Timothy John Leopold Sweetlove

34 ANS ◊ SANG MÊLÉ

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON Timothy Sweetlove 9 BUSES & 8 ASPICS Pr. de soins aux créatures magiques LIKE A WIZARD

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle de Timothy, sculptée avec soin du bois d'un cornouiller, d'une finesse inestimable. C'est il y a très longtemps que celle-ci a choisi son sorcier, à cette époque il n'avait que 11 ans et a d'instinct su qu'elle était faite pour lui/elle : précision, souplesse et fragilité sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en incantations. Le coeur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'un/une crin de licorne qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT : Du plus loin que je m'en souvienne, mes parents m'ont toujours parlé du Seigneur des Ténèbres. Ils trouvaient important de me mettre au courant de ce puissant mage noir. Lorsque j'étais petit, il était comme l'un des nombreux monstres qui hantait mes cauchemars, il était là sans vraiment l'être. Je ne savais pas trop quoi en penser, même si entendre son nom m'a toujours fait froid dans le dos. Le savoir de retour me fait peur, c'est indéniable. Revenir à Poudlard n'a pas été facile pour moi. Je suis inquiet pour mes élèves, ma petite soeur qui travaille à Pré-au-lard, ma famille, tout ceux que j'aime.

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ? J'admire les sorciers qui font partie de l'Ordre du Phénix. J'envie leur courage, leur détermination et leur force. Combattre Voldemort, le revendiquer, c'est prendre énormément de risques. J'éprouve déjà beaucoup de pression à Poudlard en simple professeur, je ne supporterais pas d'être pourchassé pour mes opinions. Je ne soutiens pas Voldemort, mais je pense que faire partie de l'Ordre, c'est s'exposer à beaucoup trop de dangers.

III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ? J'ai peur, comment pourrais-je ne pas avoir peur ? Je ne suis pas quelqu'un de trouillard, je suis rationnel. La magie est quelque chose de puissant, les pouvoirs de Voldemort sont réels. J'ai peur pour ma famille, pour moi-même aussi. J'ai peur de ne pas pouvoir protéger ceux que j'aime. Les mangemorts sont partout, je ne me sens plus vraiment en sécurité. Je sais que je devrais choisir un jour, j'espère pouvoir faire ce choix le plus tard possible, pour limiter les conséquences. Pour l'instant, je vis. J'essaie de ne pas me faire remarquer.

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

TON PSEUDO Ҩ juice. TON ÂGE Ҩ 21 ans. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ benedict fucking cumberbatch. PERSONNAGE Ҩ inventé. TON AVIS SUR PI Ҩ il est parfait pour moi <3. OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Ҩ sur bazzart. CONNEXION Ҩ 7/7. UNE ULTIME BAFOUILLE Ҩ lorsqu'un pancake tombe dans la neige avant le 31 décembre, on dit : Petit A : Que c'est un pancake qui est tombé dans la neige avant le 31 décembre ? Petit B : Que c'est une Kipa surgelée ? Petit C : Que c'est un frizby comestible ? Ou encore D : La réponse D

"Il y a des choses de l’enfance que seule l’enfance connaît"

