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 ❝ it would lead you back to me ❞ (moses)

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Arabella Fleming
Arabella Fleming
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison (anaïs).
≡ hiboux envoyés : 2768
≡ date d'arrivée : 27/03/2013
≡ tes points : 185 points.
≡ ta disponibilité rp : free.
≡ ton avatar : sophie turner.
≡ tes crédits : jukebox joints (avatar).
❝ it would lead you back to me ❞ (moses) Tumblr_noj13obuuI1ruwssto5_250
≡ âge du perso : dix-sept ans.
≡ amoureusement : fiancée, contre sa volonté.
≡ son emploi : étudiante, 7ième année à poudlard.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : 7ième année, elle a déjà 7 buses.
≡ sa baguette : bois de noyer. Elle mesure 20,5 cm et contient une plume de phénix.
≡ son patronus : un panda roux.
≡ son amortencia : l'odeur de la cire à polir les balais, de l'herbre fraichement coupée et cette délicieuse odeur qui caractérise la grande salle de poudlard lors des repas.
MessageSujet: ❝ it would lead you back to me ❞ (moses)   ❝ it would lead you back to me ❞ (moses) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 19:04

“ it would lead you back to me ”
Now the pale morning sings of forgotten things
She plays a tune for those who wish to overlook

Moses and Shae-Layne
--------------------------------------------

Le monde était devenu terne et fade, chacune des belles choses que Shae-Layne avait pu connaitre à un moment donné de sa vie était aujourd’hui complètement fanée et intéressante. Plus rien n’avait d’intérêt. Il n’y avait plus qu’un vide immense qui s’imposait face à la sorcière. Elle était perdue, elle ne savait même pas où, dans une épaisse obscurité qui l’empêchait de retrouver son chemin. Quand bien même elle réussirait à le retrouver, elle n’était plus sûre d’avoir le courage d’avancer. Elle avait trop mal pour ça, dans chacune des cellules de son corps et là, au plus profond de son cœur. Il peinait à battre comme bloqué par toute la tristesse qu’elle ressentait depuis quelques jours déjà. Elle avait l’impression que sa vie ne valait même plus la peine d’être vécue. Au fond, elle n’en avait jamais valu la peine. Elle avait grandi dans une famille qui avait toujours tout décidé à sa place la privant presque de son libre arbitre, elle avait aimé un homme avec lequel elle n’aurait jamais pu avoir d’avenir, elle s’était mariée sous la contrainte avec un monstre et tous ceux qui avaient un jour dit qu’ils viendraient la libérer de se calvaire n’étaient au final jamais venus. Elle aurait du le faire elle-même, toutes ses fois où elle avait posé son regard sur son époux ressentant cette haine au fond de son corps, elle aurait du se laisser emporter par cette fureur, elle aurait du le tuer sans penser aux conséquences de ses actes. Elle aurait pu être condamnée aux cellules d’Azkaban, y devenir complètement folle à l’image de Bellatrix Lestrange, y laisser les dernières parcelles de son humanité, comme l’avait fait son frère cadet. Ça aurait été un supplice bien moins douloureux que celui qu’elle devait endurer en ce moment. Sa vie n’était qu’une longue série d’échecs et de mauvais choix. Des erreurs, elle en avait commis par centaine. Elle n’avait eu de cesse d’en commettre et pourtant, dans le chaos qu’avait été sa vie, il y avait eu Isolde. Elle se souvenait encore du jour où son mari lui avait tendu le bébé pour la première fois, elle se souvenait de l’avoir serrée contre elle et d’avoir toute suite su que malgré ce qu’en disait la génétique, cette petite fille serait sa fille. Elle ne lui avait pas donné la vie, mais elle avait toujours tout fait pour la lui rendre parfaite. Elle l’avait élevée de la même façon que si elle avait été son enfant légitime, elle lui avait donné tout l’amour qu’elle possédait et bien souvent elle avait eu l’impression que ce n’était pas suffisant, que cette petite fille méritait bien plus encore. Elle était parfaite. Isolde était la seule chose qu’elle avait réussie dans sa vie. Isolde était la seule chose qui comptait dans sa vie. Elle aurait pu perdre tout le reste, chuter un nombre de fois incalculable, mais pour Isolde elle se serait toujours relevée. Elle avait menti à sa famille pour sa fille, elle avait encaissé les insultes pour elle, elle avait trahit l’homme qu’elle aimait pour qu’elle survive dans ce monde de brute dans lequel elle était condamnée à vivre. Elle aurait volontiers donné sa vie pour sauver celle de sa vie et aujourd’hui, elle la donnerait tout aussi volontiers pour qu’on la lui rende. Sa petite fille avait grandi, sa petite fille était devenue une femme, une ravissante femme qui n’avait même pas eu l’occasion de gouter à la vie. Jamais Isolde ne connaitrait l’amour, jamais elle ne connaitrait le bonheur qu’elle, elle avait connu dans ses jeunes années aux côtés d’Aodhan. Jamais elle ne connaitrait la joie d’être mère à son tour, jamais elle n’aurait la vie qu’elle méritait, parce qu’on la lui avait sauvagement arrachée. Elle était bien trop jeune pour mourir. Du haut de ses vingt ans, elle aurait du avoir une vie longue et heureuse, elle aurait du connaitre tellement plus d’années. Les choses n’auraient pas dues se passer ainsi. Ça n’aurait pas du être à Shae-Layne de se tenir devant une pierre tombale sur laquelle on aurait gravé le nom de sa fille, ça aurait dû être Isolde, devant une pierre tombale à son nom à elle. La nature avait fait les choses ainsi, les parents étaient censés partir avec leurs enfants, pas le contraire. Pourtant, c’était bien sa fille qu’on venait d’enterrer, la douce et innocente Isolde Hackett. Cette enfant qui vivait encore dans la plus grande des naïvetés,  elle avait toujours le sourire aux lèvres et elle ne rendait que peu compte de ce que le monde était devenu. Elle ignorait presque tout sur cette guerre et elle, l’innocence incarnée, il avait fallu qu’elle en soit une victime.

