(2.2) Il était moins une ▬ EUGENIE

Je n'avais plus l'habitude de venir à Sainte Mangouste. Dans le temps je venais souvent y faire des recherches sur les plantes. Là une de mes anciennes élèves de fac avait voulu que je passe la voir pour parler de sa découverte. J'avais accepté avec grand plaisir. Quand il s'agissait de plante je ne me contrôlais plus. Pour certaine personne leur péché mignon est le chocolat pour moi ce sont les plantes. Je suis totalement obsédée par elle. Enfin ce jour là j'allais tout simplement visiter une ancienne élève et lui donner mon avis sur ce qu'elle avait trouvé. D'après sa lettre il s'agissait d'un procéder pour guérir des maladies cardiovasculaires. Je restais un peu sceptique quand je lis le papier mais quand je vis la plante je me rendis compte de la découverte. C'était vraiment extraordinaire. Je souriais à mon élève émue qu'elle ait bien voulu que je participe à cela. Elle me remercia pour lui avoir confier mon laboratoire après mon recrutement à Poudlard. Je lui répondis tout simplement que c'était normal. Comme elle avait fini sa journée elle voulu partir du bureau tandis que moi je restais encore un moment dans le laboratoire pour me retrouver. Alors que je regardais une lame sous microscope la porte du laboratoire s'ouvrit brutalement. J'allais râler comme à mon habitude mais je reconnue Eugénie. Je lui fis signe de se cacher et je reprenais ma place comme si de rien n'était. Après avoir expliqué au rafleur qu'il n'y avait personne dans mon laboratoire j'allais voir eugénie pour lui dire : Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu es inconsciente ou quoi ?

Lorsque Ginnie ouvrit les yeux, elle n'avait pas la moindre idée d'où elle se trouvait. Elle avait affreusement ma à la tête. Pourquoi était-elle dans un lit d'hopital? Et puis elle se souvint. Un Mangemort aux bordures du camp les avait trouvé. Mais comment était-elle arrivé à Londres? Elle se souvenait avoir mené un duel sur les toits de la City. Elle avait du parvenir à s'accrocher à lui juste avant qu'il se transplanne. Mais ce dont-elle se souvenait, c'était du choc du sortilège la heurtant, puis plus rien...

« Je ne suis pas morte ? » demanda-t-elle au médicomage qui vint vérifier son état. « On vous a trouvés tous les deux inconscients. Vous ne vous souvenez de rien ? » « Si… Nous étions sur les toits de la City… entre amoureux… Puis un sorcier est apparu, sale, tout maigre… Un Né-Moldu en fuite je pense. » Les mots étaient sortis tous seuls. Depuis quand mentait-elle si bien ? « Cela devient de plus en plus fréquent. Nous avons de fréquentes aggressions de Né-Moldus, malheureusement… » Elle n’était pas la seule à dire ce mensonge apparament… « Mon ami va bien ? » « Il n’est pas encore conscient, mais ne vous inquiétez pas, il se rétablira très vite. » « Je serais plus tranquille si je pouvais le voir… » « Naturellement, je vais chercher une infirmière qui vous emmènera dans sa chambre. » Elle devait absolument trouver un moyen de le faire taire. Elle n’était malheureusement pas experte en sortilège d’oubli. Son meilleur espoir était une interférence medicamenteuse… Si seulement Béa était là.

Quelques heures plus tard, Ginnie était parvenue à échapper à l’infirmière pour se faufiler dans le laboratoire de l’hopital, sans la moindre idée de ce qu’elle y trouverait… Ni de qui elle y trouverait… « Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu es inconsciente ou quoi ? » « Et toi alors ! Tu n’es pas censée être à Poudlard ? » Sans prendre le temps de s’expliquer, Ginnie, toujours en tenue de malade, se précipita vers son amie. « Sofia, il faut absolument que tu m’aide ! »