[Colum McCann] - Le Zoli


Monday, September 1st ▬ Sweetlove's Lighthouse, Rhossili, Wales
« Tu lui souhaiteras bonne rentrée de part. Je regrette tellement de ne pas pouvoir l'emmener pour le train » dit la voix chaude et bienveillante d'un sorcier aux cheveux poivre et sel. Devant lui, une femme à la chevelure ébène et aux yeux aussi gris-bleus se mit à sourire en coin. Elle lâcha la bouilloire qu'elle tenait entre ses mains et la posa sur le poil brûlant. « Je crois que tu peux toi-même aller lui dire. Je l'ai entendu gigoter quand je me suis levé. Il doit être réveillé depuis très longtemps » dit la femme avant de se retourner vers son mari. L'homme esquissa un sourire et reposa le manteau et l'attaché-caisse qu'il avait dans les mains. Sa femme lui tendit une tasse remplie de lait chaud et l'homme s'en saisit avant de monter les escaliers en colimaçon pour atteindre l'étage supérieur. Le sorcier traversa un couloir et s'arrêta devant une porte, qu'il ouvrit tout doucement. Derrière elle, un petit garçon de onze ans était assis dans son lit : moi. Lorsque j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir, je refermais immédiatement le livre que j'avais entre les mains et le cachais sous mes couvertures. Je tirais ses dernières sur moi et me rallongeais en essayant de faire semblant de dormir. « Je t'ai vu Timothy » dit mon père en refermant la porte derrière lui. Déçus de m'être fait prendre en flagrant délit, je rouvrais les yeux et me redressais sur mon lit. Mon père vint s'assoir au bord de celui-ci et me tendit la tasse qu'il avait dans les mains. « Alors tu ne dors pas ? Qu'est-ce que tu caches là-dessous ? »  questionna-t-il en écartant les couvertures pour dévoiler mon livre. Il s'empara du codex relié et en regarda la couverture de cuir. « L'Histoire de Poudlard »  lut-il avant de me regarder avec un air dubitatif. Je sentais la leçon paternelle venir. « Tu n'as plus besoin de le lire Timothy dans quelques heures tu y seras »  me dit-il en souriant. Moi qui avait baissé les yeux de peur, je relevais la tête surprit. Depuis que j'étais petit, je vivais en tête-à-tête avec ma mère dans notre maison au bord des falaises de Rhosilli. Mon père était employé au Ministère de la Magie et à cause de son travail, je ne le voyais pas souvent. Je vivais toute l'année avec ma mère et je ne voyais que mon père durant certains soirs ou certains week-end. Je ne passais pas beaucoup avec lui et j'avouais que j'étais parfois jaloux de mes copains quand leur papa venaient les chercher à la sortie de l'école. Tout cela pour dire que mon père et moi, nous n'étions pas aussi proche que le sont un père et son fils dans les autres familles. « Je sais mais je voulais être sûr de bien tout savoir avant d'y aller. Au cas où... » dis-je en baissant de nouveau les yeux et me mordillant les lèvres. Je vis les sourcils de mon père se froncer et il pencha la tête comme pour essayer de capter mon regard. « Au cas où quoi Timothy ? »  demanda-t-il d'une voix grave. La tête toujours baissée, je regardais tout autour de moi, trouvant soudain que mon dessus de lit en patchwork avait des motifs que je n'avais jamais vu. J'avais une chose qui me trottait dans la tête depuis que j'avais reçu ma lettre pour Poudlard. C'était peut-être stupide, mais j'avais peur de décevoir ma famille et surtout mon père. Du haut de mes onze ans, j'avais des doutes. « Et si je ne suis pas assez intelligent pour aller à Poufsouffle papa ? »  finis-je par dire en relevant des petits yeux vers lui. Le visage de mon père s'anima en un sourire et une expression amusée. Il s'approcha de moi et déposa un baiser sur le haut de ma tête. Un geste qu'il faisait rarement, mais que j'aimais beaucoup. « Oh tu iras Timothy. Tu iras à Poufsouffle, crois-moi »  dit-il en ébouriffant mes cheveux bruns. Je le regardais perplexe, sans comprendre son sourire assuré puis tentais de sourire à mon tour. Il avait un étrange regard et je ne savais pas ce qu'il voulait dire. Mon père se leva de mon lit et commença à faire demi-tour en direction de la porte. Je me mettais alors à genoux sur mon lit et le stoppais. « Bon courage papa »  lui scandais-je à haut voix. Il s'arrêta devant la porte et se retourna vers moi. « Bonne rentrée Tim »  dit-il le plus simplement du monde en souriant avant de sortir de ma chambre. Je poussais alors un soupir maussade et me laissais tomber en arrière sur mon lit.

