Elwood était sans doute doué pour avoir des idées toujours plus stupides les unes que les autres. Il ne pouvait certainement pas blâmer ses nombreuses années passées à Azkaban pour ça. Il avait toujours été très doué pour ce qui était de trouvé des idées stupides, il ne pouvait pas le nier. Là pourtant, il avait l’impression d’avoir battu les records. Il avait longtemps agit en se fichant des conséquences, en d’autres temps, quand il était encore jeune, un peu trop inconscient et que les responsabilités étaient encore bien loin de lui. Une époque qu’il regrettait, en définitive. Aussi bien parce qu’elle n’était pas entachée par les années qu’il avait passé à Azkaban que parce qu’il avait le droit de ne pas prendre ses responsabilités en mains, parce que ce qu’il pouvait bien faire n’avait que très peu de conséquences, parce qu’il était entouré de sa famille et qu’en plus il n’avait pas à se soucier de cette guerre qui en ce moment causait bien des ravages. Il avait bien de raisons de regretter cette époque. Mais de toute évidence, se dire que c’était mieux avant, ça ne changerait rien aux choses qui étaient en train de se dérouler devant ses yeux. Ces choses qu’il laissait faire parce qu’il n’avait pas la moindre envie de s’impliquer dans quoi que ce soit. Dans cette guerre ou dans la vie d’un fils dont il avait appris, trop récemment l’existence. Ce n’était pas la faute du petit garçon, il ne méritait pas que son père – tout fraichement rencontré – ne le blâme pour tout ça. C’était de la faute de Lyse qui avait jugé bon de lui cacher la nouvelle pour s’enfuir en France, c’était de la faute de sa très chère sœur jumelle, qui avait décidé de faire en sorte qu’il soit mis en prison à sa place. Evidemment, ça aurait été plus simple si Elwood n’avait jamais mis les pieds à Azkaban. Il aurait appris la grossesse de Lyse, ils se seraient mariés, ils auraient eu un enfant et aurait été heureux à la façon des contes de fées, au moins jusqu’à cette guerre. Le scénario idéal en somme. L’autre aurait été que même derrière les barreaux de cette immonde prison ou ne serait-ce que pendant son procès (si elle n’avait pas voulu venir jusqu’à Azkaban, il pouvait presque comprendre, ce n’était pas forcément l’endroit rêver où se rendre), elle lui apprenne qu’elle était enceinte, là il aurait su qu’il avait un enfant et sûrement que ça l’aurait aidé à tenir pendant toutes ses années ou trop souvent il avait perdu toute raison de se battre. Mais elle n’avait pas jugé bon d’agir ainsi. Elle avait préféré attendre non pas qu’il sorte d’Azkaban pour lui annoncer la nouvelle (scénario qui après tout aurait presque pu bien passer et conduire vers un happy ending), mais six mois après sa sortie de prison. Six mois pendant lesquels il avait largement eu le temps de renforcer la rancœur qu’il avait commencé à nourrir pour elle à Azkaban, quand il avait compris qu’elle l’avait plus ou moins laissé tomber. Sans doute que si elle l’avait attendu à sa sortie de prison, il aurait pu passer l’éponge sur ça, mais non, elle lui avait laissé six long mois pour apprendre à la détester alors même qu’à une époque il avait été prêt à l’épouser. Malheureusement pour elle, il avait la rancœur la difficile et lui pardonner de l’avoir laissé tomber et de lui avoir caché l’existence se son fils pendant tout ce temps, c’était particulièrement difficile à accepter. Aujourd’hui pour enfoncer le clou elle s’acharnait à rester à Poudlard, certes, il n’avait pas l’intention de lui dire clairement de quitter le château (quoi que l’idée s’imposait de plus en plus à son esprit), mais il avait essayé, à sa façon – pas la meilleure sans doute – de lui suggérer que c’était une mauvaise idée pour sorcière d’ascendance moldue de rester à Poudlard. Tant d’éléments qui faisaient que finalement, renouer un vrai contact entre eux, semblable à ce qu’ils avaient pu avoir par le passé, ça semblait considérablement compromis. Il ne voulait pas qu’elle meurt dans ce château, il ne cherchait pas une quelconque vengeance contre elle et sans doute qu’il tenait plus à elle qu’il ne voulait bien l’admettre. En définitive c’était compliqué, mais s’il ne se sentait pas de faire quelques efforts que ce soit pour elle (quoi qu’il en faisait quand même beaucoup selon lui), il se devait d’en faire pour leur fils, c’est pourquoi il avait pris la décision stupide de passer une journée avec lui.
