(2.2) Kiss me if you love me ▬ ANTOINE

J'étais dans un sale état. Cette petite pimbêche avait réussi à me faire beaucoup de mal et pas que physiquement mentalement aussi. J'avais peur que ce qu'elle m'avait dit soit vrai. Après tout pourquoi voulais-je me venger alors que je ne savais même pas si mes parents avaient souffert ou pas. En fait si je le savais mais je ne voulais pas le voir. J'avais d'autre chose en tête et tout d'abord je voulais savoir qui était venu à mon secours dans l'allée des embrumes. J'avais tout d'abord entendu un sort prononcé au loin, puis senti une main sur mon épaule et un transplanage. Je ne me sentais pas bien du tout. J'avais mal et je devais perdre pas mal de sang parce que je n'arrêtais pas d'entendre dire : Sofia tiens bon. A quoi bon tenir bon ? Je n'avais pas grand chose dans cette vie. Mon frère serait plus en sécurité sans moins ou du moins il voudrait me venger et il finirait de la même manière que moi. La seule personne que je ne voulais pas perdre c'était Lui. Il était tellement important pour moi et ce depuis tellement longtemps. Je me sentis dans un canapé ou du moins quelques choses de plus doux que le sol. Alors qu'on devait me soigner je reprenais peu à peu pied. J'ouvrai les yeux et des traits commençaient à se former. Antoine... murmurais-je dans l'espoir que c'était lui. J'étais tellement désolée pour plein de chose. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler. J'avais mal et j'avais froid bien qu'il me soignait. Je reconnaissais peu à peu les traits de l'homme que j'aimais. Dans un effort monstre pour moi, je levais ma main pour la poser sur son visage. Antoine... A vrai dire je ne savais pas quoi dire d'autre. Il était là tout simplement comme dans un rêve.

Sofia était en danger, dans l'allée des embrumes. Il l'avait entendue crier, et avait couru plus vite que jamais, baguette prête au combat. Il avait rapidement assimilé la scène qui se présentait à lui : une femme blonde aux traits déformés par la haine torturait Sofia, prostrée sur le sol, à coup d'impardonnables. Bénéficiant de l'effet de surprise, il ne perdit pas un instant et lança un Bombarda Maxima aux pieds de la sorcière. La déflagration la projeta en arrière et elle s'effondra un peu plus loin. Il se précipita vers Sofia et transplana chez lui, sans réfléchir plus longtemps.
Grâce à Merlin, le transplanage se passa bien, et Antoine prit délicatement Sofia dans ses bras pour aller l'installer dans le canapé. Elle saignait, ayant apparemment reçu un coup à l'arrière de la tête. Il lança un Accio et une trousse de soins moldue qu'il tenait prête dans sa salle de bain vola jusqu'à lui et appliqua ensuite un Tergeo pour nettoyer le sang. Il lui tourna doucement la tête, avec grande précaution. La plaie n'était pas profonde, mais une blessure à cet endroit du corps n'était pas une bonne chose. Antoine n'était peut-être pas qualifié, mais il avait déjà vu bien assez de blessures pour le savoir. Il lança un deuxième Tergeo pour nettoyer la plaie ; il évitait de regarder Sofia, son visage, de l'écouter prononcer faiblement son nom. Il devait rester concentré sur sa tâche. Ça va aller. Il lança un Episkey et la plaie se referma en partie. Il réitéra cette opération et reposa délicatement la tête de Sofia sur le coussin. Leurs regards se croisèrent, et le temps sembla se figer. Elle leva sa main avec difficulté et la posa sur la joue d'Antoine. Son nom, de nouveau. Il lui fit un faible sourire. Ca va aller, répéta-t-il. Comment tu te sens ? Il prit une lingette pour bébé dans la trousse et entreprit de lui rafraîchir le visage avec.

