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 the good left undone. (doraleen)

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MessageSujet: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeDim 6 Jan - 17:56

the good left undone. (doraleen) Tumblr_lop8tahUDT1qd8v2go1_500
All because of you,
I HAVEN'T SLEPT IN SO LONG.



Elle était en retard.

Et peut-être ne reviendrait-elle jamais. Dwight balaya cette sombre pensée d'un revers de main. Délicatement, il souleva le rideau de la fenêtre de la cuisine et colla son front contre la vitre. Il tentait d'apercevoir les boucles blondes de Doraleen à travers l'épaisse couche de poussière qui couvrait le verre. Quelques jours plus tôt, ils s'étaient établis dans un vieux manoir abandonné à la sortie de Londres, près de l'autoroute. Ce n'était certes pas le plus confortable des endroits mais ils avaient réussi à aménager la cave de sorte à pouvoir y vivre une semaine. Ne jamais rester au même endroit plus de sept jours, telle était leur devise. Ainsi, ils bougeaient sans cesse et étaient devenus professionnels dans l'art de la dissimulation. Ils ne se quittaient jamais, s'accrochant désespérément l'un à l'autre pour survivre. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, jamais Dwight n'avait songé qu'il était susceptible d'apprécier aussi rapidement une personne. Doraleen était une compagne de choix qui savait précisément quoi dire, et que faire, lors des moments les plus tendus de leur existence. Elle n'était pas spécialement adroite mais son désir de bien faire était attendrissant ; le jeune homme n'y était, en réalité, pas insensible. Jamais il n'avait abordé le sujet, trop inquiet à l'idée de se faire éconduire. De plus, il restait intimement persuadé que, puisqu'il devait constamment fuir pour sauver sa peau, l'amour ne devait pas être sa priorité.

Mais là n'était pas la question. L’inquiétude avait lentement fait son apparition, au fur et à mesure des secondes égrenées. Dépité, Dwight se décolla à regret de la fenêtre et remit le rideau miteux en place. Il traversa la cuisine, longea les murs crasseux du corridor et ouvrit une porte qui laissait entrapercevoir des escaliers plongés dans la pénombre. Il descendit les marches une à une, prenant garde à n'en manquer aucune, les paupières plissées afin de conserver un minimum de visibilité. Il se dirigea à tâtons jusqu'au matelas sur lequel il s'échoua lourdement. Dwight, désireux de récupérer la majorité de ses réflexes moldus, craqua une allumette et alluma la bougie qui se trouvait à proximité. Celle-ci éclairait faiblement la pièce qui, en soi, n'avait rien d'extraordinaire. Quelques emballages vides traînaient ici et là, son sac-à-dos était posé contre le mur. Les conserves s'étaient faites moindres du jour au lendemain. Ainsi, Doraleen s'était portée volontaire pour aller chercher de la nourriture alors que Dwight avait voulu s'occuper, de son côté, du minimum vital. Il s'était hâté d'acheter des draps propres, du savon et des serviettes dans un supermarché moldu, non loin de sa maison familiale. Évidemment, il avait espéré croiser l'un de ses parents mais s'était ravisé au dernier moment. Prudence était mère de vertu.

Allongé de tout son long sur le matelas, un bras passé sous sa nuque. Dwight lisait l'Histoire de Poudlard, un ouvrage qu'il avait longtemps dénigré. L'une des rares lectures qu'il pouvait, à présent, se permettre. Il n'était pas assez fou pour dépenser ses maigres économies en livres alors qu'il pouvait tout aussi bien lire, lire et relire, ce manuel qui, au fond, le laissait totalement indifférent. Il ne faisait cela que pour passer le temps, s'empêcher de s'inquiéter, retenir ses sombres réflexions. Pourtant, son esprit divaguait dès que son attention se relâchait. Doraleen. Où pouvait-elle être ? Que faisait-elle ? Il se sentait ignoble de ne pas être parti à sa recherche mais, il le savait, cela ne l'aurait mené qu'à la folie. Il devait rester là, comme elle l'aurait fait à sa place. Attendre pour mieux se ronger les sangs.

La porte d'entrée claqua. Arquant un sourcil surpris, Dwight reposa son livre et se redressa sur ses avants-bras. Doraleen aurait transplané. Cette pensée l'alerta et, vif, il se releva. Lentement, il glissa ses doigts dans la poche arrière de son pantalon, saisit sa baguette et en releva légèrement le bout. Il la pointa vers la bougie, près du matelas, et la flamme disparut. La cave, humide et écœurante, semblait à présent absorbée par le néant. Le cœur de Dwight se serra ; et si Doraleen, torturée par quelques rafleurs, avait livré l'adresse du lieu qu'elle partageait avec son compagnon ? Ce doute ne fut qu'éphémère. La poufsouffle était, comme l'exigeait sa maison, dotée d'une loyauté insubmersible. Les marches craquèrent sous le poids d'une personne qui les descendait d'un pas lourd, presque craintif. Retenant sa respiration, le jeune homme surgit devant son assaillant lorsqu'il l'entendit poser un pied sur le sol rocailleux de son repère. Levant sa baguette à quelques centimètres de son vis-à-vis, bien incapable de distinguer les lignes de son visage, il fut obligé d'en éclairer le bout. Il reconnut sa figure, ses cheveux blonds ébouriffés, d'un seul coup d'oeil. Mais, interloqué, il n'esquissa pas le moindre geste de recul.

« Doraleen ? » S'enquit-il inutilement en abaissant sa baguette dont la pointe lumineuse gagnait en intensité.

Il marmonna un contre-sort et secoua son instrument magique qui s'éteignit. Dwight l'enfouit dans la poche de son pantalon délavé et releva son regard, brillant d'inquiétude, vers sa vis-à-vis. Il eut un mal fou à déglutir. Quelques marques sombres barraient le visage de porcelaine de la jeune fille et il s'intéressa aux taillades de ses membres quelques secondes après l'inspection de ses traits fins. Ses sourcils se froncèrent et son front se plissa aussitôt. Une fureur dévastatrice commença à poindre en lui, rongeant avec assiduité sa placidité habituelle. Il saisit fébrilement les épaules de Doraleen entre ses doigts crispés et tenta, dans un ultime éclair de lucidité, de contrôler l'irritation qui jalonnait à présent chacune de ses cellules. Il avait des choses à dire, à demander, à exiger. Il pouvait se le permettre, en somme, après s'être angoissé des heures durant.

« Qui t'a fait ça ? » Demanda Dwight. « Réponds. Je veux savoir son nom ! » Cracha-t-il avec véhémence.
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Maeron Rosier
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ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 14042
≡ date d'arrivée : 04/04/2012
≡ tes points : 125 points.
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the good left undone. (doraleen) Tumblr_o01g62qHtf1uc6peyo5_250
≡ âge du perso : 30 ans.
≡ amoureusement : veuf d'un premier mariage, déjà fiancé de nouveau.
≡ son emploi : rafleur.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : études terminées avec 11 buses et 10 aspics.
≡ sa baguette : bois de chataîgné, vingt-sept centimètres, crin de licorne.
≡ son patronus : il est incapable de créer un patronus suite au décès de son épouse, mais avant c'était un corbeau.
≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeSam 12 Jan - 16:38


“ the good left undone ”
dwight yaxley-bennett et doraleen p. moriarty♪♫♬
La pluie tombait encore sur la ville de Londres, presque aussi forte qu’au moment où Doraleen avait décidé de se rendre dans ce maudit bar moldu. Une grosse erreur, sans l’ombre d’un doute. Sans doute que la jeune blondinette avait officiellement la poisse. Sa condition aurait voulu qu’elle se cache, encore et toujours jusqu’à ce que la guerre prenne enfin fin. Qu’elle lutte pour survivre. Au lieu de ça, il fallait qu’elle ait le don de systématiquement se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Ce bar moldu, un bar parmi tant d’autres. Un bar comme il y en avait tant d’autres à Londres, mais forcément, le seul bar dans lequel se trouvait un mangemort. Pas n’importe quel mangemort qui plus est. Sans doute que n’importe quel autre mangemort qui aurait vu Doraleen dans ce bar ce soir se serait simplement dit qu’il s’agissait d’ine moldue de plus. Aucun d’eux ne connaissait par cœur la tronche de tous les nés-moldus en fuite. Mais lui, Daley, il connaissait le visage de Doraleen pour l’avoir rencontrée à plusieurs reprises auparavant. La blondinette avait eu le malheur de lui échapper lors de leur première rencontre, blessant ainsi le sorcier dans son égo – quelque peu surdimensionné, normal pour un mangemort. Elle n’avait fait que s’échapper pour sa propre survie, mais sans doute qu’elle aurait mieux fait de le laisser la tuer d’un ‘avada kedavra’ foudroyant. Elle n’en serait pas là aujourd’hui au moins. Brisée au point même de se demander si mourir n’aurait pas été une meilleure alternative à ce qu’elle vivait. Elle était là, bel et bien vivante, à Londres. Elle sentait la pluie glaciale qui venait torturer chaque parcelle de son corps encore douloureux. Elle sentait encore la douleur des sortilèges doloris se rependre à travers chacune des cellules de son corps. C’était un souvenir ancré dans sa peau meurtrie. Ses propres cris résonnaient encore dans sa tête, elle aussi endolorie par trop de douleur. Elle venait de passer le pire instant de sa vie. Rien dans ses souvenirs ne pouvaient être pire que cet instant. Daley dans ce bar, leur discussion, elle et sa stupide empathie qui l’avait poussée à se sacrifier pour protéger tous les inconnus de ce maudit bar, ceux-là même qui – comme l’avait parfaitement bien souligné le mangemort – se foutaient bien d’elle et de son sort. Ceux-là même qui ne méritaient sans doute pas qu’elle ait pour eux, enduré toute cette souffrance. Peut-être que se dire qu’elle avait tenu bon pour ne pas livrer à Daley ses camarades, ceux qui partageaient son destin tragique, ceux que la guerre poussait à fuir encore et toujours, était un peu moins difficile. Sa loyauté lui valait bien sa place au sein de la maison poufsouffle. Jamais elle ne trahirait ses amis tout comme jamais elle ne laisserait quelqu’un payer de sa vie les conséquences de ces décisions à elle. Elle le regrettait à présent. Maintenant qu’elle avançait sous la pluie Londonienne, sentant le tissu de sa robe mouillée coller contre la plaie de sa cuisse, le sang s’écoulant de cette dernière était estompé par la pluie coulant tout contre son corps. C’était pareil avec la plaie de son bras, elle sentait le sang, liquide plus chaud que l’eau de pluie, couler le long de son bras jusqu’à ses doigts tremblant. Elle titubait, elle boitait alors qu’il fallait qu’elle avance dans les rues de la ville même si elle n’avait qu’une envie, celle de s’écrouler, de s’effondrer lamentablement, s’endormir pour ne plus jamais se réveiller, ça lui semblait être une bonne option. Elle aurait pu lâcher prise au beau milieu de la ville, pourtant tout en elle lui dictait de retourner jusqu’à la plaque qu’elle partageait avec Dwight, lui dire qu’elle ne l’avait pas laissé tomber, qu’elle ne s’était pas enfuie seule en le laissant là sans un mot. Elle aurait voulu transplaner, mais elle s’en sentait incapable, elle était sûre que si elle tentait le coup, elle se retrouverait desartibulée. Son corps lui était suffisamment douloureux pour ne pas en rajouter une couche, alors elle préférait marcher, ignorant la lancinante plaie de sa cuisse et avancer, encore et toujours. S’éloigner de son malheur, retrouver le peu de chaleur qu’ils avaient au fond de leur cave, dans cette maison abandonnée. Pas le grand luxe, pas même la modeste demeure dans laquelle elle avait grandi et vécu en compagnie de son parrain, mais c’était déjà ça. Plus agréable qu’une tente au fond des bois au moins. Ce n’était pas non plus la salle commune des Poufsouffle, chaleureuse et agréable dans laquelle elle avait passé tant de bons moments avant que cette fichue guerre n’explose. Elle n’avait plus rien de ce qu’elle avait connu, mais elle s’accrocher au peu qu’elle pouvait avoir, même si c’était une misérable cave dans une vieille maison tombant en ruine.

