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 forgive me, follow me. (tracey)

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MessageSujet: forgive me, follow me. (tracey)   forgive me, follow me. (tracey) Icon_minitimeJeu 23 Mai - 10:39



Aussi bizarre cela puisse-t-il paraître, je commençais peu à peu à me faire à ma vie de vagabond. J'oscillai bien souvent entre le désespoir total et une tranquillité de fer, sans parvenir à un équilibre rassurant ; néanmoins, je n'étais plus aussi perdu que j'avais pu l'être au cours des premières semaines. Avoir trouvé Orphée m'avait, pour ainsi dire, facilité la tâche, quoiqu'elle en dise de son côté. Elle m'avait appris beaucoup, me permettant de m'adapter à une vie que je n'aurais jamais pu imaginé. Bien sûr, mes deux soucis principaux restaient présents, et semblaient par ailleurs me poursuivre, quoique je fasse. Ironie du sort, la chance tendait à m'abandonner, ces derniers temps. Moi qui m'étais toujours targué d'être le lucky bastard que tout le monde enviait, je ne pouvais plus m'en prendre qu'à moi-même pour m'être ainsi vanté durant des années, ainsi qu'à la roue qui n'en finissait pas de tourner. Je ne pouvais plus compter les mauvaises rencontres, les courses contre la montre, les deals bien étranges qui m'avaient permis de rester en vie, encore quelques heures. Je ne pouvais plus compter les nuits blanches à guetter, les prières vaines que j'avais adressées à quiconque voudrait bien m'écouter, les fois où j'avais refoulé mes larmes par pure fierté. J'avais simplement arrêté d'y prêter de l'attention. Je ne réfléchissais plus à mon avenir, quand bien même je faisais tout pour m'assurer d'en avoir un ; j'avais réalisé que je n'étais plus capable de prédire quoique ce soit au-delà de quelques minutes. Où serai-je d'ici cette nuit ? Serai-je encore en vie ? Aurai-je retrouvé mes parents ? Ces questions, qui me taraudaient jour après jour, ne cessaient d'obscurcir mon jugement, de me déstabiliser, d'enterrer ce qui comptait vraiment : ne pas s'arrêter. Peu importe ce qui allait arriver prochainement, ce qui importait, c'était ce que je faisais en ce moment même pour m'assurer de voir l'aube se lever une nouvelle fois. Rien qu'une fois encore. Je me devais de survivre, non pas pour aider l'orphelin et la veuve éplorée, mais pour moi-même. Pour me réveiller un jour, et constater que la guerre était finie. Pour retourner à Poudlard, devenir un éminent professionnel, ou simplement pour disparaître pour de bon, m'éloigner de toute cette connerie. Vivre une existence paisible au fin fond de la montagne, en plein milieu des glaces, voire sur un bateau, à voguer vers l'inconnu. Quelque chose, en tout cas. Quelque chose d'autre. J'avais beau avoir été brillant, en tant qu'étudiant, je savais pertinemment que je n'allais pas exploiter mes capacités. J'allais m'asseoir dessus, me trouver un travail tranquille, peut-être même quelque chose de moldu, comme jardinier, ou peut-être tiendrai-je un bar, je n'en sais rien, et j'attendrai que le temps passe, qu'il coule paisiblement. Je ne m'en ferai plus jamais du lendemain. Je m'en faisais la promesse. Dès que toute cette histoire parviendrait à sa fin, quelle que soit le dénouement de ce merdier, j'arrêterai enfin de courir, et me laisserait embarquer par le flot. Plus aucune décision. Plus de bataille. Plus de conflit. Plus rien. Je savais que cela décevrait mon père, s'il était en vie pour le voir, mais qu'importe, après tout ? J'avais tout fait, tout donné pour dépasser la barre de ses exigences. Cela ne semblait jamais être assez. Peut-être était-ce pour ça que je m'étais lancé à leur poursuite, au lieu d'attendre que le nœud se démêle tout seul. Je voulais lui prouver que je pouvais être à la hauteur, au moins pour ça. Cependant, quand j'avais fantasmé à une virée héroïque, baguette au poing, défonçant la porte d'un manoir terrifiant pour les délivrer, la réalité était toute autre. Le monde était vaste, et ils pouvaient être n'importe où, y compris six pieds sous terre. Osha m'avait indiqué que personne ne les avait encore attrapé, à sa connaissance. Mais à quel point pouvait-elle en être sûre ? Je ne m'autorisais toutefois pas souvent à penser à cette alternative, celle où ils m'auraient abandonné depuis longtemps, préférant rêver à un futur qui ne m'appartiendrait peut-être jamais. Dès que ce serait fini, oui, dès qu'on s'en sortira, tous, je m'en irai, loin de tout ça. Au revoir à la magie, au revoir aux sorciers extrémistes, au revoir aux héros égocentriques, au revoir, mes amis, au revoir, tout le monde, je ne reviendrai pas, adieu.