Il était venu me sauver. Il était encore là malgré tout ce qu'il s'était passé entre nous malgré tout le mal que j'avais pu lui faire. J'avais senti que nous avions transplaner mais je ne savais pas vraiment où encore mais je sentais qu'il me prenait dans ses bras. Si j'avais eu assez de force je l'aurais pris dans mes bras et je l'aurai remercié de m'avoir sauvé encore une fois. Puis je sentis qu'il me déposait sur une surface molle. Je me doutais alors que nous étions dans son appartement. Si nous étions à Sainte Mangoutes il y aurait déjà des tonnes de médicomages autour de moi. Avec tout ce qu'il savait il commençait à me soigner. Je me sentais un peu mieux du moins je n'avais plus ce bourdonnement dans la tête. Il me disait que ça irait. Je lui faisais confiance. A un moment donné nos regards se croisèrent et je pensais que le temps s'était arrêté. J'avais mon regard dans le sien tout simplement. J'arrivais à lui décrocher un petit sourire. Je ne devais pas être aussi horrible à regarder. ça va aller. Comment tu te sens ? Je souriais faiblement et je me redressais un peu dans le canapé. J'ai l'impression qu'un camion de trois tonnes cinq m'est passé dessus encore et encore. Je lui prenais la main sans rien ajouter de plus. Je ne savais pas si je pouvais aller plus loin, si j'avais le droit de le prendre dans mes bras ou même si mes jambes accepteraient de bouger. Merci de m'avoir sauvé.... encore. Je baissais les yeux avant de les relever vers lui. Il ne pouvait pas savoir combien j'avais envie de le prendre dans mes bras, combien j'avais eu peur de le perdre, de ne plus jamais le revoir. J'ai eu si peur de ne plus jamais te revoir. Je baissais les yeux. Je ne savais pas si j'avais le droit d'être aussi familière avec lui après tout c'était lui qui ne voulait plus de moi.

J'ai l'impression qu'un camion de trois tonnes cinq m'est passé dessus encore et encore. Antoine eut un petit sourire, content de voir que Sofia n'avait pas perdu son sens de l'humour pour autant. Il lui passa la lingette sur le front tandis qu'elle se redressait sur ses coudes avec précaution. Elle prit son autre main dans la sienne, et ce contact le fit frémir. Merci de m'avoir sauvée... encore. Antoine cligna des yeux. Il pouvait sentir son souffle sur son front, et était soudain ramené vivement à la réalité de leur situation. A cette gêne perpétuelle qui semblait s'être installée entre eux. Il avala sa salive et continua de lui rafraîchir le visage, en évitant son regard. Elle parla de nouveau, sa voix trahissant une certaine émotion. J'ai eu si peur de ne plus jamais te revoir. Il s'interrompit dans son geste, alors qu'il passait la lingette avec douceur sur sa joue gauche. Son regard finit par trouver celui de Sofia. Elle semblait hésitante, même peut-être effrayée, attendant sa réaction. Pensait-elle qu'il allait de nouveau la repousser ? Que cette proximité lui ferait prendre la fuite ? Antoine cligna de nouveau des yeux, et son regard vint admirer les courbes gracieuses des lèvres de Sofia. Tu devrais te reposer, ne te brusque pas. Tu as subi un choc important. Il lui caressa doucement la joue avec son pouce, incapable de s'en empêcher. Elle devrait vraiment s'allonger, reprendre des forces. Qui savait ce que cette vermine lui avait fait subir ? Antoine ne lui demanderait pas, pas maintenant. Plus tard, quand elle irait mieux. Et pour l'instant, il était bien trop attiré par ses lèvres pour réfléchir convenablement.

Mon corps criait. J'avais mal. Je n'avais jamais eu aussi mal auparavant mis à part quand j'avais quitté Antoine. Ce jour là je n'avais pas compris pourquoi j'avais dit non. En fait si. J'avais eu peur de me tromper de ne faire ça que pour faire plaisir à mes enfants. Mais pourquoi avais-je fait cette erreur ? Pourtant il était toujours là. Il avait toujours été à mes côtés dans les bons comme les mauvais. Je n'avais jamais eu aussi tord de toute ma vie et aujourd'hui je m'en voulais plus que tout. Je ne savais pas quoi faire à ce moment là. J'avais peur de le décevoir mais aussi qu'il me repousse encore. Pourtant j'avais l'impression qu'il n'attendait qu'un pas de moi. Pourquoi n'arrivais-je pas à le cerner ? Avant j'y arrivais mais maintenant.... Tu devrais te reposer, ne te brusque pas. Tu as subi un choc important. Je balayais d'un regard sa phrase. Je n'avais pas envie de me reposer pas maintenant. Pas maintenant alors qu'il était si séduisant. Antoine je t'en prie. Je me redressais. Je m'en fichais que mon corps ne suive pas. J'avais besoin de lui. Je posais ma main sur sa joue et je lui caressais le visage. Je t'en prie Antoine. Je fermais les yeux. J'avais toujours eu beaucoup de faciliter à lui parler mais aujourd'hui je ne retrouvais pas cette facilité. J'avais peur qu'il ne veuille plus de moi ou du moins qu'il ne m'aime plus comme avant. Pourtant je voyais dans son regard qu'il voulait m'embrasser, qu'il me voulait tout simplement. Je rouvrais mes yeux et le regardais intensément. Je t'en prie ne me repousse pas encore. Je posais mon front contre le sien et j'enroulais mes bras autour de son cou. J'avais besoin de lui, tellement besoin de lui s'il savait. Cette soudaine proximité me plaisait réellement. J'avais enfin l'impression d'être moi comme s'il était une partie de moi et qu'il était indispensable pour moi, pour m'aider à vivre mieux.