Elle n’avait plus que ça, cette fichue cave et Dwight. Son seul réconfort dans l’enfer qu’elle traversait. Elle s’était accrochée à son image dans ces pensées pendant tout ce temps où la douleur avait été si forte qu’elle aurait souhaitée qu’on l’achève rapidement. Il fallait qu’elle le rejoigne. C’était la seule motivation qui lui restait alors que tout son corps tremblait sous le coup de la douleur qui ne cessait de se rependre dans son corps accentuée par une pluie qui ne semblait pas vouloir cesser de tomber. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle marchait quand elle aperçu enfin la vieille maison, à la sortie de Londres, celle dans laquelle ils squattaient depuis quelques temps déjà, celle qu’ils quitteraient bien vite. Pour aller où ? Elle n’en avait pas la moindre idée. C’était ainsi jour après jour, ils vivaient dans l’ignorance totale de ce que sera le jour suivant. Elle ne savait même pas si elle aurait la force de bouger et maintenant qu’elle n’avait même plus de baguette pour se défendre, sans doute serait-il plus sage pour Dwight de partir en la laissant là, elle ne serait qu’un fardeau pour lui et il n’avait nul besoin de ça. Toujours titubante, elle s’approcha de la vieille bâtisse. Elle s’appuya contre le mur quelques instants, ignorant la pluie qui ne cessait de tomber. Il fallait qu’elle reprenne son souffle, qu’elle respire un bon coup pour ne pas se mettre à pleurer comme une idiote. Pleurer ne changerait rien à sa situation de toute façon. Elle laissa échapper plusieurs soupires tremblant avant de passer enfin la vieille porte grinçante de la maisonnette. La porte claqua derrière elle emportée par le vent. Elle l’ignora, se dirigeant lentement vers la cave, affaiblie, les jambes tremblantes comme jamais. Descendre les marches grinçantes sans tomber était un vrai défi. Ses pas étaient lourd alors que tout son corps était appuyé contre le mur qui suivait l’escalier dans les profondeurs de la cave. Entendre la voix du jeune homme lui sembla être un vrai soulagement. Au moins, il n’était pas parti en pensant qu’elle l’avait abandonné. Elle sentit ses doigts se resserrer sur ses épaules tremblantes. Qui est-ce qui lui avait fait ça ? Ça n’avait pas vraiment d’importance. « Ò Donnell. Il va falloir partir. J’ignore si on m’a suivie. » Sa voix ressemblait plus à un murmure, sa gorge était douloureuse à cause des nombreux cris que le sortilège doloris lui avait arrachés. Ses jambes tremblantes ne supportaient plus son poids, si bien qu’elle tomba à genoux, vidée de toute ses forces, le souffle soudainement coupé comme si l’air était insuffisant dans la pièce et puis finalement, les larmes qu’elle avait retenu si longtemps depuis qu’elle était entrée dans ce maudit bar, finirent par couler sur ses joues, les rougissants, marquant leur nuance alors que le reste de son corps semblant aussi blanc et aussi froid qu’un cadavre.
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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeMer 16 Jan - 9:32

But thanks for lovin' me,
CAUSE YOU'RE DOING IT PERFECTLY.


Elle était là, bien présente. L'idée d'une cruelle supercherie ne l'effleura même pas, trop heureux de retrouver sa compagne. Doraleen ne pouvait pas être un mangemort, ayant au préalablement avalé une dose de polynectar, car Dwight refusait tout simplement d'y croire. Sa prudence naturelle n'était plus qu'une douce chimère. Chose étonnante cependant, il n'en avait cure. Incapable d'esquisser le moindre mouvement, le jeune homme attendait la réponse de la jeune femme, sentant la frustration tirailler ses membres. Partagé entre le ravissement de la retrouver et l'effroi de voir son visage tuméfié, le sorcier ne pouvait qu'attendre et appréhender ses révélations. Quels châtiments avait-elle été obligée de subir ? Quel monstre l'avait malmenée ? Tant de questions qui restaient malheureusement en suspens. Dwight était loin d'être altruiste et, généralement, le ressenti de son prochain lui importait peu. Partager un quotidien avec Doraleen lui avait apporté un minimum de savoir-vivre, ce qui n'était pas négligeable. La commissure de ses lèvres se releva en un sourire rassurant, même si sa portée semblait inefficace. Il était trop tôt pour limer les contours d'une telle situation et apaiser la douleur qui s'en résultait inévitablement. Plus que tout, il ne souhaitait pas effrayer Doraleen qui ne manquerait pas de flancher s'il ne montrait trop insistant. Réprimant son envie de la secouer, Dwight resta immobile, tentant d'adopter une posture impassible et inébranlable.

Pour quelles raisons semblait-il alors aussi bouleversé ? Il était incapable de mettre un mot sur ce qu'il ressentait et ce n'était pas dû à un manque de vocabulaire, lui qui se targuait d'être un dictionnaire (moldu, en tout cas, car les expressions sorcières lui étaient encore relativement inconnues) sur pattes. Ses sourcils formèrent à elles deux un étrange accent circonflexe alors que ses lèvres s'entrouvraient, dans l'attente d'une réponse – sinon d'un mot apaisant – de la part de sa vis-à-vis. Doraleen paraissait réellement à deux doigts du point de fission, cette implosion silencieuse que tous les êtres anéantis frôlent. Elle murmura le nom de son assaillant, rajoutant qu'ils devaient quitter au plus vite leur repaire. Ò Donnell. Le jeune homme hocha la tête, sans grande conviction néanmoins, afin de prouver qu'il connaissait (de nom) le mangemort à qui elle faisait référence. Elle était chanceuse dans son malheur ; elle avait toujours ses quatre membres et rien ne laissait supposer qu'elle aurait, plus tard, des séquelles physiques. En revanche, il lui faudrait sûrement un temps de réadaptation afin de récupérer son farouche besoin de liberté, sa confiance en soi ainsi que sa tranquillité d'esprit. Les plaies pouvaient se résorber, sans laisser la moindre trace. La torture, elle, laissait une saveur amère sur les lèvres ainsi que des cicatrices dont l'ampleur ne pouvait être que supposée.

Sans grande surprise, Dwight sentit Doraleen vaciller et ses jambes se dérober sous son poids. Ses genoux heurtèrent le sol en un bruit mat. Le fuyard n'accompagna qu'à retardement la chute de son amie, posant également un genou à terre, les mains toujours crispées autour de ses frêles épaules. Inquiet de l'entendre haleter, comme si elle réclamait de l'air, et sentit la peau de ses joues brûler alors que celles de Doraleen rougissaient au fur et à mesure des larmes versées. Il devait prendre les choses en mains sans tarder et, faisant fi de la prudence qui lui collait pourtant à la peau, il prit une décision. Sans même consulter Doraleen qui, apparemment, n'était pas en état de protester. Doucement, il posa une paume contre le dos de son amie et une autre derrière ses genoux. Il raffermit sa prise, l'attira contre son torse et la souleva. Doucement, il la mena jusqu'au matelas défoncé, rongé par le temps, sur lequel il la posa. Il la força à s'allonger de tout son long et la recouvrit d'un drap, conscient que ses efforts pour la rassurer paraissaient bien minces en comparaison de ce qu'elle avait sûrement subi. Jamais il ne ressentit un pareil sentiment ; celui d'être profondément inutile, incapable de subvenir aux besoins de ses pairs. Ne se laissant cependant pas abattre, et sans souffler mot, il soupira. Il devait s'impliquer plus que de raison dans cette affaire et pour cause, Doraleen n'était pas une personne à laquelle les mangemorts avaient le droit de s'attaquer. En théorie, du moins.

Dwight secoua alors la tête, plus pour lui que son sa compagne, en signe de négation. Il déglutit et tenta de s'expliquer, en vain. Sa gorge était serrée et un poids douloureux avait définitivement pris place dans son estomac. Il lui fallut une bonne minute avant de retrouver pleinement l'usage de la parole, vaguement conscient de sa propre bêtise. L'humour était une belle chose à laquelle il n'avait jamais accordé grande importance et pourtant, à ce moment précis, il aurait aimé que Doraleen fût en état de lui raconter une idiotie. Comment lui dire qu'il n'avait cure des répercussions de sa torture et qu'il désirait juste la voir reposée, apaisée, libérée de ses craintes ? Elle le prendrait pour un égoïste, ce qui était plutôt vrai au final – mais lui avouer qu'il tenait à elle d'une manière à laquelle il n'avait quasiment jamais été habitué aurait été mettre fin à une étape de leur relation. Ce lien, si fort, auquel il tenait. Pour en débuter une nouvelle, peut-être moins belle, moins complice. Dwight ne pouvait se baser que sur des suppositions, n'ayant jamais abordé ce sujet-là en compagnie de la principale intéressée. Pour être honnête, il avait longtemps songé que ses sentiments naissants étaient le fruit de leur cavale acharnée. L'enfant de l'adrénaline, en somme.

Enfin il haussa les épaules et désigna de l'index le matelas sur lequel il avait précédemment posée son amie. Un fin sourire, plutôt compatissant, étira ses lèvres. En conséquence de quoi il se redressa et s'expliqua.

« On ne va nulle part. Tu es trop faible pour transplaner, même avec mon aide, tu risques de te désartibuler. » L'intonation de sa voix sonnait comme l'annonce d'un châtiment grossier, une sentence injuste. Sur ce, il tenta d'être plus doux. « Pour le moment, du moins. J'aimerais que tu dormes un peu. » Il s'étira afin d’attraper un gros pull aux couleurs de Salazar Serpentard, vestige d'une scolarité mouvementée. Il le tendit à Doraleen. « Je sais que...ce n'était pas ta maison, et que tu préférerais encore y passer plutôt que de le mettre, mais il est très chaud et tu es trempée. Enfile-le, s'il te plaît. »

Son ton était sans concession, encore une fois. Sa proposition, qui sonnait comme une interrogation, n'était que rhétorique : il n'attendait pas de sa part une réponse, ou des protestations, mais des faits.
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Maeron Rosier
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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeMer 23 Jan - 22:10


