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 Quand la tristesse et la colère se lisent dans les yeux d'un frère...

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MessageSujet: Quand la tristesse et la colère se lisent dans les yeux d'un frère...   Quand la tristesse et la colère se lisent dans les yeux d'un frère... Icon_minitimeVen 8 Fév - 17:37




Quand la tristesse et la colère se lisent dans les yeux d'un frère...

Cet après-midi, la boutique était encore plus déserte que d'habitude. Depuis que les mangemorts rôdaient dans les rues de pré-au-lard, les clients se faisaient de plus en plus rares. Il y avait un bon côté à cela, j'avais tout mon temps pour préparer mes nouvelles créations. Moi qui passai ma journée dans ce magasin si bruyant d'ordinaire, à courir après tous les jeunes clients pour qu'ils ne mettent pas s'en dessus dessous la boutique, je n'avais pas le temps de tester mes nouvelles recettes. « Une pincée de pétales de roses, de la cannelle... » Je faisais tout mon possible pour toutes mes nouvelles friandises soient prêtes pour ce soir. J'avais un invité d'honneur ce soir, le meilleur de mes cobayes, mon frère ! Je lui avais envoyé hier dans la soirée un hibou avec une invitation à manger mes nouvelles friandises.

Tous les prétextes étaient bons pour se voir. J'aimais passer du temps avec ce frère qui tient tant à coeur. En parlant de coeur, le sien avait l'air sur un petit nuage en ce moment... Il se passait quelque chose j'en étais plus que certaine. A notre dernier rendez-vous pour prendre le thé, il avait ailleurs. Je le connaissais par coeur, je savais qu'il me cachait quelque chose. J'avais bien l'intention entre deux petites douceurs de le faire avouer ! Il était rare qu'il ne cède pas, j'avais l'art et la manière d'attendrir mon frère, sans avoir besoin du moindre sortilège. Je devais me presser, il n'allait pas tarder à arriver. Il me restait à préparer les roses glacés, les hiboud'choux à la pistache et les perles crocrorigolantes qui vous donnait un fou rire dès qu'elles touchaient votre palais. J'étais à la fois pressée et stressée d'avoir son avis. S'il y avait bien un avis qui comptait pour moi, c'était le sien!

Timothy n'osait pas parfois m'avouer que mes créations étaient soit tellement lourde, qu'il avait l'impression de peser autant qu'un géant, ou encore que la bave de troll semblait être l'arôme principal. Mais en voyant sa tête...ou ce que ça faisait sur lui comme effets secondaires, je me doutais qu'elles n'avaient pas le goût recherché ou l'effet escompté. Ambrosius Flume m'avait donné l'autorisation de tester mes recettes et m'avait même proposé de les mettre en rayons, s'il les trouvait à son goût. Quand il me proposa cela, une lueur d'espoir s'embrasa dans mes yeux. Mes friandises en vente chez Honeydukes, le plus grand marchand de friandises de tout pré-au-lard ! J'en serais plus que fière et surtout je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir à l'idée un jour, d'ouvrir ma propre boutique. ''Lovingsweet'' non non euh...''Sweety's friandise'' ! Des noms pour ma boutique me traversèrent l'esprit. Je devais travailler dur pour arriver à aboutir ce rêve et mon frère allait devoir me servir de testeur encore pendant un long moment, mais je devais y arriver !

S'il y en a bien un qui croit en moi, c'est bien Thimy ! Je ne voulais pas le décevoir et perdre espoir, malgré cette époque si sombre. Je devais lui prouver que tout allait bien pour moi et qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter ni de me surprotégé comme il avait l'habitude de faire. Depuis le retour du mage noir, cette protection n'avait fait qu'amplifier et je ne vous parle pas de sa tête quand j'ai effleuré l'idée de rentrer dans l'Ordre du phoenix ! Mon dieu qu'avais-je dis là ! Il me regarda avec des yeux remplit de terreurs et de tristesse à l'idée que je risque ma vie. La prise de position dans cette guerre était un sujet sensible entre nous. Lui était dans une situation plus que sensible en tant que professeur de Poudlard. Il avait peur de faire ce choix, je le savais. Il n'est pas méchant pour un gallion, et voir certains de ses élèves souffrir en ne sachant quoi faire, devait l'accabler. Ma situation n'était pas pareille.

