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 we're marching on • ft. Ceinwen

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MessageSujet: we're marching on • ft. Ceinwen   we're marching on • ft. Ceinwen Icon_minitimeMer 30 Jan - 0:03

Ceinwen Ҩ Antoine
« There's so many wars we fought, there's so many things we're not. With what we have, I promise you that, we're marching on »


« Antoine, ah, Merlin merci, tu es là ! J'avais absolument besoin de te voir. » Nom d'une véracrasse, ça ne s'arrête donc jamais?, pensa Antoine en fermant les yeux, se forçant à rester calme. Cela faisait trois heures qu'il planchait sur des dossiers de réfugiés né-moldus et de rapports de la police moldue, un travail qu'il devait absolument finir le plus vite possible pour Eugénie. Elle était passée en début de matinée et avait insisté sur l'urgence de sa requête : deux jeunes filles avaient disparu, et il allait de soi qu'elles couraient un grave danger. Comme environ six-cent-trente-deux autres personnes selon le rapport de la veille. Antoine se permit de soupirer doucement. Il n'était pas rentré chez lui depuis au moins deux jours, et la fatigue commençait à le submerger. Il finit par se retourner et afficha sur son visage une expression aussi agréable que possible pour accueillir ce visiteur apparemment pressé. « Albert ! Que puis-je faire pour toi ? » L'homme trapu, qui devait tirer vers les cinquante-cinq ans, ne perdit pas de temps en cérémonie et ne sembla pas impressionné par la cinquantaine de parchemins et de feuilles blanches plus ou moins éparpillées sur la table. Il sortit de sa poche – oui de sa poche, le monde de la magie est vraiment fabuleux – un dossier bleu relié qui semblait assez volumineux pour dire ce qui était. Albert le posa sur la table sans ménagement et Antoine grimaça en voyant le parchemin où il prenait des notes se chiffonner. Cela ne sembla pas émouvoir Albert qui alla droit au but. « Il faudrait que tu me fasse un rapport sur ce groupe de gars qui raflent tout le monde dans le Surrey, tu te souviens ? Le peu d'infos qu'on a sur eux est là-dedans. » Il montra le dossier bleu du doigt. « Tu trouveras aussi dedans une liste de lieux apparemment déserts et sans dangers pour les besoins de l'Ordre. Évidemment ils ne doivent pas tous l'être, aussi il faudrait aller tâter le terrain. Emmène des gars avec toi, mais il faut que ça soit fait vite. » Antoine retint sa respiration, n'en croyant pas ses oreilles. Ok, il pensait être débordé mais en fait il s'était trompé ; maintenant il était débordé. Il sentit une lassitude monumentale lui tomber dessus, et se contenta de hocher bêtement la tête. Il entendit vaguement Albert partir en lui adressant des remerciements convenables, et resta assis là pendant quelques minutes, regardant le dossier bleu sans vraiment le voir. Mentalement, il dressa la liste de ses tâches et eut soudain envie de tout abandonner. Tu es fatigué vieux, voilà tout. Baisse pas les bras, t'es un Gryffondor ou quoi? Ouais ouais. Un battant, il paraît.
Finalement, il se leva et rassembla l'ensemble des parchemins et rapports qui traînaient sur la table, ronchonna en voyant l'état de ses notes et plaça le tout dans une chemise en carton qu'il rangea dans son sac. Il fit une place pour le gros dossier bleu et éteint la lampe d'un coup de baguette. Il ferma son sac et enfila sa cape avant de sortir de la pièce. L'horloge du couloir indiquait vingt-heures quarante-cinq. Très bien, il n'aurait qu'à rentrer et se faire réchauffer un plat. Il transplana avant que quelqu'un d'autre n'ait soudainement envie de se débarrasser d'un boulot quelconque.

