(2.1) to stop them holding you and screaming. ◮ (chandler&joshua)

To stop them holding you and screaming

février 1998

A l'intérieur du château, c'est la cohue générale depuis quelques temps à présent. Des élèves courent en tous sens, se laissant peu à peu gagner par l'affolement général. Au milieu de tout cela, je me trouve un peu perdu, me contraignant à ne pas écouter les racontards. Pourtant, force m'est d'admettre que les rumeurs peuvent s'avérer être fondées, puisque même les professeurs semblent y faire allusion à maintes reprises, lorsque l'on tend un peu l'oreille. Ils semblent pourtant se retenir de dire tout ce qu'ils savent, comme pour contenir un peu l'agitation qui encombre le château depuis quelques jours. Choses qu'essayent de contrer bon nombre de serpentards, qui se plaisent à se balader dans l'enceinte de l'école, des sourires satisfaits sur leurs visages alors qu'ils se pavanent dans les couloirs, s'amusant à effrayer les quelques nés moldus restants entre les murs du château. Et alors que je parcours les couloirs, la tête légèrement rentrée entre les épaules et les mains enfoncées dans les poches, je ne peux que parvenir à la conclusion qu'ils n'hésiteraient pas à faire de même que ces mangemorts qu'ils chérissent tant, exterminant tous ceux ayant présence de sang moldu dans leurs veines, afin d'en être débarrasser. J'ai pourtant une arrière-pensée pour Tracey, qui m'a appris à ne pas placer toutes les personnes dans le même panier. Mais le visage d'Hester me revient sans cesse en tête et forcément, cela ne m'aide pas à changer d'opinion à ce sujet. C'est toujours en adoptant un air renfrogné que je m'engage dans les escaliers du château, ne sachant pas réellement où je me rends - ma conversation avec mon paternel, n'ayant rien changé à ces habitudes douteuses que je peux avoir. Alors que je flane dans les escaliers, ceux-ci se mettent subitement à bouger, un peu trop brusquement sans doute. Je vacille légèrement et manque de tomber, finissant par percuter un jeune homme à côté de moi. Je ne le reconnais que lorsque je m'écroule à ses pieds, relevant le visage dans sa direction. « Chandler ! » je m'insurge malgré moi. Au début de notre scolarité, j'ai commencé à le haïr pour avoir été envoyé à serpentard contrairement à moi. Notre relation ne s'est pas réellement arrangée avec le temps, même si je ne possède plus aucun regret quant au fait de ne pas avoir rejoint les verts et argents. « Alors comme ça, tu te balades seul. Tu veux peut-être montrer ton statut de vile serpentard en allant agresser quelques nés moldus, l'air de rien ? » je lui crache presque au visage alors que je me redresse tant bien que mal. Et pourtant, je sais pertinemment qu'il n'est pas ce genre de personne là.

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février 1998

La beauté de Poudlard disparaissait à une vitesse vertigineuse. L'horreur venait de marquer chacun des élèves. La peur, la crainte. Et les Mangemorts qui traquaient la vermine se cachant parmi la populace. Et par leur acte, ils venaient de faire disparaitre toute pensée positive dans le château. A cause de cela, même le sourire de Chandler n'était plus aussi rayonnant. Poudlard n'était plus ce qu'il était. Plus comme ça, plus maintenant. Et Tracey n'avait même pas pris la peine de réponse à sa lettre. Était-elle morte ? En vie ? Ou avait-elle décidé de tout rayer de sa vie à Poudlard ? Cela faisait presque un mois qu'elle était partie. Et le manque commençait à grandir incessamment. De la part des Mangemorts, Chandler était sans danger. Et au bien même qu'il n'était qu'un stupide attardé, il restait à jamais sang-pur. Soit l’élite de la société. Et alors qu'il y a quelques années, certains nés-moldus l'avaient emmerdés, maintenant ces derniers le craignaient, de peur de souffrir. Comme si lui, il pouvait faire mal. Comme à son habitude, pour faire passer le temps, il se trimbalait dans tout Poudlard, espérant croiser une âme charitable afin de discuter et passer du temps avec lui. Peut-être croiserait-il Susan. Et en cette période dramatique, les escaliers pouvaient parfois devenir fou. Et PAF ! Ils se déplaçaient comme apeurés. Un jeune homme s'écroule à ses pieds et le jeune Diggle ne met pas longtemps à le reconnaître. Joshua Panderman. Un autre sang-pur qui le détestait. Pour un tout, apparemment. « Chandler ! Alors comme ça, tu te balades seul. Tu veux peut-être montrer ton statut de vile serpentard en allant agresser quelques nés moldus, l'air de rien ? » s'écria-t-il d'un ton mauvais. Pourquoi ce garçon s'entêtait-il à le voir comme un mauvais bougre ? Au début de leurs années Poudlard, le septième année avait bien tout fait pour s'approprier les faveurs du Panderman. Mais rien à faire, ce dernier le détestait. Pour Serpentard, pour lui avoir pris sa place. D'une voix timide, il le salua : « Hey Josh ... » Voulant réparer tout malentendu, Chandler, essayant d'être convaincant, enchaina : « Non, je me balade. J'essaie de trouver quelqu'un à qui parler, je m'ennuie un peu mais ... » Mais. Car là, en ce moment-même, il y avait bien un problème à Poudlard. « Les gens sont affolés, accourent et la tranquillité a disparu. Comme si elle se cachait sous une cape d'invisibilité. »

