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 it can be possible that rain can fall. (rhagnär)

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MessageSujet: it can be possible that rain can fall. (rhagnär)   it can be possible that rain can fall. (rhagnär) Icon_minitimeLun 8 Avr - 17:26



things are looking up
« but soon they'll take us down,
before anybody's knowing our name. »

Ce n’était qu’une longue et monotone succession d’arbres. Les rayons lumineux balayaient les branches nues et caressaient le sol tapissé d’une fine couche de neige. Le silence était inquiétant, lourd. Les pieds d’Abraham crissaient sur la poudreuse alors qu’il traçait naturellement son chemin à travers bois. Il savait pertinemment qu’il aurait été extrêmement aisé de le suivre à la trace, étant donné qu’il laissait une longue série d’empreintes derrière lui, mais il n’en avait cure. A l’instant, du moins. Il venait de quitter son domicile – après y être retourné dans l’espoir de retrouver son épouse – et, par extension, sa fille. Il avait transplané et, sans réellement réfléchir aux conséquences de ses actes, il s’était machinalement retrouvé à moins de deux kilomètres de l’endroit où sa femme et lui avaient été séparés. Inlassablement, il la recherchait et cette inquiétude constante qui meurtrissait son cœur aurait bientôt raison de lui. Il savait dorénavant que sa fille, Hester, était en sécurité à Poudlard – du moins, peut-être plus en sécurité au sein de cette école plus qu’en sa compagnie – et cette certitude apaisait la plupart de ses maux. Il n’était plus capable de garder un œil sur elle mais il savait de source sûre que plusieurs membres de l’Ordre du Phénix tentaient malgré tout de sécuriser Poudlard – ainsi, elle n’était pas seule. Abraham se serait également volontiers contenté de la seule présence de sa femme à ses côtés mais, terrassé par une vérité sensiblement cruelle et injuste, il avait l’étrange impression que jamais il ne pourrait la retrouver. Pas avant un long moment. Il n’était pas anéanti pour autant, vaguement conscient que les nés-moldus étaient majoritairement envoyés à Azkaban plutôt qu’exécutés. Fervent adorateur des radios pirates, il écoutait régulièrement, et avec attention, les noms des sorciers morts ou arrêtés. Jamais il n’entendit celui de Lyra Steadworthy. A tout prendre, il préférait la savoir disparue plutôt que décédée – une réaction « normale » surtout s’il considérait avec attention la situation dans laquelle le monde des sorciers était plongé. Parfois, lors d’instants fugaces où la mélancolie faisait considérablement bien son œuvre, Abraham se surprenait à envier les personnes qui, sages et craintives, se complaisaient dans la douceur de leur foyer. C’était un choix qu’il respectait, voire idéalisait, et qu’il se contentait d’apprécier dans son imaginaire. Au gré de ses enjambées, l’auror tentait en vain de se remémorer les endroits susceptibles d’accueillir, ou d’avoir accueilli, Lyra. La piste qui menait jusqu’à elle était semée d’embûches, d’obstacles à franchir, d’interrogations ininterrompues. L’espoir était une lueur à laquelle il se raccrochait désespérément. Il ne pouvait pas, il ne devait pas, baisser les bras – ne serait-ce que par amour à l’égard de sa famille. Toutefois tout semblait glisser entre ses doigts fébriles en de filandreuses espérances qui ne rimaient sûrement à rien. Sa présence au sein des bois n’était en rien rassurante. Il n’avait jamais aimé la nature. Lors de la première guerre, il avait été forcé de se cacher quelques semaines dans les forêts environnantes – ce qui l’avait passablement dégoûté du camping et de toutes ses sympathiques joyeusetés. S’immobilisant non loin d’une petite clairière, dont il ne pouvait distinguer que la bordure, Abraham redressa le col de son manteau afin de se prémunir du froid et réajusta machinalement la lanière de son sac sur son épaule.