Ils l’avaient assassinée. Silas, l’ordre du phénix, elle. Elle aurait du la protéger ce soir là, tout comme l’avait fait tous les soirs pendant vingt ans. Elle s’était toujours efforcée de la protéger. Elle avait échoué une fois, quand elle s’était fait mordre par un loup-garou. Cependant, à partir de se soir là, elle ne l’avait jamais laissée tomber et chaque soir de pleine lune elle avait elle-même sanglée son propre enfant, la protégeant d’elle-même, protégeant les personnes innocentes qu’elle pourrait tuer sous forme de bête, l’empêcher de devenir ce qu’elle craignait être devenue : un monstre. Jamais Isolde n’avait causé de tord à qui que ce soit, aussi bien en tant qu’humaine qu’en tant que Loup-garou. C’était quelque chose que Shae-Layne voulait à tout prix éviter et elle avait réussi. Ce soir là, ça aurait du être exactement pareil. Rien n’aurait du venir interférer dans ses plans habituels, il fallait pourtant que son cher et tendre époux s’arrange pour toujours venir tout gâcher. Il s’était arrangé pour lui prendre Aodhan quelques mois plus tôt et ce soir là, il lui avait prit sa fille, sa seule raison de vivre. Il avait voulu se servir d’elle pour détruire un groupe appartenant à l’ordre du phénix. Il l’avait jetée sur eux comme si derrière la bête, il n’y avait plus rien, juste un animal sauvage dont  la vie n’avait pas la moindre importance. Elle en avait pourtant, elle n’était pas juste un animal sauvage, même ce soir là, sous les traits d’un loup garou, elle n’était pas juste un animal sauvage, elle n’en n’était pas un, elle n’en avait jamais été un. Malheureusement, il n’y avait eu qu’elle pour voir encore son enfant derrière l’imposante créature qu’elle était devenue à pleine lune. Il n’y avait qu’elle pour voir encore au fond de ses yeux, l’étincellent éclat qu’elle discernait au quotidien dans le regard d’Isolde. Elle était arrivée trop tard. Ils s’étaient défendus, ils l’avaient tuée et ils s’étaient enfuis. Il s’était enfuit lui aussi. Aodhan. Peut-être que c’était un juste retour des choses. Elle l’avait trahi, il en faisait autant. Mais Isolde n’aurait pas du avoir à payer pour ses erreurs à elle. Leurs erreurs. Il l’avait lui-même dit. Isolde était morte à présent et elle leur en voulait à chacun d’entre eux. Aodhan y comprit. La rage qu’elle ressentait au fond de ses entrailles ne faisait que lui dicter d’aller réclamer vengeance. Elle le ferait, même si ça devait être la dernière chose qu’elle ferait dans sa vie, elle les assassinerait de ses propres mains ou, pour ceux qui pouvaient se réjouir d’avoir donné vie à des enfants au cours de leur pitoyable existence, elle leur les prendrait, juste devant leurs yeux, comme ils l’avaient fait avec Isolde. Elle se sentait capable de le faire, elle qui avait souvent prétendu que sa différence avec les autres mangemorts, c’était qu’elle était capable d’aimer, qu’elle avait un cœur, le cœur d’une mère, le cœur d’une femme qui n’aurait jamais blessé un enfant. Aujourd’hui, elle savait qu’elle en était capable. Elle ne ressentait plus cette pitié qu’elle avait pu ressentir autrefois. Elle ne possédait même plus ce cœur qui avait été sien plus tôt et qui lui avait permis d’épargner ceux qu’elle pensait n’avoir pas à périr dans cette guerre. On lui avait arraché le cœur en lui prenant sa fille. On lui avait pris cette seule personne qui continuait à la rattacher à son humanité et elle leur ferait payer. Aodhan, Silas et les autres dont elle ne connaissait même pas les noms. Elle s’en fichait à présent. Elle avait déjà du sang sur les mains et elle considérait qu’elle n’avait désormais plus rien à perdre.

