoir donné de l'argent à cet odieux taxi pour rien. » Elle releva le menton une nouvelle fois pour lui avoir l'air aussi indifférente que lui. Elle ne savait même pas si c'était ce qu'il allait faire, s'il avait l'intention de l'emmener finalement mais elle s'en fichait pas mal. Elle n'avait pas fait tout ce trajet uniquement pour repartir maintenant et elle même si elle n'avait pas prévu de moyen de retour, elle ne s'était pas attendu à tomber sur un sorcier. Elle savait que la tombe de son père se trouvait quelque part du côté de Oberyn et elle ne savait pas s'il lui accorderait ce qu'elle venait de lui demander, elle était persuadée qu'il voudrait l'emmener tout de suite pour lui donner une bonne leçon. Qu'il le fasse, elle ne bougerait plus cette fois et le laisserait approcher. Elle ne pouvait ni courir, ni transplaner, ni sortir sa baguette pour le combattre en duel, ni même lui sauter dessus pour espérer l’assommer alors tout ce qui lui restait à faire, c'était attendre qu'il prenne une décision.
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MessageSujet: Re: (oberyn&lyla) ♦ leave me alone   (oberyn&lyla)  ♦ leave me alone Icon_minitimeLun 23 Déc - 22:11

Ce n’était pas une rencontre qu’il avait souhaitée. Si Oberyn avait pu choisir, il aurait préféré ne plus jamais recroiser Lyla. Et dans un sens, il espérait bien que cela se passe ainsi : elle était dans le monde moldu, il était dans le monde sorcier, ils n’avaient plus rien en commun et il y avait très peu de risques qu’il tombe sur elle par hasard. S’il voulait la voir, il pouvait le faire de loin, quand il était certain qu’elle ne se tournerait pas vers lui, qu’elle ne lui adresserait pas la parole. Il préférait ça : la voir, la savoir libre et en bonne santé, mais sans subir les désagréments qu’une vraie confrontation créerait forcément. Il ne s’était pas imaginé qu’en venant à Godric’s Hollow, il la trouverait sur son chemin. Il était venu pour elle, il n’y avait rien d’autre qu’elle ici, les souvenirs de leur enfance, les regrets de leur séparation. Mais ce n’était que des images du passé ou des pensées sans consistance. C’est pour ça qu’il était là. Pourtant, il avait joué de malchance, et le destin les avait réunis. Pour la première fois qu’il venait ici, elle y était aussi. Quelle poisse ! Il n’était pas prêt à la revoir en face – mais il doutait qu’il le soit un jour, à vrai dire. Il ne savait pas comment se conduire avec elle, il n’y avait pas réfléchi et il se trouvait démuni. Sa seule et unique réaction possible était donc la seule qu’il connaissait : l’attaque. En la blessant à nouveau, même si ce n’était que moralement, il s’assurait qu’elle ne l’approche plus, qu’elle ne lui parle plus. C’était déjà ce qu’il avait tenté de faire en changeant de camp, en affichant clairement sa nouvelle passion pour Voldemort et ses Mangemorts, et en la quittant, elle, alors que les choses étaient doucement en train de s’améliorer. Il avait voulu qu’elle comprenne qu’elle n’avait été personne pour lui, que les efforts qu’elle avait fait, les progrès qu’elle avait fait en le faisant peu à peu changer de caractère, n’étaient que des effets de son imagination. Ou même, un jeu tordu qu’il avait joué avec elle. Et visiblement, elle l’avait bien compris, à en juger par son regard plein de haine. Mais ce n’était pas suffisant. Si elle lui parlait encore, c’était qu’elle avait besoin de plus que ça. Il pouvait très bien lui donner plus que ça. « Ta mère n'a jamais vécu ici... » Oberyn vit sur ses traits le moment où elle comprit de quelle mère il parlait, causant une nouvelle fois sa colère. Et il dut se forcer pour sourire d’un air narquois en réponse à son visage qui s’était fermé, comme s’il trouvait ça très drôle. Avec n’importe qui d’autre, ça aurait peut-être pu l’être, mais ce jeu-là ne l’amusait pas du tout avec elle. Elle avait connu sa mère, leurs deux familles avaient vécu ensemble sans doute les meilleurs moments dont il puisse se souvenir. Et il piétinait tout ça en feignant l’allégresse pour qu’elle ne voie en lui que le monstre qu’il tentait d’être depuis des semaines.