C’était stupide et il ne le réalisait que maintenant, alors qu’il était sur le point de le rejoindre. Il n’était pas prêt, il sortait tout juste d’Azkaban, c’était à peine s’il parvenait à rester patient face aux mangemorts qui pouvaient facilement le tuer ou le renvoyer à Azkaban s’il avait le malheur de s’énerver contre eux, alors un enfant face à qui il ne craignait absolument rien. Ça pouvait être compliqué. Azkaban l’avait beaucoup changé, beaucoup trop sans doute, aujourd’hui en plus d’être particulièrement impatient, il était colérique ce qui n’arrangeait en rien les choses. Il ne pourrait pas faire un bon père pas aujourd’hui en tout cas. Jamais finalement. Malgré ce que pouvait en penser Blodwyn, il ne ferait pas un bon père, il n’en avait pas les capacités. Blodwyn. Elle croyait un peu trop en lui sans doute. Il ne savait pas pourquoi. Enfin, mieux valait qu’il évite de penser à Blodwyn avant d’aller voir son fils. Elle était partie, jute partie en lui laissant un petit mot et rien d’autre. Il avait voulu l’aider, il avait fait des efforts pour ça et elle était partie en laissant un mot. Génial. Il devait avoir la poisse avec les gens qui croisaient son quotidien, ils finissaient toujours par partir en le laissant en plan. Il avait l’impression que ce n’était qu’une question de temps à présent avant qu’Alice ne s’en aille également. Finalement, c’était Cedrella qui avait eu raison, ce soir là avant qu’elle ne parte elle aussi, quand elle lui avait dit qu’il finirait par être vraiment seul. C’était peut-être parce qu’il avait senti qu’inévitablement, c’était en train de lui tomber dessus, qu’il avait pensé que c’était le bon moment d’essayer de construire quelque chose avec son fils. Si tout le monde le laissait en plan, au moins, il aurait toujours son fils, à moins qu’il n’arrive à tout foutre en l’air jusqu’à ce que ce dernier finisse par le détester. Il était doué pour ça aussi. C’était ce qui était arrivé avec Meera-Louise, il avait fait le con et maintenant elle devait sans doute le détester. Forcément, il fallait croire que lui dire qu’il était désolé c’était trop pour lui. S’excuser, ça aurait du être une chose simple, parce que finalement, il savait bien qu’il avait merdé quelque part et pourtant, son orgueil l’empêchait d’agir ainsi. Il pouvait être fier, il méritait vraiment bien sa place dans la maison de Salazar Serpentard. Si en plus il avait été de sang-pur, il aurait été vraiment parfait, il aurait presque pu rejoindre l’armée du seigneur des ténèbres aux côtés de sa sœur. Enfin, à ce niveau là en fait, il préférait encore mourir que de devenir comme eux. C’était sans doute plus simple de rester enfermé dans une librairie à regarder les gens se faire tuer ou capturer, à travers les stores de la boutique sans jamais agir. Il pouvait la chérir sa liberté, elle ne lui apportait finalement pas grand-chose. Mais comme il le disait un peu trop souvent, il était libre et c’était déjà ça. Déjà ça. Foutaise, à quoi bon être libre si tout ce qu’il avait eu un jour, tout ce qu’il avait réussi à trouver ou à retrouver après Azkaban lui filait inlassablement entre les doigts ? Il commençait à ne plus vraiment savoir et les départs très récents de Blodwyn et de Cedrella n’appuyait que trop bien ses doutes. Alors, il y avait toujours son fils Cayden et il était grand temps de faire des efforts pour ne pas le perdre lui aussi. C’était le but visé aujourd’hui. C’était pour ça qu’il avait pris cette décision et même si ça paraissait fou et stupide, il ne pouvait plus faire marche arrière.