Il s'en doutait, c'était évident qu'elle ne suivrait pas ses conseils. L'avait-elle déjà fait, têtue comme elle était ? Oui, elle l'avait déjà fait. Pas souvent, mais c'était une preuve irréfutable qu'elle lui vouait une confiance aveugle. Elle n'hésitait pas à placer sa propre vie entre ses mains, et c'était réciproque. Antoine je t'en prie. Sa voix était à peine un murmure, son ton suppliant. Quelque chose se tordit dans son ventre. Elle posa la main sur sa joue. Je t'en prie Antoine. Il leva les yeux, tentant de croiser son regard, mais elle avait fermé les yeux. Il déglutit, se rendant compte soudainement qu'il retenait son souffle. Elle souleva ses paupières et l'intensité de son regard le brûla au plus profond de son âme. Je t'en prie ne me repousse pas encore. Une accusation, une prière, un espoir, tout cela à la fois. Leurs fronts se joignirent, elle était soudain si proche de lui. Ses mains vinrent doucement enserrer son cou. C'était une invitation. Il laissa tomber la lingette et prit le beau visage de Sofia entre ses mains. Délicatement, il déposa ses lèvres contre les siennes, sentant son cœur s'arrêter de battre. Non Sofia, je ne te repousserai plus jamais. Un simple baiser, timide et hésitant. Elle sentait la poussière, la sueur et le sang, mais peu lui importait. Son odeur naturelle l'enivrait, le rendait fou. Il l'aimait tellement.

Je n'avais jamais réussi à me sortir Antoine de la tête. J'avais toujours voulu le retrouver que ça soit consciemment ou inconsciemment. Je n'avais jamais cessé de penser à lui. Il était vraiment l'homme le plus gentil de la terre mais aussi celui que j'aimais le plus au monde. J'avais mis du temps pour m'en rendre compte mais aujourd'hui je ne voulais plus me priver de sa présence. Il était l'homme que j'aimais le plus le monde. Alors que je le suppliais de me laisser une chance, il déposa ses lèvres sur les miennes. Alors que je le sentais timide, je prenais un peu plus d'assurance. Je sentais ses mains sur mon visage et je ne m'étais jamais sentie aussi bien depuis des années. Je l'embrassais vraiment d'abord avec la même hésitation que lui puis avec plus d'assurance. Alors que je lâchais ses lèvres je murmurais tout simplement : Mon Antoine. La tête me tournait. Je devais avoir perdu pas mal de sang pour me trouver dans un état aussi faible ou alors c'était le baiser d'Antoine qui avait eu raison de mes dernières forces. Je sentais ma tête me tourner mais au lieu de me rallonger, je m'accrochais à son cou. Je le regardais dans les yeux et je l'embrassais encore une fois mais avec plus de passion. Je t'en prie pardonne moi Antoine. Je ne peux pas... Je ne veux pas vivre sans toi. Je le regardais dans les yeux. Mon dieu que je pouvais l'aimer. Mon nez retrouva le chemin de son cou pour s'y caler confortablement. Mon dieu qu'est-ce qu'il m'avait manqué. Pardonne moi. Je glissais mon nez contre sa peau. Je ne voulais pas qu'il puisse me dire un jour qu'il m'en voulait que je l'avais forcé à revenir vers moi. Je voulais simplement qu'il m'aime et rien de plus.

