(2.2) “ head first w/oberyn + sansa.

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 01/05/2013

2.2 oberyn & sansa

Difficile de croire qu'un jour, deux caractères aussi proches et contradictoires à la fois, puissent s'entendre plus de dix secondes, le temps d'échanger quelques joutes verbales brûlantes. La lune était voilée, haut dans le ciel lorsque Sansa a mis la main sur Oberyn, alors qu'il tentait de rejoindre le coeur même des événements qui se déroulaient en ce moment même dans la forêt de Dean. Ni une, ni deux, Sansa n'a pas hésité avant d'envoyer un Avada Kedavra siffler juste au-dessus de la tête du sorcier. Il l'avait esquivé, à une fraction de seconde près. S'est alors engagé un combat sans merci entre les deux protagonistes : Oberyn, en difficulté, a, d'un coup de baguette, dévié son adversaire avant de disparaître dans les profondeurs abyssales d'une mine abandonnée au milieu de la forêt. Le suivant, Sansa a, sous le feu de l'instant, envoyé un sortilège ricochant sur les murs, faisant s'effondrer une bonne partie des galeries. En une seconde à peine, en des tremblements sourds et durs, ils étaient piégés. La question se pose à présent, faut-il s'allier pour survivre, ou rester des adversaires orgueilleux et risquer de mourir dans ces caves ?

- instructions et explications.
+ oberyn ayant fait le plus petit nombre, il a été blessé à la jambe par l'éboulement ; le résultat est moindre, quelques minutes à sainte mangouste lui suffirait pour s'en sortir, mais piégé ainsi, il représente un bien faible adversaire, à peine capable de tenir sur ses jambes. cependant, le tuer serait un désavantage certain (et un risque de faire s'effondrer plus encore les galeries) pour sansa.
+ l'ordre de passage se fait comme donné dans le titre, le sujet se poursuit après l'éboulement, et c'est oberyn qui commence en premier, puis ce sera au tour de sansa de répondre.
+ d'autres informations pourraient être fournies par la suite.

✤ ✤ ✤

Ca commençait mal. Oberyn n’était pas encore arrivé sur le lieu du rendez-vous qu’une acharnée l’avait déjà pris pour cible – et le pire, c’est qu’elle avait presque réussi à le tuer ! Il avait esquivé son sortilège mortel in extremis, contraint de faire marche arrière pour ne pas qu’elle le pulvérise aussi rapidement. Il ne la voyait pas, il faisait sombre comme dans un four dans cette maudite forêt, il l’avait juste aperçue à la lueur verte de son sort. Elle avait quoi, vingt ans ? C’était une gamine. Mais une gamine fortement attachée à mettre un terme à son existence, visiblement. Mais il avait un avantage : il connaissait le terrain. Il l’entraîna dans les mines désaffectées, certain de ce qu’il faisait. Il pourrait la perdre dedans et lui retomber dessus par derrière, c’était un jeu d’enfant. Mais il n’avait pas compté sur sa folie furieuse : elle le suivit comme prévu, mais au lieu de courir jusqu’à avoir sa cible en vue comme tout sorcier sensé l’aurait fait, elle tira dans le tas, à l’aveugle. Un craquement sourd résonna au-dessus de leurs têtes, et Oberyn écarquilla les yeux, avant de pousser un juron. Sa baguette pointée devant lui, il se mit à courir, mais les rochers tombaient déjà tout autour de lui. L’un d’eux le percuta dans le dos, un autre à la jambe, et il s’écroula au sol, un peu sonné. Un instant plus tard, l’éboulement avait cessé, et une vive douleur lui transperçait la jambe. Mais au moins, il était vivant … Et un rayon de lumière à quelques mètres de lui lui indiqua que la Mangemort était vivante, elle aussi. Il garda sa baguette en main, prêt à s’en servir. « Bien joué. Très intelligent, ça. C’était quoi, une mission suicide ? » Grogna-t-il à l’intention de la silhouette. A ce qu’il pouvait en voir, ils étaient coincés à présent. Coincé avec une Mangemort prompte à brandir sa baguette, il était vraiment veinard.