“ the good left undone ”
dwight yaxley-bennett et doraleen p. moriarty♪♫♬
Ce que Doraleen venait de vivre, c'était sûrement la pire chose qu'elle avait connu de toute sa vie. Ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait entre les doigts perfides du mangemort. Seulement, le première fois, elle s'en était sortie parfaitement indemne. La seconde son parrain était venu à son secours avant le moment critique, elle n'avait eu que quelques blessures majeure, pas grand chose, ou, au moins quelque chose dont elle avait l'habitude depuis le début de sa cavale, ou même avant, à Poudlard, avec le quidditch. Elle s'était déjà blessée bien des fois, mais là, ce n'était pas tant les plaie béantes à son bras et à sa cuisse qui étaient douloureuse. C'était la douleur ressentie à cause des trop nombreux sortilèges doloris lancés par Daley qui restée gravée dans chacune cellule de son corps. C'était le première fois de sa vie qu'elle était soumise à ce sortilège et elle aurait sans aucun doute voulu ne jamais connaitre ça. Elle savait que ce sortilège faisait connaitre d'atroces souffrances, mais il était impossible de s'imaginer ce qu'il valait en dehors de la théorie. Maintenant, elle savait. Elle avait l'impression que son corps ne cesserait jamais d'être douloureux. Comme si la douleur était à présent gravée à jamais sur elle. Elle comprenait que certaines personnes aient pues devenir folle à force de subir trop de fois ce sortilège. Elle avait bien du mal à savoir comment, elle, elle avait fait pour garder toute sa tête. Elle avait toujours eu une grande détermination, mais ce genre de souffrance, ça pouvait sans doute briser même la personne la plus solide. Daley avait eut ce qu’il voulait, il avait pu la torturer à sa guise, mais il ne s’arrêtait pas là. Elle le savait, il finirait par la retrouver et il recommencerait. Elle le détestait de tout son être. Pourtant, elle savait qu’elle serait bien incapable de lui faire subir le même sort pour se venger, quoi que, sur le coup de la colère, elle ne savait pas vraiment comment elle réagirait. Peut-être aurait-elle la force de se venger. Sans doute qu’au plus profond d’elle-même, elle en rêvait. Elle avait juste du mal à s’imaginer lancer un tel sortilège. Cependant, une telle douleur pouvait facilement changer la façon de penser d’un être. Elle avait des principes, inscrits aux bases même de son éducation. Son parrain était un homme brave et respectable et il lui avait transmis bien des valeurs. Elle s’y était longtemps accrochée, elle s’y accrochait encore en cet instant, mais elle pouvait céder à tout moment, bien trop traumatisée par cet instant passé entre les doigts du mangemort. S’il voulait continuer comme ça, il fallait bien qu’il s’attende à ce qu’un jour elle se décide à devenir complètement différente. Forcément, il y avait des chances pour qu’elle sorte changée de chacune des séances de torture qu’il avait l’intention de lui concocter. Pour l’instant, elle espérait simplement qu’elle pourrait fuir le mangemort suffisamment longtemps pour que la guerre se termine avant qu’il ne lui remette la main dessus. Jamais elle n’avait espérer aussi fort que la guerre s’arrête rapidement, très rapidement. Bien sûr elle le voulait toujours, depuis que ça avait commencé elle le voulait, mais cette fois elle sentait presque l’impatience naitre au fond de ses tripes, étroitement liée à une profonde peur.

Elle s’était déplacée difficilement jusqu’à la planque dans laquelle Dwight et elle s’étaient installés depuis quelques temps. Elle se sentait faible, gelée, son corps était douloureux. Elle avait descendu les marches pour retrouver Dwight, elle était soulagée qu’il soit resté à l’attendre alors qu’elle était tellement en retard. Elle ne savait pas ce qu’elle aurait fait si elle avait retrouvé la cave complètement vide. Dwight était la dernière personne qui lui restait, la dernière personne à qui elle pouvait s’accrocher et même si elle ne le connaissait pas depuis très longtemps, elle était persuadée que désormais, sans lui, elle n’était plus rien. Dans une phrase courte, prononcée d’une voix tremblante, presque inaudible, elle lui révéla le nom du mangemort, avant de lui dire qu’il fallait qu’ils bougent d’ici. Daley ne l’avait sûrement pas suivie, apparemment, il était occupé. Mais elle venait de développer une certaine tendance paranoïaque et comme elle avait marché plutôt que de transplaner rapidement, elle savait qu’on avait facilement pu la suivre. Elle aurait voulu avoir la force de s’enfuir, mais elle tomba simplement à genoux, complètement affaiblie, avant de se mettre à pleurer comme une idiote. Elle se sentait stupide, mais elle n’arrivait définitivement plus à retenir les larmes qui perlaient sur son corps, la faisant suffoquer. Sans qu’elle ne comprenne vraiment ce qui se passait, elle se retrouva dans les bras de son compagnon. Elle passa ses bras autour de sa nuque dans un reflexe surement un peu stupide, s’agrippant avec lui avec toute la force qu’il lui restait. Rapidement, il la déposa sur le vieux matelas posé contre le sol de pièce. Il la força à s’allonger, elle n’opposa aucune résistante, elle n’en avait de toute façon plus la force. Il la recouvrit d’un draps qu’elle remonta jusqu’à son cou, tentant de se réchauffer alors qu’elle grelottait à cause du froid. Ses vêtements étaient complètement trempés, comme ses cheveux d’ailleurs. Elle était restée bien trop longtemps sous la pluie.

Elle pinça légèrement les lèvres suite à la réponse de son ami, avant de passes ses doigts sur ses joues pour sécher ses larmes qui ne semblaient pas voir s’arrêter de couler. « Je suis désolée. » Elle s’en voulait qu’ils soient potentiellement en danger à cause d’elle, elle s’en voudrait encore plus si jamais quelqu’un débarquait dans cette cave. Elle hocha légèrement la tête. Elle allait essayer de se reposer, même si elle avait bien peur de revoir Daley à chaque fois qu’elle fermerait ses yeux. Ce type était devenu son pire cauchemar. Ça n’avait rien de surprenant après tout, vu ce qu’elle venait de subir, n’importe qui à sa place serait également traumatisé. Elle était pourtant assez forte, une battante, mais là, elle était achevée. Dwight lui tendit un pull vert et argent, les couleurs de son ancienne maison. Elle lui adressa un très léger sourire avant d’attraper le pull qu’il lui tendait. En réalité, elle préférait largement porter un pull aux couleurs de la maison Serpentard plutôt que de mourir. « Merci. » Elle enfila lentement le pull, luttant contre la douleur dans son bras. Elle d’un geste un peu plus rapide, avec son bras valide, elle attrapa l’élastique qu’elle avait autour du poignet et attacha ses cheveux mouillés en un chignon qui ne ressemblait pas a grand-chose, mais c’était déjà ça. « Je ne suis pas sûre que ses couleurs m’aillent très bien, mais merci beaucoup. » Elle esquissa a nouveau un rapide sourire qui disparu aussi rapidement qu’il était apparu alors qu’elle récupérait son air déprimé qui allait si bien avec tout ce qu’elle ressentait en cet instant.
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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeSam 2 Fév - 17:31

Round and round,
I WON'T RUN AWAY THIS TIME.


Dwight préférait ne pas demander à Doraleen les sévices qu'elle avait dû subir ; il pouvait aisément les imaginer lui-même. Chaque fois qu'il reposait son regard sur son corps endolori, un élan de haine saisissait ses membres. A présent et ce, même s'ils ne se connaissaient véritablement que depuis deux mois, il tenait à sa compagne comme à la prunelle de ses yeux. Elle l'avait sorti d'une solitude qui l'aurait rendu fou si elle s'était éternisée et, pour cela, il lui en était reconnaissant. Doraleen était certes maladroite mais son désir de bien faire rattrapait toutes ses chutes, tous les objets qu'elle laissait tomber, tous les hoquets bruyants qu'elle pouvait émettre. Si Dwight était conscient de ne pas être un modèle de sympathie, il parvenait tout de même à se contrôler en présence de son amie. Ses remarques, ironiques pour la plupart, s'étaient amoindries. La présence de Doraleen lui avait été bénéfique et, loin d'être sot, il en avait parfaitement conscience. Il n'avait aucune idée sur la manière dont il pouvait éventuellement l'en remercier. De fait, la culpabilité qu'il ressentit en remarquant les estafilades qui couvraient les membres de son amie fut conséquente. Il n'avait pas été là pour l'aider, la sauver. Se contentant de l'attendre, il n'avait pas agi.

Rester ou partir. Il prit la décision de rester même si cela mettait en relief des risques dont il n'appréciait pas la teneur. Pour le moment, il n'en avait cependant cure. Il pensait à Doraleen et à la souffrance qui la terrassait. Elle ne pouvait tout simplement pas transplaner et ses jambes flageolaient tant qu'elle menaçait de trébucher à tout moment. Dwight n'était pas capable de ressentir ce qu'elle subissait, n'étant pas doté de la moindre once d'empathie, mais il tentait tout de même vainement d'apaiser ses maux. Emmitouflée sous la fine couverture, Doraleen en remonta le bord jusqu'à son menton. Il eut l'envie fugace de frôler ses doigts glacés mais il réprima rapidement cette étrange pulsion en lui tendant son pull aux couleurs de Salazar Serpentard. Un vêtement que Doraleen enfila précipitamment après l'avoir remercié. A ces mots, il haussa simplement les épaules. A ses yeux, ce n'était rien et cela n’atténuait pas la douleur qui résultait inévitablement de ces heures de calvaire. Il se refusait à lui poser la moindre question car il préférait se concentrer sur le moment présent ; ce mangemort, aussi détestable puisse-t-il être, l'avait relâchée. Pour quelles raisons ? Il l'ignorait mais peut-être que, malgré la torture et les nombreux sortilèges infâmes dont Doraleen avait été la victime, ce Ò Donnell n'était pas aussi affreux que ses pairs.

Dirigeant lentement ses gestes, la jolie blonde attacha ses cheveux blonds en un chignon improbable, juste après avoir enfilé son fameux pull. Elle le remercia une nouvelle fois, en soulignant qu'elle ne savait pas si les couleurs de ce vêtement lui allaient bien. Une interrogation rhétorique accompagné d'un mince étirement de lèvres. Son sourire, quoique faible, semblait sincère. Il se froissa quelques secondes plus tard, comme si Doraleen courbait à nouveau l'échine sous ce qu'elle avait subi. Dwight ne savait pas comment s'y prendre pour atténuer ses nombreux maux et cette impuissance le rendait fou. Alors que Doraleen se rallongeait, le dos collé contre son matelas, le jeune homme se permit de poser sa paume sur l'une de ses épaules. Il y contracta ses doigts en un geste rassurant ; elle n'avait plus à avoir peur, il était là pour la protéger. Lorsqu'on y songeait, son comportement était bien étrange ; Dwight n'était pas le genre d'homme que l'on était susceptible de désirer près de soi, surtout en tant que garde-du-corps. Force est de constater que les apparences sont souvent trompeuses. Lorsqu'on ignorait ses petites remarques acerbes, Dwight s'efforçait d'être un excellent compagnon, désireux de faire ses preuves. Comme tant d'autres, il était terrifié par ce qui l'attendait, victime silencieuse de l'impureté de son sang.

Enfin, alors que Doraleen se reposait, il tendit son bras et saisit son sac-à-dos. Il l'ouvrit et en observa un instant le contenu. Portant alors son regard clair en direction de sa vis-à-vis, il se racla la gorge, passablement gêné par ce qu'il allait lui proposer. Assis en tailleur sur le rebord du lit, il supportait bravement les aléas brutaux et les tensions exacerbées qui faisaient frémir ses membres. C'était une redoutable entreprise à laquelle il s'était livré et rien, ni personne, n'était capable de l'en sortir. Ce qu'il ressentait pour Doraleen ressemblait, d'après lui, à l'idée qu'il se faisait de l'amour. Ces sensations étranges qui parcouraient ses veines, qui le tenaient éveillé la nuit, qui le faisaient rougir et frémir. Dwight devait avouer qu'il se sentait perdu dans cet univers qu'il n'avait jamais effleuré, même du bout des doigts. Alors il préférait fuir, ou ignorer, la délicieuse torture que sa compagne représentait. Ne jamais toucher sa peau nue, ne jamais la regarder dans les yeux, ne jamais se complaire dans un silence agréable en sa compagnie. Tant d'interdictions auxquelles il préférait se plier, de sorte à pouvoir optimiser leurs chances de survie. Depuis bien longtemps, il avait compris que l'amour consumait les foules et détruisait des relations idylliques.