Le baiser était timide, hésitant, comme pour demander la permission. Antoine n'était pas sûr de lui, pas sûr de leur relation ; il n'était plus sûr de rien, après tout ce qu'ils avaient vécu. Mais Sofia lui avait répété encore et encore qu'elle l'aimait et qu'elle voulait récupérer ce qu'ils avaient créé tous les deux, cette relation spéciale qu'ils avaient avant. Sa façon de répondre au baiser ne laissait pas de doute, affirmant une nouvelle fois sa décision. Elle prit presque le contrôle, l'embrassant avec affection et une sorte de désespoir qui arracha un soupir à Antoine. Il se noya dans les émotions qui l'envahissaient, ayant l'impression de rêver. Cela faisait si longtemps qu'il avait envie d'embrasser Sofia, si longtemps qu'il avait enterré ses sentiments, certain qu'elle ne voulait plus de lui. Et Sofia qui pensait la même chose. Quels beaux idiots ils faisaient. Les lèvres de Sofia finirent par s'arracher aux siennes. Mon Antoine, murmura-t-elle. Ces mots, le ton de sa voix lui donnèrent des frissons. Elle s'accrocha à son cou, luttant contre la fatigue. Je t'en prie pardonne moi Antoine. Je ne peux pas... Je ne veux pas vivre sans toi. Son regard était suppliant, et il sentit son cœur se serrer. Elle enfouit son visage dans le creux de son cou. Pardonne-moi. Il l'entoura de ses bras, la serrant doucement contre lui, et lui caressa les cheveux d'une main. Il ferma les yeux, respirant l'odeur de ses cheveux. Ma vie n'a pas de sens sans toi, Sofia. Il imita sa position et pressa un baiser contre la peau de son cou. Je t'ai déjà pardonnée. Et toi, peux-tu me pardonner ? demanda-t-il en s'écartant légèrement d'elle, afin de plonger son regard dans le sien.

Je voulais plus que tout au monde le retrouver. Il était l'homme que j'aimais le plus au monde et il le savait. Alors que son baiser était timide, je voulais lui montrer que je l'aimais toujours et surtout comme avant si ce n'était plus. Je le suppliais alors de me pardonner. Alors que j'enfouissais mon nez dans son cou je sentis ses bras entourer ma taille et venir me serrer contre lui. Je souriais un peu et je resserrais l'étreinte. J'aurai tout le temps de me reposer après pour le moment je « jouais ma vie » à cet instant. Ma vie n'a pas de sens sans toi, Sofia. Je sentis alors son nez dans mon cou et ses lèvres sur la peau de mon cou. Je souriais et je me sentais bien. J'avais l'impression de le retrouver enfin. Je t'ai déjà pardonnée. Et toi, peux-tu me pardonner ? Il se recula de moi tout doucement et me regarda. Son regard me brûlait. Je me sentais tellement bien dans ses bras. Je t'ai fait tellement de mal et tu me demandes pardon... Ce n'est pas à moi de te pardonner... Tu n'as jamais été mauvais avec moi bien au contraire. Tu as toujours été là pour moi. Je posais ma main sur sa joue. J'ai mis du temps avant de me rendre compte que tu es l'homme de ma vie. J'ai mis trop de temps même. J'échappais même un peu de rire avant de lui sourire. Mais c'est toi que j'aime et personne d'autre. Il n'y a que toi dans mon cœur. Je lui caressais le visage avant de remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. J'ai été si bête. Mon front posé contre le sien, mes bras autour de lui et mon regard plongé dans le sien. Je devais être au paradis.

Quinze ans, il leur aura fallu quinze an pour enfin se retrouver. Rien ne serait plus pareil, c'était certain, mais avec de la bonne volonté et la force de leur amour l'un pour l'autre, ce ne serait qu'un nouveau départ. Peut-être que cette fois tout irait bien. Ils avaient grandi, mûri, et avaient appris avec le temps à se rendre compte des sentiments qu'ils éprouvaient. Cela ne pouvait que bien finir, n'est-ce pas ? Mais à ce moment précis, Antoine n'y réfléchit pas, trop absorbé par la réalité du présent. Je t'ai fait tellement de mal et tu me demandes pardon... Ce n'est pas à moi de te pardonner... Tu n'as jamais été mauvais avec moi bien au contraire. Tu as toujours été là pour moi. Il baissa furtivement les yeux. C'était faux. Il l'avait fait souffrir, lui aussi, sans même s'en rendre compte. La sensation de sa douce main sur sa joue le réconforta. J'ai mis du temps avant de me rendre compte que tu es l'homme de ma vie. J'ai mis trop de temps même. Elle rit, et Antoine ne put s'empêcher de rire lui aussi. J'ai été si bête. Il lui sourit chaleureusement. Ma mère disait toujours que lors d'une dispute, les deux parties ont cinquante pour cent des torts, tu t'en souviens ? Il sourit un peu plus, se souvenant des nombreuses fois où Valentin, Sofia et lui-même se disputaient lors de leurs jeux. Ils avaient le droit à une leçon de morale de la part de Mme Huntington à chaque fois et n'arrêtaient pas de se lancer des regards en coin exaspérés en attendant qu'elle ait fini. J'ai été aussi bête que toi. Il l'embrassa de nouveau, légèrement, effleurant simplement ses lèvres. Il lui caressa de nouveau les cheveux avant de se relever. Il sentit ses genoux craquer après avoir été agenouillé pendant de longues minutes. Tu as faim ? demanda-t-il. Puis, la voyant faire mine de se lever, il ajouta : Non, reste là, il faut que tu te reposes. Je m'occupe de toi.