Ouf ! Quel bonheur de retrouver son chez soi. Il posa ses affaires et se mit à l'aise, allant se changer – en fait non, tout compte fait mieux valait prendre une douche. Un quart d'heure plus tard, il était propre, changeait et sentait bon la vanille : ce petit confort améliora un peu son humeur. Il se fit réchauffer un plat tout prêt en se disant que tout le monde n'avait plus ce confort en ce moment même. Il était chanceux dans un sens. Ce n'était pas juste d'ailleurs, qu'avait-il à perdre ? Pas grand chose. Il n'avait pas d'enfants, pas de femme, pas de bien qui valait grand chose. Mais il avait eu la chance d'être bien né et l'idée de démissionner de la Gazette avant qu'on puisse lui tirer dans les pattes. Et pourtant, il passait le plus clair de son temps à combattre le ministère et les mangemorts. Quelle drôle de situation.
Cinq minutes plus tard, il était attablé et étudiait le gros dossier bleu tout en avalant distraitement des lentilles. Il y avait vingt-trois lieux différents, tous éloignés d'au moins soixante kilomètres les uns des autres. Cinq d'entre eux étaient en Irlande, sept en Ecosse, deux au Pays-de-Galles, quatre en Angleterre, trois en France et deux en Belgique. Cette répartition n'était pas étonnante au final, et Antoine soupçonna sans trop de mal qu'ils serviraient sûrement à héberger des sessions d'informations radio.
Quand à la bande de rafleurs du Surrey, Albert avait bien fait d'utiliser la formule « le peu d'infos », parce qu'il n'y avait quasiment rien. Quelques témoignages un peu flous, des descriptions assez ordinaires et des photos sombres. Pas grand chose en effet.
Il mâcha un bout de viande avec exaspération. Tout ce travail le fatiguait d'avance. Peut-être qu'après une bonne nuit de sommeil, il serait plus motivé.

Toc toc toc.

Merde. Qui pouvait bien venir le voir à cette heure-ci ? Il fronça les sourcils, soudain sur ses gardes, et mit machinalement la main sur sa baguette. Il hésita à éteindre les lumières de la salle mais se ravisa ; c'était trop tard de toutes façons, la personne savait déjà qu'il était là. Antoine se leva et se dirigea vers la porte en se rappelant que seuls des membres de l'Ordre ou ses proches pouvaient lui rendre visite grâce aux sorts de protection. En tout cas, en théorie.
Il colla son oreille contre la porte, mais n'entendit que le vent. Tant pis, il devait ouvrir et puis il verrait bien. Depuis quand t'es aussi paranoïaque Antoine? Depuis que des abrutis ont décidé de tuer tout le monde quelle question.
La porte finit par s'ouvrir, et Antoine, serrant avec force sa baguette dans sa main droite, fut autant rassuré que surpris de voir une vieille camarade journaliste se tenir devant lui. Les yeux ronds, il ne lui cacha pas son étonnement. « Ceinwen ! »
C'était une surprise comme on en voudrait plus souvent : il avait été si inquiet à son sujet, pendant si longtemps ! Et la voilà, en chair et en os, qui venait sonner chez lui. Il la regarda pendant quelques secondes, interdit, et finit par reprendre contenance. Il s'effaça et l'invita prestement à rentrer. « Viens, rentre, vite. Donne-moi ta cape et mets-toi à l'aise. » Il la débarrassa et accrocha sa cape de voyage, la poussant à rentrer dans le petit salon. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait, mais après tout ce temps et les épreuves qu'elle avait dû traverser... Il était heureux de la revoir entière, mais ça ne l'empêchait pas d'être encore inquiet. Pourquoi était-elle venue le voir ? Que lui était-il arrivé, réellement ?
fiche par century sex.
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Lee Jordan
Lee Jordan
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≡ ton pseudo : MARY-W. +marie.
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≡ âge du perso : vingt ans.
≡ amoureusement : célibataire, c'est pas comme s'il avait que ça à faire.
≡ son emploi : il est animateur radio pour la gazette du sorcier, section quidditch. il est actuellement en charge de "potterveille" la radio pirate de l'ordre du phénix.
≡ statut de sang : c'est un sorcier de sang-mêlé, qui a toujours été fier de l'être, et n'a jamais prétendu de rien.
≡ sa maison : les lions de gryffondor, évidemment, les grands vainqueurs des matchs de quidditch !
≡ sa baguette : bois de sorbier, avec pour cœur un crin de licorne, spécialisée en charme et d'une longueur approximative de vingt-huit cm.
≡ son patronus : un renard.
≡ son amortencia : uc.
MessageSujet: Re: we're marching on • ft. Ceinwen   we're marching on • ft. Ceinwen Icon_minitimeLun 4 Fév - 1:06


we are marching on
ceinwen rees-gerrish & antoine c. huntington
« there's a thunder in our hearts. »