Pour l'heure, néanmoins, cette douce porte de secours restait obstinément fermée, et je devais encore affronter une centaine de démons. J'avais quitté Orphée en milieu d'après-midi, prenant congé un peu plus tôt que prévu, et pour cause : j'avais du chemin à parcourir, et sans être sûr de ma destination, je ne pouvais pas simplement y transplaner. Je ne lui avais pas dit ce que je comptais faire, à savoir retrouver ma cousine – du moins, essayer – de peur qu'elle décide de m'accompagner pour plus de sûreté. Tracey faisait à présent partie de l'Ordre, d'après Osha. Je n'allais pas laisser Orphée s'approcher de l'un d'eux, quand bien même il s'agissait de quelqu'un de ma famille. Après tout, je ne savais même pas comment m'y prendre, ni même comment réagirait l'ex Serpentard en me voyant. Nous n'étions plus en contact depuis bien avant sa fuite, suite à une dispute malheureuse et chargée de rancune mutuelle. Pour ma part, j'avais décidé de l'oublier, vu les circonstances actuelles, mais je connaissais la rancune, tenace, de Tracey et préférais me tenir sur mes gardes. D'après ce que j'avais entendu de part et d'autres, je pensais me situer non loin d'un camp de réfugiés, ce qui attisait ma suspicion. Quoiqu'on en dise, je préférais faire cavalier seul... Enfin, ne pas faire partie d'un groupe ouvertement hostile aux Mangemorts, tout du moins. Cela pouvait paraître hypocrite de ma part, alors que j'étais en fuite, de ne pas souhaiter m'allier aux autres démunis, mais j'avais choisi de rester le plus neutre possible. Discuter, fuir, avant de me battre. Je n'aimais pas beaucoup cet endroit, qui plus est. Ma dernière expédition dans une forêt ne m'avait apporté que des problèmes, entre rafleurs et mangemort avide d'informations. Je ne connaissais rien à l'Ecosse, ayant été élevé en pleine Angleterre, non loin de Londres, et ne l'ayant quitté que pour me rendre à Poudlard. J'étais donc particulièrement sur mes gardes, un peu perdu, ne sachant pas si je me dirigeais ne serait-ce qu'un peu dans la bonne direction. Beaucoup de rumeurs, peu de faits réellement utiles. Orphée m'aurait sans doute aidé à m'y retrouver. Je regrettais soudainement de ne pas l'avoir entraînée avec moi, tandis que la nuit tombait peu à peu et qu'une fine pluie réussissait à se frayer un passage entre les branches touffues des arbres. J'étais sur le point d'abandonner, de rentrer en Angleterre, peut-être aller frapper à la porte de Lincoln pour avoir un endroit où dormir cette nuit, lorsque j'aperçus une silhouette sombre se détachant du décor, marchant droit vers moi. M'immobilisant, je croyais passer inaperçu, lorsque la baguette de l'inconnu se leva. Je n'eus pas le temps de fuir : un sortilège m'atteignit en pleine poitrine, et je m'écroulai contre le tronc d'un arbre, incapable de bouger. L'ombre se rapprochant, je reconnus quelques secondes plus tard les traits fins, bien qu'un peu hautains, de ma cousine. Non, décidément, je ne pouvais pas savoir à quoi m'attendre, venant d'elle...