Pour l’heure, elle était censée rendre un hommage à sa fille, ou quelque chose dans le genre. Un principe qu’elle ne comprenait absolument pas. Ce matin même elle enterrait son enfant et maintenant elle recevait du monde dans sa maison, alors qu’elle voulait juste rester seule. C’était une coutume que son époux avait tenu à mettre en place dans doute parce qu’il savait que ça repousserait le moment où s’en prévenir elle lui ouvrirait la gorge. C’était une coutume parfaitement idiote. Les gens venaient, ils lui glissaient des rapides condoléances avant de s’éloigner vers le buffet. Qu’ils s’étouffent avec leur buffet. Elle n’avait adressé que des regards noirs à tous ceux qui étaient venus vers elle avec leurs mines désolées et leurs pseudos excuses. Ils ne savaient pas ce qu’elle ressentait et quand bien même ils le sauraient, leur expérience, elle n’en avait absolument rien à faire. Elle avait terminé par s’isoler dans la cuisine du manoir, persuadée que si elle restait un peu plus longtemps en compagnie de ces gens, elle finirait par tuer quelqu’un, juste pour passer ses nerfs sur quelqu’un. Ce serait mal vu. Elle était une Fleming et son éducation frôlait la perfection. Bien se comporter en public, c’était quelque chose qu’elle avait toujours appris à faire. Elle n’allait pas détruire tout le travail de sa mère dans une pseudo réception faite à l’honneur de sa fille. Il lui suffisait de s’isoler quelque part pour ne plus avoir à supporter les gens et ainsi, ne plus avoir envie de les étriper à chaque fois qu’ils lui adressaient un mot. Dans la cuisine, elle pouvait constater que les gens avaient légèrement oublié qu’ici, c’était les elfes de maison qui faisaient à manger, ainsi ils n’avaient pas besoin d’apporter avec eux, des plats qu’ils n’avaient même pas préparés eux même. Encore une fois, c’était un genre de tradition parfaitement débile. Ils pouvaient déposés autant de plats qu’ils voulaient dans sa cuisine, ce n’était pas ça qui l’aiderait à faire son deuil. Si encore on lui apportait la tête de son mari, ou de ses imbéciles de l’ordre du phénix, sur plateau d’argent, ça au moins, ça l’aiderait à se sentir mieux. Quoi que, ce qu’elle voulait surtout, c’était pouvoir leur arracher la tête elle-même avant de les coller sur des piques à l’entrée de son manoir. Au moins, les gens seraient avertis que blesser un Fleming était une chose à éviter. Elle n’était pas blessée, elle était complètement anéantie. Elle aurait aimé pouvoir pleurer en ignorant son maquillage, oublier toute son apparence, parce que ça non plus ça n’avait pas d’importance, mais encore une fois, son éducation l’en empêchait. Alors, même si elle était au plus profond d’un gouffre sans fin, elle était parfaitement bien coiffée, maquillée, habillée, parce que quoi qu’il arrive ; les Flemings n’ont pas l’air de clochard. Enfermée dans sa cuisine, elle luttait pourtant difficilement pour ne pas retirer sa robe qui lui serrait la poitrine, bloquant un souffle qu’elle avait déjà bien du mal à trouver. Elle voulait dénouer ses cheveux pour pouvoir oublier chacune des mèches qui tiraient douloureusement sur son crâne. Elle voulait pleurer jusqu’à ne plus avoir une seule goutte d’eau dans le corps. Fouillant dans le dépotoir qu’était devenu sa cuisine, elle fini par trouver une bouteille de vin ; enfin quelque chose d’intéressant dans toutes ses conneries. D’un geste de baguette elle la déboucha et sans bouger de sa chaise, d’un simple sortilège d’attraction, elle attrapa un verre qu’elle rempli copieusement avant de laisser sa baguette tomber sur la table comme s’il s’agissait d’une vulgaire brindille. Elle avait bien envie de la briser entre ses doigts et de balancer les morceaux à travers la pièce. Elle n’en fit rien, se concentrant sur son verre, observant le liquide à l’intérieur comme s’il avait été soudainement particulièrement passionnant. Rapidement, elle se retrouva prise au piège dans ses pensées, les souvenirs d’Isolde qui lui fendait ce qui restait de son pauvre cœur. Bien vite son regard perdit le peu d’éclat qu’il lui restait jusqu’à devenir complètement vide. Elle aurait pu rester des heures comme ça, des jours même sans ressentir le moindre besoin de bouger, de boire ou de manger. Pourtant, dans un sursaut, elle revint à la réalité. La porte de la cuisine venait de se refermer lourdement et bien vite, elle reconnu son frère cadet, finalement, se cacher dans la cuisine n’était pas la meilleure idée, elle aurait du savoir que quelqu’un finirait par la retrouver. « Moses. Rassure-moi, tu n’es pas venu ajouter un plat confectionné par tes soins à cette sublime collection ? » Des plats, elle en avait suffisamment pour nourrir toute l’armée du seigneur des ténèbres si seulement elle en avait envie. Sauf qu’il y avait déjà assez de monde là, chez elle, pour ne pas qu’elle ait envie d’en inviter d’autres. « À moins que tu sois venu pour prendre un peu de tarte à … » Elle haussa les épaules en regardant le plat en face d’elle. « Je ne sais pas quoi. » Et elle s’en fichait. Elle laissa échapper un soupire avant de replonger son regard sur son verre. « Fait ce que tu veux, tu peux même rapporter des plats à Poudlard et laisser tes élèves s’étouffer avec. » Elle avala une large gorgée de son verre avant de reporter enfin son regard sur son frère. « Mais, si tu es venu pour dire quelque chose, je t’en suppli, trouve quelque chose d’original sans quoi je serais obligée d’y retourner et de tuer quelqu’un, parce que je ne peux pas te tuer toi. » D’un geste du menton elle avait designer la porte derrière lui, pour expliciter où est-ce qu’elle devrait retourner. Dans un nouveau soupire elle reposa son regard sur son verre, préférant ignorer son frère. Il était probablement la seule personne devant laquelle elle s’était toujours accorder le droit de craquer et rien qu’à le regarder, elle sentait toutes ses forces la quitter. Elle n’avait pas envie de craquer, sans quoi elle n’était pas sûre de pouvoir retrouver ses forces pour lutter à nouveau.


Dernière édition par Shae-Layne Fleming le Jeu 21 Nov - 14:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ it would lead you back to me ❞ (moses)   ❝ it would lead you back to me ❞ (moses) Icon_minitimeSam 19 Oct - 21:47



i hear the sound of your sadness.
— MOSES FLEMING & SHAE-LAYNE FLEMING —

Time flows, nobody knows, the years go by. Where we go alone from here. Night falls, strange color rolls, my eyes decieve. What is wrong with me ? Deep in the night you think everything's right, tell it to yourself. Say it's just a nightmare, something is telling you, nothing can change where you are again. Why should it matter, your dreams of a child ? Innocence is gone, only fear to play with bases are changing, but nothing is changing the pain. Too late. Two steps I take getting closer, and closer. And one more breath I take sends me further back. Over and over it calls to your soul say it isn't so, emptiness surrounds you. No one can help if the angels refuse to come here.
acceptance ~ mary elizabeth mcglynn.