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Non. Demi-tour. Marche-arrière. Son instinct, chaque parcelle de ses entrailles allait à l’inverse de ses jambes, qui elles, semblaient avancer avec toute la détermination du monde. Sous ses pieds, la neige glacée tombée sur la forêt anglaise la nuit-même, crissait avec indiscrétion, éveillant tous ses sens à l’extrême. La solitude la rendait impétueuse, elle la rendait imprévisible, d’une logique implacable. Dès qu’un bruissement faisait vibrer ses tympans, le réflexe était celui d’un éclair, traversant tous ses muscles pour les raidir avec force : elle comprenait à présent, ce que pouvait ressentir une biche prise en traque par un chasseur avide de sang. Les luttes intestines de son existence polluaient ses jours et ses nuits : elle dormait peu, quand elle s’en donnait l’occasion, ouvrant l’œil au moindre souffle de vent dans les branches d’un arbre, au moins craquement nocturne suspect. C’était la peur, la peur viscérale qui la tenait en éveil, qui faisait battre son cœur à la chamade, alors que la nudité des arbres uniquement lui permettait de voir où elle allait : hors de question d’éclairer son chemin avec sa baguette – rien que par fierté, moins elle utilisait cette baguette volée, mieux elle se portait – et le tout risquait d’attirer de potentiels ennemis. Des ennemis qu’elle voyait partout, dans chaque visage qui la zieutait avec trop d’intensité quand elle s’arrêtait au cœur d’un village anglais, dans chaque bâtisse qu’elle investissait pour trouver repos. Généralement, pourtant, elle ne croisait que des moldus qui la regardaient avec tant d’intensité dans l’espoir de comprendre pourquoi elle semblait si fatiguée, si affamée, si bizarre en somme, dans un monde qui avait encore l’allure d’une paix calme et sereine. Elle savait où elle voulait aller ce soir, mais encore à l’horizon, luisaient les quelques lueurs du village qu’elle avait quitté peu avant le coucher du soleil : comme toujours, elle avait cru y distinguer des visages peu amicaux, qu’elle espérait semer à travers les bois un peu plus haut qu’elle traversait depuis trois bonne dizaines de minutes à présent, effaçant régulièrement ses traces d’un mouvement de baguette. C’est au cœur des bois seulement, qu’elle transplana, dans un crac sordide au milieu de la silencieuse forêt. Depuis plusieurs jours déjà, elle amassait une fatigue harassante, qui avait tiré chaque fibre de son corps, en des plaintes qu’elle s’était acharnée à ignorer jusque-là, mais que le voyage ne fit que réveiller plus rudement encore. La place du centre de Godric’s Hollow se profila donc sous ses yeux dans une grimace de douleur, une vague fatigue qui aurait poussé n’importe qui à s’asseoir pour souffler un peu : son allure frêle à elle, avait bien souvent laissé bien des sorciers croire en une fragilité quelconque chez elle ; au sein de la Gazette déjà, elle n’avait jamais attiré les soupçons de ses adversaires sur ses activités extra-travail, et sur son engagement clandestin envers d’autres volontés que celles du Ministère. A côté d’elle, Garalt avait toujours fait le coupable idéal, mais aujourd’hui, il n’était plus à ses côtés pour assurer ses arrières. Elle devait se débrouiller seule. Seule depuis trop longtemps déjà. Elle l’avait décidé, en se séparant de la petite bande qu’ils avaient finie par former, au fil de leur fuite, Garalt et elle ; elle avait abandonné ceux qui l’avaient sortie de chez Appleby, ceux qui avaient risqué tout ce qu’il y avait encore à risquer dans ce monde déchiré pour l’aider. Et elle… Elle, elle ne savait plus trop où elle en était. Et trop rares étaient les occasions pour qu’elle y réfléchisse plus avant. Tout autant qu’elle s’éloignait du souvenir de Garalt, de la communauté qu’ils avaient formé dans leur fuite désespérée, chacune de ses pensées la rattrapaient : il était là, attaqué par des Mangemorts, peut-être mort ou peut-être fait prisonnier, à hanter le voile de ses paupières dès qu’elle fermait les yeux. Rares étaient les fois où elle tombait dans un sommeil assez profond pour ne pas être perturbée par des songes aussi assassins, et à présent elle errait, errait au milieu d’un océan de désespoir, des vagues de ressentiments qui la submergeaient, l’épuisaient presque plus que son incessante obsession de vengeance.