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MessageSujet: Re: forgive me, follow me. (tracey)   forgive me, follow me. (tracey) Icon_minitimeLun 27 Mai - 22:20

Je marchais rapidement dans les rues de la ville, baguette bien dissimulée dans ma manche, prête à être dégainée en cas de besoin. Bien évidemment, je souhaitais arriver à destination sans avoir à m'en servir. Le danger était omniprésent, il guettait, là, à tous les instants. C'était une véritable épée de Damoclès qui planait au dessus de nos têtes et qui menaçait de s'abattre à chaque petite minute, chaque petite seconde qui s'égrenait. Depuis quelques semaines maintenant, je faisais partie de ceux qui ne pouvaient plus se targuer de pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. Je ne dormais plus que quelques heures par nuit. Les quelques fois où je parvenais miraculeusement à fermer l'oeil étaient entrecoupées de cauchemars odieux et de pensées toutes aussi atroces les unes que les autres. La journée, je tâchais de m'occuper le plus possible, ne serait-ce que pour ne pas avoir le loisir de laisser de telles réflexions parasiter mon esprit. La nuit, par contre, c'était une autre paire de manches. Le soir venu, j'étais bien trop épuisée pour seulement envisager de faire une nuit blanche. J'optimisais au maximum la journée qui venait de s'écouler en veillant tard, et ces veillées, la plupart du temps, étaient toutes destinées à me rendre utile. J'étais parmi les premières levées et les dernières couchées. J'étais ainsi, je détestais me complaire dans l'inaction. Ne rien faire était non seulement une source d'irritation, mais aussi une source d'angoisse non négligeable. C'était souvent lorsque j'étais seule que mes vieux démons en profitaient pour resurgir, sans jamais me laisser de répit. Voilà à quoi se résumait mon existence ces derniers temps. J'avais adopté un mode de fonctionnement binaire. Dormir, m'activer, et ainsi de suite. J'étais à nouveau dans ma petite routine, une routine de guerre. On était tous en attente de nouvelles du front, et on s'occupait de la logistique, ni plus, ni moins. On faisait des rondes pour surveiller les alentours du camp. D'ailleurs, plusieurs équipes étaient parties faire des battues pour s'assurer qu'aucun intrus ne risquait de débusquer notre îlot de fortune. D'autres encore étaient partis en mission de ravitaillement. Je faisais partie de ceux qui patrouillaient dans les rues du village pour m'assurer qu'aucun rôdeur ne traînait dans le coin. Comprendre par là Mangemort, rafleurs, ou sympathisants du régime en place. On avait rapidement quadrillé le périmètre, mais le mot d'ordre était discrétion. On patrouillait seuls, mais dès qu'il y avait un pépin, on envoyait des étincelles rouges pour donner l'alerte et les autres rappliquaient, c'était aussi simple que ça. Je n'étais pas très rassurée à l'idée de me promener toute seule dans un endroit où il y avait potentiellement des ennemis, mais dans le fond, on savait bien qu'il n'y avait personne de dangereux dans les environs de Craik, alors se déplacer en troupeaux n'était finalement pas préconisé, d'autant plus que voir un rassemblement de sorciers dans cette petite bourgade écossaise allait forcément être suspect.

Puis finalement, on vint me chercher, m'annonçant que la mission était terminée, qu'il n'y avait rien à signaler et qu'on devait rentrer au camp. Ce fut un transplanage d'escorte qui me ramena dans la forêt de Craik, un peu plus loin de l'endroit où se situait véritablement le camp. Nous n'étions pas non plus fous au point de transplaner juste à l'entrée du camp, quelque fois qu'un comité d'accueil soit là pour nous accueillir, si vous voyez ce que je veux dire. La troupe d'aurors et de volontaires se dispersa bientôt, me laissant seule parmi les arbres. Ils ne s'inquiétaient pas pour moi, ils avaient rapidement saisi mes petites habitudes, lubies, devrait-on plutôt dire. Ils n'étaient donc pas sans savoir que j'aimais me promener dans la forêt quand j'avais un peu de temps libre. J'avais largement dépassé la phase exploration des environs, aussi cette promenade n'avait plus aucun but utilitaire, il s'agissait simplement de me dégourdir les jambes et de me changer les idées. En quelques semaines à peine, j'avais appris à écouter les bruits de la forêt. Question de survie. Chaque craquement de branche pouvait être au mieux un sanglier, au pire un Mangemort prêt à attaquer, toutes griffes dehors. D'où la nécessité de rester prudente en toutes occasions. Au final, je ne profitais même pas complètement de ces quelques moments en tête à tête avec la nature. Même en pleine forêt, le danger était présent. Vigilance constante! avait aboyé à plusieurs reprises notre ancien professeur de défense contre les forces du mal, Maugrey Fol-Oeil. Force était de constater que même des années après, son conseil était