Voilà que j’étais bloquée dans une mine… A première vue, impossible de s’en sortir aussi facilement que nous étions entrés. Tout ça pour mettre la main sur un idiot faisant partie de l’ordre du phœnix. Il ne méritait même pas que je prenne la peine de le suivre jusqu’ici mais bon, les ordres étaient les ordres et je n’aurais pas voulu le laisser partir indemne. Enfin, plutôt vivant. Je me foutais qu’il soit blessé à vie, handicapé ou que sais-je d’autre, c’était sa mort qui m’importait. Mais, maintenant que nous étions tous les deux coincés là, j’allais peut être pouvoir en profiter pour ne pas me contenter d’un simple sortilège de la mort bien lancé, contrairement au premier qui avait raté sa cible. Je m’en mordais presque les doigts mais l’idée de pouvoir le torturer un petit peu avant de mettre fin à ses jours me faisait oublier ce petit désagrément. C’était un des soucis que l’on pouvait avoir lorsque l’on devait tuer des gens… On n’avait pas le temps de s’occuper d’eux bien comme il le fallait et dieu savait bien à quel point j’aimais prendre mon temps quand il s’agissait d’ôter la vie à quelqu’un. Après tout, même si personnellement je me foutais totalement d’eux, ils devaient avoir une famille quelque part et je doute qu’ils soient ravis d’apprendre que l’on avait tué leur frère, leur père, leur fils d’un simple sort… Il fallait qu’on les chouchoute, enfin c’était mon opinion. Je ne l’entendais plus, et j’espérais qu’il n’était pas en train de se la jouer super héros en me tendant un piège, de ce fait, je lançai un lumos pour faire un peu de lumière dans la mine. J’espérais aussi que ma proie n’était pas morte dans l’éboulement que j’avais créé… Cela aurait été me mâcher le travail, et je n’aimais pas ça. Si bien que lorsque j’entendis sa voix, qui était, étonnement, énervée je ne pus m’empêcher de laisser échapper un sourire, rassurée. M’approchant lentement de lui je remarquais qu’il était blessé, pauvre chouchou, qu’il ne s’inquiète pas, ce n’était rien à côté de ce que j’avais l’intention de lui faire subir. « Sois plus poli je t’en prie, ne sommes-nous pas entre personnes civilisées ? Tu es civilisé n’est-ce pas ? » Faisant glisser ma baguette entre mes doigts je remarquai qu’il avait toujours la sienne à portée de main. « Expeliarmus ! » La récupérant je repris avec un léger sourire : « Bon, maintenant on va pouvoir parler tranquillement n’est-ce pas ? »

Spoiler:

Les choses étaient mal parties. Très mal parties même, étant donné qu’il n’avait aucune idée de la façon dont il allait sortir de là sans faire ébouler toutes les galeries et finir en compote de phénix. Il n’avait certes pas envie de mourir pour la gloire de son Ordre ! « Sois plus poli je t’en prie, ne sommes-nous pas entre personnes civilisées ? Tu es civilisé n’est-ce pas ? » Il n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit à l’insolente, ni même de réfléchir à une réponse à vrai dire, que sa baguette lui avait filé entre les doigts pour rejoindre ceux de sa charmante compagne. Elle l’avait désarmé comme un débutant, sans qu’il n’esquisse le moindre geste de défense ! Même blessé, il était capable de mieux que ça … « Bon, maintenant on va pouvoir parler tranquillement n’est-ce pas ? » Discuter, bien entendu. Comme si elle avait l’air d’une gentille fille prête à faire la conversation ! Furieux contre lui-même – et encore plus contre la Mangemort – il donna un grand coup de son pied valide contre les rochers les plus proches. L’onde de choc ébranla jusqu’à la voûte qui les recouvrait, faisant s’écrouler de nombreux rochers, mais pas encore assez pour tout faire basculer et le tuer une bonne fois pour toute. « Je préfère nous tuer tous les deux plutôt que de faire la conversation. Rends-moi ma baguette, ou ce sera la fin de ta courte carrière chez les tatoués. » Ce n’était pas une menace en l’air : il préférait mourir ici, tout de suite, plutôt que la laisser s’amuser avec lui. Au moins geste suspect, il recommençait à donner des coups de pieds, franchement cette fois. Elle n’aurait pas le temps de dire avada kedavra qu’ils seraient aussi morts l’un que l’autre.