J'avais passé la moitié de ma journée dans mon ancien laboratoire. J'avais besoin de manipuler et de voir des choses au microscope. Je pensais être tranquille mais la chance n'était pas en ma faveur et j'allais devoir aider une amie chère à mon cœur et partenaire à l'Ordre du Phénix. Je lui demandais alors qu'est-ce qu'elle faisait ici ! « Et toi alors ! Tu n’es pas censée être à Poudlard ? » J'étais beaucoup plus en sécurité que elle surtout que je connaissais du monde ici et que j'avais beaucoup d'alliés. J'ai été invitée ici contrairement à toi visiblement. Je la regardais de haut en bas. Elle était en habit de malade. Je ne comprenais pas du tout ce qu'il lui était arrivé mais en tout cas elle semblait complètement paniquer. « Sofia, il faut absolument que tu m’aides ! » Je lui prenais la main et je le regardais droit dans les yeux. Calme toi tout va bien se passer. Raconte moi tout ce qu'il s'est passé. J'allais l'écouter quand quelqu'un frappa à la porte de mon laboratoire. Je lui faisais signe de se taire et j'allais ouvrir la porte. Un problème ? Une personne s'est échappée d'un des services vous n'avez eu aucun problème ? Non non du tout. Merci. Je refermais la porte et je retournais auprès d'Eugénie. Bon maintenant il va falloir que tu m'expliques tout. Je veux t'aider mais il me faut des explications avant. Je la faisais s'asseoir pour qu'elle se calme un peu et pour qu'elle puisse me raconter toute l'histoire depuis le début.

« J'ai été invitée ici contrairement à toi visiblement. » Ginnie suivit le regard de Sofia. Merlin! La menace que representait le Mangemort lui avait tellement occupée l'esprit qu'elle en avait oublier de se rhabiller! Les yeux écarquillés et les joues écarlates, Ginnie releva son regard vers Sofia. « Tu n'aurais pas un uniforme de Médicomage ou quelque chose dans le genre, dis? » Mais avant qu'elle ne puisse lui répondre, quelqu'un frappa à la porte. Sofia mit son doigt sur ses lèvres pour lui indiquer de ne pas faire de bruit et Ginnie se faufila derrière une étagère. « Un problème ? » demanda la voix de Sofia, chargée d'accent italien. Ginnie réalisa que l'étagère derrière laquelle elle se cachait était chargée de bocaux. « Une personne s'est échappée d'un des services vous n'avez eu aucun problème ? » Stimulus Natibus, Optica Urticae, Fungi Fumantem... Tout étais écrit en latin... « Non non du tout. Merci. » Ramus Oblivioni... Le dernier mot ressemblait à la formule Obliviate. Ginnie entendit la porte se refermer et vit Sofia lui faire signe de sortir de sa cachette. Le bocal à la main, l'Auror en nuisette s'assit sur le tabouret que lui offrait l'enseignante de botanique... « Bon maintenant il va falloir que tu m'expliques tout. Je veux t'aider mais il me faut des explications avant. » « Un Mangemort a découvert comment trouver le camp de Craik. J'ai réussi le rendre inconscient, mais il peut se réveiller à tout instant et tout révéler... Il est au quatrième étage. Est-ce que ça peut m'aider? » demanda-t-elle en montrant le bocal qu'elle avait trouvé à Sofia. Les branchettes s'y trouvant ressemblaient à s'y méprendre à des bâtons de réglisse moldus... « Il faut trouver un moyen de lui effacer ses derniers souvenirs... ensuite il faudra retrouver ma baguettes et mes vêtements. Où vous gardez les effets personnels des patients? »

Si on m'avait dit que je retrouverais Eugénie à Sainte Mangouste je ne l'aurai jamais cru. Il fallait dire qu'il y avait peu de chance pour trouver une née moldue en fuite dans les couloirs de ce grand hôpital. Je lui demandais alors ce qu'elle faisait là. « Tu n'aurais pas un uniforme de Médicomage ou quelque chose dans le genre, dis? » Je me retournais et ouvrais un placard. Il devais y avoir une blouse pour Eugénie. J'en trouvais finalement une et la lui tendait. Tiens ma belle. Puis vient le moment de peur. Le moment où si je me faisais découvrir je devrais livrer mon amie. Mais tout se passa bien heureusement pour nous et du coup je lui demandais de tout m'expliquer. « Un Mangemort a découvert comment trouver le camp de Craik. J'ai réussi le rendre inconscient, mais il peut se réveiller à tout instant et tout révéler... Il est au quatrième étage. Est-ce que ça peut m'aider? » Après l'avoir écouté je me mis à réfléchir. Il fallait absolument que je trouve une solution. On va faire en sorte que tout se passe bien pour toi et pour moi. Mets cette blouse et... Je regardais autour de moi. On va trouver une solution. Je prenais mon sac et ma baguette. Je lançais un simple sort de transformation. Une chaise se changea en robe et je la tendais à Eugénie.Mets ça ça sera plus discret. Je passais la tête à la porte pour voir s'il n'y avait personne. Bon on pourrait marcher un peu. « Il faut trouver un moyen de lui effacer ses derniers souvenirs... ensuite il faudra retrouver ma baguettes et mes vêtements. Où vous gardez les effets personnels des patients? » Chaque chose en son temps. Déjà on va aller lancer un oubliette sur cet homme et ensuite on récupérera tes effets personnels. Je lui prenais la main et l’entraînais avec moi. Tiens toi droite et ne me pers pas des yeux. J'avais peur mais je ne pouvais pas le montrer. Il fallait agir et vite.