Sa seconde attaque toucha encore plus juste, et il vit avec une satisfaction mêlée de douleur les larmes lui monter aux yeux. Mais elle les bloqua avec un contrôle d’elle-même qui l’impressionna. Elle faisait tant d’efforts pour ne pas lui montrer qu’elle était blessée ! Mais il la connaissait encore trop bien pour ne pas voir qu’il avait toutes les cartes pour la toucher à chacun de ses mots. Il les utiliserait progressivement, en espérant ne pas avoir à sortir le grand jeu pour qu’elle s’en aille pour de bon. Mais il était prêt à tout : mieux valait qu’elle le haïsse pour de bon, plutôt que de la revoir encore, et la mettre en danger davantage. « Je n'en doute pas une seule seconde. » Il lui offrit à nouveau un sourire en réponse à cette phrase jetée comme une insulte, prétendant être fier de ce qu’elle prenait pour le plus horrible des comportements. S’il avait été là, il aurait prit part au massacre comme les autres, mais si Lyla était certaine qu’il y aurait pris du plaisir, Oberyn remerciait chaque jour le ciel de ne pas avoir été affecté à cette mission. S’il faisait du mal à la jeune femme, c’était uniquement pour la protéger de quelque chose de bien pire, il savait qu’elle s’en remettrait et qu’elle vivrait très bien malgré ça, mais il n’aurait jamais été capable de tuer son père. Qu’elle ne lui pardonne pas d’avoir changé de camp, il pouvait vivre avec. Mais il ne pouvait pas vivre avec la culpabilité d’avoir tué un membre de sa famille … Alors quoi qu’elle pense, il était content de ne pas avoir été là le jour du massacre. Il y avait peu de choses dont il pouvait encore tirer de la satisfaction, et celle-ci en était une … Mais il était fatigué de faire semblant, de prétendre. Face à elle, il redevenait un être humain, il ressentait plus d’émotions en quelques minutes qu’il n’en avait eues depuis des mois parmi les Exécuteurs. Il aurait voulu laisser tomber le masque, et retrouver ce naturel si réconfortant qu’il avait retrouvé à son contact, quand tout allait encore bien … Mais le visage de Vadim flottait devant ses yeux, s’interposant avec son sourire sardonique, et les traits d’Oberyn se durcirent. Il n’était plus un être humain, et il allait une nouvelle fois le lui prouver. « Depuis que tu as décidé que tu te fichais pas mal de la vie des personnes qui se trouvent dans ce cimetière et que tu as approuvé les actions de ceux qui ont organisé ce massacre ! » Oberyn eut un rire bref, et il leva les yeux au ciel. Elle avait un vrai sens du dramatique ! Il aurait aimé qu’elle sache ce qu’il en était vraiment, qu’elle cesse un peu de l’insulter à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Mais il valait mieux qu’elle l’insulte, finalement … « Je ne me fiche pas de la vie de ceux qui sont dans ce cimetière … Enfin, pas de tous en tout cas. J’aimais beaucoup ma mère, comme je regrette qu’elle n’ait pas pu me voir passer dans le camp des vainqueurs avant qu’elle ne meure. » Persifla-t-il d’un ton froid, presque agressif. Il pouvait insister sur le fait qu’il avait retourné sa veste jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il n’en montrerait pas le moindre remord, et c’est exactement ce qu’il allait faire. Il devait être crédible dans son rôle, et s’il y avait bien une chose qu’il avait appris à faire, c’était à jouer correctement les drames qu’on écrivait pour lui. Mais comme elle insistait, il finit par sortir sa baguette, supposant que cela, au moins, la ferait peut-être réagir dans le bon sens. Elle n’avait tout de même pas envie qu’il s’en serve, non ? Elle devait bien savoir qu’il en était capable. Qu’il en avait été capable. Mais la petite