Il n’avait pas la moindre envie d’y retourner. Mais c’était ce qu’il devait faire. Lyra y était peut-être. Désespéré, il l’était, car malgré tout, il savait que sa femme ne serait jamais retournée là où ils s’étaient séparés. Pas après plusieurs semaines de perdition, en tout cas. Mais il avait tout essayé, absolument tout. Peu à peu, ses plus grandes craintes arboraient des figures plus réelles qu’à l’accoutumée. La cavale n’était pas une activité qu’il se plaisait à accomplir mais, dans l’unique but d’accompagner sa femme et de faire honneur à ses idéaux, il s’y était finalement accommodé. N’allant tout même pas jusqu’à apprécier sa condition, il avait vu dans cette fuite une bonne façon de sauver son épouse. Peine perdue puisqu’il ne savait pas où elle se situait dorénavant dans l’espace. Pas à pas, Abraham rejoignit les méandres de son passé, étreignant avec férocité l’endroit dans lequel il se glissait. En quelques secondes, il fut capable de constater l’absence de Lyra. Sans surprise. Toutefois, la déception le submergea – alors qu’il savait que ses actions étaient quasiment toutes vouées à l’échec. Il n’arrivait pas à se faire à cette situation, il ne parvenait pas à délier le vrai du faux dans ce qu’il faisait. Encore dépité face à cette nouvelle désillusion, il souhaita ne pas s’attarder en ce lieu, ne serait-ce que pour ne pas rencontrer les fantômes qui hantaient sa mémoire. Les sens aux aguets, il se raidit en sentant une présence s’insinuer derrière lui, dans son dos. Stoïque, comme à son habitude, il fit volte-face et toisa d’un œil curieux son assaillant. La commissure de ses lèvres se releva, comme s’il se présentait à un ami qu’il n’avait pas vu depuis des années. « Rhagnär. » Une simple constatation qui, en somme, le rendait nerveux. Il aurait voulu éviter une rixe, qui se faisait trop attendre, mais il devait se rendre à l’évidence. Ce gosse ressemblait plus à son père qu’à sa mère. Les Greyback n’étaient pas des personnes qu’il avait l’habitude de fréquenter et il se répugnait à la simple idée d’adresser la parole à une progéniture maudite. Un enfant qu’il aurait pu voir grandir si les choses avaient été différentes. Il porta machinalement ses doigts jusqu’à la poche de son pantalon, vérifiant si sa baguette était à portée de main. C’était le cas. Son regard bleuté toisa brièvement le visage de son vis-à-vis. Les traits de sa figure devinrent durs. Ses mâchoires se crispèrent alors qu’il avançait d’un pas vers le mangemort. « Dégage de là, mon grand, et laisse-moi passer. » ordonna-t-il en relevant son menton, désignant un lieu autre que celui où ils se trouvaient. Il aurait été si simple de le forcer à se déplacer, d'un seul coup de baguette, il pouvait faire de ce loup ce qu'il voulait. Evidemment, il le dénigrait (lui et ses compétences), ne voyant en lui que l'ombre de son père. Rhagnär pouvait-il l'en blâmer ? Alors qu'il suivait docilement les ordres de son géniteur.
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MessageSujet: Re: it can be possible that rain can fall. (rhagnär)   it can be possible that rain can fall. (rhagnär) Icon_minitimeJeu 11 Avr - 12:20

hey stranger, get out of my way


Une fois encore, il huma l’air frais de cette journée, la fragrance de la forêt sous son manteau de neige, profitant de ces rares instants de solitude où nulle contrainte ne venait assaillir son quotidien, ou mieux encore, sa tranquillité. Liberté. Chère à son cœur, à son âme, plus encore à ce loup l’habitant et glissant son regard curieux à travers les siens. L’envie de courir s’avérait forte, démesurée comparée à ce besoin de remplir son laboratoire d’herbes enfouies sous cet amas blanc. Une tâche qui pourtant, ne pouvait guère patienter d’avantage, l’ayant repoussé bien trop de fois, reléguée au second plan pour le bien d’un Lord dont il semblait se moquer d’avantage que cette lubie de préserver le peuple sorcier d’un mal pourtant nécessaire. Triste réalité que celle-ci, et pourtant, lui-même semblait s’en moquer éperdument, ne se sentant nullement concerné par cette ambition : n’était-il pas de sang-mêlé après tout ? Certes, la valeur en était différente, puisqu’il était avant toute chose, un animal issu des légendes folkloriques, mi-bête, mi-homme, et ne répondant que sous la coupe d’une lune bien ronde et prête à l’embraser. Rien n’était plus grisant que de servir fidèlement la fiancée du soleil, hurler son amour à cette dernière pour peu qu’elle délaisse son amant de jour et ne pose le regard sur ses prétendants canins. D’autre part pourtant, l’ambition de l’Ulfric de la meute l’avait engendrée avec un sang de sorcier. Pas n’importe lequel si l’on en suivait les dires : une beauté au sang des plus purs. L’histoire raconte qu’elle serait tombée amoureuse de lui, au détour d’un quelconque endroit, passant outre la mauvaise foi concernant les lycans. Un beau conte au fond, imaginé sans doute pour épater la galerie, adoucir les mœurs, ou mieux encore, attirer les jolies demoiselles vers les loups avides. La vérité pourtant, s’avérait bien différente, et bien moins attrayante. Fenrir Greyback, ambitieux, et désireux d’apprécier l’étendue de la race lycanthrope dans la douce Angleterre, avait finit par délaisser les quelques louves prêtes à lui donner satisfaction pour une créature bien désuète à son regard, et pourtant prisée dans ce monde dont il faisait partiellement partie : Heliana. Là encore, les lignes diffèrent, et nul ne saura jamais si Fenrir et la belle se sont aimés, appréciés, ou si elle seule est tombée sous le joug du lycan. Il n’en résulte pas moins que Fenrir usa d’un trait pour enlever la délicate jeune femme à sa famille, la plongeant dans un monde bien différent, forçant la barrière de ses cuisses pour y enfanter un héritier, une progéniture destinée à de grandes choses. Un résultat pour le moins pratiquement parfait, capable de hurler sous la lune autant que de se servir d’une baguette. Un homme à craindre en fin de compte, capable d’assumer bien mieux sa bête que ces hommes mordus sous l’effet de la lune, né avec après tout, attendant patiemment l’heure où sa fourrure blanche viendrait prendre le dessus sur la peau.