« On va faire en sorte que tout se passe bien pour toi et pour moi. Mets cette blouse et... On va trouver une solution. » Ginnie retourna derrière l'étagère de bocaux, la blouse que lui avait donné Sofia et le bocal de Ramus Oblivioni à la main. Elle se changea et chercha sa baguette, par habitude, avant de se rappeler qu'elle ne l'avait plus. Ginnie se sentit soudain extrêmement vulnérable, comme une enfant. Elle avait voulu réduire le bocal à la taille d'une fiole. Les branches auraient pu servir à Béa, mais en gardant leur taille normale, elles devenaient trop encombrantes. A contre-coeur, Ginnie reposa le bocal à sa place.

Lorsqu'elle revint revêtue de la blouse des Medicomage de Ste Mangouste, Sofia verifiait que la voie était libre dans le couloir. « Chaque chose en son temps. Déjà on va aller lancer un oubliette sur cet homme et ensuite on récupérera tes effets personnels. Tiens toi droite et ne me perds pas des yeux. » Ginnie lui fit un sourire confiant. Elle avait encore été Auror pendant plus de huit ans. Elle savait comment passer inaperçu... Sofia en tête, les deux sorcières se dirigèrent vers la cage d'escalier et montèrent à l'étage superieur. Arrivée au quatrième étage, Ginnie arrêta soudain Sofia. « C'est ici! » Ginnie posa doucement une oreille contre le paneau de la porte de la chambre... Elle entendit deux voix féminines, mais ne parvint pas à comprendre ce qu'elles se disaient. « Il a de la compagnie... » informa-t-elle Sofia

J'avais pris la main de mon amie pour la conduire dans les couloirs de Sainte Mangouste. Je connaissais cet institut comme ma poche pour y avoir travaillé pendant de nombreuses années. Cependant je ne m'y sentais pas en sécurité ou du moins plus en sécurité. Eugénie n'y était pour rien j'avais eu cette sensation dès que j'avais passé la porte de l'hôpital. En prime j'étais avec une fugitive ce qui n'arrangeait pas du tout mon état d’anxiété. Depuis que j'avais eu cette confrontation avec Pandora j'avais peur du moindre bruit. Bien entendu je ne montrais à personne mes peurs pas même à mon amoureux Antoine. Je devais être forte pour toutes les personnes que j'aimais. Je n'avais jamais eu le choix. Etant l'aînée de la famille Manccini je ne peux pas me permettre d'être faible. Je savais pourtant qu'avec Antoine, Timothy ou Eugénie je pouvais me permettre de me montrer faible mais je n'y arrivais pas. Je ne voulais pas qu'on sache mes craintes. Je marchais donc rapidement dans les couloirs pour retrouver cet homme. C'est ici ! Il a de la compagnie... Je regardais à travers la vitre. Attend là. Je rentrais dans la pièce pour discuter avec les infirmières avant de faire rentrer Eugénie dans la salle. Ferme la porte et surveille bien. Je m'approchais de l'homme et je prenais ma baguette. Dans un murmure je lui jetais un oubliettes. Je m'approchais d'elle une fois la manœuvre faite. Tes effets maintenant. J'ouvrai la porte avant d'apercevoir au coin du couloir un mangemort. Dépêche toi. Le temps pressait.

Deux femmes étaient à l'interieur avec le Mangemort. Ginnie ne pouvait être sûre de rien. Des Mangemortes ou des infirmières, et même dans ce dernier cas, pouvaient-elles faire confiance au personnel? Ginnie pensa à Béatrice dont les collègues ne l'avaient jamais défendue... Sofia avait fait son choix. « Attends là... » Ginnie n'était pas sûre que rester seule dans le couloir alors qu'on la recherchait était la meilleure idée, mais elle ne dit rien. Sofia prenait de gros risques pour l'aider, la moindre des choses était de l'écouter. Quelques instants plus tard, la porte se rouvrit et Sofia la fit entrer à l'intérieur. Ginnie aperçu les infirmières, et les salua d'un courtois signe de tête, pour les remercier de leur aide. Puis ses yeux se posèrent sur le Mangemort qu'elle n'était pas parvenue à vaincre, et qui avait ainsi mis tout le camp en danger...