« Il faut que tes plaies soient soignées. » Souffla-t-il enfin en replongeant son regard vers les objets qui garnissaient le cœur son sac. « Je vais le faire si tu veux bien, précisa Dwight en sortant un flacon de désinfectant ainsi que du coton. Si tu pouvais me montrer tes blessures pour que...que je...tu vois. »

Sa gorge se serra alors que sa voix mourrait. Idiot, ce n'était qu'un sombre idiot. Plus le temps passait, plus il avait l'impression d'avoir la délicatesse de l'éléphant et le charisme d'une banane. Un savant mélange qui ne le mettait pas à l'aise. Mais ils étaient pressés par le temps, par l'atmosphère lourde qui régnait au sein de leur monde, par ceux qui les traquaient. Doraleen devait se reposer, dormir un peu. Par la suite, ils reprendraient la route et continueraient à fuir ceux qui désiraient leur mort, l'éradication de leur duo et de tous les sorciers qui leur étaient semblables. Leur avenir était incertain, ponctué de doutes et d'interrogations. Etaient-ils en sécurité quelque part ? Pouvaient-ils espérer se reposer sans accorder la moindre importance à la guerre qui faisait rage dehors ?
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Maeron Rosier
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≡ amoureusement : veuf d'un premier mariage, déjà fiancé de nouveau.
≡ son emploi : rafleur.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : études terminées avec 11 buses et 10 aspics.
≡ sa baguette : bois de chataîgné, vingt-sept centimètres, crin de licorne.
≡ son patronus : il est incapable de créer un patronus suite au décès de son épouse, mais avant c'était un corbeau.
≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeVen 15 Fév - 19:38


“ the good left undone ”
dwight yaxley-bennett et doraleen p. moriarty♪♫♬
La journée avait été dure, les journées étaient toutes dures depuis que le ministère de la magie s'était effondré. Depuis que les sorciers comme Doraleen et Dwight était obligé de fuir, parce qu'ils n'étaient pas nés dans une famille de sang-pur. Comme s'ils étaient responsable de l'endroit où ils étaient nés et de la magie qui leur était tomber sur le nez sans prévenir. Ils n'avaient rien demandé à personne et ils se retrouvés plongés au cœur d'une guerre qui les dépassait. La vie était vraiment compliquée mais cette journée, elle pouvait la considérée comme la pire de sa vie. Elle avait déjà eu à faire à Daley, il avait déjà voulu la torturer, mais il fallait avouer que la première fois, elle avait eu bien plus de chance que cette fois ci. Son parrain était arrivé à tant pour la sauver et lui éviter bien des souffrances, aujourd'hui, personne n'était venu à son secours. Elle n'en voulait à personne, après tout c'était à prévoir, elle n'avait pas toujours quelqu'un derrière elle pour s'assurer qu'elle ne finisse pas dans le pétrin. C'était à elle de faire attention. Elle le faisait, encore et toujours, elle restait prudence et avisée du danger environnant, elle était toujours sur ses gardes. Malheureusement pour elle, elle était du genre à avoir la poisse. Ainsi, même si elle avait été prudente, il avait fallu qu'elle entre dans le seul bar de la ville dans lequel siégeait Daley. Un coup de malchance comme elle les enchaînait au quotidien. Cette rencontre fortuite était la preuve de cette malchance ne cessait de la pourchassait. Elle ne s'en débarrasserait jamais, à part peut-être au moment de sa mort, qui lui semblait plutôt proche en cet instant. Elle se demandait d'ailleurs par quel miracle elle était encore en vie à cette heure. Elle ne savait pas par quel miracle elle avait réussi à trouver la force nécessaire pour revenir jusque là. Pourtant, elle était bel et bien arrivée jusqu'à cette maison pourrie pour retrouver Dwight. Elle était contente de le retrouver, même si ça ne suffisait pas à effacer toute la peine qu'elle avait du endurer pour arriver là. Rapidement, Dwight l'avait aidée pour qu'elle s'allonge, il lui avait fournit un pull plutôt chaud et sa simple présence suffisait à la rassurer au moins un petit peu. Il aurait pu partir, mais il était là. Elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait si quand elle était revenue dans cette fichue maison, il n'avait pas été là, elle ne savait pas comment elle aurait réagit si elle s'était retrouvée seule en cet instant et elle était bien contente de ne pas avoir à le découvrir. Elle s'était sans doute trop attaché au jeune homme dont elle partageait la destiné depuis deux mois. Elle n'imaginait plus faire la route sans lui et la simple idée qu'ils puisse finir par être séparés lui donnait envie de pleurer. Elle ne pouvait pas vraiment expliquer d'où venait cet attachement. Ils ne se connaissaient que très peu finalement, et pourtant elle s'accrochait à lui avec force, sans doute bien plus qu'elle ne le devrait. Elle n'arrivait plus à imaginer qu'elle puisse de nouveau se retrouver en fuite, seule. Elle n'en avait pas envie, mais elle n'avait pas non plus envie de faire la route avec quelqu'un d'autre que Dwight. Sans doute que si elle retrouvait son parrain, elle s'arrangerait pour lui filer à nouveau entre les doigts parce qu'elle ne voudrait pas rester avec lui, elle voulait rester avec Dwight, c'était sans doute stupide de sa part. Vu comment elle était douée, il était possible que Dwight ne veuille qu'une seule chose : se débarrasser d'elle. Elle espérait vivement que ce ne soit pas le cas.

Elle avait rapidement enfilé le pull du jeune homme, avant de s'attacher les cheveux dans un chignon qui ne ressemblait pas à grand chose, elle se laissa retomber sur le matelas, fermant les paupières un court instant, avant de les rouvrir. C'était comme si Daley hantait toutes ses pensées pour l'empêcher de trouver le repos. Elle le détestait de tout son être pour ce qui lui avait fait subir et c'était légitime. Forcément, il y avait une partie d'elle même qui voulait se venger, mais une autre partie d'elle même jugeait plus sage de garder ses distances avec le mangemort. Évidemment, elle ne voulait pas se retrouver dans une situation similaire, pourtant, il avait sa baguette et elle voulait la récupérer, elle avait besoin de sa baguette, si on lui en fournissait une nouvelle, piquée à un rafleur, ce ne serait pas sa baguette, elle ne lui répondrait jamais aussi bien que sa propre baguette et forcément, dans ces temps troublés rien ne valait une bonne baguette, répondant bien en conférant ainsi à son possesseur plus de puissance. Sans sa baguette, elle était encore plus un poids pour Dwight, c'était un fait qui ne lui plaisait absolument pas. Elle aurait voulu réduire ses chances d'être un boulet pour l'ancien serpentard, mais elle ne faisait que les augmenter. Sans baguette, il fallait bien admettre qu'elle ne servait vraiment plus à rien. D'ailleurs, elle n'avait pas encore évoqué la perte de cette dernière. Elle en parlerait plus tard, quand son esprit aura retrouvé une certaine stabilité et qu'elle pourra un tant soit peu oublié la douleur qui lancinait encore chaque parcelle de sa peau. Elle lança un regard au jeune homme alors qu'il s'adressait de nouveau à elle, lui déclarant qu'il fallait soigner ses plaies pour ne pas qu'elle s'infecte. Il n'avait pas tord. Mais la situation restait un peu gênante. Elle avait une entaille à la cuisse et une autre au bras. Le bras c'était convenable, mais la cuisse un peu moins. Elle n'avait pas franchement envie de se retrouver en sous vêtement devant le jeune homme. Ça ne semblait pas correct et rapidement, sans même qu'elle s'en rende compte, ses joues devinrent rouges. Elle baissa rapidement les yeux, gênée par la situation. En même temps, ce n'était sans doute pas le moment de jouer les prudes, si elle ne faisait rien, ça allait s'infecter. Sans doute qu'ils avaient passé suffisamment de temps ensemble pour ne plus se sentir complètement gêné du regard de l'autre, d'autant plus que c'était la guerre, leur façon de penser et d’appréhender les choses aurait du avoir changé. Mais c'était bizarre. C'était Dwight. Elle releva finalement la tête avant d’esquisser un léger sourire à l'adresse de son camarade avant de retirer le pull qu'elle venait à peine d'enfiler. Elle retira à la suite son gilet encore mouillé à cause de la pluie qui s'était abattue sur elle quelques minutes plus tôt. Elle laissa ainsi apparaître la plaie sur son bras, sur lequel le sang coulait encore un peu, bien que son gilet en ait essuyé une bonne partie quand elle l'avait enlevé. Elle jeta un rapide coup d’œil à la plaie sanguinolente. « Il ne m'a vraiment pas loupée » Elle laissa échapper un léger rire nerveux. Ça n'avait rien de drôle, bien au contraire. Sans doute qu'il fallait mieux en rire qu'en pleurer, après tout, elle était en vie, ce qui en soi, était déjà pas mal, cependant, elle n'était encore pas prête à en rire. Elle présenta son bras au jeune homme. « Merci … pour ton aide … et pour être resté. » La jeune femme adressa un nouveau sourire à son ami, léger mais sincère. Elle était trop épuisée, trop traumatisée sans doute pour pouvoir faire des grands et radieux sourires comme elle avait l'habitude de lui en adresser d'habitude. Pour l'instant, elle doutait qu'elle puisse être capable de sourire comme ça prochainement, pour l'instant, elle se sentait bien trop démoralisée, bien trop détruite pour ça. La guerre avait tendance à détruire les gens, elle l'avait toujours su, elle avait simplement pensé que ça n'atteignait que les autres.
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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeLun 18 Fév - 23:31


Kinda thought I was a mystery and then
I THOUGHT I WASN'T MEANT TO BE.


Doraleen était imprudente, maladroite. Ironiquement, Dwight avait toujours pensé que cela s’agissait d’un trait caractère emblématique de Poufsouffle et, à présent, il était confronté à l’une des anciennes élèves de cette maison. Oh, il s’y était rapidement accommodé ; la compagnie de la jeune fille était plaisante et, en désespoir de cause, il s’était évertué à réprimer son cynisme naturel. Il s’était alors attendri et avait même découvert, derrière l’aspect rébarbatif (à ses yeux) de sa vis-à-vis, une véritable compagne de route. Pourquoi avait-il trouvé, en ces temps si sombres, une amie en la personne de Doraleen ? Alors que, des années auparavant, il lui aurait volontiers jeté des pierres. Ils ne partageaient pas seulement la même ascendance, et la frayeur constante qui en découlait inévitablement, mais il leur arrivait régulièrement d’entretenir une conversation censée. Elle parvenait à le faire rire, chose qui jusqu’alors semblait impossible. Il ne fallait jamais sous-estimer les bienfaits d’une véritable relation amicale et, peu à peu, Dwight redécouvrait les joies qu’une amitié impliquait. Il était heureux, à bien des égards, même si la situation qu’ils vivaient n’était en rien amusante. Derrière l’inquiétude, les interrogations fébriles et les regards fuyants, ils étaient là l’un pour l’autre. Jamais Dwight n’aurait sérieusement songé à abandonner les lieux, délaissant ainsi consciemment Doraleen face à son triste sort.

A l’heure actuelle, lorsque l’ancien serpentard songeait à sa propre personne, il pensait également à son amie. Le duo qu’ils formaient semblait battre bien des records. Ils avaient survécu à des combats silencieux qui, souvent, se déroulaient une fois la nuit tombée lorsque le doute les assaillait. Mais ils avaient tenu, prouvant l’un et l’autre qu’ils tenaient à leur association. Dwight ne voulait pas voir un autre sorcier s’ajouter à leur union car, possessif, il craignait de voir leur relation (exclusive, d’après lui) perdre considérablement de son superbe. Il avait rejoint Doraleen lors de sa cavale et, de fait, il ne désirait en rien battre la semelle dans les bois en compagnie d’un autre sorcier. Il avait conscience que cette certitude, qu’il ne souhaitait pas exprimer à haute voix – ne serait-ce que par pudeur, était partagée par la principale intéressée. Ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre et, sincèrement, cela arrangeait Dwight. La tournure des événements l’arrangeait grandement : malgré leurs différences, et Merlin seul savait à quel point elles pouvaient être nombreuses, ils s’entendaient et se soutenaient. Peut-être était-ce grâce à cela qu’ils avaient survécu jusqu’à ce jour où, malheureusement, Doraleen était tombée sur la mauvaise personne. Furieux et anxieux, oui, Dwight l’était. Sagement, il avait réprimé cet intense sentiment de rancœur, se préoccupant uniquement du bien-être de Doraleen.