toujours valable – et ces temps-ci plus que jamais. C'était tout de même délicat de regarder où on mettait les pieds tout en surveillant les alentours. Effectivement, on n'était jamais à l'abri de se prendre les pieds dans des racines ou des branches tombées des arbres. Du coin de l'oeil, j'aperçus une silhouette qui me faisait presque face, et qui semblait marcher dans ma direction. J'allais tout naturellement me glisser derrière un arbre, mais je me rendis bientôt compte que c'était inutile. L'autre m'avait probablement déjà vue. Mais...pourquoi n'attaquait-il donc pas ? Je décidai alors de prendre les devants. D'habitude, je préférais fuir plutôt qu'attaquer quelqu'un de front, mais en temps de guerre, on était parfois obligés de revoir sa stratégie. La meilleure des défenses restait l'attaque. Alors, j'attaquai, confiante, peut-être même aurai-je le temps de prendre l'autre par surprise avant de disparaître dans les bois – c'était ça mon plan. Tout se passa alors très rapidement, sans que je n'aie eu besoin de tergiverser plus longtemps. Mon sort fusa. Un stupéfix, en pleine poitrine. Pour une fois, j'avais visé juste, une aubaine. J'aurai pu alors foutre le camp et laisser ma victime se démerder comme elle pouvait, quitte à la laisser se faire dévorer par les loups si personne n'intervenait d'ici là pour lever mon sortilège – bien que j'imaginais que les effets du sort finissaient par s'estomper au fil du temps. Seulement, ma curiosité me poussa à aller voir de plus près. Je voulais savoir qui je venais d'attraper, pour bien imprimer son visage dans mon esprit, juste au cas où. Simple mesure de sécurité, je lui plantai presque ma baguette sous la gorge, avant de me figer. Cheveux sombres. Peau pâle. Même les joues crasseuses, je pourrais le reconnaître entre mille. « Rosenbach. » sifflai-je entre mes dents serrées, apparemment contrariée de le voir ici, dans mon fief. Baguette toujours pointée sur sa gorge, je m'agenouillai alors, pour être à sa hauteur. « Quelle bonne surprise...mon cher cousin. » Le voir ici, à ma merci me procurait tout un tas d'émotions diverses et variées, allant de la nostalgie jusqu'à la haine pure et dure. Non, franchement, ça m'étonnait que quelqu'un comme lui, aussi empoté, aussi idiot ait pu survivre dans un contexte pareil. Je ne voulais pas connaître les raisons de sa présence ici alors qu'il était censé être à Poudlard, car cela signifiait une chose, s'il s'était barré, cela voulait dire qu'il avait abandonné Sasha...et ça, je ne pouvais pas lui pardonner, parce que la savoir toute seule, dans la nature me glaçait le sang. « Dire que je suis contente de te revoir serait mentir. » En fait, c'était tout le contraire, il suffisait de se plonger dans mon regard pour s'en rendre compte – si j'avais pu, j'aurais crucifié le malheureux sur place. « Je t'ai même cru mort et enterré. » repris-je d'un ton sarcastique, sans rien montrer de la peine que j'avais ressentie lorsque j'ai su que mon oncle et ma tante ont été portés disparus. « Si tu savais...si tu savais combien j'ai pu te maudire de t'être barré de ce putain de château, et combien de fois j'ai voulu ta mort...trop souvent pour que ce soit décent, j'imagine. Ça aurait sans doute valu le détour, rien que pour ne plus te voir te pavaner au milieu de ces sombres abrutis. » Non, ça ne voulait même pas dire moi aussi tu m'as manqué. Je ne ressentais que de la rancoeur à son égard, une rancoeur encore très vive même des années après. Une rancoeur qui s'était petit à petit transformée en haine pure et dure, une haine profonde, viscérale, qui avait dissout les dernières bribes de ce lien qu'il y avait entre nous et qui était si fort jadis...comme frère et sœur. « Nombreuses furent les fois où j'ai rêvé de te tuer de mes propres mains et de la pire des façons qu'il soit. Si tu savais combien j'avais pu savourer ce moment. Ça aurait été fort dommage, n'est-ce pas? » Peut-être qu'il avait raison dans le fond. Peut-être que je n'étais qu'une connasse de Serpentard et que je ne valais pas mieux que mes petits camarades fils et filles de Mangemorts. Je n'étais pas en train de le détromper, bien au contraire, je ne faisais que le conforter dans son opinion. D'un geste brusque, je lui enfonçai davantage la pointe de ma baguette dans la gorge, juste sous son menton. « Je ne le demanderai qu'une seule fois. Qu'est-ce que tu fous là ? » Près de mon camp de surcroît ? Mais ça, je me gardai bien de le dire. Il était bien la dernière personne à qui j'avais envie de dévoiler l'emplacement du camp, pourtant tout proche de nous. Mieux encore, je persistais à croire que sa présence ici n'avait rien d'un hasard. Il était forcément au courant de quelque chose, et je comptais bien lui soutirer ces quelques informations. Il ne pouvait pas en être autrement de toute façon.
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