I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? D'une manière réservée et farouche, Heilwige lutte. D'un tempérament naturellement rebelle, la jeune femme s'insurge contre le nouveau régime. Les idéaux de Voldemort ne sont pas les siens, malgré ses origines et malgré son statut. D'une part, elle est partagée. Ses convictions sont différentes, voir farfelues aux yeux des membres de sa famille. Sujets à se quereller avec elle pour ses actes parfois incompréhensibles. D'une autre, l'homme qu'elle rencontra au prologue de cette époque sombre, prit une direction opposée. Et pourtant, à ses yeux et malgré ses moqueries perpétuelles, il est loin d'être abjecte. Le monde est gris, dit-elle toujours. Les opinions sont divergents. Aussi décida-t-elle de soigner chaque blessé, peu importe leur allégeance. Son éducation et ses racines l'empêchant de tourner complètement le dos à certaines noirceurs, tandis qu'elle-même n'est pas complètement noire. Une jeune femmes aux divers nuances.  Motivée par une passion dévorante et le besoin de protéger.

II. TOUT-A-SAVOIR :◊ Heilwige a un caractère tenace, rebelle et courageux. Elle a beau être discrète elle sait se faire entendre, donne toujours son avis avec une éloquence brillante, impressionne par son regard et aime cacher derrière son fin sourire ses ruses et pensées. Elle a aussi la baguette facile et n'hésite pas à formuler des menaces tout en gardant son calme. La plupart du temps. ◊ Elle est obstinément neutre, ne voulant prendre parti pour personne et bannissant les différences de sang de son esprit. Ce qui compte le plus à ses yeux est la beauté d'une personne, sa puissance magique et ses actions. ◊ Artiste née, elle a très tôt commencé à jouer du piano et à peindre des paysages. Douée, elle n'a pourtant jamais voulu en faire son métier, préférant soigner les corps avant de faire plaisir à leurs âmes. ◊ Elle possède un chien, un husky, et y est fortement attachée. C'est en réalité son cousin sous sa forme d'Animagus qu'il a endossé depuis plusieurs années après avoir mis en scène son décès. Accusé d'un crime qu'elle a en réalité commis par accident, il a refusé qu'elle se livre pour le sauver et a préféré une vie à ses côtés sous une autre forme. Cette situation leur apporte beaucoup de complicité et de confiance, rassurés de porter le fardeau de cet épisode à deux. ◊ Heilwige est connue pour être une sorcière qui est sans relâche en pleines recherches dans les domaines magiques qu'elle aime et a d'ailleurs connu plusieurs ennuis avec des sorciers n'ayant pas apprécié sa curiosité allant parfois sur des terrains dangereux. ◊ Elle a une haine profonde des journalistes depuis qu'ils ont traîné le nom de son cousin dans la boue et se donne à cœur joie d'émettre une opinion violente d'eux au moindre article scandaleux. Lorsqu'elle est nerveuse, Heil n'a de cesse que de faire tourner la bague de fiançailles à son doigt, comme si elle n'était pas habituée à sa présence ◊ La jeune femme passe son temps à se mordre la lèvre, peu importe son état. C'est signe d'un trouble qu'elle parvient difficilement à cacher. ◊ ◊ Elle adore l'odeur du désinfectant, des produits de soin. A force d'usage, ces odeurs sont devenues familières et réconfortantes ◊Elle passe souvent ses doigts dans les poils de son 'Husky', forme choisie par son cousin pour rester en vie ◊ Parfois sujette à certains cauchemars, seul Svalen est capable de calmer ses crises nocturnes. En effet, certains fugitifs blessés parviennent à tourmenter la jeune femme, au point de hanter ses nuits.