Un instant durant, les azurs de Ceinwen se posèrent sur l’asphalte blanchâtre de la statue des Potter dont les contours étaient tracés par les rayons de lune ; elle se prit dans une vague admiration de la chose, de l’art lui-même du dessin des sculptures des héros du village, le mémorial silencieux de la funeste nuit qui avait débuté cette triste marche actuelle. Cette guerre intestine, brutale, glaciale. Sous le vent froid, elle resserra l’étreinte de la cape autour de ses épaules : une cape bien trop grande pour elle, c’était une de celles qu’on lui avait confiée lorsqu’elle avait été arrachée du riche manoir des Appleby : tous ses biens, les rares affaires qu’elle avait pu ramener avec elle avant de fuir, étaient désormais tombées aux mains des Mangemorts. Ou chez Thaddeus lui seul. Souvent, bien souvent, elle se prenait à espérer qu’il soit un genre de fétichiste, et qu’il ait gardé toutes ses affaires sans même savoir pourquoi : les biens matériels avaient bien peu d’importance à l’heure actuelle, et à voyager avec le strict nécessaire, elle se rendait bien souvent compte d’à quel point le reste pouvait être futile, parfois. Restait que cette cape était taillée pour la carrure d’un homme : un homme grand et large, aussi haut que l’avait été Garalt avec sa stature de héros grec, l’idéal du chevalier en armure qui l’avait secourue ; trop grand pour elle, en somme. Elle faisait avec, faute de mieux. Les seuls biens qu’elle n’avait pas perdu – ce qui lui permettait, indéniablement, d’avoir une certaine paix d’esprit – étaient ceux qu’elle avait soigneusement confiés à autrui avant de filer. Ou ceux qui étaient enfermés dans son esprit, dont le verrou était celui de ses lèvres, la force de son silence qu’elle avait gardé, épuisé à volonté pendant d’interminables semaines. A tout ça, au milieu de ce chaos, il y avait cette lueur, ce phare qui avait l’allure d’un repère, d’une accroche. C’était Antoine ; celui qui l’amenait ici, à s’exposer dans une ville sans doute blindée par les Mangemorts, si prévisibles qu’ils étaient, persuadés que Potter le serait tout autant qu’eux : c’était, après tout, la ville natale du plus rude des ennemis de Voldemort lui-même. Un pincement d’hésitation retint Ceinwen à cette pensée : trop souvent déjà, depuis sa libération, elle était l’âme solitaire qui ne pensait qu’à ses ambitions, ses volontés silencieuses, viscérales. Autour d’Antoine, ici, dans le calme hivernal de Godric’s Hollow, elle se surprit presque d’une clairvoyance certaine : qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Les raisons qui l’avaient poussée à s’échouer par ici étaient bien nombreuses, un cri à l’aide, une demande d’aide quelconque, la prise de conscience douloureuse que Garalt était tombé. Tombé pour elle. Ou le besoin, l’irrépressible et puissant besoin de savoir qu’elle avait encore quelqu’un. Peut-être bien, que sa démarche de ce soir était toute aussi égoïste que les autres ; qu’elle mettrait Antoine en danger, dans une situation compliquée… mais sa raison, sa conscience n’étaient que des murmures à peine audibles alors que les battements fébriles de son cœur étaient ceux de tambours grondant avec tonnerre. Elle fit donc volte-face, se détournant de la grande statue pour traverser une première rue, passant devant les ruines de la maison des Potter, puis entre d’autres maisons, celles d’inconnus, de sorciers, peut-être bien. La ville semblait s’endormir doucement, loin, si loin de la guerre dont les images tournaient sans cesse dans l’esprit de Ceinwen. Cette guerre qui l’avait poussée à fuir son foyer, tout ce qu’elle avait pu avoir. Elle connaissait le chemin, aussi, elle fit quelques détours et demi-tours pour perdre de potentiels poursuivants, avant de s’échouer sur le perron d’une maison en particulier. Un regard instinctif à droite, un autre à gauche, avant qu’elle ne se décide à frapper.