Pouvait-on seulement le blâmer de s’occuper correctement de sa compagne ? Il ignorait, pour l’instant, la vendetta qui prenait peu à peu forme dans son esprit. De plus, Dwight était quasiment persuadé que Doraleen l’empêcherait d’aller à la rencontre de ce fameux Daley – dont la réputation, sulfureuse et relativement inquiétante, le précédait. Le jeune homme n’avait pas tenu à connaître ce que son amie avait subi, d’où son absence totale de questions – hormis celle qui concernait l’identité de son agresseur, car il se connaissait. Sa patience serait rapidement mise à l’épreuve, ainsi que son bon sens. Sa prudence avait ses limites et elle serait sûrement rapidement consumée si Doraleen lui dictait distinctement ce qui lui était arrivé. Obéissant rapidement aux dires de son compagnon, la jeune femme se redressa légèrement et esquissa un léger sourire à l’adresse de son camarade. Celui-ci, à son image, étira ses lèvres en un sourire bref, qu’il voulait rassurant. Il ne savait pas exactement où se situaient ses plaies (même s’il en avait remarqué deux, depuis son arrivée) et combien, précisément, elle en avait. Sans surprise, Doraleen retira le pull qu’elle venait d’enfiler et se débarrassa également de son gilet, dévoilant ainsi l’objet de leur attention commune.

Le sang continuait à rouler le long de sa peau. Dwight, qui se voulait professionnel et ce, même si il n’y connaissait fichtrement rien, saisit le désinfectant. Il hocha alors la tête, écoutant d’une oreille distraite le commentaire de Doraleen. Elle laissa échapper un petit rire nerveux qui, il s’en doutait bien, n’était en rien significatif de joie. Elle présenta son bras à son camarade. Ce dernier tapota son coton contre le goulot du récipient, le laissant longuement s’humidifier. Aussitôt, une odeur écœurante vint titiller leurs narines, rappelant vaguement celle que pouvait éventuellement dégager un alcool fort. Doraleen remercia alors Dwight pour son aide et pour être resté. Relevant un peu le menton, il s’aperçut qu’elle lui adressait un fin sourire, qui n’avait rien à voir avec ce qu’elle pouvait lui offrir habituellement. En de telles circonstances, le jeune homme comprenait aisément qu’elle n’était pas d’humeur à s’amuser de la situation. De fait, l’ancien serpentard fut ravi de voir qu’elle faisait des efforts. Pour lui. Il se racla la gorge, posa sa petite bouteille plastifiée au sol près de lui, et compressa son coton contre la plaie de son amie. Sa paume, ferme, était littéralement plaquée contre le pansement qu’il avait improvisé.

Finalement, et après quelques secondes de silence, il essuya consciencieusement le liquide rougeâtre qui, inlassablement, continuait à s’écouler de sa plaie. Craignant de la brusquer, Dwight ne tenta pas de frôler sa peau et d’en savourer la douceur sous la pulpe de ses doigts, restant intimement persuadé que leur relation était parfaite telle qu’elle était. Il planta alors son regard dans celui de sa vis-à-vis, haussant les épaules d’un air franchement nonchalant, il tentait d’adopter l’attitude désabusée qu’il arborait encore quelques mois auparavant. Ne serait-ce que dans l’espoir de faire rire, sinon sourire, son interlocutrice. Parallèlement, il restait concentré sur la tâche qu’il s’était lui-même confié.

« Il ne t’a pas loupée, en effet. Tu en as d’autres ? » Dwight se mordilla brièvement la lèvre inférieure, cherchant à terminer sa phrase de la façon la plus naturelle possible. « De blessures, je veux dire. J’espère bien que non même si, entre nous, ma réserve de coton est illimitée. »

Il reposa le coton humide, teinté de rouge, sur le sol. Il en prit un autre et le posa de nouveau sur la plaie. Désespérément, il cherchait de quoi faire tenir ce pansement qui, il l’espérait, allait tenir durant son sommeil.

« Et ne me remercie pas. Tu en aurais fait de même pour moi. » Souligna-t-il, les sourcils froncés, le regard toujours rivé vers le coton qu’il s’évertuait à coller. « Ce mangemort, ce Daley… tu crois qu’il est du genre à t’avoir suivie ? » Demanda-t-il, uniquement pour la forme. Il était convaincu que non. Même si le fait d’avoir laissé Doraleen s’enfuir était un comportement plus que louche, surtout pour un être aussi diabolique que ce fameux Daley. Ou peut-être qu'il était juste idiot, en plus d'être cruel.

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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeMar 5 Mar - 18:11


“ the good left undone ”
dwight yaxley-bennett et doraleen p. moriarty♪♫♬
La douleur ne semblait pas à même de vouloir disparaitre. C’était tout son corps qui souffrait, toutes ses cellules qui n’étaient pas à même de cesser d’envoyer des messages de douleur à son cerveau. Elle voulait les faire taire, que ça s’arrête enfin. Un peu de repos devrait l’aider à oublier, au moins pour un court instant toutes ses douleurs qui se propageaient encore et toujours dans son être. Elle aurait aimé fermer les yeux s’endormir et ne recommencer à souffrir qu’au moment où ses paupières se rouvriraient. Cependant, elle ignorait si elle arriverait seulement à trouver le sommeil alors qu’elle était encore terrorisée par ce qu’elle avait vécu, qu’elle avait peur de fermer les yeux et de revoir le visage du mangemort, ce visage qu’elle détestait temps. La peur passerait, laissant derrière elle une haine aussi dangereuse que puissante. Pour l’heure, c’était toujours la peur qui dominait, même son épuisement ne semblait pas à même de reprendre le dessus. Pourtant, Dwight l’avait laissée s’allonger. Il voulait qu’elle se repose, qu’elle reprenne des forces car temps qu’elle ne le faisait pas, elle était condamnée à rester là et lui avec elle puisqu’il avait pris la décision de rester à ses côtés. Jamais elle ne pourra lui en être suffisamment reconnaissante. Elle aurait si peu désiré qu’il la laisse seule avec ses malheurs. En sa compagnie, elle avait trouvé un moyen d’échapper à un quotidien qui se faisait trop lourd, trop difficile à accepter, alors que les jours n’avait cesse de s’écouler et qu’avec eux, c’était la fuite qui continuait. Une fuite qu’elle avait prévue d’effectuée seule, ne voulant pas être un poids pour qui que ce soit d’autre et pourtant, elle avait croisé la route de Dwight, elle en était satisfaite, bien qu’elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle était bel et bien un poids pour le jeune sorcier. La preuve étant que ce soir encore, il l’avait attendue alors qu’elle s’était retrouvée dans un grand pétrin, ce soir encore, il devait veiller sur elle comme il le faisait trop souvent depuis leur rencontre. Elle aurait aimé un jour pouvoir lui rendre la pareille, mais il fallait qu’elle se rende à l’évidence, elle n’était pas en mesure d’un tel acte. Elle n’était vraiment pas douée et ne faisait que leur attirer des problèmes. Dwight s’en sortirait tellement mieux sans elle. Elle se demandait ce qui le retenait encore auprès d’elle, sans doute de la pitié. Il savait que s’il la laissait seule, elle ne finirait pas le mois, elle finirait morte d’une façon complètement ridicule. Elle se détestait tant elle avait l’impression d’être l’épine dans le pied de Dwight. Une sensation qui était bien plus prononcée qu’à l’accoutumée alors qu’elle venait de passer ce qu’on pouvait aisément qualifier d’horrible soirée. Maintenant, elle était là dans cette cave, incapable de prendre soin d’elle toute seule, si bien que c’était Dwight qui prenait toutes les initiatives pour tenter de faire taire ses maux.

Elle avait dévoilé la blessure ruisselante de son bras, celle là même qui continuait d’élancer son muscle avec force, ce dernier étant lui-même déjà considérablement douloureux à cause des trop nombreux sortilèges d’endoloris lancés par le mangemort. Le picotement de l’alcool déposé contre la plaie à vif lui arracha une grimace, bien qu’elle puisse confirmer qu’il ne s’agisse là que d’une moindre douleur comparée à ce qu’elle avait enduré quelques minutes plus tôt alors qu’elle était coincée entre les mains sadiques du mangemort. Un léger sourire étira les lèvres de la poufsouffle suite à la réplique de son ami. Elle lui adressa un léger regard avant de reposer ses yeux fatigués vers le sol. « Heureusement que tu es particulièrement prévoyant. Je crois que je serais déjà morte depuis longtemps si tu n’avais pas croisé ma route. » Encore une fois, dans un battement de cil, elle reposa ses prunelles sur son compagnon qui continuait de s’occuper de sa plaie ensanglantée, cherchant tant bien que mal à la panser. « J’en ai une autre. Finalement les mangemorts doivent préférer les sortilèges ne laissant pas de traces … » De toute évidence, le sortilège doloris était plus efficace que n’importe quel sortilège pouvait laisser des plaies sur le corps. C’était une douleur qui dépassait considérablement celle de n’importe quelle entaille qu’on aurait pu lui causer. Elle aurait préféré ressortir de la pièce ruisselante de sang, à cause de trop nombreuses entailles qui laisseraient irrémédiablement des cicatrices sur sa peau. Elle était persuadée qu’elle aurait ainsi moins souffert. Ce n’était, de toute évidence pas pour rien que le sortilège doloris était considéré comme impardonnable, il infligeait la pire des douleurs imaginable, laissant un corps lourd et douloureux ou faisant perdre la raison à force de trop de répétitions, maintenant Doraleen comprenait pourquoi certaines victimes de ce maudit sortilège finissait par devenir fou. La douleur était si puissante qu’on espérait pouvoir mourir rapidement, en finir avec cette maudite douleur, mais la mort ne vient guère apaiser les souffrances, il y a largement de quoi devenir fou.