I. -L'enfance a plusieurs visages. Dès le plus jeune âge, Heilwige en découvrait chaque parcelle. Du moins le croyait-elle. Forcée trop jeune à devenir responsable et adulte et, ne manquant pas de figures d'autorité dans son entourage. L'amusement, la distraction ou encore l'affection d'une mère lui étaient pratiquement étrangers. Oh, bien-sûr, Enabelle Srivokin se gardait bien de confesser à son époux quelques écarts de conduite. La grande femme, pourvue d'une bonté conséquente enseigna à sa fille l'art d'aimer tout en se conduisant comme une vraie dame, tandis que son père, plus patriarcale, s'adonnait à des tâches plus difficiles. Heilwige n'était pas le garçon qu'il avait tant désiré, l'héritier digne de ce nom. Pourtant, il était difficile de le convaincre, de le persuader de ne pas faire de sa fille un brave petit soldat. Les deux pieds dans le plat, comme le disait si bien les moldus, la petite gosse chétive était déjà pourvue d'un caractère flamboyant et fougueux. Aussi, les parents se partageaient-ils les tâches, se chargeant d'éduquer leur fille à leurs manières. Le tout se complétait e, de manière atypique. Pourtant, l'éducation stricte laissera un parfum d'amertume à la jeune femme. L'opinion d'une jeune fille n'étant guère apprécié, celle-ci dû apprendre à se taire, non sans glisser quelques remarques malicieuses, derrières des sourires polis. Encrée en elle, cette éducation stricte fit d'elle une femme de caractère, presque dangereuse et sans aucun doutes têtue. Capable de manipuler son savoir, non sans se démarquer. C'est ce prologue, ce début de vie qui modela Heilwige. La préparant au meilleur, comme au pire.

II. - Dmitrov Srivokin était un homme consciencieux, autoritaire et appliqué. De part sa réputation et sa place au ministère, ce dernier était vu comme un pilier essentiel, au sein du monde magique. Influent, important, souvent désigné comme intelligent et fin orateur. Aussi, Heilwige chercha bien longtemps quelques excuses pour justifier le comportement de son géniteur. Après tout, c'est son père, elle l'aime. Il agissait et agit en toute bonne conscience, peu importe à quel point les coups pouvaient faire mal. Dire qu'elle était une enfant battue, serait sûrement une exagération malvenue.  Aujourd'hui encore, elle est incapable de déterminer si oui ou non, l'éducation ' à la dure' de Dmitrove était légitime. Voyez-vous, son comportement rebelle n'est pas tout nouveau. Encrée en elle depuis l'enfance, cette dernière causait déjà quelques tords autour d'elle. Ainsi, il n'était pas rare qu'un ou deux coups pleuvent, martèlent sa chair jusqu'à lui faire courber l'échine. Mais malheureusement pour ses parents, Heilwige a toujours était têtue. Très têtue. Voir bornée d'une manière presque indécente et insupportable. Et une bonne claque, si efficace qu'elle en tombait le train le premier à terre, n'a jamais était suffisant pour calmer ses ardeurs. Rebelle, vous dis-je.

Et pourtant, beaucoup pensent que le tournant que choisit Heilwige à la fin de ses études, n'est enrien étranger à cette 'Patte lourde' de Dmitrov. Parfois, sa peau craquelait, se fissurait suffisamment pour faire couler l'hémoglobine. Ses parents, divisés au sujet de son éducation, poussèrent sans le savoir leur fille à jouer dans les deux camps. Heilwige trouvait alors normal de ne jamais importuner sa mère avec les agissements de son père, tandis qu'elle évitait les manières devant ce dernier. En premier temps, elle confiait la lourde tâche aux elfes de maisons, qui prenaient grand soin d'apaiser la petite sorcière. Puis vint l'obtention de sa première baguette. Dès l'or de son entrée à Dumstrang, le patriarche devenait plus exigeant, plus implacable. Et heilwige aiguisait déjà ses talents de guérisseuse, elle-même comme premier cobaye. Malheureusement, certaines traces ne disparaissent jamais. On peut aussi supposer que sa spécialisation dans le domaine des blessures causées par créatures magiques, pourrait tout autant accuser son père de n'être 'Qu'une bête sauvage assoiffée de sang'. Mais là encore, il serait bien impoli et indigne d'une jeune dame d'user de tels propos, n'est-cepas ? ... Tout comme il est malvenu d'employer ce ton particulièrement cynique. AH ! Par le caleçon de Merlin, que de foutaises ! Qu'il soit maudit et enseveli par une montagne de bouse de scrout à pétard, cette sale face troll !