La funeste nouvelle était arrivée jusqu’à lui. Jusqu’aux hautes murailles de Poudlard et elle en imprégnait dès à présent les pierres des murs : sifflant, lézardant l’asphalte grisâtre de son bureau, les pleurs de Shae-Layne parvenaient à son esprit comme s’ils étaient siens. Comme si elle avait été là, juste là. Le visage fermé, les traits durs, elle n’était pourtant pas la femme la plus démonstratrice qui soit : Moses cependant, avait été le spectateur silencieux de bien de ses états d’âme, à croire qu’elle préférait se livrer au démon sans âme recraché par Azkaban qu’à qui que ce soit d’autre. Il l’avait entendue pleurer, il y a des années de cela, quelques jours avant son mariage avec Silas Hackett, ses sanglots étouffés par son oreiller, par simple peur que leurs parents ne l’entendent. Elle avait cependant, au moins, accepté avec dignité la destinée toute tracée qu’ils avaient eue pour elle, et depuis, Shae n’avait pas arrêté d’avoir la tête haute, le regard froid, et l’allure crispée. La mort d’Isolde ne le concernait pas, il ne se souvenait qu’à peine de l’époque où, heureuse et tout sourire, Shae lui avait présenté cet enfant miracle, sorti de nulle part, des plus profonds secrets de la famille. Jamais son oncle n’avait eu d’égard pour elle, d’abord inintéressante, puis simplement moldue sans la moindre promesse de gloire, l’animosité que Moses aurait pu entretenir pour sa nièce était cependant toujours restée soigneusement coincée au fond de sa gorge. Parce qu’il était évident, même pour un fou sans âme, que dès l’instant où elle avait eu cet enfant dans ses bras, sa sœur avait été décidée à vouer sa vie à n’aimer que cette progéniture faiblarde. Le temps faisant, tout l’équilibre de Shae avait reposé sur l’unique personne de cette gamine sans volonté et d’une naïveté terrifiante, la seule personne pour laquelle un sang Fleming acceptait de subir les sévices d’une autre famille, aussi détestable que celle des Hackett. Oui, dignement, Shae avait accompli chacun de ses devoirs, et même plus encore : ceux de mère venaient de lui être arrachés et seule l’idée d’une Shae-Layne désertée l’agitait tant. Déjà, il venait de passer sa capte autour de ses épaules, ignorant ouvertement les potentielles heures de cours qu’il viendrait à faire manquer à ses élèves – des repas chauds et la possibilité de surveiller de près sa fille, étaient bien les seules choses qu’il retirait de son poste de professeur : les cours, eux, ne représentaient que d’artificielles séances de torture imposées aux esprits les plus facilement brisés. Dans une famille comme celle des Fleming, où le sang palpitant dans leurs veines n’étaient que cette seule richesse les apportant à la vie, il n’y avait guère plus important que l’illusoire cadeau d’être présent en ces jours sombres. Shae avait été là, jour après jour, quand bien même elle ne venait pas, pour amener une parcelle d’éclat lumineux au fond des geôles d’Azkaban, elle avait été celle qui l’avait fait serrer les dents, remuer encore et encore ce désir de vengeance brûlant au fond de ses entrailles ; la moindre des choses, était sans doute d’au moins faire illusion auprès de tout le monde, d’être le réceptacle au chagrin qu’elle attendait tant de cracher au reste du monde. Irrémédiablement, c’était ainsi que cela fonctionnait, un ordre établi quand le vin n’était plus un pansement assez efficace pour cicatriser les plaies au cœur de la jeune femme.

La funeste nouvelle était arrivée jusqu’à lui. Jusqu’aux hautes murailles de Poudlard et elle en imprégnait dès à présent les pierres des murs : sifflant, lézardant l’asphalte grisâtre de son bureau, les pleurs de Shae-Layne parvenaient à son esprit comme s’ils étaient siens. Comme si elle avait été là, juste là. Le visage fermé, les traits durs, elle n’était pourtant pas la femme la plus démonstratrice qui soit : Moses cependant, avait été le spectateur silencieux de bien de ses états d’âme, à croire qu’elle préférait se livrer au démon sans âme recraché par Azkaban qu’à qui que ce soit d’autre. Il l’avait entendue pleurer, il y a des années de cela, quelques jours avant son mariage avec Silas Hackett, ses sanglots étouffés par son oreiller, par simple peur que leurs parents ne l’entendent. Elle avait cependant, au moins, accepté avec dignité la destinée toute tracée qu’ils avaient eue pour elle, et depuis, Shae n’avait pas arrêté d’avoir la tête haute, le regard froid, et l’allure crispée. La mort d’Isolde ne le concernait pas, il ne se souvenait qu’à peine de l’époque où, heureuse et tout sourire, Shae lui avait présenté cet enfant miracle, sorti de nulle part, des plus profonds secrets de la famille. Jamais son oncle n’avait eu d’égard pour elle, d’abord inintéressante, puis simplement moldue sans la moindre promesse de gloire, l’animosité que Moses aurait pu entretenir pour sa nièce était cependant toujours restée soigneusement coincée au fond de sa gorge. Parce qu’il était évident, même pour un fou sans âme, que dès l’instant où elle avait eu cet enfant dans ses bras, sa sœur avait été décidée à vouer sa vie à n’aimer que cette progéniture faiblarde. Le temps faisant, tout l’équilibre de Shae avait reposé sur l’unique personne de cette gamine sans volonté et d’une naïveté terrifiante, la seule personne pour laquelle un sang Fleming acceptait de subir les sévices d’une autre famille, aussi détestable que celle des Hackett. Oui, dignement, Shae avait accompli chacun de ses devoirs, et même plus encore : ceux de mère venaient de lui être arrachés et seule l’idée d’une Shae-Layne désertée l’agitait tant. Déjà, il venait de passer sa capte autour de ses épaules, ignorant ouvertement les potentielles heures de cours qu’il viendrait à faire manquer à ses élèves – des repas chauds et la possibilité de surveiller de près sa fille, étaient bien les seules choses qu’il retirait de son poste de professeur : les cours, eux, ne représentaient que d’artificielles séances de torture imposées aux esprits les plus facilement brisés. Dans une famille comme celle des Fleming, où le sang palpitant dans leurs veines n’étaient que cette seule richesse les apportant à la vie, il n’y avait guère plus important que l’illusoire cadeau d’être présent en ces jours sombres. Shae avait été là, jour après jour, quand bien même elle ne venait pas, pour amener une parcelle d’éclat lumineux au fond des geôles d’Azkaban, elle avait été celle qui l’avait fait serrer les dents, remuer encore et encore ce désir de vengeance brûlant au fond de ses entrailles ; la moindre des choses, était sans doute d’au moins faire illusion auprès de tout le monde, d’être le réceptacle au chagrin qu’elle attendait tant de cracher au reste du monde. Irrémédiablement, c’était ainsi que cela fonctionnait, un ordre établi quand le vin n’était plus un pansement assez efficace pour cicatriser les plaies au cœur de la jeune femme.

