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 Don't worry be happy ▬ ANTOINE

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MessageSujet: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeMar 8 Jan - 23:36

FLASH BACK Attend Toine les films moldus sont les meilleurs !!! Mon meilleur ami me regardait en souriant. Il semblait se foutre complètement de moi. D'accord je disais n'importe quoi mais il savait pourtant que je ne pouvais pas boire sans être soûle au bout d'un pauvre malheureux verre. A croire qu'il aimait me soûler. Nous marchions dans les rues de Godric's Hollow tous les deux bras dessus bras dessous. J'allais dormir chez mon meilleur ami cette nuit. Je ne pouvais pas transplaner alors que j'étais soûle et puis de toutes les façons mon appartement était dans des rues moldues et la dernière fois qu'il m'avait laissé rentrer seule chez moi après avoir bu j'avais montré à trois ou quatre passants – mes souvenirs sont un peu flous – la magie. Bien sur à cette époque j'avais vingt ans mais le problème était toujours le même. Je ne contrôlais plus vraiment ma magie quand j'étais soûle. Sofia ! Attention il y a une marche devant ma maison. Je riais. C'est fou comme nous pouvons être bête quand nous avions bu. Ce n'est pas juste ! J'ai juste bu un verre et toi tu as bu dix fois plus que moi et t'es bien. L'entraînement. Ce n'était vraiment pas juste. Cependant je ne pouvais pas lui en vouloir après tout il n'avait pas choisi de tenir l'alcool et je n'avais pas choisi de ne pas le tenir. Nous étions dans sa maison et j'allais m'allonger dans le canapé. Je lui grognais – oui réellement – un bonne nuit et je m'endormais peu à peu. Je sentis une couverture se glisser sur mes épaules comme à chaque fois que je me réfugiais chez lui. Il avait toujours été là pour moi même après notre séparation. J'avais très mal vécu cette période. Je m'étais sentie nulle et complètement déprimée. Je lui avais fait du mal, même un aveugle aurait pu s'en rendre compte mais il était quand même revenu me voir. Je dormais profondément jusqu'à ce que quelqu'un tape comme un malade contre la porte d'entrée. Je me levais me cognant plusieurs fois et j'ouvrai la porte. Une lumière m'aveugla et je me mis à grogner encore plus. Mademoiselle Manccini ? J'acquiesce. Qu'est-ce que pouvait bien me vouloir des aurors à une heure aussi matinale. Nous avons retrouvé vos parents morts dans votre résidence de Palerme. Il faut que vous nous suiviez pour identifier les corps. C'était quoi se délire ? Je les suivais et je dus me rendre à l'évidence. J'avais perdu ma famille. Alors que je perdais peu à peu pied, je sentis une main sur mon épaule. Antoine m'avait suivi. Il était encore une fois là. Il m'a accompagné dans cette douloureuse épreuve. Je pense même que si je lui demandais il traquerait avec moi la coupable. Sauf que je ne pouvais pas le mettre en danger. Je l'aime. Il est comme une âme sœur pour moi. Il me comprend mieux que personne. Il est mon double masculin.

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Cela faisait un an que j'étais seule. Enfin pas vraiment. Mes parents sont morts il y a un an c'était ça le véritable problème. Je n'arrivais pas vraiment à me remettre de leur mort mais peut-on seulement se remettre de la mort d'un de ses parents ? Dans mon cas j'avais perdu les deux et dans des circonstances affreuses. Ils étaient morts assassinés. Je ne comprenais pas pourquoi on avait été les chercher en Italie. Ils ne connaissaient rien au monde magique anglais. Ils n'étaient même pas au courant de mon intégration à l'Ordre du Phénix. Mais si quelqu'un m'avait découvert ils auraient pu tuer mes parents pour m'atteindre ? Mais non j'étais ridicule. Ils m'auraient tué avant de s'en prendre à eux. Je serai morte depuis un bail s'ils savaient. Alors pourquoi eux ? Je savais que tout le monde devait se poser cette même question mais moi je trouvais cela injuste. En plus je n'étais pas seule. J'avais mes cousines, les jumelles que mes parents avaient adoptées. Je ne pouvais pas m'en occuper et pourtant je ne pouvais pas décemment les laisser tomber. Depuis un an ma vie était constituée de dilemme. La seule chose vraie que j'avais c'était Antoine. Il était là tel un roc et à chaque fois que j'avais besoin de lui il accourait. J'avais vraiment de la chance d'avoir un tel ami à mes côtés. Il avait été le seul présent lors de l'enterrement de mes parents. Je n'avais pas voulu les enterrer loin de moi et c'était pour cela que je les avais rapatriés à Godric's Hollow pour qu'ils soient plus proche mais aussi pour ne pas avoir à retourner à Palerme avant longtemps. La maison était restée telle quelle sans que je n'y sois retournée depuis douze mois. Il devait y avoir une tonne de ménage à faire. Je me mis à sourire. Je pensais au ménage alors que j'étais assise en face de la tombe de mes parents. Je ne venais leur rendre visite que très rarement. La plupart du temps quand je venais c'était pour me plaindre des filles. Ann me ressemblait trop : elle était bien trop impulsive, bien trop sûre d'elle, bien trop Gryffondor. Dalia était plus calme mais elle avait aussi un sacré caractère. Elles me faisaient tourner en bourrique toutes les deux. Aujourd'hui je ne venais pas me plaindre des filles. Aujourd'hui je venais simplement poser des fleurs sur leur tombe. Cela faisait un an jour pour jour qu'ils étaient mort. Je ne pouvais pas oublier cette nuit là. Je ne voulais pas l'oublier à vrai dire avant d'avoir régler son compte à cette infâme petite mangemort. Je m'étais assise dans l'herbe et je regardais les noms sur le marbre. Je suis certaine que mon père dirait que j'avais choisi une tombe trop tape à l'oeil alors que ma mère dirait que le rose n'était pas jolie. En fait je n'avais pas réfléchi. J'avais juste pris ce que j'avais trouvé. Je soupirai puis je me levais. Je ne devais pas pleurer. Il fallait que j'arrête de pleurer. Je devais aller de l'avant mais je ne savais pas comment y arriver. J'étais en proie aux doutes. Je remettais toute ma vie passée en doute. Et si... Et si... Ces mots ne cessaient de me hanter. Je finis par me retourner et je vis mon meilleur ami. Il était encore une fois là. Alors sans un mot j'allais dans ses bras. Je n'avais pas pleurer à l'enterrement de mes parents. Je ne voulais pas commencer aujourd'hui. Tu n'aurais pas dû venir Toine, je sais que tu n'aimes pas les cimetières. Il avait lui aussi perdu ses parents et c'était sûrement la raison de sa présence. Il savait ce que ça faisait et il voulait me soutenir. Je ne savais pas ce que j'avais fait pour avoir un ami pareil. Moi qui l'ait si souvent mis de côté, il était une nouvelle fois là. Je finissais par le lâcher et je me retournais. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer. Il m'avait déjà vu certes mais je ne le voulais pas, pas maintenant, pas en ces temps. Je regardais devant moi en me demandant ce qu'il se serait passé si nous étions mariés. Est-ce que mes parents seraient morts quand même ? Est-ce que j'aurai été heureuse ? C'était fou de voir comment un événement peut remettre en question des décisions pour lesquelles on était certaine d'avoir raison.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeMer 9 Jan - 19:58

Un peu moins d'un an plus tôt.

Ils sont morts, Toine ! MORTS ! On les a tués !
Cela faisait peut-être une demi-heure maintenant que Sofia se lamentait et me hurlait dans les oreilles, le visage inondé de larmes, ses si beaux yeux bouffis et rougis par les pleurs. Elle n'avait pas cessé, pendant de longues minutes, d'arpenter son salon de long en large en laissant sortir sa rage et son désespoir, s'en prenant de temps à autres à des objets qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin.
Je me contentais de la regarder et de l'écouter, la gorge nouée. La vie m'avait arraché mes parents à moi aussi, mais pas de cette façon. Pas si soudainement, si cruellement. Je compatissais à la désolation qui l'habitait, à sa peine et sa tristesse, mais je ne pouvais qu'imaginer la force de sa rage. J'étais moi aussi révolté par leur assassinat, car c'était affreux et que je les connaissait bien, mais ce n'étaient pas mes parents. Ce n'était pas moi qui devenait fou de colère et de chagrin, c'était Sofia.
La voir dans cet état me fendait le cœur, mais il n'y avait rien que je puisse faire d'autre que d'être là. Juste là, comme elle l'avait fait elle aussi pour moi, comme je l'avais toujours fait quand elle allait mal. Il n'y avait rien que je puisse dire.