VOILA ce qu'elle vous répondra ! Silencieusement et, dernière un sourire acide et lourd de sens. Masquée sous cette moue gracile et ce regard à vous griller sur place.

III. - L'homme dans ses belles parures observe.

- Anticonformiste ... Raille son père en face d'elle. Vous entendez ça, ma chère ? Votre fille se prend pour une marginale !

A ces mots, la blonde lève les yeux. En apparence, elle semble d'un calme olympien. Pourtant, de plus près, un observateur avisé remarquerait la dureté de son regard trop pâle. Trop froid. Elle déteste le ton qu'emploie son père. Cette raillerie qu'elle ne connaît que trop bien, tandis qu'il aborde un sourire presque tordu. Tordu et hideux. Enabelle jauge sa fille, sans pour autant parvenir à déceler la moindre émotion sur son visage. Elle est bien éduquée, sa petite Heilwige. Malgré tout ce que peux en dire son époux, sa fille est parfaite à ses yeux. Dangereusement parfaite. La grande blonde, elle, adresse une moue blasée à son géniteur, se faisant violence pour ne pas lui jeter un endoloris en pleine figure.

- Les règles, ma fille. Tu as été éduquée pour les suivre, non pas pour les contourner !

La sorcière crève d'envie de lui répliquer que, comme le disent si bien les moldus, ces dernières sont justement faites pour être détournées ! Mais évoquer les moldus lui vaudra une bonne correction et, ce soir, elle est bien trop épuisée pour ça.

-Tu passeras les trois premiers jours dans ta chambre, jeune fille. Tonne Dmitrov, non sans étudier son faciès. Il possède ces mêmes prunelles d'un vert limpide et froid comme la neige qui inonde chaque parcelle de leur terre. J'espère que ça t'apprendra à te tenir éloignée des garçons de ton école, comme le stipule largement le règlement.

Pourtant, Heilwige doit contenir un sourire victorieux, le troquant pour un plus affable et affligé. Mimer la contrariété, sans pour autant hurler à la mort qu'il n'est qu'un sale hypocrite, est une chose bien plus facile qu'il n'y parait. Des années d'entraînement, voilà pourquoi. Pourtant, son père vient de lui faire un cadeau précieux avant l'heure, sans même le réaliser. Et à chaque Noël, c'est le même

manège. La vile petite manipulatrice qu'elle est se lève d'un bond, semblant presque furieux, avant de faire volte face pour se précipiter dans son havre de paix, rejoignant avec hâte ses livres et son silence bienfaisant.




- Bon sang, Heilwige ! Râle Max juste à côté d'elle, alors qu'elle prend grand soin de bâcler son devoir, y ajoutant au passage quelques tâches d'encre. Tu le sais très bien, que tu vas encore finir dans les cachots, si tu fais ça.

- Parfait ! Qu'elle crache en lui lançant un regard noir.

- M-Mais ... Ils vont prévenir ton père. Le blond, marmonne et murmure pour éviter que leur professeur en charge de leur surveillance ne les surprennes.

Et à la jolie blonde de se tourner vers lui, yeux écarquillés. A son expression, il semble presque soulagé, persuadé qu'elle prend enfin l'ampleur de la situation au sérieux. Mais au lieux de quoi, la bouche d'Heilwige de se tord en un sourire jovial, alors qu'elle s'exclame dans un souffle :

- J'espère bien ! Sinon, j'aurais fait tout ça pour rien !