Lyla avait mangé du lion au petit déjeuner, et en avait oublié la prudence que sa présumée sagesse d’aigle aurait du lui insuffler. « C'est toujours impressionnant de faire face au courage. Tu sors ta baguette pour m'intimider alors que tu sais pertinemment que je n'en ai pas. » C’était évident, et il n’avait pas besoin qu’elle l’exprime à haute voix. Il se sentait suffisamment lâche depuis des mois, il n’appréciait pas qu’elle le lui rappelle à tout bout de champ. Mais la menacer était la seule chose cohérente qu’il pouvait faire, alors qu’il aurait préféré être en mesure de mieux la protéger. Ca ne l’amusait pas de la voir aussi démunie, aussi furieuse et emplie de tristesse. Il aurait aimé la voir sourire, passer de bons moments avec elle … Mais ce n’était pas possible, alors il se contenterait de la menacer pour l’éloigner de lui. « Tu veux m'emmener et m'enfermer pour ne pas avoir respecté les règles ? Tu veux que je me plie à la loi ? De toute manière, je ne pourrais rien faire pour t'empêcher de le faire et on le sait parfaitement tous les deux. » Il fit rouler à nouveau sa baguette entre ses doigts. « Dis donc, tu en deviendrais presque raisonnable ! Tu ne te débattras même pas pour me faire plaisir ? » Il regretta cette dernière phrase à la seconde où elle franchit ses lèvres, mais c’était trop tard, et il ne pouvait pas se permettre de montrer d’hésitation. Il se construisit donc l’air sadique de circonstance, laissant à Lyla toute la possibilité d’imaginer ce qu’il pouvait bien trouver de si alléchant à l’idée qu’elle se rebelle contre lui. S’il était déjà très doué dans cette branche, il l’était devenu plus encore au contact de Vadim, qui était un véritable maître pour laisser sous-entendre les pires horreurs. Oberyn n’était pas du genre à se laisser impressionner, mais même lui pouvait être dérangé par les insinuations de l’exécuteur russe. Et il espérait pouvoir engendrer le même genre de terreur à Lyla, pour s’assurer qu’elle n’y revienne pas. « Tu permets avant que je dise adieux à mon père ? Je suis venue pour ça et ça m'embêterait d'avoir donné de l'argent à cet odieux taxi pour rien. » Oberyn soupira, mais il fit un geste pour indiquer à Lyla qu’elle avait le droit de se rendre sur la tombe de son père. Il ne pouvait pas lui enlever ça … Mais cette autorisation ne signifiait pas qu’il allait arrêter de parler. « Tant de sentimentalisme ! Passe à autre chose, c’est un conseil. Est-ce que tu m’as vu pleurer sur mes parents ? Non. Et je m’en porte à merveille ! » Il s’approchait dangereusement du point critique, et il sentit qu’il valait mieux ne pas trop pousser de ce côté-là, même s’il était certain que ce serait le meilleur moyen pour la détacher de lui pour de bon. Mais il n’en était pas encore capable, il préférait se cantonner à des sujets moins sensibles. « Arrête aussi de geindre sur ta vie dans le monde moldu, c’est irritant. Tu n’es plus une sorcière, fin de l’histoire. Maintenant tu oublies tout ça, tu devrais même être contente d’être débarrassée de la guerre et de ses ennuis. T’es pas heureuse, chez les gens de ton espèce ? » Lança-t-il d’un air condescendant. Pourtant, il était sincèrement heureux qu’elle soit chez les moldus, c’était bien une des seules choses qu’il aimait dans cette situation. Il n’avait jamais aimé le fait qu’elle soit une sorcière, mis à part la fois où elle lui avait sauvé la vie … Mais dans l’ensemble, être une sorcière ne lui attirait que des ennuis. Au moins, là où elle était, elle ne craignait plus rien … Tant qu’elle restait loin des sorciers, ce qu’elle semblait déterminée à ne pas faire. Une vraie tête de mule !