Elle espérait qu’il soit là ; que la lumière qu’elle avait pris le temps de distinguer sur le chemin n’était pas qu’une illusion créée par son esprit fatigué. Baguette serrée entre ses doigts gelés, elle attendit ; attendit une éternité. Il ouvrit enfin, elle reconnut son visage, cette allure de surprise qu’elle lui avait bien rarement vu et le soulagement arracha un vague sourire au visage fatigué de la sorcière. Voilà qu’elle retrouvait un point d’ancrage ici-bas, il était toujours là. Elle ne laissa cependant guère de temps à Antoine pour digérer sa surprise, le pressant insidieusement à la laisser entrer, en faisant quelques pas dans sa direction : sa prudence l’appelait à ne pas rester dans cette rue, exposée à n’importe qui, à des yeux qui pourraient trop facilement la reconnaître. Et ce n’est, de toute manière, que lorsqu’elle fut à l’intérieur, la porte refermée derrière elle, qu’elle se laissa aller à ranger sa baguette : avant, un dernier regard autour fut de mise, rien que pour s’assurer que personne ne les surprendrait. Qu’il était bien seul, peut-être bien. Elle ne savait même pas quel jour il était, ni même à quelle heure elle se permettait de frapper à sa porte : il faisait nuit, c’est tout ce qu’elle savait. Déjà chez Thaddeus, pendant sa longue captivité, elle avait perdu la notion du temps, se surprenant parfois, en découvrant les jours qui défilaient, de rester inutile et enchaînée si longtemps à sa condition. Sa cape ôtée de ses épaules, elle eut un vague frisson : elle la portait depuis tellement longtemps déjà, qu’elle avait le sentiment de se sentir dénudée sans celle-ci, au combien elle découvrait à présent que celle-ci avait été trempée par la neige et le froid. Sans doute qu’un sort pour la protéger tout ça n’aurait pas été de trop, mais au milieu de ses instincts primaires, Ceinwen ne laissait que trop peu de place aux tours de magie qu’elle estimait parfaitement secondaires : moins elle se servait de cette baguette volée, mieux elle se portait, de toute manière. « Désolée. J-Je suppose qu’il est tard. » Elle n’avait pas encore eu l’idée jusque-là, mais elle chercha d’un coup d’œil une horloge, ou n’importe quoi qui pourrait lui indiquer l’heure, même la date, n’importe quoi. Mais elle perdait tellement facilement le compte des jours, de toute manière, que ça n’avait presque aucune importance. L’endroit lui était familier, elle était déjà venue là, parfois… Rarement. Ils avaient toujours eu pour préférence de se retrouver à d’autres endroits. Garalt, elle et Antoine. D’autres également. Ça lui semblait être dans une autre vie. « Je savais pas où aller d’autre… » Finit-elle par avouer, à mi-voix, dans un haussement d’épaules. Son regard s’était posé un moment sur Antoine, alors qu’elle avait déjà pu remarquer qu’il avait certainement d’autres choses à faire, des tas de paperasses dans tous les coins, sans doute ses inquiétudes à lui, ses problèmes. La solitude ne lui allait pas, sans doute. « Je suppose que ça fait un moment, qu’on ne s’est pas vus. » Des mois, elle n’en doutait pas. De là à savoir depuis quand exactement, c’était une autre histoire : toute la chronologie de ses mésaventures était floue, trop floue. Peut-être lui demandait-elle de l’aide, une aide quelconque, n’importe quoi… ç’avait été comme un besoin vital de venir ici et maintenant qu’elle y était, en sécurité – ou presque – c’était comme si tout s’envolait. Si facilement.
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