"On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux"

[Antoine de Saint-Exupéry] - Le Petit Prince


Thursday, December 23th ▬ Rhossili Bay, Wales
Je venais de commencer ma septième année d'études à Poudlard. Je me préparais au métier de professeur de Soins aux créatures magiques. Si j'étais chanceux, dans quelques années je pourrais succéder au brave Monsieur Brûlopot qui m'avait tant appris. Après plusieurs semaines de travail, les courtes vacances d'hiver étaient arrivés et j'étais revenu au Pays de Galles dans la maison familiale. Mon père, ma mère et surtout mon adorable petite soeur m'avaient terriblement manqué. Même si j'avais mes amis de toujours à Poudlard, j'étais parfois nostalgique des soirées simples et chaleureuses entre Sweetlove. Voir la tendresse toujours intacte dans les yeux de mon père lorsqu'il regarde ma mère, même après toutes ses années de mariages. Boire un thé avec ma mère pour parler durant des heures de tout et de rien, des sujets qui plaisent comme des sujets qui fâchent. Entendre le rire d'Aurora raisonner dans toute la maison et voir son sourire aussi rayonnant qu'un levé de soleil à travers ses cheveux bouclés flamboyant comme la braise. Tout cela me manquait parfois. Il faut dire que j'avais un certain talent pour me mettre la pression et ma famille était le meilleur des anti-stress. Les avoir à mes côtés par moment me serait bien utile. J'avais besoin d'eux et les vacances arrivaient à pique. J'étais rentré la veille dans l'après-midi par le Poudlard Express. Mes amis n'étaient pas rentrés alors j'avais fait le voyage seul en compagnie d'un livre et de Bulles Baveuses. J'en avais gardé quelques unes de côté pour Aurora qui adorait cela. Je m'étais empressé de lui donner en arrivant à la gare de King's Cross sans que notre mère le voit. Les friandises abîment les dents c'est bien connu. Ce dimanche là, le vent soufflait violemment dehors, comme souvent au bord des falaises galloises. J'avais passé la plus grande partie de la matinée à travailler. Je devais commencer à rédiger un court mémoire sur les différentes révoltes gobelines et la tache n'avait rien de facile. Juste après le déjeuné, ma mère profitant de ma présence m'avait demandé de garder Aurora pour lui permettre à elle et à mon père de sortir un peu durant l'après-midi. Comme tout garçon bien élevé j'avais accepté avec joie et souhaité une bonne après-midi à mes parents. « Veille à ce qu'elle ne fasse pas trop de bêtises, nous devrions rentrer sur le coup des dix huit heures tout au plus » m'avait indiqué ma mère sur le pas de la porte avant de monter dans la voiture (elle détestait le transplanage). Dehors, le ciel semblait se découvrir et un rayon de soleil apparut à travers les nuages. Quelques minutes plus tard, un soleil radieux s'affichait. Aurora, le nez collé à la fenêtre, regardait le ciel d'un air envieux. Je n'avais pas besoin de lui demander de me parler, je savais exactement ce qu'elle pensait. « Vas mettre tes chaussures, ton manteau et ton bonnet, je prépare les vélos » lui murmurais-je à l'oreille. Je n'eus pas besoin de le répéter deux fois que ma petite soeur avait déjà déposé un baiser sur ma joue et avait traversé la maison en poussant un cri de joie. Deux minutes plus tard, elle sortait de la maison avec ses chaussures et son manteau. Lui donnant son vélo, j'esquissais un sourire. « Aurora, je t'avais dit autre chose non ? » lui dis-je en montrant le haut de sa tête rousse. Elle fronça les sourcils. « Mais il est moche ce bonnet ! » rouspéta-t-elle en tapant du pied. Je levais un sourcil pour lui montrer que je n'étais pas d'accord. « Et puis, d'abord je l'ai perdu ! » ajouta-t-elle en signe de triomphe pour se disculper. Je plongeais alors la main dans la poche de mon manteau pour en ressortir un bonnet péruvien orange et rouge. Aurora perdit alors son sourire et baissa les yeux, honteuse de s'être fait avoir par son mensonge. Je lui enfonçais alors le bonnet sur la tête et souris à pleine dents. « Tu es ravissante avec » dis-je d'un ton légèrement moqueur. Aurora releva les yeux et me fusilla du regard avant de me montrer une petite langue d'enfant. Je fis les gros yeux. Aurora se mit à rire et avant que je n'eus le temps de dire quoique ce soit, elle grimpa sur son vélo et s'élança déjà sur les chemins verdoyants de notre falaise. Je sautais sur mon vélo et me lançais à sa poursuite avec le sourire qui m'avait toujours accompagné à chaque fois que j'étais avec elle. Cette après-midi-ci, nous avions roulé pendant deux longues heures le long de la côte. Nous avions grimpé une colline avant de redescendre sur la plage de Rhossili où Aurora avait voulu faire du cerf-volant (celui que j'avais fait apparaître). Après une demi-heure à se battre contre le vent et courir partout au son des vagues, Aurora était exténuée. Elle avait donc passé la moitié du retour sur mon dos, pendant que je trainais les vélos à côté de moi. En arrivant à la maison, j'avais rangé les vélos et déposé Aurora sur le canapé où elle s'était endormie très vite profondément. J'étais allé déposé nos affaires au portemanteau et avait esquissé un sourire. Elle avait gardé son bonnet toute l'après-midi...