Au bout d'un moment, elle s'était effondrée, terrassée par la tristesse et la fatigue. Alors j'étais allé m'asseoir à côté d'elle, et l'avais prise dans mes bras. Elle s'était serrée contre moi, comme on s'accroche à une bouée de sauvetage en pleine mer, et elle avait continué de pleurer.
Après quelques minutes, elle s'était calmée et s'était endormie.


Aujourd'hui.


Le vent est frais en cette fin d'après-midi, et les nuages sont au rendez-vous. Il fait gris, et je ne sais pas trop si cette ambiance me fait plus penser à la situation actuelle de notre pays ou au triste anniversaire que l'on fête aujourd'hui. Je renifle, sceptique, tout en avançant entre les tombes du cimetière de Godric's Hollow.
Je n'aime pas les cimetières, vraiment pas. Vous me direz que personne n'aime les cimetières, et c'est logique. Un lieu pareil vous rappelle forcément un mauvais souvenir, qui que vous soyez.
Je regarde les tombes qui défilent devant moi, et je suis scandalisé de voir le nombre de nouvelles sépultures qui ont été dressées depuis ma dernière visite. Certains noms me sont vaguement familiers, et en prêtant attention aux dates, on remarque que tous ces défunts n'étaient pas très vieux. Ce n'est pas surprenant, et pas besoin d'aller au cimetière pour s'en rendre compte : il suffit d'ouvrir un journal chaque matin pour se rendre compte que la liste de décès s'allonge avec les jours qui passent.
Et à qui la faute ? Voldemort, et ses foutus mangemorts.
Je serre les dents, fourrant mes mains dans les poches de mon blouson, et détache mon regard des tombes. Je ne suis pas venu pour ça. Je suis venu pour Sofia, car aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de ses parents, et je sais qu'elle sera là. Je sais aussi qu'elle n'aime pas être seule quand elle est triste, même si elle ne le dit pas forcément.
Je tourne au coin d'une allée et l'aperçoit. Elle est assise en face de la tombe de ses parents, et ne dit pas mot. Les cailloux crissent sous mes chaussures, mais elle ne m'entend pas, perdue dans ses pensées. Je m'arrête à quelques mètres d'elle et la regarde pensivement.
Après quelques minutes, elle tourne son regard vers moi, et se lève pour venir me rejoindre et se réfugier dans mes bras. Je la serre doucement en fermant les yeux. Tu n'aurais pas dû venir Toine, je sais que tu n'aimes pas les cimetières.
Je souris. Personne n'aime les cimetières, Sofia.
Elle finit par se détacher de moi, et reporte son regard sur la tombe. Elle fait tout pour retenir ses larmes, je le sais. Comme si elle avait à me prouver qu'elle était forte... C'est idiot, tout le monde sait qu'elle est forte. Mais elle est aussi humaine. Enfin, je suis exactement comme elle, alors je peux parler.
Je reste debout à ses côtés, observant moi aussi la tombe avec respect. J'aimais beaucoup ses parents, c'étaient des gens merveilleux. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils ont été assassinés, alors qu'ils vivaient si loin et étaient si détachés de la situation britannique. Sofia non plus ne le comprend pas, mais, même si elle ne m'en dit rien, je suis sûr qu'elle mène son enquête.
Ça manque un peu de couleur, dis-je après quelques minutes de silence. Il y a déjà des fleurs sur la tombe, mais pas assez de couleur à mon goût. Les Manccini étaient un couple joyeux. Je sors ma baguette et fait apparaître un joli pot de fleur jaunes dont j'ignore le nom. Je n'y connaît absolument rien en plantes.
Je me relève et souris à mon amie.
Voilà. Un peu de jaune pour remplacer le soleil. Je regarde la plante, feignant de l'examiner tel un professionnel. Je crois que c'est... une Anenomus Chrysillandus, si je ne me trompe pas. Un nom totalement inventé bien entendu. Mais je compte bien sur ma botaniste préférée pour me taper sur les doigts.

J'aimerais juste réussir à la faire sourire un peu en fait.

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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeMer 9 Jan - 23:22

Personne n'aime les cimetières, Sofia. Il avait raison. Personne n'aimait les cimetières sauf peut être les croc-morts mais aussi les fanatiques. Cependant nous ne nous trouvions dans aucun de ces cas et c'était assez étrange de nous retrouver à cet endroit. Il y a bien trop de mort en ce moment Antoine. Et nous ne pouvons rien faire contre. Il comprenait ce que je ressentais. Il était dans l'Ordre du Phénix lui aussi et nous ne pouvions pas aider tout le monde. C'était vraiment une frustration immense pour lui comme pour moi et je le savais très bien. Il était un homme très droit et courageux. Je n'avais jamais rencontrer un homme pareil. Il était une espèce d'idéal que j'essayais d'atteindre un peu plus chaque jour. Il avait cette rage de vivre qui était si forte. Il me redonnait du courage à chaque instant de notre vie ; Ça manque un peu de couleur.... Voilà. Un peu de jaune pour remplacer le soleil. Il pensait toujours à tout. J'avais bien entendu apporter des fleurs pour mes parents mais il n'y en avait plus beaucoup dans les magasins à cause de toutes les morts qu'il y a en ce moment. Parfois, je me surprends à me demander combien de temps j'allais vivre encore. Comment de temps les mangemorts mettront-ils à me supprimer ? Et si c'était le cas est-ce que je manquerai à quelqu'un ? Bien sur il y aurait Antoine. J'étais toujours fourrée avec lui. D'ailleurs, je me demandais comment il pouvait sortir avec quelqu'un alors que nous étions la plupart du temps ensemble. Il m'avait même aider à arrêter de fumer. En fait c'était un bien grand mot parce qu'il m'arrivait encore de fumer mais beaucoup moins qu'avant. J'avais commencé quand j'avais été en thèse. Maintenant j'en fumais une quand j'étais stressée mais rien de plus. Il avait fait apparaître un gros bouquet de fleurs jaunes. Le jaune était la couleur préférée de mes parents. Il devait se souvenir des murs jaune poussin de notre salle à manger à Palerme. Je crois que c'est... une Anenomus Chrysillandus, si je ne me trompe pas. Il en était un joli Anenomus Chrysillandus. Je ne pus m'empêcher de sourire. Il était le vraiment le seul à pouvoir me rendre le sourire aussi facilement. S'en était même parfois vexant. Je n'arrivais jamais à lui faire la tête bien longtemps et ce depuis que nous étions tout gamin. Je me souvenais de nos courses effrénées sur le sable des plages de Palerme. On entendait au loin hurler nos prénoms mais nous on faisait tout l'inverse. On continuait de courir dans le même sens. Nous avions toujours pris le même chemin Antoine et moi. Nous avions été à gryffondor tout les deux. Nous avions été préfets. Nous nous étions avancés vers l'autel ensemble avant de rebrousser chemin une fois de plus ensemble. Nous étions tellement similaires. Non gros bêta ! Écoute ta professeur ! C'est une Aquilegia McKana, c'est une plante moldue. Je lui souriais largement. Il avait vraiment un don. Je me retournais pour regarder au loin. Qu'est-ce que serait notre vie si on avait dit oui ? Est-ce que nous aurions des enfants ? Est-ce que je serai professeur à Poudlard et lui serait-il un journaliste brillant ? Bien sur c'était un journaliste brillant mais il était incompris. Un jour j'avais eu une vision de notre avenir à Antoine et moi si nous étions restés ensemble. Nous aurions eu des petites têtes blondes. Nous étions heureux. J'avais tourné le dos à ce destin pour des raisons que je ne connaissais pas vraiment moi même. Je savais juste qu'il avait fallu que j'arrête tout. Je regrettais quelque part cette décision. J'avais voulu changer mon destin mais avais-je vraiment réussi. C'est en me posant cette question et en me retournant vers Antoire que j'arrivais à détourner mes yeux des tombes de mes parents. C'était bon. J'étais venue les voir et maintenant nous pouvions partir. Merci pour tout Antoine. Je lui prenais le bras et je posais ma tête sur son épaule. Je l’entraînais en dehors du cimetière. Je savais que c'était une épreuve pour lui de venir là. En fait c'était une épreuve pour tous les deux. Une fois en dehors du cimetière, je lui prenais la main et je le regardais droit dans les yeux. Je t'offre un verre pour nous remonter le moral et pas de protestation. Je me suis entraînée et je tiens l'alcool mieux qu'avant. Je lui souriais. Je savais qu'il aimait les défis, c'était peut être le bon moyen de se détendre après cette épreuve qui fut dure pour moi mais surtout pour lui.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeVen 11 Jan - 11:42