Ma mère disait toujours que lors d'une dispute, les deux parties ont 50% des torts, tu t'en souviens ? Je souriais et j'acquiesçais. J'avais toujours bien aimé Madame Huntington. Elle avait toujours été très gentille avec moi et à vrai dire elle prenait souvent ma défense face à ses deux fils. Je pense qu'elle m'aimait bien aussi. Je m'en souviens oui. C'était le bon vieux temps. Le temps où nous étions très unis avec Antoine. Même s'il semblait partager les mêmes sentiments que moi j'avais très peur qu'on ne puisse pas se retrouver comme avant. J'ai été aussi bête que toi. Je sortais de ma rêverie à sa phrase. Il était vraiment trop chou. Je me rendais vraiment compte que je n'avais jamais aimé un autre homme que lui. Il m'embrassa une nouvelle fois et je profitais de ses lèvres. Comment avais-je pu oublier le goût de ses lèvres ? Comment avais-je pu vivre sans lui autant de temps ? Je me rendais compte que je n'avais pas vécu mais simplement survécu. Il se releva et j'entendis ses genoux craquer. Il fallait que je lui donne une plante pour que ça craque moins. J'étais certaine d'avoir lu quelque chose à propos de cela mais où... Tu as faim ? Je souriais et je voulais me lever pour l'aider à préparer de quoi manger. Mais il m'arrêta dans mon geste. Non, reste là, il faut que tu te reposes. Je m'occupe de toi. Je souriais et pour une fois je n'allais pas le contredire. D'accord Toine. ça faisait une éternité que je ne l'avais pas appelé comme cela. Je pourrai avoir un verre d'eau s'il-te-plait ? Je me levais tout doucement pour aller m'asseoir avec lui dans la cuisine. Je ne voulais pas le perdre de vu de peur qu'il ne parte. C'était ridicule mais je l'aimais vraiment trop pour le lâcher surtout qu'on venait juste de se retrouver.

D'accord Toine. Il sourit et la regarda tendrement. "Toine". Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas appelée comme ça ? Depuis que ça avait recommencé à être tendu entre eux, et l'entendre l'appeler ainsi était un son si doux à ces oreilles, rassurant. Tout était vrai. Ils avaient ouvert les yeux, tous les deux. Antoine entra dans la cuisine et ouvra une armoire, se demandant ce qu'il pourrait bien faire à manger. Il se rendit compte qu'il était en fait affamé. Des boîtes de pommes de terre, de tomates, de haricots. Du corned beef, des sardines et des paquets de chips. Ah, oui. Il faudrait qu'il pense à aller faire des courses un jour peut-être. Je pourrais avoir un verre d'eau s'il-te-plait ? Antoine soupira et leva les yeux au ciel, mais un sourire attendri se forma sur ses lèvres. Elle ne pouvait vraiment pas rester en place. Il prit la boîte de haricots et le corned beef, les posa sur le plan de travail et ferma l'armoire avant de se tourner vers Sofia qui s'asseyait sur une chaise. Bien sûr que tu peux. Il fit venir un verre avec un accio et le remplit d'eau. Il posa le verre sur la table devant elle en lui souriant légèrement. Je ne sais pas si j'arriverai un jour à te faire rester en place plus de deux minutes. Il hocha la tête et eut un petit rire. Sacrée Sofia. Sur ça elle ne changerait jamais. Enfin, il leur était arrivé de passer des matinées entières tranquillement allongés dans leur lit quand ils étaient plus jeunes, mais souvent elle finissait par sortir en courant pour s'activer, ne supportant pas de ne rien faire. Antoine, par contre, n'avait pas de soucis à faire une journée flemme de temps à autres. Il sourit en y pensant et s'assit à côté de Sofia, agitant sa baguette afin de mettre les haricots à cuire.