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février 1998

Je me redresse tant bien que mal, un peu honteux de m’être écrasé aux pieds de Chandler. Ce n’est pas comme-ci j’avais l’habitude de ces escaliers, pas dociles le moins du monde par ailleurs. Et au lieu de me maudire du fait de m’être laissé avoir aussi facilement, je m’en prends au serpentard face à moi. J’agis ainsi de la même façon que le ferait mon paternel, j’en ai bien conscience. Pourtant, c’est plus fort que moi ; depuis ma première année à Poudlard, je n’ai jamais pu accepter le fait que le jeune homme soit envoyé chez les verts et argents, contrairement à moi. Et même à présent que je revendique mon statut de gryffondor, je ne parviens pas à faire disparaître cette rancœur qui n’a plus lieu d’être. Par habitude, sûrement. « Hey Josh... » me salut-il poliment. Et soudainement, je me sens honteux de me montrer si ingrat avec lui. Serrant les poings, je prends sur moi et tente de ne pas le montrer. « Non, je me balade. J'essaie de trouver quelqu'un à qui parler, je m'ennuie un peu mais... » Sa voix n’est pas très convaincante et ce mais semble aussi malvenu pour lui que pour moi. S’ennuyer ? Avec tout ce qu’il se passe au château ? C’est un comble. Ma mâchoire se crispe face à cet imbécile et sa façon niaise de voir la vie. Il y a des choses autrement plus importantes dans la vie que le fait de se plaindre que sa petite personne s’ennuie. « Les gens sont affolés, accourent et la tranquillité a disparu. Comme si elle se cachait sous une cape d'invisibilité. » Je pince les lèvres, le dévisageant méchamment. Je comprends maintenant pourquoi il a été envoyé à serpentard. Il est aussi idiot que les autres. Ni plus ni moins. Quoi que, il l’est peut-être plus finalement. Même ce bon vieux Malefoy semble moins abruti. « Les gens sont affolés ? La tranquilité a disparu ? » je reprends en écho à ses paroles, alors que je le dévisage. Je perds patience. « Mais quelqu’un est mort ici ! » je lui crache au visage, lui imposant l’évidence de la manière la plus ingrate qui soit. Oh, bien sûr, ce n’est pas la première fois que quelqu’un meurt au château. Il suffit de se remémorer ce bon vieux et regretté, professeur Dumbledore. Mais cette fois, c’est un né moldu, alors cela change considérablement la donne. « Des fois, je me dis que c’est un idiot dans ton genre qui a fait rester ce né moldu à Poudlard. Pas doté de mauvaises intentions, mais assez naïf pour croire qu’il ne lui arriverait rien alors que le château est empli de mangemorts, prêts à en découdre. » Et ça, oui. Je ne doute pas un instant que cela soit du genre de Chandler de faire une action aussi idiote. Mais comment le lui reprocher ? Ce n’est pas sa faute s’il se montre simplet.