Oh oui, trop de morts, c'est certain... Et ça empire de jour en jour. Et plus le temps passe, moins il se trouve de gens prêts à se battre. En même temps, je peux le comprendre : certaines personnes, comme mon frère par exemple, ont une famille et ne veulent pas prendre de risque en les exposant un peu plus à la folie des mangemorts. Pour moi c'est assez facile, je n'ai pas d'attache, et la seule personne qui compte plus que tout à mes yeux est à mes côtés dans cette bataille. Au moins, si nous devions être battus, nous serions ensemble. Enfin, je l'espère. Je ne supporterais pas de la perdre.
Elle semble touchée par mon initiative de faire apparaître un joli bouquet de fleurs, et je dois avouer que son regard me réchauffe le cœur. Et puis, après ma pitrerie, elle sourit. J'ai gagné, encore une fois. Mon propre sourire s'agrandit alors qu'elle me corrige, comme je l'avais prédit ; je la connais vraiment trop bien. Non gros bêta ! Écoute ta professeur ! C'est une Aquilegia McKana, c'est une plante moldue.
Aaaah. J'ouvre des yeux ronds, feignant une expression étonnée. Je ne sais pas du tout comment elle réussit à se souvenir de tout ça, les noms de plantes, leurs propriétés, comment faire pour s'en occuper et cetera. Je me demande bien où elle stocke toutes ces informations dans son cerveau. Oh, d'accord. C'est un drôle de nom, Angelica McKinna. Je souris de nouveau, jouant parfaitement le bêta. En même temps, j'ai toujours été nul en botanique, contrairement à elle. Les plantes, la botanique, c'est sa passion depuis toujours. J'étais très heureux pour elle quand elle avait eu le poste de professeur de botanique à Poudlard. J'étais certain qu'elle serait une excellente prof, qu'elle apprendrait aux jeunes sorciers comment replanter des mandragores avec des étoiles plein les yeux. Ça passe toujours mieux en tant qu'élève quand on voit à quel point le prof est passionné par sa matière. Et Sofia... je lui dis toujours que dans une prochaine vie, elle serait réincarnée en plante, certainement. Et elle débattait toujours pendant un quart d'heure avec elle-même pour se décider en quelle plante elle voudrait être réincarnée. Je me contentais de la regarder et de rire, ne pouvant résister à son humour et sa joie de vivre. Ça avait toujours été comme ça entre nous, depuis l'enfance. On se complète. J'avais même cru qu'on pourrait aller plus loin encore, mais le destin l'avait voulu autrement. Oh, j'ai fait mon deuil de cette vie maintenant, mais parfois j'y repense, me demandant ce qui avait bien pu la faire changer d'avis comme ça. Mais l'important, c'est qu'on soit toujours amis, et qu'on puisse toujours rire et se soutenir.
Elle finit par se détourner de la tombe, décidant qu'il était temps de partir. Elle me prit par le bras et posa sa tête contre mon épaule, tout en nous menant vers la sortie. Merci pour tout Antoine. Je ne sais jamais quoi répondre dans ces cas-là. Un "C'est normal" me paraît tellement impersonnel. Alors je ne dis rien, me contentant de marcher à ses côtés, et de lui adresser un sourire entendu, comme pour dire je serai toujours la pour toi. On finit par sortir du cimetière, et elle s'écarte de moi, me faisant face. Oh oh, elle s'apprête à déclarer quelque chose. Je t'offre un verre pour nous remonter le moral et pas de protestation. Je me suis entraînée et je tiens l'alcool mieux qu'avant. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Sofia n'a jamais tenu l'alcool, la pauvre. Un ou deux verres seulement et elle était joyeuse. Je ne m'en plains pas, car c'est à chaque fois un véritable spectacle comique, et les soirées où on boit ensemble finissent toujours par faire partie de mes meilleurs souvenirs. Avec Sofia bourrée, on est assuré d'oublier complètement ses soucis le temps d'une soirée, d'une nuit.
Tu t'es entraînée ? Je ris de nouveau. Je suis curieux de voir tes progrès alors ! Aurais-tu écouté les conseil de ton grand maître ? Je lui fais un clin d’œil. Je me demande bien où elle s'est entraînée. Ils se font des soirées beuverie à Poudlard entre profs ? Je souris à cette idée.
Ça me va, mais je t'offre un verre aussi. Tu veux aller où ? Godric's Hollow n'est pas vraiment réputé pour ses bars, mais en même temps il vaut mieux ne pas trop s'éloigner, car le retour est toujours un peu problématique. Surtout si moi aussi je suis complètement cramé. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ce soir, on ne va pas se coucher tôt.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeMar 15 Jan - 23:25

Antoine et les plantes. C'était toute une histoire. Il n'avait jamais aimé ça. Pourtant quand nous étions gamins, il m'accompagnait toujours dans les prairies mais aussi dans la forêt interdite ou dans les serres pour piquer des boutures à mon professeur et faire ma propre culture de plante dans la salle commune des gryffondor. Comme je m'y attendais, il ne savais pas ce que c'était que cette plante. Je l'éclairai alors de ma petite lanterne sur le nom de la plante. Il semblait épaté. Oh, d'accord. C'est un drôle de nom, Angelica McKinna. J'étais assez d'accord avec lui. C'était un drôle de nom pour une plante mais en même temps les animaux n'avaient pas de noms meilleurs. A bien y réfléchir, nous les humains on donnait des noms absurdes aux choses. A croire qu'on faisait ça exprès. Je lui souriais tout simplement sans rien ajouté. Il savait que j'étais d'accord avec lui. En fait nous étions toujours plus ou moins d'accord ou du moins on se comprenait toujours et c'était ça la véritable base de notre relation. On savait que l'on pouvait toujours compter l'un sur l'autre même quand on était « fâché » on pouvait appeler l'autre pour qu'il vienne nous consoler. Je me décidais alors à l'inviter au bar. Habituellement c'était toujours lui qui m'invitait alors pour une fois je voulais que ça soit moi. En plus je m'étais entraînée dans mes appartements à Poudlard et aussi à Londres donc je commençais à tenir l'alcool... Enfin je pouvais tenir trois verres au lieu de un seul. Tu t'es entraînée ? Il semblait surpris. Je marchais un peu plus vite que lui pour venir lui faire face et je continuais ma route en marche arrière. Et ouais, je me suis entraînée mais rassure toi je ne dépasse pas encore mon maître. Je me mis à rire avant de me remettre à côté de lui et de lui prendre le bras. Nous avions toujours été proche l'un de l'autre et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Je suis sûre que je peux presque te suivre. lui dis-je juste avant d'exploser de rire. Non ne pourrait jamais le suivre il était bien trop fort dans la tenue de l'alcool. Je suis curieux de voir tes progrès alors ! Aurais-tu écouté les conseil de ton grand maître ? Je me mis à rire. Ses conseils ? Ah si je les avais suivi je me serai entraînée tous les soirs. Hors ce n'était pas le cas. J'étais une professeur et je ne pouvais pas être tout le temps bourrée. Je suis certaine que ça plairait à Antoine de savoir qu'il avait beaucoup d’influence sur moi. Bien entendu il le savait déjà un peu mais je ne lui avais jamais avoué. Je ne voulais pas qu'il voit que je pensais à lui pratiquement toute la journée quand il n'était pas avec moi. Ça me va, mais je t'offre un verre aussi. Tu veux aller où ? Alors là c'était une grande question. Je ne savais pas vraiment où aller. Les bars en Italie je les connaissais tous. A Londres aussi mais après... Godric's Hollow il n'y avait rien. J'aurai pu dire Pré-au-Lard mais je ne suis pas certaine de donner une bonne image de moi à mes élèves s'ils me trouvaient en train de boire. Je faisais mine de réfléchir avant de le regarder et de dire. On peut aller au chaudron Baveur si tu veux. Comme ça on se trouve une table un peu en retrait ou on s'installe au bar comme tu veux. Je lui souriais et je lui prenais la main avant de transplaner au Chaudron Baveur. On entrait tous les deux et on s'installait à une table avant de commander deux bierraubeurres. Je trinquais avec lui avant d'en boire une gorgée. Déjà le peu d'alcool que j'avais ingurgité me faisait tourner la tête. Je lui souriais tout simplement et je mettais un peu ma bière de côté. Si je me débrouillais bien, je pourrais vider ma bière dans le pot qui était à côté de moi mais encore faudrait-il lui trouver un autre centre d'intérêt que moi... Hum et pourquoi la blonde au fond de la salle qui n'arrête de pas de le regarder... Elle le regarde un peu trop d'ailleurs, je n'aime pas trop beaucoup ça.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeVen 25 Jan - 13:56