Je voulais crier haut et fort ce que je pensais face à cette discrimination et cette guerre des plus infâmes. Aider les fugueurs étaient mon souhait. Malheureusement je n'ai pas encore assez de courage pour aller contre l'avis de mon frère et de mes parents. Ils seraient plus que triste de me voir risquer ma vie alors qu'ils tiennent tant à moi. J'y pensais sans arrêt. Que devais-je faire ? Cedrella me disait de ne pas trop m'engager dans cette voie, alors qu'elle-même aide l'Ordre. Je ne comprenais plus rien. Ce sujet devenait tabou avec tous mon entourage sans que je puisse me confier à personne. La clochette de la porte me sortit de mes pensées. En regardant l'heure, je compris qu'il s'agissait sûrement de mon frère. « Toujours aussi ponctuel Thimy, je viens juste de finir mes nouv... » Traversant la porte, je me stoppa net quand je vis l'expression de son visage. Il avait l'air à la fois froid et triste. Il me dévisagea du regard, comme si j'avais fait quelque chose d'abominable. «Qu'il y a t-il ? Pourquoi me regarde tu comme ça ? » Je sentis mon coeur s'affoler. Qu'avais-je pu faire pour mériter des retrouvailles si glaciales. Si j'avais bien peur d'une chose, c'était de perdre cet amour fraternel et ce lien qui nous unissait pour moi à jamais...

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MessageSujet: Re: Quand la tristesse et la colère se lisent dans les yeux d'un frère...   Quand la tristesse et la colère se lisent dans les yeux d'un frère... Icon_minitimeJeu 14 Fév - 15:06



QUAND LA TRISTESSE
et la colère
se lisent dans les yeux d'un frère.

------------------ ◊ -----------------

Hello fréro !

Thimy adoré, tu aurais du temps pour venir voir ta petite soeur demain soir ? J'ai de nouvelles créations à te faire goûter. Promis, cette fois-ci tu ne finiras pas à l'infirmerie. La boutique ferme toujours à 18h. Je t'attends de pieds fermes.

Bisous sucrés

Aura
J'esquissais un sourire en lisant le hibou que je venais de recevoir à l'instant de ma petite soeur. Voilà le genre de choses qui savaient me mettre de bonne humeur pour la journée. J'avais avec Aurora la plus grande des complicités. Malgré un écart de dix ans, un lien très fort s'était construit entre nous. Certaines personnes étaient parfois surprises de nous voir bras dessus, bras dessous à nous promener tout les deux en souriant. Je n'osais penser ce que ces gens pouvaient imaginer comme relation entre nous. Il y avait simplement de l'amour fraternel entre Aurora et moi. C'était une jeune femme douce et sensible. Depuis toute petite, c'était un rayon de soleil. J'aurais pu me sentir menacé par l'arrivée d'une petite soeur dix ans après ma naissance, mais il n'en avait rien été. Bien au contraire, j'avais sauté de joie le jour où mes parents m'avaient annoncé que j'allais avoir une petite soeur. J'étais tellement content de ne plus être seul. Même si on a plein de cadeaux, ce n'est pas toujours l'idéal d'être un enfant unique. Avant de rentrer à Poudlard, j'étais un petit garçon souriant, mais assez solitaire. Mes pouvoirs s'étaient manifestés assez tôt et je m'étais senti démuni de ne pouvoir partager mon secret avec aucun de mes camarades de classes à cette époque. J'avais étudié dans une école primaire moldue avant d'aller à Poudlard. Il n'y a pas autant de sorciers que cela au fin fond du Pays de Galles. L'arrivée d'Aurora s'était annoncée comme la fin d'une longue solitude. Je me souviens encore me lever la nuit, pour aller lui chanter des comptines au dessus de son berceau, afin qu'elle s'arrête de pleurer et se rendorme tranquillement. Depuis toute petite, je l'avais choyé, veillé et surveillé. Peut-être un peu trop me disait mes parents. Pour moi, on n'était jamais trop prudent. J'étais toujours derrière elle lorsqu'elle tombait, toujours à la prendre dans mes bras lorsqu'elle pleurait, toujours à lui écrire lorsque des kilomètres nous séparaient.

Son embauche à la boutique Honeyducks à Pré-au-lard avait été une bénédiction. Voilà plusieurs années qu'à cause de mon poste de professeur à Poudlard, je voyais de moins en moins ma petite soeur. Avec cette place de vendeuse, nous n'étions plus qu'à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. Cela nous avait rapproché à nouveau. J'étais si heureux d'avoir Aurora près de moi et également très fière qu'elle est trouvée une place dans un magasin aussi réputé que Honeyducks. Depuis toute petite, ma petite soeur avait un faible pour les friandises. Quel enfant n'en a pas un, me direz-vous. Je vous répondrais alors que ma petite soeur aimait aussi en confectionner. Elle jouait en effet au petit alchimiste culinaire et s'amusait à inventer tout un tas de confiseries magiques. Depuis qu'elle était à Pré-au-lard, elle faisait encore plus d'expérience et j'étais devenu son cobaye préféré. Bien entendu, ces expériences n'étaient pas toutes des réussites. Mes cheveux étaient une fois devenus bleus après mangé l'un de ses bonbons. Aurora avait du talent et son plus grand rêve était sans nul doute d'avoir un jour sa propre boutique. Je souhaitais de tout coeur que cela arrive. Elle me méritait tellement. Son enthousiasme et son acharnement porteraient un jour leurs fruits, j'en étais persuadé.