D’un pas rapide, il traversa le parc du château, s’étant glissé par la Grande Porte du hall principal sans même arguer un regard en arrière, ou vers la Grande Salle pour s’assurer de la présence de Judith dans les parages. La concernant, il n’avait même pas laissé la moindre recommandation à qui que ce soit, offrant à sa fille quelques onces de liberté le temps qu’il serait loin – liberté illusoire, ils n’en savaient que trop bien tous les deux, depuis leur dernier tête à tête dont l’issue avait été on ne peut plus claire. Déjà trop souvent, Judith s’était escrimée à trahir le peu de confiance que Moses voulait bien placer en elle – si elle continuait sur ces chemins périlleux dont elle ne maîtrisait guère les conséquences, elle en subirait les foudres colériques de son paternel. Ainsi, depuis quelques jours déjà, la jeune fille était entrée dans les rangs, sagement et simplement – une rébellion nouvelle poindrait à nouveau d’ici quelques temps à peine, encore des tentatives qu’il écraserait comme un cafard sous son pied ; pour le moment, pouvait-il au moins partir l’esprit tranquille. Ayant quitté l’enceinte de Poudlard, il transplana aussitôt, pour retrouver l’atmosphère étriquée, épuisante d’une ville qu’il ne connaissait que trop bien. L’Irlande était la terre de leur famille, les semences de leur héritage, Moses n’avait pas remis un pied dans cet endroit depuis quelques temps déjà, sa dernière visite à sa sœur. Elles étaient rares, il aurait voulu les savoir plus régulières cependant, mais alors les promesses qu’il fournissait chaque fois à sa sœur, de ne jamais attenter à la vie de son pitoyable mari pour les miséreux traitements qu’il lui imposait, seraient bien difficiles à tenir. Il doutait, au fond, qu’elle veuille qu’il les respecte vraiment, ou qu’il y ait la moindre chance qu’il risque quelque incrimination pour le meurtre de Silas Hackett dans des temps aussi compliqués que cette guerre. Il était, après tout, un des meilleurs éléments de Poudlard, quand bien même ses instincts étaient parfois trop indépendantistes pour les idéaux Mangemorts auxquels il n’appartenait, finalement plus. Il était désormais loin, le jeune adulte qui avait décidé de vouer sa vie à Lord Voldemort, peut-être avait-il été bien imprudent de s’engager au service d’un sorcier qui ne méritait même pas son attention. Qu’importe – au moins, le Mage Noir lui avait offert la liberté, chose que personne d’autre n’aurait été enclin à lui donner. Sans ralentir son allure, sa cape frôlant le sol froid de cette fin de journée, Moses s’approcha à grands pas de la porte d’entrée de la maison des Hackett : celle-ci était déjà ouverte, sur le spectacle pitoyable d’hypocrites vêtus de noir qui ne larmoyaient qu’à peine en la mémoire de qui que ce soit. Finalement, en ce monde, le seul reproche que l’on pouvait adresser à quelqu’un comme Moses Fleming, c’était de ne pas s’adapter aux us et coutumes de ce monde au point de se grimer de fausse compassion quand il le fallait. C’est d’un regard dédaigneux, qu’il sonda les premiers visages qui se tournèrent vers lui – puis il décida de simplement les ignorer, eux, leurs plats, leurs dialogues murmurés, pour chercher de l’œil sa sœur aînée. Qui n’était pas ici. Dans l’angle d’un champ de vision, il reconnut la haute silhouette de Silas Hackett, se figeant un instant sur place, le Mangemort opta pour l’ignorance. Il savait où était sa sœur, maintenant qu’il avait pris assez de temps pour soigneusement analyser la pitoyable scène de théâtre au milieu de laquelle il se trouvait. A nouveaux en pas vifs, abandonnant sa cape aux bras frêles d’un elfe de maison, il rejoignit la porte de la cuisine, la poussant vivement pour découvrir sa sœur. Seule. Comme depuis qu’elle avait épousé l’infâme Hackett. Shae semblait s’être retirée dans ses propres songes, ceux qui n’appartenaient qu’à elle et qu’en l’instant présent, Moses était bien peu désireux de partager avec elle : cet amour qu’elle avait pu avoir pour Isolde, attachement inexplicable et déplacé pour un être qui n’était pas même le fruit de ses entrailles, il était même incapable d’en ressentir une bribe à l’égard de Judith. Elle ne lui facilitait pas la tâche, de toute manière, et les longues années passées entre les griffes des Détraqueurs avaient simplement transformé toute étincelle d’émotion joyeuse en cendres incandescentes.