Sofia bourrée, c'était un vrai numéro. Il ne fallait pas la pousser trop en plus, quelques verres et le spectacle commençait. J'aurais bien aimé pouvoir oublier tous mes soucis aussi facilement qu'elle, mais bon, vous savez cette fierté masculine qu'on a par rapport à l'alcool... Et puis si j'étais bourrée après une ou deux bières, je serais dans un état d'ivresse quasiment quotidien. Ce serait assez inquiétant.
On ne buvait pas souvent ensemble, juste quand on avait envie de s'amuser. Si, quand on avait encore la vingtaine, on sortait régulièrement le samedi soir et on rentrait dans un état de joie avancé, ce qui se finissait souvent par des galipettes et une gueule de bois le matin. Et un dimanche entier passé à dormir et à se promettre de ne plus jamais boire de notre vie.
Mais ce temps là était révolu, et Sofia était à Poudlard maintenant, donc on ne pouvait pas sortir aussi souvent. Généralement on le prévoyait à l'avance, on se donnait une date où on se voyait et où on passait la journée à papoter pour finir dans un bar le soir où Sofia finissait par boire une ou deux bierraubeurres et s'appliquait ensuite à me trouver une fille. Généralement je marchais encore droit et, faute de l'avoir elle, je prenais plaisir à rentrer dans son jeu - les hommes ont leurs besoins après tout, n'est-ce pas ?
Aujourd'hui pourtant, rien n'avait été prévu. On improvisait, comme au bon vieux temps. Et ça ne pouvait qu'être bien.
On peut aller au chaudron Baveur si tu veux. Comme ça on se trouve une table un peu en retrait ou on s'installe au bar comme tu veux. Je lui souris et acquiesce. Elle me prend la main, transplane sans tarder, et nous voilà devant le fameux Chaudron Baveur.
Elle m'indique une table dans un coin tranquille et je la suis. Peu de temps après, Sofia et moi sommes assis l'un en face de l'autre, une bierraubeurre en main. Sans un mot, on trinque et les premières gorgées sont avalées ; enfin, je bois quelques gorgées et Sofia en boit une, reposant son verre avec son allure habituelle post-première gorgée. J'ai bien envie de la mettre au défi de battre son record de vitesse, mais la dernière fois qu'on avait fait ça, la soirée s'était vite finie et j'avais perdu Sofia en plein Londres, livrée à elle-même avec son cerveau sens-dessus-dessous. Ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de revivre présentement, surtout par les temps qui courent. Ce souvenir me tire tout de même un sourire amusé et je la regarde en portant de nouveau le verre à mes lèvres. Promets-moi juste que j'aurai pas à te courir après dans tout Londres pendant que tu fais peur à des moldus cette fois. Je lui fait un clin d’œil et rit avant de boire.
Il y a de nouveau un silence entre nous, mais pas le genre de silence gêné ou lourd parce que personne ne sait quoi dire, un silence tranquille, appréciable. Un silence d'amis. Et puis on n'a pas toujours besoin de mots pour se parler, depuis le temps qu'on se connaît.
Je joue un peu avec mon verre, passant le bout de mon index sur les arrêtes, et je relève les yeux au bout de quelques minutes. Elle semble calculatrice, et regarde un truc derrière moi. Je hausse un sourcil, interrogateur. Qu'est-ce que tu zieutes comme ça ? Suivant son regard, je tourne discrètement la tête, et remarque une fille assise quelques tables plus loin. Blonde, jolie, et qui s'empresse de s'intéresser à son verre dès que mes yeux croisent les siens. Je souris et me retourne vers Sofia, qui plisse les yeux. Non, pas déjà ? D'habitude elle est pompette quand elle essaie de me caser. Et en général, le lendemain elle m'engueule parce que j'ai soi-disant flirté avec des femmes... Sacrée Sofia ! Un vrai caractère d'italienne. Pour l'embêter, je siffle. Canon hein ? Blonde aux yeux bleus, je demande pas mieux. Dépêche toi de vider ton verre, je suis impatient maintenant. Je ris et prend une nouvelle gorgée. Si je ne me prends pas un coup sur la tête après ça, ce n'est pas normal !

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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeLun 28 Jan - 10:35

FLASH BACK Pré-au-Lard, novembre, 5ème année Je me suis engueulée avec Antoine. Je lui ai reproché de parler avec une fille. Je sais c'est ridicule, totalement puéril et ridicule. Il a le droit de parler avec qui bon lui semble sauf ELLE. Elle, elle veut me le piquer, je le sais pour l'avoir entendu de sa propre bouche. Sauf que pour Toine je dramatise, ce n'est pas vrai et je suis jalouse. Certes c'est vrai je suis jalouse, je n'aime pas qu'on lui tourne autour, il est mon petit ami après tout ! Je me déteste quand je suis comme ça. Je soupirai. C'était bien ma vaine moi qui pensais qu'on aurait fait une petite sortie en amoureux et bien c'était râté ! Antoine n'aimait pas quand j'étais jalouse mais lui était pareil. Les garçons je vous jure. J'étais assise devant la cabane hurlante. Je ne savais pas quoi faire. Je l'avouai j'étais un peu perdue sans lui. J'avais pas mal d'ami mais ce n'était pas pareil. Ils n'étaient pas Antoine. Au bout d'une heure ou deux, je finissais par me lever pour rentrer à Poudlard. J'avais froid et je ne voulais pas tomber malade. Je refermais mon col sur mon cou et j'avançais tout doucement vers le chemin qui me mènerait au château quand mon regard se posa sur un bar. Il y avait un feu de cheminée et je pourrai certainement m'y réchauffer. Je rentrai donc dans le bar et je m'asseyais à une table. D'habitude je commandais toujours un verre de jus de citrouille mais aujourd'hui... Aujourd'hui j'avais envie d'autre chose, je voulais tenter une expérience. Après tout personne n'était là pour m'empêcher de faire ce que je voulais. En fait s’il y avait Antoine. Il était au fond du bar. Il semblait triste mais j'avais ma fierté et je ne voulais pas lui parler pour le moment. Je commandais mon verre de Bierreaubeurre, une première pour moi. Je regardais parfois de son côté et je sentais que lui aussi me regardait. Je n'aimais pas quand nous étions fâchés. J'aurai aimé qu'il me rejoigne pour me dire de ne pas tremper mes lèvres dans ce breuvage. Hors il ne le fit pas et je bus une grosse gorgée pensant que ce n'était pas bien fort... Et bien je pensais à tord ! Cette Bierreaubeurre me fit tourner la tête en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Je ne me sentais pas bien du tout. Je restais un moment la tête penchée. Mais qu'est-ce qu'il m'avait pris de faire cela ? Tu veux qu'on rentre ? Antoine avait sa main posée dans mon dos. Je relevais la tête vers lui et j'acquiesçais. Je fermais les yeux tandis qu'il me prenait la main et qu'il passait son bras autour de ma taille pour me tenir contre lui. Je n'aurai pas dû être jalouse. J'aurai du savoir qu'il serait toujours là à mes côtés. Je le serai dans mes bras en lui murmurant des excuses. Il souriait. Il avait gagné encore une fois mais que voulez-vous... J'étais amoureuse de lui, trop amoureuse.