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MessageSujet: Re: (oberyn&lyla) ♦ leave me alone   (oberyn&lyla)  ♦ leave me alone Icon_minitimeMer 2 Avr - 1:31

Lyla ne pourrait pas aller au bout d'une confrontation avec Oberyn, elle le savait et pourtant, elle n'avait pas la force de s'enfuir en courant en sachant qu'il la rattraperait, elle n'avait pas envie de se débattre contre lui s'il avait décidé de l'emmener, elle aurait même été heureuse qu'il le fasse sur le champ simplement pour qu'ils arrêtent de parler, pour qu'il n'ouvre plus la bouche pour déverser tout le venin qu'il semblait lui réserver. Il était acide, froid, amer, dur et elle savait à quel point il ne faisait que s'échauffer, il pouvait être pire, elle en avait conscience, elle ne tenait pas réellement à le provoquer mais c'était bien plus fort qu'elle. Il s'était moqué d'elle, il avait joué avec ses sentiments, il était parti sans se retourner, piétinant ses sentiments et son cœur au passage, le broyant dans l'étau de sa main comme s'il n'était qu'une vulgaire brindille. Il avait changé de camp, il avait tiré un trait sur leur histoire, il était redevenu l'être qu'elle avait détesté au premier abord, il était Oberyn dans toute sa puissance et au fond, elle ne cessait de penser qu'il n'avait jamais cessé de l'être. L'utopie de son changement n'avait été qu'un effet de son imagination, une manigance de sa part pour obtenir Merlin seul sait quoi. Elle ne connaissait pas ses intentions, pas plus qu'elle ne les comprenait à présent, elle ne savait pas ce qu'il s'était réellement passé entre eux, ce qu'elle devait croire et ce qu'il fallait qu'elle pleure. Il n'était plus le même, quelque chose s'était rompu, complètement brisé sans qu'elle ne sache pourquoi et le frustration l'étouffait, l’oppressait. Elle avait l'impression d'avoir été manipulée mais elle ignorait totalement dans quel but et pourquoi il aurait fait ça, ce qu'il faisait n'avait aucun sens, il s'était simplement moqué d'elle, peut-être que tout n'était qu'un jeu pour lui, que la vie était un jeu et qu'il se fichait des conséquences de ce qu'il menait. Elle n'était même plus sûre qu'il ait réellement été dans l'Ordre, mais elle ne voyait pas ce qu'il faisait dans le clan des mangemorts quand quelques mois plus tôt, elle l'avait surpris en pleine altercation avec l'un d'entre eux et qu'il en était venu à bout. Quand des mois avant ça, alors qu'elle était traquée par un sbire du mage noir, elle l'avait une nouvelle fois vu de ses propres yeux, il avait tué ce mangemort, c'était bien ce qu'il faisait, il les éliminait alors pourquoi les rejoindre, pourquoi se détourner d'elle de cette manière et redevenir l'être infect qu'elle avait retrouvé après des années et qui l'avait balancé contre son mobilier ? Pourquoi avaient-ils régressé ? Que s'était-il passé ? Elle ne le savait même pas et pourtant, il s'agissait de choses dont elle aurait dû être au courant mais elle était trop lâche pour le demander, elle avait trop peur de ce qu'il pourrait lui dire, de toutes les atrocités qu'il pourrait lui balancer, elle ne pouvait pas l'écouter, elle ne pourrait pas refréner ses larmes ou ses éclats de colère, elle serait incapable de le laisser parler sans s'écrouler ou sans tenter de le tuer de ses mains, une tentative qui lui coûterait la vie, elle en était sûre. Mais au lieu de lui demander pourquoi isl en étaient là, ils parlaient de ce village, de cet endroit où ils s'étaient rencontrés, des années auparavant, de cet endroit où elle avait grandi et où son père avait trouvé la mort, par le camp du jeune homme, lui qui n'avait pas participé aux événements ne semblait pourtant pas affecté par ce qui s'était produit à Godric's Hollow et semblait même applaudir des deux mains les actions