« Bien-sûr que j’aurais fait la même chose. Je doute seulement que toi tu sois capable de te retrouver dans un tel état. » Il était bien plus avisé qu’elle, moins stupide et sans doute qu’il portait moins la poisse qu’elle. S’il avait un jour besoin d’aide, elle serait la première à se précipiter vers lui, mais elle espérait que ce ne soit jamais le cas, une partie d’elle était persuadée que ce ne serait jamais le cas, que Dwight était plus trop fort et malin pour se retrouver dans une situation déplaisante. Peut-être qu’elle lui vouait finalement une admiration aveugle, peut-être injustifiée, après tout il était humain, pas un super-héros intouchable, pourtant, c’était bel et bien comme ça que Doraleen semblait le voir. Elle haussa les épaules. Elle ignorait si Daley l’avait suivie et elle espérait que non. Elle ne voulait pas que le mangemort leur tombe dessus. « Je ne pense pas. Il m’a laissée partir uniquement parce qu’il avait mieux à faire. » Elle ignorait ce que le mangemort avait de si important à faire pour mettre un terme à un jeu qui semblait l’amuser au plus au point et elle ne voulait pas savoir. L’important, c’tait qu’il l’avait laissée partir, abrégeant ainsi ses souffrances qui lui avait à un moment, parues sans fin. Elle préférait se focaliser là-dessus plutôt que sur les nouvelles occupations du mangemort. C’était forcément plus sain. « Il m’a pris ma baguette … » Elle ajouta a ses quelques mots un léger soupire. « Désolée, je risque d’être encore plus inutile sans elle. » Impossible de le nier ou de prétendre le contraire. Même avec sa baguette, elle avait tout du parfait boulet, alors sans elle, elle allait devenir une catastrophe ambulante. Elle s’en voulait, elle sentait la culpabilité naitre dans le fond de ses entrailles, mêlée à sa haine grandissante envers le mangemort. Plus les secondes passaient plus l’idée qu’elle récupérerait sa baguette tant bien que mal naissait dans sa tête, une idée aussi stupide que suicidaire.
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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeLun 11 Mar - 23:20


chasing cars
« we'll do it all everything on our own
we don't need anything or anyone. »


L’envie de protéger sa compagne de route sécrétait, chez Dwight, une envie de plaire à Doraleen. Il ne savait pas que cette dernière ruminait déjà sa vengeance. Si tel avait été le cas, sûrement se serait-il arrêté de panser ses plaies dans l’espoir de lui faire une leçon de morale. Pour le moment, il préférait aborder des sujets de conversation insignifiants, avant de commencer à parler des choses sérieuses. Il ne pouvait décemment pas se murer derrière le déni ; Doraleen avait rencontré un mangemort et cet être, dont la bassesse n’avait sûrement d’égal, l’avait malmenée. Finalement, Dwight se surprenait à haïr un homme qu’il n’avait jamais rencontré auparavant. Il allait détruire sa misérable existence ; la souffrance que les nés-moldus subissaient quotidiennement lui paraitrait bien douce en comparaison. Les lèvres pincées, Dwight regrettait cette époque – pas si éloignée – où il dénigrait ouvertement les moindres faits et gestes de sa compagne. La maladresse de cette dernière était un sujet sur lequel il aimait la taquiner ; c’était une activité à laquelle il s’adonnait souvent et jamais il n’avait pris garde aux sentiments de Doraleen à ce propos. Sûrement se sentait-elle vexée ou profondément heurtée dans sa sensibilité. Etrangement, l’ancien serpentard ne désirait en rien froisser la fierté de sa vis-à-vis qui, au fil du temps, était devenue proche de lui. Comme une meilleure amie à laquelle il pouvait se fier ; présentement, il ne pouvait faire confiance qu’à Doraleen car elle seule avait conscience des épreuves qu’il avait traversées. Des obstacles semblables aux siens, semblables à tous ceux subis et courageusement affrontés par les autres nés-moldus. Sans se connaître, ils formaient tous une communauté et n’avaient jamais perdu leur humanité. Celle-ci restait en équilibre sur un fil, fragile et facilement ébranlable. Dwight ne pouvait pas espérer un soutien universel de la part de leurs semblables ; en réalité, l’espérance et la bravoure étaient deux qualités que l’on ne retrouvait quasiment plus à présent. Etrangement, l’ancien étudiant ne blâmait pas ces sorciers qui, terrés chez eux, craignaient le terrible courroux du Mage Noir. A leur place, qu’aurait-il pu bien faire ? Son quotidien n’aurait sûrement pas été aussi glorieux que le leur ; ils avaient la présence d’esprit de ne pas se risquer à affronter les ténèbres. Un tel combat ne les laisserait sûrement pas indemnes. Les membres de l’Ordre du Phénix, selon l’émission de radio pirate qu’ils parvenaient à capter lorsqu’ils en avaient le temps, essuyaient quotidiennement des pertes conséquentes. Il continuait à tamponner doucement la blessure que Doraleen lui avait exposée, de sorte à imbiber le plus de sang possible, afin qu’il n’y ait aucune infection à déplorer.

La réplique que lui glissa Doraleen le fit arquer les sourcils mais il ne se redressa pas pour observer sa compagne. Enfin, elle se permit de lui dire qu’elle avait une autre blessure. Toutefois sa remarque, à propos des sortilèges qui ne laissaient aucune trace, le fit frémir d’appréhension. Evidemment, elle devait faire référence à l’un des sortilèges impardonnables ; doloris. Il n’y avait pas d’autre explication possible. Par quoi était-elle passée ? Mais rien à faire. Ses interrogations, silencieuses et douloureuses, restaient coincées dans sa gorge. Il était incapable d’aborder le centre même du sujet autour duquel ils tournaient depuis plusieurs minutes. Il lui était inconcevable de parler des souffrances par lesquelles Doraleen était passée et pour cause, en parlant des tortures qu’elle avait subies, celles-ci prendraient alors tout leur sens aux yeux de Dwight. Il comprendrait alors que cela ne tirait pas de la fiction mais bien d’une cruelle réalité ; une réalité à laquelle il aurait voulu être le centre des sévices, à la place de Doraleen. Elle n’avait jamais fait de mal à quiconque ; Dwight se rendait compte qu’il appréciait sa compagne plus que de raison, qu’il se sentait prêt à subir mille mort, mille maux, pour la voir retrouver le sourire. Mais il était tout bonnement incapable d’énoncer ses sentiments à haute voix ; il n’était pas de ceux qui se complaisaient dans la délicieuse torpeur que leur apportait leur amour. Bien au contraire. Il avait peur d’aimer et d’être déçu ; ses anciennes relations, bien que brèves et surtout portées sur les suaves étreintes,… il n’en avait cure. Il avait espéré, vainement, ne jamais affronter les sentiments. Au fond qu’était-il ? Si ce n’est un humain normalement constitué. Il trouvait en Doraleen une chose qu’il n’avait pas su apprécier, autrefois. Cette fraîcheur, cette gaieté ; lui qui était si terne, comme dénué de la moindre compassion. Elle l’avait élevé à son image, elle l’avait rendu meilleur. Finalement, la voix de Doraleen le tira de ses rêveries. Contrairement à ce qu’elle pensait, il était parfaitement capable de se retrouver dans cette situation. Tous les nés-moldus pouvaient rencontrer des mangemorts, des rafleurs. Ce n’était pas une question de maladresse, ni de stupidité. Les coïncidences n’étaient pas favorables à tout le monde. Ne lui laissant pas le temps de rétorquer quoique ce soit, Doraleen parla du mangemort qui l’avait attaquée. Ainsi donc, il l’avait laissée filer parce qu’il avait sûrement mieux à faire. Esquissant un sourire narquois, relatif à ses années passées à serpentard, Dwight arqua un sourcil dédaigneux.

Aussitôt, elle évoqua la perte de sa baguette. Fronçant les sourcils, le jeune homme sentit ses bons sentiments vaciller. L’affaire, déjà difficile à supporter, se corsait. Rapidement, il lui banda le bras. Sa mâchoire se contracta lorsqu’elle lui dit qu’elle risquait d’être encore plus inutile sans elle. Excédé, il saisit son menton entre son index recourbé et son pouce. Il planta ses prunelles dans les siennes. « Ne dis pas ça, tu entends ? Tu es utile, avec ou sans baguette. » A ce moment-là, s’il avait eu le courage nécessaire, sûrement se serait-il penché pour l’embrasser. Réprimant cette envie, pourtant délicieuse, il lâcha sa prise. « Tout va s’arranger. Les rafleurs ne sont pas très malins : on peut toujours en attaquer un et lui prendre sa baguette. Evidemment, ce ne sera pas la même chose mais… Doraleen, ne t’inquiète pas, tu vas la récupérer. Tôt ou tard. Je te le promets. » Il avait peur de ne pas parvenir à tenir cette promesse mais il allait essayer de lui rapporter son bien. Sans doute était-ce une mission à laquelle il accordait un peu trop d’importance mais, pour le moment, seule la baguette d’un rafleur pourrait la contenter. A l’heure actuelle, s’en prendre à un mangemort serait un suicide pur et dur. Ils étaient peut-être deux mais ils étaient encore jeunes et inexpérimentés – face à cet homme, ils ne tiendraient pas deux secondes. Ils devaient réfléchir et agir ensemble, comme ils l’avaient toujours fait depuis le début de leur « partenariat ». Gentleman, Dwight se racla la gorge et mit en relief les pensées qui le taraudaient. « Je veux que tu comprennes quelque chose. Dora, ce n’est pas parce que tu t’es faite piéger par un mangemort que tu es stupide. Tu sais, si je sors d’ici demain, il y a des chances pour que je ne revienne pas. Ce ne sera pas à cause de mon idiotie ou d’une maladresse… il y a énormément de nés-moldus qui se font capturer. Et ça m’étonnerait qu’ils soient tous nés de la dernière pluie. » Lâcha-t-il calmement, parfait modèle du flegme britannique. Ses lèvres s’étirèrent enfin en un sourire rassurant. « Soit. Ton autre blessure ? » Il avait réussi à aplanir le terrain sur lequel ils s’avançaient et il espérait ne pas rencontrer la moindre protestation.


Dernière édition par Dwight Yaxley-Bennett le Dim 7 Avr - 18:52, édité 1 fois
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Maeron Rosier
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≡ âge du perso : 30 ans.
≡ amoureusement : veuf d'un premier mariage, déjà fiancé de nouveau.
≡ son emploi : rafleur.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : études terminées avec 11 buses et 10 aspics.
≡ sa baguette : bois de chataîgné, vingt-sept centimètres, crin de licorne.
≡ son patronus : il est incapable de créer un patronus suite au décès de son épouse, mais avant c'était un corbeau.
≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeVen 15 Mar - 12:01


“ the good left undone ”
dwight yaxley-bennett et doraleen p. moriarty♪♫♬
À Poudlard, Doraleen avait été une jeune fille bien moins défaitiste, beaucoup moins du style à se dévaloriser. Elle avait été une jeune femme plutôt inconsciente qui se fichait bien des conséquences de ses actions. Elle était celle qui arrivait presque systématiquement en retard en cours et qui trouvait systématiquement des excuses complètements bidons. Il lui était arrivé de louper certains cours, pour des raisons diverses et variées selon elle, qui pourtant pouvaient aisément se résumer en un seul mot : la flemme. Elle avait cessé de compter le nombre de réprimande de la part de son parrain, elles étaient bien trop nombreuses. Cependant, elle avait toujours de bon résultats scolaires et n’avait jamais de bêtise suffisamment grande pour mériter qu’il ne lui envoie une beuglante, fort heureusement. À cette époque là, on aurait presque pu la croire forte et intrépide, quelque chose qu’elle avait complètement perdu maintenant que la guerre faisait rage. Elle semblait loin la Doraleen qui riait de ses propres conneries et qui s’amusait d’un rien. Elle avait pourtant bien essayé de garder la tête haute, elle avait continué à sourire malgré l’aspect désespéré de la situation, elle avait cru que ça rendrait les choses plus faciles. Même face à Daley, elle avait bien longtemps garder son sang froid, sa force de caractère et tout ce qui la définissait si bien. Pourtant, maintenant qu’elle était revenue jusqu’à la planque qu’elle partageait avec Dwight, tout ça c’était complètement envolé. Toutes les erreurs qu’elle avait commises depuis le début de sa fuite semblait avoir bien plus d’importance qu’auparavant. Comme si ces dernières ne signifiaient plus qu’une seule chose : qu’elle était faible, inutile, un poids pour Dwight tout comme elle avait longtemps été persuadée qu’elle serait un poids pour son parrain si elle restait avec elle. C’était à présent cet évidence qui était gravée dans son cerveau alors que la douleur des sortilèges infligés par le mangemorts, s’apaisait lentement mais ne disparaissait pas. Si elle avait été plus maline, jamais elle ne se serait retrouvée dans ce bar, jamais elle n’aurait laisser Dwight se languir de son absence et surtout, jamais elle ne se serait retrouvée dans un état si pitoyable, sans baguette, sans la possibilité de transplaner avec son compagnon. Elle regrettait ses choix, les décisions qu’elle avait pu prendre au cours de cette journée, mais les regrets ne changeaient rien à la situation, tout comme il ne l’aidait pas à accepter le sort que lui avait réservé le mangemort et qui l’avait complètement brisée. Elle avait la sensation que l’ancienne Doraleen était loin derrière elle et que jamais cette dernière ne serait à même de refaire surface. Peut-être était-ce une erreur de penser ainsi, qu’une fois qu’elle aura fermé les yeux pour se reposer de tous ces mots qui tenaillaient encore son faible corps, elle pourrait laisser cette expérience de côté et se relever de ses cendres. Elle n’en était pour l’heure pas convaincue, mais finalement, seule le futur sera à même de répondre à cette question. Pour le moment, elle ne pouvait que s’apitoyer sur son sort et se détester elle-même autant qu’elle idolâtrait Dwight et l’attention qu’il lui portait. Ils n’avaient pas grand-chose en commun tous les deux, au-delà du fardeau qu’ils portaient sur leurs épaules, ce statut de sang qui les condamnait à la fuite, pourtant, elle avant l’impression qu’elle ne pourrait plus jamais se passer de lui, de ses réflexions qui bien des fois auraient pu la vexer bien qu’elle se soit toujours forcée à les prendre au second degré, de ses attentions qui lui avait déjà sauver la vie, de ses gestes simples qui la réconfortait. Aujourd’hui encore, il s’occupait d’elle avec une dévotion qu’elle avait presque du mal à comprendre alors qu’elle était définitivement l’impression d’être le boulet servant à immobiliser la cheville du jeune homme.