Son fils était à présent à ses côtés, Lyse lui faisait suffisamment confiance pour le lui confier, elle était définitivement naïve selon lui. Mais il ferait en sorte de ne pas briser sa confiance, parce que c’était quelque chose que lui – contrairement à elle – il n’avait jamais fait. Elle pouvait lui faire confiance, comme elle avait toujours pu lui faire confiance. Sans doute qu’après un bon verre de whisky il aurait presque pu y croire avec sincérité. Mais il avait son fils avec lui avec il n’était pas question de toucher aux bouteilles d’alcool. Il n’était pas un alcoolique chronique, mais il avait quand même trop souvent tendance à abusé de l’alcool pour tenter d’oublier tout ce qui pouvait hanter ses songes et qu’il résumait aisément en un seul mot : Azkaban. Il n’était pas non plus question de rester à Pré-Au-Lard, il y avait définitivement trop de mangemorts là-bas alors il ne voulait pas que son fils traine au beau milieu des mangemorts. C’est pourquoi il avait opté pour passer la journée au milieu du monde moldu. C’était un monde qu’il avait appris à connaitre aux côtés de Lyse, qu’il avait souvent fréquenté puisqu’elle était issue de ce monde et puis, il avait suivit les cours d’études des moldus à Poudlard. Une option qui selon lui, lui serait plus utile que la divination, beaucoup de gens étaient d’accord pour dire que la divination ça ne servait à rien. Il connaissait donc suffisamment bien l’univers pour passer toute une journée, en compagnie de son fils, entouré de moldus. Il pouvait être satisfait de lui la communication passait assez bien entre le petit garçon et lui-même, il était plus obéissant qu’il aurait pu le croire. Peut-être que sa mère qui avait explicitement demandé de se tenir à carreaux, ou alors peut-être que c’était lui qui était un peu trop intimidant pour qu’il envisage de lui désobéir. Il n’en savait rien et ce n’était pas grave, tout ce qui comptait, c’était que ça se passait bien. L’après midi suivait son cours quand ils passèrent devant un parc pour enfant. L’endroit rêvé pour un gosse. Il y avait tout un tas de jeux et des bancs pour des parents, vraiment l’endroit rêvé selon Elwood. Forcément, passer une journée entière avec un enfant dynamique et plein de vie quand on a passé quatre ans enfermé à Azkaban et neuf mois à vendre des bouquins dans une librairie ce n’était pas de tout repos. Dans le parc c’était bien. Il pu se poser sur un banc pendant que Cayden lui s’amusait avec toute sorte de jeux et évidement, il le surveillait avec beaucoup d’attention, parce qu’il se devait d’être à la hauteur de la tâche. Le regard posé sur le garçon, il ne pouvait s’empêcher de sourire, parce que c’était beaucoup plus agréable comme journée que ce qu’il avait envisagé, il avait beau avoir eu très peur de ce qui allait se passer, il était finalement plutôt satisfait et même content d’être là. Avec son fils. C’était bizarre de se dire qu’il avait un fils de quatre ans dont il ne connaissait l’existence que depuis trois mois, mais il était bien obligé de l’admettre puisque tel était le cas. Soudain son regard se posa sur une autre silhouette, une personne lui étant bizarrement familière et qui venait d’entrer dans le parc alors qu’elle passait à côté de son banc, il ne pu s’empêcher de froncer les sourcils, il ne s’attendait pas à la voir ici. « Meera-Lou ? » Meera-Louise. Maintenant qu’ils étaient en froid le surnom n’était peut-être plus adapté. Il ne l’avait jamais été, elle n’avait eu de cesse de râler après ce surnom, mais comme il était du genre carrément chiant, lui, il s’y était accroché et aujourd’hui s’en débarrasser c’était plus compliqué que ça en avait l’air. Enfin, elle avait l’habitude maintenant sans doute. Sans doute qu’elle aurait plus vite tendance à relever le fait qu’il était dans un parc pour enfant que la façon dont il l’avait appelée. Parce qu’elle ne savait pas qu’il avait un fils et finalement, ancien détenu à Azkaban, sans enfant, sans un parc pour enfant, ça pouvait facilement sembler très bizarre.
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Sujet: Re: ❝ don't let me go ❞ (ft.meera-louise) Mar 4 Juin - 18:21
“ what was before, we see once more ”
we are only human, and the gods have fashioned us for love. That is our great glory, and our great tragedy..