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février 1998

Il y avait toujours, et cela depuis leur première année, cette tension ~~sexuelle et palpable~~ présente entre Joshua et Chandler. Et bien que ce dernier n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi le rouge et or le détestait. Etait-ce peut-être à cause des maisons ? Après tout Godric Gryffondor et Salazar Serpentard ne pouvaient pas se piffer et chacun sortait ses sabots d’hippogriffe afin de taper l'autre. Et le ton méchant qu'abordait Joshua n'était pas pour plaire au jeune Diggle qui s'attendait au pire. « Les gens sont affolés ? La tranquilité a disparu ? » Un instant répété avant d'enchainer. « Mais quelqu’un est mort ici ! » Le sourire de Chandler se décomposa face à cette annonce des plus macabres. Et pourtant, le jeune homme n'avait pas cette vision des choses. La mort, c'était pas fatal pour lui, ni même quelque chose de condamné. « Des fois, je me dis que c’est un idiot dans ton genre qui a fait rester ce né moldu à Poudlard. Pas doté de mauvaises intentions, mais assez naïf pour croire qu’il ne lui arriverait rien alors que le château est empli de mangemorts, prêts à en découdre. » Après un sourire complètement béat et choqué de la méchanceté gratuite que fait preuve Joshua, les yeux du Serpentard, habituellement joyeux, virent au triste. Le Panderman lui faisait toujours cet effet. Pessimiste et ingrat. Violemment, il répliqua d'une voix faussement coléreuse : « C'est faux, complètement faux. Les gens ne meurent pas. Ils quittent leurs corps pour aller au ciel. Et comme ça, ils peuvent nous voir. Sans doute, le garçon, il nous voit et il nous fait coucou. Ils quittent leurs corps parce que les Mangemorts sont trop ... » Il s'arrêta, regarda à droite puis à gauche avant de tendre la bouche à l'oreille de Joshua et de lui prononcer timidement : « ... méchants » Et puis, pour le né-moldu resté à Poudlard, il se disait bien que chacun avait le droit d'apprendre la sorcellerie même durant des temps pareils. Les temps étaient durs et peut-être vaudrait mieux allumer le calumet de la paix avec Joshua. Pauvre Chandler. « Arrête de me détester... » supplique t-il d'une voix triste.

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février 1998

Avec Chandler, je n’ai pas besoin de me forcer pour me comporter en véritable fils de mangemort. Pour tenter d’agir comme les exigences de mon paternel le souhaiteraient. C’est d’autant plus simple avec lui que je n’ai jamais su le voir de façon générale, l’ayant toujours maudit pour être ce que je ne suis pas. Ce sang pur envoyé à serpentard et sûrement adulé par les siens à présent. Simplement envoyé à gryffondor, les miens m’ont toujours tourné le dos. Pourtant, je m’en accommode à présent, me rassurant en me disant que cela m’a au moins amené Hester dans ma vie, cette jeune femme pour laquelle je continue de me battre, ne souhaitant pas perdre espoir. Il m’arrive de me dire que si j’avais été envoyé à serpentard, cela aurait été une souffrance de moins pour la serdaigle, qui est obligé de supporter le fait qu’elle ne puisse pas me voir. Et je sais que cela la rend triste. « C'est faux, complètement faux. Les gens ne meurent pas. Ils quittent leurs corps pour aller au ciel. Et comme ça, ils peuvent nous voir. Sans doute, le garçon, il nous voit et il nous fait coucou. Ils quittent leurs corps parce que les Mangemorts sont trop... » finit par protester Chandler, me tirant de mes pensées. Je me tourne vers lui pour lui adresser un regard interrogatif, me demandant ce qu’il est encore en train d’inventer, lorsque je le vois approcher un peu plus de moi. Je le laisse faire sans broncher, attendant qu’ils finissent sa phrase. « ... méchants. » Je ne peux m’empêcher de lâcher un ricanement devant sa naïveté maladive. J’ai l’impression de parler à un enfant en bas-âge. Le brun doit être le seul ici à avoir une telle vision des choses dans ce château, les autres continuant de croire à juste titre que les corps reposent six pieds sous terre, se transformant peu à peu en poussière. « J’espère que tu te fous de moi mon grand. » je ne peux m’empêcher de commenter avant de secouer doucement la tête. « Tu me feras toujours rire, Chandler. » Et, malgré tout, je trouve beau le fait qu’il puisse ainsi se détacher de la situation, des mangemorts qui sont partout et de la dégradation de la situation. Mais cela, il le doit certainement au fait qu’il parait trop simplet pour que les gens prennent vraiment le temps de faire attention à lui. « Arrête de me détester... » me lance-t-il, contre toute attente, d’une voix suppliante. Je passe une main sur mon visage, embarrassé. Je ne te déteste pas, ai-je envie de dire, mais je sais que ce serait mentir. Pourtant, c’est vrai. Je ne le déteste pas, pas vraiment du moins. C’est sa répartition que je hais. « Le jour où tu cesseras d’être un serpentard, peut-être. » Autrement dit, jamais. Car l’on ne peut changer de maison.