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Depuis ce jour là, je ne buvais qu'en la présence d'Antoine ou très rarement avec les autres. Quand j'étais avec Antoine, je me sentais toujours libre sans aucun préjugé. Il me connaissait depuis tellement longtemps qu'il ne faisait même plus attention à mon état d'euphorie avançait. Je souriais et je buvais une gorgée d'alcool. Je préférai y aller doucement. J'avais fait plusieurs tests à la maison toute seule et je me rendais compte que je tenais beaucoup plus l'alcool si je buvais doucement. Sauf que je connaissais mon ami... Il voulait toujours me faire battre mon record de trois Bierreaubeurre - score minable soit disant passant. Je regardais mon ami et un silence s'installa entre nous. Je n'étais pas gênée comme je l'aurai été avec une autre personne. Je vis son sourire s'agrandir. Il pensait à quelque chose visiblement de risible. Je pense que ça me concernait. Après tout j'étais avec lui donc il ne pouvait penser qu'à moi non ? Promets-moi juste que j'aurai pas à te courir après dans tout Londres pendant que tu fais peur à des moldus cette fois. Je prenais mon visage entre mes mains en rougissant. Il n'avait pas oublié. C'était bien dommage car c'était un des rares moments que j'avais voulu effacer de ma mémoire. Je souriais cependant. Il était vrai que ce soir là je n'avais pas été dans mon état normal. J'avais même fait peur à des moldus et ce n'était pas dans mes habitudes. Je prenais cependant un air de rien. Je ne vois pas du tout de quoi tu me parles mon cher. Je souriais et me mis à rire quand mon regard se posa sur une jeune femme blonde. Elle était jolie et j'étais certaine qu'elle plairait à Antoine. Mais je ne comprenais pas une chose. Pourquoi j'avais une boule dans la gorge ? Habituellement j'arrivais à faire la part des choses. Antoine était mon ami rien de plus. Je le savais et je m'en étais convaincue alors pourquoi ? Je fronçais les sourcils et je fus tirée de ma rêverie par Antoine. Qu'est-ce que tu zieutes comme ça ? Je relevais mes yeux vers lui et je souriais. Il se retourna pour voir la jeune femme qui devient rouge et qui baissa sa tête dès qu'elle croisa le regard de mon meilleur ami. Je fronçais les sourcils. Cela me dérangeait vraiment qu'elle le regarde comme ça. Je détournais mon regard et je buvais une nouvelle gorgée. Peut être que l'alcool me ferait rendre moins idiote. Antoine s'était retourné pour la regarder. Il siffla et se retourna vers moi. Canon hein ? Blonde aux yeux bleus, je ne demande pas mieux. Dépêche toi de vider ton verre, je suis impatient maintenant. Je tordais du nez. J'aurais préféré qu'il me dise qu'elle n'était pas à son goût.Habituellement il me disait que non, qu'il ne savait pas trop, qu'il verrait bien alors que là il fonçait directement. Je le regardais cependant un sourire en coin. Je ne voulais pas qu'il se rende compte que je n'étais pas foncièrement contente. Pour quel genre de meilleure amie je passerai franchement ? Surtout que c'était moi qui lui avait dit non devant l'autel. Alors je ne pouvais pas regretter. Pas maintenant. Pas après si longtemps. Et puis d'abord dans les temps actuel, il vallait mieux que je ne sois avec personne. Je ne voulais pas le mettre en danger. Attend, attend ne précipite pas les choses ! En plus elle... Mon regard se porta sur une petite tête blonde qui semblait foncer dans un serveur. Alors que j'allais dire un mot, je la vis traverser le dit serveur. Je secouais un peu ma tête et regardais de nouveau. La petite était toujours là. Elle se jeta dans les bras de son père je supposais. L'homme se retourna vers lui et je reconnu Antoine. Non mais je délirai, Antoine n'avait pas d'enfant ! Ah oui ça y était j'avais une vision. Elles arrivaient toujours au mauvais moment celles ci ! Je regardais encore une fois la scène et les larmes me montèrent aux yeux. ça me faisait du mal de le voir avec un enfant, une jolie petite tête blonde. J'aurai du être contente pour lui mais je ne pouvais pas. Mon coeur se serrait à cette vision. Je soupirais puis mon regard fut attirer vers une silhouette qu'il me semblait connaitre. La femme s'approcha d'Antoine, l'embrassa et déposa un baiser sur le front de la tête blonde puis elle se retourna vers moi et me regarda en souriant. Je me retrouvais face à moi-même. Puis tout disparu. Je secouais ma tête et je repris une gorgée immédiatement. Je gardais les yeux baissés et j'avais du mal à avaler ma salive. Antoine semblait inquiet pour moi. J'étais toute chamboulée. Je reposais mon regard sur la femme blonde et je fronçais les sourcils. Elle ne pouvait pas l'avoir. Elle n'est pas faite pour toi. Mon ton était sans appel. Il allait très certainement me demander pourquoi mais je ne pourrai pas lui répondre. Je venais de me rendre compte d'une chose importante : j'étais toujours amoureuse de lui.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeLun 28 Jan - 23:00

Spoiler:



Finalement, elle ne me tape pas dessus, mais reste très sérieuse. Un peu irritée même. Tiens, c'est nouveau ça. Je plisse les yeux, scrutant le moindre signe expressif que je pourrais traduire sur son beau visage. Je peux bien crier à tort et à cris que je la connais par cœur maintenant, ce n'est pas tout à fait vrai ; Sofia réussit toujours à me surprendre, et parfois ce n'est pas tout à fait dans le bon sens. Mais parfois, si. Et puis en fait, elle me sourit, de son air malicieux. Je suis un peu rassuré, mais j'ai quand même cette impression de rater quelque chose. Sofia, Sofia, que se passe-t-il dans ta drôle de petite tête ? Attend, attend ne précipite pas les choses ! En plus elle... ... elle... ? Oui ? Elle eut soudain l'air de se perdre dans le fil de ses pensées. Oulaah. Oui... ? Je fronce les sourcils. Elle est ailleurs, elle n'est plus avec moi. Je connais bien ce phénomène, à force, et je m'adosse donc à ma chaise, les bras croisés sur ma poitrine, la regardant calmement. Il suffit d'attendre, elle finira par revenir à moi et à la situation actuelle. Je ne pus cependant pas effacer une pointe d'inquiétude : qu'est-ce qu'elle voit ? Est-ce en rapport avec la guerre ? Ou avec moi ?
Après quelques secondes, un éclair de lucidité réapparaît dans le regard de ma meilleure amie. Elle est de retour parmi nous, et elle semble toute chamboulée. Je fronce de nouveau les sourcils, et m'accoude à la table, m'approchant un peu d'elle. Elle regarde la tables, puis la fille. Elle n'est pas faite pour toi.
Il y a quelques secondes de silence. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi penser ; Sofia sait très bien que je ne cherche pas l'âme sœur, elle sait très bien ce que je fais au mieux avec ces filles qu'on rencontre lors de nos soirées beuverie, et ça n'engage en général aucune sorte d'émotion intellectuelle. Elle sait bien que je n'ai pas d'autre âme sœur qu'elle, elle le sait, même si elle semble penser que je ne suis pas fait pour elle - soit, mais ne pense pas à ça Antoine. Non, je pourrais penser à Sweetlove par exemple, son formidable collègue amoureux des bêtes. Tu divagues Antoine. Ok, revenons-en au présent. Sofia a vu quelque chose. Mais elle ne me le dira pas, ça je le sais déjà par avance. Je parle alors calmement, la fixant avec intensité. Je le sais. Encore un silence. Je bois une nouvelle gorgée, pour m'occuper les mains, et réfléchir un peu. Elle ne dit rien. Pourquoi tu me dis ça ? Ça ne sert à rien de lui demander ce qu'elle a vu, je le sais par expérience. Alors autant essayer de tourner un peu au tour du pot.