« Bran! » Pas de réponse. Meera-Louise s'enfonça dans la salle de jeu et dévisagea un à un chacun des enfants qui étaient sous sa protection. Une petite fille qui jouait à faire de fausses potions magiques soutint son regard avec un petit sourire timide. « Je crois qu'il est dans la cabane, madame. » Les lèvres de la jeune femme s'étirèrent, attendrie. « Merci Tasha et appelles moi Meera. » Elle caressa les cheveux de la fillette du bout des doigts et s'approcha de la « cabane » en question. Construite par les enfants au beau milieu de la grande pièce elle était faite de draps en tous genre et Meera-Louise ignorait souvent tout de ce que faisaient les jeunes et les moins jeunes à l'intérieur. Trop grande pour rentrer entièrement, elle s'accroupit et écarta délicatement le tissus qui recouvrait l'entrée de la tente. Il ne lui fut pas difficile de trouver le petit garçon assis seul dans un coin, essayant de se cacher avec les coussins et draps qui se trouvaient à l'intérieur. Meera resta à bonne distance pour ne pas l'effrayer. « Bran, tu veux bien venir avec moi? » fit-elle doucement. Lui en revanche répondit d'un hochement violent de la tête. « S'il te plaît. Je voudrais te faire un cadeau, mais pour ça j'ai besoin que tu viennes avec moi pour savoir quoi choisir. » Pas de réponse. « On ira dans le magasin que tu veux, on peut aller à Londres. » Londres, la ville natale du garçon, elle n'avait pas oublié. Lui non plus puisque ses yeux se relevèrent vers elle, brillants. « Aller, viens. » Elle lui tendit une main qu'il accepta de prendre non sans une certaine timidité et elle parvint à lui faire quitter, et la tente, et la maison. Certains de ses collaborateurs n'étaient pas particulièrement favorables à ce qu'elle emmène les enfants dehors. Mais à ses yeux leur place était tout autant dans un parc ou un jardin qu'à l'intérieur. La plupart avaient déjà tant perdu et elle voulait les rendre le plus heureux possible. Bran, nouvel orphelin se montrait plus difficile que les autres, aussi elle voulait faire quelque chose de spécial avec lui. C'est par la poudre de cheminette qu'ils se rendirent à Londres, sur le chemin de Traverse qu'ils quittèrent néanmoins rapidement. Elle n'était pas complètement inconsciente non plus et elle ne souhaitait pas prendre de risque inutile en mettant les enfants à la portée des Mangemorts. C'est pour la plupart par la main de ceux-ci que les orphelins avaient perdu leur parents.
Pendant tout le trajet, la sorcière avait fait bien attention à garder la main de Bran dans la sienne. Non pas qu'elle ne lui faisait pas confiance, mais elle ne voulait pas tenter le diable. Elle ne le connaissait que depuis un petit mois, mais le garçon semblait assez impulsif. Il refusait aussi généralement qu'on l'approche, ce qui expliquait qu'elle considère en fait comme un exploit le fait qu'il ait accepté de la suivre docilement. Enfin docilement..Puisqu'elle lui tenait la main donc elle le sentait qui tentait parfois de s'éloigner ou de la tirer dans un sens où un autre pour visiter la ville qu'il devait bien connaître. Mais Meera-Louise savait où ils devaient aller et elle ne comptait pas laisser un gamin faire sa loi. En arrivant à Londres, il avait décidé qu'il voulait un balais-jouet, caprice qu'elle avait accepté malgré le coût de l'objet et le fait qu'il y en avait déjà cinq chez elle. Si c'était ce qu'il lui fallait, elle le lui achèterait, l'argent ne lui manquait de toute façon pas. Ayant décidé d'éviter le chemin de traverse il lui fallait les guider à travers Londres qu'elle aussi connaissait comme sa poche jusqu'à une boutique sorcière logée au fond d'une ruelle. Elle avait prit soin d'éviter l'ancien quartier de Bran, pouvant imaginer à quel point ce serait difficile pour lui de revoir la maison dans laquelle il ne pouvait plus aller. Toutefois ils n'étaient pas bien loin de chez lui et elle pouvait sentir l'enfant se tendre. Se voulant rassurante Meera resserra son étreinte sur sa paume et l'entraîna à sa suite dans la boutique. Elle le laissa prendre son temps pour choisir. Puisqu'elle avait cédé, elle céderait jusqu'au bout. Comme pour l'embêter, il prit le modèle le plus cher, mais elle ne broncha pas. Bientôt il irait à Poudlard, tout ce qu'elle voulait c'était égayer un peu ses journées. Et quant il partirai, le balais-jouet pourrai être utilisé par ses camarades de l'orphelinat. Relâchant son attention quelques instants pour payer, Meera-Louise ne vit pas le petit garçon se glisser vers la sortie et remonter la ruelle en courant. Ce n'est que lorsqu'elle se retourna pour lui tendre le baquet, qu'elle remarqua affolée son absence. Elle s'élança à sa suite hors du magasin puis de la ruelle courant à en perdre haleine pour retrouver sa trace. Elle connaissait Londres, certes, mais