A ces paroles, le grand blond lâche un râle de protestation. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Heilwige Sivrokin n'a jamais été une fille à Papa. Et pourtant, les murmures dans les couloirs qui parviennent sans cesse à leurs oreilles continuent de mettre Sivrokin hors d'elle. Pour une raison qu'il ignore, cette dernière passe son temps à râler contre son géniteur. En fait, il est persuadé qu'elle le déteste 'du fond de ses tripes'. Comme elle aime tant le dire. Au fond, il sait qu'elle fait ça pour se détacher de lui. Chaque infraction au règlement semblent toutes 'subtilement' dirigées droit vers Dmitrov Sivrokin. Personnage connu de tous, en Russie. Du moins, dans le monde magique. Ce qui n'est pas négligeable. A côté de lui, Heilwige jubile, se moquant parfaitement de la note désastreuse que sa petite Vendetta causera. Au fond, elle est parfaitement capable de rattraper le tout au prochain devoir. Mais il persiste à ne pas comprendre.

Ce qu'il ignore pourtant, c'est qu'Heilwige cherche tout simplement à ruiner ses chances de finir au ministère. Comme son père. Sabotant subtilement ses 'chances' d'y entrer un jour, tout en privilégiant les matières qui la projetteront tout droit vers le domaine de ses rêves. Médicomage. Le tout avec un bon dosage, bien-sûr.

Et Heilwige Sivrokin est têtue, très têtue. Et cette démonstration est bien loin d'être la dernière.


VI -Tout est parti de travers. Elle le sait, rien de tout ça n'était censé lui arriver. C'est à peine si elle parvient à comprendre l'étendue de toute cette odieuse mascarade. Cet homme qu'elle a manqué d'étrangler, qu'elle a malmené, insulté, raillé, a finalement réussi à s'emparer d'elle. Tout entière. Une chose n'est pas coutume, son père a approuvé l'idée de fiançailles entre la famille Sivrokin et Amadovitch. Bien-sûr, il n'y voit qu'un avantage parfaitement politique ... Egoïste qu'il est. Il se moque de savoir que sa propre fille est complètement folle de cet homme. Folle ... C'est bien le mot. La blonde mord sa lèvre, glissant ses doigts dans sa tignasse blonde. Non sans lâcher un soupire étranglé. Depuis le début, son idylle avec l'éleveur de Dragon est complètement chaotique. Délicieusement chaotique. Assez pour lui faire oublier ses amertumes, ses craintes ou sa haine. Cette colère qui la ronge en permanence, cette colère qui, un jour, s'est tournée sur Svalen. La Médicomage soigne, et pourtant, rien n'a jamais apaisé ses propres plaies. Rien, à part lui. Etre à deux doigts de le perdre n'avait fait que renforcer ce besoin, ce manque.Et maintenant, c'est l'impasse. Il refuse de tenir sa promesse, de la faire sienne pour de bon. Une échappatoire ... Cette simple pensée lui donne la nausée. Elle n'a qu'une envie, lui crier d'aller se faire voir. Mais elle n'y arrive pas, elle ne peut pas. C'est trop tard, depuis le début. La Russe renifle, essuyant son nez d'un coup de manche rageur tout en se redressant. Elle n'en peut plus de pleurer, de le supplier. Ce n'est pas elle, ça ne l'a jamais été ... Où donc est passée cette femme rageuse, qui, un beau jour, a cloué ce type contre un mur tout en nouant ses doigts autour de sa chair ? Cette femme pâle, au regard vide et aux grandes cernes violettes, ce n'est pas elle. Ce regard larmoyant, ces contours rougies ... Tu mérites de sacrées baffes ... Qu'elle songe pour elle-même, ses épaules tremblant et tressautant encore sous le joug de sa crise de larmes. Elle ne va pas lâcher l'affaire, jamais. Et encore moins Svalen, s'il croit sincèrement qu'elle décidera un jour de lui tourner le dos, il rêve. Et c'est déterminée qu'elle tourne les talons, prête à défendre sa cause une fois encore. Jusqu'à ce qu'il cède, ou qu'il la quitte lui-même.