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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeMar 29 Jan - 22:22

FLASH BACK Tu dois lui parler Sofia, regarde dans quel état tu es ! J'étais chez mon second meilleur ami Timothy. J'avais passé la moitié de la nuit à pleurer dans ses bras ce qui avait fort déplu à sa petite amie de l'époque. Je ne me sentais pas bien du tout. J'avais perdu l'homme de ma vie je le savais et je m'en rendais compte trop tard. Je ne parlais plus vraiment avec Antoine. Il m'envoyait toujours des fleurs ou des lettres pour me dire qu'il pensait à moi mais en amitié bien entendu. Il me répétait toujours cela. « en amitié ». Je trouvais que ces mots ne voulaient rien dire du tout. Je l'aimais et je m'en rendais compte un peu trop tard. J'étais furieuse envers moi même. Comment veux-tu que j'aille le voir pour lui dire que je l'aime encore alors qu'il me déteste ! Je vois bien son regard ! J'en pleurais encore. Timothy me prenait dans ses bras et me serrait doucement contre lui. Je ne voulais pas le mêler à cette histoire mais il était le seul à pouvoir me réconforter. En plus il est avec une blonde Tim ! Tu te rends compte ! Il disait qu'il m'aimait et il m'a oublié ! Oui je sais c'est l'hôpital qui se fout de la charité. J'avais fait une connerie en couchant avec Oberyn. Ça avait duré pendant un moment puis j'avais tout lâché quand je m'étais rendue compte qu'en fait c'était Antoine que j'aimais le plus au monde. Je fermais les yeux pour arrêter de pleurer mais je n'y arrivais pas. Timothy me coucha et me laissa dormir un moment. Je me réveillais quelques heures plus tard mais toujours aussi triste. Cependant j'avais une soirée ce soir là. Un ancien élève de Gryffondor se mariait et il m'avait invité. Je ne voulais pas lui faire faux bon. Je devais me rendre à ce mariage. Je me préparais tout doucement chez Timothy. Il avait l'habitude de ma présence chez lui. Je débarquais toujours sans le prévenir et parfois j'arrivais même très mal. Mais je savais que Timothy était toujours là pour moi et c'était un très grand soutient. Je soupirais et je finissais de me préparer avant de le quitter pour aller à la soirée. Tout se passait pour le mieux jusqu'à ce que je vois que Antoine n'était pas bien. Il ne supportait plus les mariages depuis que je lui avais dit non. Je savais que tout cela était de ma faute. Je n'aurai pas du venir à ce foutu mariage. Je me m'étais dans un coin de la pièce en espérant être un peu tranquille mais c'était sans compter sur un sorcier très lourd. Cependant je ne quittais pas des yeux Antoine. J'avais décidé de prendre mon courage à deux mains pour lui avouer que je l'aimais encore et que je voulais qu'on se remette ensemble et que cette fois ci je ne lui ferai pas faux bond, que je l'aimais vraiment à la folie. Je le vis sortir de la pièce. Je n'écoutais même pas le gars. Je l'entendis juste me dire allumeuse et une très joli : garce Mais étrangement de m'en fichait. Je voulais juste rejoindre l'amour de ma vie. Je lui prenais l'épaule tout doucement la main tremblante. Je devais trouver mon courage pour lui parler. Antoine... Et là il me balança toute la vérité. Il vida son sac. Je ne m'étais jamais été sentie aussi mal de ma vie. Je l'avais raccompagné chez lui et j'étais rentrée à mon propre appartement. Je ne voulais plus parler à personne. Timothy était venu me voir pour me remonter le moral mais rien n'y avait fait. Les fleurs que je recevais tous les jours ne m'aidaient pas à aller mieux bien au contraire. J'avais beaucoup de peine en moi. Je m'étais levée et j'avais ouvert ma pensine. Je faisais sortir un long fil d'argent de ma tête pour le déposer dedans. Je ne voulais plus me rappeler de cela. Je voulais juste oublié que je l'avais perdu.
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J'avais perdu le fil du temps pendant quelques minutes. Antoine était habitué à cela. Il me connaissait depuis tellement longtemps qu'il savait comment faire pour me rassurer après avoir vu des choses étranges. Sauf qu'aujourd'hui je ne voulais pas qu'il me réconforte. Je voulais qu'il oublie que j'avais eu une vision. Je ne voulais pas lui dire de quoi il s'agissait. En plus il ne voulait pas de moi je le savais depuis des années maintenant. Alors pourquoi avais-je un gros trou dans ma poitrine ? Je buvais encore une gorgée de ma boisson avant de lui dire que cette fille n'était pas bien pour lui. Je le sais. J'espérai qu'il le savait vraiment. Je ne voulais plus qu'il aille avec d'autres femmes. Ça me tue à petit feu qu'il soit dans le lit d'une autre femme. Je soupirais. Je ne voulais pas qu'il sache.... Pourquoi tu me dis ça ? Je relevais mes yeux vers lui et je le regardais. Si je lui disais tout il me prendrait pour une folle. Il avait fait son deuil contrairement à moi je m'en rendais bien compte. Parce qu'elle n'est pas pour toi. Ce n'est pas elle que j'ai vu avec toi. Je regardais mon verre. Si je pouvais m'y noyer je l'aurais fait sur le champs. Je ne voulais pas qu'il sache que je m'étais vue avec lui. Je soupirais de plus belle et je relevais mes yeux vers lui. Crois moi tu ne serais pas heureux avec elle. Je le regardais et je détournais mes yeux avant de mordre mes lèvres. Je savais que je me trahissais avec ce geste. Il me connaissait depuis tellement longtemps que je n'arrivais jamais à lui mentir bien longtemps. Murmurant une excuse totalement bidon, je prenais la direction de la porte d'entrée pour aller dehors. J'avais besoin de réfléchir et de respirer calmement. Je ne pouvais pas être encore amoureuse de lui. Il ne le fallait pas. J'allais le faire souffrir une nouvelle fois je le savais. Je serrai mes lèvres et je me les mordais de rage. Pourquoi l'avais-je laissé il y a douze ans de ça ? Et surtout pourquoi avais-je des remords maintenant ! Je prenais une longue inspiration et je rentrais dans le bar en adoptant un sourire. Je souriais à Antoine et je me rasseyais en face de lui. Je posais ma main sur la sienne. Ses gestes envers moi me manquaient. J'avais besoin de lui vraiment plus que n'importe qui. Il était mon binôme au sein de l'Ordre, je lui parlais de tout sauf de ça. Je prenais mon souffle et je le regardais droit dans les yeux. Je savais qu'il avait droit à une explication mais je pouvais déformer un peu ce que j'avais vu non. Je lui souriais un peu et je pris un air malicieux. Bon maintenant il suffisait que je sois convaincante. Tu auras une fille mais pas avec elle croit moi. Je lui souriais et je ne rajoutais rien de plus. Enfin j'attendais de boire un peu pour me donner un peu de force pour lui mentir. Elle sera gentille avec toi et vous serez heureux. En gros tu survivras à cette guerre. Je lui souriais et plongeais mon nez dans mon verre. Je ne voulais pas lui dire que c'était moi qui se tenait à côté de lui. Mais s'il pensait toujours de la même façon il allait me demander si j'étais là et là je ne saurais plus quoi lui répondre.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeMer 20 Fév - 23:22