la ville était bien trop grande pour qu'elle retrouve sans le moindre mal un enfant qui connaissait les lieux et ne souhaitait pas être trouvé. Elle savait pourtant qu'il risquait fortement de vouloir retourner chez lui, ou du moins près de chez lui et elle n'hésita pas quant au chemin à suivre. Bientôt elle aperçut sa silhouette au bout de la rue et elle accéléra le pas. « Bran! » eut-elle l'erreur de crie. Il fut loin d'avoir la réaction qu'elle attendait car il bifurqua brusquement et ne ralentit pas le moins du monde. Elle soupira devant sa propre sottise. Mais l'ayant en vue, elle ne craignait plus grand chose, elle finirai bien par le rattraper. C'est aux portes d'un parc qu'il finit par s'arrêter essoufflé. « Bran, ne refais plus jamais ça. » dit-elle sur un ton calme, mais autoritaire. Il la regarda l'air dépité et elle s'abaissa à sa hauteur. « Où voulais-tu aller comme ça? » Il ne semblait pas vouloir aller chez lui, ou alors elle-même avait oublié où il habitait. « Chez Nan. » La jeune femme haussa un sourcil. « Ta grand-mère? » Il hocha la tête. Elle se serait frappée. Elle avait complètement oublié que Bran n'était pas totalement seul, il avait une grand-mère malade qui habitait à Londres. Elle ne pouvait pas s'en occuper aussi il avait été confié à Meera-Louise, mais elle aurait du savoir qu'il voudrait voir le seul membre restant de sa famille. Elle aurait du y penser et l'emmener d'elle-même. Maintenant qu'elle s'en souvenait, il lui semblait que Nan n'habitait pas bien loin de là. « Tu veux aller lui rendre visite? » Nouvel hochement de tête approbateur. Attrapant la main du garçon, elle le laissa la guider jusqu'à un immeuble modeste avec vue sur le parc et elle le laissa timidement sonner à la porte de l'appartement du deuxième étage. Sa moldue de grand-mère vint ouvrir apparemment peu surprise de revoir son petit-fils. Meera proposa de les laisser seuls un moment, faisant néanmoins promettre à Bran de revenir avec elle ensuite sans montrer la moindre opposition.
Elle était donc seule dans un quartier qu'elle ne connaissait que moyennement, n'ayant pour seul repère que le parc près duquel Bran s'était arrêté. Elle pouvait tout à fait se trouver un coin tranquille où transplaner vers d'autres endroits de Londres, ou vers Wolverhampton et la grande demeure qui lui appartenait là-bas, mais elle jugea préférable de ne pas trop s'éloigner. Il faisait beau, ou du moins pas trop mauvais et se promener dans le jardin ne lui semblait pas être une mauvaise idée. S'il lui plaisait, elle pourrait peut-être emmener un groupe d'enfants là-bas pour un après-midi une fois de temps en temps, même si elle pouvait tout autant le faire dans sa ville natale. D'enfants le parc ne manquait pas, le parc leur semblait même réservé, mais Meera-Louise n'était pas dérangée le moins du monde par les cris de ceux-ci. Elle était habituée après tout. Décidant de faire un tour du parc pou voir ce qu'il valait plutôt que de s'asseoir directement, la jeune femme ne faisait pas trop attention aux diverses personnes qui s'y trouvaient. Elle ne s'attendait à voir personne de sa connaissance ici. Peu de ses amis avaient des enfants et peu les promenaient dans des parcs moldus. Aussi elle fut très surprise d'entendre une voix familière l'interpeller. Avec un surnom qui plus est. Son surnom. Elle se retourna brusquement vers le jeune homme qu'elle n'avait nullement besoin de voir pour reconnaître. Automatiquement ses sourcils se froncèrent, elle était bien trop rancunière pour oublier si facilement qu'ils étaient en froid et surtout que c'était lui qui était en tord. Mais sa rancune ne pouvait effacer sa surprise et alors qu'elle aurait probablement du l'ignorer elle ne pu s'empêcher de lui adresser la parole. « Qu'est-ce que tu fais là? » Pas de salut, pas de formule de politesse, elle ne prenait même pas de ses nouvelles. Elle ne comprenait juste pas ce qu'il faisait lui dans un parc pour enfant. Il n'avait pas d'enfant à ce qu'elle sache. Comment aurait-il pu? Il avait passé quatre ans à Azkaban et si sa fiancé de l'époque avait été enceinte, elle l'aurait su..non? Oui forcément, parce qu'ils s'étaient parlés depuis sa sortie et jamais Elwood n'avait mentionné le fait d'avoir un enfant. Donc non, ça devait être autre chose c'était forcément autre chose. Elle pouvait arrêter de paniquer. « Oh et Meera-Louise s'il te plaît. » se souvint-elle brusquement, ne se montrant toutefois pas aussi amicale que d'habitude. En même temps d'habitude ils n'étaient pas en froid, parce que d'habitude il ne lui disait pas qu'elle n'était personne. Secrètement, elle avait espéré qu'il revienne vers elle s'excuser, mais il était bien trop fier pour ça, il l'avait toujours été et Azkaban n'avait pas su arranger les mauvais traits de son caractère.