"Quoi de plus lucide que la peur ?"

[Maurice Gagnon] - Meurtre sous la pluie


Saturday, November 30th ▬ Three Broomsticks Inn, Hogsmeade Village, Scotland
Je savais depuis longtemps la position qu'avait prise ma petite soeur Aurora par rapport à cette « guerre ». Une guerre, qu'est-ce que je détestais ce mot. Dans cette guerre qui sévissait dans le monde des sorciers, j'avais gardé une position neutre, même si le comportement des sangs-purs envers les nés-moldus me mettait hors de moi. Je ne voulais pas prendre position de peur que cela n'attire plus de mal que de bien. Pourtant, je savais tôt où tard qu'il faudrait que je fasse un choix. Une perspective qui m'effrayait. Contrairement à moi, Aurora avait déjà fait son choix. Bien évidement, elle s'était rangée du côté des révolutionnaires, pas dans l'Ordre, mais celle-ci résistait. Je reconnaissais le côté sensible de ma petite soeur, toujours prête à aider les autres ou défendre l'opprimer. Mais, j'avais peur pour elle. Je craignais qu'elle n'ait pas calculé les risques qu'elle encourait en choisissant cette position et bien évidemment j'avais raison. Ma petite soeur ne se doutait pas de ce qu'il se passait réellement. Elle ne voyait que la partie émergée de l'iceberg. Elle était si intelligente c'est vrai, mais son grand coeur lui faisait parfois faire des choses qu'elle ne mesurait pas. Je savais qu'il fallait que j'arrête de la surprotéger. Un concept que j'étais incapable de faire accepté à mon esprit. J'étais protecteur avec ma petite soeur, je n'y pouvais rien. Mais cette foi-ci j'avais d'extrêmement bonnes raisons de l'être. De plus, depuis le coup d'état au Ministère, j'avais reçut plusieurs hiboux de nos parents. Ils me demandaient tout les deux de veiller attentivement sur elle. Ma mère m'avait même envoyé un hibou, totalement paniquée, le lendemain de l'attaque au Ministère pour me dire qu'elle voulait que Aurora quitte Pré-au-lard pour revenir à la maison, le seul endroit sûr pour elle. J'avais réussi à l'en dissuader et à lui faire comprendre que Aurora devait continuer à travailler normalement, lui assurant que Pré-au-lard était encore sûr pour elle. Cela avait par chance convaincu notre mère qui avait renoncé à son projet. Bien entendu, Aurora n'était pas au courant de tout cela et je préférais qu'elle ne l'apprenne jamais. Cela ne participerait qu'à la faire paniquer encore plus et ce n'était pas ce que je voulais. Buvant un verre avec elle aux Trois Balais, le temps que passe la pluie au dehors, j'avais dirigé la conversation vers d'autres sujets plus joyeux pour détendre l'atmosphère. Son travail, ses amis, ses amours... Enfin, si les deux premiers pouvaient être et bien aller, elle n'avait pas besoin du troisième. Oui, je savais qu'elle n'était plus enfant, mais c'était ma Aura, ma petite Aura. Elle était encore si jeune, si petite, si fragile, elle avait tout son temps pour ce genre de chose. Je ne voulais pas qu'elle se précipite dans ce genre de chose. Et puis, de toutes façons, elle ne devait sûrement pas penser à ce genre de chose. De nos jours, parmi tout les hommes que je pouvais connaitre ou contoyer, je ne voyais guère celui qui pourrait convenir à ma petite soeur. Ils étaient tous assez prétentieux pour la plupart, même si je reconnaissais certaines qualités chez certains. Mais, de toute façon la question ne se posait même pas puisque Aurora m'avait assuré qu'elle était célibataire.  Un sourire satisfait et rassuré s'était alors affiché sur mon visage. « Ne te fais pas de soucis pour moi, je suis une grande fille maintenant tu sais...Mais...enfin tu sais, si je trouvais quelqu'un, ce ne serait pas non plus si grave, tant que c'est quelqu'un de bien qui me mérite non ? » dit-elle avec une petite voix. Le sourire qui était venu à mon visage disparu alors et je déglutis ma gorgée de rhum groseille un peu trop vite. Je lui fis de grands yeux inquiets et secouais la tête comme pour faire fonctionner mon cerveau qui s'était arrêter de marcher pendant quelques secondes. « Hein ? » parvins-je à dire en clignant des yeux, essayant de comprendre ce qu'elle venait de dire. « Bon euh...de toute façon la question ne se pose pas pour le moment, je suis bien toute seule... » s'empressa-t-elle de rajouter dans un sourire. Je lui lançais un regard suspect  lorsque mon regard fût attiré par l'horloge magique de l'établissement. Elle affichait 17h30. Je me retournais donc vers Aurora oubliant totalement ce qu'elle venait de me dire. « Oh, il se fait tard, il va bientôt falloir que je rentre au château. Tu acceptes de faire un bout de chemin avec ton grand frère ? » demandais-je en souriant. Aurora acquiesça dans un sourire et nous nous levâmes de la table. Je passais au bar pour régler nos deux consommations, puis nous sortîmes dehors sous un ciel gris. La pluie avait cessé dehors, mais un froid glacial s'était installé. Je pris Aurora par l'épaule et la serrais contre moi pour la protéger un peu du froid. Une demi-heure plus tard, je regnais le château sous une nuit qui commençait peu à peu à tomber.