Un regard circulaire, silencieux, lui suffit à prendre conscience des dégâts alentours : la cuisine débordait de bons petits plats, fumants ou soigneusement arrangés pour être conservés des jours durant. Pour la triste mère en deuil. C’est un rictus qui glissa, moqueur et sarcastique, aux lèvres fines de Fleming, avant que la jeune femme ne se rende compte de sa présence. « Moses. Rassure-moi, tu n’es pas venu ajouter un plat confectionné par tes soins à cette sublime collection ? » D’un œil, il dévisagea sa sœur : le sarcasme ne lui allait pas au teint, et épaississait encore plus la fatigue sur les traits de son visage. Le sorcier ignorait tout des désastreuses circonstances qui avaient pris la vie de sa nièce, mais il ne doutait pas que, quelque part, les lourds secrets dont Shae était la seule gardienne, n’étaient pas étrangers à toute cette histoire. Bientôt, ce serait la vie de Shae qui serait prise par les mains de Silas Hackett, et le sang des Fleming coulerait par la faute d’un misérable être inférieur. Les lèvres de Moses se retroussèrent d’une expression hostile à cette quelconque idée, alors qu’il faisait son possible pour garder une allure placide à souhait. Arpentant de son œil les compagnies culinaires de sa sœur, il rejoignit l’emplacement d’un verre de vin vide, soigneusement posé ici comme s’il l’avait attendu. S’en saisissant, il arriva à hauteur de sa sœur, s’emparant de la bouteille qui lui servait d’épaule pour pleurer, pour se servir à son tour un de ces mets exquis que Shae appréciait tant dans sa vie. « Mais, si tu es venu pour dire quelque chose, je t’en supplie, trouve quelque chose d’original sans quoi je serais obligée d’y retourner et de tuer quelqu’un, parce que je ne peux pas te tuer toi. » L’alcool coloré dansant dans le verre de cristal fin, Moses observa la danse irisée du liquide pendant un instant, avant qu’un rire soufflé, traduisant une indifférence totale, ne passe ses lèvres. « Tu veux que je les tue pour toi ? » De sa voix monocorde, laissant transparaître l’assurance qu’il pouvait le faire si elle le voulait vraiment, il prononça ces quelques mots en guise de salutation, avant de porter à ses lèvres son verre, d’avaler une infime gorgée d’alcool. Le vin, était bien un met exceptionnel, dont Shae ne savait plus apprécier les arômes à leur juste valeur, tant elle en consommait. A nouveau enfin, toujours debout et droit comme un I, Moses octroya à sa sœur un regard, déposant son verre sur la même table à laquelle elle était affalée. « Tes invités se demandent où tu es. » Ajouta-t-il simplement, alors que l’atmosphère avait été tendue, électrique aussitôt avait-il franchi le seuil de la maison de sa sœur : l’on murmurait sûrement beaucoup de choses sur les Fleming, sur les Hackett, sur les circonstances de la mort de cette pauvre, innocente et inutile Isolde. « Ton mari doit sûrement s’interroger également. » Silas Hackett n’avait pas semblé préoccupé le moins du monde par sa femme, mais il savait d’avance qu’il pourrait lire en Shae, en ses réactions, l’implication tacite qu’avait eu Silas Hackett dans la mort de sa fille. La fille de Shae, cette prunelle qui n’avait eu qu’à elle seule toute l’importance de l’existence de sa sœur entre sa destinée. Peut-être que sans Isolde, Shae finirait par dépérir ici, seule, désemparée, inutile à son tour. Il ne voulait pas ça, pas ça pour quelqu’un comme elle. Il était bien placé pour savoir qu’il y avait tellement plus à tirer du chagrin, de la trahison acerbe de l’existence qui s’écroulait, tout simplement.
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Arabella Fleming
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❝ it would lead you back to me ❞ (moses) Tumblr_noj13obuuI1ruwssto5_250
≡ âge du perso : dix-sept ans.
≡ amoureusement : fiancée, contre sa volonté.
≡ son emploi : étudiante, 7ième année à poudlard.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : 7ième année, elle a déjà 7 buses.
≡ sa baguette : bois de noyer. Elle mesure 20,5 cm et contient une plume de phénix.
≡ son patronus : un panda roux.
≡ son amortencia : l'odeur de la cire à polir les balais, de l'herbre fraichement coupée et cette délicieuse odeur qui caractérise la grande salle de poudlard lors des repas.
MessageSujet: Re: ❝ it would lead you back to me ❞ (moses)   ❝ it would lead you back to me ❞ (moses) Icon_minitimeJeu 21 Nov - 14:04

“ it would lead you back to me ”
Now the pale morning sings of forgotten things
She plays a tune for those who wish to overlook