Il avait soigné la plait de son bras, la désinfectant avec soin pour ne pas qu’elle s’infecte et qu’elle s’aggrave. Sans doute que ni l’un ni l’autre n’avait besoin de ça. Il avait bandé la plaie avec autant d’attention que possible, il s’était montré doux et compréhensif. La compassion du jeune homme la touchait fortement, faisait battre son cœur avec plus de force qu’à l’accoutumé, ou peut-être était-ce autre chose qui était à l’origine de ses rapides palpitations. Une idée qu’elle se força à faire vaquer rapidement de son esprit quelque peu dérangé par la souffrance qu’elle avait endurée. L’heure n’était aux sentiments d’affection, c’était la guerre après tout. Pourtant son cœur s’emballa d’avantage alors que les doigts de l’ex-Serpentard touchèrent la peau de son visage et que ses prunelles rencontrèrent les siennes. Il s’éloigna peut-être trop vite au gout de la blonde, mais ça ne ralentit en rien les battements de son cœur. Les paroles du sorcier était douces et réconfortantes, en totale opposition à ce qu’elle-même elle pensait. Elle était au bord du gouffre et c’était la main de Dwight qui l’empêchait de tomber, qui la retenait d’une chute qui serait sans doute fatale. « Merci Dwight. Merci pour tout. » un minuscule sourire vint étirer le coin de ses lèvres. Elle aimait le réconfort qu’il lui apporter et finalement, elle arrivait en croire en ses paroles. Il avait promit qu’elle récupérerai sa baguette et la haine envers Daley qui s’accroissait en son fort intérieur semblait lui dicter la même chose. Il avait raison, elle piquerait la baguette d’un rafleur, en attendant de récupérer la sienne et elle savait pertinemment qu’elle finirait par retomber nez à nez avec le mangemort, parce que le destin semblait avoir décidé de s’acharner sur elle. La prochaine fois, elle ne serait pas si stupide, la prochaine fois elle serait bien trop en colère pour se laisser faire, c’était la soif de vengeance qui dirigerait ses pas. Elle finirait par récupérer cette maudite baguette et chaque parcelle de son corps lui dictait qu’elle finirait par se venger du mangemort. Ô combien l’idée pouvait paraitre stupide et suicidaire. Peut-être qu’il avait également raison en prétendant que personne n’était à l’abris des mangemorts, que la situation qu’elle avait connue aurait facilement pue arriver à n’importe quel autre né-moldu. « Tu as sûrement raison. Peut-être que les plus stupides finalement, ce sont les mangemorts. Qu’est-ce qu’on leur a fait pour mériter ça ? » C’était sans doute rhétorique comme question, bien qu’elle soit incapable de comprendre quel était l’ampleur de leur ‘crime’ après tout ils n’avaient pas délibérément choisi d’être nés-moldus, ce n’était pas de leur faute. Pourtant ils payaient les conséquences de la folie d’un homme, d’un fou qui avait à montrer son pouvoir en éliminant des innocents. D’un geste lent, Doraleen repoussa les fines couvertures qui recouvraient encore ses jambes. Elle retira ensuite les collants qu’elle portait, ceux que la pluie avaient collés à sa peau, afin de pouvoir dévoiler la blessure qu’elle avait sur la cuisse. Le bas de sa robe légèrement remontée elle montra sa jambe au sorcier, fuyant son regard dans le but qu’il ne remarque pas l rouge qui lui était soudainement venu aux joues, colorant à nouveau son visage que cette épreuve avant considérablement pâli.
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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeDim 7 Avr - 23:06


innocence is bound to run
« baby is my love too old for you?
baby is my love too old for you? . »


Il lui vouait un véritable culte. Sans était-ce un élan injustifié ou sensiblement inconscient mais Dwight savait que Doraleen représentait la pâle lueur de l’espérance, fragile et délicate, qu’il rêvait un jour de frôler. Sous la pulpe de ses doigts, il la sentait frissonner – de froid ou de peur, il n’en savait rien – alors qu’il pansait sa plaie. Il aurait tellement voulu la réconforter de manière telle que Doraleen aurait enfin considéré le fait que Dwight pouvait être bien plus qu’un simple compagnon de route. Evidemment, à présent, leur relation arborait une nouvelle forme, largement plus amicale et tendre qu’autrefois. L’ancien serpentard ne s’en plaignait pas mais la douloureuse morsure de la frustration étreignait souvent son cœur. En cet instant, le jeune homme se sentait fébrile – son comportement naturellement détaché lui permettait toutefois d’adopter une attitude calme, posée. Sa vis-à-vis était une sorcière remarquable ; elle devait en prendre conscience et apprécier cet état de fait. Ce n’était évidemment pas chose aisée, surtout après avoir subi une longue séance de torture, mais Dwight était à ses côtés pour lui rappeler. Il savait ce qu’il valait – pas grand-chose aux yeux des sbires de Voldemort – et c’était désormais à Doraleen de s’en apercevoir. Il ne pouvait pas en faire plus et cette passivité, consciemment exercée pour le bien de tous, le rendait fou. S’il le pouvait, il ferait beaucoup plus. C’était au tour de Doraleen d’abattre ses cartes, de se rendre compte de sa particularité, de la lumière qu’elle dégageait et qui réchauffait les cœurs glacés. La guerre faisait rage mais le lien qui les retenait l’un à l’autre était indestructible ; c’était, du moins, ce que Dwight osait supposer. Lorsqu’elle finirait, si elle finissait un jour, le jeune homme n’aurait d’autre choix que de laisser Doraleen décider du sort de leur duo. L’état dans lequel ils se trouvaient était universel ; il avait vu, lorsque le retour de Voldemort fut certifié, des nés-moldus se marier, échanger des vœux, tenter d’avoir des enfants. La majorité d’entre eux ne connaissaient le mage noir qu’à travers ce qu’ils en avaient entendu ; ce fut cependant largement suffisant pour les pousser au-delà de leurs limites et les intimer à prendre les devants. Ce qu’ils firent avec un certain brio. A présent, qu’étaient-ils devenus ? Tous. Dwight n’était pas homme à s’inquiéter pour la vie de ses pairs, même s’il se préoccupait présentement plus de celle de sa compagne que de la sienne, mais une mélancolie fugace épousait son âme lorsqu’il y songeait. Ce n’était pas une faiblesse de sa part parce qu’il comprenait désormais leur brusque engouement. A l’époque, il n’y avait guère prêté attention, blasé face à ce semblant de panique. S’il paniquait ? En effet, mais il prenait garde à ne pas le montrer. Son orgueil était déjà démesuré et, fort d’une fierté insubmersible, personne n’aurait pu sérieusement se douter que l’ancien serpentard était un né-moldu. Sa fuite en avait surpris certains, accablé d’autres. Le même cliché jalonnait inlassablement la maison la plus redouté de Poudlard ; certes, son créateur avait juré ne donner cours qu’aux plus purs des sorciers. Dwight n’était pas la seule exception à cette étrange règle. Son ambition l’avait mené là où il l’avait désiré ; malheureusement, une partie de sa vie s’effondrait alors que sa cavale s’éternisait. Seule la présence Doraleen la rassurait et lui apportait un réconfort non-négligeable. Sans elle, il n’aurait pas tenu très longtemps. Sûrement aurait-il jugé préférable de se rendre, la fatigue s’accumulant lourdement dans chacun de ses membres et rendant extrêmement pénible chacun de ses déplacements. Avec la poufsouffle, il se sentait néanmoins suffisamment fort pour aller au-delà de cette misère intérieure – celle-ci avait d’ailleurs mystérieusement disparu quelques semaines après leur rencontre.

Les remerciements qui passèrent tendrement la barrière des lèvres de Doraleen le firent rosir. Ses pommettes se teintèrent légèrement, et brièvement, d’une couleur cramoisie. Il se contenta d’hausser les épaules et la commissure de sa bouche s’étira en un sourire agréablement satisfait. Il était inutile d’ajouter autre chose. Ils se comprenaient et ce, sans même prononcer le moindre mot. Pouvait-elle seulement comprendre le malaise qu’il ressentait lorsqu’il se trouvait en sa compagnie ? Rien n’était sûr. En réalité, il aurait voulu faire perdurer ce moment qui, à bien des égards, était intime. Ils semblaient être protégés dans ce sanctuaire, au sein cette cave à peine habitable, alors qu’il n’en était rien. Ils le savaient, ils l’acceptaient. Daley pouvait débarquer à tout moment, accompagné d’autres sbires de Voldemort – ils n’en avaient toutefois cure, se délectant visiblement de cette situation où les confidences se faisaient plus simples à prononcer. Doraleen vint alors à appuyer ses propos, posant par la suite une question rhétorique – à laquelle Dwight voulut tout de même apporter un semblant de réponse. Ils connaissaient l’histoire des moldus, mieux que l’histoire des sorciers. Ce Voldemort n’est pas le seul tyran que le monde a dû affronter. Les raisons de cette aigreur, de cette violence, de ce désir de meurtre ne sont jamais très claires pour les victimes de ce genre de ségrégation. Dwight avait cru comprendre qu’avoir des parents moldus était une véritable tare, qu’il avait également volé la baguette d’un sorcier quelques années plus tôt, avant sa rentrée à Poudlard. C’était ce qu’on lui avait dit, peu de temps avant sa fuite. La menace, qui perçait allégrement la carapace de ces mots, menaçait d’éclater à tout moment. La bombe ne pouvait être désamorcée, c’était une certitude à laquelle il avait été forcé de se résoudre. Ainsi, il haussa simplement les épaules et lâcha un soupir, presque gêné. « On leur a rien fait. » remarqua-t-il avec force avant de mordre férocement la pointe de sa langue, tâchant vainement de garder une certaine contenance. Il ne pouvait décemment pas s’emporter de la sorte ; il n’avait jamais été engagé dans une cause. Sauf la sienne et celles de ses pairs nés-moldus. Des immondices, des déchets d’humanité. Des parias. Cette idée faillit lui arracher un sourire goguenard alors qu’il se redressait, plantant ses prunelles avisées dans celles de sa compagne. « Et ils ne te toucheront plus jamais. » souffla-t-il. Dwight tiendrait cette promesse – promesse dont il avait éprouvé le besoin de formuler à haute voix, ne serait-ce que pour pousser Doraleen à se convaincre de sa bonne parole. Finalement, la jeune fille s’exécuta et repoussa les couvertures qui la couvraient encore. Elle fit glisser ses collants le long de ses jambes et remonta le pan de sa robe, dévoilant alors la plaie qui barrait sa cuisse. Les mâchoires imperceptiblement serrées, il lui aurait été difficile de ne pas remarquer le regard fuyant de sa compagne. Respectant sa gêne, qui colorait à présent ses joues, il exerça à nouveau son art sur la peau de Doraleen. Il la nettoya, la désinfecta et alors qu’il la bandait, il releva son regard vers Doraleen. Vers ses lèvres. Quelles lèvres. Battant frénétiquement des paupières, comme s’il cherchait à ne pas se laisser absorber par ses émotions, Dwight se racla bruyamment la gorge. « Je suis désolé. » Lorsqu’elle releva enfin son regard vers lui, peut-être surprise par une telle réplique, il ne lui laissa pas le temps de réagir outre-mesure. Il lâcha ses bandages et plaqua ses paumes sur les joues de sa suppliciée, réduisant alors à néant l’espace entre leurs visages. Ses lèvres frôlèrent celles de Doraleen avant de les épouser totalement, pressant ses doigts sur sa peau. Ce baiser ne dura que le temps d’un battement d’aile d’un papillon. Rapidement, Dwight décolla sa bouche de celle de Doraleen, qu’il n’avait pas été en mesure d’apprécier à sa juste valeur. Fébrile, il jugea préférable de cesser tout contact physique. Il porta ses phalanges jusqu’au bandage qui était tombé sur le matelas et le porta à hauteur de la cuisse de son amie. « Je suis désolé pour tout. » Pour ses blessures, pour sa souffrance. Pour son baiser.