« Ferme la porte et surveille bien. » Ginnie s'éxécuta. Elle n'avait peut-être pas de baguette, mais une des béquilles qu'elle trouva posée contre un lit vide ferait parfaitement l'affaire si quiconque entrait dans la chambre... Ginnie entendit Sofia jeter le sortilège de l'oubli, puis revenir vers elle. La sorcière poussa un soupir de soulagement. Quoi qu'il arrive à présent, Craik était sauvé... « Tes effets maintenant. » dit Sofia en jetant un coup d'oeil dans le couloir. « Dépêche toi. » Ginnie mis son bras dans sa béquille et prit une allure boiteuse, avant de suivre Sofia dans le couloir. « Si jamais nous sommes prises, fais-moi passer pour une patiente. Dis qu'aussitôt que tu as appris qu'une patiente s'était échappée, tu t'es mis à ma recherche, trouvée et que tu me ramènes à mes infirmiers. » Maintenant que Craik était tiré d'affaire, la plus grande peur de Ginnie était de briser la couverture de Sofia par sa faute...

« Si jamais nous sommes prises, fais-moi passer pour une patiente. Dis qu'aussitôt que tu as appris qu'une patiente s'était échappée, tu t'es mis à ma recherche, trouvée et que tu me ramènes à mes infirmiers. » J'acquiesçais tout simplement. Elle avait raison. Il fallait que je me protège moi aussi. Si je voulais encore pouvoir aider les camps je ne devais pas me faire prendre. Ne t'inquiète pas. Nous ne nous ferons pas prendre. Je souriais un peu et je l’entraînais dehors après avoir récupérer ses affaires. Nous atteignons la sortie de Sainte Mangouste et alors que je prenais la main d'Eugénie pour la faire transplaner quelqu'un m'attrapa le bras et je sentais quelques choses s'enfoncer dans mes entrailles. Je reconnus un membre de ma famille, un cousin Borgia. Il me susurra quelques mots en italien dans l'oreille avant de me laisser seule. Je saisissais la main d'Eugénie et je transplanais jusqu'à chez moi en Irlande. J'étais enfin en sécurité. Là assis toi. Tu vas rester ici un peu. Tu ne partiras que dans quelques jours d'accord Eugénie ? Je lui souriais tout simplement. Je me sentais vraiment mieux. Tu veux quelques choses Eugénie ? Je me retournais et je vis alors que quelque chose n'allait pas dans ses yeux. Quoi qu'est-ce qu'il y a ? Je n'avais pas senti le sens couler le long de mon flanc droit.

Ginnie sentit l'habituelle sensation d'écrasement et se retrouva aux côtés de Sofia dans une maison qu'elle ne connaissait pas. "Là assis toi. Tu vas rester ici un peu. Tu ne partiras que dans quelques jours d'accord Eugénie ?" Mais Ginnie ne l'écoutait pas. "Qui était cet homme?" lui demanda-t-elle. "Que t'as-t-il dit?" Puis son regard fut attiré par une couleur familière sur la robe de sorcière de Sofia... Du sang. "Sofia?!" "Quoi qu'est-ce qu'il y a ?" Ginnie se précipita pour mettre ses mains sur la plaie. "Assieds-toi." Ginnie sentait la situation désesperée. Elle n'était pas médicomage et n'était pas sûr que Sofia soit encore longtemps en mesure de s'occuper elle-même de la plaie. "Ma soeur saurait quoi faire... Tu peux transplaner?" Dans le doute, Ginnie se souvint de la formule que Béa utilisait pour refermer une blessure. Elle sortit sa baguette et se mit à murmurer. "Vulnera Samento... Vulnera Samento..." La plaie finit par se refermer. Ginnie tendit la main à son amie. "Il faut aller au camp. Je ne serais tranquille que quand Béa t'auras osculter. Et nous parlerons de ton ami inconnu..." Les deux sorcières se prirent la main et transplanèrent...

T E R M I N E