Moses and Shae-Layne
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Isolde représentait ce que Shae-Layne avait eu de plus cher dans ce monde. Les années passant, elle avait peu à peu perdu ce qui comptait à ses yeux. Elle avait perdu l’homme qu’elle avait été au profit du monstre qu’elle avait été obligée d’épouser, à ses côtés, elle avait été obligée de renoncer à bien des choses. Azkaban lui avait pris son frère et bien vite elle n’avait eu d’intérêt que pour la jeune Isolde et une carrière dans laquelle elle n’avait été que trop peu reconnue. Plus tard, il y avait eu Aodhan, sans doute une nouvelle erreur dans sa vie, renouer avec lui ne l’avait menée à rien. Elle l’avait trahit pour sauver la vie d’Isolde, lui il n’avait rien fait pour empêcher qu’on ne la tue. Lui et son maudit ordre du phénix, il fallait croire que l’Ordre n’avait pas autant de valeur qu’il voulait bien l’entendre. Ils n’avaient apparemment que faire des dommages collatéraux. Isolde n’était qu’une enfant. Une moldue qui plus est, si ça n’avait pas été la pleine lune ce soir là, elle n’aurait pas représenté la moindre menace, elle ne méritait pas un tel sort. Elle n’était pas responsable de ses actes et Shae-Layne avait appris durant toutes les années où elle avait du gérer la lycanthropie de sa fille, qu’il y avait des moyens moins violents, moins destructeurs pour gérer un loup-garou. Eux qui se prétendaient bons, meilleurs que les mangemorts, qui pensaient valoir mieux que des meurtrier, ils auraient dû savoir qu’il y avait quelqu’un en dessous de la bête. Il fallait croire que ce détail leur avait échappé. Bien que son allégence aille aux mangemorts, depuis toujours, elle n’avait eu jusqu’à présent aucune animosité envers l’ordre du phénix, la preuve avait été sa relation avec Aodhan, elle avait su qu’il était dans l’ordre du phénix et ça n’avait posé aucun problème pour elle. Ce n’était plus la même chose à présent. Elle avait cru que leur victoire aurait pu être une bonne chose, pour Isolde, elle savait au fond d’elle que si les mangemorts venaient à gagner cette guerre, tôt ou tard, ils chercheraient à se débarrasser des cracmols, tout comme ils s’acharnaient à se débarrasser des sang-de-bourbes. Aujourd’hui, ça n’avait plus d’importance, elle n’avait plus Isolde, plus personne à protéger et depuis que son enfant lui avait été arrachée par l’ordre du phénix, elle les méprisait suffisamment pour espérer que chacun d’entre eux paient pour ce qu’ils avaient fait à sa fille, elle en voulait à ceux qui avaient été présents ce soir là, mais elle en voulait également à tous ceux qui portaient le drapeau de l’ordre du phénix. Elle était en colère, elle avait rapidement laissé de côté le chagrin et la dépression pour ne garder que la haine. Elle était triste, dévastée, mais elle n’avait en rien l’intention de se laisser abattre et de se noyer dans la dépression, elle avait d’autres objectifs pour l’heure, elle voulait se venger, c’était la seule chose qui motivait son existence et déjà, au ministère de la magie, elle avait commencé à chercher les dossiers qui pourraient l’intéresser. Elle avait l’impression de perdre son temps là chez elle, à écouter les gens qui lui présentaient des condoléances dont elle se fichait complètement, quoi qu’ils puissent dire, ça n’apaiserait en rien tout ce qu’elle pouvait ressentir en cet instant. Elle n’avait pas la moindre envie d’écouter tout ces gens, leurs excuses, leur pseudo compassion qui l’étouffait plus qu’autre chose. De plus, elle n’avait pas envie de rester dans la même pièce que son cher et tendre époux, celui-là même qui était également responsable de la mort de leur enfant et qui se perdait dans d’absurdes faux semblants. Lui aussi, il finirait par payer pour ce qu’il avait fait, ça ne faisait aucun doute pour elle, elle finirait par obtenir sa vengeance, elle le méritait, Isolde le méritait. Elle lui avait fait confiance, elle l’avait aimé comme un père – ce qu’il n’avait jamais été capable de lui rendre. Elle lui faisait confiance et il l’avait trahie, il l’avait presque tuée de ses propres mains. Il n’avait que faire de cette enfant, elle n’en avait pas douté, depuis des années elle avait compris qu’il se fichait bien du sort d’Isolde, qu’il ne la considérait pas comme sa fille tout comme elle savait qu’il ne ressentait rien, ni peine ni culpabilité quant à la mort de la jeune femme.

Elle avait bien vite trouvé refuge dans la cuisine, afin de fuir tous ces gens avec qui elle n’avait, de toute évidence, pas la moindre envie de rester. Elle était mieux seule, après tout, on disait souvent que l’on été mieux seul que mal accompagné et elle savait que dans la pièce voisine, elle ne saurait trouver bonne compagnie. Quoi qu’ils puissent dire, là de l’autre côté de cette porte, personne n’était vraiment en mesure de la comprendre. Elle ne voulait même pas qu’on essaie de la comprendre, elle voulait simplement qu’on la laisse tranquille. Elle s’était dit qu’avec un peu de chance, personne ne viendrait la chercher dans la cuisine et si quelqu’un qu’elle n’avait pas envie de voir venait jusqu’ici, elle trouverait bien un moyen de s’éclipser vers une autre pièce où personne cette fois ne viendrait. S’il fallait qu’elle aille s’enfermer dans l’une des salles de bains du manoir, elle le ferait, elle pouvait sans soucis rester enfermée dans une pièce jusqu’à ce qu’on quitte sa maison. Bien vite quand tout le monde serait parti, elle dirait aux elfes de maison de se débarrasser de tous ces plats qui envahissaient sa cuisine. Elle était en deuil certes, mais elle n’avait pas besoin qu’on lui offre des plats, qui de toute façon, n’avaient pas été préparés personnellement par les sorciers et sorcières qui squattait son salon. Elle avait ses propres elfes de maison pour la cuisine, ainsi, elle n’avait absolument pas besoin de ces stupides offrandes, ils pouvaient bien se garder tous leurs plats, au même titre qu’ils pouvaient parfaitement garder leurs condoléances absurdes. Le seul vrai réconfort qu’elle arrivait à trouver, c’était celui offert par ses bouteilles de vin, Depuis des années déjà elle avait tendance à en abuser parfois un peu trop. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour échapper à tout ce qu’elle n’arrivait pas à supporter dans son quotidien et, suite à son mariage avec Silas Hackett, ces choses étaient bien plus nombreuses qu’on ne pourrait l’imaginer. Bien qu’elle ait parfois tendance à boire un peu trop de vin, elle savait rester raisonnable et elle avait, de toute évidence, une forte résistance à l’alcool. Elle n’avait aucun problème d’alcoolisme et elle se plaisait à croire qu’elle n’en aurait jamais, ô combien elle noyait son chagrin dans les bouteilles d’alcool. Elle se savait ou du moins, elle se croyait, bien trop noble pour finir comme une pathétique ivrogne, même si, boire plus que de raison, pourrait certainement lui permettre d’oublier, au moins un court instant, qu’elle avait perdu son enfant, elle valait mieux que ça de toute évidence, ou, elle préférait chercher à se venger plutôt que d’essayer d’oublier ce qui lui était arrivé, de toute façon, à moins d’un sortilège d’oubliettes, elle ne pourrait jamais oublier. Isolde était le centre de sa vie, elle était devenue sa raison d’exister. Depuis le jour où elle la petite fille était entrée dans sa vie, Shae-Layne, s’était juré de la protéger et de l’aimer comme s’il s’agissait de sa propre enfant. Elle avait, de toute évidence, bien trop souvent échoué. Elle n’avait pas su protéger Isolde comme elle l’aurait du, ce soir là où elle s’était faite mordre par un loup-garou à l’intérieur même de leur maison, elle n’était pas arrivée à temps, trop occupée à partager avec son époux une énième dispute. Toutes les fois où elle était restée près d’elle, où elle s’était assurée qu’elle ne s’échappe pas durant les soirs de pleine lune, ça n’avait pas été suffisant pour réparer sa négligence de ce fameux soir. Maintenant, plus rien ne pourrait jamais réparer ses erreurs, elle avait été incapable d’éviter à sa fille de mourir, c’était pourtant son rôle en tant que mère que de protéger son enfant de tous les dangers. Elle faisait partie de ceux qui pensaient qu’aucun parent ne devrait avoir à survivre à ses enfants et pourtant, elle, elle était encore là alors qu’Isolde avait été, quelques heures plus tôt enterrée dans le cimetière de la petite ville de Peakshire. Shae-Layne était encore là, vivante, ou du moins, elle s’efforcer de survivre bien qu’elle ait, définitivement l’impression d’avoir perdu tout le sens de son existence.