C'était donc avec un grand plaisir que j'avais répondu par hibou à l'invitation de ma chère et tendre petite soeur. A la fin de la journée, j'étais monté dans mes appartements me changer et me laver, après avoir donné un cours près du lac, qui avait été très salissant. Ayant fini assez tôt, je m'étais permis d'aller prendre une douche et d'enfiler de nouvelles affaires afin d'être plus présentable devant ma petite soeur. Aurora était une jeune femme raffinée, hors de question d'arriver dans un sale état devant elle ! J'avais pris le temps d'une douche et après m'être rhabillé, je m'étais posé dans un des fauteuils moelleux de mes appartements. L'heure du thé était passée, mais il me restait encore un peu de temps avant de me rendre à Pré-au-lard. J'avais donc fait bouillir une théière et m'étais servi une tasse de camomille. Tranquillement installé au fond de mon fauteuil, j'avais allumé la radio sur le canal pirate de la résistance. Même si je préférais être éloigné de la guerre, je me tenais tout de même au courant de ce qu'il se passait. « Des verts ont été défait à l'orée du jour. Brave fût le nouveau bonbon de la prairie au cochon » annonça la voix infantile d'un jeune garçon. J'avalais ma gorgée de camomille de travers. La radio pirate utilisait un code connue de la résistance et de l'Ordre. Même si je ne faisais partie, ni de l'un, ni de l'autre, j'avais appris la signification de certain mot. Les verts désignaient les mangemorts. L'orée du jour voulait évidemment dire très tôt dans la matinée. Jusque là, je ne trouvais rien à redire, mais la deuxième phrase me faisait soudain frissonner. La prairie au cochon, c'était Pré-au-lard, tandis que le bonbon ne pouvait désigner qu'une seule chose, la boutique Honeyducks et un de ses employés. Alors si j'en croyais l'animateur radio, le nouveau bonbon de Honeyducks ne pouvait être...qu'Aurora ! Je me levais d'un bon, manquant de renverser ma tasse sur mes affaires propres. Je ne pouvais pas le croire. La radio pirate ne faisait état que des actions des membres de l'Ordre du Phénix, si un de leur message codé lui faisait référence, c'était qu'elle avait rejoins leur rang. Je traversais la pièce comme une bombe pour aller enfiler mon manteau et mes bottes en cuir de dragon. Poopy, le Chartier que je possédais se réveilla en sursaut et se redressa. « On part à la chasse Sweety ? » demanda-t-il en s'étirant. Je posais un regard presque noir sur lui et celui-ci hérissa les poils. « Non pas de chasse ce soir. Je dois aller voir quelqu'un » soufflais-je d'un ton froid qui trahissait une profonde inquiétude. La bestiole se remit alors en boule en marmonnant comme à son habitude un mélange d'insultes et de moqueries. Je relevais le col de mon manteau, puis sortais de mes appartements.

Après plusieurs minutes de marche dans la neige et le froid mordant, je poussais la porte de la fameuse boutique Honeyducks. Immédiatement un nuage d'odeurs sucrés vint ne chatouiller les narines. Malgré le froid dehors, l’échoppe était toujours aussi chaleureuse. « Toujours aussi ponctuel Thimy, je viens juste de finir mes nouv... » déclara la douce voix d'Aurora alors que celle-ci revenait de l'arrière boutique. La silhouette de ma petite sœur se figea sur le pas de la porte lorsque son regard rencontra le mien. L'air grave son visage et mon regard lourd de signification avaient transformé l'atmosphère chaleureuse d'Honeyducks en une chambre froide. Je pouvais percevoir un soupçon de peur dans les yeux d'Aurora. Peut-être la même peur que la mienne lorsque j'avais appris quelques instants plutôt qu'elle avait rejoins les rangs de l'Ordre du Phénix... « Qu'il y a t-il ? Pourquoi me regardes-tu comme ça ? » demanda-t-elle soudain tremblante. Je m'avançais d'un pas lent vers elle sans dévier mon regard. Quand je disais qu'il était impossible de se mentir chez les Sweetlove, ce n'était pas pour rien. Elle avait tout de suite compris que quelque chose n'allait pas chez moi, que j'étais inquiet et que cela la concernant certainement. « Tu comptais me le dire quand au juste ? Le jour où tu reviendrais blessée d'une bataille ? » lui dis-je en venant m'appuyer sur le comptoir. Je la regardais un instant, puis croisais mes bras en signe de fermeté. Je n'en revenais pas qu'elle me l'ait caché. Il y avait trop de risques. Je ne pourrais plus la protéger si elle empruntait cette voie-là. « Je croyais qu'on en avait déjà parlé. C'est bien trop dangereux Aurora. Je pensais que tu avais trop peur pour t'engager dans cette guerre, alors comment se fait-il que j'entende parler de toi à la radio pirate ? » m'étonnais-je en employant un ton qui se voulait moralisateur. J'avais peur, extrêmement peur pour elle. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose. J'en ferrais des cauchemars et ma vie serait tellement triste sans sa présence.
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