"La femme est l'être le plus parfait entre les créatures ; elle est une créature transitoire entre l'homme et l'ange"

[Honoré de Balzac]


Wednesday, April 17th ▬ Forbidden Forest, Hogwarts, Scotland
« Et regardez-moi ce travail de troll ! Un enclot tout neuf ! Sales piafs écervelés ! » s'écria Poopy en allant renifler la terre retournée du nouvel enclot mis à sac. Le jour à peine levé, je posais mes yeux sur un triste spectacle. L'enclot des hippogriffes récemment refait à neuf était dans un état pitoyable. Un violent orage avait éclaté la nuit passée et je retrouvais ce matin les restes de la fureur des créatures ailées. Les hippogriffes avaient défoncé les barrières de bois pourtant très épaisses et le sol était ruiné sous le poids de leurs sabots. Je soupirais de désolation et me retournais pour scruter les alentours. Trois hippogriffes se promenaient en liberté sur le domaine et peut-être plus loin encore. Je devais partir à leur recherche au plus vite avant qu'ils ne causent plus de dégâts qu'ils ne l'avaient déjà fait. De plus, s'ils s'attaquaient aux élèves, je pouvais faire mes bagages dès aujourd'hui. « J'avais dit qu'il fallait les plumer et en faire du rôti pour dragon ! » pesta une fois de plus Poopy en crachant sur le sol. Je me retournais vers lui et lui jetais un regard peu flatteur. Il avait le don de me mettre toujours en grippe dès le matin. « Les hippogriffes sont des créatures majestueuses et très respectueuses par rapport à toi Poopy » répondis-je à la bestiole grise et noire qui se tortillait sur le sol. Poopy était un Chartier qui me suivait depuis maintenant cinq ans. Je ne l'avais pas acheté, ni hérité de ma famille, l'animal m'avait « adopté » après que je l'ai soigné. Je l'avais trouvé à l'agonie au détour d'une ruelle de Pré-au-lard, il avait été attaqué par un chien des environs et avait fini en sang. Aujourd'hui, il lui manquait une patte, mais il était toujours en vie. Depuis, il me suivait partout lorsque j'étais à Poudlard et comme tout chartier qui se respecte, il était d'une vulgarité sans égal. Je tirais sur la fermeture éclair de mon blouson de cuir et me baissais pour ramasser Poopy. Celui-ci monta sur mon épaule et se roula dans ma capuche. Le jour commençait à percer, les cours allaient commencer, je devais faire vite, même si la tache paraissait impossible. Je me mettais à arpenter les sentiers de la forêt interdite, ma main posée sur la corde de mon arc. Pour avoir chassé de nombreux créatures magiques, j'avais la plupart des sens en éveil lorsque je me trouvais dans une forêt. Je suivais la piste des sabots sur une bonne lieu avant de me rendre compte que j'étais revenu près du lac. « Oh misère... » soupirais-je à