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février 1998

Malheureusement, Joshua ne le prenait pas au sérieux et avait vite fait de lui répondre méchamment. La tristesse émanait maintenant du visage de Chandler. Par la barbe de Merlin, il voulait seulement être son ami, s'unifier à lui durant ces temps sordides. Cependant, le jeune Panderman devait le considérer comme trop faible. Pourquoi ? Qu'avait-il de plus que lui ? Ah oui. Joshua avait plus. ~~Il ressemblait à Andrew Garfield que tout le monde voulait embrasser.~~ Il avait des amis, sûrement, pleins. Et quelque part, peut-être une petite amie. « Le jour où tu cesseras d’être un serpentard, peut-être. » Cela. Toujours cela. Stupide raison. Stupide répartition. Être à Serpentard ne lui avait rapporté que du malheur. Hormis Tracey, être à Serpentard lui avait complètement compliqué la vie. Peu d'amis, des gens qui le maltraitaient la plupart du temps. Une larme s'écoula sur son visage ; « Mais si c'est ça, je te la donne ma place à Serpentard. Je m'en fous d'être à Serpentard, je ne veux pas être à Serpentard, je n'ai jamais voulu y être. » Et au final, cette méprise qu'avait Joshua avec lui ressemblait à de la jalousie, de l'envie. Il voulait être à sa place. « Tu n'es pas allé à Serpentard parce que tu étais pas fait pour cette maison, trop différent, trop faible... » Et crotte d'Erkling. Non, ce n'est pas ce qu'il voulait dire. C'est juste parce qu'il avait entendu de la bouche de son père que les Serpentard étaient décrits comme des gens de caractère, forts et qui ne se laissaient pas faire. Avec cette phrase, il lui en voudrait. Pour toute une vie. Et sa haine pour lui grandirait. Chandler, gêné d’avoir exclamé ses pensées, virait au rose. « Gryffondor est une superbe maison, mais je préfère les Poufsouffle. » Lorsqu’il était enfant, et que son père lui avait conté en résumé l’histoire de Poudlard et les quatre maisons instaurées, son cœur avait choisi les Poufsouffle. Il en avait rêvé. Fantasme d’enfant détruit à cause de cette répartition. Prenant un ton de triste confidence, il révéla : « C’est dur d’être à Serpentard … D’être le souffre-douleur de tout le monde … Mais moi, je t’aime bien Joshua. » Avoir un nouvel ami, c’était une réussite de plus à ajouter à la to-do list de Chandler. Encore plus s’il s’agissait de Joshua. Et pour lui montrer son amitié, le jeune Diggle s’approche de lui et se met soudainement à coller ses lèvres sur celles de son camarade Gryffondor.