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MessageSujet: Re: the good left undone. (doraleen)   the good left undone. (doraleen) Icon_minitimeJeu 25 Avr - 15:17


“ the good left undone ”
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Doraleen semblait avoir perdu toute confiance en elle. Toutes les choses en lesquelles elle avait crue, toutes celles auxquelles elle s’était accrochée jusqu’à présent, tout c’était envolé sous l’effet de la baguette du mangemort. Il lui avait tout pris, de son honneur jusqu’à sa baguette, celle la même qui était censé définir la sorcière qu’elle était. Celle qui l’avait suivie et protégée depuis le début de sa fuite, depuis son premier jour à Poudlard. Il lui avait pris son innocence, celle de la gamine qui fuit sans vraiment savoir pourquoi, celle de la jeune femme qui n’avait jamais connu la douleur avec autant de puissance. Il lui avait prouvé que les monstres existaient, ô combien elle avait tâché de se persuadé du contraire toute sa vie durant. Il l’avait détruite, elle qui n’avait déjà rien de particulièrement solide. Elle était une enfant encore, une simple adolescente. Elle ne connaissait rien du monde, elle n’avait pas encore eu l’occasion de l’explorer, de le découvrir et aujourd’hui tout ce qu’elle en connaissait, c’était le froid et la peur. Elle n’avait désormais plus que l’impression que le mal était partout dans ce monde et qu’il n’existait aucun repos pour les gens comme elle, comme eux. Elle aurait peut-être du s’en rendre compte plus tôt, quand la guerre avait éclatée. Elle avait su qu’elle serait en danger, quand elle avait quitté le foyer chaud et réconfortant de son parrain, elle avait su qu’elle ne partait pas en vacances. Elle n’était pas complètement sotte, elle connaissait les dangers que représentait cette guerre. Mais elle était une gamine insouciante qui avait cru que le monde n’était pas si noir que ça. Elle avait été rêveuse, idéaliste. Idiote au point de penser qu’elle s’en sortirait toujours. Pourtant, le fait était que sans Dwight, elle serait déjà morte ou à Azkaban depuis bien longtemps. Parce qu’elle s’était vite épuisée et qu’avec la solitude, tout était devenu plus compliqué. Il l’avait repêchée à sa perdition qui, sans lui n’aurait pas tardée à venir. Il lui avait sauvé la vie déjà tant de fois. Elle lui devait tout et elle avait l’impression de passer son temps à le paralyser, à l’empêcher d’avancer, alors même qu’elle savait qu’il y avait plus de chance que lui, plutôt qu’elle survive à cette guerre. Il ne passait pas son temps à se bercer d’illusions stupides lui au moins. Il avait compris plus vite ce qu’était devenu le monde, il était bien plus terre à terre, plus réaliste. En définitive, il était bien plus fort qu’elle. Elle l’admirait, sans l’admettre, parce qu’elle lui connaissait un gros orgueil qu’elle avait bien souvent tâché de ne pas satisfaire. Pourtant il le méritait. Il savait garder la tête froide face aux situations les plus désespérées, il savait la protéger, la rassurer dans les moments où elle voulait simplement baisser les bras parce que c’était trop dur de continuer. Il avait été là, dans un coin de ses pensées alors qu’elle se faisait torturer. Il avait été cette personne à laquelle elle s’était accrochée. Parmi tous ses proches, Ainsley, son parrain, ses amis qu’elle avait laissé derrière elle, si elle s’était accrochée ça avait uniquement été pour lui. Dwight, qui l’attendait depuis de longues heures dans la cave qu’ils squattaient. Dwigth qui était à ses côtés depuis bien longtemps alors qu’elle traversait l’enfer. Si elle avait souhaitait mourir pour que la douleur s’achève enfin, c’était la pensée d’un Dwight laissé à l’abandon qui l’avait ramenée à la réalité. Il n’y avait plus qu’eux contre le reste du monde. Elle ne voulait pas le perdre, elle ne voulait pas le laisser, même si elle savait qu’il s’en sortirait bien mieux sans elle. Il était sa force, son courage, là où elle, elle n’était plus qu’une simple poupée brisée.

Cette fois encore, Dwight prenait soin d’elle avec beaucoup d’attention. Il cherchait à panser ses plaies, à la rassurer. Elle ne pouvait s’empêcher de se dire que sans lui, elle ne serait plus rien. Qu’une simple adolescente livrée à son triste sort, condamnée depuis longtemps déjà. Pourquoi ? C’était une question qui ne revenait que trop souvent dans son esprit. Elle n’avait rien fait de mal. Jamais elle n’avait connu le moindre crime, si ce n’est celui de venir au monde dans la mauvaise famille apparemment. Elle était pourtant fière de ses origines parce qu’on lui avait appris à l’être. Son parrain ne lui avait jamais caché que ses parents étaient des moldus et jamais elle n’avait cherché à le nier. Le sang de son parrain avait beau être pur, elle n’avait jamais cherché à se cacher derrière en prétendant être sa fille légitime. Parce que ce n’était pas le cas et jamais il ne l’aurait laissé faire. Lui-même avait un grand respect pour les moldus. Tout particulièrement pour ses parents à elle qui avaient été ses meilleurs amis. Bien loin de Poudlard et du monde de la sorcellerie. Il s’était pourtant occupée d’elle comme d’un père et elle ne se souvenait plus que de lui, ses parents étant morts quand elle n’était qu’un bébé. Cependant, elle ne pouvait pas nier être née de parent moldus, même si aujourd’hui, ça constituait son enfer. Ils n’avaient rien fait. Dwight avait raison. Ils étaient innocents, victime d’une ségrégation insensée. Ils n’avaient pas choisi de naitre ainsi, ils n’avaient en rien décidé qu’un jour ils deviendraient des sorciers. C’était le hasard qui les avait conduits là, le hasard qui les destinait à cette maudite guerre au centre de laquelle ils n’étaient que des victimes. Doraleen aurait bien volontiers renoncé à toute magie pour qu’on lui foute la paix. Elle n’avait pas besoin de ça pour vivre. Elle aurait pu être une moldue, simple, mais loin de la guerre si ça avait été la solution pour échapper à se massacre. Mais ça n’avait pas d’importance. Elle pouvait casser sa baguette, brûler tout ses livres de magie, à leurs yeux, elle serait toujours une vulgaire née moldue, méritait d’être tuée ou enfermée. C’était assez pathétique, démoralisant, inhumain. Les sorciers ne valaient pas mieux que les moldus. Ils avaient Voldemort là où le monde moldu avant eu Hitler. Elle adressa un faible sourire au jeune homme. « Merci. » Elle ne savait pas c’était le combientième merci qu’elle prononçait à son égard, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Il était doux et réconfortant et sa promesse paraissait sincère. Peut-être qu’elle ne serait pas tenue, parce que ni l’un ni l’autre ne pouvait dire de quoi sera fait le lendemain, mais elle était rassurante, réconfortante. Elle lui avait montré sa plaie, celle qui traversait sa cuisse. Remontant le pan de sa robe avec une gène palpable à des kilomètres à la ronde. Il ne semblait être pourtant qu’un ami, c’était en tous cas ce dont elle essayait de se persuadé depuis un moment déjà. Parce que c’était plus simple ainsi. Mais il ne fallait pas se voiler la face, ils partageaient leur quotidien depuis trop longtemps déjà pour n’être encore que des amis. De son côté en tous cas, elle savait qu’il y avait bien plus que ça. Quoi, elle ne saurait le dire, elle ne saurait seulement l’envisager, mais il y avait bien quelque chose de plus fort que l’amitié. Le regard de la poufsouffle se posa à nouveau sur le serpentard, alors qu’il s’excusait. Elle arqua un sourcil, ne comprenant pas pourquoi il s’excusait ainsi. Il n’était certainement pas responsable de ses malheurs, au contraire, il était là en train de l’aider. Elle ne comprenait pas. Cependant, elle n’eu pas le temps de prononcer le moindre mot qu’elle sentit ses mains contre ses joues puis ses lèvres contre les siennes. Un court baiser qui suffit à faire battre son cœur à la chamade. Un court baiser qu’elle aurait aimé voir durer bien plus longtemps. Elle ne s’y attendait pas si bien qu’une fois qu’il se fut reculé, excusé de nouveau, puis remis au bandage de sa plaie, elle n’arriva pas à bouger d’un centimètre. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Ce baiser c’était sans doute ce dont elle rêvait depuis un moment déjà, un rêve de gamine auquel elle s’efforcer de ne pas penser, parce que c’était débile. Pourtant, il l’avait bel et bien embrassée et, après de longues secondes, elle posa enfin son regard sur lui. Il fallait qu’elle dise ou qu’elle fasse quelque chose. Seulement, elle n’était sans doute pas en état de réfléchir posément et elle savait que parfois, réfléchir n’était pas une bonne solution. Elle posa sa main sur la sienne, stoppant son geste, elle n’en avait plus rien à faire de cette blessure sur sa cuisse, cette dernière pourrait attendre encore un moment. Daley lui avait fait du mal et elle n’avait pas l’intention de le laisser gâcher ce moment. Elle posa sa deuxième main contre sa joue, avant de venir lui rendre son baiser, encore un court instant pendant lequel leurs lèvres furent lier, son cœur battant à tout rompre. Elle lâcha ses lèvres pour venir poser son front dans le creux de creux de son cou, ses mains rejoignant son dos pour l’étreindre. « Merci, merci pour tout. » Pour sa présence réconfortante, pour les soins qu’il lui apportait, pour son baiser qui réanimait au fond de son cœur l’espoir qu’elle semblait avoir perdu depuis bien trop longtemps.
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the good left undone. (doraleen)

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