Il y a des moments comme ça, où on a l'impression d'avoir raté quelques épisodes. Où le sens de chaque chose nous échappe, où on ne comprend pas tout ce qu'il se passe autour de nous. C'est précisément ce que je ressens maintenant. Je ne sais pas ce que Sofia a vu, je ne sais pas pourquoi elle a l'air si sérieuse, pourquoi elle me regarde d'une façon si étrange, ni pourquoi elle me dit ces choses-là. Je ne sais pas, et je ne demanderai pas, parce que je suis juste trop lâche. J'ai trop peur de passer pour un débile, d'être à côté de la plaque, de remettre sur la table un sujet tabou entre nous, peur de la perdre une fois de plus. Alors je ne demande rien. Mais j'aimerais tellement savoir ce qu'elle pense, j'aimerais tellement pouvoir lire dans ses yeux la vérité.
Elle relève les yeux vers moi, énigmatique. Je me rends compte que je retiens mon souffle, pour une raison qui m'échappe.
Parce qu'elle n'est pas pour toi. Ce n'est pas elle que j'ai vu avec toi. Un regard vers son verre. Je ne quitte pas des yeux son visage. Reviens-moi, je pense. Un soupir, puis ses yeux retrouvent les miens. Crois moi tu ne serais pas heureux avec elle. Non, non, bien sûr que non. Non... J'ai l'impression que mon cerveau tourne au ralenti. Qui a-t-elle vu avec moi ? Qui ?
Elle détourne de nouveau le regard, et se mord la lèvre. Je connais bien ce geste, penses-tu pouvoir me tromper, Sofia ? Je sais qu'elle est perturbée par quelque chose, et je sais que c'est à propos de moi. Mais je me refuse à envisager une quelconque éventualité. Après tout ce temps, je me suis fait à l'idée que je ne la retrouverai jamais comme avant, et l'espoir n'est que synonyme de déception et de souffrance inutile dans ces cas-là. Je m'y suis fait. J'ai fait mon deuil, n'est-ce pas ?
Mon regard se pose sur ses mains, j'avale ma salive. Il fait chaud subitement. Oh, je n'aime pas ça, je n'aime pas ça du tout.
C'est ce moment là que Sofia choisit pour se lever. Je suis tiré de mes pensées, et je la regarde s'éloigner sans m'accorder un seul regard, jusqu'à ce qu'elle sorte par la porte d'entrée. Stupéfait, je l'observe de loin. Le vent léger fait danser ses cheveux bruns, elle tourne la tête, et fait quelques pas. Je ne la vois plus. S'est-elle cachée de mes yeux volontairement ?
Je me prend la tête entre les mains et soupire comme jamais encore je ne l'ai fait auparavant, en me tirant les cheveux dans un geste désespéré. Que se passe-t-il, bon sang ? Tout ce que je voulais, c'était passer une bonne soirée avec Sofia, comme on a l'habitude de le faire. Rien de compliqué, rien de contraignant : de l'affection, des rires et des bons souvenirs. Mais voilà que tout redevient étrange entre nous. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, mais ce soir c'est différent, c'est plus sérieux, plus profond. Plus bizarre.
J'entends la porte s'ouvrir, et je m'efforce de reprendre contenance. Il faut que je me calme... Sofia revient vers moi, et semble plus détendue. Elle me sourit. Je lui sourit. Je la regarde se rasseoir en silence, déjà plus à l'aise, jusqu'à ce qu'elle pose sa main sur la mienne. J'essaie d'ignorer le nœud qui se forme dans ma poitrine. Arrête ça.
Sofia se remet à parler, un peu plus sûrement qu'avant. Tu auras une fille mais pas avec elle croit moi. Encore un sourire, et elle reprend une gorgée de sa boisson. Ses paroles me laissent perplexes, et je sens ma bouche s'ouvrir un peu sur le coup. Une fille ? Je n'ai jamais trop réfléchi à la possibilité que je pourrais devenir père un jour, surtout depuis que la guerre a éclaté. Les seuls enfants que je vois de temps en temps sont mes nièces, autant dire que je n'ai pas beaucoup d'expérience. En tout cas, je sais maintenant ce que Sofia a vu. Je sais aussi que ses visions montrent ce qui se passera dans le futur, si rien ne vient intervenir dans le schéma établi, alors rien ne me dit que c'est ce qui arrivera. Mais la plupart du temps, quand Sofia voit un beau présage, cela se produit (qui voudrait empêcher une belle chose d'arriver après tout ?). J'attends alors la suite, intrigué. Elle sera gentille avec toi et vous serez heureux. En gros tu survivras à cette guerre. Je cligne des yeux. Sauf si je vais me jeter du haut du Big Ben dans dix minutes, je ne peux m'empêcher de penser. Mais là n'est pas le plus important. J'avale ma salive avec difficulté, la dévisageant. J'aurai... une femme ? Qui sera gentille, qui me rendra heureux ? J'ai conscience d'avoir une expression absolument ébahie, mais je ne peux pas la contrôler : j'ai du mal à y croire. Je ne sais pas quoi dire, je me contente de la regarder intensément, sentant une pointe de tristesse percer mon cœur. "Je ne veux pas de femme, je ne veux pas être heureux. Je me fiche même bien de survivre. Je te veux toi, mais je ne peux pas t'avoir. " Voilà ce que j'aimerais lui dire à cet instant précis, mais rien ne sort. Je ne sais pas pourquoi le Choixpeau m'a envoyé à Gryffondor, car je suis définitivement un lâche, un petit garçon effrayé de dire ce qu'il pense de peur de se faire taper sur les doigts. Oui, c'est ça, voilà ce que je suis. Un froussard, un pleutre.
Mais comment oser défier ces beaux yeux pâles ?
Elle ne me regarde plus, s'étant replongée depuis quelques secondes dans l'observation attentive du fond de son verre. J'ai l'impression d'avoir le cerveau en bouillie, je ne sais plus vraiment où en est la conversation. Je ne sais pas quoi dire d'intelligent, alors je parle bêtement. Et toi ? Et toi, où tu seras, Sofia ?


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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeSam 23 Fév - 17:24

J'étais allongée sur une chaise longue au bord de la piscine de Palerme chez mes parents. J'avais quinze ans ou du moins j'allais les avoir dans quelques mois. Mon meilleur ami Antoine était là dans la piscine – bien sur – en train de s'amuser. Je le regardais du coin de l'oeil. Depuis quelques temps je me sentais attirée vers lui beaucoup plus qu'habituellement. Je me redressais et me mordillais une mèche de cheveux. Je ne fis pas attention qu'il sortait de l'eau et qu'il s'était assis à côté de moi. Il posa sa main sur mon épaule et je tournai la tête vers lui. A quoi tu penses ? A toi. C'était sorti plus vite que je ne l'aurai voulu ou même cru mais je me sentais tout à coup apaisée. Je le regardais un instant puis alors que je voulais détourner mon visage de lui je sentis sur mes lèvres les siennes. Je pensais qu'il attendait cela depuis un moment. En fait Antoine m'avait toujours attendu en une certaine façon. C'était ce dont je me rendais compte ce soir. Il avait fallu que j'attende plus de quinze ans pour me rendre compte qu'en fait c'était lui l'homme de ma vie et personne d'autre. J'avais été très bête. Franchement je ne savais pas ce que j'avais dans la tête. Je m'en voulais vraiment énormément et je voyais qu'Antoine était le premier à plaindre dans cette histoire. Tout ce que j'espérai c'était qu'il ne m'avait pas oublié comme j'avais fait semblant d'avoir fait. Je n'avais cessé de penser à lui. J'avais toujours chercher dans les autres sa présence. À chaque fois que j'avais un nouvel échec amoureux c'était vers Antoine que j'allais. Antoine. Il était toujours là, toujours présent dans mon esprit. J'étais perdue dans la contemplation de ses yeux. Pourquoi avais-je perdu autant de temps ? Je finissais par baisser les yeux. Je ne voulais pas qu'il lise dans mes yeux. J'avais un peu peur de lui et de sa réaction si je lui disais que je l'aimais encore. Je ne voulais pas le perdre pour de bon cette fois-ci . Et toi ? Et toi Sofia tu seras où ? Je relevais les yeux vers lui sans réellement comprendre ce qu'il venait de me dire. Il s'inquiétait toujours pour moi, comme si nous étions encore un couple comme si... Mon esprit était en alerte. Il me disait vas y fonce c'est le moment ! C'était le moment de tout rattraper. J'oubliais qu'on était dans un endroit public. J'oubliais tout. Je me levais et je faisais glisser ma chaise juste à côté de lui. Mon regard intense se posa sur lui puis sur ses lèvres. Je me sentais happée par lui comme pouvait l'être les hommes avec les sirènes. Je posais ma main sur sa joue et je fermais les yeux un instant. Moi... Je parlais dans un murmure comme si je devais moi même me persuader de ce que j'avais vu. Je nous avais vu ce n'était pas rien. Je nous avais vu heureux, survivant à la guerre avec une enfant dans les bras. J'étais à côté de la petite et de toi aussi. Je posais mon menton sur son épaule, respirant pour la première fois depuis des années son parfum dans son cou. Je te prenais la main et je... t'embrassais. Je le regardais un instant avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Je finissais par les lâcher et je reposais mon menton sur son épaule. Je savais que ce geste ne serait pas mal pris ou du moins je m'en étais persuadée. Je restais quelques secondes à respirer son odeur puis je lui murmurais Je t'aime... S'il-te-plait reviens. Je ne pouvais pas être on ne plus clair avec lui.
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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeJeu 28 Mar - 23:14