menés dans ce village, les atrocités que les habitants avaient pu subir. Il se moquait, toujours et encore, de son rire jusqu'à sa façon de se comporter, il souillait la mémoire d'innocentes victimes incapables de se protéger, incapables de riposter. Les sorciers pouvaient être fiers de ce qu'ils avaient fait, ils prouvaient à chaque instant leur lâcheté. Et elle méprisait chacun d'eux pour ça, et encore plus Oberyn de s'en moquer. « Je ne me fiche pas de la vie de ceux qui sont dans ce cimetière … Enfin, pas de tous en tout cas. J’aimais beaucoup ma mère, comme je regrette qu’elle n’ait pas pu me voir passer dans le camp des vainqueurs avant qu’elle ne meure. » Elle avait presque envie de rire et dans un premier temps, c'est ce qu'elle fit, un rire ironique, pour l'imiter, pour le tourner en ridicule. Si elle ne pouvait pas fondre en larmes devant lui, elle pouvait bien rire, se moquer de cette situation. Même si ce rire était plus nerveux qu'ironique au final, elle ne s'empêcha pas de dire le fond de sa pensée. « Où est-ce que tu vois des vainqueurs ? Des sorciers qui se servent de la magie contre des moldus incapables de la comprendre et de s'en défendre ? Qui tuent des femmes, des enfants et des maris innocents pour leur simple plaisir ? Si c'était l'image que ta mère se faisait des vainqueurs, elle ne valait certainement pas mieux que toi! » Son venin n'était pas aussi acide mais elle voulait déclencher une réaction, lui faire comprendre que son changement de camp était la pire erreur de sa vie s'il croyait pouvoir en être fier quand il aurait dû en avoir honte. Et cela se confirma lorsqu'il sortit sa baguette pour la menacer. Le courage dans toute sa splendeur, elle ne pouvait pas manquer l'occasion de le lui faire remarquer.

« Dis donc, tu en deviendrais presque raisonnable ! Tu ne te débattras même pas pour me faire plaisir ? » Un frisson la parcourut sans qu'elle ne puisse le contrôler et en espérant que cela ne se perçoive pas. Il savait trouver les mots pour la faire trembler, pour lui rappeler la haine et la cruauté qu'il pouvait avoir en lui, ainsi que la force de ses bras autour de son cou. Il savait la toucher exactement là où cela faisait mal, même si elle refusait de le démontrer, même si elle gardait la tête haute et que dans un sourire légèrement tremblant qui se voulait provocant, elle réussit à lui répondre. « Surtout pas si ça te fait plaisir ! » La guerre l'avait endurci, il était hors de question qu'elle craque ou lui offre une vision qui lui ferait plaisir, elle ne voulait pas lui donner satisfaction, elle ne voulait pas qu'il la voit faible et démunie et se détourner de lui quelques instants lui semblait être sa seule option, elle n'avait pas le choix, elle devait s'en aller, ou du moins arrêter de lui parler. Lorsqu'il accepta qu'elle se rende sur la tombe de son père, elle se sentit plus légère et elle entreprit de passer à côté de lui en faisant un léger écart. Elle se fichait de lui tourner le dos, s'il voulait l'attaquer sauvagement, il n'avait pas besoin d'attendre qu'elle soit dos à lui puisqu'elle n'avait aucun moyen de se défendre. Cela ne ferait que prouver sa lâcheté finalement et confirmer ses dires face à son courage de gryffondor. « Tant de sentimentalisme ! Passe à autre chose, c’est un conseil. Est-ce que tu m’as vu pleurer sur mes parents ? Non. Et je m’en porte à merveille ! » Elle s'arrêta à quelques pas de lui, serrant les dents et les points par la même occasion. Elle aurait pu repartir, continuer sa marche vers la tombe de son père, si seulement il s'était arrêté là. « Arrête aussi de geindre sur ta vie dans le monde moldu, c’est irritant. Tu n’es plus une sorcière, fin de l’histoire. Maintenant tu oublies tout ça, tu devrais même être contente d’être débarrassée