Je ne sais pas si j'arriverai un jour à te faire rester en place plus de deux minutes. Il me tendit un verre d'eau et j'en bus une gorgée avant de le regarder droit dans les yeux en souriant. Il avait toujours su comment me maintenir en place. Tu sais comment me faire tenir en place. Je montrais mes lèvres du doigt pour lui signifier que je tiendrais en place s'il s'occupait un peu de moi. Je regardais devant moi et je me mis à trembler. Je repensais à ce qu'il s'était passé dans cette ruelle. Des images me revenaient en tête et je ne pouvais pas m'empêcher de trembler. Tout à coup je me levais pour me mettre sur ses genoux et je le serrai dans mes bras. J'ai besoin de toi Antoine. J'ai besoin de ton aide pour oublier ce qu'il s'est passé là-bas. Je le serrai très fort dans mes bras ne sachant pas comment me consoler autrement. Je perdais un peu les pédales et je comptais sur lui pour m'aider. Il savait comment me consoler. À vrai dire il était le seul à toujours y arriver. Et il était le seul que je voulais vraiment dans ma vie. Je prenais entre mes mains un collier que je ne quittais jamais. Ce collier avait sur sa chaîne une bague. Cette bague c'était celle qu'Antoine m'avait offerte pour nos fiançailles. C'était la seule chose qui me consolait quand il n'était pas là. Et là je l'avais saisi machinalement.

Tu sais comment me faire tenir en place. Antoine eut un petit rire en la voyant indiquer sa bouche de l'index, et se pencha vers elle pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. Il se ré-adossa à sa chaise et donna un petit coup de baguette en direction de la casserole. Soudain, il sentit Sofia se rapprocher de lui. Elle tremblait. Toute trace de sourire s'effaça du visage d'Antoine alors qu'elle lui grimpait sur les genoux et le prenait dans ses bras. J'ai besoin de toi Antoine. J'ai besoin de ton aide pour oublier ce qu'il s'est passé là-bas. Antoine cligna des yeux, lui rendant son étreinte. Il lui caressa le dos d'une main et les cheveux de l'autre. Il lui embrassa le cou doucement et sentit la main de Sofia bouger entre eux, remontant vers son cou. Il s'écarta un peu d'elle, les sourcils froncés dans une expression interrogative, et baissa les yeux pour voir ce qu'elle faisait. Elle triturait un pendentif. Et pas n'importe lequel. C'était la bague qu'il lui avait offerte pour leur fiançailles, des années lumières plus tôt. Antoine sentit sa bouche s'ouvrir toute seule sur le coup. Tu... Tu la portes toujours... Je ne l'avais jamais remarquée... Il la dévisagea alors, la regardant comme si c'était la première fois qu'il la voyait. Antoine lui caressa la joue puis joint leurs mains autour de la bague. Il embrassa de nouveau Sofia, mais cette fois passionnément, comme il ne l'avait pas fait depuis si longtemps. Veux-tu la remettre ? lui demanda-t-il en posant son front sur le sien. Il sourit.

J'avais toujours caché à Antoine que j'avais gardé sa bague de fiançailles, d'autant plus que je l'avais blessé en refusant de l'épouser. C'était surement cette pudeur qui m'avait empêcher de lui montrer que je la portais toujours sur moi. Tu... Tu la portes toujours... Je ne l'avais jamais remarquée... Je baissais les yeux en souriant un peu. J'arrivais toujours à le surprendre alors que nous nous connaissions depuis des années. Quand il prit mes mains et qu'il toucha la bague, je sentis un frisson parcourir mon corps. Mon cœur se mit à battre la chamade.Quand ses lèvres touchèrent les miennes, je me sentis mourir. Je me serai damnais pour que ses lèvres ne se décollent plus des miennes. Il ne se rendait pas compte que j'étais vraiment dingue de lui. Je répondais à son baiser avec autant de passion que lui. Veux-tu la remettre ? J'avais du mal à reprendre mon souffle mais cela ne m'empêcha pas de sourire plus que largement. J'ai le droit ? Je lui souriais et je l'embrassais du bout des lèvres. J'attendais qu'il défasse mon collier pour me remettre la bague. S'il faisait ça, ça voudrait dire que nous repartirons réellement comme avant, c'est-à-dire fiancé et amoureux plus que jamais. Si c'était le cas, je ne l'abandonnerai pas devant l'autel. Je le supplierai plutôt de m'y accompagner.

» (2.2) “ black hearts w/amadeus + antoine.
» On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim
» antoine ♦ don't tell because it hurts
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(2.2) Kiss me if you love me ▬ ANTOINE

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