J’avais l’air beaucoup plus enclin à faire la conversation que mon camarade d’infortune mais je n’allais surement pas supporter bien longtemps sa mauvaise humeur. J’aurais pensé qu’il comprenne plus vite qu’il fallait que nous nous serrions les coudes si nous voulions ressortir indemnes de cette grotte. Enfin, pour ma part, car lui paraissait bien blessé. Je n’aurais pas aimé être à sa place pour tout avouer et de ce fait je pouvais tout de même comprendre sa mauvaise humeur même si cela m’agaçait. Mais s’il commençait à essayer de me tuer, en donnant de gros coups de pieds dans la paroi, j’allais beaucoup moins apprécié. Serrant les dents écoutant ses paroles acerbes je compris que je n’avais pas d’autre choix que de me tenir à carreau si je voulais sortir d’ici en un seul morceau. « Ok ok mais reste tranquille, je suis déjà plus rapide que toi quand tu es valide alors là… » Lâchai-je agacée en lui lançant sa baguette, assez loin pour qu’il ait à se contorsionner pour l’attraper. Je voulais bien être, amicale, si l’on pouvait dire ça comme ça, mais il ne fallait pas non plus exagérer, je n’étais pas une blanche colombe, ça, tout le monde le savait très bien. Je préférai ne pas relever sa petite pique, ce n’était pas mon genre et puis je savais très bien ce que je valais chez les partisans du seigneur des ténèbres… Après tout, cela allait faire 10 ans que je soutenais ses idées, même avant qu’il ne revienne au pouvoir. « Bon… Puisque tu ne veux pas discuter, ce qui est bien dommage en passant, tentons de trouver un moyen de sortir d’ici. » S’il fallait nous serrer les coudes, faisons le même si j’avais bien l’intention de mettre fin à la pitoyable existence qu’il menait à peine serions-nous sortis de cette grotte.

Il jouait gros en sommant la Mangemort de lui rendre sa baguette. Si elle était vraiment aussi cinglée qu’il le croyait, elle préfèrerait risquer sa vie plutôt que de le voir armé à nouveau ... Mais elle ne semblait pas suicidaire à ce point, à son grand soulagement. « Ok ok mais reste tranquille, je suis déjà plus rapide que toi quand tu es valide alors là… » Il garda ses commentaires pour lui, trouvant plus sage de ne pas la provoquer avant qu’elle ne lui ait rendu sa baguette. Elle la lui jeta comme un os à un chien errant, et il dut se traîner sur le sol pour la récupérer. L’humiliation était cuisante, mais quand il remit la main sur le bois familier, il en oublia sa colère, ainsi que la douleur qui irradiait de sa jambe blessée. Il en profita pour éclairer sa blessure, mais détourna rapidement le faisceau de lumière : il ne voulait pas voir ça, finalement. Il n’avait rien pour se soigner, et ça ne lui disait rien qui vaille. « Bon… Puisque tu ne veux pas discuter, ce qui est bien dommage en passant, tentons de trouver un moyen de sortir d’ici. » Il releva les yeux vers la Mangemort, cette fois bien plus aux aguets que la première fois, bien décidé à ne pas se laisser avoir à nouveau. « Pourquoi ça te dérange, de quoi voulais-tu tant discuter ? » Lança-t-il machinalement, sans réellement attendre de réponse. Il tenta de se relever, sans succès, et s’adossa avec précautions contre un rocher qui semblait assez stable. Il observa la voûte au-dessus d’eux, ainsi que l’éboulement, et poussa un soupir contrarié. « Il va falloir qu’on travaille ensemble pour sortir de là. Tu crois que tu en seras capable ? »