La porte de la cuisine avait finie par s’ouvrir, elle ne pu s’empêcher de râler en son fort intérieur, elle avait l’impression que personne ne voulait bien lui accorder quelques minutes de repris. Elle aurait définitivement du préférer la salle de bain à la cuisine. Malgré tout, elle senti un léger poids quitter son cœur douloureux quand elle aperçu son frère cadet. Elle ne pensait pas qu’il viendrait. Il était occupé à Poudlard et elle n’était même pas sûre que la nouvelle soit parvenue jusqu’à lui. C’était trop récent et elle n’avait guère pris le temps de lui envoyer elle-même une missive pour l’informer de sa perte. Elle ne savait pas qui avait prévenu son frère, mais il était bien la seule personne qu’elle avait envie de voir en cet instant. C’était bien souvent le cas, Moses était l’une des rares personnes dont elle appréciait la compagnie. Il n’était pas le plus bavard des hommes, Azkaban l’avait laissé très sombre et elle était sûre que nombreux étaient ceux qui le pensait devenu complètement fou après toutes ses années derrière les barreaux. Cependant, il était son frère, elle l’aimait comme elle l’avait toujours aimé, elle n’avait jamais pu se résoudre à l’abandonner à Azkaban comme d’autres se seraient contenté de le faire. Elle était venue, elle lui avait rendu visite, elle lui avait fait comprendre que même s’il était derrière les barreaux, elle ne l’oubliait pas. Il avait été plus courageux que bien des fidèles de Voldemort, il ne s’était pas caché comme un lâche quand le seigneur des ténèbres était tombé, trop nombreux étaient ceux qui avaient agit de la sorte, elle la première. Une preuve de lâcheté qu’elle n’avait aucune raison de nier, elle n’aurait pas survécu à Azkaban et elle tenait à sa vie plus qu’à l’honneur de porter la marque des ténèbres sur son avant-bras. Moses avait bien plus de courage que la plupart des mangemorts, il n’avait pas volé sa place à Gryffondor. Peut-être que c’était elle qui avait tendance à l’idéaliser, ou selon son propre avis, les autres qui n’arrivaient pas à le voir tel qu’il était, simplement parce que son histoire était entachée de trop nombreuses années passées derrières les barreaux d’Azkaban. Elle l’observa du coin de l’œil alors qu’il se servait également un verre de vin. « Ce serait très mal vu. » Ce qu’il avait perdu à Azkaban, c’était sans doute une partie de l’éducation Fleming. Savoir se comporter en société, c’était quelque chose que sa mère avait su parfaire dans son éducation à elle, parce qu’elle était une femme et que chez les Fleming ça revenait un peu à soit belle et tais-toi. Shae-Layne avait beau être très fière de sa famille, il y avait bien des valeurs qu’elle était incapable de respecter, cependant, elle savait que sortir de sa cuisine pour aller tuer ses invités, des sorciers de sang-pur pour la plupart, si ce n’est tous, ce serait vraiment un affront. Lentement, elle avala une nouvelle gorgée de vin avant de laisser échapper un léger rictus, bien ironique. « La plupart ne sont là que pour la dégustation, je suppose que la plupart d’entre eux se fichent bien de ma fille, elle n’était qu’une cracmolle après tout. » Nombreux devaient être ceux qui pensaient ainsi, eux les sorciers de sang-purs, si prétentieux, si fiers de leur magie, ils n’avaient que faire d’une malheureuse cracmolle, certains devaient se dire, que c’était mieux ainsi, au moins, elle avait fini de souiller l’arbre généalogique de la famille Fleming. L’évocation de son mari résonna dans ses oreilles pour réveiller la douleur de son corps. Elle sentit sa mâchoire se crisper, l’étreinte de ses doigts autour de son verre se fit bien plus forte. « Mon mari n’en a que faire de moi. Il n’y a que sa maudite personne qui l’intéresse. » Elle le détestait depuis des années, presque depuis toujours, mais à présent, elle ne lui souhaitait plus que de mourir dans d’atroce souffrances, rien au monde ne lui ferait plus plaisir que de le tuer de ses propres mains. « S’il pouvait s’étouffer avec ces stupides plats … » Elle laissa échapper un léger soupire avant de relâcher légèrement la pression sur son verre, comme si elle avait senti qu’il n’allait pas tarder à se briser entre ses doigts. Jamais elle n’avait ressentit autant de haine pour quelqu’un durant les nombreuses années de sa vie, à présent pourtant, elle en avait à revendre de la haine.
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