demi-mots. S'ils avaient traversé le lac ou s'ils s'étaient envolés, tout était perdu et surtout moi. Je m'apprêtais à rebrousser chemin lorsque j'entendis crier non loin de moi. Je fis volte-face et balayais la berge du regard. Un nouveau cri et je plissais les yeux pour apercevoir une personne de l'autre côté de la rive, ainsi que deux grandes ailes grises. Ni une, ni deux, je me mettais à courir le long du lac pour faire le tour. Me rapprochant de l'endroit, j'entendais à nouveau des cris et espérais de tout coeur, que l'élève ou la personne ne soit plus effrayée que blessée. Par Merlin, s'il arrivait malheur à quelqu'un je ne pourrais jamais me le pardonner. Je sautais au dessus d'une souche, en manquant de tomber et me retrouvais nez-à-nez avec l'hippogriffe. Mon regard se posa également sur la chevelure ébène de la jeune professeure de botanique. Elle était à terre, recroquevillée contre un arbre, les mains au dessus de sa tête pour se protéger. Je sifflais un coup entre mes lèvres pour attirer l'attention de la créature ailée. L'hippogriffe se retourna instantanément, sa crête se dressant sur sa tête et son sabot lissant le sol. Celui-ci allait charger. Je passais mon bras dans mon dos et attrapais une flèche aussi fine qu'une épingle à l'intérieur de mon carquois. Je l'alignais sur mon bras et après avoir visé, je tirais. Le flèche alla se planter directement dans le cou de l'animal, le faisant basculer, tourner de l'oeil, puis s'effondrer par terre. La goutte du mort-vivant était décidément un très puissant somnifère. Pour endormir une créature tel qu'un hippogriffe, il fallait une sacré dose. Par chance, une flèche suffisait et j'avais toujours l'antidote sur moi pour ramener la créature de son sommeil. Mais pour le moment, il fallait qu'elle soit hors d'état de nuire ou de blesser quelqu'un. L'hippogriffe enfin à terre, je me précipitais vers la jeune femme pour voir si elle n'avait rien. « Mademoiselle Manccini, vous allez bien ? » demandais-je en lui prenant la main pour la relever. J'inspectais son visage et constatais quelques égratignures sur son visage et ses bras. Elle ne semblait pas trop avoir été touché, juste choquée. « Je...je venais juste chercher du polygonum... » murmura-t-elle les lèvres tremblantes. Je passais brièvement une main dans ses cheveux, puis mettais son bras dans mon dos pour l'aider à marcher. « Les hippogriffes sont très craintifs, il a du être effrayé par votre serpe » lui dis-je en ramassant l'outil de jardinage qu'elle avait laisser tomber. Après l'avoir rassurer pendant un moment, je la raccompagnais jusqu'au château et l'emmenais à l'infirmerie. J'espérais que les hippogriffes n'avaient pas fait d'autres blessés.