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
Sujet: Re: ❝ don't let me go ❞ (ft.meera-louise) Mer 5 Juin - 15:40
“ what was before, we see once more ”
we're pulling apart and coming together again and again, we're growing apart but we pull it together.
Depuis qu’il était sorti d’Azkaban, le sorcier avait vu bien des choses changer dans sa vie. Rien n’était comme avant et il avait vite compris que, malgré l’espoir auquel il s’était accroché pendant ces quatre longues années, plus jamais sa vie ne serait ce qu’elle avait été avant. Ce qu’il s’était efforcé de construire, jour après jour, pendant de nombreuses années. Tout ça, ce n’était plus que des cendres volant au gré du vent. Il avait tout perdu pendant ces longues années passées derrière les barreaux et ce n’était certainement pas cette fichue guerre qui lui permettrait de tout reconstruire. Il perdait tout, petit à petit, tout ce qu’il avait pu retrouver après Azkaban, ça lui échappait à nouveau, happé par cette guerre qui ne cessait de tout détruire. Maintenant il n’avait plus qu’une librairie, Alice et un fils dont il ignorait tout. C’était compliqué. Sans doute qu’à une époque, ça l’aurait été beaucoup moins, avoir des enfants ça faisait parti des choses qu’il voulait, un jour, quand il serait marié, qu’il serait officiellement auror. Toutes ces choses qu’il n’avait jamais eues finalement. Son mariage était tombé à l’eau en un rien de temps, sa carrière d’auror n’en parlons pas, alors les enfants, quand il était sorti d’Azkaban ça ne faisait définitivement plus parti de ses projets. La guerre n’avait en rien arrangé son point de vu la dessus. Le monde était en guerre et lui il était libraire au fond d’une petite boutique à pré-au-lard. Célibataire qui plus est et certainement pas à la recherche d’une relation stable. L’existence de son fils, ça lui était tombé dessus sans qu’il n’ait rien prévu. Ce jour dans la librairie, quand Lyse était venue, après six mois – sans compter les quatre années à Azkaban – de silence complet. Elle s’était pointée là, main dans la main avec un enfant qu’il avait d’abord cru issu d’une autre union, quatre ans environ, il s’était dit qu’elle n’avait pas attendu longtemps après sa condamnation pour se retrouver quelqu’un d’autre. Si ça avait été la vérité, ça aurait été définitivement blessant. Mais ce n’était pas le cas. Il avait fallu qu’elle lui annonce que finalement, c’était le sien. Elle avait apparemment juste omis de lui dire qu’elle était enceinte. Alors, contre toute attente, aujourd’hui, il avait un fils, bien que ça ne fasse plus parti de ses plans, bien qu’il ne sache absolument pas comment gérer ça. Il aurait voulu demander conseil à son propre père. Quelques années plus tôt, ce dernier était une référence pour Elwood. C’était l’homme qui l’avait élevé, qui l’avait vu grandir et qui lui avait appris à peu près tout ce qu’il savait de la vie. Aujourd’hui il était l’homme qui l’avait laissé tomber, celui dont il n’avait plus de nouvelles depuis Azkaban et celui qui avait été assez lâche pour laisser tomber Cersei-Jane également. La laissant entre les griffes infâmes de son frère. L’oncle Harkness n’était qu’un monstre, depuis des années, il n’avait fait que du tord au reste de la famille. Sansa-Ruth en avait été la première victime, sa sœur jumelle qui l’avait lâchement trahi le laissant pourrir à Azkaban pour un meurtre qu’elle avait commis. Elwood était presque sûr que l’idée venait de ce cher Doezwal Harkness, cet homme qui avait poussé Sansa sur un chemin bien obscur dont elle ne sortirait plus aujourd’hui. Cet homme à cause de qui elle l’avait trahi, cet homme qui avait brisé la pauvre petite Cersei qui aujourd’hui vagabondait dans la nature parce qu’elle avait le malheur d’être sa fille. Génétiquement parlant en tout cas, puisqu’il ne l’avait absolument pas élevé, l’abandonnant chez son frère dès les premiers jours de sa vie. La famille Harkness était finalement assez particulière, pourtant à une époque, ça avait été la famille idéale aux yeux d’Elwood. Il ne s’en était jamais plaint, avant Azkaban. Aujourd’hui ses parents avaient disparu de la circulation alors qu’il aurait bien besoin d’eux, sa cousine était en fuite, sa sœur et son oncle faisaient parti de ceux qui semaient la terreur sur le monde et lui, il passait le plus clair de son temps au fond d’une librairie à observer le monde sans bouger le petit doigt face aux horreurs qu’il pouvait voir à Pré-Au-Lard. La famille Harkness n’était définitivement plus ce qu’elle avait été et finalement le petit Cayden avait bien peu de chance d’avoir une partie de leurs gènes. Elwood ne savait même pas s’il portait le nom Harkness ou Farley-Saddler mais finalement c’était mieux pour lui s’il portait le nom de sa mère.