Mais à l’inverse de son paternel, le loup ne semblait guère exiger d’instaurer la suprématie de sa race sur le monde sorcier. Certes, il avait hérité de bien des traits de son géniteur, reconnaissant plus que de raison que les humains naissaient avec cette tare de ne pas posséder l’avantage d’être un animal… Pour autant, l’idée de perpétuer sa propre dynastie ne semblait l’étreindre, ignorant les sentiments des femmes, se laissant aller sous leur peau sans jamais accorder à ces dernières l’espoir de le voir compagnon de vie, père de futurs enfants. Loup solitaire, bien que vivant en meute, incapable d’accorder un regard profond à une créature féminine méritante, tournant le dos sitôt la chose possible, au plus grand désespoir d’une mère avide de voir son fils trouver le bonheur, sous le grincement des dents du père de ne pas voir son fils suivre cet ordre de semer la discorde sous chacun de ses pas. Quant à lui, quelles étaient ses pensées ? Il s’en moquait passionnément, laissant à son loup le soin de préserver leur célibat, grondant de trop près sitôt qu’une demoiselle cherchait à le toucher plus émotionnellement. L’idée de construire une famille sous le règne d’un sorcier aux coutumes douteuses ne lui semblait pas non plus une excellente chose. D’autre part, son rôle de Bolverk lui prenait bien trop de temps pour qu’il y songe. Aussi se contentait-il des bras offerts qui lui étaient tendus, sans jamais s’aventurer plus loin que les baisers et la chaleur sous-jacente du corps soumis.

Alors le solitaire avance dans cette neige, chaque sens aux aguets, ne détournant jamais l’attention, veillant à ses intérêts pour ne jamais se laisser surprendre, s’arrêtant ci et là pour gratter le sol, recueillant avec une infinie douceur les racines nécessaires à la concoction de ses philtres, et autres potions plus ou moins dangereuses, remplissant le plus possible son sac, comme s’il devinait qu’il n’aurait pas d’autres occasions de le faire dans les jours à venir. Mais alors qu’il s’agenouillait une nouvelle fois pour pousser la neige d’un petit coin prisé, une odeur vint lui assaillir le nez, comme un vestige du passé sur lequel il ne parvenait toutefois à poser un nom, encore moins un visage. Un instant bien frustrant, incapable de lui mentionner la notion d’allié ou d’ennemi, alors qu’il se relevait, suivant cette note dérangeante, jusqu’à parvenir sur une silhouette trop forte pour être féminine. Curiosité sur le qui-vive, observant l’homme qui vint faire volte-face, détaillant le loup sous toutes les coutures avant de finalement prononcer son prénom, comme s’ils se connaissaient de longue date. Sans doute était-ce le cas au fond, puisque le visage lui rappelait bien quelque chose, vague souvenir du passé. Pas un ami de Fenrir, pour sûr, mais plutôt de sa douce génitrice. Quel était son nom déjà ? Abraham, quelque chose dans le genre. « Dégage de là, mon grand, et laisse-moi passer. » A ces quelques mots, le loup pencha la tête sur le côté, à la fois curieux de cette réaction et amusé, pourtant, il s’y attendait : n’était-il pas un Greyback ? Aussi effrayant qu’haï ? Le réflexe du vieillard n’était que trop justifié, l’incitant à laisser un léger rire jaune franchir ses lèvres, alors qu’il veillait déjà chaque geste de l’homme, se sentant bien plus menacé qu’il n’était lui-même menaçant. De toute évidence, laisser passer l’homme ne serait guère suffisant, l’atmosphère étant d’ores et déjà tendue, comme si… Ah que ne donnerait-on pour une seule journée de tranquillité, se surprit-il à penser, alors qu’il faisait déjà passer la bandoulière de son sac par dessus son épaule, veillant avec grand intérêt sur son contenu, jetant ce dernier dans un coin, avant de laisser son cou craquer. « Tu as oublié les mots magiques Papi-Braham. » Une boutade, alors qu’il se préparait déjà à sortir sa propre baguette, en plus de compter sur son engeance naturelle. À n’en pas douter, le loup ne ferait qu’une bouchée de l’homme. Avec un peu de chance, s’il ne l’amochait pas trop, peut-être daignerait-il l’emmener à celle qui prendrait bien mieux soin de lui qu’il ne le ferait, ravie de retrouver un vestige du passé, un frère de cœur, à défaut d’autre chose.

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