Elle me regarde pendant de longues secondes, et l'intensité de ce regard semble me brûler les yeux. Je ne sais pas ce qu'il se passe, ou peut-être que je suis en plein déni. Peut-être que mon cerveau a déclenché une sorte de dispositif d'alerte qui m'empêche d'avoir des pensées dangereuses.
Sofia finit par arriver à une décision en tout cas, car elle fait glisser sa chaise vers moi et, oh soudainement nous sommes si proches. Très proches, bien trop proches. Enfin, ce genre de distance entre nous n'est rien comparé à ce qu'on a pu vivre dans le passé, mais vous comprenez que dans cette situation cela me gêne. Surtout que j'ai chaud, et que mon cœur s'emballe. Je lutte pour rester calme, et ne parviens pas à détacher mes yeux des siens, la questionnant du regard. Qu'est-ce que tu fais ?
Elle pose sa main sur ma joue et ferme les yeux. Le contact me réchauffe le visage, et je suis content d'avoir avec l'âge appris à contrôler ma tendance à rougir rapidement. Elle ferme les yeux, j'hésite un instant à le faire moi aussi, mais je préfère les garder bien ouverts : je veux pouvoir la regarder, m'assurer que je ne rêve pas. Je retiens mon souffle, attendant la suite.
Moi... J'étais à côté de la petite et de toi aussi. Elle pose son menton sur mon épaule. Je suis pétrifié, et un nœud se forme dans mon ventre. Stress ? Anxiété ? Appréhension ? Impatience ? Espoir ? Je n'en sais rien. Je ne serais même pas capable de faire une simple soustraction vu mon état actuel. Les verres sont oubliés sur la table, comme tout le reste du monde. Je te prenais la main et je... t'embrassais. Ma bouche s'entrouvre inconsciemment. J'ai la gorge sèche, et mon regard se dirige vers sa bouche, comme attirés par une sorte de magnétisme. Mes yeux dessinent le contour de ses lèvres avant de retrouver les siens tandis qu'elle finit par supprimer la moindre distance séparant nos deux êtres. Elle m'embrasse, pour de vrai. Comme avant. Non, pas comme avant. Ceci est totalement différent, totalement nouveau, et je ne me sens pas bien. Je ne peux m'empêcher de lui rendre son baiser, mais il reste timide, et elle s'écarte après quelques secondes qui m'ont paru durer des heures. Je t'aime... S'il-te-plait reviens. Je sens la panique monter en moi, et je la dévisage pendant un moment, ne sachant quoi penser, tout se bousculant dans mon cerveau en bordel. Je ferme les yeux et soupire. Ma voix est faible et brisée, mais je m'en fiche. Je ne sais pas quoi dire, alors je laisse les mots sortir comme ils viennent. Sofia... Je cligne des yeux, j'avale ma salive. Tu... Tu ne peux pas, Sofia, tu ne peux pas me demander ça... J'ai presque un air suppliant. J'ai peur. Je sens une vieille rancœur remonter en moi. Mais quand je la regarde, je n'ai qu'une seule envie : dire oui. Dire Oui Sofia, oui, je t'aime Sofia, je t'aime tellement, s'il te plaît aime moi à nouveau. Mais je ne peux pas, je ne peux pas y croire. J'ai trop souffert pour la garder près de moi, je ne peux pas tout bousiller maintenant. Je ne peux pas la perdre à nouveau. Après tout ça... Je... Non, Sofia. Tu crois que tu m'aimes, mais c'est faux. Tu le sais.
Pourquoi est-ce que je m'entête ? Pourquoi je ne la laisse pas faire, bordel ? Je serre les dents et sens les larmes me monter aux yeux. Merde. Je détourne le regard, me sentant horriblement mal. J'ai envie de crier, de hurler. Je sens son corps près du mien, je sens son parfum m'envahir les sens. Je me prend la tête dans les mains. Je ne peux pas Sofia. Laisse moi. Je la vois se décomposer, et je ne supporte pas ça. Je regrette ce que je viens de dire. Je veux dire... j'ai besoin de... d'être seul. S'il te plaît. Je ne veux pas lui faire du mal, mais j'ai déjà moi-même trop souffert pour elle. Peut-être qu'elle pourrait le comprendre non ? J'agis pour moi, pour me protéger. Est-ce si mal de penser à soi parfois ?
Je n'ose pas la regarder. J'ai honte, j'ai mal au cœur. Je viens de blesser ma meilleure amie en ce jour de tristesse où j'étais supposé la soutenir.
Bravo Antoine.
Mon front touche la surface fraîche de la table, je m'effondre, je me cache. Je ne supporte pas de la regarder, de regarder ce que j'ai fait. Je ne la regarderai pas partir.


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MessageSujet: Re: Don't worry be happy ▬ ANTOINE   Don't worry be happy ▬ ANTOINE Icon_minitimeJeu 4 Avr - 12:43

J'avais toujours cru en mes visions. Elles s'étaient toujours réalisées que je vois quelque chose de bien ou de mauvais. Parfois j'étais triste, je voyais de mauvaises choses mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui j'étais heureuse. J'avais vu quelque chose de bien. Je m'étais vu avec Antoine et avec une enfant. Je voulais y croire. Je voulais croire en notre bonheur. Après tout j'étais heureuse. J'allais enfin retrouver Antoine et grâce à cette vision j'avais retrouvé mon courage. Je voulais enfin lui dire que je l'aimais et que je voulais qu'il revienne. Je me rendais enfin compte que j'avais fait une erreur immense en le quittant. En fait, je me rendais compte que je ne l'avais jamais vraiment quitté. Il était toujours avec moi et je passais même souvent mes nuits chez lui en tout bien tout honneur bien entendu. Nous ne nous étions jamais « séparés » complètement et c'était certainement pour cela que j'avais encore de nombreux sentiments pour lui. Ils avaient été confus jusqu'alors mais maintenant tout était clair pour moi. Je l'aimais. Sofia... Je sentais dans sa voix que la suite de sa phrase ne me plairait pas du tout. Je me rendais compte avec amertume de l'erreur que j'avais fait. Je ne pourrai jamais plus le regarder en face. Et même au fond de moi je lui en voulais de me laisser ainsi. Tu... Tu ne peux pas, Sofia, tu ne peux pas me demander ça... Je me décalais de lui immédiatement comme s'il m'avait tapé ou fait je ne sais pas quoi d'autre. Je lui en voulais vraiment de dire ça. Il ne comprenait rien. Après tout ça... Je... Non, Sofia. Tu crois que tu m'aimes, mais c'est faux. Tu le sais. Je fermais les yeux et je me levais comme si être aussi proche de lui aller me brûler. Je ne savais pas si je pourrai un jour le revoir mais j'étais sure d'une chose. Je ne voulais plus lui parler jamais. Je ne peux pas Sofia. Laisse moi. Je n'allais pas me faire prier. Je veux dire... j'ai besoin de... d'être seul. S'il te plaît. Je me levais tout à coup en faisant tomber ma chaise. Je me penchais de nouveau vers lui pour aller lui murmurer : Je suis certaine que la blonde du coin pourra te consoler cette nuit, tu devrais tenter ta chance. Oui je suis cruelle quand je suis blessée et là on ne pouvait pas me blesser plus. Il avait la tête posée sur la table et si je n'avais été aussi en colère, j'aurai pu lui dire que ce n'était rien, que je l'aimerai toujours en tant qu'ami que je pouvais mettre mes sentiments en suspend pour ne pas le faire souffrir mais malheureusement je n'étais pas du tout dans cette optique là. Je ne pensais qu'à une chose partir et ne plus jamais le revoir. Je prenais mon sac pour laisser de quoi payer nos consommations – après tout je n'avais pas oublié que je l'avais invité – puis je me reculais pour partir. Au dernier moment, je me retournais vers lui et je déclamais tout simplement sur le ton froid qu'il connaissait bien et que je n'employais que pour faire du mal aux personnes qui m'avaient préalablement blessée : Je ne veux plus jamais te revoir Antoine. Tu n'existes plus pour moi. Ne me parle plus jamais. Ne vient plus me voir. C'est fini. Cette fois ci c'est réellement finie. Je ne pensais pas un mot de ce que je venais de dire. Les larmes qui coulaient le long de mes joues le prouvaient bien. Je me retournais et je partais tout simplement sans rien dire de plus. Sur la table j'avais laissé le bracelet qu'Antoine m'avait offert pour mon anniversaire l'année précédente. Arrivée chez moi je ferais en sorte de tout oublier, de tout mettre dans un placard, ne plus penser à rien mais surtout oublier que je l'aime et que je l'aimerai certainement toujours.


FIN
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