Il était nul dans le rôle de père, de toute façon, alors c’était sans doute mieux que personne ne sache rien qu’en entendant son nom que Cayden était son fils, un Harkness. Si quelqu’un qui connaissait la famille entendait qu’il se prénommait Cayden Harkness, il se demanderait sans doute d’où ce pauvre enfant pouvait venir. Sansa-Ruth était trop égocentrique, trop timbrée pour avoir un enfant, Cersei-Jane était définitivement trop jeune. Ses parents étaient sans doute un peu trop vieux et Doezwal vu comment il avait pris soin de sa fille, ce serait bizarre qu’il ait un autre enfant. Elwood quant à lui avait passé les quatre dernières années derrière les barreaux. En toute logique, la continuité de la lignée des Harkness aurait dû être considérablement compromise. Pourtant il était là, le petit Cayden, dynamique, plein de vie et vraiment adorable. Il était là en train de courir partout dans ce parc, sous le regard attentif d’Elwood. Il avait d’ailleurs l’impression que c’était la première fois de sa vie qu’il surveillait quelqu’un avec autant d’attention. S’il s’était occupé de Cersei-Jane étant plus jeune, il s’était facilement retrouvé distrait, quitte à oublier la petite fille dans un coin de la maison alors que sa mère lui avait explicitement demandé de veiller sur sa cousine pendant quelques minutes (elle ne lui demandait pas plus de quelques minutes, sachant très bien comment était son fils : facilement distrait). Cersei-Jane n’avait de toute façon jamais été en danger, Isleen Harkness était une femme très dévouée, une bonne mère et elle n’aurait – à une époque – jamais laissé quoi que ce soit arriver à ses enfants. Ses enfants. C’était également comme ça qu’elle voyait Cersei, alors même qu’elle n’avait aucun lien selon la génétique. Aujourd’hui, ça avait changé, elle n’avait pas beaucoup protégé Cersei, son fils avait passé des années à Azkaban et sa fille était une psychopathe. Très beau portait de famille en somme. Bref, pour le coup, Elwood veillait attentivement à son fils, il était bien malgré lui plongé dans une guerre qui le dépassait, dont il n’avait sans doute même pas conscience. Il était le fils d’une née moldue et Elwood ne serait pas surpris que des mangemorts utilisent un gamin de quatre ans comme moyen de pression sur Lyse. Ils étaient capable de tout et surtout du pire, il l’avait appris avec Sansa, il l’avait appris pendant les années passées à les fréquenter, coincé entre les murs gelés d’Azkaban. Les mangemorts n’auraient aucun regret à débarquer au beau milieu d’un parc, même plein de moldus pour s’en prendre à un gamin. Une chose était sûre, malgré tout l’égoïsme dont Elwood s’était enrichi derrière les barreaux d’Azkaban, il ne laisserait personne lui prendre cet enfant. Il avait peut-être du mal à le considéré comme son fils, parce qu’il avait quatre ans et qu’il ne l’avait rencontré que trois mois plus tôt, qu’il ne l’avait pas vu souvent, qu’il ignorait tout de lui et qu’il sentait bien qu’il n’avait plus la fibre paternelle en lui. Mais le fait était que ça restait son fils même s’il avait encore beaucoup de mal à se faire à cette idée. Ça viendrait, après ses quelques heures passées avec lui, il semblait en être bien plus sûr qu’auparavant. Il commençait à croire qu’être père était finalement plus naturel que ce qu’il avait pensé depuis qu’il avait posé son regard sur l’enfant pour la première fois, sans doute que c’était un bon début.