de la guerre et de ses ennuis. T’es pas heureuse, chez les gens de ton espèce ? » S'en était trop, une boule lui remonta le long de la gorge si vite qu'elle crut d'abord qu'elle allait finalement fondre en larmes, comme elle était si proche de le faire depuis le début mais elle ne le fit pas, non, cette boule actionna ses bras et ses jambes sans qu'elle ne le demande et elle se tourna si vivement qu'elle se surprit elle-même par sa rapidité. L'intention de le gifler était bien là, sa main fendit l'air sans qu'elle ne la contrôle et elle se fichait d'avoir atteint sa cible, son cœur allait exploser et elle déversa sa haine, sa colère et sa peine sur lui, comme un torrent lancé à grande vitesse. « La Ferme ! La ferme d'accord ? Tu peux faire ce que tu veux Oberyn, emmènes moi, enfermes moi, livres moi aux autorités pour qu'ils fassent de moi ce qu'ils veulent, je m'en fiche, mais cesses de parler ! Tu ne veux pas m'entendre me plaindre ? Je ne te retiens pas ! Vas-t-en ! Parce qu'aussi longtemps que je le pourrais, je me plaindrais parce que c'est tout ce qu'il me reste, les souvenirs d'une vie que je ne retrouverais jamais et j'ai l'intention de crier au monde entier que ma baguette, je ne l'ai jamais volé à personne ! » Elle criait, elle n'en avait pas l'impression mais c'était bien ce qu'elle faisait et le tout en regardant cet homme si dur dans les yeux, sans jamais le quitter du regard, se fichant des conséquences de ses actes des ses mots. Elle n'avait plus conscience de ce qu'elle faisait ni de ce qu'elle disait, tout se déversait en elle puis à l'extérieur sans qu'elle ne contrôle quoi que ce soit. « Mais tu ne peux pas comprendre, il aurait fallu que tu es un cœur pour ça ! Alors vas-y, balances moi contre les pierres tombales avec ta baguette, puisque rien ne pourra t'en empêcher ! Tues-moi si ça te fait plaisir, je n'ai plus rien à gagner, je n'ai plus rien à perdre, tu ne comprendras jamais ce que c'est que d'être obligée de vivre dans un monde qui n'est pas totalement le tien ! Tu n'as jamais accepté que j'étais une sorcière et tu n'as jamais compris que je l'avais toujours été et le serais toujours ! Tu n'es qu'un idiot qui suit un troupeau, tu n'es qu'un parmi tant d'autres, d'autres que tu massacrais encore quelques mois auparavant ! Tu n'es rien ! Tu te crois important, suffisant parce que tu tiens ce bout de bois ? Tu n'es qu'un lâche ! Un lâche de la pire espèce mais si tu en es fier, libre à toi! Mais la prochaine fois, si tu veux que je me taise, passes ton chemin et oublies moi ! » Elle n'avait pas repris son souffle et termina sa tirade dans un soupire, elle était gelée et malgré tous les efforts du monde, une larme avait fini par s'échapper de son œil pour couler doucement le long de sa joue. Si sa voix s'était cassée par moment, elle n'avait jamais cessé de hausser le ton pour lui hurler toujours plus fort combien elle pouvait le détester et le mépriser pour ses choix et pour ce qu'il faisait aujourd'hui. Elle était prête à recevoir sa haine, à ce qu'il la balance réellement autour de lui sans se soucier d'où elle pourrait bien atterrir. Elle s'y préparait en serrant les points si fort qu'elle sentait ses ongles s'enfoncer sous sa peau, elle tremblait légèrement de rage mais également d'appréhension. Elle contractait tant sa mâchoire qu'elle en devenait douloureuse et le poids de toutes ses émotions lui comprimaient la cage thoracique, augmentant son rythme cardiaque, rendant son souffle irrégulier. Elle était à bout de nerfs et la seule chose qu'elle voulait, c'était qu'il fasse quelque chose, qu'il la laisse partir, qu'il la frappe, qu'il l'emmène mais qu'il cesse de lui parler, de l'enfoncer, de la toucher de cette manière.
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