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février 1998

Je vois le visage de Chandler se mettre à se décomposer peu à peu alors que mes paroles l’atteignent finalement. Il ne me faut pas longtemps pour percevoir une larme quitter le coin de son œil, pour dévaler sa pommette et venir s’échouer sur sa robe de sorcier. J’ai beau ne pas l’apprécier, je me sens tout de même un peu mal à l’aise de le faire pleurer, si bien que je pince les lèvres. « Mais si c'est ça, je te la donne ma place à Serpentard. Je m'en fous d'être à Serpentard, je ne veux pas être à Serpentard, je n'ai jamais voulu y être. » Mon cœur se sert face à l’image du jeune homme, pleurant face à moi. Le pire, c’est que je n’en veux même plus de sa place. Plus vraiment du moins. Je m’approche de lui pour lui asséner quelques tapes amicales sur l’épaule, au prix d’un effort incroyable, que je me sens pourtant obligé de fournir. Parce que c’est de ma faute s’il est dans cet état là. « Tu n'es pas allé à Serpentard parce que tu étais pas fait pour cette maison, trop différent, trop faible... » Mes yeux s’écarquillent soudainement, tandis que je me recule vivement, la mâchoire serrée. Je mords l’intérieur de ma joue tandis que je cherche à retenir une réplique acerbe. Je ne dois certainement pas le vouloir assez pour vraiment la retenir finalement. « Mais merde, à quoi tu joues Chandler ? Un moment t’es sympa et celui d’après, t’agis en vrai connard. » je commente avec une grimace dégoûtée. Me reculant de quelques pas, je m’arrête seulement lorsque mon dos heurte la rembarre de l’escalier, m’empêchant d’aller plus loin. « Enfin, toi par contre, t’es exactement comme eux. Pas étonnant que t’es été envoyé chez les serpents finalement. T’es un vrai clone de Malefoy. » Je secoue la tête, sans me défaire de mon air dégoûté. Il faut dire que c’est tout ce qu’il m’inspire désormais. Le dégoût. Pourtant, il semble vouloir se rattraper, comme-ci il ne veut pas que je reste sur une aussi mauvaise impression de lui. Trop tard. Sept ans trop tard. « Gryffondor est une superbe maison, mais je préfère les Poufsouffle. » Il ne peut pas revendiquer être un serpentard pur et dur pour ensuite me dire que gryffondor est une superbe maison. Ce n’est en aucun cas compatible. Je lui adresse un regard noir, c’est tout ce qu’il mérite. « Casse-toi, Chandler. Je t’interdis de parler de la maison Gryffondor. Peut-être n’as-tu même pas le droit de parler de Poufsouffle. » Auquel cas, ce n’est pas mon problème. Je ne fais pas partie de cette maison et il faut dire que je n’y connais pas grand monde. La liste est bien courte à vrai dire, simplement constituée des quelques uns que j’ai pu rencontrer du temps où j’étais encore adhérent de l’AD. « C’est dur d’être à Serpentard … D’être le souffre-douleur de tout le monde … Mais moi, je t’aime bien Joshua. » Je tourne de nouveau la tête dans la direction de Chandler, soulevant un sourcil alors que j’adopte un air interloqué. Comment peut-il encore m’apprécier avec tout ce que je peux bien lui dire ? Il est encore plus simplet que je ne le pensais alors. Je reste tellement interdit face à ses paroles, que je ne me rends pas compte du fait qu’ils’ approche. Je suis cependant obligé de le constater alors qu’il plaque ses lèvres sur les miennes. Mes yeux s’écarquillent alors que je le repousse aussitôt. Et sans que je ne puisse la retenir, mon poing vient alors s’abattre violemment contre son visage, alors que j’agrippe son col de l’autre main. Le poussant contre la rembarre, je fais le fais basculer un peu au dessus du vide, alors que je le retiens, souhaitant qu’il ressente cette sensation vertigineuse. « Tu mériterais que je te pousse en bas, connard. » je le menace. Et tandis que je continue de le tenir par le col, je viens passer le revers de ma main sur mes lèvres. Merde, je n’avais jamais embrassé personne d’autre qu’Hester et voilà que cet abruti est venu plaquer ses lèvres sur les miennes. Elle va me tuer si jamais elle l’apprend. « Mais merde Chandler, qu’est-ce qui t’a pris ? » je m’emporte alors, tandis que je lui assène un deuxième coup au visage. De la part d’Hester.