Pourtant, là dans ce parc, il avait quand même fallu qu’il se retrouve distrait. Pas énormément, puisque rapidement après avoir reconnu Meera-Louise et après l’avoir interpellée, son regard c’était bien vite reposé sur le petit garçon, qui était toujours là, en pleine forme en train de jouer avec d’autres enfants qu’il venait juste de rencontrer. Qu’est-ce qu’il faisait là. C’était ce qu’elle lui avait demandé, une question qui aurait pu avoir une réponse très simple si jamais la vie du jeune homme n’avait pas été si compliquée. Il n’avait jamais eu l’occasion de dire à Meera-Louise qu’il avait un fils puisque la dernière fois qu’ils s’étaient vus, il n’était lui-même pas encore au courant. Cette fois là, dans la librairie d’Alice, quand il avait dit des choses bien déplacées à l’adresse de la jeune sorcière, la mettant dans le même sac que les trop nombreuses personnes qui n’étaient pas revenues vers lui après Azkaban, alors qu’elle, elle avait été là. La seule, l’unique personne à ne pas l’avoir laissé complètement tomber. Il avait eu tord de lui dire ça, mais ce qui était fait était fait et il avait définitivement un trop mauvais caractère pour s’excuser. Trop d’orgueil, trop de rancune injustifiée et sans doute encore trop de travail à faire sur lui pour s’améliorer, pour redevenir au moins un peu, celui qu’il avait été avant d’être enfermé à Azkaban. Il ne serait jamais complètement le même, il garderait toujours en lui les souvenirs de cette maudite prison, le hantant à jamais, bouffant à jamais une partie de ce qu’il avait pu être un jour. C’était ainsi, personne ne ressortait d’Azkaban complètement indemne, surtout pas un innocent. « Meera-Louise. Pardon, certaines habitudes ont la vie dure. » Ce surnom, il l’avait employé tellement de fois depuis Poudlard. Parce que Meera-Louise, ça lui semblait trop long, Meera, sans doute trop court, finalement Meera-Lou ça avait été le parfait compromis entre les deux. Elle avait toujours dit qu’elle détestait ce surnom, mais il lui avait toujours permis de reconnaitre en une fraction de seconde qui s’adressait à elle. Même perdue dans l’obscurité, si elle entendait un Meera-Lou, elle saurait que c’était lui, parce qu’il n’avait que lui qui l’appelait ainsi. Enfin, aujourd’hui, ça n’avait pas vraiment d’importance, même perdue dans l’obscurité, elle aurait bien des raisons de l’ignorer. Le regard toujours posé sur son fils il laissa échapper un léger soupire, cherchant comment expliquer les choses à Meera-Louise alors que bien souvent, il avait du mal à se les expliquer à lui-même. Finalement, il léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il pointait du doigt le petit garçon qui était sous sa surveillance. « Tu vois ce petit bonhomme là ? Avec l’écharpe jaune et noire, aux couleurs de Poufsouffle. » Une écharpe que lui avait donné sa mère de toute évidence, son choix à lui ce serait plus facilement porté sur le vert et argent, les couleurs de Serpentard, sa maison à lui. Il laissa échapper un nouveau soupire avant d’enfouir ses mains dans les poches de sa veste. « Cayden Farley-Saddler. Ou Harkness. J’en sais rien, je n’ai pas encore eu l’occasion de demander à Lyse si elle lui avait donné son nom ou le mien. Harkness à l’époque où il est né, ça devait être difficile à porter. Fils de meurtrier, super réputation. Je ne sais même pas si elle lui a dit que son mère coulait des jours heureux à Azkaban sans connaitre son existence. » Il laissa échapper un ricanement ironique. Il aurait du savoir qu’elle était enceinte, elle aurait du lui dire. Mais il n’avait jamais su, pas avant novembre dernier, quand elle était revenue, six long mois après sa libération. Six long mois au terme des quels il avait finalement décidé à se résigner, il avait conclu qu’elle ne reviendrait pas, qu’elle était certainement passé à autre chose, là-bas en France, dans ce pays ou elle avait sans doute pu se détacher de l’étiquette de fiancée à un meurtrier qu’elle avait rapidement du se voir coller en Angleterre. Peut-être qu’elle avait eu raison de fuir, mais elle n’avait pas eu raison de revenir six mois après qu’il ait été innocenté en lui annonçant qu’il avait un fils.