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février 1998

Okay, grave erreur. Très grave erreur. Des fois, Chandler se considérait lui-même comme extrêmement stupide. Pourquoi demeurait-il toujours impulsif et sensible ? Ses chances d'être ami avec Joshua venait d'être considérablement réduites. Voire anéanties à jamais. Instantanément, le jeune Diggle fut repoussé par son camarade qui n'hésita pas à lui mettre un coup de poing au visage. Surpris par le coup, la douleur émana de son visage. Comme si on lui avait lancé un Endoloris à cet endroit-là. Sonné, il se retrouva l'instant d'après contre la rambarde, sentant le vide qui l'aspirait. « Tu mériterais que je te pousse en bas, connard. » Les larmes commencèrent à se disperser, s'écoulant dans son tee-shirt. Il ne voulait pas mourir. Certes, ce qu'il avait fait était une erreur. Mais il ne pensait pas à mal au final. Tout ce qu'il voulait, c'était la paix. Rien de plus. « Mais merde Chandler, qu’est-ce qui t’a pris ? » Et hop, un autre coup de visage. Chandler commença à perdre pied. Ne plus rien ressentir et commencer à quitter ce monde. Mais il ne fallait pas qu'il s'évanouisse, pas ici, pas à ce moment. Il ne voulait pas mourir. Mais il n'avait pas assez de force pour bouger ses lèvres trempées de sang. Avec l’adrénaline montée en lui, Chandler réussit à se débattre et poussait Joshua et ce dernier trébucha. Rôles complètement inversés, Chandler, trop fragile psychologiquement à cet instant se mit à s'écrier. Trop de choses en lui. Il s'aimait pas en ce moment. Se détester. Pourquoi il était si stupide. Il pleurait. Il voulait de l'aide. Il voulait que ce moment s'arrête. Stop. « Joshua, MEURS PAS. » Et tout commençait à se flouter.

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février 1998

Sûrement bien trop aveuglé par la rage provoquée par l’action de Chandler, je l’attrape subitement par le col pour le faire pencher au dessus du vide. Sans réellement savoir ce que je suis en train de faire, je lui assène alors deux coups au visage. Je crois que jamais encore, je ne me suis laissé autant emporter contre quelqu’un. C’est bizarre, mais en même temps, cela me fait un bien fou. Quoi que je ne suis pas très fier de frapper le jeune homme alors que celui-ci est en train de pleurer et qu’il se montre si faible. Mais il l’a tout de même cherché, quelque part. Pourtant, contre toute attente, il finit par se débattre afin de se dégager, me donnant un violent coup au niveau du torse. Je me recule aussitôt, alors qu’il continue de me pousser. Et même lorsqu’il arrête, je ne parviens pas à me stabiliser, continue et de reculer encore un peu. Sans le vouloir, je m’emmêle les pieds alors que je m’échoue sur la rembarre, basculant aussitôt. Et c’est sans comprendre le pourquoi du comment que je me retrouve finalement suspendu dans le vide, mes doigts s’accrochant désespérément à l’escalier de pierre alors que celui-ci continue de bouger, semblant n’avoir que faire de ce qui est en train de se passer. Sûrement parce qu’il n’est qu’un escalier justement. « Joshua, MEURS PAS. » me parvient la voix de Chandler, criarde. Redressant le visage dans sa direction au terme d’un grand effort, je le perçois vaciller légèrement. « Chandler ! Reste avec moi ! » S’il se met à faire une syncope, je risque d’être grandement dans l’embarras. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi seul de ma vie qu’en cet instant. Ni jamais plongé autant dans les ennuis. Je ne suis pas un surhomme, je sais que je ne vais pas tenir longtemps, perché ainsi. Aussi, je prends une grande respiration avant de décrocher l’une de mes mains de son point d’appui, la tension se faisant aussitôt plus forte dans l’autre bras, afin de la porter jusqu’à ma poche. Mais alors que je la fouille à la hâte en quête de ma baguette, je fais malencontreusement glisser celle-ci. M’empressant d’agripper de nouveau l’escalier, je regarde alors le morceau de bois ensorcelé chuter inévitablement vers le vide. Ma respiration se fait soudainement haletante. Pas ma baguette. « Chandler ! Ma baguette, merde ! » Jamais je n’aurais cru avoir autant besoin de son aide et avoir à compter autant sur lui. Il faut dire que je n’ai jamais considéré non plus le fait qu’il tente de me jeter par-dessus l’escalier pour que je finisse écraser au sol, quelques étages plus bas.

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février 1998

C'était comme si les ténèbres se propageaient dans la tête de Chandler. Tout paniqué, tout tremblant. Mêlé à trop de frayeur, trop de faiblesse, il ne restait plus rien du pitoyable Serpentard. Enfin, plus grand chose.« Chandler ! Reste avec moi ! » Chandler entendit une voix lointaine. Une voix douce qui demandait de l'aide, une voix qui lui permettait étrangement de rester dans le monde vivant. Se donnant une claque sur sa joue suffisamment forte pour lui donner un coup de fouet, le jeune homme commença à s'accroupir lorsque la situation commençait encore à s'empirer -non, on n'était pas au fond du trou-. « Chandler ! Ma baguette, merde ! » Oui, oui, il allait le sauver. La situation ne pouvait pas en autre autrement de toutes manières. Que se passerait-il si Chandler ne sauverait pas Joshua ? Hester le tuerait à la suite, et puis elle mourrait de chagrin. Et après, ce sera au tour de Susan, Tracey, puis Caïn de mourir. L'hécatombe. Attrapant ses mains, il l'essaya de toutes ses forces de le ramener. Dans un coin de sa tête, il espérait même que la baguette de Joshua ne soit pas brisée durant sa chute. Il suffisait d'un impact puissant pour qu'un bout de bois se brise. « J'y ... suis ... presque. » L'adrénaline réussit à le pousser dans ses derniers retranchements, réussissant finalement à l'aide de Joshua, à faire remonter ce dernier. « Désolé... Désolé ... Désolé... Je voulais pas... » murmura t-il. Et finalement, ayant cru commettre l'irréparable, Chandler s'évanouit enfin.

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février 1998

Mes bras commencent à s’ankyloser alors que je me retrouve contraint de supporter tout mon poids avec l’unique aide de ceux-ci. Et si la fatigue commence à poindre aussi rapidement, cela n’a absolument rien de positif. Il me faut un effort considérable pour ne pas jeter un seul regard vers le bas, ce qui signerait sans aucun doute ma fin. Bon, d’accord, le premier étage ce n’est pas non plus la mort, mais cela me semble suffisant pour que je me casse un os ou deux à l’atterrissage. Tout comme ma baguette a dû le faire en touchant le sol. Je ferme les yeux, essayant de ne pas penser à ce qui a pu lui arriver dans sa chute, alors que je sens enfin des mains se saisir de mes bras, afin de m’aider à remonter. Ouvrant de nouveau les yeux, je constate la présence de Chandler. « J'y ... suis ... presque. » lâche-t-il dans un dernier effort, alors que je pousse moi-même sur mes pieds, pour me ramener jusque sur l’escalier. Tirant de toutes mes forces sur mes avant-bras, je parviens enfin à me hisser jusqu’au haut de la rembarre, par au-dessus de laquelle je m’empresse de passer. « Merci Chan… » Trop tard. Je le vois peu à peu sombrer, perdre pieds. « Désolé... Désolé ... Désolé... Je voulais pas... » lâche-t-il alors qu’il chute en arrière. Amassant le peu de force qu’il me reste, je me précipite à sa rencontre, afin de le rattraper avant qu’il ne touche le sol, de manière à ce qu’il ne se fasse pas mal en percutant les marches de briques. Je pince les lèvres un instant, alors que je remarque que je ne sais pas quoi faire, je finis par me saisir de sa baguette, dépassant de sa poche. Je me lève pour m’approcher du bord de l’escalier, me tenant tout de même à distance suffisante du bord. « Accio baguette ! » je souffle. Et aussitôt, ma baguette me revient en main, considérablement amochée. J’espère qu’elle va continuer de fonctionner, au moins. Je la fourre dans ma poche, alors que je remets celle de Chandler en place. Me penchant, je l’attrape alors en passant une main derrière sa nuque et une autre dans le creux de ses genoux, afin de le porter dans un effort qui me parait surhumain – pas en raison de son poids, mais plus pour l’effort qu’il me faut fournir une nouvelle fois. Ainsi, je m’empresse de l’emmener hors de l’escalier, avant que celui-ci ne se remette à n’en faire qu’à sa tête, l’emmenant sur le pallier. J’hésite vraiment à l’emmener à l’infirmerie. Mais peut-être va-t-il se réveiller avant, il faut dire. Enfin, il ne semble pas le faire. Aussi je me dis qu’il vaut mieux aller à l’infirmerie dès à présent, pour plus de sûreté. Si bien que je l’agrippe à nouveau afin de le porter, parcourant les couloirs du plus vite que je le peux pour rejoindre la salle servant d’infirmerie. Je laisse échapper un soupire de soulagement alors que je le laisse tomber sur un lit vide. « Il… Il s’est évanoui. » je me contente de commenter en direction des infirmières, qui m’adressent un regard méfiant.

RP TERMINÉ.